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nathanaël ♦ glad to see you again

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one more night


nathanaël ♦ glad to see you again Empty
MessageSujet: nathanaël ♦ glad to see you again nathanaël ♦ glad to see you again EmptyMer 6 Mar - 15:59


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nathanaël ♦ glad to see you again Tumblr_mhpbodHyq11rswnafo3_250 nathanaël ♦ glad to see you again Tumblr_mavi03excI1qe97k6
nathanaël weston & jordan baker

So nice to see your face again, tell me how long has it been since you've been here. You look so different than before you're still the person I adore frozen with fear
Une cigarette à la main, un verre de vin posé sur le bord de la table, la célèbre chanson de Jeff Buckley « Hallelujah » en fond sonore. Je prend une bouffée de ma cigarette, ferme les yeux, et apprécie le son mélodieux de cette musique qui est le seul bruit m'accompagnant à cet instant. Le poids de la journée retombait. J'avais passé toute l'après-midi à l'hôpital auprès de mon petit frère. Il faisait des progrès, légers certes, mais c'était encourageant. Néanmoins, voir mon Rafael dans cet état était toujours éprouvant pour moi. Ne plus pouvoir avoir nos conversations d'antan me manquait, mais je savais aussi que ce n'était qu'une question de temps. Je ne devais pas perdre espoir. La roue allait finir par tourner, je le sentais. Il fallait juste savoir se montrer patient. Je ne devais pas abandonner... J'écrase ma cigarette. Je devrai arrêter ces conneries, mais ça a le don de me calmer après de telles journées. Chacun ses défauts. La cigarette est un des miens. Le verre de vin parvient jusqu'à mes lèvres, je goute à cet élixir exquis et je me sens mieux. Je semblais si seule ce soir. C'était d'un triste ! Pour tout vous avouer, j'étais un peu peinée depuis quelques jours. Depuis qu'il n'était plus là. J'avais pris l'habitude de le voir durant les visites quotidiennes que je rendais à Rafael. Mais voilà, un matin, il n'était plus dans le lit voisin, et malgré son attitude, cela avait laissé comme un vide. Mon petit frère ne pouvait pas avoir une chambre à lui seul, c'était au dessus de nos moyens et ce malgré mon nouvel emploi qui était un secret. Puis même si j'avais pu le lui payer, il aurait trouvé ça suspect et mon frère ne devait surtout pas découvrir que j'étais désormais stripteaseuse. Il n'empêche que le fait que mon frère partage sa chambre m'avait permis de rencontrer Monsieur Weston. Je ne savais pas grand chose pour lui, à vrai dire je ne savais quasiment rien à part son nom, et que suite à son accident il était paralysé des jambes. Cet homme était froid et cynique, du moins aux premiers abords, mais de mon point de vue personnel, il dégageait bien plus que cela. Il semblait écorché vif. C'était un homme mystérieux mais profond. Il m'avait toujours... intriguée, et malgré son attitude je m'étais quelque peu attachée à lui. Puis, je devais bien l'avouer, il était d'une beauté à couper le souffle. Rarement je n'avais vu d'hommes aussi beau que lui. Malgré ses traits fatigués, et sa barbe de trois jours, il était... spécial. Ses yeux avaient du en faire chavirer plus d'une. Ce n'était pas juste un bel homme, il avait un vrai charme, ce petit truc en plus que beaucoup d'hommes n'ont pas. Cela me rappela un moment que j'avais partagé avec lui, sûrement l'un des seuls où j'ai appris quelque chose sur ce jeune homme, un des rares moments où il a osé me laisser entrevoir ce qui se cachait derrière la carapace, derrière le masque.

FLASH-BACK

Je n'avais pas pu voir beaucoup Rafael aujourd'hui, j'étais passée seulement ce matin, mais cette après-midi j'avais eu un tas de choses à faire. Je vivais désormais seule puisqu'il passait la semaine à l'hôpital, du coup je devais m'occuper de tout, toute seule et le temps me manquait parfois. Nous étions en fin d'après-midi, et il me restait quelques heures avant de devoir aller au club de striptease, alors j'avais décidé de passer vite fais voir mon petit frère. Je toqua mais n'entendis aucune voix me répondre, mais je suis entrée malgré tout dans la chambre. Mon frère n'y était pas, en revanche Monsieur Weston oui. Il était là, allongé, les yeux fermés, écoutant du blues. Je l'avais rarement vu si apaisé. « Excusez-moi, vous savez où est mon frère ? » Il ouvrit les yeux, et eut l'air grognon. Oups, je dérangeais apparemment... « Votre frère est en promenade. Maintenant taisez-vous, venez vous asseoir et appréciez moi cette merveille. » Je n'avais pas bronché et avais suivi à la lettre ce qu'il m'avait demandé de faire. Il avait beau être désagréable, je l'aimais bien. Quelque chose en lui me touchait mais je ne saurais vous dire quoi. Nous sommes restés là, silencieux, profitant seulement du morceau qui s'offrait à nous. C'était juste... beau.


FIN DU FLASH-BACK

Je devais avouer avoir adoré ce moment, malgré l'absence de paroles c'était un vrai moment de partage. Et je souris encore en y repensant. D'ailleurs, depuis ce jour là, je suis tombée amoureuse du blues. Je n'écoutais pas ce genre de musique auparavant, mais désormais je prenais plaisir à passer certaines de mes soirées à n'écouter que ça. Il m'arrivait même d'aller dans des piano bar, pour passer un moment agréable et profiter de cette ambiance si particulière. Et puis, je crois que d'une certaine manière, j'espérais secrètement revoir Monsieur Weston. Après tout, si il aimait à ce point le blues et le jazz, il devait se rendre dans ce genre d'endroit. En tout cas pour le moment, je ne l'avais jamais recroisé, à mon grand désarroi. Mais bien que Chicago soit une grande ville, je ne perdais pas espoir à ce niveau. Je termine mon verre de vin et pars me préparer rapidement. Ce soir je n'allais pas rester à déprimer seule chez moi, penser à tout ça m'avait donné envie d'aller écouter un peu de blues et de jazz et de m'amuser un peu ! Sortir me faisait du bien, me vidait le tête alors autant en profiter, surtout que ce soir je ne travaillais pas. Enfin prête je ne tarda pas à arriver au bar. Il y avait du monde, mais la salle n'était pas tout à fait pleine. C'était souvent comme ça mais ça ne me gênais pas, la mentalité était différente dans ce genre d'endroit. Je voyais la fumée flotter au dessus des gens, ça sentait le tabac, et si une personne non fumeuse venait ici cela devait être assez dérangeant. Heureusement ce n'était pas mon cas. Je m'approcha du bar et commanda un whisky. Je ne comptais pas trop boire ce soir, mais un petit verre ne me ferait aucun mal. Je balaya mon regard afin d'observer le monde qui m'entourait. Rien ne semblait changer de d'habitude. Tout était pareil, toujours pas de Monsieur Weston à l'horizon. Ce n'était pas ce soir que j'allais le revoir. Enfin ça, c'était ce que je croyais, mais vous savez, on dit souvent que la vie réserve des surprise.





Dernière édition par Jordan E. Baker le Ven 15 Mar - 22:40, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: nathanaël ♦ glad to see you again nathanaël ♦ glad to see you again EmptyJeu 7 Mar - 7:19


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jordan baker & nathanaël weston



Elle me disait toujours d’arrêter avec le blues, de ne plus perdre mon temps avec une ambiance musicale qui ne ressemblait à rien et qui se voulait bien trop porteuse d’ennui, de solitude et de dépression, selon elle. Rien que pour cela, j’aurais dû garder une méfiance relativement accentuée envers ma défunte femme. Quel genre de personne, quel genre d’individu peut se refuser à l’appel même du blues, si ce n’est que son esprit se veut alors beaucoup trop futile et superficiel pour cerner la magie d’une telle perfection ? Le blues est pluriel bien que difficile d’accès. Je dois bien admettre qu’il faut parfois accepté la lenteur et la douceur s’échapper de ses improvisations, de ses notes tantôt harmonieuses et tantôt désordonnées, marquant dès lors sa caractéristique la plus évidente. A l’image du cœur, à l’image de l’esprit, il a la fois une construction logique et des petites touches moins posées, plus volatile, plus soudaine. Car le blues est la rationalité de l’émotion tout en se voulant le porteur de l’imprévisibilité qui fait tout basculer en un claquement de doigt. Les yeux fermés, on savoure. Le blues est pluriel car il rassemble dans son osmose. Mais le blues n’en demeure pas moins solitaire et personnel. Chacun à notre manière, nous laissons les images d’un passé se dessiner dessus, tantôt pour nous faire naître la chaleur des beaux jours, tantôt pour nous replonger dans les heures les plus sombres de notre histoire. Les images d’un passé côtoyant celle d’un présent imminent, celle où le morceau se joue et nous violente de sa magnificence. Et un futur, encore inconnu, incertain, que l’on se plait à dessiner dans notre tête sous un excès d’audace et de liberté profonde. Le blues n’est rien d’autre que redécouvrir la magie de toute une vie en quelques minutes à peine. Création et naissance, développement et expérience, apaisement et dernier soupir. Mort programmée ou plus soudaine de la mélode qui s’éteint sous nos oreilles. En trois minutes comme en sept, nous venons tout bonnement de revivre le miracle de la vie. Si ce n'est qu’à mes yeux, même les nouvelles naissances de chacun de ses théâtres ne m’amènent plus d’heureux sentiments ou d’agréables pensées. Je n’envisage que les plus mauvais auspices pour tous les éléments qui se saccadent sous mon imaginaire. Le blues est dépressif car je n’exorcise pas en l’écoutant. Je me complais à redécouvrir mon mal, ma culpabilité, ma souffrance. Une fois que la musique est installée dans la place, je me rappelle à quel point je me nourris de ces douleurs annihilatrice comme s’il s’agissait de ma nourriture la plus importante, la plus vitale, la plus indispensable à ma survie.

La solitude et son calmes sont mes meilleurs amis. Ne le voyez pas comme une fatalité. Ladite solitude n’est pas un cauchemar en soi, ni même un mal rongeant et gangrénant notre société d’aujourd’hui. Non, l’erreur serait plutôt de placer cette notion du côté des mauvaises choses et de se poser dans une logique de peur et d’évitement maximal de la solitude susnommée. Et pour quoi ? Pour quelles foutues raisons me demanderez-vous ? Tout simplement car l’être humain est faible et pathétique. Incapable d’accuser les remises en cause et autres jugements de sa conscience, il se perd inlassablement dans sa course contre le temps pour ne plus se poser, pour ne plus s’asseoir, pour ne plus prendre une cigarette, déguster un verre et faire le point. Ce refus de la solitude qui s’accompagne de cette réponse répétitive du ‘tout va bien’. Car, quand tout va bien, il n’y a pas de problèmes, il n’y a plus de réflexions, il n’y a plus d’émotions. Quand tout va bien, on ignore les troubles de son être et ne prenons plus la chance de pouvoir nous confronter à nous-mêmes. Humanité, tu n’es bonne qu’à tomber !

Je demeure assis, sur ma chaise roulante, encore et éternellement assis. J’ai trouvé place dans un coin sombre et reculé du bar. Les minces courageux en présence sont comme moi : ils ont le courage d’affronter la véritable forme de la vie et de leur existence. Qu’importe ce qui les amène, ce qui les motive, ils demeurent membre de cette élite qui accepte sa condition malheureuse et imparfaite. Car, s’il n’est pas foncièrement dépressif, le blues demeure teinté d’une mélancolie constante et perpétuelle. C’est bien en cela que se trouve toute sa beauté, toute sa saveur, toute son unicité. Aujourd’hui, mon seul amour est la musique. Unique maîtresse de mes nuits, unique présence de mon quotidien, elle me berce et m’accompagne. Je l’aime. Je l’aime comme je n’aimerai jamais un être humain. Elle, elle ne triche pas. Elle ne nous trahit jamais, ne se moque jamais de nous et ne nous nargue pas. Avec elle, c’est une communion, un pacte silencieux et implicite qui sera à jamais respecter, tant qu’on décide de demeurer ouvert et attentif au moindre de ses appels. L’appel du cœur, l’appel de l’âme… J’aime le talent de ce trompettiste présent sur scène. Une cigarette coincée entre mes doigts, la fin d’un verre de bourbon prêt à rendre l’âme, je demeure éveillé tel un enfant sur le son qu’il nous offre ce soir. Quel artiste. Quel Dieu ! Il n’aura pas le privilège d’anéantir mon âme, de réduire mon cœur en lambeau car, pour y parvenir, encore faudrait-il que j’en possède un. Totalement mort désormais, le siège central de toutes mes émotions ne s’éveillait qu’en ces rares instants de complicité. Le temps s’arrête. La sonorité de cet instrument à vent arrive à réveiller des sensations que nous croyons alors définitivement perdue. C’est dans ces cas-là qu’on remercierait presque Dieu de pouvoir être témoin d’un tel rappel à l’évidence. Même la plus meurtrie des âmes ne cessera jamais de battre et de vibrer tant qu’elle vivra. Je ne suis pas mort, pas tout à fait, pas encore. Et je ne cacherai pas l’hésitation de tirer définitivement ma révérence ou bien de perpétuer mon écoute lorsque je suis face à une telle chaleur musicale.

Des applaudissements s’élèvent dans ce nuage ambiant de cigarettes. L’enthousiasme est fort, puissant mais chacun de ces applaudissements se fait dans la plus grande des finesses. Je ne suis visiblement pas le seul à ne pas souhaiter rompre la particularité de cette ambiance. J’écrase ma cigarette, mon verre trône désormais vide sur ma table. Je ne remarque alors que ce besoin de bouger, de rouler à travers la foule pour me rendre jusqu’au comptoir. C’est ma propre façon de me dégourdir les jambes. Condamné dans cet outil d’handicapé, je ne peux plus que rouler. Adieu marche, adieu course effrénée. Ne me demandez pas ce qu’il y a comme confort ou comme avantage d’être dans ma position car il n’en demeure absolument aucun !

« Garçon ! Un autre bourbon ! »

Lançais-je une fois arrivé à destination. Comme à mon habitude, je ne m’intéresse nullement aux personnes présentes autour de moi. J’ignore totalement ce couple présent à la table derrière moi et qui me rappelle étrangement les premiers jours de bonheur et de soi-disant amour. Mon attention n’est pas plus attirée par ces deux amis à ma droite, en train de discuter de la profondeur des émotions apportées et soulevées par le trompettiste venant de s’illustrer. Et mes yeux ne se tournent pas plus vers cette blonde qui a cet air de déjà vu et qui, en cet instant, ne représente pas plus qu’une silhouette floue et obscure à mes yeux.



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MessageSujet: Re: nathanaël ♦ glad to see you again nathanaël ♦ glad to see you again EmptyJeu 7 Mar - 18:11



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nathanaël weston & jordan baker

So nice to see your face again, tell me how long has it been since you've been here. You look so different than before you're still the person I adore frozen with fear

____L'art, quelle chose magnifique non ? C'est le moyen d'expression par excellence. Musique, danse, peinture, sculpture, tout n'est que beauté et exaltation des sentiments. Il n'y a rien de mieux pour s'exprimer librement, et de manière très personnelle également. Je ne me suis jamais essayée à l'art de la peinture, ou de tout ce qui touche aux choses manuelles, en revanche la danse et la musique sont deux de mes passions. Ces deux arts se combinent à la perfection, c'est peut-être pour cela que je les aime tant et ce depuis toujours. La danse ne serait pas ce qu'elle est sans la musique, et sans danse la musique serait parfois moins belle. C'est un tout. Un ensemble parfait et harmonieux. Dès mon plus jeune âge j'étais tombée amoureuse de la danse, tout d'abord du classique, puis du moderne jazz et enfin de la danse dans son ensemble. La danse est pour moi synonyme de liberté et de passion. C'est un art qui est aussi très personnel, les mouvements que nous faisons expriment tous quelque chose que nous avons en nous, quelque chose qui nous appartient. Nos émotions sont notre inspiration, notre force, sans elles nous ne pourrions pas faire tout cela. Lorsque je danse j'oublie tout. J'ai l'impression de voler, de flotter, d'être moi à part entière. Je me sens libérée de toute chose, comme si le poids du monde s'envolait tout à coup. Mon corps bouge à l'écoute de mes sentiments, cela se fait presque tout seul, c'est comme si je ne contrôle plus rien. Je me laisse porter par la musique, c'est elle qui me commande, elle qui me guide. Mon amour pour la danse n'a jamais cessé d'exister, et même si aujourd'hui je ne danse plus, du moins plus vraiment, je ne perd pas l'espoir de redanser un jour. C'est un rêve, c'est mon rêve. La danse fait partie de moi, sans elle je ne suis plus moi-même, je ne suis plus complète. Et je dois admettre que cela me manque énormément, si j'avais les moyens je reprendrai la danse sur le champs. Malheureusement avec les soins de Rafael, les factures etc, reprendre des cours n'est tout simplement pas possible, et pourtant j'en rêve. C'est comme si je n'avais plus mon échappatoire. La danse est un monde à part entière, et ce monde manque à ma vie. Mais je dois m'estimer heureuse, je suis vivante et en bonne santé et beaucoup ne peuvent pas en dire autant, alors ai-je le droit de me plaindre ? Je ne pense pas. Et puis à défaut d'avoir la danse, j'ai la musique, qui occupe elle aussi une place conséquente dans ma vie.

Que dire de cette chose si merveilleuse qu'est la musique ? Je crois que comme beaucoup de personnes je ne pourrais vivre sans. C'est quelque chose qui est présent tout au long de notre existence, qui évolue, qui nous aide même parfois. La musique nous apporte quelque chose d'unique et d'universel à la fois. Ne vous êtes jamais senti si bien en entendant une chanson, au point que vous ressentez le besoin de partager ça avec quelqu'un peu importe la personne ? N'avez-vous jamais ressenti une vague d'émotions vous envahir à l'écoute d'une voix, d'une note ? Moi si. Et je trouve ça tout simplement magique, et exceptionnel. Comment un son peut-il autant nous toucher ? C'est comme si cela fait parti de nous, comme si cela est en nous. La musique n'est que le miroir de notre intériorité, de notre âme. Et ce pour tout style de musique. La pluralité de styles existants n'est que le reflet de la diversité de ce monde. Cette différence me fascine, m'attire. Savoir que les gouts et les avis changent selon les personnes, alors que la musique reste la même, c'est quelque chose de drôlement intéressant. Cela représente assez bien l'espèce humaine et met en avant l'importance des sentiments, des émotions et de nos pensées. Je considère la musique comme une compagne, une 'amie' qui est présente dans chaque moment de ma vie : des plus tristes aux plus joyeux. Elle m'accompagne dans ma solitude, et me fait me sentir moins seule. Mais j'aimerai trouver quelqu'un avec qui je peux partager cet amour particulier pour cet art, quelqu'un qui comprendrait ce que je ressens, et qui ne serait pas insensible. Le partage est primordial pour moi, mais pour qu'il y ai partage il faut se comprendre. Je crois que c'est ça qui m'a touché, dans le moment que j'ai partagé avec le jeune Weston. Je l'avais trouvé sensible, et passionné, et j'avais adoré ça. Si je pouvais revivre un moment comme celui là, je n'hésiterai pas une seule seconde.

Accoudée au bar, je ferme les yeux afin de savourer un peu mieux le plaisir qui s'offre à moi. Les musiciens sont doués ce soir, comme à chaque fois d'ailleurs. Ce que j'aime chez eux, c'est de voir à quel point ils aiment jouer, leurs émotions les trahissent car on devine immédiatement le plaisir qu'ils prennent à être là. Ils ne font pas ça pour la gloire ou pour l'argent, ils font ça pour la musique. Et ce qui était merveilleux dans le blues. L'ambiance me donne envie de fumer, je sais que je ne devrai pas mais c'est trop tentant. Je sors mon paquet, amène la cigarette à mes lèvres et l'allume. Fumer dans un endroit pareil rend la chose plus agréable, je ne sais pas comment expliquer ça, mais c'est comme une obligation, une continuité plutôt. Vodka en main, je sens l'alcool couler dans ma gorge et je sens comme une chaleur dans le corps. Les joies de l'alcool ! Je ne suis pas du genre à trop boire, mais je dois avouer que l'alcool a un côté attrayant, qui le rend aussi extrêmement destructeur, comme le tabac d'ailleurs. Tout ce qui paraît bon est toujours mauvais. Disons que succomber à quelques plaisirs de temps en temps est humain, mais le problème de tout ce qui nous plait c'est que les limites sont difficiles à déterminer, ou du moins à ne pas franchir. La tentation est forte, la modération souvent absente. Cruelle vie que celle de l'être humain. Nous sommes en perpétuel contrôle. Toujours en train de penser, de réfléchir, de prévoir, au lieu de vivre simplement. Vie et simplicité ne riment souvent pas ensemble, si ce n'est pour ainsi dire jamais. La vie n'est pas simple, même avec toute la bonne volonté du monde il y a toujours un truc qui vient tout compliquer. J'en suis un bon exemple. La maladie et la mort de ma mère, l'accident de mon frère... J'ai pas demandé tout ça moi ! Je vivais ma vie simplement et on m'a mit ça sur le chemin. On voulait me tester ou quoi ? J'ai beau ne rien faire de mal, le bonheur ne revient pas. Il est abonné absent je crois. J'en ai marre de devoir affronter des difficultés que je ne mérite pas. C'est injuste, toute façon la vie est injuste je le sais bien. A cette pensée, je reprends une gorgée de vodka. Ce soir, je veux oublier mes problèmes. J'y pense assez tous les jours, j'ai le droit à mon moment de détente moi aussi. Demain mes malheurs n'auront pas disparus alors autant les laisser un peu tranquille. Et il ne me faut pas longtemps avant de découvrir que le hasard est de mon côté ce soir. Alors que je balaye la salle du regard, je le vois... Lui. Toujours aussi beau malgré son regard froid et renfermé. Mes espoirs n'ont pas été vains puisque je le retrouve enfin. Un sourire s'affiche sur mon visage alors que le stress me gagne. Que dois-je faire ? Aller le voir au risque de le déranger et qu'il m'envoie valser ? Ou rester seule et passer ma soirée comme si je ne l'avais pas vu ? J'ai trop espéré le revoir pour rester là à rien faire, et il vaut mieux un vent magistral que repartir pleine de regrets. Allez. Je prends mon courage à deux mains et m'approche timidement de sa table. « Bonsoir. Euh je ne sais pas si vous me reconnaissez ? Vous étiez le voisin de chambre de mon frère. Je vous dérange sûrement... Désolée. » Face à lui je perds tout mes moyens c'est incroyable ! Son regard me déstabilise, pourtant peu de personnes ont un tel effet sur moi. Je ne suis pas du genre timide, mais face à lui je le suis complètement et je déteste ça. Je me sens comme une potiche, comme une enfant qui ne sait plus ce qu'elle dit. Mais en fait, je suis terriblement contente de le voir ici ce soir, c'est une surprise pour moi et cela me rend vulnérable. J'espère juste qu'il ne m'enverra pas sur les roses, même si c'est ce à quoi je m'attends de sa part.


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