PRÉNOM OU PSEUDO ◮ Superwoman ÂGE ◮ 189 ans SEXE ◮ EHEHE si vous insistez... OU AS-TU DÉCOUVERT LE FORUM ? ◮ Un chips sauvage me l'a dit. QU'EN PENSES-TU ? ◮ Berk berk berk :13: FRÉQUENCE DE CONNECTIONS ◮ 10/7. MOT DE LA FIN ◮ FAJITAAAAAAAAS

« Tu te fout de ma gueule ?
- Non pas du tout.
- Tu m’énerves, allez barre toi !
- Mais…je…
- Dégage je te dis ! »

C’était loin d’être le genre de conversation que l’on rêvait d’avoir lorsque l’on annonçait à son petit ami que l’on était enceinte. Et pourtant Sweva Valandry, du haut de ses seize ans pleurait tout les larmes de son corps, dans la rue glacée par le froid d’hiver de Vladivostok. La jeune fille avait cru en l’amour et voilà que la dureté de la vie lui revenait comme une gifle en pleine figure. Il était trop tard pour avorter, trop tard pour empêcher la venue au monde de cet enfant indésiré. Sweva était trop jeune, elle n’avait pas les moyens, elle ne pouvait rien faire, alors ses parents, lui imposèrent d’abandonner l’enfant à un orphelinat, en échange de quoi elle ne subirait pas leur courroux. Le 18 Mai 1985, Sweva donna naissance à un petit garçon qu’elle appella Mordred, elle qui rêvait tellement des chevaliers de la table ronde et qui s’était éprise de ce pauvre marginal et méchant Mordred. A grand regret elle l’abandonna à son sort, créant ainsi un trou béant énorme au milieu de son cœur.

20 Decembre 1995, Vladivostok.

Il fait froid à crever dans cette chambre, comme d’habitude. J’ai réussit à voler du papier dans las grande salle, j’en avais marre d’écrire sur des bouts de carton. Aucun papa, ni maman ne veux de moi encore, mais j’attends, ils vont bien finir par arriver, ils vont venir me chercher. J’ai de nouveau un œil au beurre noir et on a du me recoudre au niveau de l’arcade. Les grands nous font toujours la misère. C’est les chouchous de Mme Pianuska parce qu’ils font semblant d’être sage. Je sais pas faire semblant moi, je voudrais qu’on m’apprenne, j’apprend toujours mes leçons de russe. Mais je ne veux pas me battre, l’infirmière me dit toujours que c’est mauvais pour ma pension, ou ma tension, j’ai pas vraiment écouté.

14 Juin 2000, Vladivostok.

J’ai de nouveau fait une crise. Mais j’essaye de me contrôler. L’infirmière m’a encore donné des tonnes de cachets, mais je crois qu’on m’en a volé quelqu’un un, juste pour m’emmerder. Toujours pas de famille à l’horizon, mais j’espère plus grand-chose enfait. Vu mon âge, plus personne n’est intéressé. C’est surement mon visage griffé qui a dut faire peur à ceux qui était venu l’année dernière. Je m’en fout, royalement. Je tremble encore, il faut que je sois gentil, il ne faut pas que je me batte, je ne parle pas ca vaut mieux.

9 Septembre 2003, Vladivostok.

Ils vont me virer, si ils m’ont gardé aussi longtemps c’est parce que j’étais volontaire. Il faut que trouve quelque chose à faire, un truc pour me faire de l’argent. Depuis qu’on a 16 ans avec Vik, on aide, et on fait le ménage, comme tout le monde. J’en ai vraiment ras le bol. Je traine avec Vik, il m’a dit qu’on pourra aller dormir dans les égouts, mais ca me dégoute. J’ai plus de papier, et il n’y a plus assez de bords blanc sur le journal, alors je vais m’arrêter d’écrire.

16 Fevrier 2005 : Vladivostok

Ca y est ! Avec Vik on a trouvé une opportunité de pouvoir se barrer de ce trou à rats. Le vieux du café où on bosse, nous a apprit à parler anglais, mais c’est assez difficile, alors on entend toujours quand je prononce mal les « r ». Apparemment on sera nourrit et logé si on s’engage là-bas dans l’armée. Je n’ai pas vraiment les mêmes motivations que tout ces gars qui vont s’engager, mais je saurais faire semblant. On met de l’argent de côté depuis un an, c’est bientôt l’heure du grand départ ! Ca fait un moment, que je n’ai pas été malade, peut-être que la cigarette me calme, tant mieux. Mais pour l’heure, un plancher crasseux m’attend.

16 Septembre 2009 : Chicago

Ca fait un moment que je n’ai pas écrit, mais je n’en avait pas eu le temps. L’armée, la guerre, c’était bien pire que ce que j’avais pu imaginer. Vik et moi rêvions de paix et de sécurité, alors qu’en fin de compte, nous n’avons trouvé que la mort et la désolation. Ah si, moi par contre j’ai trouvé l’amour, elle s’appelle Elena, et je l’aime. Mais chaque séparation est plus dure, et me propulse à des milliers de kilomètres d’elle, et ce n’est pas qu’une façon de parler. Je me sens mal, mon amour pour elle est démesuré. D’un côté c’est tant mieux, qu’elle ne voie pas si souvent, j’aurais tellement peur de lui faire du mal à cause de ma peine.

Octobre 2011.

Je ne sais pas vraiment où je suis, mais j’ai encore mal. Vik est mort, je le sais, on a pas retrouvé son corps. J’ai perdu mon seul ami, ce serait complètement stupide d’espérer qu’il soit encore vivant. Mon pote de galère, mon frère. Alors, j’ai été pris de convulsions, on a du m’évacuer. J’ai mal, j’ai tellement mal. Et je pense à Elena, ma pauvre Elena. Elle est tombée malade, j'ai apprit cela lors de ma permission il y a 3 mois. Elle me dit de ne pas m'inquiéter, mais je crains le pire. Je connais un bon nombre de gens ici, on boit pour éviter d’avoir peur. Mais peu importe la quantité d’alcool que je vais ingurgiter, le bruit des balles et des explosions va vite me faire dessaouler. Je fume encore, parce que c’est mon seul calment, avec la photo d'Elena et moi un peu déchirée que je garde scotché dans mon sac.

Janvier 2013, Chicago

Je suis vraimentau bord du gouffre, l’étât de santé d’Elena empire, je l’entend à sa voix au téléphone. Et pourtant j’ai du mal à réaliser ce qu’il se passe. Je me demande comment j’arrive à écrire alors que mes mains tremble encore. Ces putain de mains, qui ont tués des gens. Je flippe, j’ai peur de la perde. On m’a renvoyé ici, parce que j’ai été blessé, alors je m’occupe des armements à distance. Je ne l’ai pas revu depuis, mais je vais rentrer dans trois mois et tout va aller mieux, tout va aller beaucoup mieux.