C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux..

It's time. Baby Cialeigh's coming !

Les dernières semaines sont toujours les plus difficiles à supporter. Douleurs diverses et variées, contractions de plus en plus fortes, vessie minuscule qui oblige à se lever toute les demi-heures, sans oublier cette impression constante d’être sur le point d’accoucher. Cette même impression, Everleigh la ressentait depuis plusieurs jours déjà. Sentant son bébé s’engager tout en douceur petit à petit, elle savait qu’elle ne tarderait plus à pointer le bout de son petit nez pour le plus grand bonheur de ses parents et des grands parents. L’heure approchait à grand pas, les premières rencontres, le premier regard, la première étreinte et sans doute les premières larmes. Evy attendait ce moment depuis longtemps, impatiente, elle avait hâte de tenir son bébé contre elle et de se débarrasser enfin de ces douleurs qui lui pourrissaient la vie. Depuis ses sept mois de grossesse, la jeune femme trouvait difficilement le sommeil. Accumulant insomnie sur insomnie, Evy arborait un air épuisé, les traits tirés, le visage pâle. Elle avait beau avoir hâte d’accoucher, elle restait tout de même relativement angoissée à l’idée qu’il se passe quelque chose, ou que Ciaràn ne soit pas à ses côtés au moment où elle mettrait au monde leur petite fille. En effet, le jeune homme avait bien demandé un congé paternité suivit d’un mi-temps bien mérité, mais pour l’heure le directeur jugeant qu’il manquait trop de personnel avait véritablement plombé l’horaire du jeune papa. Aux yeux d’Evy il était absolument hors de question qu’elle accouche sans Ciaràn, qu’il rate la naissance de leur premier enfant, ce moment d’émotion qu’il attendait tant. Il serait probablement terriblement déçu, de même qu’Evy qui n’aurait pas eu le soutient qu’elle espérait tant, même la présence d’Aalyah ne suffirait pas, c’était de Ciaràn dont elle avait besoin, de Ciaràn seul. Il n’y avait que lui pour l’apaiser.
Levée aux aurores après une énième nuit blanche, la jeune femme paraissait plus fatiguée que jamais, et sa fatigue Ciaràn n’était pas passé à côté. Il avait beau lui dire de se reposer, Jazz n’avait jamais réellement envie d’accorder un moment de répit à sa jeune maman et si la petite fille ne tapait de vigoureux coups de pieds, c’était de douloureuses contractions qui la tiraient du sommeil. En bref, elle ne pourrait se reposer qu’après avoir accouché. Après avoir refoulé de nouvelles larmes en voyant Ciaràn partir, la jeune femme avait finalement déjeuné aux cotés de sa belle-mère dans la cuisine familiale. Le petit déjeuné terminé, Evy s’accorda une bonne douche bien chaude lorsqu’une énorme contraction ne la fit plier sous la douleur. La main posée sur son ventre, elle sentit sa poche des eaux se rompre soudainement. Paniquée, la jeune femme termina rapidement sa douche avant de se sécher pour enfiler des vêtements plus confortables. Hésitant à appeler Ciaràn, Evy finit par retrouver son calme, tentant de se persuader qu’elle n’était pas encore prête à accoucher, du moins pas avant que Ciaràn soit rentré. Rejoignant finalement Aalyah, la jeune femme grimaçait quelques fois de douleurs. Regardant leur série préférée, à savoir Esprits Criminels devant quoi la jeune femme faisait habituellement ses remarques, Evy gardait bizarrement le silence, grimaçant de plus en plus souvent. Le regard rivés sur la jeune femme Aalyah fronça les sourcils. « Evy ? Ca ne va pas ? Des contractions ? » Relevant soudainement le visage, Evy s’efforça d’afficher un sourire marqué de douleurs. « Oui, ça va ne vous en faites pas. Juste quelques contractions..» lui dit elle avant de perdre son sourire au profit d’une énième grimace. « Oh non ça ne va pas ! Je connais ces grimaces ! Depuis quand ? » lâcha la jeune grand-mère avant de se lever d’un bon. « Depuis dix heures.. Enfin rien de grave » répondit la jeune femme en tentant de garder son calme en vain devant l’angoisse de la grand-mère. « Et tu as perdu les eaux ? » lâcha t’elle maintenant vraiment alarmée. « Je crois.. Enfin j’en suis même sure oui.. » grimaca la jeune femme cédant finalement à la panique. Attrapant lamain d’Evy, Aalyah la fit lever en la tirant vers elle. « Mais tu vas accoucher !! On part à l’hôpital ! » Fronçant les sourcils, Evy s’arrêta net. « Non ! Pas sans Ciaràn ! » soupirant en attrapant le sac de la jeune femme qu’elle posa sur son épaule, Aalyah la forca à sortir « Tu ne vas pas tenir bien longtemps alors j’appellerai Ciaràn, t’en fais pas. » lui dit elle  avant de monter en voiture. Les contractions de plus en plus douloureuse faisaient gémir Everleigh qui n’en pouvait plus. Arrivant à l’hopital plus vite encore que son fils n’aurait pu l’emmener, Aalyah avait probablement grillé plusieurs feux rouges et aurait probablement une amende pour exces de vitesse mais qu’importe le prix à payer, elle allait être grand-mère d’ici peu. Prise en charge sur le champ par une sage femme, Evy s’apprêta et passa un premier examen qui lui apprit que son col était dilaté à quatre centimètre ce qui en bref voulait dire que le futur papa avait plutôt intérêt à arriver illico presto s’il ne voulait pas rater la naissance de sa fille. « Préviens Ciaràn Aalyah, je peux pas, j'y arriverai jamais sans lui » murmura la jeune femme en commençant à pleurer. D’un geste maternel, la dame essuya sa larme en lui assurant de ne pas s’inquiéter. Une fois dehors, elle composa le numéro de Ciaràn avant de se rappeller que son fils était plutôt du genre anxieux et qu’il finirait probablement par céder à la panique si elle l’appellait. Un texto serait moins bruyant et plus facile à assimiler. Composant un simple message, la dame l’envoya à son fils. Quelques secondes plus tard, le portable du jeune professeur s’éclaira, vibrant sur le bureau en attirant son regard. Evy ? Non. Sa mère. « Le moment est arrivé. Je te conseille de décoller rapidos de ton bureau si tu ne veux pas rater la naissance de ta fille ! Vite vite vite. Evy a besoin de son chéri et la petite grenouille de son papa »

It's time, baby Cialeigh's coming !

Il serait là, Ciarán le lui avait promis: il serait là à la naissance de leur petite fille, il l'avait promis à Evy et premièrement il tenait toujours ses promesses, ensuite il était hors de question qu'il loupe l'accouchement et la naissance de leur premier enfant. Ou bien dans l'autre ordre. Rater la naissance de sa fille reviendrait à... Il ne voyait aucune réelle comparaison, c'était purement et simplement la chose la plus inenvisageable au monde. Déjà amèrement déçu lors de la fausse alerte, il n'imaginait même pas ce que ce serait s'il ratait le moment. C'est pourquoi il avait besoin de ce mi-temps, et de ce congé paternité qui, bientôt, serait très utile. Everleigh le lui répétait tous les jours - il le lui demandait tous les jours, aussi -, Jazz allait bientôt arriver, ce n'était plus qu'une question de jours. D'une semaine, à la limite. Plus les mois avaient passé, plus il s'était impatienté, mais désormais il commençait à redouter un peu ce moment. Ou plutôt l'angoisse d'être un mauvais père le reprenait soudainement, bien qu'il refuse catégoriquement de l'avouer. Ou tout simplement de s'en rendre compte, peut-être, car après tout cela aurait signifié avoir tord, et avoir tord il détestait cela. Mais qu'il soit anxieux et même qu'il n'ait pas son congé ne comptait pas, parce qu'il allait être papa et que quand le moment arriverait on le préviendrait, Evy ou sa mère, et là il ferait tout pour arriver à temps. Aussi simple que cela. Il ne serait surement pas avec Everleigh dès le début, c'était toujours comme cela évidemment, le gros stress pour tout le monde, mais il serait là à temps c'était impossible autrement, inenvisageable d'une quelconque autre manière.
Devant des étudiants soit inintéressés, soit passionnés - par son cours ou, comme Evy le lui avait si bien (et souvent) fait remarqué, par lui-même - Ciarán poursuivait un cours long et, il faut le dire, un peu ennuyeux pour lui. Il n'avait jamais renvoyé personne de son cours, jusqu'à cette rentrée où il avait annoncé à une certaine Tamara qu'elle était virée de son cours. Pour la simple et bonne raison qu'elle l'avait embrassé l'année passé, ce qui avait un peu beaucoup énervé Everleigh et faillit brisé leur couple. Au début où elle était enceinte en plus, ce qui lui avait fait imaginer pas mal de choses en plus de ce qu’elle avait vu. Enfin, peu importait, c'était réglé et c'était le plus important. Désormais enceinte d'environ neuf mois, leur couple allait parfaitement bien, ils s'envoyaient même des sms durant les cours - après tout quelle importance ? Oui leur couple était parfait, et ce qui l'était encore plus était leur petite fille. Neuf mois, c'était pour bientôt, vraiment. Songeant à cela tout en énonçant des choses qu'il savait par coeur depuis des années - et oui, il était capable de faire au moins deux choses à la fois - il ne remarqua pas directement que son téléphone vibrait avec le message urgent de sa mère. « Le moment est arrivé. Je te conseille de décoller rapidos de ton bureau si tu ne veux pas rater la naissance de ta fille ! Vite vite vite. Evy a besoin de son chéri et la petite grenouille de son papa. » Ce n'est qu'à la seconde fois qu'il s'en rendit compte. Prenant son portable, il jeta un coup d'oeil au premier message, puis au second et, laissant tout en plan, il se rua dehors. « Ciarán réponds ou je viens te chercher ! » Cela l'avait fait sourire, mais il était surtout inquiet. Courant dans le couloir il crois un collègue qui lui demande ce qu'il faisait. Ne lui accordant pas vraiment d'attention, il lui jeta par dessus son épaule: « JE VAIS ETRE PAPA ! » Il allait être papa. Oui, d'ici peu il serait papa, il tiendrait la petit Jazz Aalyah Ayling dans ses bras, il aurait droit à ses premiers pleurs (  ) Oui bientôt il aurait sa petite fille à ses côtés, comment aurait-il pu être plus heureux ? Il n'avait aucune idée de comment il réagirait lorsqu'il tiendrait Jazz dans ses bras. En fait il ne savait même pas s'il se sentirait capable de la prendre sans craindre de la laisser tomber. Grillant un ou deux, ou peut-être tous, feux rouges il parvint à l’hôpital en un temps record. Sa mère l'attendait devant et il la suivit dans l’hôpital jusqu'à la salle de travail. « Préviens Ana et Chris... » Elle lui sourit et acquiesça d'un signe de tête. Déjà, il lui avait tourné le dos et pénétrait dans la salle. Il prit doucement la main de sa compagne et lui adressa un sourire tendre, l'embrassant sur le front et essuyant une larme perdue sur sa joue avant de lui caresser doucement les cheveux. « Evy... »

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It's time. Baby Cialeigh's coming !

Le moment était arrivé. En se levant Everleigh ne s’était pas sentie comme chaque jour, plus fatiguée que jamais, elle avait cette impression d’approcher la fin, cette impression que leur petite Jazz ne tarderait pas à arriver, une question de jours probablement, de longues heures tout au plus. En bref pas de quoi s’affoler. Du moins c’était ce qu’elle pensait. Everleigh n’y connaissait pas grand-chose en matière de maternité, elle avait bien lu et relu des dizaines de livres, vu et revu des dizaines de vidéos plus terrifiantes les unes que les autres, elle s’était même mise à regarder ce fameux programme, BabyBoom retraçant 24 heures imprégnés dans le travail des sages-femmes d’une maternité. Si certaines réactions de futures maman l’avaient fait pouffer de rire, d’autres lui avaient tiré une larme. Ses émotions étaient décuplées durant cette grossesse autant dire qu’une larmichette habituelle devenait un torrent de larmes et un torrent de larmes habituel deviendrait probablement un tsunami. En voyant certaines femmes engueuler le jeune papa pour diverses raisons, Evy n’avait pu s’empêcher de s’imaginer à leur place. Elle n’avait aucune idée de la façon dont elle réagirait à leur place, si elle l’engueulerait, si elle lui hurlerait son amour ou lui broierait littéralement les métacarpes. Aucunes idées, mais elle ne tarderait pas à le découvrir. Complètement perdue dès le moment ou Aalyah prononça le mot hôpital, Evy commença littéralement à paniquer, totalement hystérique à la simple pensée que son compagnon et futur papa n’était pas à ses côtés. Retenant tant bien que mal ses larmes dans la voiture en direction de la maternité, elle fondit littéralement en larmes une fois seule dans la salle de travail. Evy ne s’était jamais senti aussi seule qu’à ce moment. Elle allait donner la vie à leur fille, à Jazz , impossible que Ciaràn manque cet évènement unique. Littéralement tremblante, concentrée sur sa respiration et ses contractions qui lui donnaient une horrible envie de pousser, ce qu’elle se refusait de faire avant l’arrivée de Ciaràn, elle garda les yeux fermés, sans même se rendre compte qu’une personne venait de les rejoindre. Ni une sage-femme, ni un médecin, le futur papa tant attendu. Il était là, pile à temps. Il l’avait promis, Ciaràn tenait toujours ses promesses. Reconnaissant son toucher entre mille, la jeune femme ouvrit aussitôt les yeux, grimaçant pour retenir son émotion. Serrant sa main tout en se contrôlant pour ne pas le blesser, la jeune femme le serra pour se réconforter. « Ciaràn, tu es là.. J’ai cru que tu arriverais trop tard.. » murmura t’elle entre deux arrêts, grimaçant sous la force de ses contractions. La sage-femme arrivant de nouveau fin prête salua Ciaràn d’un sourire amusé. « Oh, le jeune papa nous a rejoint pile à temps. On y va ! » lâcha t’elle avant de mener le lit dans la salle d’accouchement située juste dans la salle à coté de la salle de travail. Tenant la main de Ciaràn sans daigner le lâcher, Evy l’emmena avec elle avant que la sage-femme de tende une blouse au jeune papa , obligatoire pour assister à la naissance. Fin prête, dilatée au maximum, Evy n’eu même pas droit à la péridurale et pourtant elle en rêvait. Suivant les instructions de la sage-femme à la lettre, Evy serra la main de Ciaràn pour se donner un peu de courage pour parvenir à pousser assez fort. Déjà à bout de force, essoufflée, trempée de sueur, Evy reprenait doucement sa respiration avant de pousser de nouveau, approchant du moment tant attendu. Une seule parole de la sage-femme et ses douleurs disparaissaient, Evy quand  à elle rechargeait ses batterie pour la dernière ligne droite. « Elle a de jolis cheveux bruns votre petite fille. » Elle la voyait, quelques minutes, quelques secondes et elle serait là. Dans un dernier élan ce courage, Evy serra la main de Ciaràn plus que de raison pour pousser une dernière fois avant d’entendre un cris strident émanant de leur petite fille. Le regard rivé sur la petite tête couverte de cheveux bruns que lui montrait la sage-femme, Evy laissa retomber sa tête dans son oreiller cédant définitivement au torrent de larmes qui la guettait. Elle était là. Leur petite grenouille, la petite princesse au prénom savamment choisi. Jazz Aalyah Ayling, leur bébé, un bébé d’amour. Couverte des baisers et de mots doux de Ciaràn tout aussi ému qu’elle, la jeune femme le serra avant d’attraper sa petite fille qu’on leur tendait après une toilette précaire. Le premier contact. Leur médecin ne leur avait pas mentit, Jazz était toute petite mais déjà magnifique. Le petit nez de son papa, elle avait bel et bien son nez. Voyant le regard de la petite fille rivé sur son papa, Evy retourna le visage vers Ciaràn en souriant « Il est sexy papa hein.. Encore une sous le charme.. Mais là, je suis pas jalouse, je partage..» murmura t’elle en souriant, de nouveau au bord des larmes en voyant l’expression que Ciaràn arborait. Attrapant leur petite fille, la sage-femme partit faire ses soins en proposant à Ciaràn de l’accompagner tant qu’une infirmière s’occupait des soins d’Evy. « Vas y Ciaràn, t’en fais pas pour moi, va voir Jazz » lui dit elle à moitié comateuse, sentant la fatigue accumulée depuis des mois s’emparer d’elle. A coté, la sage-femme donna le premier bain à la petite fille avant de la sécher et de faire les soins de cordon. Calme comme jamais, la petite fille gardait les yeux rivés sur son papa comme si elle le reconnaissait déjà. « Elle vous reconnait on dirait » lui dit la sage-femme en refermant le petit body qu’elle venait de lui enfiler avant de lui mettre une paire de chaussette et un bonnet pour ne pas qu’elle perdre trop de chaleur. La petite dans ses bras, elle approcha de Ciaràn. « Vous prenez votre petite fille ? » face au regard peu rassuré et son hésitation, la sage-femme prit les devants « C’est votre fille, monsieur. Vous n’allez pas la briser en deux. Allez, un peu de courage » Le faisant asseoir dans le fauteuil d’allaitement, elle lui glissa le bébé entre les bras avant de lui sourire « C’est pas si compliqué. Je vous laisse tous les deux faire connaissance. Je suis avec votre compagne. Quand vous vous sentirez prêt à vous lever avec Jazz, vous pourrez rejoindre votre compagne. Je suis sure qu’elle n’attend qu’à vous voir avec votre bébé. » lâcha t’elle avant de s’enfuir dans la chambre d’Evy, le laissant seul en tête à tête avec sa petite fille, son bébé, sa grenouille.

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Adressant un léger sourire à Evy, Ciarán acquiesça doucement. Bien sûr qu'il était là, il l'avait promis et savait pertinemment qu'elle avait besoin de lui. « Je t'avais promis. » sourit-il avant de l'embrasser doucement sur le front. Il avait promis et hors de question de ne pas tenir une promesse pour la première fois de sa vie, surtout pas celle-ci, la plus importante de toutes. Et, surtout, ne pas louper la naissance de son premier enfant. Du premier mais pas non plus celles de leurs futurs enfant puisque, ambitieux, ils avaient déjà prévu deux autres petites merveilles qui, si tout se passait bien, viendraient égailler encore plus leur vie. Levant les yeux sur la sage femme une fraction de seconde, il reposa son regard sur sa compagne presque instantanément, et ne la lâcha pas des yeux alors que, se tenant toujours la main, ils se rendaient en salle d'accouchement. Enfilant la blouse, le jeune homme revint aux côtés d'Everleigh qui lui broya les phalanges à force de serrer sa main, mais il demeura muet, comme insensible à la douleur bien qu'il ne le soit pas le moins du monde et qu'intérieurement il prie pour que cela se termine vite. Surtout pour Evy qu'il ne supportait pas de voir souffrir ainsi, même pour la très bonne cause que représentait la naissance de leur petite fille. Au fond il avait le beau rôle, de son côté ce n'était que du bonheur tandis qu'elle souffrait pendant des mois et plus encore qu'il ne pouvait seulement l'imaginer à l'accouchement. Lorsque la sage femme annonça la couleur des cheveux de Jazz - bien que plutôt évidente vu les parents -, Ciarán sourit à l'intention de sa compagne. Ce serait bientôt terminé, bientôt ils tiendraient leur fille dans leurs bras, bientôt elle cesserait de pleurer de douleur pour pleurer de ravissement. Alors qu'il avait l'impression de perdre sa main tellement elle lui faisait mal, elle cessa soudain de serrer, au moment où les premiers cris et pleurs de la petite Ayling retentissaient. Embrassant Everleigh il souriait comme jamais, surtout lorsque leur petite fille atterrit dans les bras de sa maman. Souriant simplement à sa réflexion, il ne répondit pas. Encore heureux qu’elle ne soit pas jalouse de leur fille, autrement ç’aurait été un peu compliqué. Embrassant une dernière fois Evy, il suivit la sage femme qui tenait leur fille pour assister à ses soins. Voyant le regard clair de Jazz fixé sur lui, Ciarán ne la quittait pas non plus du regard, adressant à peine un vague sourire à la sage femme lors de sa remarque qu'il n'avait qu'à peine entendue, entrée par une oreille et ressortie par l'autre. La voyant approcher avec le bébé, il prit conscience que, en effet, c'était à lui de la prendre maintenant. L'angoisse d'être un mauvais père le reprit, il roula doucement les épaules, hésitant. « Euh... Vous êtes sûre ? Je veux dire... vraiment ? » Il passa une main dans ses cheveux à sa réponse et acquiesça, s'assit pour prendre sa petite fille dans ses bras. La sage femme reprit mais, son regard clair plongé dans celui de Jazz, il ne l'écoutait déjà plus. Un sourire béat aux lèvres, il savait qu'Everleigh avait raison lorsqu'elle lui avait dit qu'il pourrait être persuadé d'être un bon père une fois qu'il aurait vu et tenu pour la première fois sa petite fille dans ses bras. Pour tout dire, la lâcher était totalement inconcevable pour l'instant. Leur grenouille était née, leur petite trésor, leur... miracle. Oui, un véritable miracle totalement inattendu mais tellement bienvenu, comme la preuve qu'ils avaient bien fait de persévérer pour être ensemble, qu'il avait bien fiat de la poursuivre jusqu'à l'aéroport pour l'empêcher de partir. Cela il en était déjà persuadé, mais avec cela c'était plus flagrant encore... Leur petite princesse dont il avait vu la chambre sans la permission; alors qu'il aurait dû attendre sa naissance il n'avait pas pu résister, la curiosité l'avait emporté et il n'avait pas été déçu, aux couleurs du doudou que sa mère avait acheté et sur laquelle Evy avait littéralement craqué - ou loup, c'est normal - elle était tout simplement parfaite. Un bébé qui, durant la grossesse, cessait tout mouvement au son de sa voix ou lorsque Caem posait sa grosse tête de husky sur le ventre de la jeune maman dans un geste protecteur et apaisant. Tout cela pour dire que leur fille était parfaite, avec des prénoms parfaits et une maman parfaite. Avec des grands-parents excités comme des puces qui devaient attendre dans le couloir en sautillant d'impatience... Se levant peu de temps après que la sage femme eut quitté la pièce, il rejoignit Everleigh pour qu'elle voit enfin vraiment leur fille. Alors qu'il la donnait à sa maman, un peu à contre coeur, il sourit et une larme qu'il retenait depuis qu'il avait vu Jazz lui échappa, qu'il s’empressa d'essuyer d'un revers de manche. Trop tard, levant les yeux il vit clairement à son regard qu'elle l'avait vue. « Je pleure pas j'ai... » Comme son regard se faisait insistant, il haussa les épaules, capitulant. « D'accord. » Oui il était ému d'avoir sa petite fille tant attendue, avec une impatience toujours croissante, et de l'avoir eue à bras sans la laisser tomber.

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Tu verras Evy, ton accouchement va prendre au moins huit heures. Hum. Préjugés. Oh, mais c’est pas si douloureux que ça, Evy. Hum. Faux. Durant sa grossesse, et au fur et à mesure que son terme approchait, Evy ne faisait qu’entendre ce genre d’avis totalement inutiles et qui ne l’aidaient guère à se préparer. On lui avait rabattu les oreilles, encore et encore avec ces préjugés sans queue ni tête alors qu’au fond chaque femme est différente et vit son accouchement d’une manière totalement différente d’une autre. Certaines femmes mettaient des heures à accoucher tandis que la jeune femme n’avait mis que trois heures pour un premier enfant. Certaines ne ressentent aucunes douleurs même sans péridurales tandis qu’Evy avait souffert le martyr jusqu’à ce qu’elle entende les cris de sa petite fille, signe qu’elle était enfin arrivée, et qu’elle était en vie. Moment d’émotion, débordement de larmes. Ce moment tant attendu était arrivé, la naissance de leur petite fille, l’arrivée au monde de leur petit miracle, la preuve même de leur amour. Trois longues heures de souffrances pour tenir enfin dans ses bras une toute petite princesse de presque trois petits kilos pour quarante-deux petits centimètres. Un tout petit bébé donc, comme le médecin l’avait prédit. Tout comme il l’avait promis, Ciaràn était arrivé pile à temps pour la soutenir, juste au bon moment pour lui donner assez de force pour continuer malgré la fatigue accumulée. Sa présence l’apaisait au même titre que la péridurale sans pour autant masquer les douleurs de plus en plus insupportables. Si Evy passait un sale quart d’heure, elle faisait aussi vivre à Ciaràn les pires minutes de sa vie en lui brisant presque les doigts. Mais elle était là. Qu’importe combien ils ont pu souffrir et souffriront encore, elle était là, la petite Jazz Aalyah Ayling, en pleine forme et pleine de vie. On dit que la naissance d’un enfant marque une vie à jamais, pour le coup la jeune femme comprenait seulement à quel point c’était vrai, à quel point sa fille allait changer leur vie à elle et Ciaràn. Petit bébé imprévu, Jazz faisait maintenant le bonheur de ses parents qui l’admiraient déjà avec une émotion indescriptible et sans pareille. Serrant l’index d’Everleigh, la petite fille regardait avec attention Ciaràn tout en gigotant, tout à fait calme. Jetant un regard remplis de bonheur à son compagnon, la jeune femme aborda un sourire fatigué, partageant son silence. Pas besoin de mots pour décrire leurs sentiments, un seul regard suffit.
Séparée de la petite fille afin qu’on réalise ses soins en compagnie du jeune papa, Evy quant à elle profita de ce moment de calme pour se reposer tandis que les infirmières s’occupaient d’elle. Si d’un coté Jazz avait droit aux petits soins, la jeune maman elle aussi les méritait amplement après cette épreuve passée avec brio. Habillée, rafraichie après avoir dégouliné de sueur, la jeune femme se sentait déjà beaucoup mieux mais à peine son bébé emporté, bien qu’elle était persuadée que Ciaràn veillait sur elle, la petite fille lui manquait déjà horriblement. De retour dans sa chambre, Evy s’allongea de nouveau, songeuse. Impossible de fermer l’œil tant que Jazz et Ciaràn n’étaient pas à ses côtés. Comme si leurs pensées étaient intimement liées, le jeune homme apparu à travers la porte tenant dans ses bras la petite grenouille, habillée et parfaitement propre. Souriante comme jamais, Evy le regardait en se mordant la lèvre inférieure pour retenir son émotion. « Mes deux amours » Assise dans son lit, elle attrapa sa fille que Ciaràn lui tendait avant de laisser perler une larme sur sa joue. Sa remarque était absurde, sans doute avait il oublié qu’elle le connaissait par cœur, après avoir vécu un an chez lui. « Tu pleures mon amour, soit pas bête. » lui répondit elle en riant avant de passer sa main sur sa joue pour essuyer sa larme. « Désolée pour ta main. J’ai du te briser les os.. » ajouta t’elle en souriant légèrement avant de poser doucement ses lèvres sur les siennes pour un long baiser bien mérité. « On l’a vachement bien réussie je trouve. » lâcha t’elle soudainement avant de se réinstaller dans le lit, posant la petite sur sa poitrine en caressant son dos d’une main et tirant Ciaràn vers elle de l’autre afin qu’il se couche à ses côtés. Le visage posé contre l’épaule de Ciaràn Evy gardait les yeux rivés sur la petite fille. « Tu as réussi à faire pleurer papa, petite grenouille.. » dit elle en jetant un regard au jeune papa avant de caresser sa joue. Confortablement allongée, la petite Jazz s’endormit petit à petit sous le regard bienveillant de ses parents. « Elle te ressemble comme deux gouttes d’eau.. Elle est parfaite. Je ne pouvais avoir un si beau bébé qu’avec toi. » lui dit-elle en souriant avant de le regarder dans les yeux avec un amour infini. « Je t’aime mon amour, Jazz en est la preuve. » lui dit elle avant de fermer les yeux contre lui pour se reposer enfin, un repos de courte durée puisqu’une heure à peine après la venue de la petite princesse, une grand-mère très impatiente frappait déjà à la porte avant de passer la tête par l’entrebaillement, les yeux brillant en apercevant la petite fille endormie. « Entre Aalyah » murmura la jeune femme en baillant. Jetant un tendre regard qui en disait long à son compagnon, Evy l’incitait à mettre lui-même sa fille sans les bras de l’heureuse grand-mère. Doucement, sans la réveiller, Evy donna la petite Jazz à son papa avant de caresser sa joue, voyant bien qu’il aurait préféré la tenir dans ses bras plutôt que de la donner à sa mère. La petite fille ne portait pas n’importe quel prénom. Jazz, ce prénom doux et unique qu’ils lui avaient choisi. Aalyah en référence à la maman de Ciaràn qui avait joué un énorme rôle dans leur couple, ils leur devaient beaucoup. Sans elle, Ciaràn ne serait jamais venu la rechercher à l’aéroport. Portant sa main à sa bouche, Aalyah versa quelques larmes d’émotion avant de la prendre contre elle, et de l’embrasser d’un geste purement maternel, geste qu’elle n’avait pas eu le temps d’avoir envers son fils mais elle se rattrapait avec sa petite fille, elle rattraperait ses erreurs une par une. Le ventre encore rond, Evy se leva pour rejoindre Ciaràn. Les mains libre, elle les glissa autour de sa taille pour le serrer doucement en posant son visage contre son torse.

It's time, baby Cialeigh's coming !

Dès qu'il aperçu sa petite fille, Ciarán était aux anges. C'était le plus beau jour de sa vie, comme décrit partout et tout le temps par les jeunes parents. Bon, d'accord, il avait les os de la main droite broyés, mais à part cela il n'aurait ps pu rêver mieux. Un bébé magnifique, une petite amie merveilleuse et parfaite, une mère... disons un peu moins parfaite mais géniale, leur gentil chien, leur grande maison,... Ne lui manquait plus que ce fichu mi-temps et, en plus de tout cela, il ferait ce qu'il aimait tout en passant du temps avec sa famille. Il voulait voir sa fille grandir, hors de question de continuer à être un véritable  bourreau de travail, il serait là pour les premiers pas de sa fille, pour son premier jour d'école, pour ses anniversaires, pour son premier chagrin d'amour - et il casserait la gueule à celui qui l'aurait fait pleurer -, pour tout, il voulait assister à tous les événements de la vie de sa fille. Il voulait être un bon père et, avec cette pensée, commençait déjà. Jamais il ne serrait parfait, mais il ferrait de son mieux. Apportant leur fille à Everleigh, il haussa les épaules à sa remarque. Oui il pleurait, tout du moins il avait laissé une petite arme de rien du tout lui échapper... « Ça fait rien, t'en fais pas. » Après tout elle lui avait seulement brisé les phalanges et il avait toujours du mal à sentir sa main... =° « Je trouve aussi. » sourit-il après un long baiser tendre et passionné plus que bienvenu. S'allongeant à côté de la jeune femme, il la laissa poser sa tête sur son épaule, appuyant sa tête contre la sienne sans lâcher leur fille du regard. Levant les eux au ciel à sa remarque, avec un léger sourire il acquiesça vaguement d'un signe de tête lorsqu'elle posa son regard sur lui. Bientôt, Jazz s'endormit. « Ne dis pas n'importe quoi, si elle est si belle c'est parce que tu es sa maman. » Posant son regard clair sur sa compagne, il lui sourit tendrement. « Je t'aime. » Alors qu'ils pensaient pouvoir dormir un peu tous les trois, c'était sans compte sur la grand-mère impatiente dès la seconde où elle avait su qu'Evy était enceinte. Se levant doucement lorsqu'elle entra, il prit le bébé, qu'elle lui tendait, et fit de son mieux pour ne pas la réveiller alors qu'il s'approchait de sa mère.« Jazz Aalyah Ayling, maman... » sourit-il en observant sa réaction avant de glisser sa fille dans les bras de l'heureuse grand-mère. Il y avait de quoi être émue, elle qui pensait d'abord être détestée par son fils, qui ensuite savait qu'il l’aimait mais lui en voulait encore, et qui maintenant avait la preuve que, pur rancunier qu'il fut, il ne lui en voulait pas suffisamment pour ne pas donner son prénom à sa fille. Ou plutôt il l'aimait assez pour cela. Il l'admirait, aussi, et il voulait que sa fille soit aussi forte, compréhensive, géniale,... que sa grand-mère. Il était fière d'être son fils, et ce malgré le fait qu'elle avait été droguée et alcoolique par le passé, qu’elle l'avait laissé tomber et que, en partie par sa faute, il ait vécu des années de cauchemar.
Quelques jours plus tard, enfin rentrés chez eux avec leur petite fille, Ciarán espérait avoir son congé et son mi-temps mais toujours pas, à croire que les autres professeurs prenaient un malin plaisir à être absents et malades pour qu'il travaille au moins deux fois plus et, du coup, ne passe que quelques heures avec sa famille. Cette situation ne l'arrangeait pas le moins du monde, déjà que les dix heures à l'université l'épuisaient, mais alors dix heures loin de sa famille pour en passer deux ou trois chez lui c'était juste invivable sur le long terme. Par chance, bientôt tout cela serait terminé. Vers sept heures du matin, le jeune homme fut réveillé par un baiser d'Everleigh, déjà il devait se lever et se préparer à aller travailler... Se levant doucement et sans bruit pour ne pas réveiller leur fille et après une bonne douche, ils s'attablèrent ensemble devant leur petit déjeuner. Leur conversation matinale fut coupée par les pleurs de Jazz et le papa se leva d'un bond. « J'y vais. » C'était quasiment la bataille pour s'occuper du bébé. Déjà, sa mère montait tous les jours à leur étage pour la voir et passait des heures à la tenir alors que les parents attendaient impatiemment de l'avoir également à bras, ensuite lui n'avait quasiment pas l'occasion de la voir éveillée alors évidement dès qu'il avait l'occasion de la prendre le matin ou avant qu’elle ne s’endorme le soir, il ne se gênait pas. Il lui restait encore une bonne dizaine de minutes avant de partir, il en profitait pour prendre sa petite fille. Dès que la porte de la chambre s'ouvrit, elle cessa de pleurer pour regarder qui venait la chercher. « Bonjour ma belle... » fit-il en la prenant dans ses bras tandis que Caem accourait, maintenant habitué à la présence d'un bébé dans la maison et sans doute réveillé par ses cris, pour saluer la petite famille. Une fois de nouveau dans la cuisine, il se rassit en tenant toujorus Jazz dans ses bras et ne daigna pas la donner à Evy avant de devoir partir. « Je dois y aller. A ce soir mes amours, je vous aime. » sourit-il en tendant, à contre coeur, leur fille à sa compagne avant d'attraper son sac puis d'embrasser tour à tour les deux femmes de sa vie. Quittant la maison en passant par le rez-de-chaussée où il salua sa mère, montant justement voir sa petite fille, en mode bonjour/au revoir étant donné qu'il la croisait pour la première fois de la journée juste avant de partir. Dans la voiture, il sourit en remarquant que l'un des - nombreux - doudous de Jazz achetés par ses trois grands parents demeurait sur le siège arrière, puis démarra direction l'université. C'était un peu le rythme métro/boulot/dodo, il détestait cela.

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C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux..

It's time. Baby Cialeigh's coming !

Bizarrement, Everleigh n’avait jamais imaginé son accouchement de la sorte. Rêveuse, elle s’imaginait perdre les eaux face à Ciaràn qui pris au dépourvu et probablement paniqué, aurait couru dans la maison cherchant ce satané sac de voyage en  manquant de tomber plusieurs fois avant de parvenir à trouver le sac et à partir à l’hôpital en amoureux et non pas avec sa belle-mère. Elle l’avait imaginé beaucoup moins douloureux et beaucoup plus long aussi et finalement, tout s’était passé en trois petites heures, assez pour que son col se dilate suffisamment, mais un peu trop pour avoir la péridurale. Son accouchement n’était pas celui qu’elle avait imaginé, non néanmoins elle avait apprécié ce moment bien que véritablement douloureux aussi bien pour Evy que pour Ciaràn dont elle brisait les doigts et qui devait partager sa douleur. Ils avaient probablement souffert tous les deux, mais cela en valait la peine puisqu’après neufs longs mois d’attentes, leur petite grenouille était enfin là. Fermant les yeux pendant que les infirmières s’occupaient d’elle et les sages-femmes de sa fille, Evy refit un bond dans le passé, huit mois auparavant lorsqu’elle avait annoncé à Ciaràn qu’elle était enceinte et non sa mère. Les paroles que son compagnon lui avait murmuré restaient intactes dans sa mémoire « Tout va bien se passer, mon amour » et tout s’était bien passé. Jazz était un bébé magnifique, en pleine forme bien que sa taille et son poids soient légèrement plus bas que la moyenne, mais cela ne posait aucun problème. Allongée dans sa chambre, seule à se remémorer le visage de la petite princesse, Evy fut tirée de ses pensées par l’arrivée de son compagnon et de leur petite princesse confortablement blottie dans les bras de son papa. Souriant face à ce portrait pour le moins surprenant, elle finit par attraper la petite que Ciaràn lui tendait avec un regret plus qu’évident. Elle était certaine qu’il ferait un bon père, depuis le début, le meilleur possible. A la réflexion, elle n’avait aucune idée de ce qu’elle aurait pu faire si Ciaràn n’avait pas accepté sa grossesse, mais à quoi bon y penser. Il était là. Il avait toujours été là et au fond, il serait toujours là. Un couple inséparable. Il ne lui en voulait même pas de lui avoir réduit les doigts en miettes. « Oh mon amour.. Je suis vraiment désolée.. » lui dit elle visiblement mal à l’aise de lui avoir fait autant de mal avec une si petite main. Tirant son amoureux pour un câlin en famille, Evy posa son visage sur son épaule avant qu’il ne pose la sienne sur le haut de son crâne sans décrocher le regard de la petite fille endormie sur sa maman. « J’ai une autre théorie mon ange. Notre petite fille est magnifique pour la simple et bonne raison que c’est le fruit d’un amour infini qui n’est pas prêt de se consumer. » lui dit elle en plongeant son regard dans le sien à son tour. Caressant doucement sa joue du bout des doigts, elle accueillit son je t’aime avec un sourire tendre et fatigué. « Je t’aime encore plus » lui dit elle avant de sombrer dans un sommeil léger.  Réveillée par l’arrivée d’Aalyah et bien décidée à ce que Ciaràn ne présente leur fille à sa mère et en particuliers son second prénom, la jeune femme rendit la petite à son père qui doucement la posa dans les bras de sa grand-mère qui sitôt son prénom énoncé, fondit littéralement en larmes en serrant la petite fille contre elle. Serrant son fils de sa main libre, la grand-mère terriblement émue articula quelques mots que le jeune homme n’avait que très peu entendu durant sa vie. « Je t’aime mon chéri. Je suis fière de l’homme que tu es, fière d’avoir un fils comme toi » Partageant leur émotion, Evy du retenir ses larmes, avec beaucoup de difficultés..
Quelques jours après la naissance de la petite Jazz Ayling, la petite famille pu enfin rejoindre le domicile familial après avoir passé toute une série de test pour s’assurer qu’elles étaient en forme pour rentrer. Toujours aussi fatigués, aussi bien l’un que l’autre, seule Jazz parvenait à fermer l’œil, se fichant bien du monde qui passait par la maison pour admirer le petit bébé d’amour. Ciaràn et Evy quand à eux n’avaient pas une seule seconde de libre entre les visites d’Aalyah, celle de Chris et Ana, de leurs amis .. En bref tous ceux au courant de la naissance de la petite merveille. Même la nuit ne leur apportait guère de repos avec les cris de leur bébé en pleine nuit faisant remarquer qu’il était l’heure de la tétée. Comme promis, Ciaràn aussi participait en lui donnant le biberon pour ne pas le défavoriser. Les visites moins fréquentes, le calme et les premières nuits de leur bébé passées, Evy et Ciaràn reprirent enfin leur traintrain quotidien, avec entre autre, le retour à l’université pour un horaire encore bien chargé pour le jeune homme. Levé de bonne heure sous un tendre baiser de sa compagne qui était déjà réveillée depuis une heure déjà, le jeune homme sortit du sommeil pour partir se doucher et rejoindre sa compagne. Plus les jours passaient et plus le jeune homme se transformait en un véritable papa poule à tel point qu’ils se battaient même pour savoir qui allait au chevet de la petite Jazz lorsqu’elle pleurait. Ce matin, la petite dormait profondément, laissant sa maman profiter d’un matin câlin avec son chéri. Enfin, lui laissait espérer du moins. A peine fut il assit qu’elle se mit à pleurer avant que Ciaràn ne bondisse de sa chaise pour aller la chercher. « C’est de la triche Ciaràn ! T’étais plus près de sa chambre que moi » lâcha t’elle en riant avant de lui servir son déjeuné. Tous les matins étaient les mêmes. Ne voyant pas sa fille durant la journée entière, Evy acceptait volontiers de laisser le jeune homme s’occuper de son bébé le matin et le soir à son retour tandis qu’elle s’en occupait le reste de la journée. De retour à table avec la petite fille bien réveillée, Ciaràn déjeuna tandis qu’Evy les regardait en souriant. « On est bien dans les bras de papa hein » lâcha t’elle gaga devant sa petite fille aux yeux clairs dont la couleur ne serait définitive qu’à ses six semaines. L’heure du départ approchant, Ciaràn n’eut d’autres choix que de céder son bébé à Everleigh qui la prit avec amour avant de la couvrir de baisers. « Sois pas triste mon ange, on t’attend sagement toutes les deux » murmura t’elle avant de l’embrasser avec une tendresse démesurée. Un petit baiser sur le crâne de la petite Jazz et en route. Agitant la petite main de sa fille envers Ciaràn, Evy le regardait totalement sous le charme de sa fille. « A tantôt Papa ! Travaille bien, Je t’aime ! » lâcha t’elle avant qu’il ne ferme la porte derrière lui. « A nous deux grenouille. Encore une journée avec maman et Caëm. Mais avant les câlins, on file au bain ! » lâcha t’elle avant de se lever, suivie de près par le chien qui adorait le bébé et grognait lorsqu’un inconnu s’en approchait. Assis aux cotés d’Evy qui lui donnait le bain dans une petite bassine, le chien pleura. « Caëm, une minute » Continuant de pleurer, elle le regarda tout en maintenant son bébé dans l’eau. « Caëm, deux secondes tu veux. Je lui donne son bain et puis tu lui feras des câlins » aussitôt les paroles prononcées, le chient se mit à frétiller la queue avec excitation. Séchant Jazz, Evy lui enfila un petit pyjama violet accordé avec son doudou avant de lui enfiler des chaussettes et un bonnet. Blottie contre elle, Elle l’emmena ensuite dans le sofa ou le chien pu enfin les rejoindre. Installée contre le coussin d’allaitement, Jazz regardait le chien avec admiration. Caëm quant à lui léchait les pieds du bébé à la moindre occasion. Riant face à la scène, Evy caressa Caëm qu’elle ne regrettait absolument pas d’avoir adopté. Il savait parfaitement ce qu’il ne pouvait pas faire et s’y tenait. Aalyah arrivant dans son dos, Caëm fut déçu de ne plus pouvoir câliner sa petite princesse et se retourna vers Evy qui lui accorda sa dose de tendresse quotidienne. L’horloge indiquant midi, Evy sentit son portable vibrer dans sa poche. Ciaràn. Comme chaque jour depuis son retour à la maison, son horaire était de plus en plus chargé à tel point qu’il ne pouvait même plus rentrer chez lui le midi et bien qu’il ne le disait pas explicitement, Evy savait parfaitement qu’il en souffrait, qu’il souffrait de ne pas voir ses deux petites femmes. Partageant son malheur, Evy hésita un moment à s’afficher pour la première fois avec Ciaràn. Après tout, elle n’était plus étudiante, ils avaient donc le droit de se fréquenter. Et puis quand bien même ils ne pouvaient pas, il était hors de question qu’elle laisse son chéri dans cet état plus longtemps. « On se retrouve plus vite que tu ne l’imagines mon ange, Jot'aime   » lui répondit elle à son texto avant d’attraper le landau et d’y poser la petite fille recouverte par une couverture et maintenue par une ceinture. Enfilant ses chaussures et sa veste, Evy descendit avec la petite et grimpa dans la voiture avant de vérifier plusieurs fois de suite que Jazz était bien attachée. Posant son doudou à ses cotés, la petite s’endormis aussitôt qu’elle eu démarré, bercée par la voiture. Arrivée à destination la jeune femme un peu en retard pénétra dans l’université avec le landau. Plusieurs amis ne la loupèrent guère, s’extasiant sur le bébé qu’ils trouvaient adorable avant de relancer le sujet du père. Mettant fin à la conversation, Evy prit le chemin de l’auditoire dans lequel elle aperçut l’air désemparé de Ciaràn, donnant cours à travers la petite fenêtre de la porte. Toquant doucement à la porte, son visage s’éclaira soudainement lorsqu’il la vit à travers le hublot. Pénétrant dans la salle sous le regard ébahi et charmé des élèves, elle approcha de Ciaràn avant de l’embrasser sans retenue devant l’auditoire plein à craquer, sous les Oh, Haaaan ,les Purée, ils sont en couple ! et les Tu crois que c’est le père du bébé ?! « Je me suis dis que ça te ferait du bien de l’avoir avec toi pour la journée. » murmura t’elle en souriant avant qu’il ne la réembrasse, visiblement ravi et touché de sa présence et de cette « officialisation » de leur relation. Ils n’auraient peut-être pas de mariage, mais au moins les gens savaient que le dénommé Monsieur Ayling n’était plus sur le marché des cœurs à prendre.

It's time, baby Cialeigh's coming !

A la remarque d'Everleigh, Ciarán eut un sourire d'enfant victorieux et lui tira la langue. « J'aime bien tricher tu sais bien. » Pas tant que cela en fait, de toutes manières ce n'était pas souvent nécessaire vu sa supériorité naturelle  Tout ça pour dire qu'il savait pertinemment que cela ne dérangeait en rien Evy qu'il se précipite pour aller chercher leur fille, après tout elle passait ses journées avec la petite tandis que lui ne la voyait que trop peu. Au fond il n'avait pas à se plaindre car il avait de la chance, beaucoup de chance, de les avoir toutes les deux et, s'il ne les voyait pas suffisamment à son goût, il se savait chanceux.Seulement, se plaindre et vouloir toujours mieux est dans la nature humaine. L'herbe est toujours plus verte ailleurs. L'homme est égoïste et naturellement insatisfait. Du moins, en général. C’est mal de mettre tout le monde dans le même panier, d'accord, mais  c'était quand même véridique pour au moins les trois quarts de cette généralité. Au moins. Pour en revenir à tout la chance qu'il avait, quel meilleur exemple que sa fille: sa petite princesse, leur grenouille. Leur bébé de quelques jours qui déjà les reconnaissait parfaitement. Il faut dire que, durant sa croissance dans le ventre d'Evy, elle n'avait cessé de les entendre, aussi bien rire que s’inquiéter, se disputer, se rassurer, se dire, souvent, combien ils s'aimaient. Je t'aime, on dit toujours qu'à force de l'entendre, on s'en lasse, on en vient à se demander si cela veut toujours dire la même chose, si c'est aussi sincère et plein de sens que la première fois qu'on se l'est entendu dire. Dans leur cas, c'était faux. Je t'aime, ils pouvaient le dire, le redire, le rerépéter encore et encore sans se lasser, ni l'autre ni eux-mêmes. Ils n'avaient plus besoin de se le dire pour n avoir l'absolue certitude, mais c'était les trois petits mots les plus merveilleux à entendre. Prenant Jazz dans ses bras, il s'abaissa à la hauteur de Caem pour le caresser avant de se redresser direction la cuisine pour que bébé dise bonjour à maman. Lorsque l'heure de partir approcha, Ciarán soupira et tendit, à contre coeur, la petite fille à Evy en se levant, terminant son café d'une traite bien que pas le moins du monde pressé de s'en aller... « Triste quand même. » fit-il avec un air de chien battu à peine forcé. Embrassant tour à tour se deux chéries, il sortit à reculons, souriant à sa fille qui le fixait avec de grands yeux alors que sa maman agitait doucement sa petite main. Les heures passaient sans vraiment être différente à l’université et, bien qu'il ne fasse que parler de chose qu'il aimait, il finissait pas se lasser. A midi, vraiment las, il se laissa tomber sur une chaise et envoya un texto à Everleigh. « Mon amour tu me manques  Jazz aussi  (pour te dire mon état de nervosité  ) Hâte d'être ce soir Vous aime » Sa réponse ne tarda pas, qu'il ne comprit pas mais il n'eut pas le temps de chercher, déjà il retournait en classe. Alors qu'il se lançait dans une explication complexe qu'une bonne partie de l'auditoire ne comprendrait sans doute pas - ce qui aurait le don de l'énerver, surtout en sachant que la plupart ne chercheraient même pas à comprendre - Ciarán comprit pourquoi Evy lui avait dit qu'ils se retrouveraient plus tôt que prévu. D'un coup il sourit comme l'homme le plus heureux du monde. Evidemment, tout est relatif, mais disons que là, il devait très certainement être l'une des personnes les plus heureuses de la planète. Au fond, peu importait qu'il soit premier ou centième, à ses yeux c'était précisément cela le bonheur. Embrassant sa compagne sous le regard abasourdi de ses étudiants, il prit volontiers sa petite Jazz dans ses bras et, sans faire attention aux différents commentaires fusant à travers la salle, reprit son cours. « T'as eu raison. Merci mon amour. » sourit-il à Everleigh en la ré-embrassant avant qu'elle n'aille s'asseoir a premier rang, comme avant, tandis qu'il reprenait au début de son explication qui, tout d'un coup, lui semblait beaucoup moins in dispensable à comprendre, et peut-être même moins compliquée à expliquer. Berçant doucement sa fille tout en dispensant son cours, elle s’endormit rapidement et il la garda dans ses bras jusqu'à ce que sa montre n'indique qu'il ne restait plus que cinq minutes de cours. Ce qui signifiait également cinq minutes avant la fin de la journée. Lorsqu'il vit l'heure, il vint déposer Jazz dans les bras d'Evy tout en terminant ses quelques explications avant d’annoncer qu'ils n'avaient pas qu'à ranger leurs affaires. « Et voilà elle est endormie... Je devrais faire ça plus souvent. » Pas sûr que cela plaise à tout le monde, mais lui cela lui convenait plus que bien et comme il ne devait pas lui rester tant de temps à plein temps il pouvait se le permettre, non ? Plus sérieusement, il n'attendait que cela: l'obtention définitive et bien méritée de son mi-temps. Et d'abord, de son congé paternité qui ne tardait que trop à lui être accordé. Tellement peu de pères en prenaient... Seulement, il n'était pas n'importe quel père. Pas qu'il soit mieux que les autres, non, mais il pouvait se permettre de prendre du temps pour sa fille et comme c'était désormais la chose la plus importante qui soit à ses yeux...

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C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux..

It's time. Baby Cialeigh's coming !

Si Everleigh pouvait détester une chose au plus profond de son être, ce serait sans aucun doute de voir souffrir sa famille, que ce soit Aalyah, ses propres parents mais en particulier Jazz et Ciaràn qu’elle voulait protéger de toutes les douleurs, de tous les obstacles possibles et imaginables. Il avait suffi d’un soir, d’une seule fois où elle avait retrouvé Ciaràn blessé de sa faute, ce fameux jour où il lui avait interdit de le déshabiller pour lui apporter des soins, où il l’avait repoussé et blessé par ses paroles autant que Jay avait pu la blesser sous les coups. Ce soir où il s’était radoucit lorsqu’elle était venue s’excuser et où finalement il l’avait fait taire pour lui présenter ses propres excuses, bien plus fautif qu’elle. Ce soir où il s’était dangereusement rapproché d’elle, chamboulant ses sentiments les plus profonds, où elle lui avait volé un baiser passionné auquel il avait répondu avant de s’endormir lourdement pour tout oublier. Everleigh, elle n’avait rien oublié. Elle avait pensé à ce baiser, toute la nuit, toute la journée suivante. Ce baiser l’avait poursuivie et bien qu’elle l’ai gardé secret, elle lui avait finalement dit la vérité après un nouveau baiser, rempli de sentiments, d’amour et de passion au beau milieu d’un hall d’aéroport. Un nouveau baiser qui signait le début de leur histoire d’amour qui à ce jour avait donné naissance à une petite princesse de quelques jours, Jazz, leur petite grenouille inattendue mais tellement couverte d’amour, presqu’un an après le début de leur histoire passionnée. Depuis les choses n’ont pas beaucoup changé si ce n’est que leur petit couple s’était transformé en une petite famille dont la petite princesse était le centre de toutes les attentions. A peine arrivée dans sa maison, Jazz avait décidé de tester les nerfs de sa maman qui avait littéralement paniqué en voyant la petite fille hurler et en la sentant brulante contre elle. Sans même réfléchir, après avoir tout testé, Evy s’était finalement rendue à l’hôpital où la petite fille avait été prise en charge puis libérée pour rentrer après une petite piqure de médicaments pour la soulager de ses coliques. Suivant le traitement de sa fille à la lettre, Evy était enfin rassurée, la voyant pleine de vie et très éveillée malgré son jeune âge.  Face à la souffrance de Ciaràn à cause de la distance que son boulot lui imposait face à sa fille, Evy n’avait pas hésité une seconde. Peu importe si les gens apprenaient pour leur couple, elle n’avait plus aucune envie de cacher son bonheur et encore moins de nier les conversations concernant l’identité du père de sa petite fille, dont la ressemblance était absolument flagrante, mais cela, seule Everleigh était capable de le voir.
Le sourire qui apparut sur le visage du jeune homme en disait long sur le plaisir qu’il devait ressentir à cet instant présent. L’entrée de la jeune femme accompagnée du couffin avait surpris plus d’un élève, mais ce n’était en rien comparable aux exclamations de surprise lorsqu’Evy se glissa sur la pointe des pieds pour embrasser son compagnon devant son auditoire rempli. Caressant doucement le visage de Ciaràn, elle lui accorda un large sourire. « De rien mon amour, je sais que tu en avais besoin. Et moi ce dont j’ai besoin c’est de voir ce sourire tous les jours. » lui répondit elle avant de le réembrasser doucement. Rejoignant finalement sa place habituelle, laissée libre au premier rang, Evy s’installa sans faire attentions aux discussions dont elle était le centre d’intérêt. L’image qu’elle avait sous les yeux était bien plus agréable à regarder que d’accorder de l’attention à ces potins sans intérêt, à ses ramages de gamines justes jalouse de son bonheur. Attrapant sa fille et la sortant du couffin, Ciaràn reprit son cours avec une aisance sans pareille. Être père ne lui faisait plus peur, il s’était finalement pris au jeu et prenait un plaisir fou à porter dans ses bras sa petite grenouille qu’il serrait contre lui. Allongée dans ses bras, en positon latérale qui soulageait beaucoup plus ses coliques que la position dorsale habituelle, la petite fille gardait les yeux rivés sur les élèves dont sa maman, restant immobile, apaisée par la voix de son père dont elle aggripa fermement la manche. Baillant lourdement sous le regard amusé et rempli d’amour d’Evy, Jazz finit par s’endormir quelques minutes à peine après avoir attérit dans les bras de son père. Si elle accordait autrefois une importance capitale à l’écoute de son cours, pour cette fois Evy n’en avait que faire, seule cette image de son compagnon et de sa fille avait de l’importance. Posant finalement la petite fille endormie dans son couffin, Ciaràn laissa ses élèves récupérer leurs affaires pour quitter la salle de classe. Attrapant son gilet qu’elle enfila pour se réchauffer, Everleigh rejoignit Ciaràn en souriant largement avant de glisser le nez au dessus du couffin. « Daddy Ayling fait des merveilles avec la petite grenouille.. Elle semble encore plus apaisée que si je l’avais moi-même endormi. Charmeur de bébé va. » lâcha elle en lui donnant un léger coup dans le bras avant de finalement glisser sous ce dernier pour se réchauffer et retrouver son chéri. « Je ne me lasse pas de te voir avec Jazz. Ta paternité te va tellement bien.. Y’a aucun doute, tu es fais pour être le meilleur papa du monde, et c’est pas Jazz qui va me contredire ! Je pourrai peut-être suivre tes cours avec Jazz ? Au fond je préfère être ici que de ne rien faire à la maison. Et puis je ne dérange personne et Jazz est plus calme que jamais. Si jamais elle se met à pleurer je n’aurai qu’à sortir avec elle pour la calmer. On peut toujours négocier avec le directeur. Il n’a aucune raison de refuser, tu es bien plus concentré et épanoui quand ta fille est à coté de toi. Et puis je ne fais plus partie des étudiants alors il ne peut absolument pas nous interdire de nous aimer. De toute façon il peut toujours essayer, c’est mal barré .. Je suis bien trop folle de toi pour pouvoir te quitter » lâcha t’elle en approchant son visage de celui de Ciaràn pour l’embrasser, glissant ses bras dans le cou du jeune homme pour le retenir. Attrapant le sac de Ciaràn, Evy le glissa sur son épaule pour laisser le jeune papa prendre le couffin comme il le désirait à vue d’œil. Il était fier de sa petite fille et cela se voyait comme le nez au milieu du visage. Rentrant finalement à leur domicile, Evy laissa le jeune papa en tête à tête avec sa fille le temps de préparer le repas du soir après avoir fait le biberon de la petite qui commençait doucement à se réveiller et à montrer sa faim. Profitant de ce moment de répit, elle partit prendre une bonne douche avant de dresser la table pour un diner en tête à tête. Arrivant finalement dans le dos de Ciaràn, assis dans le sofa à admirer la petite fille qui de nouveau commatait, elle glissa doucement ses bras sur son torse en déposant plusieurs baisers dans son cou. « Dis-moi, monsieur le charmeur de bébé, tu n’as pas envie de jouer de tes tours pour qu’elle dorme toute la nuit de façon à ce qu’on puisse en profiter juste toi et moi hein ? » lui demanda t’elle d’un ton sensuel avant de l’embrasser, mordant doucement sa lèvre au passage. Pour certains couple, l’arrivée d’un bébé marquait une pause dans leurs relations. Pour Everleigh et Ciaràn c’était tout le contraire, ils étaient plus proches que jamais, et bien décidés à remettre le couvert pour un second bébé d’amour.