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ALI † Stripped down to the bone

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ALI † Stripped down to the bone Empty
MessageSujet: ALI † Stripped down to the bone ALI † Stripped down to the bone EmptyVen 7 Juin - 0:38







L'inconscience et la solitude était des maximes qui m'habillaient, en une couleur désirée et inchangée. Puis, tu as bouleversé mes certitudes, et j'ai ployé l'échine, donnant une chance à une vie qui me laissait sceptique et méfiant. Une ombre déployée, un sourire hypocrite, une superficialité invisible. Le couteau planté fut difficile à percevoir, sang versé, bordeaux écoulé. La haine a sauvé mon orgueil piétiné, mais si elle illumine toujours mes prunelles à ton encontre, la pitié s'est effacée tout comme cet amour chimérique et foulé. Du moins, je tente de m'en persuader.

La nuit se déposait, tel un voile sur un horizon ensanglanté. Une cigarette pendue entre mes lèvres, je délaissais ma voiture, enfonçant les clefs dans la portière pour la rendre inaccessible avant de rejoindre le bar dans laquelle cette petite bande que j'avais merveilleusement intégré m'attendait. En vérité, ma vie avait changé considérablement depuis ma sortie de prison. La drogue n'était plus qu'un souvenir, cette addiction de vendre pour gagner ma vie s'était vu remplacée par ces courses et ces paris qui me conduisaient à risquer ma vie ou mon honneur pour quelques billets vert. Et bien que mon père s'était vu obligé de m'ouvrir un compte à mon nom pour me donner la possibilité de vivre, je n'avais arrêté cette franche envie de me perdre dans une adrénaline qui me permettait d'oublier la plus dangereuse d'entre elle, à savoir un sourire disparut et effacé de ma mémoire. Une part de moi même aurait voulut la retrouver, pour comprendre ou même faire payer un affront dont j'avais du mal à me relever, mais en vérité, j'étais presque soulagé qu'elle ne puisse réapparaître de nouveau dans ma vie. Je savais l'avoir aimé, et n'étais trop conscient que je ne parviendrais à rester de marbre face à elle, d'autant plus au souvenir de notre dernière rencontre sanglante. Je n'avais aucune envie de ressentir cette envie meurtrière de faire couler des larmes sur ses joues d'albâtres, et je n'aurais à me soucier d'une vengeance qui viendrait envahir mes veines à son encontre. J'inspirais profondément, laissant la fumée imprégner mes poumons. Non, en vérité, je ne tenais pas à la revoir. Peut-être parce que je savais ne pas lui avoir pardonner, ce qui m'impliquait sentimentalement. Et dieu sait que je préférerais que nos liens soient définitivement rompus. Ne plus penser à elle lorsqu'un rien suffisait à me raviver un souvenir enfouit, haït, noircit par des gestes et une hypocrisie maladive. Je me durcis, puis la chassais de ma mémoire en poussant la porte du bar. Des rires résonnaient, entre deux boules de billards frappées, dans cet espace confiné. Je balayais la salle du regard, avant de repérer les quelques gars desquels j'avais fait la connaissance quelques semaines auparavant. Ils étaient tous atteint de cette même folie qui dévorait mon esprit, ce besoin de porter l'inconscience à une mort frôlée et caressée. Heureusement, ces jeux d'argent, ces paris échangés étaient parfois de simples jeux aisés à réaliser, qui pouvaient mêler plaisir et témérité. Je m'approchais de mon pas souple, avant d'échanger quelques poignées de main, quelques anecdotes. Je me laissais tomber sur ma chaise, commandant d'un geste simple une bière à la serveuse, sur laquelle je laissais errer mes yeux durant quelques secondes. Elle était bien dessinée, et dans son dos coulait des boucles rousses éparses et enflammées. Je me surpris à me demander si elle l'était tout autant au lit, dans les bras d'un homme qui saurait y faire. Je me pinçais les lèvres quelques secondes, avant d'être interpellé par un grand gaillard du nom de Dean. La discussion dériva sur une course aux allures catastrophiques de la veille, et mon avis fut demandé à plusieurs reprises. Cependant, plus les minutes s'écoulaient et plus je ressentais ce besoin de m'éclipser, étrangement. Peut-être parce que la serveuse m'attirait et que l'avoir dans mon lit m'intéressait plus que cette discussion. « La brune ? Elle est superbe ! » Je tournais légèrement la tête, tandis qu'un poing s'écrasait sur mon épaule. « J'en ai une pour toi mon vieux. » Je battis légèrement des paupières, avant de laisser mes prunelles dériver sur la silhouette montrée par son doigt. Sa chevelure d'ébène coulait sur ses épaules, en un flux raide qui me dissimulait le nacre de sa nuque. Je ne pouvais voir son visage, dérobé par son emplacement, mais étant incapable de résister à un défi, je hochais la tête. « Je t'écoute. » « Bien … tu as dix minutes pour la persuader de passer la nuit avec toi. » Je levais un sourcil, avant qu'un sourire n'éclaire mes lèvres. « Pour ? » « Cent cinquante dollars. » Le pari était osé pour mon porte monnaie, mais j'étais une proie facile, ayant tendance à foncer tête baissée en toute circonstance. « Prépare la monnaie. » murmurai-je avant de me redresser, repoussant ma geste dans le but de me dégager de l'étreinte de cette table pour rejoindre cette brune choisie au hasard. Je perçus le regard d'une serveuse de laquelle je me désintéressais, alors que je longeais le bar pour rejoindre cette jeune femme esseulée. Elle tournoyait une paille dans son verre, la tête baissée vers un objet que je ne pouvais voir. Mes doigts glissèrent sur le dossier de la chaise qui lui faisait face, et je me penchais légèrement, ma main libre enfouie dans l'une de mes poches. « Si j'étais un gars sans originalité, je vous soulignerais le fait qu'une femme seule dans ce genre d'endroit ne le reste jamais bien longtemps. » commençai-je d'une voix chaude, « ainsi je préfère être cash et vous demander simplement si ... » Les mots moururent dans ma gorge, s'étranglèrent lorsque l'émeraude qui paraît mes iris s'assombrit sous une vision cauchemardesque. Mais il était difficile de penser qu'elle n'était qu'un rêve, une chimère née de mon esprit malade. Le mordoré de ses yeux me fixaient, tandis que ses mèches noires roulaient sur ses joues blanches. Sa bouche carmine s'entrouvrait de surprise, assaillant mes veines d'une sensation familière et lointaine. Je me rembrunis et mes doigts s'enfoncèrent dans le bois qui soutenait mon corps détruit par l'étonnement et une haine aussi soudaine qu'enflammée. Elle se mêlait à d'autre sentiments diffus et étranges, que je renflouais tandis que je fronçais les paupières désarçonné. Mais, pour parer à cette faiblesse aussi soudaine que dérangeante, je ne sus réagir que d'une seule et unique manière. L'attaque frontale. Je plongeais dans son regard tandis qu'un lent sourire cynique s'affichait sur mes lèvres. « Quelle surprise … désagréable. » Je me laissais tomber sans plus de formules de politesse sur ma chaise. Je ne pus m'empêcher de détailler sa tenue, si différente de celle auxquelles elle m'avait habitué par le passé. « Tu es devenue prostituée de luxe ? » ironisai-je en m'adossant à mon siège.
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MessageSujet: Re: ALI † Stripped down to the bone ALI † Stripped down to the bone EmptyVen 7 Juin - 10:49




L’espoir est la seule chose plus forte que la peur.

Vingt-deux heures, assise sur mon canapé je joue avec ma télécommande, passant de chaine en chaine sans pourtant m'arrêter sur un programme qui trouverait enfin grâce à mes yeux. Cette soirée était d'un ennuie mortel, depuis que j'avais élu domicile à Chicago, je n'avais rien fait de dingue, ni d’inconscient. Une vraie vie de femme au foyer, sans le mari et les enfants. J'aime les enfants, jouer avec eux, leur apprendre des choses, ils sont si intéressant, mais en avoir ? Très mauvaise idée, je savais déjà que je serais une mauvaise mère, je n'avais ni la stabilité familiale, ni l'envie d'en avoir. Mon téléphone vibra et un sms me fit sourire. "tu veux sortir j'ai besoin de prendre l'air." Une blonde incendiaire me proposait un verre ? Je ne pouvais pas refuser. Sarah était la seule amie que j'avais à Chicago, la seule personne qui s'était intéressé à moi, en dehors de Nikolaas et Hestia, mais eux ce n'était pas vraiment la même chose, nous n'étions pas amis à proprement parlé, ils étaient là pour assurer ma protection. J'acceptais donc l'invitation de la demoiselle tout en partant me changer, je troquais mon vieux short et mon débardeur, pour une jupe cintré noir et un chemisier blanc. Je ressemblerais presque à une secrétaire coincé comme-ça, pour aller boire un verre dans un bar, ça ne le faisait pas tellement. J’attrapais alors un slim noir et une tunique rouge, une paire de chaussure à talon et ça irait bien. Je n'avais pas l'impression d'être trop vulgaire habillé de cette façon. Après tout je m'en fichais ça pas mal de ce que pensaient les gens sur ma tenue. Je prévenais Sarah de mon départ et n'attendais pas sa réponse, je quittais mon appartement rangeant mon téléphone dans mon sac. Je ne prenais pas ma voiture ce soir, pour deux raisons simple, une parce que le bar se trouvais à quelques pattés de maisons de chez moi et ensuite parce que j'aimais tout particulièrement marcher, surtout le soir, même s'il était de renommé mondiale que Chicago n'était pas la ville la plus sûre de nuit. Une fois arrivée devant l'endroit du rendez-vous je sortais mon téléphone pour voir un message assez stressant de la part de Sarah. La jeune femme me plantait, prétextant un imprévu soudain, je n'en revenais pas. Mais maintenant que j'étais là, je n'allais surement pas faire demi tour, ce serait d'un pathétique. Et dans un sens boire seule était tout autant pitoyable, mais maintenant que j'y était...J'entrais dans l'endroit, plus ou moins bondé, je n'avais encore jamais mis les pieds ici en quatre ans de vie à Chicago ça devait être la seconde fois que je mettais les pieds dans un bar. Un exploit assez incroyable il fallait le dire. Je ne faisais absolument pas attention aux personnes qui m'entouraient, prenant place sur un tabouret autour du bar. Le serveur s'occupa très vite de moi et je l'en remerciais intérieurement. Un brouhaha au fond du bar me fit me retourner quelques secondes, plusieurs types discutaient et l'un d'eux attira mon attention, je devais simplement rêver, il ne pouvait pas être ici. Je jouais doucement avec mon verre lorsqu'une voix arriva jusqu'à mes oreilles. Une voix que j'aurais reconnue entre mille, une voix que je ne pensais pas réentendre un jour. Je me retournais doucement pensant d'abord à une hallucination, je n'avais pas pensée à lui depuis presque trois jours et voilà qu'il fallait maintenant que mon esprit tordu le matérialise devant moi. Je n'avais donc pas rêvé, il était bien là, partageant un verre avec ces hommes. C'était bien lui. Et il allait simplement me draguer, ne sachant pas à qui il parlait évidemment. « Quelle situation intéressante. »  Je bu mon verre d'une traite et le posais doucement sur le comptoir. « Peut-être, va savoir. Et toi tu es sorti ! Quelle douce ironie, que de te retrouver ici. »  Je ne lâchais pas du regard, commandant un second verre au barman. « Bon, c'était sympa de te revoir Logan, mais je pense que nous n'avons rien à nous dire, bonne soirée. » M'échapper, je voulais juste partir et m'éloigner de lui. J'attrapais mon verre et marchais en direction du seul endroit où j'étais presque sûre qu'il ne me suivrait pas...Les toilettes pour femmes !


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Dernière édition par A. Zelda Calvini le Lun 17 Juin - 22:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ALI † Stripped down to the bone ALI † Stripped down to the bone EmptyLun 17 Juin - 20:14







L'inconscience et la solitude était des maximes qui m'habillaient, en une couleur désirée et inchangée. Puis, tu as bouleversé mes certitudes, et j'ai ployé l'échine, donnant une chance à une vie qui me laissait sceptique et méfiant. Une ombre déployée, un sourire hypocrite, une superficialité invisible. Le couteau planté fut difficile à percevoir, sang versé, bordeaux écoulé. La haine a sauvé mon orgueil piétiné, mais si elle illumine toujours mes prunelles à ton encontre, la pitié s'est effacée tout comme cet amour chimérique et foulé. Du moins, je tente de m'en persuader.

Les sentiments qui pulsaient dans mon poitrail étaient dangereusement saisissant par cette connerie que je ne cessais de dessiner étrangement. Je ne comprenais pourquoi je demeurais assis, face à une femme qui avait réussit à piétiner les rares sentiments que j'avais éprouvé, connerie et naïveté, que je ne m'étais jamais flatter de ressentir, cracher à la gueule par cette bouche incarnate qui se mouvait avec l'hypocrisie sifflée du cobra. Mon regard s'était durcit imperceptiblement lorsque ses prunelles croisèrent les miennes, de cet auburn pailleté d'or, celui dans lequel je m'étais tant perdu jadis. Une étrange sensation flamboya dans mon estomac, teinté d'une nostalgie déchirée par des informations qui avaient glissé dans mes oreilles avant que le coup ne parte et que l'homme ne tombe raide mort sur le lit qu'il avait partagé avec celle que j'avais aimé, et pour laquelle je n'éprouvais plus que du mépris. « Plus qu'intéressante, je dirais pitoyable. » Je ne savais si le destin m'avait maudit ou me faisait simplement subir une nouvelle épreuve. La revoir était la dernière chose que j'avais désiré, bien que l'étrangler de mes mains me faisait intensément fantasmer. Pour le moment, ce n'était pourtant sa gorge nacrée que mes prunelles noircies fixaient, mais ses mains fines, celles qui enserraient un verre qui vint caresser sa bouche pour y déposer ce voile alcoolique qui s'en alla rejoindre son estomac, dissimulé par sa peau blanche, de mémoire et ce délicieux haut qui la mettait en valeur. Je me mordis la langue, devant des pensées qui dérivaient, échappées à cette haine qui pulsait dans mes veines. Car je détestais ce minois, ce regard hypocrite et cette femme qui s'était joué si aisément de ce que j'avais pu ressentir à son égard. Ses mots vinrent s'échouer dans mes oreilles et je me tendis, les ongles pressés contre une paume sur laquelle mes doigts se refermaient. « Ironie ? Je n'emploierais guère ce mot pour décrire cette nouvelle rencontre à des milliers de kilomètres de cette ville où tu es sensée baiser avec tout ce qui bouge avant de crever d'une overdose. » D'un œil critique, je la détaillai de mes iris acérés avant d'ajouter durement. « Je suis d'ailleurs surpris de te voir en aussi bonne forme … quoique laisse moi deviner. » ajoutai-je avec un léger sourire avant de me pencher légèrement vers elle. « Tu t'es trouvé un autre pigeon, celui-ci plein aux as, qui a eu la générosité pour ton beau cul de te payer ta désintoxication ? » L'agressivité était ma seule arme à utiliser, tant les sentiments qui pulsaient dans mon être étaient déstabilisant. J'avais la sensation d'être déchiré entre deux émotions indistinctes qui tentaient de dominer une jumelle noircie. Je faillis m'étouffer lorsqu'elle prit congé, avec cet air hautain exécré. Une part de moi, conscient refoulée et raison affaiblie, me commandait de ne pas la suivre, de la laisser définitivement sortir d'une vie qu'elle avait pourrit de sa simple présence. Elle m'avait éloignée de mes rares objectifs, avant de pénétrer mon flux, de me faire courber l'échine pour mieux me poignarder dans le dos. Mais c'était un soucis que mon orgueil ne pouvait que difficilement souffrir, fierté qui me fit bondir en avant tandis qu'elle fuyait en slalomant entre les tables. Je n'hésitais donc guère, me précipitant à sa suite, sans remarquer les regards amusés d'une bande qui ne savait ce qui se déroulait, supposant probablement que je m'étais pris un vent monumental par une brune inaccessible et intelligente. Ils n'avaient tort même s'ils ne pouvaient imaginer les raisons qui avait poussé Ali à me fuir. Elle courait parce qu'elle savait ce qu'elle m'avait devenir, un homme qui avait pété un plomb jusqu'à tuer un homme pour ce qu'elle m'avait fait endurer, à savoir un mensonge qui me donnait la nausée. Et la laisser partir reviendrait à accepter qu'elle ait pu me piétiner, m'enfoncer dans la chaire tendre de la nuque son talon aiguisé. Nous avions un deal, un marché dessiné, un accord passé qu'elle avait rompu sans états d'âme simplement pour s'en mettre la poche. Et j'avais fait l'erreur d'abaisser des barrières que j'avais cru possible en quatre ans de relations hypocrites et imagées. Qui aurait pu croire que l'orphelin, le dealer impitoyable, allait se laisser berner à ce point par une pute ? Je me figeai lorsque je la vis entrer dans les toilettes de dames. Était-elle idiote à ce point ? Pensait-elle qu'une intimité prude m'empêcherait de l'y suivre ? Je retins un faible sourire avant de pousser la porte de ma paume, non sans la regarder de mes prunelles moqueuses et haineuses. Décidément, elle n'était futée que lorsqu'il s'agissait de s'envoyer en l'air avec le premier venu. « Délicieux endroit pour tenir une discussion d'adulte. Je n'aurais même choisit mieux, mais tu aurais pu simplement m'en faire part, de ce désir si surprenant que nous soyons seul. » persiflai-je non sans sarcasme, avant de détailler rapidement les lieux. Il n'offrait aucune autre sortie, pas même une fenêtre que cette salle souterraine ne pouvait permettre. Je fermais donc la porte derrière moi, avant de fermer à clefs sans état d'âme, complètement indifférent à l'idée qu'une tierce personne pouvait se cacher dans l'un de ces cabinets aux portes écaillées. « Tu pensais que j'allais te laisser partir alors que je te tiens enfin après quatre ans ? Parce que si tu n'as pas envie de parler de cette méprisable petite salope que tu es, ce n'est pas mon cas. » L'insulte m'avait échappée, quelques lettres durement entrelacées soufflée par une bouche au pli durcit. Je cherchais son regard avant de lâcher une sentence qu'elle n'attendait certainement pas. « Nous avions un deal. Ta pitoyable petite drogue contre ta fidélité, et nous savons tous les deux que tu t'es empressée d'aller voir ailleurs dès que j'avais le dos tourné. Et comme je ne sais pas quand tu as commencé à te payer ma tête … » Un sourire ironique vint frapper ma bouche. « Tu me dois quatre ans de came. Car ne pense pas que tu vas t'en tirer comme ça avec moi. Tu as eu la connerie de me prendre pour le dernier des imbéciles, je te promets que je vais te le faire regretter et cracher tout ce que tu m'as volé. » Mais étrangement, ce que je déclamais n'était cette drogue dont je n'avais plus rien à foutre. Je lui en voulais de m'avoir volé quatre ans de ma vie, non en tant que prisonnier, mais ces années où je l'avais cru mienne, où je l'avais aimé sans l'assumer, où je lui avais donné bien plus qu'à n'importe qui, à savoir une partie d'une âme à présent déchirée et envolée. Elle était en lambeaux, abîme noircit qui retombait dans l'obscurité.  
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MessageSujet: Re: ALI † Stripped down to the bone ALI † Stripped down to the bone EmptyLun 17 Juin - 22:21




L’espoir est la seule chose plus forte que la peur.

« Emploie les mots que tu veux, ceux qui t'aiderons à dormir cette nuit, ça met égal, pitoyable ou pas, cette situation ne devrait pas avoir lieu... » Jamais je n'aurais pu croire que nous nous retrouverions en face l'un de l'autre aussi vite, en face l'un de l'autre tout court. J'avais choisi Chicago au hasard, mais il fallait croire que le hasard ce mêlait étrangement au destin qui avait eu l'horrible idée de me faire un coup tordu. Pourquoi s'acharnait-il sur moi de cette manière ? Deux sentiments se battaient en ce moment dans ma tête et mon coeur, l'angoisse de le retrouver et de savoir ce qu'il ferait pour se venger, mais aussi la joie de savoir qu'il allait bien, qu'il était sorti et qu'il n'avait pas tellement changé. Mais ça, jamais il ne devait le savoir. « Tu as raison. La Nouvelle-Orléans me manque parfois. Crever d'une overdose ? Quelle drôle de réflexion tu te fais là...Tu sais, j'ai comme l'impression que les chiens de l'enfer ne sont pas encore prêt à m'accueillir dans leur antre démoniaque. » Je me voulais drôle et tellement réaliste, mais ça il ne pouvait pas savoir à quel point. Il ne savais pas toutes ses horribles fois où la mort n'avait pas voulu de moi et c'était mieux ainsi, qu'il ne voit en moi que la pauvre petite pute qui l'avait trahi, qui lui avait brisé le coeur. Ce qu'il ne savait pas c'était à quel point je pouvais souffrir de cette situation, que mon coeur aussi était en miette et que chaque jour je me maudissais pour ce que je lui avais fait. Mais, non, je préférais jouer la femme qui s'en fichait, qui ne se souciait pas de ses petits sentiments blessés. « Mon dieu Logan tu as pris des cours de voyance en taule ? » Un petit sourire ironique étira mes lèvres. « Je plaisante voyons, range les griffes. Je n'ai eu besoin de personne pour me sortir de la drogue, mais ta petite phrase bien blessante ne m'étonne pas tellement. » Je jouais avec ses nerfs, mon ton et ma façon d'aborder les choses, ne continuerait pas très longtemps, Je n'arriverais pas à me cacher derrière mon ironie encore bien longtemps. Je tentais tant bien que mal de lui échapper et sans savoir pourquoi je m'étais dirigé vers les toilettes des femmes, quelle belle bêtise, j'aurais dû savoir qu'il me suivrait, qu'il ne lâcherait pas l'affaire. « Merde j'étais pourtant sûre d'être dans les toilettes pour femmes, je ne me pensais pas aussi alcoolisé franchement. » J'aurais pu sortir et vérifier que je ne m'étais pas trompé d'endroit, mais deux raisons m'en empêchaient, la première était le fait que la porte m'était inaccessible, puisque Logan se trouvait devant et avait eu la bonne idée de fermer à clef et la seconde raisons étaient tout simplement que je savais dès le début de notre conversation qu'il me suivrait jusque dans cet endroit sordide, alors, je n'étais pas tellement étonnée. « Ahah petit malin, nous enfermer, quelle bonne idée. Au moins si quelqu'un me retrouve morte on pourra toujours remonter jusqu'à toi. Tu veux vraiment retourner en prison ? » Je savais pertinemment que mon petit discourt ne le toucherais pas, pour la bonne et simple raison que tout en moi me disait que jamais il n'en arriverait à ce stade-là, du moins j'osais l'imaginer. Je ne savais plus tellement à quoi m'attendre avec Logan, je l'avais connu, mieux que personne, mais aujourd'hui nous étions deux étrangers l'un pour l'autre. Enfin en quelque sorte. Je posais négligemment mon verre sur le rebord de l'évier, l'oubliant durant quelques minutes, oubliant où nous nous trouvions, avec qui j'étais enfermer.« Effectivement, j'ai eu durant une micro seconde l'espoir que tu me laisses me tirer, mais il faut croire que je me suis bien planté. » Je haussais les épaules et m'adossais au mur qui se trouvait derrière moi, très loin de lui « Que de mots doux, je me sens tellement flatté d'un coup. » Je croisais les bras nonchalamment sous ma poitrine, tout en plongeant mon regard dans le siens. Alors, nous en étions là, enfermé dans les toilettes d'un bar à régler nos comptes ? Franchement pas de quoi pavoiser. Je détournais mon regard pour le poser sur mon verre à moitié vide. « Oui, je dois te féliciter pour le coup Logan, faire un deal avec une pute pour de la drogue, c'était magistrale, vraiment magnifique. » Je m'approchais de mon verre et l'attrapais du bout des doigts avant de porter le liquide jusqu'à mes lèvres, le laissant glisser dans ma gorge. J'avalais de travers et laissait tomber mon verre à terre, le laissant s'exploser en une centaine de petits bouts de verres. « Tu es sérieux là ? » Je le regardais, perdant toute trace d'ironie d'un coup, toute trace de provocation, ne cherchant que la vérité sans ses yeux. Il ne plaisantait pas. « Tu veux que je te rembourse quatre ans de came ? Tu te fou de moi Logan, comme veux-tu que je fasse une chose pareille ? » Je fronçais les sourcils et me mordit nerveusement la lèvre avant de comprendre son petit sous-entendu. « Enfaite, tu ne parlais pas de ta petite marchandise. Qu'est-ce que je peux être stupide. Non enfaite c'est toi qui l'es, ta vie tu ne la récupéreras pas, quoi que tu penses, quoi que tu attendes de moi, ça ne te rendra pas les quatre ans que tu as passé derrière les barreaux. » La colère prenait doucement sa place dans ma tête, je pouvais comprendre qu'il m'en veuille, car il ne connaissait pas les raisons de mon actes, mais, je ne savais pas vraiment ce qu'il attendait de moi et la tension qui régnait dans la pièce ne m'annonçait rien de bon, c'est pourquoi lorsque quelqu'un frappa à la porte, mon corps fut frappé d'un sursaut. « Logan, t'es là mec ? Laisse tomber, tu ne la sauteras pas celle-là, elle doit être aussi froide qu'un glaçon, le barman nous à dit que c'était la maitresse d'école de sa fille. Aller laisse tomber. » Un ange passa. Je ne le lâchais pas du regard et un petit sourire se dessina sur mes lèvres. « Eh, tu m'entends ? Bon, va y j'abandonne, rejoins nous quand tu aura fini. » Plus un bruit, nous étions de nouveau seuls. Je me doutais bien qu'il allait sans doute jouer de la situation, une fois la surprise passée. « Bien vois-tu, j'ai une classe à assurer demain et mon petit ami doit m'attendre vu l'heure, donc si tu pouvais juste bouger ton cul de devant cette porte que je puisse sortir...Tu serais bien aimable. » Techniquement je venais encore de mentir, parce que jouer sur la carte du petit ami était pas vraiment la meilleure solution, surtout lorsque celui-ci n'existait pas, sauf si je considérais Alec comme tel, bien qu'il ne l'étais pas. Enfin il pouvait toujours jouer le rôle si je lui demandais, mais là encore je savais que c'était une erreur...


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Dernière édition par A. Zelda Calvini le Dim 7 Juil - 21:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ALI † Stripped down to the bone ALI † Stripped down to the bone EmptyDim 7 Juil - 1:19







L'inconscience et la solitude était des maximes qui m'habillaient, en une couleur désirée et inchangée. Puis, tu as bouleversé mes certitudes, et j'ai ployé l'échine, donnant une chance à une vie qui me laissait sceptique et méfiant. Une ombre déployée, un sourire hypocrite, une superficialité invisible. Le couteau planté fut difficile à percevoir, sang versé, bordeaux écoulé. La haine a sauvé mon orgueil piétiné, mais si elle illumine toujours mes prunelles à ton encontre, la pitié s'est effacée tout comme cet amour chimérique et foulé. Du moins, je tente de m'en persuader.

La vengeance, la rancune, cette myriade de sensation négative qui pulsait dans mes veines, à l'égard d'une ex dont la simple vue me donnait la nausée, me rendait fou, tandis que la culpabilité ne semblait pas même l'étouffer quand à ce qu'elle nous avait fait subir. Quoique n'avais-je pas été la seule victime de cette mascarade destinée à obtenir une drogue escroquée ? Au contraire, elle semblait se porter comme un charme, tout juste touchée de croiser ce fantôme d'un passé pourtant écroué dans l'ombre. Et d'être le seul en proie aux flammes de la colère me heurtait, telle une faiblesse dessinée dont je ne voulais. Une fragilité qu'elle creusait de par son indifférence, et qui ne pouvait que me faire craquer face à ce que j'esquissai, dans mon esprit enflammé, comme une intolérable injustice. J'aurais pu me montrer injurieux tant son ton hautain m'insupportait, me démontrant un visage que je ne lui connaissais pas. En vérité, elle n'était pas la femme dont j'étais tombé amoureuse, cette poupée franche qui s'était jetée dans mes bras sans me dissimuler que seule la drogue l'avait intéressée. Elle n'était pas la femme courageuse que j'avais retrouvé chaque soir et avec laquelle je m'étais reconstruit. Elle n'était plus qu'une gamine superficielle qui ne me cachait sa connerie et sa prétention. Je pinçais mes lèvres, tant et si bien qu'elles devinrent deux lignes blanchâtre sur un visage tendu et sombre. Et si je me retenais pour ne lui dire des saloperies, je n'y tins plus quand elle s'enfonça, bien que manipulant l'ironie. « Défoncée … alcoolique … tu auras goûté à tous les vices. » la raillai-je tout en m'adossant à la porte, les bras croisés sur mon torse. Je la regardais comme je ne l'avais jamais miré autrefois, si ce n'est en cette malheureuse fois où je l'avais surpris avec cet homme. C'était le mépris qui nourrissait mon regard, celui qui se déversait et qui noyait mes iris tandis que je ne la quittai des yeux, élaborant dans mon esprit un plan qui allait la mener au regret. Celui qui ferait naître la peur sur son visage marbré. « Ne me parle pas de prison Ali. Je crois que tu as perdu le droit de dire quoique ce soit sur moi. » commençai-je froidement en plantant mes prunelles dans les siennes. « Mais je ne te tuerais pas Ali ... » fis-je en souriant, tandis qu'elle avait déclamé un tel fait que pour me plonger dans une rage qui ne m'effleurait, « quel intérêt y aurais-je ? » La mort était délivrance, le méritait-elle seulement ? Elle posa son verre sur le lavabo, continuant de parler pour ne rien dire, tandis que je la regardais, sans flamme ni envie, du moins tentais-je de m'en persuader. Il ne restait plus que la haine entre nous, simple et efficace. Telle était la seule émotion qu'elle me faisait ressentir. L'insulte m'effleura à peine, tandis que je haussais les épaules. « Qu'essais tu de me faire ressentir ? Des remords ? Tu essais de me mettre en colère simplement parce que j'ai eu tort de te faire confiance ? Certes … c'était une décision con mais … je préfère ma mentalité à la tienne. » crachai-je simplement et durement, tandis que l'image que j'avais d'elle lui explosait à la figure. Et je n'en pensais grand bien ,de cette petite poupée sans cervelle, qui n'était appâtée que par le fric et l'avarice. Elle puait la trahison et le mensonge, hameçon auquel j'avais mordu avant de frôler la folie et la mort psychologique. Elle tournait son verre entre ses doigts, se plongeant dans l'alcool, tentant d'échapper à ce coup tordu qui planta ses ongles dans ses épaules fragiles. Elle blêmit soudainement, perdant de sa superbe, avant de me fixer, me demandant si je plaisantais. « Évidemment. Après quatre ans de prisons, quatre ans de mensonges, je ne songe qu'à te faire rire. » la raillai-je avec un sourire ironique sans la quitter de mes yeux clairs. « Tu te débrouilles Ali. Tu te vends, tu arnaques, je te fais confiance, tu sais si bien entuber les autres que tu n'auras aucun mal à récupérer mon argent. » Et sa tirade me fit pâlir, tandis qu'elle me comprenait sans pour autant m'entre percevoir. « J'en ai rien à foutre de la prison. » crachai je avant de dérouler mes muscles et de m'approcher d'elle. « C'est les quatre ans que j'ai passé avec toi qui me dégoûtent et me révulsent ! Alors oui tu vas cracher mon fric, que j'eusse la sensation de m'être prostitué pour quelque chose ! » Et nos yeux se rencontrèrent, deux colères qui se rejoignaient sans se comprendre avant que les coups ne résonnent sourdement. Une voix s'éleva, divulguant des informations qui me prirent de cours. Un sourire se dessina sur ses lèvres, tandis que je levais un sourcil, sans la quitter des yeux. Froide … Maîtresse d'école … que m'avait-elle inventé comme énième masque ? Il s'éloigna finalement, nous laissant seul tandis qu'elle tentait de me mettre de nouveau hors de moi. Mais ce ne fut la fureur, mais le rire qui déforma mon visage. Un éclat qui me secoua violemment tandis que je la regardais, hilare et provoquant. « Toi frigide ? Pour qui te fais tu passer encore ? La parfaite petite femme à l'aise avec son petit ami et qui s'occupent des enfants ... » Je sifflai avant d'applaudir tout en l'observant goguenard. « Non mais … en vérité je t'admire. Tu es douée pour faire croire à ce que tu n'es pas .. Mais pourquoi les enfants ? » Une idée alors me percuta, et mon sourire disparut, tandis que la méfiance envahissait mes yeux tachetés de bruns. « Tu n'as pas eu l'audace de ... » Puis, je reculai légèrement, blême, avant de me raisonner. Même si elle avait été enceinte, je n'avais été son seul amant, son unique histoire. Je respirai profondément avant de me rapprocher de la porte, secouant la tête. « Quel con … bref je ne vais pas t'imposer dans ta superbe vie tissée de mensonges plus longtemps. En revanche, tu as intérêt à me rendre mon fric parce que je pourrais la hanter et de belle façon. » Je plongeai dans ses yeux, avant de l'observer ferme et dur. « Il serait dommage que ta si jolie réputation de femme frigide et sage soit brisée par la vérité n'est-ce pas ? Un fantôme de ton passé décidé à se venger ? » Et c'était son sourire que je tenais à voir disparaître, même si vu sa personnalité, je la pensais apte à jouer de son charme pour échapper à la seule chose qu'elle possédait … son amour de l'argent.  
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ALI † Stripped down to the bone Empty
MessageSujet: Re: ALI † Stripped down to the bone ALI † Stripped down to the bone EmptyDim 7 Juil - 21:54




L’espoir est la seule chose plus forte que la peur.

Je sentais son énervement, sa colère et je la comprenais mieux que personne, je pouvais vraiment supporter son animosité, même si ça me blessait, parce que j'osais croire que si il connaissait la vérité il ne serait pas aussi hostile avec moi ou peut-être que si, simplement pour ne pas avoir eu l'idée de lui dire ce qui se tramait dans ma vie. Surtout en sachant qu'il était le premier acteur de toute cette mascarade. « Certes, je peux affirmer que j'ai profité de la vie, tu ne crois pas ? » Je détournais les yeux, me regardant quelques secondes dans le miroir qui trônait dans les toilettes. J'aurais pu me recoiffer et même me remaquiller, mais je n'étais plus si narcissique ? Ou peut-être que si, enfaite, ça ne m'embêtait pas plus que ça. Je restais une femme malgré tout. « Oui, sans doute, ça fait bien longtemps que je n'ai plus le droit de dire quoi que ce soit sur toi...Mais entre nous, c'est peut-être un mal pour un bien. Va savoir ! » Je ne voulais pas avoir ce genre de conversation, je la jugeais sur le coup plus inutile qu'autre chose, mais de toute évidence il se fichait complétement de mes sentiments. « Ce n'est pas la vengeance que tu es venu chercher en me poursuivant dans ses toilettes ? » Je le mirais d'un regard plein d’interrogation, je n'arrivais pas vraiment à comprendre ce qu'il attendait de moi, tout ça me dépassait au plus au point. Je ne savais plus quelle carte jouer avec lui et c'était assez déstabilisante. La carte de l'honnêteté, n'était même pas une option envisageable. Il voulait certainement me voir souffrir, comme je lui en avais fait baver durant quatre ans. « Qu'est-ce que ma mentalité a de si détestable ? » Il me pensait vraiment horrible et, je ne pouvais pas me permettre de le contredire. Je n'en avais pas le droit, rien n'était joué et il restait toujours en danger à cause de moi, je préférais qu'il me haïsse, mais en vie. Ma décision, ne m'aidait pas forcement à dormir la nuit, mais je faisais avec. « Attends tu es encore capable de ressentir des remords ? Non, tu n'arriveras pas à me faire croire ça. » J'aurais pu rire de la situation si elle n'était pas aussi...Critique. « Tu n'es pas franchement sérieux là ? Logan je ne l'ai pas ton fric. Je...Non, je ne ferais pas ça. Je crois que tu ne comprends pas, mais je ne suis plus cette fille là, je ne peux pas arnaquer les gens comme-ça juste pour tes beaux yeux. C'est fini, ça fonctionne plus comme-ça. » Il ne voulait simplement pas comprendre ou juste essayer de comprendre que j'avais changé, enfin du moins que je tentais par tous les moyens de changer, depuis quatre ans. Pourquoi choisir une ville comme Chicago si ce n'était pas pour changer radicalement de vie ? « Putin ce que tu peux être borné, ton fric je ne l'ai pas et tu peux aller te faire foutre je ne me vendrais pas pour te le rendre ! » Je n'arrivais pas à croire qu'il est simplement suggéré cette hypothèse, mais en même temps comment lui en vouloir ? Il me détestait pour les quatre ans qu'il avait perdus en prison et je me doutais que la seule façon de me le faire payer était de me rabaisser, de m'en faire baver par la simple force de la parole. Une voix masculine me fit sursauter un quart de seconde, mais très vite je me repris, il ne pouvait pas voir que j'étais décontenancé parce que je venais d'entendre. « Je ne suis pas frigide, ton pote est un vrai con...Et effectivement je suis très à l'aise avec mon petit ami, merci de ta sollicitude. » Je soufflais d'un air agacé et levais les yeux au ciel. « Bonne actrice n'est-ce pas ? » Je ne savais pas vraiment quoi lui répondre d'autre, enfaite j'étais en manque d'inspiration, il m'avait simplement perdue, durant quelques secondes. « L'audace de quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ? » Un air de réflexion se dessina doucement sur mon visage avant que la révélation se fasse comme une illumination. La petite brèche que je n'attendais plus. « Ah oui, ça...Je ne pensais pas devoir te le dire un jour. » Je m'approchais doucement de lui un sourire machiavélique sur le visage. « Ne t'en fais pas, il n'est pas de toi. » C'était juste, trop facile, je comptais bien le rendre dingue avec ça. Il voulait son fric, qu'à cela ne tienne, mais je ne lui rendrais pas avant de lui en avoir fait baver un maximum. Il voulait jouer au con, soit, mais il ne serait pas tout seul. « Tu crois sincèrement qu'une mère célibataire, avec un job qui paye peu, peut vraiment te rendre une somme d'argent aussi conséquente comme ça ? T'es pas sérieux là ? Bien tu sais quoi...Joue au con si ça te tente, pourri moi la vie si tu n'as vraiment rien d'autre à faire de tes journées et on se retrouvera bientôt. » Je lui donnais carte blanche pour me pourrir la vie, quelle bonne idée je venais donc d'avoir là. Je pouvais m'auto-féliciter pour cette grande preuve de bêtise humaine. « Mon passé est mort et enterré. Qui penses-tu qu'ils croiront ? Moi la gentille maitresse d'école, bien sous tout rapport qui n'a pas fait parler d'elle en quatre ans ou toi, un paumé qui sort à peine de prison pour avoir tué quelqu'un ? » Je glissais doucement ma main sur son torse et lui fit un petit sourire carnassier. « Je suis loin d'être frigide et je pense que tu le sais très bien, alors ne jouons pas à ça...De toute façon, tu peux y penser, en rêver et même me menacer si ça te chante. Mais écoute bien mes paroles..."Je ne te rendrais pas ton fric." »


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ALI † Stripped down to the bone Empty
MessageSujet: Re: ALI † Stripped down to the bone ALI † Stripped down to the bone EmptyDim 18 Aoû - 13:27







L'inconscience et la solitude était des maximes qui m'habillaient, en une couleur désirée et inchangée. Puis, tu as bouleversé mes certitudes, et j'ai ployé l'échine, donnant une chance à une vie qui me laissait sceptique et méfiant. Une ombre déployée, un sourire hypocrite, une superficialité invisible. Le couteau planté fut difficile à percevoir, sang versé, bordeaux écoulé. La haine a sauvé mon orgueil piétiné, mais si elle illumine toujours mes prunelles à ton encontre, la pitié s'est effacée tout comme cet amour chimérique et foulé. Du moins, je tente de m'en persuader.

« A vrai dire .. » commençai-je le visage fermé. « Tu ne l'as jamais véritablement eu. » Les mots étaient tombés, chape d'eau glacée entre nos deux corps tendus. Je l'étais également, étouffé par une rancune qui empoisonnait mon regard et le rendait noirâtre, brun vert qui disparaissait, s'effaçait sous la noirceur d'un cœur qui ne battait plus pour elle. « Oui, car sinon tu te ferais un plaisir de déclamer des saloperies. Je n'en doute pas. » affirmai-je avec un sourire étiré, d'une dureté assombrie par ces années de prisons, par ces années de solitude. Je n'avais jamais eu confiance en l'être humain, et elle avait anéantie la moindre envie de me laisser tenter de nouveau par cette expérience désastreuse. La confiance ? Jamais plus. Je préférais crever, damner mon âme, me faire bouffer par ces chiens aussi noirâtres que mes pupilles dévastées par la haine. « Oh tu crois ? La petite chose blonde a donc peur d'avoir énervé le grand méchant loup ? » me moquais-je en m'adossant à la porte, jouant des dents sur ma langue afin de ne pas lâcher cette exécration qui brûlait mes veines. Et j'eus la bonne idée de glisser un bâtonnet blanc entre ces derniers, afin de le détruire pour mieux me contenir une impulsivité qui pouvait me pousser à l'irréparable. Mais le calme était faussé par le mensonge. Je ne l'étais. Mon indifférence n'existait comme il s'agissait d'elle, de cette blonde aux prunelles claires qui avait détruit mon amour-propre. Plus rien n'existait entre nous si ce n'est ce désir unique qui pulsait dans mon organe, celui qui réduisait cette envie de l'étriper en une patience amère et pourtant envisagée. La vengeance … elle était douceâtre, elle m'était nécessaire, vitale. J'avais besoin de l'humilier et de la faire souffrir, simplement pour pouvoir tourner la page et effacer ces huit années perdues. « Oh et bien … tu es une pute nombriliste, calculatrice, une adepte du mensonge et de la tromperie … Entre nous, Ali, seul un naïf ou un menteur ne te jugerait exécrable. » Les mots étaient durs mais j'étais incapable de diplomatie. Je n'étais de ces hommes qui comptaient fleurettes simplement pour dissimuler de véritables intentions. Je les déclamais, avec le sourire. Mais celui-ci ne parvenait à naître en face de cette femme au masque haït. Et sa propre ironie aurait probablement dû me faire trembler de fureur. Mais je me contentais de hausser fatalement les épaules. « Je n'éprouve aucune fierté à l'idée de m'être entiché d'une saloperie. Donc .. je pense qu'on peut le nommer remord. » La vérité n'était pas un soucis. Elle se libérait de l'étreinte de ma gorge écarlate, ne pouvant être retenu par de quelconques entraves tant la fierté m'interdisait la lâcheté de fuir mes pensées ou mes ressentis. « Mais ce que tu crois ou non n'a aucune importance pour moi. » ajoutai-je avec cynisme tout en mordillant une cigarette éteinte que je finis par retirer et jeter dans un des lavabos près desquels elle se tenait. Et tandis que le bâtonnet retrouvait l'émail de l'évier, elle affirma que cela ne fonctionnait plus ainsi, qu'elle avait changé. Un léger rire sarcastique s'échappa de mes lèvres, se libérant de cet ivoire qui paraissait ces dernières. « Mais qui a supposé que je te laissais le choix ? Je n'en ai absolument rien à foutre de tes changements ou du ça « ça ne fonctionne plus comme ça » » Je levais légèrement un sourcil lorsque la colère déforma ses traits. Ce n'était qu'un mouvement léger. Éphémère. Mes traits se durcirent de nouveau. « C'est toi qui ne comprend pas. Tu as une dette, tu paies. C'est ainsi que le monde fonctionne. Il fallait y penser avant de me … baiser. » ajoutai-je avec ironie même si une telle hypothèse jouait sur une libido pourtant nourrie et apaisée. Mais nous fûmes coupés, insultes effacées par une voix qui suffit à détendre momentanément mes traits. Un fait qu'elle nia aussitôt, même si elle n'en avait eu besoin. Visiblement, elle avait oublié que je la connaissais … et plutôt bien. « Que tu le traites de con est plutôt culotté de ta part non ? » lui fis-je remarqué avec une étrange flamme dans le regard. Une flamme qui s'éteignit soudainement lorsque je pris conscience que cet enfant supposé pouvait être le mien. Et la colère me dévasta avant que la sentence ne tombe. Et ce fut un soulagement indicible avant qu'elle ne rebondisse arguant la vie difficile d'une mère célibataire. « Ce n'est pas mon problème Ali. Tu n'as qu'à demander au père de ton gosse … ah non … il est vrai que tu es passée sous tellement de mecs que tu dois ignorer celui qui t'a mise enceinte. » Et mes pupilles rétrécirent alors que la flèche s'échappait, acide. « Un bâtard comme sa mère. » Je dégringolais. La haine m'échappait, vibrant dans l'air devenu électrique entre nous. « Pas de soucis car effectivement, je le récupérerais » Je n'avais aucun doute là dessus, pour la simple et bonne raison que je disposai de moyens qu'elle ne soupçonnait pas. Alors elle s'approcha, pensant maîtriser la situation. Un sourire s'était glissé sur ses traits, un sourire qui se refléta sur mon visage, tout aussi félin, mais plus meurtrier et dangereux. « Tu serais surprise … à ta place, j'éviterais tout simplement de faire des hypothèses. » Alors sa main se déposa sur mon torse, doigts qui y coururent, m'arrachant un frisson brûlant. De désir mais également de dégoût, d'autant plus lorsque ses paroles suintèrent telle une proposition dégradante, de celle que je n'avais jamais supporté, accepté, avant elle … avant qu'elle ne me pourrisse la vie. Mes doigts s'enroulèrent autour de son poignet, que je tordis sans ménagement afin de la faire céder et surtout de l'aider à s'éloigner. Car si je n'avais peur d'elle, je craignais en revanche ce qu'elle faisait naître. « C'est toi qui te trompes mon ange. Et d'une, je n'aurais plus l'occasion de te passer dessus pour voir si tu es devenue cette petite garce frigide. Après tout, tu as eu tellement d'amants que le sexe peut très bien te dégoûter. De deux, je vais fantasmer sur ce fric uniquement … que tu vas me donner bien plus tôt que tu ne le crois. Laisse faire l'avenir et tu verras ce qu'un paumé sortit de prison sait faire. » Alors, je la relâchais brutalement, soudainement, m'éloignant vers une porte que je déverrouillais. Une porte que j'ouvris avant de me retourner vers elle. « Au fait Ali … tu devrais te demander pourquoi un paumé comme moi a été libéré quand j'avais encore onze ans de prison à faire. » Des paroles jetées, un sourire, un clin d’œil léger, mépris mêlé d'ironie, avant que je m'éloigne d'un pas souple et félin.
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