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◮ gosh, i miss you so much.

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MessageSujet: ◮ gosh, i miss you so much. ◮ gosh, i miss you so much. EmptyMer 29 Mai - 16:03

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you've not changed, you're still the same.


Putain de journée de merde. Je secouais la tête en fermant les yeux devant la vulgarité de mes pensées. Une main s’écrasait sur l’arrière de mon crâne. Tu l’as bien méritée celle-là, Matt. Je fronçais les sourcils en essayant de me rappeler pourquoi j’avais mérité cette tape. J’avais dit deux gros mots en une seule phrase, mais ça mon patron n’en savait rien. Mes yeux se levaient au ciel et ma bouche s’entrouvrait lorsque je me souvenais. Cela fait deux fois que j’emmène la mauvaise commande à la mauvaise table. Je frottais l’arrière de mon crâne légèrement douloureux alors que j’apercevais au loin un « collègue » qui riait de ma situation. Depuis le début de la semaine, je travaille dans ce restaurant italien en tant que serveur. Je baissais les yeux sur ma tenue. Ici, le code vestimentaire est très strict : pantalon et chaussures noires accompagnés d’une chemise blanche sous un veston. D’ailleurs, je suis certain que ce dernier me boudine. J’ai bien essayé de négocier le jean et le tee-shirt, mais pour réponse, le patron m’avait ri au nez. Quel connard quand même, je ne suis pas son pigeon. Mais bon, dans le restaurant d’en face, ils ont le tablier en plus. Je riais doucement, ce serait la cerise sur le gâteau. Voilà mon chef qui me fait signe de me remettre au boulot. J'attrapais mon plateau d’un air révolté et partais en direction de la salle où tous les clients dégustaient de bonnes pâtes bolognaises. J’eu envie de me frapper lorsque je me rendais compte qu’avec mon plateau vide et sans commande à distribuer, je n’irais pas loin. J’attrapais quatre assiettes et les installais correctement sur le plateau avant de sortir des cuisines. La commande était destinée à la table cinq, côté fenêtre. Je soupirais lorsque je me rendais compte que c’était la table où il y avait ce gamin malpoli qui avait décidé de me faire chier. Lorsque j’ai servi l’entrée, il a trouvé marrant de me jeter sa salade dessus. Qu’est-ce que tu veux dire ? Ses parents sont à côté, mais ne disent rien. Du coup, j’ai pris sur moi pour ne pas être désagréable. Avec un sourire forcé, je déposais l’assiette remplie de pâtes devant avant de lui chuchoter à l’oreille « tu me les jettes dessus, je te les fais manger par les trous de nez » Je souriais au reste de la famille et leur souhaitait bon appétit. Je tournais les talons et retournais en cuisine. Un café à servir derrière la table du gosse mal élevé. Un nouveau soupir traversait mes lèvres. J’avais hâte que cette journée pourrie se termine.

En allant servir le café tant attendu, mon regard se posait sur une jeune femme assise un peu plus loin. En fait, je dois l’avouer, tellement elle m’intrigue, je ne peux m’empêcher de la regarder et donc je me trompe de table pour la commande que je dois servir. Je n’allais pas dire ça à mon patron. De longs cheveux bruns, un regard assez mystérieux… Je me ressaisissais en me rendant compte que je m’étais arrêté au milieu des tables pour l’observer. « Je n’ai pas commandé de café ». Je m’arrêtais alors dans mon élan et garder le café dans ma main. En effet, l’homme à qui je voulais servir un café était en train de manger sa pizza. C’est alors que je me rendais compte que le café était pour la charmante jeune femme. Un sourire se dessinait sur mes lèvres alors que je me dirigeais vers elle. Seulement, c’était sans compter sur ce gamin qui au lieu de manger ses pâtes a eu la merveilleuse idée de me faire un croche-patte. Sans que je ne puisse faire quoi ce soit pour le rattraper, le café se renversait sur la jeune femme brune. Dieu merci, il n’était pas brûlant, sinon j’entendais déjà mon patron m’engueulait. Dans mon dos, j’entendais le gamin rigolait de sa connerie alors que je m’empressais d’attraper une serviette pour aider la victime de mes gaffes à s’essuyer. « Je suis vraiment désolé » disais-je sans lever les yeux vers elle. Je me retournais et adressais un regard noir à celui qui allait me faire virer. Une vraie bonne journée de merde comme je les aime où ma maladresse ne me lâche pas. Je faisais à nouveau face à la jeune femme et, apercevant mon patron derrière elle en train de jeter un coup d’œil à la salle, je m’accroupissais et attrapais ses épaules pour qu’elle me cache. « Pitié ne dites rien où il me fout à la porte. Il pense que je lui porte la poisse. Je vous offrirais un café. » Je me décalais légèrement pour voir s’il me surveillait encore. Mon regard se posait enfin sur celle qui me cachait du tyran. Son visage me semblait familier maintenant qu’il était si près du mien. Mes sourcils se fronçaient alors que j’essayais de comprendre à qui elle me faisait penser. Je laissais glisser mes mains le long de ses bras, maintenant qu’elle me cachait, avant de les poser sur mes cuisses. Mon regard devenait insistant sur ce visage que j’avais l’impression de connaître depuis tout le temps. Ma bouche s’entrouvrait légèrement lorsque je pensais avoir reconnu la jeune femme assise en face de moi. « Hope ? » J’étais sûr de moi, c’était elle. Si j’avais eu l’impression de déjà si bien connaître ce visage, c’est parce qu’il avait fait partie de mon quotidien pendant de longues années. Je n’en croyais pas mes yeux. Cela faisait à peu près vingt ans que l’on ne s’était pas vu et voilà qu’on se tombe dessus –c’est le cas de le dire- comme ça par hasard. Un sourire étirait mes lèvres alors que je ne la lâchais plus du regard.
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MessageSujet: Re: ◮ gosh, i miss you so much. ◮ gosh, i miss you so much. EmptySam 22 Juin - 18:43




Gosh, I miss you so much !

Matt & Hope
J’en avais marre des pubs.  Pour moi ce n’était pas ça le métier d’actrice, c’était... Alimentaire plus qu’autre chose.  Bon, je ne vais pas me plaindre, c’est bien payé.  J’ai un bel appartement confortable, je n’ai pas de problème pour payer mes factures, et tourner des publicités est quand même mieux que de s’enfermer pendant des heures entières dans un bureau pour répondre au téléphone et taper du courrier.  Il n’empêche que j’ai envie d’autre chose maintenant, et le contrat que j’ai signé aujourd’hui devrait, je l’espère, m’y aider, même si pour l’instant, ça reste de la pub.  Mais pas de la pub pour n’importe quoi.  Une grande marque de mode m’a demandé d’être l’égérie de leur nouveau parfum.  Photoshootings pour les magasines et publicités télévisées sont prévus dans les semaines à venir, et je me dis que ça pourrait peut être faire la différence dans les prochains castings.  Je serai la fille en photo dans le nouveau «vogue», celle qui aura fait rêver dans un mini film pour le nouveau parfum à la mode, bref, plus un visage totalement inconnu.

Enfin... Pas totalement inconnu, c’est vrai.  Même si c’est rare, certaines personnes me reconnaissent pour avoir joué dans l’un ou l’autre navet qu’ils ont loué, ou parce qu’ils sont dingues d’un film populaire et qu’ils l’ont vu tellement de fois qu’ils peuvent reconnaître un rôle de figuration.  Mais si, vous savez ?  La nana qui boit un café à l’arrière plan dans la scène de la rupture dans un bistrot !  Rien de quoi être vraiment fière, et c’est ça qui me manque.  J’aimerais être fière de moi, fière de mon travail, de ce que j’ai accompli, et aussi rendre la monnaie de sa pièce à mon charmant ex-mari qui a osé me dire quand je suis partie que je ne serai jamais une actrice connue parce que je n’avais aucun talent ! Quel enfoiré quand même... Avouez que c’est le genre de propos qu’on ne peut pas oublier.  Il savait frapper où ça faisait mal, c’est certain.

Dans un certain sens, mon divorce a été une délivrance.  Ca ne fonctionnait pas, la passion avait vite laissé place à un ennui mortel.  Y’avait pas de complicité entre nous, je ne me souviens pas qu’on ait eu un seul fou rire ensemble.  Pourtant c’est facile de me faire rire, je suis bon public et j’adore m’amuser.  Avec lui, c’était boulot tout le temps, on ne savait pas parler d’autre chose.  Moi je voulais une vraie vie de famille, des moments câlins le soir, mais quand j’ai commencé à parler de l’éventualité d’avoir un enfant, le seul truc qu’il a répondu c’est «pas possible avec ta carrière, tu peux pas te le permettre».  Franchement j’étais sciée... On en connait des tonnes des actrices qui ont des gosses, est-ce que ça les empêche de faire leur métier ?  Ca a été le début de la fin, après ça je savais que je n’avais pas misé sur le bon cheval et que ce mariage était voué à l’échec.  La découverte de ses nombreuses maîtresses lui a porté le coup fatal, et c’est sans regret que j’ai fait mes valises.  Enfin peut être le regret du temps perdu, mais ça je ne pourrai jamais le rattraper.

Pour fêter la signature de mon contrat, j’ai décidé de me faire plaisir.  En fait, c’était un bon prétexte, j’en trouvais toujours un quand j’avais une envie furieuse de lasagnes.  Là, ça faisait un petit moment que je n’avais pas craqué, alors j’estimais que je pouvais me le permettre.  Little Italy était bien entendu la destination privilégiée quand on voulait bien manger italien.  C’est donc là que je suis rendue, dans un des restaurants que j’appréciais le plus.  Les pâtes étaient fraîches, faites maison, ce qui n’est pas forcément le cas partout, les sauces étaient épicées juste comme il fallait, et ils avaient pour le dessert des glaces italiennes fabriquées artisanalement dans la plus pure tradition.  Comment donc voulez-vous que je résiste à ce genre de traitement ?  Ne cherchez pas, je ne peux tout simplement pas.  Ma glace straciatella avalée, je commandais un café pour faire descendre tout ça avant de reprendre le chemin de mon appartement.  Dîner seule ne me dérangeait pas plus que ça, là j’avais décidé de venir sur un coup de tête, donc me doutant que mon entourage avait d’autres projets prévus, je n’ai même pas essayé de contacter qui que ce soit.


Oooh !


Je ne m’y étais pas attendue à celle-là !  Un liquide chaud venait de se répandre sur moi.  On ne peut pas dire que la sensation soit fort agréable, même si ce n’est pas bouillant, c’est bien chaud quand même !  Le serveur fautif, dont je ne voyais pour l’instant que le haut de la tête, avait pris une serviette pour m’aider à absorber un max de café qui avait fait une énorme tache sur le tissu blanc de ma robe.  Moi qui m’étais félicitée de n’avoir fait aucune tache avec mon repas, je n’aurais pas dû crier victoire trop vite !


C’est rien... C’était un accident.


Oui bon...  On ne va pas dire que je suis ravie, je peste même pas mal intérieurement, mais le pauvre gars doit déjà se sentir assez mal comme ça sans que j’en rajoute une couche.  Hey !  Mais qu’est-ce qu’il fait ?  Cette fois je baisse les yeux pour le regarder.  Il semble se cacher comme un gosse qui a fait une connerie et qui a peur de se faire choper par sa mère.  Mais à peine ais-je eu le temps de me faire cette réflexion que mes yeux s’écarquillent de surprise.  Ce visage...  Je le reconnaîtrais entre mille.  Vingt ans que je ne l’ai pas vu, vingt ans que celui que je considérais comme mon double me manquait.  Tout ce temps passé avec lui durant mon enfance et mon adolescence me revenait en mémoire par flashs, et le temps semblait presque suspendu pour nous.  Quand il a dit mon prénom... merde j’en ai presque eu les larmes aux yeux !  Je souris à mon tour et me jetais dans ses bras.  J’étais à nouveau une ado, je faisais un bond magistral en arrière, et c’était comme si on ne s’était jamais quittés.


Matt !   C’est dingue mais qu’est-ce que tu fais ici ?


Je le serrais très fort, comme si j’avais peur qu’il disparaisse si je le lâchais.


Et pourquoi tu ne m’as plus jamais donné de nouvelles !?  J’ai pas arrêté d’attendre un coup de fil ou une lettre...  Qu’est-ce qui s’est passé ?



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Dernière édition par Hope M. Stewart le Sam 22 Juin - 22:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ◮ gosh, i miss you so much. ◮ gosh, i miss you so much. EmptySam 22 Juin - 20:34

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you've not changed, you're still the same.


Je souriais nerveusement lorsqu’elle me disait que ce n’était pas grave, que ce n’était qu’un accident. Moi qui m’attendais à me faire engueuler comme du poisson pourri, j’étais plutôt rassuré qu’elle le prenne comme ça. Je m’empressais d’attraper une serviette pour essuyer la tâche de café qui apparaissait sur sa robe blanche. Il faut toujours que ça tombe sur moi. S’il y a une connerie à faire, elle est pour moi. Sans que je m’en rende compte, mon regard glissait sur ses jambes fines et longues. Je me giflais intérieurement avant de me rappeler que si mon patron me voyait aux pieds d’une cliente parce que je venais de lui renverser son café dessus, j’allais me faire virer. Et je n’en ai aucune envie. Je n’ai pas vraiment de job fixe donc quand j’en ai un, je m’y accroche –même si je me casserais bien d’ici quand même. Malheureusement, faut payer le loyer. Qu’est-ce que c’est chiant d’être adulte. Je demandais donc à la jeune femme –aux jolies jambes- de ne rien dire à mon patron pour me sauver les miches. Au pire, je me ferais virer et puis voilà, comme quatre-vingt pourcent du temps. Je me décidais enfin à lever les yeux vers le visage de la jeune femme. Son visage m’intriguait comme si je l’avais déjà vu, il me semblait vraiment familier. Mon cœur loupait un battement lorsque je réalisais qu’il s’agissait de Hope. Hope était assise en face de moi, bordel.

Elle prononçait mon prénom. Un sourire étirait mes lèvres alors qu’elle se jetait dans mes bras. Elle me demandait ce que je faisais ici alors que je m’empressais de l’entourer de mes bras. « Je fais le métier pourri de serveur. » Je me reculais et plonger mon regard dans le sien. « Et toi, qu’est-ce que tu fais à Chicago ? » C’est dingue, c’est sûr. Jamais je n’aurais pensé, en me levant ce matin, que j’allais revoir Hope après près de vingt longues années. Elle m’avait horriblement manqué. Hope c’est la fille que chaque homme rencontre au moins une fois dans sa vie. Celle qui vous fait tourner la tête et qui est si parfaite à vos yeux. On se connaissait depuis qu’on était haut comme trois pommes puisque à l’époque, nous étions voisins. Nous étions inséparables. Vous apercevez Matthew ? Attendez, Hope n’est pas loin. Au lycée, j’étais le gars à qui elle confiait tout –jusqu’à ce que vivait sa sœur-, mais avec qui elle n’avait pas dans l’idée de coucher. C’était tant pis pour moi après tout. J’écoutais toutes ses peines, ses joies, ses rêves, ses ambitions : absolument tout. Elle comptait énormément pour moi, elle était celle qui m’empêchait de faire les conneries que je regretterais par la suite. Une des rares filles à ne pas me prendre pour un boulet, à me sous-estimer. Mon regard glissait sur elle, de haut en bas, alors que mon sourire semblait ne pas vouloir partir. Je grimaçais légèrement lorsqu’elle me demandait pourquoi je n’avais pas donné de nouvelles. J’ouvrais la bouche pour lui répondre, mais aucun sort ne sortait. Mon patron me faisait signe que c’était fini et que je devais sortir. Je soupirais. Le métier de serveur ce n’est pas pour moi, il y a trop de règles à respecter. Je prenais la main de Hope et l’entraînais avec moi vers la sortie.

Je faisais quelques pas sur le trottoir et allais m’asseoir sur un banc. Mon regard se posait sur Hope alors que je lui adressais un sourire sincère. Que j’étais heureux de la voir … Elle était toujours aussi belle. Je déboutonnais mon veston ayant l’impression de respirer à nouveau. J’étais vraiment sûr que ça me boudinait cette connerie. Je plongeais ma main dans ma poche et en sortais mon paquet de cigarettes. Il faudrait que j’arrête, mais c’est plus fort que moi, malheureusement. J’en prenais une et en proposais une à Hope. Peut-être avait-elle arrêté depuis le temps, qui sait. « Si je t’ai pas appelé c’est parce que … je suis une mauviette. Je n’en ai pas eu le courage. Je suis parti de New-York comme un voleur et je regrette de ne pas t’avoir prévenu. » J’avais été égoïste sur ce coup là. J’avais tellement hâte de quitter le domicile familial et surtout ne plus voir mon père que j’étais parti sans me préoccuper d’elle. J’aurais au moins dû lui dire au revoir. Pas de couilles, Lockhart. Je secouais la tête, gêné. J’allumais ma cigarette laissant la fumée remplir ma bouche. « Mais j’avais patiemment attendu mes dix-huit ans pour partir… Je n’ai pas réfléchi et je te jure que je regrette. » La seule chose qui me préoccupait à l’époque, c’était fuir mon père. Hope ne sait pas tout ce qu’il m’a fait subir lorsque j’étais enfant, elle ne peut pas totalement comprendre. Si elle savait, elle comprendrait par rapport à ce qu’a vécu sa sœur, mais je ne dirais rien, ça ne lui ferait que de la peine. Je secouais la main en crachant la fumée comme pour chasser le sujet de conversation qu’on avait. « Peu importe, tu ne peux pas savoir à quel point je suis heureux de te revoir. » Oh non, elle ne peut même pas imaginer.
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MessageSujet: Re: ◮ gosh, i miss you so much. ◮ gosh, i miss you so much. EmptySam 22 Juin - 22:21




Gosh, I miss you so much !

Matt & Hope
La vie vous joue parfois de sacrés tours.  On s’était connus à New-York, et au bout de vingt ans on se retrouvait par hasard à Chicago.  Hasard ?  Vraiment ?  Dans un cas comme celui-ci, j’ai envie de croire que c’est plutôt le destin qui nous a réunis, comme si dans ce monde Hope ne pouvait pas fonctionner correctement sans Matt et Matt ne pouvait pas s’en sortir sans Hope.  L’idée est séduisante, à l’image du duo que nous formions.  Mes plus beaux souvenirs, il est systématiquement dedans.  Pas un où il n’apparaît pas.  Il était plus âgé que moi, mais j’adorais le ramener à la raison quand il déconnait, personne ne savait m’écouter et me consoler comme Matt le faisait.  Oui, on formait un sacré duo lui et moi, et pour tout dire, je me sens horriblement seule depuis son départ.  C’est une vraie chance, un luxe inouï d’avoir quelqu’un sur qui on peut compter comme on pouvait compter l’un sur l’autre.  Et puis... Tous les garçons me regardaient avec envie dans les yeux, ils se rapprochaient de moi pour une seule et unique chose : m’avoir dans leur lit.  Matt n’était pas comme ça, lui il me respectait, il m’appréciait pour ce que j’étais, il ne passait pas son temps avec moi uniquement dans l’espoir de s’envoyer en l’air avec moi.  Si ça avait été le cas, il n’aurait pas passé tout ce temps à m’écouter me plaindre.  Non, Matt n’était pas comme les autres, et c’est pour ça que je l’aimais autant, c’est pour ça que j’ai tant regretté de l’avoir perdu.

Mais aujourd’hui, il est là, devant moi, et il n’a pas changé.  Enfin si, quand même, tout comme moi  il s’est pris vingt ans dans les dents, mais il a toujours ce petit sourire au charme indéfinissable, ce regard de cocker perdu qui fait qu’on a envie de le protéger.  Je sais que sa vie n’a pas toujours été facile, et je le soupçonne de m’avoir caché pas mal de choses pour ne pas m’inquiéter.  Ca serait tout à fait son style ça, et moi j’étais trop jeune à l’époque pour me dire que je devais le faire parler, ça me faisait trop de bien de pouvoir le faire moi-même à vrai dire.  Je me rends compte aujourd’hui que c’était égoïste de ma part, mais on ne peut pas revenir en arrière, le passé restera à tout jamais inchangé.  Ce qui compte c’est le présent après tout, et je suis incroyablement heureuse de le retrouver ici, si loin de chez nous, si loin de New-York.


Serveur...  On voit bien que je n’étais pas là.


Je lui fis un sourire entendu.  Jamais personne n’a cru plus en lui que je ne l’ai fait.  Lui se sentait incapable de tout, moi je savais qu’il pouvait faire des merveilles.  Il le sait, si j’avais continué de faire partie de sa vie, je l’aurais boosté et encouragé.


Y’a pas mal de boulot ici pour les acteurs... Je fais régulièrement des pubs, c’est facile et ça paie bien.


Mais ce que je voulais savoir avant toute chose, c’est pourquoi il était parti sans plus jamais me donner de nouvelles.  C’est quelque chose qui me hante depuis vingt ans, je n’arrête pas de me poser la question sans trouver la moindre piste de réponse.  J’ai tout imaginé, de sa mort à un quiproquos ridicule qui lui aurait fait penser que j’avais fait quelque chose de mal.  C’était pas son style de faire ça, et il ne m’avait jamais laissé entendre qu’il désirait fuir New-York.  Le mystère était entier, j’avais envie, non, besoin, de comprendre ce qui c’était passé.

Je laisse un billet sur la table et nous quittons le restaurant.  Je n’en ai plus envie de ce café de toute façon, je veux parler avec Matt, le retrouver, rattraper un peu le temps perdu.  Une fois dehors nous n’allons pas bien loin.  Il se pose sur un banc, et je l’y rejoins, m’installant à côté de lui.  Je le regarde, le sens gêné...  Je sais qu’il s’en veut...  Qu’il a dû se passer quelque chose de grave pour qu’il fasse ça, et j’ai regretté de ne pas avoir pu l’aider à ce moment là.  Je reste donc silencieuse et l’écoute, mais il ne me donne pas la raison exacte de son départ, si ce n’est qu’il en avait besoin, qu’il avait longtemps attendu ce moment où il pourrait partir de chez lui.  Qu’est-ce qui a bien pu se passer pour qu’il ait ce besoin de quitter sa famille ?  Je sais que l’entente avec son père n’était pas au beau fixe, mais de là à imaginer que c’était à ce point... Et si ça se trouve, ça ne vient même pas de là.  

Je reste silencieuse, je ne veux pas lui poser de questions indiscrètes.  On vient juste de se retrouver, quand il sentira le besoin de m’en parler, il le fera, et cette fois je vais faire en sorte qu’il sache que je suis disponible pour l’écouter, qu’il n’y a pas que moi qui ai le droit de profiter de l’oreille attentive de l’autre. Je tire sur la cigarette qu’il m’a offerte quelques instants plus tôt et hoche doucement la tête.


Je comprends.  Tu sais, moi aussi je suis partie le jour de mon anniversaire.  Parfois il faut penser à sa survie mentale avant tout.


Pauvres de nous, hein ?  Deux gosses qui ne se sentaient pas à leur place dans leur propre famille.  Mais on est là, on est vivants, en bonne santé, alors j’estime qu’on ne s’en est pas trop mal sortis en fin de compte...  Et on est enfin à nouveau ensemble, et ça c’est extraordinaire.


Tu m’as terriblement manqué Matt... Tous les jours.


Moi aussi j’étais heureuse de le retrouver.  C’était comme un retour aux sources, retrouver ses racines.  Aujourd’hui je me sentais aussi à l’aise avec lui que je l’étais avant, comme si en fait on ne s’était jamais quittés.  Les choses sont simples, naturelles, ça fait du bien, c’est la première fois que je me sens vraiment chez moi à Chicago.


Quand tu es parti, c’est comme si on m’avait privée de la moitié de moi.  On ne se rend compte d’à quel point quelqu’un compte que quand on le perd...  Je te préviens je ne te laisserai plus jamais sortir de ma vie.



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Dernière édition par Hope M. Stewart le Dim 23 Juin - 18:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ◮ gosh, i miss you so much. ◮ gosh, i miss you so much. EmptyDim 23 Juin - 11:24

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Autant être franc et vous dire que je n’avais pas beaucoup d’amis. On se servait surtout de moi et naïf comme j’étais, je ne faisais que suivre le mouvement. Lorsqu’il y avait une connerie à faire, on appelait Matt puisqu’il ne dit jamais non. Hope était là pour me ramener à la raison et m’invitait chez elle pour réviser, ce qui m’évitait de trainer avec les mauvaises personnes. A vrai dire, elle révisait et moi, je la regardais. Je n’ai jamais été une lumière et puis elle était cent fois plus intéressante que les sciences. Depuis qu’on était tout petits, elle était la plus sérieuse de nous deux et pourtant j’étais le plus âgé. Mon regard examinait chaque trait de son visage. Elle a changé, dire le contraire serait mentir, mais même après vingt ans de séparation, je l’avais reconnu. Surement grâce à ses yeux bruns… Qu’est-ce que je n’aurais pas fait pour que ces yeux s’intéressent à moi ? Un sourire étirait mes lèvres lorsqu’elle disait qu’on voyait bien qu’elle n’avait pas été puisque j’avais fini serveur. Je hochais la tête comme pour appuyer ses propos. Lorsqu’on était adolescents, elle rêvait de devenir une grande actrice alors que je voulais devenir pianiste. J’étais conscient que mon rêve serait difficile à atteindre, mais quand on est jeune, on a peur de rien. De plus, personne ne croyait en moi, ni mes professeurs, ni mon père. Il n’y avait que Hope qui me rassurait en me disant que tout est possible, après tout. A mes dix-huit ans, j’ai quitté New-York et surtout Hope, j’ai tout laissé tomber, les études et les rêves. « En fait, je ne suis même pas serveur à plein temps, tu vois. Je travaille en fonction de ce que je trouve. Serveur, baby-sitter, livreur. » Je grimaçais légèrement. Ce train de vie me convenait parfaitement, mais il faut dire que j’en ai un peu honte devant Hope. Elle a sûrement raison, si elle avait été là, les choses auraient sûrement été différentes. Je m’empressais alors de lui demander ce qu’elle faisait à Chicago. Bordel, elle était devenue actrice. Elle me répondait qu’il y avait pas mal de boulot pour les acteurs par ici et qu’elle faisait régulièrement des pubs. Simple et bien payé. J’arborais un air fier en lui souriant. Elle avait réussi. Depuis qu’elle était enfant, elle criait à tout le monde qu’un jour, elle deviendrait actrice. Je fronçais les sourcils. « Attends, ce n’est pas toi dans la pub de vêtements ? Tu sais… merde, j’ai oublié la marque. » Je claquais des doigts comme si ça pouvait m’aider à me rappeler. Si c’était elle, je l’avais vu à la télévision et je ne l’avais même pas reconnu. « Mais pourquoi on te fait jouer dans des pubs, bordel ? Tu vaux mieux que ça. Tu pourrais jouer dans James Bond, tu sais, tu aurais le rôle de celle qui le charme, très ravissante, et qui l’aide à arrêter les méchants. » Je m’emportais. Je riais doucement avant d’attraper sa main et de sortir du restaurant. Cela devait faire cinq boulettes en deux heures, je comprenais que mon patron en ait eu assez. Ça finit toujours comme ça.

Après m’être assis sur le banc en face du restaurant et avoir allumé ma clope, je l’écoutais me dire qu’elle aussi était partie le jour de son anniversaire. Elle parlait de survie mentale, elle ne savait pas à quelle point elle avait raison, à quel point je comprenais. Nous avions tous les deux eu une enfance difficile. Elle devait vivre tous les jours avec un homme qui n’était pas son père et qui abusait de sa sœur, alors que je vivais avec mon père qui calmait ses nerfs sur moi. Je hochais la tête en soufflant. « Et ta sœur ? » J’étais assez proche de Juliet à l’époque. Il m’était souvent arrivé de me demander ce qu’elle était devenue. Une fille très courageuse… Je tournais la tête vers Hope assise à côté de moi quand elle me disait que je lui avais manqué tous les jours. Un sourire étirait mes lèvres. Je me grattais l’arrière de la tête. « Donc tu as quitté New-York ? Tu vis ici maintenant ? » Tout semblait être si simple et normal entre nous. J’avais l’impression qu’on ne s’était jamais quitté, que rien n’avait changé entre nous. Notre complicité était restée intacte. Elle me confiait que maintenant qu’elle m’avait retrouvé, elle ne me laisserait plus sortir. Je haussais les sourcils en riant doucement. « J’espère bien. » Je tirais sur ma cigarette avant d’attraper celle de Hope d’un geste rapide. Je la cachais dans mon dos en souriant. « Tu devais pas arrêter ? Il y a dix-sept ans que tu as dit que tu le ferais. »
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MessageSujet: Re: ◮ gosh, i miss you so much. ◮ gosh, i miss you so much. EmptyDim 23 Juin - 18:34




Gosh, I miss you so much !

Matt & Hope
Il avait tellement de talent... Ca me fendait le coeur de l’entendre avouer ne pas avoir de travail précis, de jouer au bouche trou en quelque sorte.  Matt était de ces perles qui s’ignorent, comme si on n’avait jamais pris la peine de lui dire qu’il valait quelque chose.  Que moi je l’en assure n’était pas suffisant, la preuve.  J’aurai voulu pouvoir être là pour lui, l’empêcher de se détourner de sa route, l’obliger à foncer et à ne pas abandonner.  Mais peut être qu’il n’est pas trop tard ?  J’ai envie de le penser.  Il n’est pas à la fin de sa vie, on est encore jeune, tout peut arriver !  Maintenant que je suis là, je compte bien voir ce que je peux faire.  C’est drôle, c’est comme si on reprenait notre relation là où elle s’était arrêtée, comme si en fait, ces vingt années de séparation n’avaient jamais existé.  On va se serrer les coudes tous les deux, on est bien plus forts quand on est deux.  La solitude est un sentiment que je n’ai jamais ressenti quand Matt était à mes côtés.  On se comprend, on se soutient, on se remonte le moral quand ça ne va pas, on peut aussi délirer quand l’envie nous en prend.  D’ailleurs son idée de me voir en James Bond Girl m’avait bien fait rire, et j’avais pris mon petit air de star qui se la pète pour lui répondre.


Oh c’est moi qui ait refusé, Daniel Craig est trop moche... Par contre j’aurais pas dit non si Pierce avait resigné !


Après ça, je l’avais suivit dans un grand éclat de rire jusqu’au dehors du restaurant où visiblement, il ne travaillait plus depuis quelques secondes.  Assis sur un banc, on avait repris notre conversation, on s’était avoué nos manques, j’avais appris qu’il avait simplement eu le besoin de partir loin de chez lui et que c’est pour ça qu’il avait disparu du jour au lendemain.  Tant de mystère pour une chose aussi simple finalement.  C’est ça la vie, des coups du sort, des chocs, des réussites, des échecs, des absences...  C’est pas toujours évident de garder la tête hors de l’eau dans tout ce bordel.


Juliet...  J’ai plus de nouvelles d’elle depuis que je suis partie de la maison.  Je sais qu’elle est partie quand elle avait seize ans, mais je ne sais pas où, elle ne veut plus parler à personne.  Je crois qu’elle m’en veut d’être partie.  J’espère qu’elle va bien.


C’était difficile, de ne pas avoir de nouvelles de ma petite soeur.  Je m’inquiétais énormément pour elle et je me demandais si quitter la maison avait été pour elle comme pour moi une délivrance.  A-t-elle réussi à reprendre sa vie en main ?  Est-ce que pour elle ça a été l’occasion d’un nouveau départ salutaire ?  Je ne peux même pas m’assurer qu’elle n’a besoin de rien.  Et si elle était à la rue ?  C’est terrible de ne pas savoir.  Mais voir Matt en forme est en quelque sorte rassurant, je me dis que peut être qu’elle aussi est en pleine forme.  Après avoir tiré sur ma cigarette, je hochais la tête, soufflant la fumée au loin.


Je suis partie à Los Angeles pour tenter ma chance.  J’ai passé mon temps à courir les castings, je me suis mariée avec un enfoiré qui a passé son temps à me tromper, j’ai divorcé...  Et comme j’ai souvent entendu qu’on bossait plus à Chicago qu’à L.A. Quand on était un acteur pas trop connu, je me suis dit que c’était l’occasion de tenter ma chance ailleurs.  Et toi ?  Tu es venu ici directement ou tu as vadrouillé ?


Ca faisait drôle de se raconter la partie manquante de nos vies.  Pour l’instant on n’entrait pas dans les détails, les anecdotes viendraient avec le temps, maintenant on l’avait pour se les raconter.  A bien y réfléchir, ma vie avait été plutôt monotone, rien de bien exceptionnel n’avait été accompli.  Aucune grande réussite, aucune grande passion au compteur.  J’ai toujours préféré écrire les choses que les raconter, je trouve ça bien plus excitant.  C’est bon de ne pas savoir ce que l’avenir réserve, parce que bonne ou mauvaise, c’est toujours une surprise.  J’allais à nouveau prendre une bouffée de nicotine quand ma cigarette m’est soudain arrachée des mains.  J’affiche un air scandalisé devant  cette initiative moraliste.


Hey !  Je ne fume plus qu’un demi-paquet par jour !


Ouais, je sais, c’est encore trop, mais je crois que j’ai jamais eu la motivation pour totalement arrêter.  C’est pas si simple après tout !  D’humeur joyeuse, je me jette sur lui pour récupérer ma cigarette, m’amuse à le chatouiller pour le faire craquer, et tant pis si les gens qui passent se demandent qui sont ces deux cinglés hilares sur le banc !  Quand on en a fini, nos deux cigarette sont grillées.  Je prends quelques secondes pour reprendre mon souffle parce que mine de rien, c’est physique les chatouilles !


Tu viens chez moi ?  On sera quand même mieux qu’ici, non ?



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Dernière édition par Hope M. Stewart le Mar 25 Juin - 18:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ◮ gosh, i miss you so much. ◮ gosh, i miss you so much. EmptyLun 24 Juin - 20:45

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Elle me faisait rire. Quel cran de dire que Daniel Craig était trop laid pour qu’elle puisse accepter le rôle ! Nous sortions du restaurant en riant. Avec Hope, je n’avais pas à prendre sur moi et être plus sérieux, je pouvais juste être moi. Je ressens la même chose avec Elijah, mon colocataire, même si lui, contrairement à Hope, mon comportement l’agace à la longue. Je m’asseyais sur le banc, elle faisait de même. On exprimait le manque que nous avions ressenti pendant toutes ces années. Je m’étais souvent demandé ce qu’elle était devenue, si elle était mariée avec des enfants et si elle avait réussi à devenir une actrice reconnue. Mais je n’avais jamais eu les couilles de prendre mon téléphone pour l’appeler et avoir les réponses à toutes mes questions. Je posais les yeux sur mes pieds lorsqu’elle me disait ne plus avoir de nouvelles de Juliet depuis un bon moment. Apparemment, cette dernière aurait quitté le domicile familial à ses seize ans. Je hochais la tête : c’est une bonne chose qu’elle se soit enfuie. A plusieurs reprises, à l’époque, je lui avais dit d’en parler avec quelqu’un pour qu’on puisse faire quelque chose et stopper tout ça. Elle a toujours refusé. J’ai toujours éprouvé un profond respect pour elle, tout en n’étant pas d’accord avec cette décision. Nous n’étions que deux à savoir ce qu’elle vivait et parfois je me sentais vraiment coupable de rester au chaud dans mon lit pendant qu’elle passait la nuit entre les mains de son enfoiré de beau-père. Cependant, je respectais son choix, alors pendant toutes ses années, je n’ai rien dit. Aujourd’hui, Hope ne sait pas où elle est et elle refuse de parler à qui que ce soit. « Tu n’as pas essayé de la retrouver ? » demandais-je curieusement. La revoir me ferait tellement plaisir. Je sentais l’inquiétude dans la voix de Hope. « Je suis sûr qu’elle ne t’en veut pas. » Elle pouvait être n’importe où, c’est vrai, mais si je pouvais faire quoi que ce soit pour aider Hope à la retrouver, je le ferais sans hésiter. Je n’ai jamais eu de très bons rapports avec mon frère, mais je tiens à lui quand même –au moins un minimum. Alors je comprends ce que peut ressentir Hope alors qu’elle est très proche de sa petite sœur.

Je fronçais les sourcils en tournant la tête vers elle. Par curiosité, je lui demandais si elle vivait ici à présent. Elle était tout d’abord partie à Los-Angeles pour tenter de percer dans le métier d’actrice. Je manquais de m’étouffer avec ma cigarette lorsqu’elle me disait qu’elle avait été mariée avec un enfoiré qui la trompait, selon ses dires. « Tu t’es mariée ? Toi, Hope Stewart ? Je n’y crois pas. » Je riais doucement sans la lâcher du regard. Je l’ai toujours connu charmeuse et séductrice. Elle aimait jouer avec tous ces hommes qui lui tournaient autour. Je n’étais pas spécialement d’accord avec cela, mais après tout, je n’avais pas mon mot à dire. Il faut dire que c’était -et c’est toujours- difficile de résister à son charme. Seulement, la simple idée que des hommes puissent se servir d’elle, juste pour assouvir quelques plaisirs, me mettait hors de moi. Je secouais la tête en crachant la fumée. Elle continuait en me disant qu’elle avait divorcé par la suite. Grâce à mon esprit de génie, je devinais que c’était parce que c’était un enfoiré et qu’il la trompait. Elle avait ensuite décidé de venir à Los-Angeles ayant entendu qu’elle pourrait peut-être plus bosser ici. Bordel, elle vivait ici depuis un certain moment et on ne s’était jamais croisé auparavant. Elle me retournait alors la question. Je toussotais en grattant ma joue mal rasée. « J’ai volé jusqu’ici sans réfléchir. Je ne sais même pas pourquoi j’ai choisi cette ville en fait, commençais-je en haussant les épaules, aujourd’hui je suis sans emploi fixe et vu que ça me rapporte pas assez pour payer un loyer, accroche-toi, moi, Matt, je vis en colocation avec un flic. Ironique, non ? » Je riais. Après toutes les conneries que j’avais pu faire –et que je continue à faire-, je vis avec un homme qui fait régner la loi dans la ville. Et le pire dans cette histoire, c’est que je l’apprécie. Je suivais du regard un jeune qui passait devant nous en skate-board. Je trouvais amusant de rajouter. « Mais je ne me suis pas marié moi. » Je levais les yeux au ciel, l’air innocent.

Juste avant qu’elle ne prenne une autre bouffée de sa cigarette, je l’attrapais d’un geste vif entre mes doigts faisant attention à ne pas me brûler. Je la cachais dans mon dos avant d’afficher un air sérieux et lui rappeler qu’il y a dix-sept ans, elle avait dit qu’elle arrêterait de fumer. Elle me répondait, offusquée, qu’elle ne fumait plus qu’un demi-paquet par jour. Je levais un sourcil dubitatif face à cette réponse qui ne me satisfaisait qu’à moitié. Je haussais les sourcils, surpris par Hope qui avait décidé de me sauter dessus pour récupérer sa cigarette. Sentant ses doigts commençaient à me chatouiller, je lui disais que c’était bon et que je lui rendais ce qui lui appartenait. Je n’arrivais plus à m’arrêter de rire. Ça faisait du bien de la retrouver. J’arrangeais ma chemise sous le regard intéressé et amusé des passants. Je tirais une dernière bouffée de ma cigarette avant de la jeter par terre et l’écraser. Un léger sourire étirait mes lèvres lorsqu’elle m’invitait à aller chez elle, prétextant que l’on serait mieux qu’ici. « Avec plaisir. » Je lui adressais un sourire avant de me lever et de plonger mes mains dans mes poches. Nous commencions à marcher et je reprenais la parole. « Tu ne perds pas ton temps, tout de même. On vient juste de se retrouver et déjà tu m’invites chez toi. » J’arborais un air joueur, me retenant de sourire tant bien que mal. Je l’embêtais, je savais très bien que ce n’était pas ce qu’elle avait derrière la tête, mais c’était plus fort que moi. Je suis obligé de dire tout ce qui me passe par la tête. « Pas sûr que ton mari apprécierait. » Ne pouvant me retenir, je riais franchement. Je sortais une main de ma poche m’attendant à ce qu’elle me pousse ou me tapote. Je passais mon bras dans son dos, posais ma main sur son épaule et la rapprochais de moi afin de déposer un baiser sur sa tempe. Une façon de s’excuser en quelque sorte.
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MessageSujet: Re: ◮ gosh, i miss you so much. ◮ gosh, i miss you so much. EmptyMar 25 Juin - 18:43




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Matt & Hope
Ma petite soeur... Sujet pas facile à aborder.  Je crois d’ailleurs qu’il n’y a qu’avec Matt que j’y arrive, et ça depuis toujours.  J’ai passé la plupart de ma vie à m’inquiéter pour elle, et c’est toujours le cas maintenant que nous sommes adultes.    Elle est le seul membre de ma famille que j’aime, maman est devenue une étrangère depuis longtemps.  Elle a épousé un monstre...  Elle a ramené le diable dans notre vie, et non contente de le laisser imposer sa loi sous notre toit familial, elle a été incapable de voir les tourments que sa cadette traversait.


Si...  En fait je suis rentrée à New-York, je suis allée partout où je savais qu’elle aimait allée, j’ai interrogé tous ceux qu’elle fréquentait de près ou de loin.  A l’époque on n’avait pas de portables comme on en a aujourd’hui, ça existait déjà, mais pas vraiment pour les ados. Je suis restée là pendant un mois sans succès, pas moyen d’avoir ne serait-ce qu’une piste.  Notre mère m’a montré la lettre qu’elle a laissé.  Elle disait qu’il ne fallait pas essayer de la retrouver, qu’elle ne voulait parler à personne, qu’elle considérait ne plus faire partie de la famille.


Je me souviens que j’avais laissé éclater ma colère contre mon beau-père.  Je lui avais hurlé au visage que c’était sa faute tout ça, et maman a été scandalisée, elle est allée porter secours à son cher mari en me demandant comment j’osais dire une chose pareille.  Je l’ai alors regardé droit dans les yeux, ce monstre dont elle était folle, et j’avais dit «lui il le sait».  C’est la dernière fois que j’ai parlé à ma mère, je ne suis plus jamais retournée à New-York, j’estime que c’est une période de ma vie qui est révolue, puisque même Juliet n’en fait plus partie.  Je ne suis pas sûre, moi, qu’elle ne m’en veut pas.  Elle m’aurait téléphoné si ça avait été le cas, je lui aurais dit de venir à L.A. Pour que je puisse la prendre sous mon aile.  En fait je lui avais déjà dit, qu’à sa majorité elle devait me rejoindre là-bas.  Et elle disait bien dans sa lettre qu’elle ne voulait parler à personne.

Après ma soeur, c’est de ce que j’avais fait depuis notre séparation qui a fait l’objet du débat.  J’avais raconté mon départ pour la cité des anges, mon mariage complètement désastreux dont il s’étonna.  C’est vrai, j’avais tendance à papillonner... Mais ce n’était pas pour ça que je ne rêvais pas de me fixer.  J’aurais voulu que ça marche, j’aurais voulu fonder une famille, et ça aurait été le cas si j’étais tombée sur quelqu’un de bien.


Et oui !  Il y a un coeur sous cette perfection qu’est-ce que tu crois ?


A nouveau je plaisantais, pour faire un peu mieux passer un sujet qui n’était pas des plus agréables à se rappeler.  Mon mariage avait été une grosse boulette, il ne m’avait pas rendue heureuse bien longtemps.  Mais c’était le passé, c’était derrière moi et finalement, j’en avais retenu la leçon, je ne me laisserais plus embarquer aussi facilement que ça, il me faudrait plus qu’un simple attrait physique.  Mais moi aussi j’avais envie de savoir ce que mon ami avait fait pendant toutes ces années.  On avait quitté nos foyers respectifs tous les deux, et je suis bien placée pour savoir que ce n’est pas facile de rebondir quand on est si jeune.  Lui était venu directement à Chicago, et il ne savait pas pourquoi.  Jouer son destin sur une décision aussi spontanée lui ressemblait bien.  Par contre ce qui suivit était bien plus étonnant !  


Tu... Quoi ?


J’éclatais de rire.  Alors là, c’était le pompon !  


Il est ripoux ?  Ou alors il est chargé de te surveiller ?


Evidemment je me fichais de lui, ce à quoi il commença sa vengeance par une petite phrase bien sentie qui lui valut une petite tape sur le bras, pour finir en beauté en me confisquant ma cigarette.  S’ensuit un règlement de comptes en bonne et due forme, et je lui proposais de venir chez moi.  Après tout, on n’allait quand même pas rester des heures sur ce banc !  Ca serait plus confortable chez moi, et je comptais bien sortir une bonne bouteille pour fêter ça.


EX !  Ex mari !


Je le poussais un peu en riant, puis on s’est retrouvés enlacés à marcher vers ma voiture.  J’avais l’impression de me retrouver vingt ans en arrière, ces retrouvailles étaient une véritable cure de jouvence.


Tu sais que je suis une rapide !  Et si toi tu ne vas pas assez vite, je vais te saouler et abuser de toi !


Je tirais la langue et sortais les clés de ma poche pour actionner l’ouverture automatique des portes. Facile alors de repérer quelle était ma voiture, et je le laissais rejoindre le côté passager pendant que j’ouvrais ma portière.


Prêt à suivre la Mante Religieuse ?




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Dernière édition par Hope M. Stewart le Ven 28 Juin - 19:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ◮ gosh, i miss you so much. ◮ gosh, i miss you so much. EmptyVen 28 Juin - 12:43

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Hope m’expliquait qu’elle était rentrée à New-York, qu’elle était allée à tous les endroits où elle pensait trouvé sa sœur et qu’elle avait même parlé aux personnes qu’elle fréquentait. Elle l’avait cherché pendant un mois sans succès. Apparemment, Juliet avait laissé une lettre à leur mère disant qu’elle ne voulait plus parler à personne et qu’elle considérait ne plus faire partie de la famille. Ça me brisait le cœur d’entendre ça et je voyais très bien que Hope se sent coupable. Ces deux sœurs étaient en quelque sorte ma famille lorsque nous étions enfants. Je n’avais aucune attache avec mon père, je n’ai jamais connu ma mère et ma relation avec mon demi-frère a toujours été compliquée. Hope me racontait à l’époque à quel point elle en voulait à cet homme qui leur faisait vivre un enfer tous les jours. Elle en voulait également à sa mère qui ne disait et faisait rien. Je n’avais jamais rien dit, mais je la voyais comme une victime elle aussi. Je comprenais qu’elle n’ait rien fait, j’avais vécu une situation semblable. On est tellement effrayé et honteux qu’on n’a le courage de ne rien faire. On est comme incapable de se défendre et on subit sans rien dire, alors que ça nous tue à l’intérieur. Je ne savais pas quoi répondre à Hope, je me contentais de hocher la tête en me mordant la lèvre inférieure. J’espérais qu’elle allait bien, qu’elle s’en sortait bien toute seule et qu’elle ne manquait de rien. De toute façon, dans cette situation, on ne peut qu’espérer.

Je n’arrivais pas à m’en remettre. Hope s’était mariée. Celle qui faisait tourner la tête de toute la gente masculine avait enfin décidé de se poser avec un seul de ces prétendants. Après tout, les gens changent et l’idée qu’elle arrête de charmer tous les hommes qu’elle croise m’allait très bien. Elle déclarait que sous cette perfection se cachait belle et bien un cœur. Je haussais les épaules en riant. Je la crois. Elle ne savait pas à quel point, je la trouvais parfaite. Son ex-mari avait laissé passer sa chance, il s’en mordrait les doigts un jour, j’en suis sûr. Je lui expliquais ensuite que j’étais venu à Chicago sans raison précise et que je vivais en colocation avec un flic à cause de mes soucis financiers qui m’empêchaient de payer seul mon loyer. Elle paraissait surprise ce qui m’arrachait un sourire. Je comprenais tout à fait sa réaction, vivre avec un flic alors qu’on est comme attiré par les coups foireux, ça peut paraître un peu fou. Elle me demandait si c’était un ripou ou s’il était chargé de me surveiller. Je riais doucement en me laissant tomber en arrière, appuyant mon dos contre le banc. « Il me surveille en quelque sorte même si c’était pas l’idée au départ. » Un nouveau sourire étirait mes lèvres. Je l’appréciais ce flic, Elijah, même si je l’agace la plupart du temps. Nos caractères sont assez opposés et puis ma maladresse l’exaspère, mais malgré ça, je sais qu’il s’ennuierait ferme sans moi. Hope me proposait alors d’aller chez elle. Elle avait raison, nous serions mieux chez elle que sur ce banc. Pour rigoler, je lui répondais qu’elle ne perdait pas son temps. Nous venions juste de nous retrouver et elle m’invitait déjà chez elle. C’était plus fort que moi, j’ajoutais que son mari n’apprécierait pas. Elle me précisait deux fois que c’était ex-mari. Je ne pouvais m’empêcher de rire alors qu’elle me poussait doucement. Nous marchions alors vers sa voiture alors qu’elle me disait que je devais savoir qu’elle est une rapide. Mes sourcils se levaient lorsqu’elle ajoutait que si je n’étais rapide, elle me saoulerait et abuserait de moi. J’affichais un air étonné alors qu’elle me tirait la langue. « Je suis offusqué par de tels propos. Je vais peut-être prendre un taxi tout compte fait. » Quel menteur. Ces propos me faisaient plutôt rire en réalité et puis ça ne me dérangerait pas. Je faisais le tour de la voiture pour rejoindre le côté passager, faisant attention à ne pas me faire écraser. Elle me demandait alors si j’étais prêt à suivre la Mante Religieuse qu’elle est. Je faisais mine d’hésiter et lui disais avant de monter dans la voiture : « Il faut savoir vivre dangereusement. » Une fois installé dans la voiture, je lui adressais un regard en haussant les épaules.
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MessageSujet: Re: ◮ gosh, i miss you so much. ◮ gosh, i miss you so much. EmptyVen 28 Juin - 19:43




Gosh, I miss you so much !

Matt & Hope
Bon sang ce que ça fait plaisir de le revoir.  Je n’arrive pas à réaliser que toutes ces années sans lui sont derrière moi.  Il m’a tellement manqué...  Je n’ai jamais retrouvé une telle amitié, en fait j’ai des potes, des copains, mais un seul ami, tout ce qui me semblait naturel quand il était là a pris de la mesure quand je ne l’ai plus eu.  On a le même humour, tout est simple, tellement naturel entre nous que quand on est ensemble, c’est comme si on pénétrait dans un havre de paix où rien de mal ne pouvait nous atteindre.  Aujourd’hui c’est toujours comme ça, ces vingt années ne nous ont pas changés, ou alors on a changé tous les deux de la même manière, ce qui fait que nous restons sur la même longueur d’ondes.  Je ressens le besoin de passer du temps avec lui.  C’est con, mais même juste regarder la télé ensemble serait comme une petite cure de bien-être.  Quand on vivait à New-York, il nous arrivait de passer des heures entières à parler.  D’un problème, que l’un ou l’autre rencontrait, d’une affaire qui secouait l’école ou la ville, de quelque chose qu’on avait sur le coeur...  Mais parfois ce n’était pas ce dont on avait envie.  Un coup dur, qui faisait qu’on n’avait envie de rien, sauf que l’autre soit là, muet à nos côtés, une présence amicale et rassurante, savoir qu’on n’est pas seul.

Aujourd’hui il va pénétrer dans mon chez moi.  Ca n’a jamais été le cas, aussi étrange que ça puisse paraître.  Autant il pouvait venir de temps en temps à la maison - mais pas trop parce que le roi en place n’appréciait pas ça - autant il était interdit que je reçoive un garçon dans ma chambre, vous pensez bien !  Quand je pense à ce qui se passait, je trouve que c’était d’une hypocrisie assez malsaine d’ailleurs.  Bref, il n’est jamais entré dans mon univers, et je suis contente que les choses aient changé, ça a du bon d’être adulte.  On va enfin pouvoir se voir comme on veut, quand on veut, sans avoir de comptes à rendre à qui que ce soit.  Ma voiture nous emmène donc jusqu’à mon immeuble, et je gare ma voiture à l’emplacement qui m’est réservé dans le parking souterrain.  Je n’aime pas particulièrement les parkings souterrain, je trouve ça inquiétant et glauque.  Mais bon, sans ça impossible de se garer, alors je n’ai pas vraiment le choix.


Voilà, on y est !


Genre, il ne l’avait pas deviné !  Il ne nous reste plus qu’à prendre l’ascenseur qui mène au troisième étage et j’ouvre la porte de mon appartement, l’invitant à y pénétrer en premier.  J’allume la lumière et le laisse découvrir les lieux.  L’appartement n’est pas bien grand, mais il est sur deux niveaux et a été très bien aménagé.  C’est confortable, je m’y sens bien.


Spoiler:


Qu’est-ce que tu en dis ?  Installe toi comme chez toi je reviens, faut que je change de robe !


Ben oui, je me suis prise un café dessus, vous vous souvenez ?  Alors je grimpe quatre à quatre les escaliers qui mènent à l’étage et troque ma robe tachée pour une autre, plus confortable, et qui a l’avantage d’être propre.  J’enlevais mes chaussures, devenues inutiles et de redoutables ennemies du parquet et revenais vers le salon d’où je sortais deux coupes de champagne d’un petit meuble.


Faut absolument qu’on fête ça !


Un grand sourire aux lèvres, je posais les verres sur la table basse et trottinais jusqu’à la cuisine pour aller chercher le champagne.  J’en avais toujours une bouteille au frais, vieille habitude.  Ca ne sert pas souvent mais preuve en est aujourd’hui que c’est bien d’y penser !  PLOP !  Le bouchon saute dans un bruit joyeux et je remplis nos coupes, m’installe à côté de Matt dans le canapé et lève mon verre vers le sien.


A nos retrouvailles !!!



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Dernière édition par Hope M. Stewart le Mer 10 Juil - 16:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ◮ gosh, i miss you so much. ◮ gosh, i miss you so much. EmptyMer 10 Juil - 14:14

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Je montais dans la voiture et la laissait me conduire jusqu’à son appartement. Je la lâchais du regard pour fixer la route, me rendant compte que cela pouvait être gênant. Je n’arrivais pas à croire que je l’avais retrouvée. Au lycée, j’étais complètement fou amoureux d’elle. Je l’étais au point de faire des choses vraiment stupides comme me battre avec un gars qui parlait mal d’elle ou encore l’inviter au bal de fin d’année en sachant pertinemment qu’elle avait déjà quelqu’un. Elle n’a jamais été comme ces filles qui vous jettent méchamment, heureusement. Je pouvais comprendre que je n’étais pas son premier choix, après tout, j’étais loin d’être le plus brillant ou charmant, et je n’étais pas le quaterback de l’équipe de football du lycée. En fait, je n’avais rien d’intéressant. Après deux refus, j’ai arrêté de l’inviter au bal de fin d’année, comprenant que je ne l’aurais jamais à mon bras. J’avais déjà la chance d’être son ami et elle méritait mieux. Elle n’a jamais vu que je n’avais d’yeux que pour elle. Je tournais à nouveau la tête de son côté. Je ferais n’importe quoi pour elle. Peut-être que c’est un problème, mais c’est plus fort que moi. Elle est l’une des rares à croire en moi et en mon potentiel. Je lui dois tout, elle m’a énormément aidé. Je m’accoudais à la portière et observais les passants, perdu dans mes pensées.

Elle me sortait de mes pensées en me disant que nous étions arrivés. Je m’empressais de me détacher et de descendre de la voiture. Les mains plongées dans mes poches, je la suivais jusqu’à l’ascenseur qui nous montait jusqu’au troisième étage. Je reniflais légèrement alors qu’elle ouvrait la porte de son appartement. Un sourire étirait mes lèvres alors qu’elle me laissait entrer en premier. Une fois les lumières allumées, mon regard vaguait à travers la pièce. Je hochais la tête trouvant l’endroit très plaisant. Elle me demandait ce que j’en pensais. Je me grattais l’arrière de la tête en faisant quelques pas dans la pièce. « J’aime beaucoup. Tu dois t'y sentir bien. » Elle me disait de m’installer pendant qu’elle allait se changer. Je la regardais monter les marches rapidement alors que je quittais le veston qui me boudinait toujours. Je me prenais le pied dans une des chaises laissant un juron s’échappait de ma bouche. Je me laissais alors tomber dans le canapé posant mon veston un peu plus loin. Mon regard parcourait toute la pièce alors que je déboutonnais ma chemise pour pouvoir respirer un peu. Hope revenait avec une nouvelle robe et deux coupes de champagne. Elle déclarait qu’il fallait fêter nos retrouvailles ce qui m’arrachait un sourire. « Avec grand plaisir. » J’attrapais un des verres qu’elle avait posé sur la table basse pendant qu’elle allait chercher une bouteille de champagne à la cuisine. Je quittais mes chaussures et m’installais confortablement sur le canapé. Hope ouvrait la bouteille et nous servait avant de lever son verre vers moi. Nos deux verres se cognaient doucement alors qu’Hope affichait un large sourire. « A nos retrouvailles. » répétais-je après elle.

Je buvais une gorgée ne lâchant pas Hope du regard. Un sourire timide étirait mes lèvres alors que nos regards se croisaient. Je toussotais, gêné. Mon regard se posait sur ma montre. « Je fais du baby-sitting dans une heure. Ne rigole pas, je n’ai pas le choix. » Je riais doucement en me laissant tomber contre le dossier du canapé. Je baissais les yeux sur mon verre un instant ne sachant pas quoi dire. Un silence s’installait, mais il n’était pas gênant pour autant. « Je connais un endroit sympa pour aller boire un verre. Ça te dit d’y aller avec moi, un soir ? » J’avais l’impression de me retrouver des années en arrière quand j’hésitais pendant des heures avant de me lancer et l’inviter. Je grimaçais légèrement, gêné par la situation. Nerveusement, je passais une main dans mes cheveux puis je buvais une nouvelle gorgée de champagne.

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MessageSujet: Re: ◮ gosh, i miss you so much. ◮ gosh, i miss you so much. EmptyDim 14 Juil - 23:34




Gosh, I miss you so much !

Matt & Hope
Oui, il fallait qu’on fête ça, absolument.  Je crois que je suis en train de vivre le meilleur moment de mes vingt dernières années.  Même à mon mariage je n’étais pas aussi heureuse.  Je crois que je sentais déjà que j’allais droit dans le mur à cette époque, preuve que je devrais écouter mon instinct plus souvent.  Depuis que je vis ici, j’ai eu le temps de faire des connaissances, des gens avec qui j’aime bien passer une soirée de temps en temps, mais j’ai développé également un côté un tout petit peu plus solitaire qu’à L.A..  Il faut dire que mon ex ne passait pas une seule soirée sans recevoir quelqu’un, c’est un rythme infernal qui fait qu’aujourd’hui, j’ai parfois besoin d’un peu de paix.  Mais ce soir, c’est un peu comme si mon moteur avait été remis en marche.  Il me manquait vraiment quelque chose pour me sentir bien, et je venais de le retrouver.  Trinquer sur ce canapé avec Matt, je ne pensais pas que ça arriverait un jour, j’avais perdu tout espoir de recroiser sa route, et vous n’imaginez pas la peine que ça me faisait.  Je peux l’oublier cette peine, parce qu’il est là, et pas de passage !  Il vit à Chicago, on va pouvoir reprendre notre lien indéfectible comme il l’était avant, j’ai retrouvé ma moitié indispensable à ma bonne humeur.

C’est vrai, je m’y sentais bien dans cet appartement.  J’avais fait en sorte qu’il soit à la fois fonctionnel, moderne et chaleureux.  Je détestais les endroits où il n’y avait pas d’âme et malgré la petitesse des lieux, je pense avoir réussi à bien l’agencer.  Je n’ai pas besoin de plus, je vis seule après tout, et comme on dit, il vaut mieux un petit chez soi qu’un grand chez les autres.  Installée juste à côté de mon meilleur ami dans le canapé, je me disais que justement, il finissait de lui donner une âme, à mon petit chez moi.  Je n’y recevais que très peu de monde, c’était vraiment rare, mais je savais que ça allait changer, qu’on allait souvent se voir, qu’il viendrait régulièrement ici.  Vu qu’il vit en colocation, j’imagine que ça sera moins simple pour moi d’aller chez lui.  Mais peu importe, on trouvera toujours un endroit, nos portables vont sans doute chauffer avec les messages qu’on va s’envoyer, et franchement je suis très excitée à cette idée.


Tu... Oh !  OK, je ne dis rien.


Je mimais une clé que je tournais près de ma bouche et retenais un petit rire.  C’était pas que je me moquais, mais c’était juste amusant d’imaginer Matt en train de s’occuper de gosses.  Je le voyais déjà, pestant parce qu’il avait marché sur un jouet ou qu’il avait failli se casser la figure parce que les gamins ne les auraient pas rangés.  Par contre, j’étais déçue de savoir qu’il ne pourrait pas rester ici très longtemps.  J’avais presque envie de passer toute ma soirée, et même une nuit blanche avec lui à discuter.  Il m’avait tellement manqué...  


Bien sûr que j’aimerais ça.  C’est quand tu veux.


C’est drôle, il avait presque l’air gêné de me demander ça !  L’espace d’une seconde, j’ai revu l’adolescent qu’il était et qui rougissais si facilement.  Je sais pas pourquoi d’ailleurs... Il suffisait que je lui fasse un compliment ou qu’il ait quelque chose à me demander pour virer au rouge tomate, comme si je l’impressionnais !  Y’avait pas de quoi pourtant j’étais... Juste moi, la fille qu’il connaissait par coeur, celle à qui il pouvait tout dire, celle qui l’aime trop pour le juger ou le mésestimer.


J’ai besoin d’un nouvel agent.  Le mien me coûte la peau des fesses et il n’arrive pas à comprendre ce que je veux.  On n’arrête pas de s’engueuler, il me prend de haut tout le temps et j’en ai ras le bol.



Je buvais une gorgée de champagne après avoir fait une grimace. C’est clair que quand je pensais aux sommes que je déboursais pour ses services, j’attendais au moins qu’il croie en moi, mais ce n’était pas le cas, il avait mieux à faire avec d’autres actrices qui étaient plus enclines à ouvrir les cuisses si vous voyez ce que je veux dire.  J’en avais marre de ce vieux vicieux.


T’as pas envie d’essayer ?  C’est un métier qu’on apprend sur le tas, y’a pas besoin de formation et... J’ai vraiment envie d’avoir quelqu’un de confiance qui m’épaule...



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