SITUATION 4 - panne d’électricité.

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Les blagues de mauvais goûts sont aussi au rendez-vous et les conséquences peuvent être tout à fait dramatique dans certain cas. C'est ce que vont découvrir les habitants d'un immeuble dans une banlieue réputé pourtant pour être paisible, au troisième étage. Panne d'électricité, quelqu'un à apparemment coupé le courant dans cette partie de l'établissement et plusieurs logements se retrouvent inopinément, et cela dans les environs de 21 heures du soir, sans courant. Qu'existe-il de pire que d'être prise au piège dans un lieu où nous nous pensions en sécurité ? Incapable de se débattre contre les événements qui déferlent ? Dans l'obscurité la plus complète, incapable d'ouvrir la porte des escaliers de secourt ou encore celle de l'ascenseur, les locataires, Héloise, Nikolaas, Roxy et Edwin vont devoir trouver une solution pour sortir de ce cauchemar sans céder à la panique. Pourtant, la tache ne va pas être simple puisque dans un des appartements des cris de douleurs retentisse, rendant l'air étouffant. Joshua Gallagher, un garçon sans problème, vient de se fracturer la jambe en sortant de sa salle de bain, la rupture de la lumière l'a considérablement surpris et il a glissé, dans sa chute il s'est également cogné l'arrière du crane contre le coin d'un meuble, du sang commencent déjà à perler le long de son cou d'albâtre. Il ne reste plus qu'a espéré que certain des locataires ont des notions de secourisme.

les règles du jeux.

~ Veuillez poster à la suite du message et celons la situation qui vous correspond, pas une autre. Plus tard dans le jeu, et après une demande auprès du staff vous pourrez changer de situation si vous le désirez mais, de manière cohérente.

~ Seul les personnes inscrite à l'événement et cités plus haut peuvent participer. J'invite les autres à poster dans le sujet commun ouvert à absolument tout le monde.

~ Les textes courts sont à privilégier pour pouvoir intégrer tout le monde le plus facilement possible. Nous demanderons donc des post de maximum 500 mots. N'hésitez pas à consulter ce site, si vous en avez besoin. Je sais que pour certain d'entre vous cela pourra paraître dur, puisque vous écrivez bien plus, mais voyez cela comme un défi. Court et de qualité.

~ Il n'y a pas d'ordre de passage, vous pouvez poster celons votre préférence et votre rapidité. Laissez pourtant participer tout le monde, le but premier étant de vous permettre de jouer au côté de personnage que vous ne côtoierez peut-être pas en dehors de l'intrigue, permettre une meilleure intégration et contact entre les membres.

~ Surtout, divertissez vous !

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~ Panne d'éléctricité. ~

D'un coup la lumière s'était éteinte. D'un coup les bruits rassurants de son appartement s'étaient stoppés. D'un coup il ne se vit plus dans la glace, lui qui l'instant d'avant se préparait pour un important entretien. Surprit il se tourna, près à bondir dans le salon, soucieux de voir un illustre inconnu dans la noirceur du lieu. La lumière ne coupait jamais, ça ne pouvait être qu'un acte prémédité, non? Se précipitant dans l'autre salle, il oublia momentanément le fil électrique tendu devant l'entrée. C'est celui-ci qui le fit tomber. Longue chute dans l'obscurité. Il n'eu le temps de rien dire, ne sentant rien d'autre que la bibliothèque, posé à coté de ladite porte, basculer. Puis le sol contre son corps. La douleur prenant place sur son visage et son torse frappant de fouet le parquet. Puis l'objet lourd tomber, suivit d'une atroce douleur au niveau de la jambe gauche, apparemment écrasée sous les morceaux de bois et les livres qu'il avait ironiquement qualifié d’assommant quelques jours avant. Il ne pu réprimer un cri s'échappant de ses lèvres fines alors que la mousse à raser s'étalait sur le sol. Il n'avait même pas eu le temps de la retirer. Même pas eu le temps de finir son rasage. Même pas eu le temps de serrer sa cravate. Et si quelqu'un était entré, alors il devait bien rire. C'était tout simplement stupide bien trop stupide. L'étage devait être pénard alors que lui, allongé sur son sol, sentait la Terre tourner.
Il se sentait mal. Depuis combien de temps la lumière était-elle éteinte? Il était tout bonnement incapable de dire si cela faisait trois minutes ou trois heures. Le temps s'écoulait en silence. Il se passait quelques chose, il en était sur. Il pensait en être sur. Bougeant pour évaluer les dégâts, il tenta de repousser la masse le bloquant mais s'arrêta net, serrant les dents. Il fouilla dans ses poches et n'y trouva rien. Pas de téléphone. Quand il était dans la merde, il l'était jusqu'au cou. Alors il tenta le tout pour le tout, s'appuyant sur ses bras pour tenter de se dégager à nouveau, supportant la douleur grâce à l'adrénaline. « EH ! Il y a quelqu'un ? » Il n'alla pas jusqu'à appeler à l'aide. Les murs avaient toujours été fin de toute façon, et le silence de mort qui régnait lui fit penser qu'il n'était peu être pas le seul sans électricité.

crédit: woodspoon

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J'observais l'écran sans véritable conviction, l'esprit davantage happé par les bruits qui résonnaient à l'extérieur. Des klaxons et des hurlements, lointain, tout comme ces souvenirs qui ne cessaient de vouloir m'échapper. Un soupir s'échappa de mes lèvres asséchées, et je me redressai, avec une souplesse que je ne retrouvais que petit à petit, douleur insidieuse qui se faisait toujours ressentir dans cet abdomen qui guérissait lentement. Mais si les blessures d'un corps se refermaient, mon esprit restait inaccessible, souvenirs qui ne cessaient de me fuir avec un acharnement qui motivait ma propre colère. Je m'approchai de la vitre, mains dans les poches de mon jean aussi sombre que pouvaient l'être ces pupilles rétrécies par le sommeil. Puis, l'obscurité se déploya sur l'appartement, aussi soudainement qu'un battement de paupière. Je levai les yeux vers le plafond, avant de hausser un sourcil. « C'est une plaisanterie ... » sifflai-je entre mes dents, avant de fouiller mon pantalon à la recherche de mon portable. Un objet que je trouvai rapidement, avant d'appuyer sur un des boutons pour en allumer l'écran. Faible luminosité qu'était ce rayon bleuté … Je me dirigeai vers la cuisine, afin de vérifier le compteur, puis constatai que le problème ne venait pas de chez moi ...La compagnie n'aurait osé mettre un immeuble entier dans le noir … Un faible sourire, tandis que je balayai l'espace du regard dans le seul but de trouver une lampe torche … sans savoir si j'en avais véritablement une. Et la méfiance naquit, indubitablement. Une occasion d'occuper cet esprit traître qui ne cessait de me faire défaut. Je serrai mon portable dans mon poing, avant de sortir dans le couloir. Il n'y avait aucun bruit, mais je ne parvenais à être inquiet. Je ne ressentais que ce calme familier alors que je me dirigeai vers l'escalier, dans l'idée de rejoindre le concierge pour en apprendre plus. Un silence brisé par des sons étouffés me fit ralentir, alors que je tournai la tête, fouillant l'ombre. Je m'approchai de la porte d'en face, d'où m'était parvenu cette voix brisée, puis tentai de l'ouvrir. « Fermé .. » grommelai-je dans ma barbe. Je n'hésitai cependant pas, y collai mon épaule puis la forçai d'un geste, en un mouvement contrôlé. Je dirigeai la lumière de mon portable dans la pièce afin d'avoir une visibilité, même réduite. « Il y a quelqu'un ? » demandai-je avec la parfaite sensation d'être ridicule. Un mouvement, un léger bruit me fit tourner la tête, et je l'aperçu, ce corps sombre écroué par une masse importante. Je m'approchai puis aperçu un visage dont les traits étaient tordus par la douleur. « Merde. » Il était prisonnier d'un meuble, visiblement une bibliothèque. Je le rejoignis, posai le portable sur le sol avant de soulever le meuble. Mes muscles se bandèrent, et je le dégageai, laissant tomber négligemment le meuble sur le côté. « Rien de cassé ? » soufflai-je en m'agenouillant, prêt à le retourner.

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~ Panne d'éléctricité. ~

C'était toujours à lui que lui arrivait ce genre de choses. La lumière qui s'éteint, les pieds qui se prennent dans des fils sortis de nul part, la solitude des grands instants. Il lui arrivait aussi souvent des catastrophes comme le téléphone tombant dans les bouches d'égouts, le sweat restant coincé dans les portes ou les chutes un peu partout au bureau ? Mais généralement ces catastrophes étaient sans conséquences. Il finissait rarement la jambe en miette surtout. Il lui fallut un moment pour se rendre compte de la lumière au dehors, signe que seul l'immeuble était atteint par cette étrange coupure. Par contre il ne mit pas longtemps à réagir au bruit de sa porte forcé. C'est bien ce qu'il craignait, les casseurs entraient. Comme sursautant il se redressa, la tête encore confuse et fouilla dans l'obscurité à la recherches de quelconques voleurs avant de ne voir qu'une silhouette poussant l'affreuse prison qui enserrait sa jambe. Il sentit un immense soulagement et se tourna sur le dos avant de se redresser, doucement, les dents serrées. « Rien de cassé ? » La question le fit tilter. De un, il ne connaissait pas vraiment cette voix. Et de deux, la question était stupide. Elle lui semblait stupide. Se tournant vers la provenance de ces paroles et passant une main sur ses joues pour retirer la mousse il répondit sur un ton sarcastique et assez peu aimable. « Non ça va, je vais impeccablement bien, ça ne se voit pas ?! J'ai la jambe en miette mais sinon tout baigne merci » Il n'avait aucune idée d'où pouvait provenir cette agressivité, de sa douleur surement. Et de bêtise. « Rah mais quel boulet, faut vraiment être stupide pour laisser les fils traîner. » Comme un besoin de se justifier, comme un besoin de faire momentanément oublier la situation. Serrant les dents il tenta d'évaluer les dégâts, la tête lourde et l'inquiétude pointant le bous de son nez. « J'sais pas où j'ai foutu mon téléphone, vous avez le votre ? J'suis pas sur de pouvoir descendre dans cet état... » C'est à ce moment la qu'il se tourna enfin pour regarder l'autre plus amplement. Il l'avait déjà croisé, un voisin surement. « ... Et merci » Après tout ça ne coûtait rien. Et puis dieu seul sait combien de temps il serait resté par terre avant que Jordan ne s'inquiète de son silence.

crédit: woodspoon

△ Fuck off, it's not funny

Ah putain ! Ca n’aurait pas pu plus mal tomber. Alors que la jeune femme profitait d’une journée de congé bien méritée en lisant un bouquin, les plombs avaient sautés. Et forcément, ça la mettait dans une rage folle. Elle allait enfin savoir si oui ou non cet abruti de Devon allait crever ou non. Et elle espérait bien qu’il crèverait, sinon l’histoire perdrait son sens mais … Ah, oui, excusez-moi je m’égare. J’ai tendance à m’emballer pour pas grand-chose. Que voulez-vous, la folie du jeune âge. Enfin … Grognant, la jeune femme tenait son livre tout contre son cœur, comme si c’était un objet précieux. Et c’en était un, puisqu’elle arrivait au moment crucial. Attendant en silence que le courant ne revienne – ce qui ne tarderait pas – elle se figea telle une statue de glace. Oui, elle avait des manières de se comporter étrange, parfois. Figée, impassible, elle ne semblait plus bouger. C’était tout juste si elle avait l’air encore consciente. Quelques secondes s’écoulèrent. Une minute entière. Et enfin, la jeune femme sembla se remettre en état de marche, comme si on avait brusquement appuyé sur un bouton pour la faire à nouveau fonctionner. Se levant d’un bond – heureusement qu’elle était seule, parce qu’elle en aurait effrayé plus d’un – elle resta plantée deux secondes supplémentaires devant son canapé. Devait-elle sortir dans le couloir ou non ? Après tout … C’était comme ça que la plupart des films d’horreur commençaient. Oui, mais d’un autre côté, elle était certes totalement antipathique et à côté de la plaque, mais elle n’était pas aussi stupide que ces idiotes dans les films qui prenaient toujours la voix sans issus au lieu de prendre cette putain d’issus de secours ! Haussant finalement les épaules – elle s’en tapait total de ce qu’il pouvait lui arriver de toute façon – la jeune femme traversa d’un pas rapide son appartement. Manquant de se casser la figure à travers un objet non identité – qu’elle ne pouvait pas voir puisque cette putain de lumière était éteinte, nom de nom ! – elle hurla de colère. « Putain, mais ta mère, bordel de Dieu ! ». Héloïse toute en splendeur avec son langage pour le moins fleuris. Se dirigeant en râlant vers la porte d’entrée de son appartement, elle l’ouvrit à la volée, si fort que la porte pas très solide grinça sous cette attaque. Elle put alors constater qu’elle n’était pas seule et qu’un rassemblement commençait à avoir lieu dans le couloir. Pas gênée le moins du monde de ne pas être seule, la jeune femme était bien décidée à leur manifester sa mauvaise humeur et son mécontentement. Et elle s’en taper sérieusement qu’un mec soit à moitié en train d’agoniser. C’était pas elle, donc c’était pas son problème. CQFD. « Qui est l’con qui a fait sauter l’disjoncteur que j’lui mette ma main dans la gueule ? ».

Allez, abusez pas
J’veux savoir si Devon meurt
Et j’ai pas ma journée à perdre
Avec une bande de guignols
Plongez dans le noir de ce couloir

♥

one more night © acid burn

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L'agacement suivit irrémédiablement alors que la voix de l'homme écroué sur le sol parvenait à mes oreilles. Une légère grimace, deux sourcils élevés, puis le mouvement d'un corps qui se redressait. « Je suis ravi de m'apercevoir qu'une jambe brisée ne suffit pas à te rendre muet. » constatai-je froidement tout en éclairant son visage. Le sol était en effet parsemé d'objets, pour la plupart brisé, et un fil électrique sombre serpentait devant l'embrasure d'une porte qui menait sur un lavabo, probablement la salle de bain. « Spéculer sur ton manque d'intelligence ne te mènera pas à l'hôpital. » Je le tutoyai naturellement, n'étant pas un grand fan de ce vouvoiement guindé qu'on utilisait pourtant dans la police. Peut-être était-ce cette aisance naturelle qui me poussait à parler aux autres, tandis que j'observai le jeune homme qui disait avoir la jambe bousillée. J'y glissai un coup d’œil, observant l'angle légèrement étrange qui confirmait cette théorie. Simplement, descendre les étages dans le noir n'allait pas être aisé. Je secouai légèrement la main à sa question, alors que l'écran éclairait toujours faiblement la pièce. Cependant, au moment où j'allai composer le numéro des urgences, ce dernier s'éteignit brusquement. Un juron m'échappa alors que je tripotai les touches, mais la batterie venait, visiblement, de rendre l'âme. « Merde … alors non plus de portable. » grognai-je entre mes dents, tout en laissant tomber l'appareil dans ma poche. La pénombre nous avait envahit, et on ne voyait plus grand chose. Je m'avançai légèrement, ayant repéré le lieu où ce voisin était allongé, avant de m'accroupir. « Tu n'aurais pas une lampe torche par hasard ? Parce que je ne peux guère te déplacer dans ce noir, pas plus que je ne peux immobiliser ta jambe correctement avant l'arrivée de l'ambulance. » J'avais une idée assez précise de ce que je devais faire, une conscience certainement due à ces années passées dans l'armée, mais je n'avais la chance de pouvoir voir dans le noir en plein jour, panne qui nous coinçait indubitablement. Un cri résonna soudainement dans le couloir, un hurlement féminin qui m'était familier. Un sourire lent se dessina sur mes lèvres tandis que mes prunelles se levaient vers le ciel, devant une hystérie qui ressemblait si bien à une ancienne amie devenue étrangère. Mais son comportement ne m'étonnait pas, comme si, inconsciemment, je la connaissais mieux que supposé. Je me redressai, me dirigeant à tâtons vers la porte d'entrée. « Hélo, au lieu de gueuler, rends toi utile et appelle les secours, rapidement, et calmement. »

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~ Panne d'éléctricité. ~

La journée était une catastrophe. Il ratait l'interview qui aurait pu sauver sa carrière, il se blessait et se retrouver à supporter les remarques débiles d'un inconnu. « Au contraire figures toi, je me retiens pour ne pas t'éclater les tympans. » Oui il lui était reconnaissant d'être venu, mais il avait besoin d'une âme pour se défouler. La remarque de l'autre le fit rire malgré lui. « Il me semble que je sois en droit de râler un peu non ? N'importe qui râlerait dans cette situation débile. » Mais déjà il ne l'écoutait plus, trop occupé à trifouiller un téléphone qui ne tarda pas à s'éteindre, les laissant dans un noir quasi complet. L'homme posa une question anodine qui pourtant laissa Joshua perplexe. Déplacer. Immobiliser. Noir. Lampe. C'était évident, si il n'y avait plus d’électricité alors plus non plus d'ascenseur. Et même si il était d'accord sur la nécessité de voir un médecin, il n'était déjà moins sur celle de laisser l'autre homme s'en occuper. Et le fait que celui-ci ce mette à le tutoyer le dérangeait d'autant plus que son boulot lui avait apprit à garder un certain retrait vis à vis des autres. Pourtant il laissa passer. Après tout, en cinq ans de temps c'était la première fois qu'un de ses voisin lui adressait la parole. « Je... Je ne suis pas sur d'avoir ça. Il doit y avoir des bougies sur l'étagère mais elles doivent être en morceaux sous les bouquins maintenant. Et les autres voisins ? » Il regarda la où semblait être l'autre homme et attendit une quelconque réponse. Au lieu de sa, un cri de femme et des vociférations intelligibles. Une furie apparemment devant sa porte hurla et se vit répondre assez méchamment par le "sauveur". Ils semblaient se connaitre, tout comme ils semblaient aussi aimable l'un que l'autre. D'un coup un peu gêné de l'attention qu'il attirait, Joshua remua un peu et parla posément, comme pour calmer tout le monde. « Doucement ça va je vais pas crever non plus... C'est... C'est qu'une jambe hein » Il mentait bien sur, mais il préféré ne pas penser à la douleur. Au lieu de ça il changea de sujet. « Alors vous vivez depuis longtemps dans l'immeuble ? Il me semble vous avoir croisé mais je ne suis plus très sur, je retiens mal les visages. Le votre est assez atypique d'ailleurs. Vous vous appelez comment ? C'est dingue ça, les gens ne connaissent même plus leurs voisins de nos jours. Enfin je sais que je n'ai pas vraiment fait d'efforts, je dois bien l'avouer, mais c'est vrai que plus personne ne se parle maintenant. Même la concierge ne m'adresse pas la parole. En même temps elle est assez spécial, vous ne trouvez pas ? Moi je suis ici depuis cinq ans, et jamais elle n'a réussi à se souvenir de mon nom, c'est dingue non ? Vous avez les mêmes problèmes ? » C'était sa défense que de trop parler, mais il l'évitait habituellement. Il avait le don d'exaspérer les autres, étrange non ?

crédit: woodspoon

Spoiler:

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Panne d’électricité.

Ro Intrigue

Se tenant tranquillement assis dans son canapé, il se remémora. Aujourd’hui c’était son anniversaire à elle. Enfin anniversaire façon de parler. Cela fait exactement huit ans, jours pour jours que celle qu’il a aimé, Isadora, est morte. Tuer, une belle en pleine tête. Pourquoi ? Parce qu’Edwin vit, parce qu’il exister et que l’on a voulait le faire souffrir. Cette souffrance c’est malheureusement transformer en haine. Il a retrouvé le réseau. Seulement le boss, celui qui a mis ce plan en œuvre est toujours en vie. Mais Edwin se le promet un jour, il attrapera cette enflure, et lorsque ce jour arrivera, il lui arrachera ses couilles à la main … Enfin ne nous éloignons pas voulez-vous ! Edwin est donc assis sur son canapé, bouteille à la main. Une gorgé, puis deux, puis une troisième, bientôt la bouteille fut vide. Il n’avait pas de boulot ce soir, il est donc libre de faire ce qu’il veut. Se levant pour aller chercher une autre bouteille, car oui voyez-vous la première ne lui a fait aucun effet … Sérieusement ! Il se lève donc, se dirige et arrive à son bar, se baissant il prit une autre bouteille qui traina là. « A toi Isa ! ». Levant la bouteille en l’air, c’est le moment que choisit l’électricité pour s’éteindre. Restant sur place un petit moment il attendit qu’elle se rallume, mais rien ! Alors il posa la bouteille, se dirigea vers le canapé et attrapa son arme qui dissimulait là. La tenant droit devant lui, il attendait qu’on lui saute au visage. Qu’enfin quelqu’un fasse un signe. Il était à l’affut du moindre bruit. Mais rien, enfin rien sinon le bruit des voisins … qui gueulait. Bordel de dieu la ferme quoi !

Se retrouvant dans le noir le plus total, il avança dans son appartement. Il le connaissait très bien. Évitant tout piège susceptible de le faire basculer. Alors il ouvrit la porte de son appart, restant la debout un petit moment. Une autre porte s’ouvrit au même moment et une voix lui péta les tympans. Héloïse. Bordel de Dieu, est-ce qu’on t’a appris à parler ? Je sais qu’à la naissance on cris, mais tout de même il y a des limites ! Les secours ? Pourquoi les secours ?

~ Qu’est-ce qu’il se passe ? Pourquoi des secours ?

Puis au loin, une réponse. Une jambe cassée ?

~ Bordel me dit pas que c’est toi qui en tombant nous à couper la lumière ! Putain tu fais chier mec ! J’ai pas pu finir ma soirée comme il faut ….

En gros ça voulait dire crève en paix, tu me fais chier ! Au passage il avait prit la peine de poser son flingue sur la commande dans son appart.

Skinny.lOve

△ Fuck off, it's not funny

L’agacement la gagne vite. Elle ne supporte pas tout ce qui échappe à son contrôle. Oui, la demoiselle n’apprécie absolument pas cette situation. Sans compter qu’elle n’aimait pas avoir la sensation de perdre son temps. Enfin … On l’aura tous comprit, elle était d’une humeur absolument exécrable et très honnêtement elle n’était pas d’humeur à compatir pour qui que ce soit. Que le jeune homme ait la jambe cassée – si elle avait tout comprit – ou qu’il crève, elle s’en balançait mais à un point … Les sourcils se froncent sensiblement. Ses yeux se plissent et tentent tant bien que mal de s’adapter à la pénombre. Elle n’a aucune envie de plaisanter ni même de se sociabiliser. Si l’électricité ne revenait pas, elle irait dormir et puis c’est tout. Cette décision prise, une voix l’interpella cependant. Une voix qu’elle connaissait. Il n’y avait aucun doute, malgré le fait que ce petit con l’avait laissé en plan pendant six mois – oui il lui avait expliqué les raisons, et alors, elle avait bien le droit de lui en vouloir quand même ! – c’était bien Nikolaas qui lui parlait sur ce ton qu’elle n’aimait guère. « Tu crois peut-être que j’ai la moindre putain d’idée d’où il est ? J’vois rien, j’te signal ». Toujours aussi délicate, n’est-ce pas ? Se guidant cependant en fonction de l’endroit où elle avait entendu la voix, elle ne retrouva Nikolaas que quand elle lui avait foncé dedans. Ne s’excusant pas le moins du monde, la jeune femme se contenta de hausser les épaules, bien contente d’avoir trouvé une âme qui vive dans ce trou à rats. « Pourquoi faudrait appeler les secours ? Y a un mec en train de crever ? Parce que si c’est le cas, crois-moi, j’ai aucune envie d’le sauver. Qu’il meurt, je m’en fou. De la lumière, je veux de la lumière ». Cette fille est tout à fait charmante, ne l’aviez-vous pas encore remarqué ? Poussant Nikolaas pour rentrer dans l’appartement qu’elle ne connaissait pas, sans la moindre gêne, elle tenta de trouver la source du problème. Elle mit un certain temps avant de percuter que la forme avachie par terre était humaine. En réalité et en toute sincérité, elle ne le comprit que quand la forme c’était mise à parler. Oh, bon sang ! Il n’allait pas jacasser comme ça jusqu’à ce que le courant revienne, si ? Par pitié. Elle tenait à ses tympans. Qu’il se taise, qu’il se taise ! Haussant un sourcil, la jeune femme ne tarda pas à perdre patience. Cela vous surprend-t-il d’ailleurs ? « Oh putain, je t’en prie, la ferme ! La journée va déjà être assez longue, tu vas pas encore nous faire la conversation, par pitié ! ». Sa réaction était excessive bien évidemment, comme toujours avec elle. Mais … Elle s’en fichait un peu en fait. Elle s’en fichait de tout. La preuve, elle avait totalement snobé Edwin qui était pourtant son ami le plus proche, c’était pour dire. S’accroupissant près de la forme, elle l’examina de près. Le pauvre Joshua, s’il ne flippait pas avec cette folle furieuse qui se rapprochait de plus en plus de son visage, c’était vraiment qu’il était très courageux. Et d’ailleurs, la jeune femme ne semblait pas en avoir fini avec lui. Tendant sa main vers lui, elle la passa contre son front, contre son nez, avant de la ramener de nouveau contre elle en fronçant les sourcils. « Non, vraiment, j’vois pas qui t’est. Mais je crois que c’est mieux parce que … Tu vis souvent, couché parterre dans ton appartement ? ». Une seconde. Deux secondes. Trois secondes. Et enfin, elle percuta. « Ooooooh. C’est toi le mec à sauver ? ». Amen !

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« Je te remercie de ta sollicitude, crois le bien » répondis-je tranquillement à cet inconnu affalé de tout son long. Bordel. Nul mot ne convenait mieux que ce dernier pour décrire la situation chaotique dans laquelle j'étais tombé contre mon grès. Ma tête frappa la chambranle de la porte tandis que mes mots mourraient sur mes lèvres, quémandant une aide que je n'étais pas même certain d'obtenir. D'autre part, en plus d'Héloïse qui laissait éclater une colère telle qu'elle agressait nos tympans, de manières très hilarantes cependant, il y avait également un second homme qui semblait fait du même bois que cette dernière. Et je n'en connaissais aucun des trois, excepté cette brune pétillante qui me passait devant en râlant. Étrange que ce comportement ne parvenait pas même à m'étonner. Étrange même qu'il parvenait à me faire sourire. Comme quoi, certains souvenirs demeurent pour pour autant être visuels. Je la sentis, masse qui me frappa soudainement, avant qu'elle ne parvienne à entrer, avec ce naturel qui lui sied. « Et pourtant, tu devrais connaître ton appartement mieux que ce couloir que tu as traversé, assez vite pour me rentrer dedans avec tant de … grâce. » Mais, sans doute parlais-je dans le vide car elle s'était déjà mise en tête de « tenir compagnie » à celui que je plaignais soudainement. L'amabilité n'était décidément pas une de ses qualités, alors que celui sur le sol désespérait de s'y retrouver au milieu de tout ce foutoir avec des questions qui volaient en tout sens. Quand au quatrième voisin qui venait de débarquer dans le couloir, j'avais la saugrenue impression qu'il n'allait pas davantage m'aider. « Il s'est simplement fracturé la jambe en tombant. Mais une panne de cette ampleur est causée soit par la société, soit par un dysfonctionnement du groupe électrogène. On ne pourra rien faire d'ici hormis attendre. » Telle était la scène, telle qu'elle s'échappait d'entre mes doigts, telle que je n'avais plus qu'un désir, descendre pour m'enquérir du problèmes sans avoir à supporter des excentricités qui me donnaient la sensation d'avoir cent cinquante ans de plus. Je songeai aux bougies, à savoir celles écrasées sur le sol, je songeais à ce pauvre gars prisonnier du sol. Je rentrai dans l'appartement, me dirigeant à l'aide de la paume de ma main, tandis que la voix perçante de la jeune femme me parvenait aux oreilles. Et, ignorant délibérément son intervention, je répondis à la question qui m'était destinée. « Je vis ici depuis pas mal d'années et je n'ai pas plus de connaissances que toi dans l'immeuble. Hormis cette jeune brune très sympathique qui désire te tenir compagnie avec tant d'empressement. » Je me tus quelques secondes, tentant de fouiller cette pénombre qui nous enlaçait. « Quand à ta première question, c'est Nikolaas »

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~ Panne d'électricité. ~

Tout c'était enchaîné si vite que la tête lui tournait. De seul, dans sa salle de bain, se préparant en pensant à la soirée de la veille, il était passé à vautré par terre, la jambe douloureuse et trois illustres inconnus dans son appartement. Trois ? La voix d'un deuxième homme venait de se faire entendre, et tout ce que Joshua pouvait dire sur cette personne c'est qu'elle lui en voulait, et pas qu'un peu. « Eh ! Je n'ai rien fait, c'est à cause de la panne que je suis dans cet état, pas l'inverse. » S'était-il rapidement offusqué. Et puis il s'était un peu emballé, laissant sa langue agir pour lui même. Il ne voulait pas passer pour la pauvre petite victime, il était loin de ça. Aussi il parlait, et l'effet moulin à parole ne mit pas longtemps à faire effet. La jeune femme se mit à râler dans un langage fleurit qui le fit taire d'un coup. Il avait comprit le message et, vexé, décida qu'il ne dirait plus un mot. Chose compliqué pour le jeune homme qui devenait facilement bavard avec le stress ou l’inquiétude. Il n'eu pas à se retenir trop longtemps de briser le blanc qui s'était installé, l'autre homme déclarant que la lumière ne reviendrait pas avant un moment. Gallagher ne pu empêcher un soupire de sortir de sa bouche. Il n'aimait pas le bazar, il n'aimait pas l'inconnu et il n'aimait pas le surprenant. Et voilà que sa soirée ce transformait en farce, melting pot de bizarreries et de d'éléments perturbateurs gargantuesques. Cependant il ne fit aucun commentaire, ne préférant pas s'attirer encore les foudres de la femme. Et c'est ce moment là que choisit l'homme pour se montrer sympathique, répondant à sa question avec calme. D'un coup il se sentit stupide de lui avait si mal parlé. Après tout il avait renoncé à sortir de l'immeuble pour s'occuper de lui, et Joshua se comportait comme un véritable abruti. tout penaud, il marmonna quelques mots, n'osant pas trop hausser la voix de peur que l'autre folle ne l'engueule encore. « Joshua. Excusez moi pour.. enfin voilà. J'aurais préféré rencontrer mes voisins autrement. » Un léger sourire que bien sur l'autre ne verrait pas. Il faisait si sombre que lui même ne discernait pas ses mains sans concentration. S’apprêtant à se remettre à parlé malgré sa silencieuse promesse de silence, il fut toutefois coupé par la jeune femme - encore elle. Celle-ci eu le geste délicat de poser sa patte sur son visage. Avec une douceur de vache laitière elle sembla explorer son visage. Le contact pas vraiment agréable ne dura pas longtemps, alors qu'elle se mettait à lui hurler dans les oreilles. Était-elle blonde ? Il ne discernait pas les couleurs, mais ce dont il était sur, c'était que la jeune femme avait un grain, et pas qu'un petit. « C'est... Sérieux ? Je veux dire ça ce voit non ? Enfin non mais... J'suis pas tellement fan du camping sur parquet en faite, donc oui c'est moi le blessé. Mais je vais bien pas de panique ! » L'obscurité le cachait, et heureusement parce que sinon son nez se serait allongé.

crédit: woodspoon

△ Fuck off, it's not funny

Rester calme, surtout rester calme. Ce n’était pas son genre, mais il fallait bien croire que s’énerver ne l’aiderait pas à grand-chose aux vues de la situation. Le courant ne reviendrait malheureusement pas plus vite. Et voilà qu’elle avait eu la bonne idée de se mêler à … des gens. Qu’elle horreur. Ses voisins qui plus est. Des gens qu’elle allait sûrement croiser de nouveau à l’occasion et avec qui essayerez de se sociabiliser avec elle. Ou pas. Il fallait vraiment avoir envie, d’entretenir une relation sociale avec elle, très honnêtement. Et pourtant, malgré un agacement certain, la jeune femme n’en perdait pas une envie certaine d’emmerder le monde, ni son humour très … particulier. « Je devrais. Mais manquer une occasion de t’imposer ma si douce et délicate présence ? Allons, même moi je ne pourrais pas être aussi cruelle ». Oui, au cas où ça aurait échappé à Nikolaas, ce dont je doute, elle était clairement en train de se payer sa tête. Cette brune très sympathique ? Pas de doute, c’était bien d’elle dont il parlait. Il n’y avait absolument pas plus sympathique qu’elle, tout le monde le savait. Et tandis que la jeune femme était accroupie près de l’homme blessée, elle écoutait les voix sans pour autant y répondre. Ce n’est finalement qu’à la remarque du dénommé Joshua – elle aurait oublié son prénom le lendemain, entre nous, mais pour l’heure au moins elle s’en souvenait – qu’elle releva et haussa un sourcil. « Pas de panique ? Vous croyez vraiment que je vais paniquer ? ». La bonne blague, il était comique lui, à ses heures perdues, ou bien ce n’était qu’une impression ? « Et au cas où cela vous aurez échappé, il n’y a plus d’électricité, donc non, ça ne se voit pas que c’est vous le blessé ». Mauvaise foi du jour, bonjour. Levant le visage vers le plafond, alors qu’elle ne voyait toujours rien, la jeune femme semblait réfléchir à la suite des événements. Allez savoir à quoi elle pensait, elle me fait trop flipper personnellement pour chercher à la comprendre. Poussant finalement un soupire d’exaspération, elle chercha à tâtons le jeune homme étalé par terre. La paume de sa main passa sur ce qu’elle reconnu comme ses doigts. Bien. Elle poursuivait son chemin. Elle y était presque. Et elle s’arrêta, soudain. Gênée par ce contact physique ? Encore aurait-il fallut qu’elle comprenne ce qu’il pouvait y avoir de gênant dans la situation. Peut-être pour Joshua qui se faisait tripoter, d’accord, mais pour elle … « Si j’appuie, ça fait mal ? ». Et pour illustrer ses propos, la jeune femme appuya sur la jambe du jeune homme. Juste histoire d’avoir confirmation qu’elle était bien cassée et qu’il ne jouait pas au mourant pour rien, vous comprenez ?

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~ Panne d'électricité. ~

La situation, à défaut d'être toujours pesante, était devenue étrange. Trois inconnus dans son appartement un samedi soir, lui qui n'invitait jamais personne et ne recevait jamais de visites. Une autre fête le lendemain d'un bal, sauf que cette fois si personne ne l'embrasserait. Sauf si la tornade qui semblait lui servir de voisine pétait un plomb et lui sautait dessus, ce qui était peu probable n'est ce pas ? Il ne voyait pas son visage, il ne pouvait même pas dire si elle était jolie ou non. Surement que non, sinon il l'aurait remarqué dans les couloirs. C'est en tout cas ce qu'il pensa rapidement. Comme quoi, l'erreur est humaine n'est ce pas ? Très vite, il comprit que quelque chose de fort reliait les deux, si ce n'était les trois personnes. La jeune femme et celui qui s'était présenté comme étant Nikolaas se parlaient de manière crue, s'envoyant des piques dans l'ombre de la pièce exiguë. Ce qui ne dérangeait pas vraiment le garçon, plutôt heureux de se voir divertir ainsi. Plus ils parlaient, et plus il en apprenait sur son voisinage, bien plus en tout cas qu'en cinq ans de vie ici. Un changement radical se produisit pourtant dans cet étrange scène. En effet, la femme sans gênes se mit à le vouvoyer, mettait une certaine distance entre elle et lui, distance qu'il ne se permettrait pas de briser. Il avait de toute façon l'habitude de parler avec respect et sans familiarité avec les autres. Pas le genre à gueuler dans les couloirs ou à traiter son patron de vieille branche, entre autre. Ou du genre à répondre comme elle lui avait répondu. Elle se foutait de lui ou rêvait-il ? Mais la colère encore présente de la réponse de la jeune femme le convaincu de ne rien dire, aussi il resta aussi silencieux que l'obscurité, plus boudeur qu'autre chose. Cependant une chose vint troubler son esprit boudeur. La main de la jeune femme sur ses doigts. Tournant la tête vers là où elle se trouvait, comme pour lui demander des explications, il resta silencieux. Les mains se baladèrent sur tout son corps alors qu'il restait la, silencieux, les joues rougies par le gêne et le souffle court, attendant la suite. Il n'avait aucune idée de ce qu'elle pouvait bien faire de lui en cet instant précis, et ce contact semblait simplement irréel. Irréel jusqu'à ce qu'elle prononce sa dernière phrase, sorte d'alerte, bruit de la hache tombant sur la tête de la pauvre victime lors de la sentence. Elle venait de poser ses mains sur sa jambe meurtrie et appuya avec les forces qu'elle possédait. La douleur irradia son corps en son entièreté alors que ses poumons créaient un appel d'air, de suite suivit par un long râle furieux « PUTAIN ! Non mais ça va pas bordel de merde ? Ça fait mal ! » Se crispant sur lui même, le gentil Joshua poli et respectueux disparu soudain, laissant place à une boule de nerfs « Mais t'es conne ou quoi ?! Qui est l'abruti qui m'a foutu des voisins pareils ! NON NE TOUCHES PAS ! » Il avait cru sentir un mouvement de la part de la jeune femme, et se tint sur ses mains pour se faire reculer, désireux de voir disparaître la jeune femme, de la voir brûler dans les flemmes de l'enfer. Il continua à râler, la maudissant à demi-voix et se tenant la jambe, les poings serrés. Le langage fleuri n'était pas son truc, mais bordel qu'il avait mal !

crédit: woodspoon

△ Fuck off, it's not funny

La jeune femme hausse un sourcil et recule d’un pas en l’entendant lui crier dessus, sous l’effet de la surprise, manquant par ailleurs de se casser la figure. Clignant des yeux, elle le regardait avec un masque d’incompréhension. Non, elle ne comprenait pas, mais alors vraiment pas, la réaction du jeune homme, ni ses hurlements, ni son agressivité. Elle ne voulait que lui venir en aide … De sa façon pour le moins étrange. Oui, elle c’était une fille curieuse. Mais au fond, elle n’avait cherché qu’à l’aider un peu. En vérifiant que sa jambe était bel et bien cassée. Il aurait dû la remercier au lieu de lui hurler dessus. « Je voulais simplement vérifier qu’elle était bien cassée, histoire qu’on ne s’inquiète pas pour rien … ». Se redressant, visiblement vexée, elle croisa les bras contre sa poitrine. Et heureusement que personne ne pouvait voir la moue boudeuse qu’elle avait accrochée à son visage. Elle avait l’air d’une enfant à qui on avait refusé son dernier caprice. Ce qui était à la fois adorable et pathétique en un sens. « Si on peut même plus filer un coup de main ! », râle-t-elle, clairement sur la défensive. Fronçant les sourcils, elle laissa sa langue claquer contre son palais et se balance d’avant en arrière sur ses pieds. Elle garde le silence un bon moment, signe qu’elle était en train de bouder. Héloïse n’était pas de celles qui n’étaient pas bavardes et la faire taire revenait à la blesser. Ce qu’elle n’avouerait bien évidemment jamais. S’appuyant contre le mur, la jeune femme tenta de retrouver Nikolaas dans la pénombre. Chose qui ne fut pas bien facile, mais elle finit par le retrouver et l’agrippa sans ménagement. « Bon, alors, qu’est-ce qu’on fait ? ». Elle s’en remettait à lui. Il pouvait s’en estimer heureux et même flatter, ce n’était pas tous les jours que la jeune femme s’en remettait à quelqu’un d’autre qu’a elle-même et encore plus à un homme, trop fière sans doute pour le faire. Mais la situation la dépassait totalement et elle avait besoin d’un leader qui lui dirait comment s’en sortir. Comme quoi même les meilleurs ont leurs faiblesses. Oui, oui, les meilleurs. Aheum … « Il faudrait peut-être que … Je sais pas, que quelqu’un descende ? », commence-t-elle, cependant légèrement hésitante. Se balançant d’avant en arrière, toujours agrippée à son ami, si elle pouvait l’appeler comme cela, elle semblait chercher ses mots. Pour faire preuve de tact ? Oui, mais le tact façon Héloïse, c’est tout relatif. « Je propose de l’envoyer lui. C’est pas grave s’il se casse une deuxième jambe, il n’est pas à une près, puisqu’il semble avoir déjà mal ».

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