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| (+) to die by your side is just an heavenly way to die. | |
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| Sujet: (+) to die by your side is just an heavenly way to die. Mar 12 Mar - 23:05 | |
| C
'est les mains dans les poches qu'il sort du petit cinéma de quartier. Il ne sait pas encore par quel étrange miracle elle a fait pour le convaincre, sa seule présence à ses côtés étant d'une absurdité sans borne, pourtant il est venu ce soir, avec elle, découvrir ce que les critiques appelaient déjà comme le long-métrage de l'année. Finalement, cela avait été plus décevant qu'il l'aurait imaginé, son amour pour le cinéma n'ayant jamais été au beau fixe, au fond, ça lui est égale. Alors qu'il tient la porte ouverte un instant, par pure galanterie, pour la laisser sortir, il profite pleinement de la brises légère qui caresse son visage d'albâtre et fait jouer, entre ses doigts invisibles, certaines mèches de ses cheveux de jais. Les délicates effluves floral d'Héloïse l'avait torturé tout le long de la projection du film, par l'indicible attrait qu'elles provoquaient en lui. Rhys avait senti sa présence, très proche, trop proche, de lui plus conscient de sa proximité que sa propre existence, luttant contre ses instincts les plus primaires qui de trop nombreuses fois durant les deux heures passées dans l'obscurité de cette salle lui avaient morbidement chuchotés de glisser sa main vers la sienne. D'effleurer avec une fausse nonchalance ses phalanges posées contre l'accoudoir qui les séparaient en feignant l'accident. Le corps en feu, les sens en éveils, il inspire à plein poumon pour la première fois. C'est étrange comme, parfois, c'est à travers les autres que l'on réussit à se percevoir le mieux. Souvent, la convoitise que l'on éprouve pour un objet ou un être nous pousse à agir. À prendre les devants. Un nouvel antre lumineux apparaît et se dévoile devant nos yeux comme une chambre encore jamais découverte. Comme une facette du diamant qu'est l'être humain, plus brillante que les autres et pourtant jamais remarqué jusqu'ici. Celle-ci lui est cependant interdit mais, l'aspect prohibé de cette relation ne rend pas l'enjeu d'autant plus intéressant ? Ou est-ce lui, enfermé dans sa forteresse de solitude, qui est en train d'ouvrir sciemment les portes ? Voit-il dans les prunelles féminines le même océan de complexité que l'on peut retrouver dans les siennes ? Plus le temps passe et plus son être est proche de l'abdication, cette seule idée lui est cependant intolérable. « Tu me trouveras certainement cynique mais, le jeu de l'actrice principale était absolument déplorable. Lorsqu'elle s'est vaguement mise à divaguer sur les regrets, je crois que j'ai décroché. » Dit-il alors que leurs pas les guides déjà hors du centre-ville, longeant un trottoir bordé de majestueux sycomore, leurs corps se rapproches inexorablement. Comme l'électron fait de charge négatif qui est irrémédiablement attiré par le proton de charge positif et dont un la force centrifuge grâce à son mouvement circulaire les empêches d'entrer en collision. Ils se cherchent, ils jouent avec l'autre mais, jamais ne se touches. Le bruissement des feuilles enveloppe l'air environnement en une mélodieuse mélodie qui ne sied pas à son humeur assassine. Quatre mètres sur quatre. Cent-vingt-deux dalles sales et froides. Murs de son coeur usés et âpres, pleins d'humidités, pierres éraflées par l'écho de la torture voilée. Même maintenant il ne peut pas aller jusqu'au bout, honoré son contrat. L'essence de la torture. Le but, l'attente, la perversion, la douleur. La fin. Tout ce merdier, un art. Le silence. Il ne sait pas comment réagir, il perd pied. La cellule de son esprit n'a jamais subis de réel supplice, ne la jamais vécue. Il le perpétrait. « J'espère que tu as tout de même réussi à y trouver ton plaisir. » S'enquiert-il sincèrement intéressé par cette information, bien malgré lui, il se doit de l'avouer. Les poings fermement serré, l'on pourrait presque voir les jointures de ses mains blanchirent sous la pression qu'il exerce s'il ne les cachait dans ses poches, le sang bas contre ses tempes et il déglutit avec difficulté. Pour la première fois depuis, il se sent bête. Planté là, avec elle, dans la moiteur de la nuit. Tout semble si délicieusement normal, qu'il peut presque prendre goût à la simplicité que sa présence lui offre. Ses cheveux encadre son visage, lui donnant un air encore plus angélique. Il y a pourtant quelque chose de joueurs, de taquin, dans le plis de ses lèvres gourmande. Rhys détourne le regard, il ne peut pas poser les yeux sur elle, il ne doit pas. Elle le déstabilise et ce depuis le premier jour, dans l'exiguïté de l'ascenseur. Ses paupières se baisse et il se concentre. Le crissement des voitures qui passent. Un miaulement plaintif d'un chat plus bas dans la rue, un oiseau au-dessus de leur tête. Le son régulier de sa respiration, il peut presque sentir la poitrine d'Héloïse qui se soulève sous l'afflux de l'oxygène. A cette pensée, il se sait perdu.
Dernière édition par A-I. Rhys Falzè le Jeu 14 Mar - 22:55, édité 1 fois |
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J-G. Skyler Roseburry
ﮦ ÂGE : 24 ans ﮦ ACTIVITÉ : Officieusement, elle est barmaid, en réalité, elle est stripteaseuse ﮦ CÔTÉ COEUR : Le coeur pris par des sentiments contradictoires ﮦ MENSONGES : 4154 ﮦ DISPONIBILITÉ : Disponible ♥ ﮦ A WINDFALL LANE DEPUIS LE : 01/03/2013
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| Sujet: Re: (+) to die by your side is just an heavenly way to die. Mer 13 Mar - 23:43 | |
| Un, deux, trois, nous irons aux bois. Quatre, cinq, six, cueillir des cerises ♪. En voilà bien, une preuve que dans son esprit, tout ne tournait pas forcément rond. Incapable de se concentrer sur quoi que ce soit depuis disons … la moitié du film projeté sur les écrans, la jeune femme en venait à fredonner des comptines ridicules, tout cela dans le but de penser à n’importe quoi, sauf à ce qu’elle venait de voir. Et dire que, c’étant fiées aux critiques, c’était elle qui l’avait choisi. En même temps, elle se voyait mal choisir un film d’horreur. Les filles, douces et délicates, étaient censées avoir peur, pas jubiler devant chaque meurtre. Et puis, en toute honnêteté, c’était sa sœur qui avait choisi film pour elle. Finchy, dix-sept ans et persuadée d’avoir déjà tout compris sur les relations humaines. Et la jeune fille était d’avis que Rhys n’existait pas. Un homme comme elle le lui avait décrit ne pouvait pas l’avoir déjà invité à sortir plusieurs fois officiellement – sans compter les fois où ils s’étaient croisés de manière non officielle – sans l’avoir déjà au moins embrassé. Et de toute sa hauteur, elle lui avait affirmé que s’il aimait les comédies romantiques, il y avait quatre-vingt-dix pourcent de chance qu’il était gay. Sa sœur avait parfois de bien drôles d’idées. Et pourtant, elle s’était laissée prêter au jeu, surtout parce qu’il y avait un pari de cinq dollars sur la table. Enfin … Finalement, c’était elle, que ce film avait profondément emmerdé. Et s’il avait duré ne serait-ce qu’un quart d’heure de plus, elle aurait sans doute insisté pour utiliser le beau jeune homme comme coussin.
Mais pour l’heure, la demoiselle remerciait son compagnon de soirée de sa galanterie, avant de s’engouffrer à l’extérieur des lieux. Profitant de la brise fraiche qui caressait son visage la jeune femme laissa un instant se fermer et ses cheveux virevolter avant de se rappeler qu’elle était en pleine rue et certainement pas toute seule. Elle risquait encore de foncer dans quelqu’un, qui finirait pas s’emporter et vu sa patience, elle ne tarderait pas trop à avoir une furieuse envie de lui enfoncer son poing dans la bouche. A part ça, la jeune femme n’est qu’amour et bonheur oui, on y croit n’est-ce pas ? Ses pas la guidant finalement hors du centre-ville, la voix du jeune homme lui parut brusquement déplacée, tant ils étaient bien, là, en silence. Enfonçant ses mains dans les poches de sa veste en cuir, la jeune femme ne lui répondit pas immédiatement. C’était quelque chose qu’il fallait savoir, avec elle. Elle était parfois étrange, souvent imprévisible, jamais on ne pouvait prévoir ses réactions. Elle était compliquée, elle était … tellement différente des autres en fait. Elle était à l’opposé de ses sœurs, elle était à la fois angélique et diabolique, tantôt si généreuse et d’autres fois si violentes qu’on se demandait si ce n’était pas deux personnes différentes qui habitaient dans son corps.
C’est finalement un regard faussement indigné qu’elle posa soudain sur le jeune homme, dont la proximité lui semblait soudain trop lointaine. C’était compliqué toute cette histoire. Elle n’arrivait pas à mettre des mots sur ce qu’ils étaient en train de vivre. De l’amitié, de l’affection, une attirance ? Allez savoir, elle n’y comprenait rien elle-même. Et comme tout ce qu’elle ne comprenait pas, comme tout ce qui pouvait échapper à son contrôle, cela la frustrait autant que ça l’exaspérait. Elle avait clamé dans son appartement miteux à qui voulait l’entendre – ses deux sœurs donc – qu’elle s’en fichait pas mal. Que l’amitié c’était bien aussi. Et Finchy avait débarqué avec ses grands sabots pour lui parler de sentiments et de trucs roses à paillettes. Et en fait, elle se rendait compte finalement, que ça la dérangeait. Oui, la jeune femme était terriblement agacée par cette proche distance. Trop proches. Trop éloignés. Putain de bordel de merde. Peut-être n’était-elle pas à son goût. Peut-être que … Non. Elle devait absolument arrêter de réfléchir, sinon, elle était bonne pour retourner en cours de gestion de la colère. Allez, c’est reparti. Un, deux, trois, nous irons aux bois. Quatre, cinq, six, cueillir des cerises ♪. « Comment ça tu n’as pas aimé ? Tu ne te rends pas compte de ce que tu dis, je suis outrée ! J’étais tellement d’accord avec elle. Les regrets font partis de nous tous, mais nous devons apprendre à vivre avec ». Haussant un sourcil, il s’écoula quelques secondes avant qu’elle ne se mette à rire, d’un rire franc tout à fait adorable. Un rire qui sonnait presque faux, tant il était sincère. Mais oui, elle aussi, elle était capable de se laisser aller. L’impassibilité, c’était usant, parfois. « Plus sérieusement, je crois que j’ai décroché avant. J’ai bien cru que j’allais m’endormir. Qu’est-ce qu’elle était niaise. Dieu merci, toute les filles ne sont pas réellement aussi cruches ». Posant son regard sur le jeune homme un instant, elle constata qu’il avait l’air … quelque peu troublé. Pas certaine d’en connaître la raison, la jeune femme haussa pourtant les épaules avant de fermer ses doigts autour du poignet du jeune homme, un sourire délicat se dessinant sur ses fines lèvres. « Fait pas cette tête, c’était sympa quand même ♥ ».
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| Sujet: Re: (+) to die by your side is just an heavenly way to die. Jeu 14 Mar - 22:54 | |
| L
a nuit est lourde, pesante et il se concentre pour ne pas laisser divaguer ses pensées comme cela lui arrive souvent ses derniers temps. Magnum 357, revolver de calibre 9mm, barillet de six coups, mécanisme à double action avec finition en bronze noir et plaquette de crosse en bois. La longueur du canon est de 4 pouces tendis qu'il pèse 885 grammes. Idéalement conçut pour la chasse aux gros gibier, pour les cibles entre 60 et 100 kg. Depuis quand a-t-il besoin d'autant de subterfuge pour survivre ? Il peut sentir la morsure particulière de sa peau contre alors qu'elle s'est agrippée à son poignet dans une pulsion soudaine. Un frisson parcoure sa nuque et la sensation persiste un long moment, migre même vers les autres membres de son anatomie. « Les regrets appartiennent aux passés, nous choisissons sciemment l'ataxie à l'action. De ne pas exécuter une action dont nous estimerons que plus tard l'effet bénéfique qu'elle aurait pu avoir. Pourquoi se torturer l'esprit pour une chose qu'il nous ait incapable de modifier ? » Il laisse son regard divaguer sur le sol alors qu'il semble chercher ses mots. C'était tellement dur de mettre des termes sur ses idées lorsqu'elle est si près de lui. Tout a le délicieux goût de l'inconnu ; exaltant et captivant pourtant le moindre faux pas pouvait vous mener droit dans un trou emplis de pics empoisonnée. « Ce n'est fondamentalement pas très différents du remords. Quel intérêt peut-ont trouver dans la complainte ? Ce n'est qu'un processus purement égoïste ayant comme seul but de nous rassurer nous-mêmes. 'Si je me rependis pour mes actions passées, aussi terribles soit-elles, peut-être ne suis pas si mauvais ? Tout du moins, je peux tenter de le faire croire aux autres.' » Rhys mord sa langue tandis qu'il se rend compte qu'il monopolise la discussion. Cette soirée ne s'annonce guère aisé pour lui, complexe en bien des points. Pris au piège dans une situation dont il perd définitivement le contrôle, incapable de se maîtriser, il est prisonnier de ses émotions. Affecté pas un débordement d'émotions contradictoire envers la ravissante femme qui l'accompagnait, chose qui jamais n'aurait dû arrivé. Il tente pourtant, désespérément, dans un dernier espoir de décrocher son attention mais, dès l'instant où ses yeux s'accroche au siens, dans un rapide contact visuelle inopportun, les battements de son coeur qui s'affole lui confirme que toute manoeuvre est inutile, il est pris au piège. « Ne pas assumer la conséquence de ses actes, quels qu'ils soient, c'est lâche. » Le coin de ses lèvres s'étirent en un sourire sardonique. De qui se moque-t-il ? Il n'avait fait que ça, se défiler face à ses dit conséquences. Mais qui mieux de lui pourrait comprendre à quel point le monde peut vous tourner le dos, à son tour, vous laissant alors seul dans la despération la plus totale. Il est vaguement curieux de découvrir ce que renfermaient les deux iris obscure de cette étrange femme, il y avait de la douleur en elle et ce n'était le type de sentiments que l'on pouvait faire disparaître en se créent une nouvelle existence. Cela restait accroché à votre peau, une pellicule indélébile qui recouvrait votre épiderme. Rhys le savait, car c'était la même souffrance qu'il avait lui-même éprouvé durant de longues années et pour l'oublier, il en avait mis autant. La blessure demeure, peut-être à quel point la plaie c'est refermé, la cicatrise est présente pour t'empêcher d'oublier cette sensation. Et des cicatrises, Rhys, en a beaucoup. Il se souvient de la personne qu'il était adolescent et celle qu'il fut un instant plus tôt seulement. Il avait changé. Plus ouvert vers les autres, cependant, moins résolut. Durant un temps, il aurait pu l'éliminer dans l'espace d'une seconde, sans pitié, une seconde de violence, un tourment. A présent tout était chamboulé et cela l'épuisait. « Il fait frais ce soir. » Dit-il simplement pour justifier son geste. Il pose sa veste en cuir brun sur les épaules féminines. La brise s'insinue maintenant entre les corps, cajolant de ses mains glacées le galbe de ses victimes. Son vêtement est un peu grand pour elle, il l'enveloppe, il l'engloutit. Rhys se mord la lèvre, l'odeur masculine, musqué, dont il semble fait aller déteinte sur elle, la couvrir à son tour. Cette idée enchante son égaux de mâle. |
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| Sujet: Re: (+) to die by your side is just an heavenly way to die. Dim 17 Mar - 23:18 | |
| Les voilà, à parler des regrets et de toutes ces conneries qui allaient avec. Pourtant, finalement Héloïse n’écoutait qu’à moitié. Les regrets, elle vivait avec depuis bien longtemps, ils la prenaient à la gorge quand elle s’éveillait, l’empêchaient parfois de s’endormir. Car jamais elle n’oublierait, jamais elle n’arriverait à vivre avec l’idée qu’elle avait tué un homme. Certes, il était loin d’être innocent, mais de se dire qu’elle avait sauvé sa sœur des griffes d’un taré ne lui suffisait malheureusement pas à transformer cet acte odieux en bonne chose. Comment est-ce qu’un meurtre pouvait être une bonne chose ? Qu’importe la raison, qu’importent le comment et le pourquoi, il n’y avait jamais rien qui, à ses yeux, justifiait de prendre la vie d’un homme. Mais comme toujours, elle avait agi par impulsion, sans réfléchir. Et maintenant il était un peu trop tard, pour revenir en arrière. Alors oui, elle vivait simplement avec ses regrets. Pourquoi se torturer l’esprit avec une chose qu’on ne pouvait pas changer ? Excellente question. Si jamais un jour elle avait la réponse, elle n’hésiterait pas à lui en faire part. En attendant, elle se contentait de continuer d’avancer. Parce qu’il le fallait. Parce qu’elle avait dit à sa petite sœur que cette pourriture avait mérité la balle dans la tête qui l’avait tué. Et parce que si elle n’arrivait pas à s’en persuader elle-même, comment pouvait-elle seulement rassurer Finchy ?
Un faible sourire sur les lèvres, elle se contenta de hausser les épaules. Récupérant sa main qu’elle remit dans sa poche, elle appliquait au pied de la lettre l’expression si tu n’as rien d’intelligent à dire, ne dit rien. Après tout, il avait raison sur un point : les regrets appartenaient au passé et il n’y avait aucune raison qu’en ce soir, elle ne gâche ce moment particulier avec ses regrets qui n’avaient finalement rien à voir avec la situation présente. La jeune femme chassant alors ses sombres pensés dans un recoin de sa tête, pour les reprendre plus tard. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de repenser à ce qu’il venait de dire. Fuir les conséquences de ses actes était lâches. Alors, elle était lâche. Elle avait fuis. Fuit son pays, même. Et elle avait forcé ses sœurs à fuir avec elle, à quitter leurs vies et à vivre dans la clandestinité. Pour elles, à ce qu’elle disait. Mais c’était elle, qui était recherchée pour meurtre, pas ses sœurs …
Sursautant soudainement, alors qu’elle ne s’attendait pas à un quelconque contact physique, la jeune femme laissa un sourire spontané filer sur les lèvres délicatement de rouge maquillées. Ses doigts se refermant sur le cuir brun, elle ne dit rien l’espace d’un instant. Son regard se posant finalement sur le jeune femme, elle finit par pencher légèrement la tête, son sourire toujours présent. « Quelle galanterie … ». Manier les mots est un art. Un art dont elle n’a malheureusement jamais su se servir. Et montrer sa reconnaissance était toujours délicat pour elle. Allez, ma jolie, un merci, ça n’a jamais tué personne. « … Merci. Mais je ne voudrais pas que tu sois malade demain. Tu es sûr que ça va aller pour toi ? ». Bien qu’elle n’ait strictement aucune envie de la lui rendre. Même plus du tout d’ailleurs. S’enveloppant dedans, elle porta la manche à son visage pour en inspirer l’odeur. Une odeur qu’elle avait pu sentir pendant toute la diffusion du long métrage, dans la petite salle de cinéma. Une odeur qui aurait pu lui faire perdre la tête, si elle n’était pas déjà perdue. Totalement perdue. Et soudain, sans trop savoir d’où cela pouvait bien sortir, la jeune femme eut une réelle illumination. « Han ! ». Se figeant soudain, elle attrapa la main de Rhys cette fois-ci, pour l’obliger à s’arrêter aussi. En plein milieu de la rue oui, comme s’il n’y avait qu’eux deux. Et d’ailleurs elle ignorait totalement les passants mécontents qui les interpellaient. De toute façon, il était rare qu’elle réagisse à quoi que ce soit, alors à ça. « En parlant de ça, j’ai oublié de fermer la fenêtre de ma chambre en partant ». Oui, totalement, ça sortait de nulle part et ça n’avait strictement aucun intérêt. Reprenant sa marche, sans pour autant lâcher la main du jeune homme, la demoiselle se faisait déjà la remarque qu’elle allait mourir de froid cette nuit-là, mais que c’était bien fait pour elle, puisque c’était son oublie.
Et la voilà déjà Repartie dans ses pensés Dans un monde qui ne semble Appartenir qu’à elle seule
Présente sans être là Ailleurs sans aucun doute Et pourtant physiquement Toujours reliée au corps près du sien
♥
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| Sujet: Re: (+) to die by your side is just an heavenly way to die. Mer 20 Mar - 18:05 | |
| S
es sourcilles se haussent face à la surprise que la remarque vient de créer en lui. Il a envie d'éclater de rire. A dire vrai, il ne se gène pas, plus maintenant, et le flot irrépréhensible d'euphorie qui le traverse provoque son hilarité. Sa gorge vibre au son typique et familier et ses muscles se détendent immédiatement. Dans un cour instant d'oublie de sois il se permet même de resserrer la prise de ses doigts et prend pour la première réelle fois depuis le début de la soirée la main d'Héloise dans la sienne. Ses longues phalanges faites d'albâtres se mêlent à celles délicates de porcelaines. Ne dit-on pas que le rire adoucis les mœurs et apaise les coeurs ? Il se laisse glisser dans les soyeux draps de l'insouciance, profitant de l'instant qu'on lui offre. Rhys se sent libre et depuis quelques mois, cette sensation lui avait cruellement manqué. A présent, cela lui procurait un plaisir non dissimulé. « Ne t'en fait pas pour moi, je suis particulièrement résistant, il a très peu de chance que je tombe malade. Tu m'accordes cependant des intentions un peu trop nobles, je ne t'aurai pas proposé mon blouson si je pensais qu'il m'était encore nécessaire. » De sa main libre il essuie une larme qui a coulé le long de sa mâchoire carré alors que le chant des oiseaux que l'on pouvait entendre un instant plus tôt seulement vient de s'éteindre dans le néant. Le crépuscule a céder sa place à la nuit et si l'on pouvait encore admirer les cirrus de feu à l'horizon une minute plus tôt, ils étaient à présent inaccessible dans cette partie du monde. Le ciel semble broder de milles perles. « C'est adorable de ta part de t'inquiéter pour moi, ceci-dit. » Souffle-t-il joueur, lui faisant ainsi remarquer à demi-mot qu'elle venait de lui révéler une information importante sur l'attachement sentimental qu'elle éprouve apparemment à son égard. Ou était-ce lui qui se retrouvait pris au piège dans une toile, prisonnier, incapable de réagir et définitivement voué à se faire dévorer vivant par l'araignée qu'elle représentait. Dangereuse, elle semblait inconsciente du trouble qu'elle créait en lui. Venimeuse, elle l'infectait avec le plus mortel des poisons, le désir. Sans pitié, elle ne s'arrêtait pas tant que son but ne serait pas atteint, il le savait, le sentait. « Si par le plus grand des malheurs » Commence t-il à dire théâtralement « Je contracte un mal quelconque à la suite de cette soirée et cela parce que je n'étais pas couvert, tu seras obligée de prendre soins de moi... » Argumente t-il taquin, d'une voix si chaude qu'il doute une seconde qu'elle provient de lui. Ses prunelles océan se fixent à celles brillantes de son interlocutrices alors que ses paroles glissent vers un terrain glissant. Chassez le naturel, il revient au galop, n'est-ce pas ? « Cela me semble être un marché raisonnable, qu'en dis-tu ? »Il vient à peine de poser sa question qu'elle s'arrête brusquement au milieu de la route l'obligeant à son tour à bloquer son avancé. Certains passant, peu nombreux vu l'heure tardive, indiquent leurs mécontentements par quelques grognement primitifs face au désagrément que le couple occasionne mais, il les ignore. Immobile, ils bloquent le passage. Préoccupé par d'autre information, il réprime un nouveau spasme alors qu'elle lui parle, visiblement affecté, de l'état dans lequel elle a laissé sa chambre. Les lèvres masculines s'étirent tout de même en un sourire sardonique. « Je m'inquiéterais donc bien plus de ton état de santé que du mien. » Il passe sa main sur son menton où une barde de quelques jours prône fièrement, toujours aussi rustre. Il accorde peu d'attention à son apparence physique. Tel le parfait petit baroudeur qu'il est, c'est plaisant de pouvoir se rattacher à une constance qui ne se modifait pas dans son existence bancale. « Préfères-tu que je te dépose immédiatement à ton appartement pour que tu puisse régler ce problème ? » S'entend-il entonner, son regard glissant vers l'arrière. Ils leurs frauderaient rebrousser chemin si elle choisissait cette option. |
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| Sujet: Re: (+) to die by your side is just an heavenly way to die. Sam 23 Mar - 21:05 | |
| Ses lèvres s’étirent en un fin sourire. Sincère, délicat. Il était rare de la voir aussi spontanée, mais pour le coup le jeune homme avait réussi à lui faire baisser ses barrières pour être bien plus spontanée, presque agréable à vivre. Presque ? Oui, c’était encore au jeune homme de décider si elle l’était ou non. La jeune femme, dans un silence parfait, se contente simplement de profiter du rire du jeune homme, si clair et spontané qu’il lui donnait presque envie de rire avec. Presque, seulement oui, car elle n’arrivait pas bien à saisir la blague. Comme d’habitude, elle avait un temps de retard et la compréhension se ferait progressivement. Si tant est qu’elle trouve ça drôle, bien entendu. Pour l’heure, la jeune femme s’était simplement inquiétée de savoir s’il n’aurait pas froid. Certes, la proposition venait de lui et il était sans doute assez grand pour savoir si oui ou non, il avait besoin d’être couvert. Mais quand même, en jeune femme polie qu’elle était – parfois – elle se souciait également de son bien-être à lui. Voyez-vous comment elle était attentionnée envers son compagnon de soirée. Elle fut toutefois très vite rassurée par des déclarations qui, pour le coup, lui semblaient bien farfelues. D’ailleurs, elle avait presque l’impression d’entendre des sous-entendus sous les mots. Extrêmement résistant hein ? Non pas qu’elle demandait à en avoir la preuve mais … Aheum. Etouffant un souffle de rire, de crainte de le vexer, la jeune femme leva cependant un regard taquin sur le visage du bel homme.
« Oh, je vois, monsieur est un homme, viril, avec des muscles et des poils, cela va de soit ♥ ». Non pas qu’elle se moquait directement de lui, non. Plutôt de cette manie qu’avaient les hommes de refuser de démontrer qu’eux aussi pouvaient être fragiles. Mais en même temps, elle pouvait le concevoir. Après tout, elle-même ne supportait pas de passer pour une demoiselle en détresse et c’était bien parce qu’elle appréciait sa compagnie qu’elle avait accepté sa veste. « Adorable, oui, je sais, c’est mon deuxième prénom. Tu en doutais, peut-être ? ♥ ». Ricanant à sa remarque, la jeune femme leva les yeux au ciel, comme pour se moquer d’elle-même. Ah, qu’elle était bête. « Mais le marché me convient parfaitement. Si jamais tu tombes malade, sache que je me ferais un plaisiiiir de m’occuper de toi ». Un nouveau sourire filant sur ses fines lèvres, délicatement colorées de rouge, son regard lâche le visage du jeune homme, pour se perdre un peu plus loin dans la rue. Ses doigts enserrant délicatement ceux du jeune homme, elle garde le silence un instant, écoutant cependant. Ils forment un duo assez étrange en fait. Ils marchent main dans la main dans la rue. Et pourtant, ils ne forment pas un couple. Ou alors, elle a manqué un épisode dans sa propre vie. Et pourtant, d’une façon ou d’une autre, elle venait d’avouer qu’elle se souciait de lui. Qu’elle se ferait même un plaisir de passer du temps en sa compagnie pour prendre soin de lui. Shit. Elle détestait les relations humaines.
Il s’inquiétait d’avantage pour son état de santé que pour le sien ? Cette perspective fait une nouvelle fois sourire la jeune femme – décidemment ce soir, elle se laissa vraiment aller. Certes, elle n’était pas bien épaisse, mais quand même. Il y avait une violence, une agressivité et une résistance insoupçonnée, dans le corps de cette femme qui avait presque des allures de lutin, aux vues de sa petite taille. « Je ne suis pas aussi fragile que j’en ai l’air, n’ai craintes ». Oui, qu’il n’ait pas peur pour elle, elle n’allait pas mourir. Elle se blottirait bien au chaud dans ses draps et tout irait bien. Après tout, si l’air était frais, il ne faisait pourtant pas si froid que cela. Cependant, la jeune femme avait une idée derrière la tête et elle ne le cachait pas vraiment, avec son ton lourd de sous-entendu. « Mais il n’y a personne chez moi, alors si tu veux, on peut toujours si rendre et je t’offrirais un verre ? ♪ ». N’y voyait pas une quelconque proposition indécente, elle ne fait que le questionner. Aux cours de leurs diverses rencontres, jamais encore ne l’avait-elle emmenée chez elle. Ni inversement d’ailleurs. Alors, peut-être était-ce finalement l’occasion ? Après tout, leur relation demeurait pour le moins étrange, mais peut-être qu’en remuant un peu tout cela, les choses pourraient se concrétiser et ils verraient la lumière au bout du tunnel ? Quelqu’un soit la lueur, tant qu’ils pouvaient enfin l’apercevoir.
Alors, qu’en dis-tu ? Bonne ou mauvaise idée ? Le choix t’appartient Alors que je suis suspendue à tes lèvres Dans l’attente d’une réponse Positif ou négative De ta part …
Oh, allez, dis-moi N’aies pas peur Je ne mange pas … Pas encore ♥
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| Sujet: Re: (+) to die by your side is just an heavenly way to die. Sam 30 Mar - 1:24 | |
| L
a nuit est lourde, le temps un peu humide, tout semble propice à un orage, les prémices de celui qui se dessine déjà à l'horizon. Ou est-ce lui ? Une répercussion maladroite de ce qu'il ressent et qui se manifeste de la plus basique des manières, en influençant son jugement et ses sensations. Troublant sa vision de la réalité, agitant ses sens. Une grosse goutte de sueur perla le long de son cou d'albâtre et malgré son air impassible, il prit pour que ses mains ne deviennent pas moites, le trahissant. Voilà donc à quoi il était réduit, se comporter tel un éternel adolescent avec elle. En éclaircissant le fond de sa gorge, les commissure de ses lèvres s'étirent en une grime qu'il espère le plus proche possible d'un sourire. Son visage reste néanmoins, et cela malgré tous ses efforts, toujours crispé. « Je suis d'un naturel septique. » Dit-il en un souffle, incapable de se prononcer sur la teneur en vérité de ses propos. Est-il en train de jouer avec elle ou au contraire essaye-t-il de réellement se confier à Héloïse. Tout semble simple a ses côtés, pourtant, les flots constants d'émotions qui s'abattent contre son bas ventre lui prouvent le contraire. Cette sensation pouvait être amusante, si elle n'était pas si effrayante. Cela lui compresse le coeur d'une telle force qu'il a l'impression qu'il va exploser sous la pression. On le lui broie, lentement, jouant avec son organe vitale encore palpitant, chaud, le faisant glisser entre ses doigts acérés, recroquevillés telle des griffes. Il n'est qu'un spectateur impuissant de sa propre souffrance. « Pourtant je dois bien le reconnaître, tu ne m'as jamais donné aucune raison de douter de toi, cependant... » Ajoute-t-il alors qu'il fait un pas dans sa direction, approchant son corps au sien. Sa main se lève et il passe son indexe sur la tempe féminine, descend le long de sa joue en une caresse volatile et stoppe sa course sous la rondeur de son menton qu'il relève délicatement pour pouvoir plonger ses yeux d'ébène dans ceux de sa partenaire. Son souffle se bloque dans le creux de sa gorge tandis qu'il reste un instant immobile pour profiter pleinement de cette nouvelle proximité. Lorsque l'on rit d'une manière si intense et libre, les vagues d'endorphine envahisse votre organisme et vous la sentez monter en vous par des flots ravageurs. Vous vous complaisez dans le picotement agréable de vos membres, un délicieux massage. « Je peux parfaitement voir qu'à travers ses délicats traits se cache une femme dont la passion est aussi violente qu'une tempête. Tu es intrigante Héloïse. » Avoue-t-il alors que sa main c'est mue en main et que cette main perd sa route, cajole la douceur d'une joue, profite de la chaleur qu'elle lui procure. Le feu traverse l'épiderme de sa paume et coule dans ses veines, traverse son sang, l'enflamme telle le plus instable des combustible. Son coeur brûle à présent entre les flammes de ses désirs. Son souffle se fait court et saccadé, sa voix plus rauque. Un pas supplémentaire et le haut de son corps effleure celui de la jeune femme. « Tu sembles si fragile, si frêle, que tu réveilles en moi des instincts que je pensais à jamais évanouis. Je n'ai pas envie de te blesser d'aucune manière possible. » Rhys se rend compte que ce qu'il raconte est vrai et alors que son âme gronde, il garde le contrôle de ses sens autant que possible. Le temps devient plus langoureux, plus enclin à l'amour, les bruits extérieurs à leur cocon n'existe plus. Rhys ne perçoit que la volupté du charme féminin qui l'enivre. Son regard tremble vers elle, insistant, la mettant à nue. Sa bouche, le plis tentateur de ses lèvres roses, la délicatesse de son cou gracile, la naissance de ses seins, négligemment caché par un subtil bout de tissus qu'il ne peut s'empêcher de maudire. La joliesse de ses hanches. Un appel à la débauche, un sourire qu'il veut ensorcelant. Il se penche vers elle, encore, toujours plus près. Son souffle effleure sa peau, créent des frissons sur son passage. Son haleine à l'odeur du caramel encore tiède, il ne peut pas s'empêcher de se demander si sa bouche en a le goût. « J'ai pourtant parfois l'impression que c'est moi qui devrait me protéger. » De toi, n'ose-t-il pas jouter, c'est tellement sous-entendue. Rhys connaît une partie du passé de la jolie tchèque. Sa famille en particulier, pas des plus tendres. Pourtant, elle semble cacher bien plus qu'il n'y paraît et les surprises ont toujours été une chose qu'il exécrait. Les règles venaient ainsi dire de changer pour lui, son univers bouleversé par la force nouvelle de ses émotions. Une vie passée à fuir tout ce qui pouvait le rendre si humain, si faible surtout, ce qu'il tentait désespérément de fuir. Sa seconde main rejoins la première et elles encadrent son visage en un caresse pressante. Rhys se penche, son front cogne celui d'Héloïse. Il veut mettre fin à la cruelle distance qui sépare leurs cavités buccales. C'était elle qui, quelques minutes plus tôt seulement avait amorcé le premier pas vers le gouffre. Maintenant, il va les faire plonger, tous les deux, la tête la première. Une lointaine vibration le fait revenir à la réalité. Une partie de lui, la plus grande partie pour être honnête, est littéralement submergée par ce sentiment nouveau et n'arrête pas de le savourer. Mais l'autre partie, sa conscience, essaye de lui dire quelque chose... Quelque chose qu'il ne comprend pas, ou peut-être qu'il ne veut pas à comprendre ? Dans le fond ça lui est que relativement égale, il veut juste continuer à se vautrer dans ce tourbillon d'émotions sans penser aux conséquences. Mais tôt ou tard, il doit affronter la réalité. Ou peut-être pas ? La vibration qu'il n'a que sourdement ressenti jusqu'à lors devint plus intense. Il la perçoit à présent avec clarté, elle semble si limpide. Pourtant, il n'arrive toujours pas à la définir. C'est comme s'il se réveille d'un rêve, beau, très émouvant, un de ces rêves dont vous ne voulez pas vous éveiller, ou l'un de ceux dont vous ne voudriez pas qu'il se finisse une fois ouvert les yeux. Oui, juste un beau rêve... Cependant, au moment ou leur nez se croisent, avant même qu'ils ne peuvent goûter à la saveur du pécher, quelqu'un bouscule violemment le Colombien. Ce dernier lui jette un regard peu amène mais, ne proteste pas. Il passe sa main sur l'arrière de son crane. « Ton invitation me tente beaucoup, peut-être même un peu trop mais... » Ses prunelles se fixent dans le vide, l'écho de la déflagration la rendu tremblant. Se retrouver dans une situation si intime avec elle, se serrait se perdre définitivement. Il doit s'accrocher au peu de force qu'il lui reste. « Tu dois certainement avoir faim, je t'invite quelque part ? Tu es libre de choisir l'endroit qui te plaira. » Le coin de sa lèvre droite s'est élevé, ses yeux brillent. |
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J-G. Skyler Roseburry
ﮦ ÂGE : 24 ans ﮦ ACTIVITÉ : Officieusement, elle est barmaid, en réalité, elle est stripteaseuse ﮦ CÔTÉ COEUR : Le coeur pris par des sentiments contradictoires ﮦ MENSONGES : 4154 ﮦ DISPONIBILITÉ : Disponible ♥ ﮦ A WINDFALL LANE DEPUIS LE : 01/03/2013
one more night
| Sujet: Re: (+) to die by your side is just an heavenly way to die. Mer 3 Avr - 13:40 | |
| Son cœur bat trop vite, trop fort et l’espace d’un instant elle se demande s’il ne va pas finir par l’entendre. La jeune femme, si on l’y obligeait, avouerait bien qu’en cet instant précis, elle était pour le moins déstabilisée. Déstabilisée, oui, par quelque chose qu’elle ne contrôlait finalement pas. Et quiconque la connaissait savait qu’elle ne supportait pas le moins du monde ce qui échappait à son contrôle. Sans doute était-ce pour cela que la jeune femme fuyait toute forme de sentiments, qui pouvaient ressembler à des sentiments humains. Elle préférait paraître froide, glaciale et dure comme le marbre. Ce qu’elle était un peu, si on y réfléchissait. Mais quand même, il y avait une part d’elle plus sensible que peu de gens avaient l’occasion de voir, puisqu’elle ne se dévoilait pas. Et c’est bien en cette soirée, qu’elle se montrait véritablement elle-même. Ne voyant guère qu’elle était l’intérêt de prendre de la distance et de se montrer froide et hautaine envers le jeune homme, la jeune femme se laissait là aller à sa véritable personnalité. Une jeune femme pour le moins sympathique et parallèlement … Plus sensible, plus fragile qu’elle n’en aurait l’air dans un premier temps. Comme quoi il ne faut jamais se fier aux apparences.
Haussant un sourcil, la jeune femme le dévisagea. Il était d’un naturel septique ? Ne comprenant pas bien ces déclarations dans un premier temps, elle hocha simplement la tête d’un air entendu, comme si tout ceci était … Logique. Il n’était pas obligé de se rendre compte qu’elle était totalement à côté de la plaque et qu’elle n’avait pas compris un traitre mot de ce qu’il disait, puisqu’il n’y avait guère d’explication à la clé, n’est-ce pas ? Elle commençait à avoir l’habitude de toute façon. Chaque fois qu’elle était en présence du jeune homme, un flot d’émotions si différentes la traversait qu’elle semblait de toute façon toujours à côté de la plaque. Elle ne comprenait rien à rien. Elle ne comprenait pas ce qu’il lui arrivait, ce qu’elle vivait. Incapable de faire le lien entre ses mains moites, son cœur battant, sa soudaine bonne humeur et même parfois son angoisse de le voir partir et … Ses sentiments ? Allons, allons, ne soyons pas ridicule. Elle savait ce que c’était que d’aimer. Elle aimait ses sœurs, plus que tout au monde. Elle savait ce que c’était oui. Alors, elle s’en serait rendu compte, si elle était … Amoureuse ? Nom de Dieu ! Ce simple mot suffisait à lui donner des sueurs froides. C’était ridicule. D’ailleurs, elle ne comprenait pas comment on pouvait en arriver au point d’aimer quelqu’un, de ne vouloir que lui. Elle ne comprenait pas ceux qui s’engageaient pour la vie. Elle qui avait toujours tenu à être libre de ses actes, de ses gestes et de … tout le reste, en fait, ne concevait pas que l’on puisse s’attacher à ce point à quelqu’un d’autre, au point d’en devenir dépendant. Et pourtant … Non ! Elle refusait d’y penser.
Elle n’entend plus. Plus réellement. Elle croit vaguement comprendre qu’il n’avait aucune raison de douter d’elle. Quelque chose comme ça. Mais son cerveau refuse de faire le lien avec ce qu’elle vient d’entendre pour qu’elle puisse le comprendre. Déstabilisée par ce soudain contact physique, par la présence de ce jeune homme en face d’elle, si grand, si proche, la dominant de toute sa taille, elle reste sans voix. Haussant un sourcil, elle met une seconde ou deux avant de percuter que c’est Rhys, qui se trouve en face d’elle. Pour sa défense, elle n’a absolument pas été habituée à cela, avec lui. Plutôt habituée à ce qu’il n’ose même pas la toucher, elle s’en retrouve là complètement perdue. La situation échappe totalement à son contrôle. C’est dangereux, oui. On sait tous comment elle réagit, quand elle panique. La fuite. Ou alors, elle pète les plombs. Aucune des deux situations ne nous conviendrait pour l’heure.
Je peux parfaitement voir qu'à travers Ces délicats traits se cache une femme Dont la passion est aussi violente qu'une tempête. Tu es intrigante Héloïse
Que ? Encore une fois, elle ne saisit pas. Pas immédiatement. Il lui faut du temps. Et puis finalement, elle ne relève pas. Parce qu’encore une fois, elle est perturbée. Il l’avait mieux cernée qu’elle ne l’aurait pensée. Bien évidemment, que son visage ne reflétait pas sa véritable personnalité. Qui aurait pu croire que derrière cette jeune fille, frêle et fragile, du haut de son mètre soixante et derrière ses traits encore enfantin, se cachait en réalité une jeune femme au passé bien sombre ? Mais cela importait peu, si peu. La seule chose sur laquelle la jeune femme était encore capable de se concentrer, c’était cette main qui frôlait sa peau. Fermant les yeux, l’espace d’une courte seconde, elle tente tant bien que mal de masquer à quel point elle est déstabilisée. Elle inspire, profondément. Contrôler sa respiration. Contrôler les battements de son cœur. Ah, non, ça ne se contrôle pas ça ? Merde. C’est la voix du jeune homme qui lui fait rouvrir les yeux. Bon sang, ne se rend-il pas compte de la situation, de ce qu’il venait d’éveiller en elle ? Elle n’avait jamais pensé à lui de la sorte. Jamais. Et pourtant, alors que ses yeux se posaient avec insistance, sur les lèvres du jeune homme, ce n’est pas réellement à ce qu’il dit qu’elle pense. Non, la seule chose qui l’obsède, c’est le gout de ces lèvres. Ces lèvres qui avaient l’air si douces, si … Bon dieu ! Qu’il l’achève, tout de suite. Un seau d’eau. Elle en avait besoin, là tout de suite.
BamBamBam BamBamBam BamBamBam
Son cœur semble au bord de l’explosion. Proche. Plus proche. Trop proche. Il était bien trop proche, là, tout de suite. Bien trop dangereux. Son souffle se raccourcit. Son cœur devient si douloureux qu’elle se demande, l’espace d’un instant, s’il ne va pas la lâcher, d’une seconde à l’autre. Alors, c’était ça, ce qu’on ressentait, quand on désirait quelqu’un au point de ne plus penser à autre chose. Il devait se protéger ? Il se trompait. En cet instant, c’était bel et bien lui qui avait le contrôle de la situation. Elle été si vulnérable et fragile entre ses doigts, qu’un simple coup aurait suffi à l’anéantir. Elle n’est même plus capable de fuir. Ses jambes refusent de bouger, même pour faire un pas en arrière, pour rompre cette proximité. Au lieu de quoi, elle reste figée. L’attraction. On lui en avait parlé un jour. Elle n’y avait pas cru. Et pourtant, elle était bien obligée d’avouer qu’aujourd’hui, elle était attirée comme un aimant par le jeune homme. Son front se pose contre le sien alors que sa main à d’ores et déjà rejoint la seconde, rendant toute fuite désormais impossible – bien qu’elle n’en avait plus franchement envie. Elle concède alors à lever ses yeux pour les poser dans les siens. De si jolis yeux. Elle aurait donné cher pour se noyer dans leur étendue. Sa main droite se pose contre son épaule, tandis que la seconde se perd contre son dos. Son nez frôle le sien et soudain, elle est envahie par la peur. L’excitation s’est enfuie, elle craint désormais, ce qu’elle pourrait ressentir. Elle craint … Le bonheur ? Allez-savoir, elle ne l’avait encore jamais vu de près.
Ses paupières se ferment rapidement, comme pour empêcher à la vue d’être un parasite au toucher. Elle veut pouvoir profiter de cet instant. Ne jamais l’oublier, le graver dans sa mémoire, pour pouvoir se le tourner en boucle et comprendre ce qu’elle a bien pu ressentir, en cet instant. Mais le baiser ne vient pas. Instinctivement, elle rouvre les yeux et relâche le jeune homme, comme … Comme si de rien n’était. Clignant des yeux, une fois, deux fois, elle tente cependant de se remettre de ses émotions. Si elle avait faim ? Oui. Mais peut-être pas dans le sens où il l’entendait. Secouant la tête, elle s’inflige une gifle mentale, pour tenter d’oublier ce qu’il vient de se passer. Un moment d’égarement. Et pourtant, la frustration et la déception se lisent sur son visage. Elle n’avait pas faim, non, elle n’avait besoin que d’une chose : une pelle, pour s’enterrer et disparaitre de ces lieux. Mais elle tient là l’excuse pour passer encore un peu de temps avec lui. Ce soir, il l’embrasserait, elle se le jurait. En attendant … « D’accord ». Oui, juste d’accord. Et alors qu’elle reprend sa course, elle enfonce ses mains dans ses poches. Son cerveau c’était cependant à nouveau réveillé et elle réfléchissait maintenant à toute vitesse. Sans toujours comprendre ce qui lui arrivait. Cherchant le regard du jeune homme, elle finit par sourire, avec difficulté, cependant. « Il y a une pizzeria, pas très loin d’ici, si ça te dit, bien entendu ». Et la voilà retournée dans son mutisme. Son regard parcourant à nouveau les rues, elle fixe le vide avec intensité. Elle regarde, sans vraiment voir. Perturbée. Affolée. Frustrée …
Je ne comprends pas Ce que je ressens pour toi Si tu le comprends Je t’en prie Explique-moi
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| Sujet: Re: (+) to die by your side is just an heavenly way to die. Lun 22 Avr - 21:42 | |
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« Une pizzeria ? » Répète-il plus intrigué qu'autre chose. « Rien de plus extravagant ? Quoique, je ne suis pas en train de me plaindre, quel homme digne de ce nom refuserait une part de pizza... » Son ton se veut badin, la discution légère mais, il ne fait plus illusion. Un instant seulement auparavant il allait céder et se laisser écrouer sous le poids de ses émotions, chose qui par le passé ne se serait jamais passé. Une seconde encore et il se serait consumer dans la force de son désir pour elle. Son sang bat dans ses veines et sa vu se brouille, sa peau est teintée d'écarlate, la même couleur que son âme. Celle du pêché. Cette situation lui semble être ridiculement périlleuse. Rien de bon ne serait produit par cette relation. La souffrance, voilà tout ce qu'ils se promettaient. Le paradoxe dans lequel il est inextricablement encastré lui arrache un sourire amère. Pourtant il aimerait pouvoir se dépraver dans ses nouvelles émotions. Dieu seul sait que Rhys vendrait son âme au diable si cela pouvait lui permettre de vivre plus librement. Sa gorge brûle. Elle brûle d'un pêché qu'il accomplit avec un plaisir non dissimulé. Mais, elle brûle cependant moins de ce qu'elle devrait. Il est enflammé, muet, unique, physique, presque savoureux. Il a la douceur de la pomme écarlate biblique ou de la juteuse cerise posée au creux des lèvres d'une amante. C'est un pêché inavoué et réprimandable. C'est l'écho d'un cri de révolte. Une prise capable de provoquer agitation, admiration, mépris, surprise. Souffrance aussi, tellement de tourments. Perdu, il n'a pas remarqué qu'ils marchent depuis un moment déjà. Une voiture tourne au coin de la rue, sa carrosserie d'une étincelante couleurs brille sous le reflet de la lune. Rhys dépose la paume de sa main droite sur le ventre de sa partenaire alors qu'elle essaye de traverser. Le véhicule passe devant eux quelques secondes plus tard seulement. Un sourire encadre son visage faisant miroiter ses petites dents blanches. Elles sont jolies ses dents, bien alignés, entretenues, digne de nombreux magasine féminins. Néanmoins, et aussi étrange que cela puisse paraitre, elles s'accordent mal avec la dureté de ses traits. Il y a quelque chose d'intransigeant en Rhys, un plis au coin de ses lèvres qui vous met mal-à-l'aise. Certains diront même qu'il pue le danger, que tous les pores de sa peau laisse échapper ce sentiment d'insécurité. Cependant, lorsqu'il vous offre un sourire, un vrai, comme il le fait si facilement avec Héloise, toutes vos craintes s'envole sous son air charmeur. « Comme va ta famille ? Lors de notre dernière rencontre tu n'as que sommairement abordé le sujet de tes soeurs comme si tu répugnais à m'en parler... » Dit-il alors qu'il retire ses doigts. Cesser de la toucher, c'était la première chose qu'il se devait de faire. Il ne pourrait pas tenir sinon, la soirée allait mal se terminer dans le cas contraire. L'enivrant parfum de sa peau embrume son esprit, flatte sa chair. « Tu sais que tu peux me faire confiance Héloise. » Rhys aime la manière dont le prénom féminin roule sur la langue. Il en savoure les intonations, il se noie dans sa poésie. C'est une mélodie qui résonne. La facilité avec laquelle les mensonges traversent la barrière de ses lèvres l'a toujours déconcerté. Des années de pratiques qui avaient finalement porté leurs fruits, il n'a plus besoin de penser à présent, tout lui vient naturel. Son esprit et formé pour mentir. Il souhaite toutefois y croire, penser qu'il existe un lien entre-eux, qu'ils sont spéciales. Peut lui importe qu'il devienne fou, grand bien lui fasse, au fond, ne l'était-il pas déjà d'une certaine manière ? Fou d'elle. Une main dans les poches, l'autre le long de son athlétique corps, il jette un coup d'oeil distraie aux environ. Une ondes familière embaume l'air comme du velours, les bruits singulier des locaux de restaurations parviennent jusqu'à eux. Sa cadence ralenti et il se fait un devoir de la suivre, après tout, il n'a aucune idée de l'endroit où elle aimerait se restaurer. Plus ils approchent du centre et plus les battements du coeur de Rhys se veulent violents. Perdre la tiédeur de cette soirée, la doucereuse cajolerie de leurs corps pressé l'un contre l'autre contre sur l'exiguïté du trottoir, cette agréable sensation d'intimité dûe à leurs isolements. Sa gorge se sert tandis qu'il voit au loin les points lumineux devenir de plus en plus distinct. L'on peu presque lire l'écriteau d'un des restaurants. « C'est une merveilleuse soirée, vraiment très belle. » Fait observer Rhys sérieusement. « Il serait impardonnable de ma part de ne pas la finir correctement. » Un pas et le silence les engloutirent. Il s'émerveille de la limpidité de ses prunelles bordées d'épais cils. De la vénusté de sa bouche, expressive, ravissante... qui appelle aux baisés. Le brésilien ressert son étreinte, son corps gracile se soude à la virilité du sien. De son bras dans le dos, il la penche vers le côté, il l'approche encore plus près. Pour la seconde fois, leurs souffles se mêlent mais, cette fois rien ne vient troubler leur quiétude. Sa bouche va à la rencontre de ses lèvres rosâtres entrouverte. Toute la passion de Rhys se manifeste dans ce baiser, ses violents désirs s'expriment alors qu'ils les communiquent à Héloïse. Ils la traversent dans un éclair et met sa propre avidité à nue. L'homme ne lutte plus contre la vague de folie qui finie par l'emporter et goûte avec une avidité trop longtemps contenue à ce qu'il découvre être un éden de sensation. La tentation lui était devenue douloureuse, pouvoir lui céder permet de soulager le poids de son coeur. Le langoureux ballet buccale s'interrompre que trop tôt à son goût et après avoir inspiré une hâtive bouffé d'air frais, il dépose ses lèvres mutines de nouveau sur celles de sa partenaire. Ils les caressent avec une infinie douceur se nourrissant de souvenir. C'est un effleurement atone, il attrape la lèvre inférieur, la relâche et recommence le même petit jeu avec celle supérieur. Il laisse échapper un soupire vibrant dans la bouche de sa partenaire toujours fermement lier, une main glisser contre sa nuque. Il cajole la pale carotide qui palpite contre son pousse. Sa seconde main se perds dans les forme généreuse. Rhys inspire son odeur une ultime fois, oublie jusqu'à sa propre existence pour ce perdre dans ce tourbillons d’émotions. « Maintenant nous pouvons affirmer que cette nuit fut délicieuse. » Souffle-t-il taquin tout contre sa peau.
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| Sujet: Re: (+) to die by your side is just an heavenly way to die. Mar 23 Avr - 23:13 | |
| Si en apparence elle semble tout à fait calme, c’est parce qu’elle est parfaitement maitresse d’elle-même. Elle a une parfaite maitrise de ce qu’elle montre de ses émotions, aussi sa frustration n’est-elle pas visible sur son visage, figé dans un masque impassible. Et pourtant, c’est bien cette dernière qui lui arrache les entrailles, comme un fauve cherchant à se frayer un chemin à l’intérieur de son petit corps fragile à coup de griffes. Un sourcil se haussant, elle le dévisage en silence. Une seconde, une deuxième, avant qu’elle ne hausse finalement les épaules. « Je n’ai jamais été une personne particulièrement exigeante », souffle-t-elle avant de regarder droit devant elle. Enigmatique. Etrange. Elle n’avait jamais été vraiment dans la norme, autant dans sa façon de se comporter que dans ses choix pour le moins … saugrenus, parfois. Sa langue claque contre son palais, avant qu’elle ne reprenne la parole. « Je ne supporte pas les gens trop exigeants, trop extravagants. Ce serait idiot de ma part que de les imiter ». Mauvais foi du jour, bonjour. Elle ne supportait pas les gens extravagants, pourtant, elle en faisait bien partie, d’une certaine façon. Rien de ce qu’elle ne faisait n’était dans la norme, du moins pas dans celle imposée par la société. Elle avait son propre sens de la morale, qui la poussait à croire que de tirer une balle dans la tête d’un homme pouvait être un acte pardonnable, selon les circonstances. Un peu naïve sur les bords, quoi qu’un peu idéaliste aussi. Chose qui contrastait bien avec son comportement généralement plutôt violent. Elle enfonce ses mains dans ses poches, totalement perdue dans ses pensées. Elle ne se rend même pas compte qu’ils continuent à avancer. Le silence est un art qu’elle maitrise parfaitement et pour le coup, elle ne pipait mot. Non pas que ses pensées étaient fortement intéressantes, puisqu’elles reposaient toujours sur cette fenêtre qu’elle avait oublié de fermer. Elle allait avoir froid. Elle n’avait pas pensé à cela. Elle ne l’avait pas prévu et encore une fois, elle en était totalement décontenancée. Voilà pourquoi elle prévoyait presque tout à la minute près dans sa vie. Une simple fenêtre oubliée suffisait à l’absorber pendant ses pensées. Elle analysait maintenant les conséquences de ses actes. Si elle ne se couverait pas correctement, elle allait avoir froid et … Oh ! Qu’est-ce que ? Elle fut brutalement tirée de ses pensées par une main posées contre son ventre. Sursautant, elle ne comprit pas immédiatement, pas avant que la voiture ne passe tout près d’eux. Retenant un juron, elle cligna plusieurs fois des yeux, incapable de parler ou de répondre à son sourire. Bordel de dieu, elle allait finir par le frapper. Car non, elle ne pensait absolument pas à cette voiture qui aurait pu la percuter, ni même au fait qu’il lui avait peut-être sauvé la vie. Non, elle ne pensait qu’à cette main qui s’était posée contre son ventre, déversant sa chaleur contre celui-ci. Son cœur ratant un battement, elle le fixa soudainement en haussant un sourcil, comme si elle cherchait à voir dans ses yeux s’il avait ressentis la même chose. Une sensation ressemblant à un choc électrique, violent et pourtant tellement agréable. Elle sursaute une seconde fois, alors qu’il aborde le sujet de sa famille, comme s’il l’avait brûlée, marquée au vif. Pourquoi … Pourquoi aborder un tel sujet ? Pourquoi maintenant. Il lui faut un petit instant avant que son cerveau ne se remette à fonctionner correctement, un instant encore avant qu’elle ne soit capable de réfléchir. Elle s’appelait Héloïse. Elle était américaine. Elle était serveuse. Elle n’avait pas fait d’études brillantes, mais avait survécu au secondaire. Elle n’était pas une délinquante. Ce n’était qu’une gentille fille, orpheline de mère, qui se chargeait de s’occuper de ses sœurs, pour qu’elles aient une belle vie. Un scénario qu’elle avait soigneusement orchestré, prêt à le réciter pour des jours comme celui-ci. « Mes sœurs sont … », commence-t-elle, incapable de savoir comment poursuivre. Elle ne les connaissait pas si bien que cela, en vérité, puisqu’elle avait passé une bonne partie de son enfance loin d’elles. « Carly est têtue. Extrêmement têtue. Mais elle vit dans un monde merveilleux où tout le monde est capable du meilleur. Alors en toute honnêteté, on est loin de s’entendre à merveille. Quant à la plus jeune, eh bien … Elle a besoin de moi. Ce sont mes sœurs. Il n’y a rien à en dire. Ce n’est pas une question de confiance. Nous sommes juste une famille banale ». Mensonge. Et il le savait. Elle ne pouvait pas le savoir, mais puisqu’il avait été engagé pour l’éliminer, il devait bien savoir ce qu’était sa véritable vie. Il savait sans doute tout d’Aleksandra, de son passé, de sa famille. Il espérait probablement qu’elle lui dise la vérité d’elle-même. Une vérité qu’elle n’était pas prête à livrer à qui que ce soit. Même pas à lui. Surtout pas à lui. Elle avait bien trop peur qu’il veuille fuir ce passé qu’elle voulait tant préserver. Ah … Si elle savait ! Secouant la tête pour chasser ses sombre pensées, elle hausse un sourcil, ralentissant sensiblement le pas, sautillant pourtant presque, dans ses enjambées gracieux et étranges à la fois. La soirée était merveilleuse oui. Mais elle ne comprenait pas bien le rapport. D’ailleurs, il lui fallut plusieurs secondes avant de comprendre ce qu’il lui arrivait. Un bras se glisse dans son dos, la penche sur le côté et la retiens prisonnière. Son cœur rate un battement et son souffle devient plus court, alors même que le sang se met à bouillir dans ses veines. Encore une fois. Il allait lui faire perdre la raison. La folie allait la gagner avant la fin de la soirée. Si ce n’était pas déjà fait depuis longtemps. Son souffle effleure son visage. Et sa frustration passée semble s’évanouir à l’instant même où ses lèvres se glissent contre les siennes. Douces et délicates d’abord, avides ensuite. Et si elle était loin au départ de deviner ce que pouvais ressentir le jeune homme à son égard, ce baiser l’aide quelque peu à le comprendre … Non sans la perturber d’avantage. Elle se hisse doucement sur la pointe des pieds, glisse ses doigts contre ses cheveux courts. Un élan d’affection l’envahit, sans qu’elle ne comprenne réellement ce dont il retournait. Sa langue se glisse entre ses lèvres, sournoise, pour s’enrouler autour de la sienne, d’une caresse pressante, insistante. Un baiser trop vite rompu au goût de celle qui commence à peine à s’y faire. Ses lèvres la rejoigne une nouvelle fois, plus douces cette fois-ci, faisant chavirer son cœur une fois de plus. Elle enroule ses bras dans son dos, se pressant dans ses bras, alors même que ses lèvres taquinaient les siennes et que son pouce frôlait la peau nue de son cou à la veine palpitante. Un baiser une nouvelle fois rompu, mais elle n’avait aucunement l’intention de le laisser s’échapper, le faisant entièrement prisonnier de ses bras. « Il va vraiment falloir que tu arrêtes de me prendre par surprise comme ça, je crois que mon cœur va lâcher ». Elle avoue ainsi, à demi-mot, sa peur de la perte de contrôle. Une peur irrationnelle, certes. Mais il voulait qu’elle lui fasse confiance, n’est-ce pas ? C’était sa façon à elle de s’ouvrir, de se dévoiler. Avouer ses faiblesses, c’était déjà pas mal, un gros effort pour elle. Un sourire se glisse contre ses lèvres pâle, sincère, délicat, comme on en voyait rarement éclairer son visage. « Mais je suis parfaitement d’accord avec toi, cela dit », souffle-t-elle. Une flamme brille dans ses yeux, délicate, vacillante. La flamme d’une affection naissante, quoi qu’elle voulait bien en dire. Elle n’était pas douée pour exprimer ce qu’elle ressentait, pas pour qu’elle n’appréciait l’idée de s’attacher à quelqu’un de manière sincère. Et pourtant … « Tu es un personnage étrange, tu sais. Je suis sans doute paranoïaque, mais j’ai toujours cru que je ne te plaisais pas ». Elle s’interrompt un instant, semblant chercher ses mots. « Un peu comme si je t’impressionnais en fait ». Du haut de sa taille de minimoys. Ben voyons. Si ça, ce n’est pas de la prétention …
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| Sujet: Re: (+) to die by your side is just an heavenly way to die. Mer 24 Avr - 17:56 | |
| C 'est amusant la façon dont le cerveaux humain a de faire le tris des souvenirs. Nous parcourrons des milliers d'expériences en tout genre et finalement, des mois plus tard, ce sont toujours les mésaventures les plus futiles et incommodantes dont l'on se souvient au détriment celles durant lesquels nous nous sommes le plus amusés. Bienveillante, l'agréable créature face à lui pris soins de la plaie de son cœur avec une douceur qui le surprit. Malgré ses attentions, Rhys avait toujours l'impression qu'un marteau frappait furieusement à l'intérieur de sa cavité crânienne. Car il n'y avait pas à dire, au vu des dernières actions du brésilien, cette partie de son anatomie devait très probablement être incurablement vide. Malgré l'indéniable plaisir de leurs échanges, il se savait d'être. La situation dans laquelle il se retrouvait écroué se présenta à lui plus que jamais pressante, dangereux, menaçante sa stabilité. Non seulement il vivait dans un mensonge fait de faux-semblants mais, il la faisait vivre, elle, dans cette illusion. Il la rendait prisonnière sans qu'elle en ait réellement conscience. Et derrière ce stratagème il n'y avait aucune bonne intention. L'unique but était égoïste, celui de se protéger, lui, des conséquences que ses actes passés. Des préjudices qui allaient en découler. Tout son être ressentait les vibrations désagréables de ces coups du sorts et il l'indisposait furieusement. Néanmoins, le touché sirupeux de son adoré suffit à apaiser ses douleurs. Mieux encore, ses mains laissèrent derrière elle une traînait ardente qui brûlait ses entrailles en un million de frissons. Rhys s'abreuva de chacun de ses mots, tel un loup assoiffé qui boit au nid d'une fraîche rivière. Toujours humide de leur périlleuse échappée, ils pouvaient sentir le souffle chaud de l'autre sur leurs épidermes. Chacune des paroles prononcées semblèrent pour Rhys comme une caresse libératrice, ou était-ce la main d'Héloïse contre sa joue qui lui faisait cet effet ? « Je pourrais, effectivement mais, où serait la distraction si je le faisais ? Pourtant si c'est toi qui le réclame, je promet d'être plus consciencieux à l'avenir et ne plus te prendre par surprise. » Soufflât-il, avant même qu'il ne s'en rende compte, dans un chuchotement presque séduisant alors qu'il épousait les courbes de son corps. Les battements de son coeur se perdait dans un rythme irrégulier, dans une symphonie nouvelle, celle de la dévotion. Un désir charnel, cruel, sauvage qui venait de s'abattre contre un autre plus pur, complet, dévorant. Celui de l'amour. Et même si la peur était toujours là, tapis dans un coin de son esprit, prêtre à lui prendre la gorge telle une hyène affamé il était indéscriptiblement heureux en cette seconde précise. Leurs lèvres se gouttèrent pour la troisième fois depuis le début de la soirée. Comme pour appuyer ses dires il se rapprochait d'elle avec une douloureuse lenteur. A partir de maintenant tout serait définitivement différent. Tendrement leur bouche aimante se mouvaient l'une contre l'autre. Une promesse muette partageaient par le couple. Les mains masculine se perdirent contre les formes tentatrices de son aimée. Combien de fois déjà avait-il voulu pourvoir les parcourir avec ce même sentiment de liberté ? Pourtant, le plaisir restait intacte, le contact délicat et de l'effleurement des hanches féminines résultait le même dénouement. L'échauffement de ses sens. Son sang battait dans ses veines tandis que son envie d'elle battait dans son sang. A chacun des mouvements de Héloïse, Rhys s'émerveillait de la douceur mielleuse des lèvres de la jeune femme. Elles vous mettaient presque dans une transe, comme un rat conquis par le ballet mortel d'un serpent. Des sensations lascifs, jusqu'à lors oublié, parcoururent son aine. Son être brûlant se consumer de l'intérieur tandis que le manque d'oxygène, leur firent briser le contact établit. Ce besoin incessant qu'avait le corps, d'air, le mettait sous la torture. Un délicieux tourment qui tenaillait sa chair. « Héloïse. » Chuchota-t-il, comme une caresse, le regard fixé vers le ciel brodé de miles perles. « Je dois t'avouer que je n'ai pas une grande expérience avec les femmes. Ne te méprends pas, je veux dire par là que les relations sur le long terme n'ont jamais été mon point fort. » Prévenant, il lui décrocha son sourire le plus voluptueux. L'on pouvait clairement voir par la baie des regards des passants que leur démonstration affective en publique attiraient certaines curiosités. Ceci-dit, reste du monde vivait tranquillement sans se soucier de la figure érotique qui prenait forme dans cette ruelle isolé. « Ainsi, cela pourrait expliquer ton ressentis. J'ai parfois certaines hésitation sur le comportement à adopter. Dévoiler mes sentiments ne fait pas partie de mes attributions, en quelque sorte. Je ne peux rien te promettre de concret, je n'ai pas la capacité de voir dans le futur mais, par contre je peux t'assurer que jamais plus tu ne te sentiras dédaigner. » Son ton persuadé résonnait encore dans ses oreilles alors qu'il faisait gravait en lui l'image de la jeune femme. Belle, majestueuse, les lèvres encore rouges du péché qu'ils venaient de partager. Espiègles, il laissait leurs nez se caressaient en un adorable frottement. Rhys s'était retrouvé traversé une nouvelle fois par une série de sensation, de choses qu'il n'était pas même certain de pouvoir ressentir jusqu'à lors. C'était de la folie. C'était une folie construite avec les faits absurdes et surréalistes qu'il était en train de faire et ce qu'il allait encore accomplir. Pendant un instant, alors qu'il avait suivi chacun de ses pas dans l'élégante rue, il s'était demandé s'il ne faisait pas une considérable erreur. S'il ne valait pas mieux qu'il laisse absolument tout tomber maintenant avant que les choses ne deviennent plus compliqué, qu'il ne serait pas préférable qu'il s'éloigne de cette créature de rêve qui, avec le temps, avait la fâcheuse tendance à faire de lui un autre homme de le transformer complètement en autre chose. Ni mauvais, ni meilleur, juste différent. Une dynamite dont la mèche se consumait en permanence. « Que dirais-tu si nous allions enfin diner ? » Puis dans un sourire il ajouta: « Avec un peu de chance cela m'évitera de te faire d'autres confidences... » Ses prunelles roulaient dans ses orbites alors qu'il savait pertinemment que ce qu'il racontait était juste. Heloise lui donnait envie d'être lui-même alors qu'il était hors de question qu'elle le rencontre, le vrai Rhys. Alors qu'il se séparait d'elle pour reprendre sa marche l'homme se rendit compte ne dépendait pas uniquement de Héloise physiquement à la seconde précise pour trouver de quoi se restaurer. Non, son bonheur futur était aussi entre ses mains sans qu'elle ne le sache réellement. Tout comme sa carrière, ses envies, ses rêves. Car, même s'il avait accompli la grande majorité d'entre-eux, à ce jour, le brésilien avait tout abandonné pour cette fleur sauvage. Sa vulnérabilité actuelle lui permettait d'en prendre pleinement conscience. Pourtant, leurs coeurs battant à l'unisson, il ne regrettait rien. Il n'y avait pas de place pour les remords dans sa vie après tout. Plus maintenant. Lorsqu'ils étaient entrelacé, le regard perdu dans les étoiles, avait pieusement écouté les requêtes de son Aphrodite. Il fut subjugué par l'aveu sous-jacent cette déclaration. Sa déesse souveraine, née de l'écume, cadeau de Venus, était inquiète par l’intérêt qu sa pauvre personne lui portait. Cela signifiait donc que c'était irréversiblement réciproque. Leurs doigts se mêlèrent plus étroitement alors qu'il permettait à son coeur de retrouver sa cadence normal, délicieusement rêveur.
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| Sujet: Re: (+) to die by your side is just an heavenly way to die. Mer 24 Avr - 23:11 | |
| Elle n’avait jamais connu l’amour. Elle n’avait jamais réellement sût ce que c’était. Pas du genre à lire des bouquins à l’eau de rose, elle n’avait jamais non plus découvert au travers d’un quelconque livre ce que pouvait bien vouloir dire ce mot. Elle aimait sa mère, par exemple, mais contrairement à ses sœurs, elle n’avait pas été traumatisée par sa mort. Elle aimait ses sœurs aussi d’ailleurs et la meilleure preuve qu’elle en avait fait jusque-là avait été de tuer un homme. L’amour pour elle, c’était quelque chose de gênant, de désagréable et de violent. Quelque chose qu’elle n’avait jamais cherché à ressentir. D’ailleurs, généralement les hommes ne tenaient pas suffisamment longtemps à ses côtés pour qu’elle ne s’en sente « amoureuse ». Quand ils devaient trop insistants, elle s’en allait tout simplement. Si bien qu’elle avait du mal à comprendre pourquoi elle semblait tellement s’attacher au jeune homme qu’était Rhys. Un spécimen étrange, un homme qu’elle n’arrivait absolument pas à cerner. Et elle savait qu’elle aurait dû fuir. Fuir depuis longtemps. C’était déjà trop tard, elle l’avait compris à la seconde même où il avait déposé ses lèvres tout contre les siennes. Elle était perdue. On ne pouvait plus rien pour elle. Elle ne savait toujours pas ce que pouvait bien être l’amour, mais elle supposait que ces battements de cœur insistant, ce sourire béat, radieux parfaitement ravi, que toutes ces choses-là n’étaient pas le fruit du hasard. Elle était sincèrement persuadée qu’il y avait un lien. Lequel elle n’en savait rien. Mais il y en avait un. Un fin sourire se glisse sur ses lèvres pâles, parfaitement amusé. Elle ne croyait absolument pas un mot de ses promesses. Non pas parce qu’elle n’avait pas confiance en lui, mais parce que sa requête était parfaitement ridicule. Il n’allait pas la prévenir chaque fois qu’il comptait l’embrasser, n’est-ce pas. Tout ceci n’aurait été que pure folie. Où était le romantisme dans toute cette histoire. Le romantisme … Mon dieu, elle était en train de devenir une guimauve. Que quelqu’un lui porte secours avant qu’elle ne se mette à parler mariage et enfants comme une chiffonnière. Mais elle n’y pense plus vraiment en réalité. A l’instant où ses lèvres glissent une nouvelle fois contre les siennes, elle a confirmation de ce qu’elle pensait : il n’allait pas se faire prier pour la prendre au dépourvu. C’était peut-être une chose à laquelle elle devrait s’habituer finalement. Une chose à laquelle elle finirait par prendre goût. Et pour l’instant, elle prenait surtout goût à ces lèvres contre les siennes, à cette étreinte diablement excitante. Son cœur tambourine dans sa poitrine alors qu’elle sent une vague de chaleur s’infiltrer en elle, une chaleur qu’elle reconnait comme étant celle du désir. Un désir charnel qui s’infiltre en elle avec violence, alors même qu’elle n’y avait encore jamais songé. Des pensées qu’elle n’avait encore jamais eu à son égard, accentuées par ces mains parcourant ses courbes, glissant contre ses hanches, tandis qu’elle se pressait toujours d’avantage contre son corps chaud, appelant aux vices et aux péchés. Son sang bouillonnant battait douloureusement dans ses tempes. Et elle avait clairement du mal à le laisser partir. Un baiser rompu par un manque d’oxygène, qui ne résultait pas de sa volonté. S’il n’en tenait qu’à elle, elle aurait dévoré ses lèvres encore un moment. Juste un instant. Mais pour l’heure, elle se contenait de s’émerveiller d’un bonheur qui lui paraissait absolument étrange et qui pourtant lui plaisait plus qu’elle n’aurait pu se l’imaginer. Son nom résonne à ses oreilles. Elle adorait la façon dont il le prononçait. Ça sonnait tellement plus joli dans sa bouche. Ou alors, ne cesserait-elle pas de s’émerveiller pour pas grand-chose, rendu idiote par ces nouveaux sentiments forts agréables. Attentive, elle écoutait ses confidences, non sans dévorer ses lèvres des yeux avec insistance. Elle finit cependant par se redresser pour adopter une attitude un peu plus sérieuse. Il se confiait à elle. Il méritait bien qu’elle le prenne au sérieux, n’est-ce pas ? « Bien » , commence-t-elle. « Si tu veux tout savoir, je ne suis pas douée pour les relations humaines, même si ça tu dois l’avoir déjà remarqué de toi-même. Et je crois pouvoir dire n’avoir jamais aimé dans ma vie, du moins pas suffisamment pour le montrer ». Ce n’était pas franchement engageant, comme conversation. Elle en était consciente. Mais s’il voulait être honnête avec elle, elle lui en devait tout autant. « Mais je pourrais apprendre. Tout comme tu tentes de t’ouvrir à moi. Ce qui est adorable, soit dit en passant ». Un sourire se dessine une nouvelle fois sur ses lèvres, plus franc, plus sincère. Elle semble réellement aux anges, alors qu’elle se blottit pour lui. C’était un moment particulier, privilégier qu’ils partageaient. Un moment qu’elle n’avait pas envie de briser. Elle en aurait presque ronronné dans ses bras, tant elle était contente d’y être. Et pourtant elle est bien consciente qu’ils ne pourront pas ainsi rester encore longtemps, sous le regard des passants. Elle pose un regard amusé sur le visage du jeune homme en s’emparant de sa main. « Tu es vraiment talentueux pour ce qui est de changer de conversation, j’ai l’impression ». Elle sourit, amusée. Il n’y avait aucune accusation dans sa voix, ni même dans son regard. Juste une simple constatation. « Encore que je sois tentée de savoir qu’elles confidences tu pourrais me faire ». Le retenant par la main, elle le força à s’arrêter et à lui faire face, un sourire taquin sur les lèvres. « Y aurait-il des choses que tu veuilles me cacher, pour détourner ainsi mon attention avec de la nourriture ? ».
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| Sujet: Re: (+) to die by your side is just an heavenly way to die. Sam 27 Avr - 0:38 | |
| A dorable. Un terme que l'on avait que très rarement usé pour le qualifier. Peut-être était-il arrivé, dans de rare occasion, à ses oreilles durant son enfance mais, cela s'arrêtait définitivement là. Ainsi, Rhys ne savait pas comment prendre cette nouvelle information, quoi en faire avec exactitude. Y Avait-il entre Héloïse et lui-même un tel point d'intimité qu'il devait endosser un rôle pour être certain de la protéger, voir certainement se mettre lui-même à l'abri, ou au contraire se laissait-il aller librement dans ses bras au risque de devenir celui qu'il était au plus profond. De le laisser resurgir des ténèbres. Le garçon qu'il avait laissé mourir dans une guerre qui n'était pas la sienne. Celui qu'il avait perdu le jour même où, pour la première fois, il avait pris un neuf millimètres dans les mains avec l'unique certitude qu'il ne servirait pas aux gens de bien. Une balle, un cri et le son étouffé d'un corps qui s'écroule sur le sol. Un assourdissant vacarme qui l'avait dès lors rendu sourd. Un bourdonnement perpétuel qui emplissait son crane d'une incessante mélodie. Le fracas de la mort, l'indescriptible odeur de la souffrance, voilà de quoi il était formé. Les années s'étaient écoulées autour de lui tandis qu'il restait prisonnier de sa torpeur, incapable de feindre le plus simple des sentiments. Abraham était mort aussi surement que ses compagnons d'armes, Rhys venait de voir pour la première fois la lumière du jour. « Il est parfois préférable de laisser les secrets des autres où ils se trouvent. Enfouie au plus profond d'eux-mêmes. Ne pas se poser trop de questions, notamment lorsque l'on sait ne jamais obtenir de réponse. » Lui répondit-il derechef alors qu'ils sont toujours immobiles dans la rue. Les mains entrelacées il se permet une rétrospection des événements qui ont bouleversé sa vie cette nuit. Car, c'est précisément ce qui venait de se dérouler, un cataclysme qui n'a comme écho que le désarroi de Rhys. Une perte totale de son bon sens, si grand dieu, en a-t-il encore un. « Tu dois comprendre cela mieux que quiconque, non ? » Murmure-t-il en référence à un passé qu'il n'est pas censé connaitre. Il lui offre le sourire le plus sincère qu'il lui est possible de feindre à cet instant, dévoilant un rangé de dents blanches parfaites pour, par la suite, la pousser à avancer. La discution n'est pas à son goût, diverses idées traversent son esprit et tous les scénarios qu'il met maladroitement en place ne se finissent pas comme il le voudrait. Rhys possède un grand nombre de défaut et chaque jours, de nouveau semble vouloir s'ajouter à la liste mais, s'il y a bien une chose qu'il n'est pas, c'est naïf. Rien ne finira bien, au mieux l'un des deux se lassera et c'est en brisant la fragile relation qu'ils ont, par qui sait quel miracle, réussi à mettre sur pied qui s'écroulera. Au pire, tout prendra fin d'une façon identique que le départ, par le sang. Quoi qu'il advienne, il sait que l'équilibre établis avec peine allait en pâtir. Elle a une décennie de retard, ne peut-il pas s'empêcher de penser. Un gloussement lui échappe alors qu'il se rend de compte à quel point ce qu'il raconte est vrai. La jeunesse de son amie dénote avec la lourdeur de ses traits masculins. « Où se trouve le restaurant ? » Demande-t-il alors qu'il ne reconnait plus les allées environnantes. « Je dois admettre que je meurs de faim à présent. » Embrumé dans les nimbes de son esprit, il n'a pas pensé à lui demander de l'aide pour trouver leurs chemins. Il s'est contenté de la traîner avec lui sans but précis. Sa fierté masculine, parfois tellement placé, lui interdis de lui avouer clairement les faits. La même arrogance qui le pousse à oublier ce débâcle gênant d'émotion. « Cette ville est au cauchemar, elle est en perpétuel évolution. J'ai à peine le temps de m'habituer aux changements que tout se retrouve l'instant d'après totalement reformé. » Il lève son bras droit en signe de contestation alors qu'il fixe la ruelle en face. D'un mouvement agile des pieds, une étrange pirouette, il se retrouve à l'arrière du corps féminin. Tandis qu'il se penche vers l'oreille d'Héloise, son imposante silhouette se mêle à celle arienne. Rhys lui communique sa chaleur, ankylosant ses membres. Du bout des doigts il pointe un commerce de l'autre côté de la route. « Tu vois cette friperie ? » Souffle-t-il dans un murmure chaud. Sur une pancarte particulièrement endommagé ou seules quelques lettres des néons fonctionnent, l'on peut y lire castaways consignment. « Il y a une semaine à peine il y avait un bar de jazz à cet endroit. Un local d'ailleurs particulièrement agréable, dommage qu'il ait fermé. Quoi qu'il en soit, la course de la vie devient chaque jour plus effréné, bientôt, je ne pourrais plus suivre l'allure. » Rhys sait que ce n'est qu'une nouvelle manière de détourner ses rêveries du raisonnement dangereux qui leur est propre. Elle le met mal-à-l'aise, car elle lui donne envie de désirer plus que ce qu'il possède. D'acquérir des qualités humaines qu'il ne pourrait cependant jamais respecter. Héloïse ne lui offre pas uniquement une évasion à la morosité mais, ouvre plutôt une fenêtre vers un olympe de richesse. Des émotions qui font vibrer sa chair tout en la tourmentant d'un désir qu'il se sait incapable d'assouvir. Elle est près de lui, il peut la toucher, la découvrir à son bon vouloir or, il a cette insidieuse impression d'être incapable de la rejoindre.
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| Sujet: Re: (+) to die by your side is just an heavenly way to die. Mar 30 Avr - 21:28 | |
| La situation qui lui avait échappée aux premiers abords commençait tout doucement à lui plaire. Elle n’aimait certes absolument pas cette sensation de dépendance à ses sentiments qui commençait à naitre en elle, mais elle aimait l’idée de s’attacher un peu à quelqu’un. Un peu ? Oui, elle était clairement de mauvaise foi. Mais avouer qu’elle tenait à lui était pour elle déjà un réel exploit. Pour l’heure, en tout cas, sa présence à ses côtés lui était fort agréable et elle n’avait aucune envie que la soirée ne se termine. Et pourtant, l’heure s’écoulait, le temps ne voulait pas se figer, diabolique et pressant. Un fin sourire se glisse sur ses lèvres pâles. Son cœur tambourine dans sa poitrine et si elle n’en comprend pas bien le sens, elle trouve cela agréable, tout comme ce sang qui bouillonne dans ses veines. Quelque chose qu’il a éveillé en elle, quelque chose de nouveau qu’elle découvre lentement. Elle n’a pas la prétention de savoir de quoi il retourne, mais elle sait une chose, elle désir apprendre, en savoir plus, découvrir. Elle plante ses yeux dans le sien, le dévisageant en silence. Elle ne pouvait qu’être d’accord avec son opinion, dans la mesure où elle avait elle-même un certains nombres de cadavres dans son placard qu’elle ne désirait en aucun cas ressortir. Elle avait bien trop peur de la réaction qu’il pourrait avoir s’il découvrait un jour qui elle était vraiment. Pire, s’il découvrait qu’elle lui avait mentis. Un sentiment qui lui déplaisait, tant cette situation lui semblait fragile. Mais au-delà de cela, ce fut les mots qu’il prononça ensuite qui la laissa interdite. Haussant les sourcils, elle le fixa sans rien dire, un long moment. Elle devait le comprendre mieux que quiconque ? Oui, sans doute. Mais pourquoi cette question, pourquoi cette affirmation ? Elle n’était pas très sûre quant à sa façon de devoir réagir, aussi préférait-elle garder le silence. Et pourtant, elle prenait cette remarque presque comme une attaque. Elle hausse d’avantage encore les sourcils face à un sourire qui lui semblait faux, avant de se dire qu’il valait mieux laisser tomber. Il ne valait mieux pas réagir pour la simple et bonne raison que sinon, elle risquait de très vite se mettre en colère, pour finalement pas grand-chose, sans doute. Elle avait toujours eu le don de dramatiser, de voir le mal où il n’y avait absolument rien de mal. Elle finit par en conclure qu’elle est absolument parano. Cette conclusion lui arrache un rire qui résonna dans l’obscurité de cette nuit plutôt fraîche. Pourquoi lui aurait-il voulut un quelconque mal, lui qui était si attentionnée envers elle, depuis quelque temps. Elle était simplement trop aveugle pour interpréter les signes. Mais elle ne se laisserait plus avoir par ses émotions contradictoires. Elle voulait lui donner une chance, en toute sincérité, sans faux semblant. Cette conclusion suffit à lui réchauffer le cœur, suffisamment pour qu’elle se laisse aller à sourire, d’une sincérité pour le moins déconcertante. Sa façon de changer d’humeur d’une seconde à l’autre était d’ailleurs tout aussi déconcertante. Tout comme la façon qu’il avait de changer de sujet. « Euh … Un peu plus loin ». Oui, elle était très précise, mais comme toujours, elle était surprise qu’il change ainsi de conversation. Finalement, peut-être était-ce là une bonne chose pour elle, qu’elle tombe sur quelqu’un comme lui. Elle serait sans doute obligée de s’ouvrir d’avantage au monde qui l’entourait. Personne n’allait passer sa vie à calquer ses faits et gestes sur ses réactions et prenant soin de ne pas la brusquer. Et de toute façon, sa vie aurait fini par être ennuyante à ce rythme. Elle n’était pas consciente pourtant que tout ceci n’était que provisoire. Qu’un jour, la bulle de bonheur qui c’était formée dans son être allait exploser. Elle ne pouvait pas savoir que sa paranoïa au fond était fondée. Comment imaginer qui il était vraiment ? Comment se douter que son bonheur ne durerait qu’un instant ? Elle hoche la tête, quoi que visiblement perdue dans ses pensées. Elle ne l’écoutait qu’à moitié. Voilà qui promettait pour leur vie future. Enfin. Elle fut brusquement tirée de sa rêverie, alors qu’elle sentait sa présence dans son dos, sa chaleur tout contre elle, emballant son cœur une seconde fois, en raison de cette attraction physique qu’elle contrôlait mal. Elle avait à la fois l’impression d’être une obsédée et une adolescente en émois. Pourtant, comment se concentrer sur ce qu’il disait alors que son souffle flirtait avec son oreille, à la limite de l’indécence ? Elle tente pourtant tant bien que mal de suivre la conversation, par crainte sans aucun doute de le vexer. Elle était admirative face à son sens de l’observation. Elle était passée par là plusieurs fois et pourtant, elle n’avait jamais remarqué la différence, pour sa part. « Je trouve que tu ne te débrouille pas si mal, pour ce qui est de suivre le rythme. J’avais absolument pas remarqué qu’il y avait un changement, par ici ». Elle penche son visage, légèrement, dans une expression d’intense perplexité. Un geste qui lui donnait un air absolument adorable et … plutôt étrange, également. Un geste qu’on s’attendait plus à retrouver sur le visage d’un enfant. Mais c’était finalement ce qu’elle était … Une grande enfant. On avait tellement cherché à la faire grandir trop vite, trop tôt, qu’elle était perturbée par tout ce qui était normal dans la vie d’une jeune femme de son âge. Une situation qui ne faisait qu’accentuer une différence d’âge qui ne la gênait pas, pour sa part, mais elle n’osait pas lui poser la question quant à la situation inverse. Encore une fois, la réponse qu’il pourrait lui fournir l’inquiétait. Elle supposait qu’il ne serait pas là, si c’était un problème pour lui. Mais c’était peut-être parce qu’il ne la connaissait pas encore suffisamment. A cette pensée, elle se retourna pour lui faire face, ses prunelles se glissant contre les siennes. La peur qu’il s’en aille, qu’il découvre qui elle était au fond d’elle lui faisait bien plus peur qu’elle n’aurait voulu se l’avouer à elle-même. Se penchant rapidement pour lui voler un baiser, elle attrapa bien vite sa main pour l’obliger à avancer. « Je ne voudrais pas que tu meurs de faim », ironise-t-elle pour se justifier. Ses doigts se mêlent aux siens, dans un geste clairement possessif. Un sourire file contre ses lèvres alors qu’elle gambade joyeusement dans la rue, l’entrainant à ses côtés. « On n’est pas très loin », annonce-t-elle fièrement. Elle hausse un sourcil, cherchant un quelconque repaire de sa connaissance. Aheum … « Enfin je crois. J’ai un sens de l’orientation très approximatif ».
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