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Hestia ♔ Loin des yeux, loin du coeur ?

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Tu es la Richesse de Demain
Julian L. Blackstone

Julian L. Blackstone




ﮦ ÂGE : 30 ans
ﮦ ACTIVITÉ : Musicien
ﮦ CÔTÉ COEUR : Célibataire
ﮦ MENSONGES : 114
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MessageSujet: Hestia ♔ Loin des yeux, loin du coeur ? Hestia ♔ Loin des yeux, loin du coeur ? EmptyDim 22 Sep - 19:05



Hestia & Liam

« J'implore ton pardon, pour t'avoir abandonnée. Mais va-t-en je t'en prie, laisse moi ici. Je ne te laisserais jamais, me regarder comme celui que je suis devenue »


« Si je me mets là, tu me vois ? », questionna-t-elle en retenant un ricanement et un sourire satisfait. Le jeune leva les yeux au ciel, dans un geste clairement exaspéré. Certes après toutes ces années, il avait fini par se faire à l’idée qu’il ne verrait plus jamais d’un côté, mais le fait que sa cousine s’en amuse lui tapait parfois sur les nerfs. Il savait bien qu’elle se jouait de lui, simplement par pure provocation et par désir qu’il ne s’attarde pas sur elle trop longtemps, pourtant, il y avait des fois où il avait du mal à la supporter, malgré toute la bonne volonté du monde. « J’imagine que tu te crois drôle ? », questionna-t-il sans vraiment attendre de répondre. Evidemment qu’elle devait se trouver drôle et c’était justement ce qui posait problème avec elle. Elle était parfois d’un casse-pied … « Oui, plutôt drôle, je dois bien l’avouer », s’esclaffa-t-elle, en le contournant pour venir s’assoir en face de lui. Il la dévisagea en silence, avant de lui sourire. Il était vrai que son comportement le dérangeait très souvent et que dans la plupart des cas, il ne se serait pas gêné pour l’étrangler si … Eh bien si elle n’avait pas été elle. Cela dit, il la connaissait un peu plus qu’elle ne voulait bien le croire et il savait que tout en elle était totalement sur joué. Elle n’était pas aussi idiote qu’elle voulait le faire croire, elle était simplement terriblement paumée et il devenait urgent qu’il la sorte de la galère dans laquelle elle s’était mise. Elle lui faisait de la peine en réalité, bien qu’il fût tout simplement incapable de faire quelque chose pour l’aider. Et pour cause, elle refusait qu’on l’aide, en raison d’une foutue fierté dont elle était incapable de se débarrasser. Ah, ces bonnes femmes … « Je boirais bien du café », annonça la jeune femme en haussant les épaules. Il la dévisagea un instant en se demandant ce qu’elle avait pu être, quand elle n’était qu’une enfant. Toute sa vie, il avait cru qu’il n’avait aucune famille, jusqu’à ce qu’il n’apprenne que sa mère avait bien une sœur, bien qu’elle n’était pas en très bon terme avec elle. Du jour au lendemain, il avait hérité d’une tante, d’une cousine et d’un oncle et jamais il n’aurait pu imaginer que cela lui ferait du bien. Alors quand sa tante lui avait demandé de retrouver sa fille, il n’avait pas hésité. Une mère et une fille pouvaient encore être réunies, grâce à lui. Et peu importait le temps que cela prendrait, il réussirait à les réunir, qu’importe ce que cela pouvait lui couter en temps et en énergie. « Tu sais que ma machine à café est H.S, elle l’était hier et elle le sera demain. Si tu trainais moins souvent ici, j’aurais peut-être l’occasion d’en racheter une, mais puisque tu es décidée à envahir mon espace personnel … ». La jeune femme fronça les sourcils avant de lui balancer un coussin à la figure. Il le rattrapa avant de lui rire au nez, mais se leva tout de même. « Je descends en chercher au Starbuck. Café au lait ? ». « Oui ». Comme à son habitude, la petite Jazzmin-Grace était particulièrement bavarde. Sans lui accorder un regard, elle alluma le poste de télévision. Elle ne le connaissait peut-être pas depuis très longtemps, mais visiblement elle avait pris ses marques chez lui. En même temps, il avait eu l’occasion de faire un tour dans son appartement et il pouvait parfaitement comprendre qu’elle avait envie de quitter le taudis qui lui servait d’appartement pour se cacher chez lui. Il en était plutôt content puisque cela lui permettait de la surveiller et d’essayer de la convaincre d’entrer en contact avec sa mère qui s’inquiétait terriblement à son sujet. Ce n’était pas encore gagné, c’était vrai, mais il avançait chaque jours un peu plus. Le jeune homme attrapa alors son manteau noir qu’il passa sur ses épaules et dont il referma les boutons d’un geste lent et calme. Après avoir enfilé ses rangers dont il ne se séparait presque jamais, il s’éclaircit la voix pour attirer l’attention de la jeune femme. « Mimine ? », l’appela-t-il, sachant parfaitement qu’elle n’aimait pas être appelée ainsi. « Hm ? ». « Essaye de ne rien casser. Et … je serais vite de retour », insista-t-il. Il essayait d’être menaçant, même s’il savait que cela n’aurait pas forcément l’effet espéré. Mais elle avait besoin d’être cadrée et il espérait qu’elle ne profiterait pas de ses cinq minutes d’absence pour enfoncer une quelconque seringue dans son bras. Quittant son appartement, les mains enfoncées dans ses poches, le jeune homme descendit les marches et sortit dans la rue. L’air frais lui caressait le visage et il se fit intérieurement la remarque que la pluie ne tarderait certainement pas à tomber. L’air était lourd, les nuages étaient bas et peut-être auraient-ils même droit à un gros orage. Haussant les épaules, il se dirigea d’un pas rapide vers le starbuck non loin de son appartement, craignant sincèrement de laisser sa cousine toute seule, sans surveillance dans son appartement. Il avait beau râler à longueur de journée, il aimait l’avoir à la maison. Déjà parce qu’il ne pensait à personne d’autre qu’à elle et qu’il évitait de se poser des questions, au sujet de belle blonde entre autre, mais également parce qu’il pouvait la contrôler, quand elle était proche de lui … Chaque fois qu’il la quittait des yeux, il ne pouvait s’empêcher de se demander ce qu’elle pouvait bien être en train de faire. Accélérant le pas, visiblement inquiet, le jeune homme arriva sans le moindre problème au café et poussa la porte. Une jeune femme avec une poussette entra au même moment et il s’écarta pour la laisser passer. Manque de chance, il heurta une personne dans ce mouvement brusque et involontaire. Il se tourna alors, pour faire face à cette pauvre personne qu’il espérait ne pas avoir ébouillanté. « Je suis déso … », commença-t-il, s’interrompant soudainement en voyant le visage d’une belle blonde qu’il … ne connaissait que trop bien. Non, s’était impossible qu’il se retrouve en face d’elle ainsi, sans que cela ne soit prévu. Il avait rêvé de ce moment trop souvent et avait fini par confondre le rêve et la réalité, il n’y avait aucune autre explication possible. Pourtant, tout cela lui semblait bien réel, si bien qu’il cligna plusieurs fois des yeux, comme pour s’assurer qu’il ne perdait pas la tête. « Hestia ? », interrogea-t-il, bien qu’il n’attende pas vraiment de réponse. Il secoua soudain la tête, comme s’il reprenait lentement ses esprits. Et ce qu’il craignait soudainement, c’était qu’elle lui fasse une scène, devant tout ce joyeux petit monde. Il y avait de quoi, après tout, elle devait sans doute avoir l’impression d’être face à un fantôme. Ce qu’il n’avait pas le choix ce comprendre … « Ne crie pas, je t’en prie. Je vais tout t’expliquer », commença-t-il en la regardant droit dans les yeux, son seul œil valide la dévisageant. Elle n’avait pas changé et était toujours aussi belle. Et la seule  question qu’il se posait, dans l’immédiat, c’était comment ? Oui, comment avait-il pu se passer d’elle aussi longtemps ? Comment pouvait-il se retenir de la serrer dans ses bras ? Oui … Comment ?


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Sarah H-A. Ainsworth

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ﮦ ÂGE : Vingt-neuf ans
ﮦ ACTIVITÉ : Gérante de la patisserie familiale
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MessageSujet: Re: Hestia ♔ Loin des yeux, loin du coeur ? Hestia ♔ Loin des yeux, loin du coeur ? EmptyDim 22 Sep - 22:17






Ma tête tournait, ne me laissant apercevoir que quelques brides de la pièce dans laquelle je me trouvais en ce moment. Je n'étais pas du genre à m’apitoyer sur mon sort, loin de moi cette idée, mais l'impression étrange que tut allait mal en ce moment autour de moi, me triturait les entrailles. Tout partais en cacahuète et ça commençait doucement à me prendre la tête. Assise sur mon canapé, j'avais depuis maintenant une bonne heure le regard perdu sur la télévision, je n'aurais pas vraiment su dire de quoi parlait le film dont les images défilaient devant mes yeux. D'un geste mécanique, tel un automate, je me levais faisant le tour de mon canapé avant d'arriver devant ma cafetière. C'était d'une évidence affligeante, il me fallait simplement de la caféine, que je puisse me réveiller et pouvoir enfin avancer durant cette journée qui serait certainement aussi banales que les précédentes. Je ne l'aurais jamais dit à haute voix mais, mon boulot me manquait. Je n'arrivais pas encore à croire et surtout accepter le fait que mon boss venait simplement et avec toute la délicatesse du monde, de me mettre en vacances forcées. Il ne voulait évidemment pas dire que j'avais été mise à pied et à deux doigts d'être renvoyée. Seulement, je l'avais bien cherchée. Depuis quelques semaines je cherchais la confrontation. Il était vrai que j'avais un peu poussée mes supérieurs à bout, mais je ne me contrôlais plus. Trop de choses ce bousculait dans ma tête pour que je puisse simplement laisser couler. Je n'y arrivais pas. Un miaulement me fit me retourner en sursautant, je ne m'attendais pas à croiser la petite bête que j'avais adopté quelques jours plus tôt. "Tu te sentiras moins seule" m'avait dit ma soeur. Quelle bonne blague. Gwen était un amour, sans aucun doute, mais parfois elle avait des idées à chier. Je n'arrivais déjà pas à m'occuper de moi, alors, m'occuper d'un chat. Mais je l'avais pris quand même. Je versais distraitement un peu de lait dans le petit bol qui jonchait le sol avant de me reconcentrer sur ma cafetière qui de toute évidence avait décidé de me laisser tomber. C'était bien le jour. Un soufflement bruyant s'échappa de mes lèvres. Quand la chance n'était pas de votre côté autant ne pas insister. D'un geste rageur j'attrapais la dite cafetière et la balançait directement dans la poubelle. Je tournais la tête vers la petite boule de poile, lui lançant un regard qui voulait simplement dire "si tu bouges je t'écrase". Mais j'étais absolument sûre qu'il ne comprenait pas. Décidée à avoir ma dose de caféine quotidienne j'attrapais ma veste en cuire, mes clefs et me dirigeais vers la sortie. Je claquais simplement ma porte d'entrée avant de dévaler les quelques escaliers qui me séparaient de la sortie. Dehors, l'air était frais, mais j'aimais ça. Si je n'étais pas forcement dans mon assiette, le froid automnale avait au moins le don de me remettre les idées claires. Sans que je ne m'en rende compte j'étais déjà arrivée dans le petit starbuck qui avait prit possession du bout de ma rue. J'en remerciais le maire chaque fichue minutes. Il avait eu beaucoup de mal à accepter que le petit coffee shop prenne place à cet endroit de la ville, mais du jour au lendemain sans que personne ne comprenne pourquoi, les travaux avaient débuté. Et ce n'était certainement pas moi qui m'en plaindrais. Je prenais place dans la file d'attente derrière une jeune femme qui tenait fermement une poussette. Les gazouillis de l'enfant arrivèrent jusqu'à mes oreilles et sans que je ne puisse le contrôler, mes yeux prirent la décision de se fermer. Je ne voulais pas entendre ça, un rire d'enfant, tellement adorable et beau à entendre pour certaine femme. Et bien ce n'était pas mon cas. Du moins ça ne l'était plus. Quelques jours plus tôt la sentence était tombée et depuis entendre un rire, un pleur ou un simple bruit d'enfant, me déchirait le coeur. La jeune femme s'éloigna mettant fin à mon supplice. Toujours aussi distraitement j'attrapais mon café, payait et pris la très bonne décision de quitter le petit café. Du moins j'aurais pu si la demoiselle en poussette ne gênait pas le passage. Je ne fis pas tellement attention lorsque quelqu'un, semblant être un homme au vu de sa carrure, me bouscula. Il s'excusa et je voulais lui dire que ce n'étais rien, qu'il ne m'avait simplement pas vu, que ça pouvait arriver. Mais, ma voix resta bloquée dans ma gorge. Aucun son n'arriva à passer la barrière de mes lèvres. Une impression de rêver, d'être loin, dans un monde qui n'était plus le notre s'empara simplement de mon être. Cet homme que j'avais pleurée des mois, voir des années étaient là devant moi comme si de rien n'était, près à aller prendre un café et me demandant par la même occasion de ne pas faire de scandale. Comme il me connaissait mal. Mon gobelet tomba à nos pieds et d'un geste rapide, ma main s'abattit sur sa joue, lui laissant une belle trace rouge par la même occasion. Je rêvais tout simplement. Je m'imaginais blanche comme un linge, stoïque, bouchant l'entrée à des personnes surement d'un coup très intéressés par la scène qui se déroulait sous leurs yeux. Je ne ferai surement pas de scandale, je n'avais rien à dire, bien trop choquée de la situation. « Je ne veux pas de tes explications. Tu es mort Liam. » Ma voix était blanche, aucune émotion, pas de cris, un simple murmure, que lui seul avait dû entendre. Et, comme si de rien, je le laissais et sortait, m'éloignant, loin de ce passé que j'avais cru perdre. Que j'étais sûre d'avoir enterré.




Dernière édition par Hestia C-J. Matthews le Lun 23 Sep - 21:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hestia ♔ Loin des yeux, loin du coeur ? Hestia ♔ Loin des yeux, loin du coeur ? EmptyLun 23 Sep - 20:39



Hestia & Liam

« J'implore ton pardon, pour t'avoir abandonnée. Mais va-t-en je t'en prie, laisse moi ici. Je ne te laisserais jamais, me regarder comme celui que je suis devenue »


La réaction de la jeune femme était à prévoir, pourtant le jeune homme la redoutait. Il ne pouvait que comprendre, ou du moins essayer de comprendre, la douleur qui devait l’envahir à cet instant. La douleur ou … la surprise. Car ces dernières années s’étaient écoulées alors qu’elle le croyait mort au front, mort à la guerre, comme l’intégralité de ses camarades et dans la mesure où il n’avait rien fait pour contredire cette information, il ne pouvait lui en vouloir de mal réagir. La pilule devait être d’autant plus difficile à avaler qu’elle le croisait par hasard et non parce qu’il voulait revenir dans sa vie. Pourtant, il ne put s’empêcher de sursauter lorsque le gobelet de café s’écrasa sur le sol et que le liquide brûlant l’éclaboussa, le brûlant légèrement au travers de son jean sombre. Mais il s’en fichait pas mal, guettant la réaction de la jeune femme, comme au ralenti. Et la sanction ne tarda pas, alors qu’elle le gifla violemment. Son visage s’inclina vers la droite et s’il grogna en crispant la mâchoire, il ne protesta guère à cette gifle bien méritée. Le discours de la jeune femme suivant ne fit que lui confirmer ce qu’il pensait, à savoir qu’elle était en état de choc. Qui ne l’aurait pas été en retrouvant son fiancé que l’on croyait décédé après tant d’années ? Son cœur battit violemment dans sa poitrine, sans qu’il ne comprenne réellement pourquoi. En réalité, s’il voulait bien se donner un peu la peine de creuser, ce n’était pas bien compliqué. Ce sentiment qui l’étouffait, s’appelait de la culpabilité. Une culpabilité contre laquelle il avait lutté, des années durant et qu’il se prenait maintenant au coin de la gueule, simplement parce qu’il se retrouvait en face de cette femme qu’il avait fui et qu’il … ne pouvait laisser partir. C’était la remarque qu’il se fit en la voyant partir, indifférent aux regards que les autres lui lançait. « Putain ! », grogna-t-il à l’encontre de cette blonde qui le fuyait, à raison. Tournant les talons, il ouvrit la porte à son tour, simplement pour courir après une femme qui était bel et bien en train de le fuir, en raison d’un choc qu’elle ressentait à raison. Enfin … courir, c’était un bien grand mot, lui qui peinait très sincèrement à prendre de la vitesse sans que sa jambe ne se réveille douloureusement. Heureusement, il était grand et il n’eut aucun mal à la rattraper, en quelques enjambées seulement. « Hestia ! », hurla-t-il dans la rue, faisant sursauter une jeune femme qui passait non loin de lui et à qui il n’adressa pas le moindre regard. Il hurlait oui, pour tenter de la ramener sur terre, pour tenter de la réveiller. Et à défaut de pouvoir y parvenir, il attrapa sa main pour la forcer à s’arrêter, pour l’obliger à lui faire face. Craignant une nouvelle gifle, certes méritée mais douloureuse, il emprisonna chacun de ses poignets entre ses doigts et la dévisagea en silence. « Je ne suis pas mort », crut-il utile de préciser. Comme si cela n’était pas une évidence … Il ne pouvait après tout pas être l’œuvre de son esprit. A moins bien entendu qu’il ait manqué suffisamment de choses, incluant qu’elle avait perdu la tête, pendant toutes ces années écoulées. « Je suis là, en face de toi. Je sais que c’est difficile à croire mais … », commença-t-il avant de s’interrompre. Son discours était incohérent et pourtant dieu savait qu’il l’avait répété mentalement pendant des années. Mais c’était bien plus facile dans sa tête que de lui dire la vérité en face. La vérité ? Il n’était qu’un lâche. Il avait fuis ses responsabilités, il avait préféré ne pas rentrer chez lui et se faire passer pour mort plutôt que de reconnaître qu’il était en état de faiblesse. Sa fierté gonflée à bloc n’avait pas supporté d’être mise à mal par une blessure de guerre, blessure contre laquelle il ne pouvait malheureusement rien faire, lui qui aimait pourtant tout contrôler. Mais cela avait échappé à son contrôle et il devait bien s’avouer totalement dépassé par les évènements … Encore une fois en cet instant d’ailleurs. Comment pouvait-il la convaincre, comment pouvait-il lui expliquer, ce qu’il avait refusé d’expliquer à quiconque pendant toutes ces années ? Il n’avait jamais voulu se confier, n’avait jamais voulu parler à qui que ce soit. Mais comme une réponse à ses questions, comme un signe qu’il avait attendu, comme si le ciel lui répondait, il se mit soudainement à pleuvoir. Une goutte tomba sur son front, une seconde sur sa nuque roula sous son vêtement. Les gouttes se firent rapidement plus nombreuses pour se transformer en averse. Et s’ils avaient le malheur de rester sous cette pluie trop longtemps, ils allaient se retrouver trempés tous les deux. « Merde, fait chier », grommela-t-il plus pour lui que pour la jeune femme qui se trouvait toujours à ses côtés et dont il n’avait toujours pas lâché les poignets. « Je peux comprendre que tu me déteste, mais laisse-moi t’expliquer. Accorde-moi cinq minutes de ton temps et après, je te laisserais faire ce que bon te semble », déclara-t-il simplement, indifférent à la pluie. Il pouvait être trempé, il s’en fichait pas mal. Il était tout bonnement hors de question qu’il ne la laisse s’enfuir en se faisant de fausses idées. Elle devait savoir, elle devait comprendre, même si pour cela il devait tabasser sa fierté, une nouvelle fois …




Dernière édition par Liam D. Blackstone le Mar 24 Sep - 7:06, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Hestia ♔ Loin des yeux, loin du coeur ? Hestia ♔ Loin des yeux, loin du coeur ? EmptyLun 23 Sep - 21:56






Mes pas me guidèrent hors du café, une véritable automate, rien de plus rien de moins. Le seul bruit de mes talons claquant sur le troitoire me laissait penser que je marchais parce que je ressentais cette incroyable impression de voler, d'être dans un autre monde, de rêve. Seulement, je ne rêvais pas, c'était un cauchemar, un mauvais rêve impossible à contrôler et duquel j'étais pratiquement sûre ne pas pouvoir me réveiller. Le temps s'écoulait et je ne me rendais plus compte de rien, depuis combien de temps j'avais pris mes jambes à mon cou ? Je ne savais pas tellement où je me trouvais ni à quelle distance de lui j'étais maintenant lorsque soudainement mon prénom fut hurlé, comme un rêve sa voix arriva jusqu'à mes oreilles, me sortant doucement de ma torpeur. Me retourner était tout simplement impossible, je n'y arrivais pas, je ne pouvais pas et surtout ne voulait pas lui faire face. Mais de toute évidence Liam en avait décidé autrement, ses mains se serrèrent autour de mes poignets, me forçant par la même occasion à me retourner. Je ne pouvais plus bouger et c'était tellement déstabilisant de me retrouver en face de celui qui avait hanté mes nuits durant des années. Le croire mort avait été un véritable drame pour moi, il m'avait fallu un temps incommensurable pour pouvoir faire mon deuil et je n'étais même pas sûre d'avoir réussi à le faire. La preuve en était que je gardais ma bague de fiançailles autour du coup depuis tout ce temps. Maintenant je me rendais compte que ma peine avait été inutile, que j'avais pleurée sur une tombe vide et fait des cauchemars durant des années pour absolument rien. Ma vie n'était qu'une vaste blague. La simple idée de retourner dans les endroits qui nous étaient familiers m'était insupportable et pourtant je n'avais pas quitté Chicago pour autant, mais pourquoi lui était revenu ? Il n'avait aucune attache ici. Pas de famille, pas d'amis à ma connaissance, alors pourquoi ? Mon coeur battait à tout rompre dans ma cage thoracique. « Tu n'es pas mort ? Arrête je n'y crois pas. » Un regard blasé et surtout sarcastique se peignit sur mon visage, il était sérieux ou me prenait-il simplement pour une abrutie de première ? Lorsque cette phrase avait passé la barrière de mes lèvres, je voulais simplement lui exprimer le fait que pour moi il était mort et qu'il le resterait. « Lâche-moi Liam, lâche-moi sinon je te jure que je hurles. » Son regard me transperça de toute part et c'est plus ou moins gênée que je baissais les yeux, trouvant d'un seul coup mes chaussures très intéressantes. Il était certain que je pouvais aisément conclure que ma réaction n'était pas très mature. Enfantine et puérile aurait été les parfaits qualificatifs pour ma réaction, une enfant de quatre ans aurait certainement eu une réaction plus adulte. Mais je m'en fichais, je ne voulais pas qu'il me touche, qu'il me regarde et encore moins qu'il me retienne. Une envie de courir loin, sans me retourner me pris d'un coup, de toute façon il ne savait pas où j'habitais et ne risquait pas de pouvoir me retrouver, donc je pouvais m'enfuir. Mais ce n'était pas mon genre, partir sans me retourner, sans lui laisser cette infime chance de s'expliquer. Et après tout je voulais des réponses, j'avais le droit à ces réponses. Mon regard se plongeât dans le sien lui intimant de me donner ces fameuses explications sans tourner autour du pot. « Bien, il te reste quatre minutes cinquante. Je te conseille de te dépêcher, je n'ai pas que ça à faire. » Le temps n'avait eu aucune pitié pour moi, il m'avait rendu, aigri, méchante et surtout impatiente. D'un geste dur je retirais mes poignets d'entre ses mains et croisait les bras sous ma poitrine avec une envie imparable de réchauffer mon corps frigorifié par cette soudaine pluie. Même si elle ne me gênait pas plus que ça. L'incompréhension laissait peu à peu place à une colère que je commençais doucement à ne plus pouvoir contrôler. L'excitation de voir ma main rougir sa joue était vite passée et maintenant je voulais simplement qu'il quitte mon champ de vision, ne plus jamais le revoir. Je n'aurais su dire si c'était la pluie qui me brouillait doucement la vue ou les quelques larmes que la rage que j'avais délibérément laissée s'échapper. Beaucoup trop de choses c'était passé dans ma vie ses derniers mois pour que je puisse laisser la place à un nouveau drame. Je ne voulais pas revivre tout ça. Je n'arriverais certainement pas à gérer un fiancé revenu d'entre les morts, c'était simplement trop d'un coup, beaucoup plus que je ne pouvais en supporter, plus que mon coeur pouvait encore en supporter. Ma tête tournait de plus en plus, mes médicaments ne faisaient plus effet et je sentais comme un manque s'emparer de moi, il fallait que je rentre chez moi, que je prenne cette dose qui me ferait tenir le coup encore quelques heures, juste le temps que je remette mes idées en place et que je puisse enfin réagir rationnellement, ce qui pour le moment n'était pas tellement le cas. Mes jambes vacillaient légèrement et d'un geste rapide je me rattrapais à son avant bras, avant de le lâcher aussi vite que je venais de m'accrocher à lui, comme brûlée par son contacte. Il ne devait pas me voir en position de faiblesse, je ne pouvais pas lui laisser entrevoir ça.  



Dernière édition par Hestia C-J. Matthews le Sam 28 Sep - 20:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hestia ♔ Loin des yeux, loin du coeur ? Hestia ♔ Loin des yeux, loin du coeur ? EmptyMar 24 Sep - 7:49



Hestia & Liam

« J'implore ton pardon, pour t'avoir abandonnée. Mais va-t-en je t'en prie, laisse moi ici. Je ne te laisserais jamais, me regarder comme celui que je suis devenue »


Et maintenant ? Qu’est-ce qu’il était censé faire, maintenant ? L’espace d’un instant il ne put s’empêcher de se dire qu’il aurait mieux fait de ne jamais revenir à Chicago. C’était tout bonnement insensé de revenir dans la ville qui les avait accueillis tous les deux, pendant de longues années. Mais il était né ici et ça l’avait soulagé de retrouver un endroit qu’il connaissait. Pourtant, la confrontation semblait inévitable. Il aurait sans doute mieux fait de trouver un moyen d’entrer en contact avec elle de manière plus douce, plutôt que par surprise, mais curieusement, l’idée ne lui était même pas passée par la tête. Les menaces parvinrent à ses oreilles et il ne put s’empêcher de hausser un sourcil et de sourire. Sérieusement, elle le menaçait de hurler pour le forcer à la lâcher ? Mais quel âge avait donc cette délicieuse créature ? Il secoua cependant rapidement la tête pour redevenir sérieux, impassible et froid, masque qu’il étendait sur son visage pour que personne ne puisse savoir ce qu’il ressentait. « Je te ferais taire, je te préviens », menaça-t-il, finalement pas beaucoup plus mature qu’elle. Il n’avait jamais supporté qu’on le contredise, ce n’était pas nouveau. Selon lui, il avait toujours raison et c’était tout ce qui comptait. Son avis d’abord et celui des autres peut-être éventuellement par la suite. Pourtant, elle, elle l’avait toujours importé, son bien-être, son bonheur. Un bonheur qui, il l’imaginait, c’était écroulé quand on lui avait annoncé le décès de son fiancé, bien des années plus tôt. Elle avait passé sans doute des jours à pleurer un fiancé qui n’était pas vraiment mort et ce fait suffit à lui serrer le cœur de culpabilité. Car elle semblait avoir changé, elle semblait différente, plus dure, plus froide, plus … Différente oui. Elle n’était pas la Hestia qu’il avait connu, joyeuse et enjouée, souriant et un peu folle mais toujours agréable à vivre. Et il avait été visiblement naïf de croire qu’elle pourrait redevenir cette jeune femme souriante, qu’elle pourrait se remettre de cette perte pour un jour redevenir heureuse sans lui. Le pire dans tout cela était probablement qu’il se sente flatté. Elle n’avait jamais été heureuse sans lui et il avait l’égoïsme de croire qu’il était le seul à pouvoir lui offrir le bonheur. Et brin idiot et égocentrique le mec. « Bon sang, ce que tu peux être casse-pieds. Démarre ton chrono quand j’aurais commencé à parler blondie, je n’ai pas l’intention de causer du drame de nos vies sous la pluie. Allez, amène-toi ! », annonça-t-il avec un sourire sarcastique. Le sarcasme et l’ironie étaient deux armes tranchantes derrière lesquelles il se cachait parfaitement depuis qu’il avait eu son … accident. Et il n’en avait encore jamais parlé à personne depuis qu’il était sorti de l’hôpital militaire, pour se rendre d’abord à Manchester puis à Chicago. Jazzmin lui avait bien posé la question, mais il l’avait évité, lui déclarant simplement qu’il avait été blessé à la guerre et elle n’en avait pas demandé plus. Il y avait au moins une chose que sa cousine avait en guise de qualité – du moins pour lui – c’était qu’elle ne s’attardait pas dix ans sur les détails. Pourtant, là, il devrait faire un effort pour elle et cette simple idée lui donnait déjà envie de prendre ses jambes à son cou et de disparaître. Il n’était homme ni à dévoiler ses faiblesses, ni à se confier. Autant dire que ce n’était pas gagné. Pourtant, il l’attrapa par la main, la forçant à le suivre pour la ramener dans le café de force et quand bien même elle protestait. Il poussa la porte et la traina derrière lui en boitant légèrement, son œil valide épousant la pièce afin de trouver une place vide où ils pourraient s’installer pour discuter. Il en repéra une, un peu à l’écart et continua à la trainer derrière de force, totalement indifférent aux regards que lui lançaient les gens sur son passage. Il finit par s’arrêter devant la table et par la relâcher, non sans la menacer de son regard perçant. « Attends-moi là … et s’il te plait n’en profite pas pour fuir, hum ? ». Pourtant, elle était en droit de fuir si elle le désirait, c’était bien son droit. Tournant cependant les talons, le jeune homme fit la queue pour leur chercher du café et il revint deux minutes plus tard avec deux gobelets de café chaud et un sachet en papier qu’il posa sur la table. Il tendit l’un des gobelet vers elle avant de s’assoir et de la regarder, avec un sourire timide. « Latte. Deux sucres. Tu les aimes toujours comme ça ? », questionna-t-il, soucieux de lui faire plaisir pour ne pas se faire assassiner. Il attrapa son propre gobelet de café noir qu’il porta à se lèvres en avala une gorgée qui le fit grimacer, tant elle était chaude. Il déballa alors un cookie du sac en papier qu’il lui tendit, avant de lui sourire. « C’est un signe de paix ? ». Mais il redevint bien vite sérieux, conscient que ce n’était pas vraiment le moment de plaisanter. S’éclaircissant la voix, il croqua dans son propre cookie, afin de faire trainer les choses le plus longtemps possible. Mais il finit par se rendre compte que s’il continuait comme ça, elle allait finir par l’engueuler et qu’elle allait sans doute finir par partir aussi et ce n’était pas vraiment le but non plus. Il se redressa alors sur sa chaise et la fixa de son œil valide. Il était terriblement mal à l’aise, d’un coup, chose qui ne lui ressemblait absolument pas. « Ecoute Hestia, je comprends que ce soit un choc pour toi et je ne peux pas t’en blâmer. Il faut que tu saches que … c’est compliqué », commença-t-il en prenant des gants, sans trop savoir comment continuer. Après tout, elle avait probablement changé ces dernières années et il ne la connaissait peut-être plus aussi bien que cela. Inspirant profondément il finit par se jeter à l’eau. « J’ai vraiment été blessé, à la guerre », déclara-t-il comme si cela pouvait tout excuser. Pourtant, le connaissant, c’était déjà un pas en avant qu’il faisait et elle devrait s’en contenter pour l’instant.


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MessageSujet: Re: Hestia ♔ Loin des yeux, loin du coeur ? Hestia ♔ Loin des yeux, loin du coeur ? EmptySam 28 Sep - 20:22






Les sourcils froncés je le dardais d'un regard dur et brute, un regard qui ne laissait pas beaucoup de place à la fantaisie. Je me demandais encore ce que je faisais ici, pourquoi je lui avais donner ce crédit, cette chance de s'expliquer, sans doute parce que notre histoire reposait sur une fin qui n'en était pas une. Que j'avais moi aussi le droit à une "fin" digne de ce nom, de pouvoir enfin faire abstraction de tous ces sentiments que je pouvais encore ressentir pour lui et simplement me laisser le droit d'avancer. Le simple fait de l'entendre me donner ce stupide surnom me fit dresser les poils implantés dans la chaire de mes bras. « Commence par m'appeler par mon prénom en évitant les surnoms débiles et ça pourrait peut-être passer. Tu oublies les "blondis" "chérie" "ma douce" ou autre. C'est fini tout ça, tu as perdu ce droit le jour où tu es "mort". Enfin le jour où tu as décider de te faire passer pour mort. » Je prenais totalement conscience de ma dureté, mais c'était aujourd'hui le seul moyen que je possédais pour me protéger, mettre mon coeur dans un étau de fer. Elle était bien loin la jeune femme douce, souriante et romantique qu'il avait connu avant de partir à la guerre, cette fille qu'il avait demandée en mariage, cette fille qu'il avait aimée et qui l'avait aimé en retour, mais je n'arrivais pas à réagir autrement, plusieurs sentiments se battaient en moi, la rage de mettre simplement fait dupée et la colère de savoir qu'il était là surement à quelques mètres de moi depuis tout ce temps mais, aussi bizarrement la joie de savoir que tout compte fait il n'était pas mort, que la vie coulait toujours dans ses veines. Seulement, la "nouvelle" moi, celle qu'il ne connaissait pas, celle qu'il n'avait encore jamais rencontré se sentait terriblement mal, trahie, blessée. La pluie tombait en grosse goutes, glissant de nos cheveux jusqu'à nos pieds. Mouillant largement nos vêtements pour nous garantir une bonne pneumonie d'ici quelques minutes. Son contact me laissait toujours la même sensation, le même souvenir lointain, un souvenir douloureux et pourtant tellement bon. Un passé où tout était beau, calme et simple. Un passé emplie d'amour et de bien être. Sa main se referma autour de la mienne pour me contraindre à le suivre, il me connaissait assez finalement pour savoir que je ne l'aurais pas suivi de mon plein gré. Quoi que, à bien y réfléchir, peut-être que si, qui de sain refuserait une bonne tasse de café chaud et une explication ? Certainement pas moi. Nous passions les portes du starbuck que toutes les têtes présentent se tournaient d'un même mouvent vers nous, si je n'avais pas été si perdu dans mes pensées, certainement que j'aurais levé les yeux au ciel dans un geste incroyablement désinvolte. « Fuir...Je ne suis pas assez lâche pour ça. Fuir c'est ton truc pas le mien. » D'accord, ça c'était un coup bas, vraiment très limite, même pour moi, mais sincèrement Liam ne pouvait pas m'en vouloir de me déchainer un peu sur lui, ne l'avait-il pas mérité après tout ? Il avait déclenché cette haine que je ressentais en ce moment à son égard, tout ce qu'il pouvait faire c'était encaisser et se taire. Je le regardais s'éloigner ravalant les quelques larmes qui menaçaient de couler le long de mes joues. Je n'arrivais pas à comprendre comment nous en étions arrivé là alors que je ne voulais simplement qu'un café. Juste un bon café chaud. Sa voix arriva à mes oreilles et un sourire sarcastique se dessina sur mes lèvres. « Tu te souviens de comment je prends mon café et c'est là que je devrais être impressionnée ? J'applaudis ou comment ça ce passe ? Félicitations, tu n'as pas perdu la mémoire à défaut d'avoir perdu mon adresse. » Quelques pics de plus, je commençais doucement à me demander si il méritait autant d’hostilité, mais le simple fait de laisser passer ça m'était insupportable, inconcevable. Je n'y arrivais pas, faire abstraction n'était pas dans mes habitudes. Pas dans ce genre de situation. Je portais délicatement le café jusqu'à mes lèvres avant de plonger mon regard dans le sien. « Je ne suis pas choquée Liam, non c'est pire que ça. Je suis blessée, outrée, perdue et surtout en colère comme jamais. Pourquoi es-tu revenu ici, à Chicago ? Ce n'est pas cruel ? Tu pensais que la ville était assez grande pour que tu ne tombe jamais sur moi ? Bordel Liam, pourquoi Chicago ? » Il aurait pu aller vivre n'importe où, ne jamais revenir, personne n'aurait su qu'il était toujours vivant, alors pourquoi ? Mon coeur tambourinait dans ma poitrine et mon souffle étaient cours. « Et alors ? ça devrait me réconforter de le savoir ? »  



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MessageSujet: Re: Hestia ♔ Loin des yeux, loin du coeur ? Hestia ♔ Loin des yeux, loin du coeur ? EmptyVen 4 Oct - 14:12



Hestia & Liam

« J'implore ton pardon, pour t'avoir abandonnée. Mais va-t-en je t'en prie, laisse moi ici. Je ne te laisserais jamais, me regarder comme celui que je suis devenue »


Le jeune homme ne semblait visiblement pas plus perturbé que cela par les réactions de la jeune femme. En réalité, il préféra même l’ignorer. Certes, il s’était douté que le surnom dont il avait fait usage ne lui plairait pas, mais en réalité, c’était simplement pour deux raisons, qu’il se comportait comme un con. La première était qu’il n’était pas habitué à la voir réagir de manière si violente. Où était sa petite fleur fragile, cette jolie princesse pleine de joie de vivre, qu’il avait un jour connu ? Elle semblait bien loin, en tout cas. La seconde raison était un peu plus évidente, à savoir qu’il ne savait absolument pas comment se comporter avec elle. Rien n’aurait pu le préparer à cela. Retrouver sa copine – sa fiancée même – après plusieurs années pendant lesquels il était censé être mort … Rien n’aurait pu l’y préparer. Il écrirait peut-être un livre un jour, pour donner des conseils aux hommes à qui la même chose pourrait arriver. Enfin … S’il survivait à Hestia d’abord. L’ignorant donc royalement, il la conduisit jusqu’au Starbuck et alla chercher des cafés. Il put d’ailleurs rapidement constater que sa tentative pour tenter d’apaiser l’ambiance n’avait pas vraiment fonctionné et qu’au contraire, elle semblait plutôt mal le prendre. « Pour être honnête et si ça t’intéresse, ma mémoire va très bien. Par contre, je n’avais pas le souvenir que tu étais une telle emmerdeuse », répliqua-t-il, acerbe. En réalité, il était conscient qu’il n’avait aucun droit de se mettre en colère, mais depuis sa blessure à la guerre, ses capacités à rester calmes étaient devenues très limitées. Et pour l’heure, la jeune femme commençait à sérieusement lui taper sur les nerfs. Qu’elle soit en colère était un fait, qu’elle s’emporte à chaque fois qu’il tentait de faire des efforts en était un autre. Il n’avait jamais été homme à se plier devant les autres et encore moins devant une femme. Il fallait bien avouer qu’il devait faire des efforts surhumains pour garder son calme en présence de la jeune femme. « J’essaie de faire des efforts Hestia, mais si tu t’en fou, je te conseille de te lever et de t’en aller, il est inutile de me faire perdre mon temps », répliqua-t-il d’un ton froid. S’il ne la reconnaissait pas, il y avait des chances pour qu’elle non plus, ne le reconnaisse pas. Après tout, il fut un temps où il aurait cédé au moindre de ses caprices sans le moindre problème, parce qu’il l’aimait. Et il l’aimait toujours, quelque part, rien d’autre ne pouvait justifier qu’il n’ait pas refait sa vie, après tout ce temps. Il y avait eu des filles, mais aucune n’avait eu de l’importance. Elle avait été la seule qui avait importé, la seule qui avait compté, la seule qui avait eu une importance à ses yeux depuis le jour où ils s’étaient retrouvés dans le même orphelinat. Il avait juré de lui revenir et il n’avait su tenir ses promesses, par fierté et par faiblesse sans doute aussi. Inspirant profondément, le jeune homme tenta de regagner son calme. Elle était déjà en colère et il n’arrangerait probablement rien en s’énervant lui aussi. Il attendit d’ailleurs d’avoir retrouvé son calme avant de reprendre la parole, s’efforçant cette fois de rester un peu plus … courtois ? « Je comprends ta déception et je ne te demande pas de comprendre les raisons pour lesquelles c’est arrivé. Laisse-moi t’expliquer et ensuite tu en feras ce que tu veux », argua-t-il, sans lui laisser le temps d’être coupé. « Je n’ai pas fait ça par cruauté. Au risque de te vexer, tu n’es pas le centre du monde et cette ville est celle où j’ai grandis », commença-t-il, sachant cependant qu’il marchait sur une pente savonneuse. « Tu sais que ma mère est morte mais … Elle avait une sœur. Environ sept mois après ma blessure, ils m’ont laissé sortir. Je … Je l’ai retrouvée. Je vais t’épargner les détails, mais il s’avère que ma cousine vit à Chicago et que sa mère attendait de moi que je la retrouve. C’est la raison de mon retour je … Je n’aurais jamais voulu revenir m’imposer dans ta vie », avoua-t-il, reconnaissant par la même occasion que sans la présence de sa cousine en ville, il ne serait probablement jamais revenu. En réalité, il avait espéré retrouver Jazz et la ramener chez elle aussi rapidement mais il n’aurait jamais eu dans l’idée qu’elle trainait dans une boite de striptease et qu’elle était droguée. Il n’avait eu aucunement l’intention de rester très longtemps et d’ailleurs, jamais n’aurait-il pensé la croiser ici. « En réalité, je pensais que tu avais déménagé. Je n’ai même pas songé que tu pouvais encore vivre ici. Donc, je ne t’évitais pas vraiment ». Son argumentation était pourrie et il en avait parfaitement conscience. Mais en même temps, il n’allait pas lui mentir pour qu’elle retombe dans ses bras. D’ailleurs, il n’avait pas dans l’espoir qu’elle retombe réellement dans ses bras. C’était bien trop tôt pour songer à une chose pareille. Simplement … Elle avait besoin d’explications et il était dans son devoir de les lui donner. Il lui devait au moins cela, après avoir disparu de la surface de la terre aussi longtemps. « Te réconforter je sais pas, te réjouir, peut-être ? », ironisa-t-il d’un air mauvais. C’est ce moment que choisit son téléphone pour sonner et il le laissa basculer sur la boîte vocale. Mais à peine eut-il arrêté de sonner que la sonnerie retentit une nouvelle fois. Marmonnant dans sa barbe des insultes à l’encontre de la personne qui l’emmerdait, il attrapa son téléphone et regarda l’écran. Jazz … Oui, évidemment, elle devait toujours attendre son café. Lançant un regard désolé à Hestia, il prit la communication. « Désolé Mimine, j’ai un léger contretemps, je vais devoir te faire attendre », commença-t-il, indifférent au fait qu’elle pourrait croire par ce petit surnom affectif qu’il avait une nouvelle femme dans sa vie. « Ecoute, tu vas devoir te débrouiller un peu sans moi ». La voix se fit entendre à l’autre bout du téléphone et il ne put s’empêcher de sourire. « Dans ma chambre », répondit-il à son interlocutrice. « D’accord, c’est ça, à tout à l’heure. Et ne fait pas trop de bêtises, hum ? », la prévint-il enfin avant de raccrocher. Il dévisagea la jeune femme blonde de son seul œil valide avant de reprendre. « Hum … Désolé. J’en étais où ? ».


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MessageSujet: Re: Hestia ♔ Loin des yeux, loin du coeur ? Hestia ♔ Loin des yeux, loin du coeur ? EmptyVen 4 Oct - 21:47






Le pic ne me toucha même pas, je savais que depuis la présumée mort de Liam j'étais devenue une autre personne et encore plus depuis les derniers trois mois. Mais je le vivais plutôt bien, dans l'ensemble. « Il faut croire que tu ne me connais pas si bien que ça. Enfin, tu sais...Les gens changent. C'est surement un truc qui arrive, ça forge le caractère de perdre son fiancé à la guerre. » Un sourire en coin sur les lèvres je le regardais, retenant clairement ma main de glisser jusqu'à sa joue. L'hôpital qui se fou de la charité, rien de plus rien de moins. « T'es clairement en train de te foutre de ma gueule là ? Parce que je te signal si tu l'as déjà oublié, que c'est toi qui m'a retenu, c'est toi qui es venu me chercher. Je partais si tu te souviens bien. Donc en définitive c'est plutôt toi qui me fais perdre mon temps. » Mon café se retrouva dans ma main alors que je l'avais empoigné d'un geste rageur, faisant par la même occasion glisser quelques goutes du nectar brulant sur ma cuisse. J'aurais pu crier, mais nous étions tellement trempés que la contraste me fit plus de bien qu'autre chose. « Tu as toute mon attention. » J'attendais maintenant depuis trop longtemps qu'il me donne enfin cette explication et que je puisse rentrer chez moi me racheter une nouvelle cafetière et ne surtout plus jamais sortir de mon petit appartement bien tranquille. Je l'écoutais d'une oreille attentive, avant d'être blessée par ses propos. « Donc, si je comprends bien toute ta petite histoire, tu es revenu pour retrouver ta cousine et la ramener. Tu n'es pas revenu pour moi ?! D'accord, je commence à assimiler les choses. » L'amertume et la déception pouvait nettement se lire sur mon visage, mais jamais je n'aurais eu l'audace de le dire à haute voix, de toute évidence je n'étais aujourd'hui plus qu'un chapitre avec le mot "fin" dans sa vie et bien qu'il ne l'était pas dans la mienne je ne pouvais pas me permettre de souffrir encore, pas dans ces conditions-là, pas pour lui. « Et bien tu vois je suis toujours là, je n'ai pas bougé et tu sais pourquoi, à cause de toi. Oh ne me regarde pas avec cet air là Liam, tu étais mort et enterré, mais malgré tout je n'arrivais pas à partir, je suis venue sur ta tombe tous les jours jusqu'à il y a peu. » Mon accident n'avait pas tellement aidé et il ne pouvait pas m'en vouloir pour ça, je ne sortais pratiquement plus de chez moi de toute façon, alors comment j'aurais pu me rendre jusqu'au cimetière pour pleurer mon fiancé perdu ? Mais, ça il n'avait pas besoin de la savoir. « J'avais cette horrible impression de te trahir en partant de Chicago, parce qu'on avait prévu de vivre ici, de nous marier ici, de fonder une famille ici. » Je ne m'énervais pas, les mots étaient certainement aussi douloureux pour lui qu'ils l'étaient pour moi, mais il devait lui aussi entendre tout ça, je ne pouvais plus vivre avec ce poids immense sur le coeur. « J'ai été tellement stupide. Mais, je te rassure, ça n'arrivera pas. » Non, jamais nous n'aurions de famille, jamais je ne pourrais lui faire à lui où à n'importe qui des enfants et dans un sens je lui en voulais pour ça, parce que si il n'avait pas été déclaré mort ce cachant égoïstement des gens qui tenaient a lui, alors jamais je n'aurais eu à avorter et aujourd'hui nous aurions un enfant à nous, un enfant avec sans doute ses beaux yeux bleus et son sourire espiègle, un enfant avec mon caractère de feu et ma couleur de cheveux, un petit être juste parfait. Mais, cette belle utopie se trouvait douloureusement loin de moi maintenant. Dans un geste nerveux je me mordais la lèvre et tournait la tête pour ne surtout pas rencontrer son regard, ce regard qui m'avait tant fait chavirer autre fois. Je ne pouvais pas lui montrer une seule faiblesse, c'était simplement impossible. « Je ne vais pas me réjouir de ta souffrance Liam, je t'en veux surement, mais pas au point de jubiler de tes souffrances physiques. Pour celle imposée à ton psychique, là je ne te promets rien. » Devrais-je jubiler de le voir souffrir ? Certainement, mais ça ne me rendrait pas les années écoulées et sincèrement non, je n'en voyais ni l'utilité, ni l'envie. Je ne souhaitais à personne de souffrir psychologiquement comme je pouvais souffrir, pas même à mon pire ennemi, alors à cet homme que j'avais tant aimé, je n'y songeais même pas une seule seconde. Je portais une fois de plus la boisson chaude jusqu'à mes lèvres et le laissait en grande conversation avec de toute une jeune femme. "Mimine" quel charmant surnom, un sourire sarcastique ce dessina sur mes lèvres. De toute évidence il avait refait sa vie, en étais-je heureuse ? Je n'aurais su le dire. Il raccrocha et me fit l'honneur de se préoccuper de moi. « Tu as l'air heureux. Mais pour être honnête avec toi, je ne sais pas si je dois me réjouir de ton soudain bonheur. » Je croisais les bras et m'enfonçais dans ma chaise, me collant complètement au dossier de celle-ci. J'aurais été bien hypocrite de dire que durant tout ce temps j'étais restée seule, ce n'était pas vrai, j'avais vécu une histoire d'amour, une seule, une histoire dure et compliquée, mais jamais je n'avais oublié l'homme qui se trouvait face à moi. Encore une fois je me retrouvais à être la dinde de l'histoire, de toute évidence il avait refait sa vie. « Peu importe, grand bien te fasse et le sujet n'est pas ta petite amie, mais pourquoi je me suis retrouvée du jour au lendemain fiancée et enceinte d'un homme mort. » Lui dire que j'avais été enceinte était surement une erreur, mais quitte à être franc autant l'être complétement.  



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MessageSujet: Re: Hestia ♔ Loin des yeux, loin du coeur ? Hestia ♔ Loin des yeux, loin du coeur ? EmptySam 5 Oct - 13:07



Hestia & Liam

« J'implore ton pardon, pour t'avoir abandonnée. Mais va-t-en je t'en prie, laisse moi ici. Je ne te laisserais jamais, me regarder comme celui que je suis devenue »


« Tu tiens vraiment à parier que je ne te connais pas si bien que je le prétends, Hestia ? », questionna-t-il en haussant un sourcil, passablement irrité par son comportement qui commençait tout doucement à lui taper sur le système. Certes, elle était en colère, mais prétendre qu’il la connaissait mal était clairement exagérer. Ce n’était, après tout, pas comme s’il avait grandi avec elle dans le même orphelinat, pas comme s’il avait tout fait pour ne jamais se faire adopter afin de rester à ses côtés. Ce n’était pas comme s’il l’avait vu grandir, tiens. Evidemment, il ne la connaissait pas suffisamment. « Je veux bien concevoir que tu aies changé, pendant toutes ces années, mais pas à ce point. Je crois surtout que tu te protège, pour ne pas être blessée à nouveau », argumenta-t-il, s’improvisant psychologue, l’espace de quelques minutes. Il retrouva cependant très rapidement son regard dur et froid et son visage dénué de toute expression, à se demander s’il ressentait quelque chose. Pourtant, ses yeux étaient un miroir dans lesquels se reflétait la colère, mais pas uniquement. En y regardant bien, on pouvait lire une certaine souffrance dans ses yeux clairs, qu’il voulait pourtant totalement inexpressif. « Je ne me fou pas de ta gueule, simplement si des explications t’indiffèrent, autant mettre un terme à cette conversation immédiatement », râla-t-il, en colère. Il s’emportait, il en était conscient mais elle avait toujours eu le don de le faire réagir. Il ne savait rester parfaitement neutre et sans émotions quand il était question d’elle. Enfant déjà, il était incapable de ne pas bouger quand on s’en prenait à elle. En grandissant, c’était finalement elle qui avait fini par avoir toutes les armes en main. Elle était celle qui le faisait réagir quelle que soit la situation, elle était capable de le faire sortir de ses gongs, tout comme elle était capable de faire de lui un homme romantique et attentionné. Mais là, pour le coup, c’était le mauvais côté de son caractère, qu’elle faisait ressortir. Pourtant, dieu savait qu’il faisait son possible pour rester calme … « Oui, tu comprends bien », avoua-t-il honteux, avant de marquer un temps d’arrêt. Il n’allait pas non plus lui mentir en prétendant qu’il était revenu pour elle. Il avait eu dans l’optique de la laisser tranquille et de lui permettre de vivre une belle vie, avec un homme qui l’aimait, un homme qui n’était pas cabossé de tous les côtés. Et jamais il n’avait eu dans l’idée de revenir la chercher après toutes ces années. Mentir aurait donc été totalement idiot et l’idée ne lui était de toute façon même pas passée par la tête. « Je ne suis pas idiot Hestia. Je n’allais pas me pointer après toutes ces années, sonner à ta porte et te dire « coucou, c’est moi, devine quoi, je ne suis pas mort ». J’avais dans l’idée que tu avais refait ta vie et que je n’avais pas le droit de venir la gâcher en revenant dans ta vie après toutes ces années. Je ne te demande pas de comprendre, Hestia. Simplement … C’est comme ça et c’est tout ». Il voyait bien sur son visage que l’explication ne lui convenait pas et que la pilule avait du mal à passer. Il pouvait parfaitement le comprendre dans la mesure où il n’était pas revenu pour elle. Mais il n’avait jamais été du genre à mentir et tant pis si la vérité pouvait déplaire. Alors ce n’était certainement pas à elle, d’autant plus dans ces circonstances, qu’il allait commencer à mentir. Elle pouvait lui reprocher bien des choses, mais jamais elle ne pourrait dire de lui que c’était un menteur. Et dieu savait qu’elle avait sans doute besoin en cet instant d’être caressée dans le sens du poil, pour réussir à apaiser une colère causée par des années d’absence. « Je suis désolé », avoua-t-il finalement, lorsqu’elle eut finit son beau discours selon lequel elle était restée ici à cause de lui. Il était vrai qu’ils avaient prévu de se marier et d’avoir une famille dans cette ville, mais c’était il y a si longtemps … Pourtant, la perceptive que pendant toutes ces années elle l’ait attendu d’une certaine façon, lui arrachait le cœur. Ils auraient pu être à nouveau réunis, au lieu de quoi il avait bousillé toutes leurs chances en ne rentrant jamais. « Je sais que ça n’a plus vraiment de valeur aujourd’hui mais sache que sur ces points, je ne me suis pas moqué de toi. Je voulais vraiment t’épouser et je voulais vraiment qu’on fonde une famille. Simplement … La guerre peut changer un homme, Hestia », lâcha-t-il simplement avant d’hausser les épaules. Avant de partir pour la guerre, on lui avait parlé, de cette capacité qu’avaient les combats à changer la vie des hommes. Il c’était toujours dit que ça faisait partie du métier. Mais rien n’aurait pu le préparer à ce qu’il avait vu une fois sur place. L’horreur, la mort à chaque coins de rues, la souffrance … Personne ne l’avait non plus préparé à perdre la vision d’un côté, à souffrir d’horribles douleurs à la jambe, pas plus qu’on ne lui avait enseigné à la façon dont il fallait réagir quand on perdait l’intégralité de ses collègues sur le front et qu’on demeurait le seul survivant. « Tu n’as jamais douté ? Tu ne t’es jamais demandé s’il était possible que quelque part, je sois toujours vivant ? Après tout, il n’y avait pas de corps, pour que je n’étais pas vraiment mort … ». La question sortait un peu de nulle part et pour cause : il ne s’était jamais posé lui-même la question. Avait-elle eut un doute, quand à la possibilité qu’il soit toujours en vie ? « Heureux ? Tu te fou de moi ? Tu n’as aucune idée de l’étendue de mes souffrances Hestia ! Tu veux savoir pourquoi je ne suis jamais rentré ? Je n’étais plus celui que tu as connu. Je n’étais plus qu’un minable qui ne pouvait plus rien faire par lui-même », commença-t-il. Il sembla réfléchir quelques secondes, avant d’exploser. « Putain, ils sont tous morts. Je n’avais pas le droit de rentrer. Aucun d’eux n’a été rendu à sa famille. Ils sont tous morts et j’étais toujours en vie. C’est injuste. J’aurais dû mourir aussi, ce jour-là ». Ce n’est qu’en prononçant ces mots qu’il prit conscience de ce qu’il ressentait, depuis toutes ces années. Car ces mots, il ne les avait jamais prononcés à haute voix, de peur de leur donner trop d’importance. Voilà pourtant ce qui le hantait chaque jour. Il était vivant. Il était le seul à être toujours vivant. Il lui fallut plusieurs secondes avant de se calmer et pour reprendre son souffle, tant son cœur battait violemment dans sa cage thoracique, essayant de s’échapper de cette barrière de chair et d’os. Il se figea cependant, à l’évocation d’une grossesse qui lui fit oublier qu’il devait la corriger au sujet de cette petite amie qui n’existait pas. Enceinte ? Alors il était … papa ? « On a eu un enfant ? », questionna-t-il, visiblement inquiet. Pourtant, c’était un autre sentiment qui prenait lentement possession de lui. L’espoir.


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Gold, Silver & Bronze
Sarah H-A. Ainsworth

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Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux.
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I won't give up on us Even if the skies get rough I'm giving you all my love I'm still looking up.


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MessageSujet: Re: Hestia ♔ Loin des yeux, loin du coeur ? Hestia ♔ Loin des yeux, loin du coeur ? EmptyLun 7 Oct - 21:02






« Je n'ai absolument pas envie de jouer ce jeu-là avec toi Liam, tu me connais, enfin tu connais la fille que j'étais avant, comme je connais l'homme tu étais. Mais aujourd'hui nous avons changé, le temps a eu une mauvaise emprise sur nous, même si tu te souviens de la façon dont je prends mon café ou mon plat préféré, je ne suis plus la gentille petite fille que tu as aimé, la douce et gentille Hestia en a bavé ces dernières années, mais ne t'en fais pas, tout n'était pas entièrement de ta faute. » Je pouvais comprendre que mon comportement ne lui faisait pas tellement plaisir et surtout qu'il pouvait certainement d'un moment à l'autre perdre patience et péter un câble, mais pour être totalement honnête je m'en fichais complétement. Je voulais simplement le rendre dingue. « Tu crois ça ? Et de quoi je me protégerais d'après vous Monsieur Blackstone ? » Sans doute disait-il vrai ! Mais, de quoi est-ce que j'essayais tant bien que mal de me protéger, de lui, de l'amour, de la vie ? Surement un peu des trois, puisque dans un sens ils étaient liés. Le petit passage "fin psychologue" de Liam eu malgré tout le don de me faire sourire. Un petit sourire nostalgique, juste le temps de me souvenir qu'autrefois aussi il avait été plutôt doué dans ce domaine, surtout avec moi. Son honnêteté me blessa terriblement, mais pourquoi ? Après tout ce n'est pas ce que je recherchais ? N'est-ce pas ce que je voulais depuis le début de notre conversation, la vérité ? Alors, oui elle faisait mal, mais au moins je savais maintenant à quoi m'attendre. C'est le coeur lourd que j'allais continuer cette conversation, brisé par un passé encore trop présent, une cicatrice réouverte. « Alors, c'est ça ta réponse ? " C'est comme ça c'est tout" ? Tu plaisantes Liam, bien sûr que tu aurais pu revenir dans ma vie et quand bien même je l'aurais refaite, tu ne crois pas que ça m'aurait fait du bien de savoir que tu n'étais pas mort ? Tu penses sincèrement que parce que j'ai refait ma vie je n'en suis pas moins malheureuse ? Tu te trompes sur toute la ligne, parce que même si j'ai effectivement refait ma vie, je n'ai pas arrêté de penser à toi. Jamais. » Je pouvais avouer que ma réponse était assez ambigüe, certainement penserait-il que j'avais quelqu'un et dans un sens je l'avais quelque peu fait exprès, mais en même temps, il ne le méritait pas un peu ? Alors, pourquoi je me sentais obligée de rectifier le tir ? « Enfin, ce que je veux dire, c'est que durant tout ce temps je ne suis pas restée seule, j'ai eu une histoire assez importante, je crois, je suppose, j'en sais rien, peu importe, aujourd'hui je suis seule et je pense que ce n'est pas plus mal comme ça. » Je ne savais plus où j'en étais, depuis mon histoire avec Nikolaas tout avait été que fouillis dans ma tête. Bien sûr que j'avais aimé Nikolaas et dans un sens, je l'aimerais toujours. Parce que, entre nous il y avait cette profonde affection et ce respect que nous étions les seuls à comprendre, mais à côté de ça, jamais je n'avais cessé d'aimer Liam, jamais je n'avais aimé comme j'avais pu l'aimer lui. Au final mon coeur n'avait jamais appartenu qu'à lui. J'aurais beau dire tout et n'importe quoi, il resterait mon premier amour, celui que je pensais épouser et avec qui je me voyais finir ma vie. Mais oui, les choses et les gens changent et évolues. « Ne t'excuse pas, ça ne changera pas le passé. » Sans doute étais-je un peu hypocrite, parce que je savais pertinemment que si nous pouvions revenir en arrière, je n'aurais rien changé, j'aurais refait les mêmes choses, point par point, parce que c'est ce qui faisait de moi la femme que j'étais aujourd'hui, plus battante, moins fleur bleue. « Tu as raison Liam, ça n'a pas vraiment de valeur et de toute façon ça n'a plus d'importance, maintenant que tu as quelqu'un. » Ces mots avaient eu beaucoup de mal à passer la barrière de mes lèvres et pourtant c'était clair, nous n'étions rien de plus que des ex, des étrangers l'un pour l'autre. C'était tellement étrange comme situation. Nous n'étions plus rien l'un pour l'autre. « Bien sûr que j'ai douté, tu me penses si stupide ? Seulement franchement Liam, tu aurais réagi comment à ma place, j'ai douté, j'ai attendu...trop longtemps ! J'ai simplement perdu espoir, je sais que c'est lâche et égoïste, mais j'ai juste lâchée prise et je suis plus ou moins passée à autre chose. Je ne pouvais pas t'attendre indéfiniment et heureusement d'ailleurs puisque de toute évidence, tu n'avais aucunement l'intention de revenir vers moi. » Mon coeur s'emballa, je l'écoutais s'énerver sur les horreurs de la guerre et je m'en voulue de lui faire revivre ce moment. Mais, ce n'était pas ce que j'avais voulu provoquer en lui disant qu'il avait l'air heureux. Que pouvais-je lui répondre ? J'aurais voulu le réconforter, lui dire que j'étais heureuse qu'il soit en vie, car c'était le cas, lui dire simplement que ces années sans lui avait été un enfer, mais ces mots se bloquèrent dans ma gorge, m'empêchant simplement de parler. Et là le sujet fâcheux fut enfin sur le tapis. "Notre enfant". Il se figeât et je détournais le regard, voilà que j'étais nerveuse. Je tortillais mes doigts autour de mon café. « Et bien, enfaîte non. Nous n'avons pas d'enfant. » Mon coeur loupa un battement, alors que je me mordais la lèvre. « Lorsque j'ai appris que tu étais mort, j'ai avorté. Je ne pouvais pas garder cet enfant qui allait sans doute te ressembler. Je ne pouvais pas Liam. Offrir une vie sans père à cet enfant, je n'en étais pas capable, je ne voyais pas les choses comme ça. Alors, voilà j'ai stoppé cette grossesse avant qu'il ne soit trop tard. » Je n'en avais jamais parlé avec personne et lui dire à lui était aussi soulageant que terriblement cruel.  

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Tu es la Richesse de Demain
Julian L. Blackstone

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MessageSujet: Re: Hestia ♔ Loin des yeux, loin du coeur ? Hestia ♔ Loin des yeux, loin du coeur ? EmptyMer 9 Oct - 9:39



Hestia & Liam

« J'implore ton pardon, pour t'avoir abandonnée. Mais va-t-en je t'en prie, laisse moi ici. Je ne te laisserais jamais, me regarder comme celui que je suis devenue »


« Ça tombe bien, je n’ai pas franchement envie de jouer non plus », annonça-t-il sans rien ajouter. Et pour cause, elle avait absolument raison. Ils s’étaient bien connus, mais cela remontait à plusieurs années déjà et ils avaient changé depuis. Elle était devenue une toute autre femme et elle avait probablement refait sa vie, en tout cas il était clair qu’elle n’était plus cette fleur fragile qu’il avait quitté en partant. A l’époque déjà, elle avait un sacré caractère, mais jamais elle n’aurait réagi de la sorte. C’était un fait sur lequel il ne souhaitait cependant pas s’attarder. Ils n’étaient pas là, après tout, pour réapprendre à se connaître, mais simplement pour mettre certaines choses à plat. Il était d’ailleurs persuadé qu’après cette discussion, ils repartiraient chacun de leur côté et qu’ils ne chercheraient plus à se revoir. A quoi bon ? Ils étaient devenus tellement différents et tous les séparaient désormais. D’ailleurs, c’était bien pour cette raison qu’il ne releva pas son sous-entendu, à savoir que c’était en partie sa faute, si elle avait autant changé. Car ça, il le savait et elle n’avait aucun besoin de le lui rappeler. Portant le café à ses lèvres, le jeune homme en avala une gorgée qui lui fit froncer les sourcils, tant elle était brûlante. Reportant alors toute son attention sur elle, il pencha la tête avant de hausser les épaules. « Aucune idée, je ne suis pas dans ta tête. Mais j’imagine que tu as peur de ce que mon retour pourrait vouloir dire. Peur de souffrir, peut-être. Mais il est clair que tu te barricade derrière ton sarcasme pour te protéger. Je ne vois aucune autre explication. Mais encore une fois, je ne suis pas dans ta tête, ma chère ». Et de toute façon, ça faisait bien longtemps qu’il avait arrêté de vouloir comprendre les femmes. Même quand ils formaient un couple soudé, il n’avait pas cherché à la comprendre, quand elle faisait des crises qui le désintéressaient totalement. Les femmes étaient toutes les mêmes, il n’allait pas perdre ses neurones à essayer de comprendre ce qu’elles pensaient, ni ce qui leur passait par la tête. Et finalement, les seules fois où il avait joué au psychologue auprès de sa belle, c’était quand il était persuadé que cela servait à quelque chose. Plutôt pragmatique, le jeune homme, en un sens. « Qu’est-ce que tu veux que je te dise, Hestia ? Oui, c’est comme ça. Avec des si, on referait le monde et franchement, ma vie est assez merdique pour ne pas m’emmerder avec des et si », lâcha-t-il soudain, plus froid qu’il ne l’aurait voulu. Quand il avait été blessé, il avait ressassé ses raisons de ne pas se remontrer chez elle en long, en large et en travers. Et voilà que maintenant, en quelques minutes, elle réussissait à lui faire ressentir que ses excuses n’avaient été qu’un tissu de conneries depuis le début. Maudite bonne femme. « Tu as … », commença-t-il, sans oser terminer sa phrase. Une vive chaleur s’empara soudain de lui et il ne sut l’expliquer immédiatement. Mais très vite, l’alarme se mit à sonner dans sa tête et il comprit bien vite de quoi il en retournait exactement. La jalousie. Cela faisait bien longtemps que personne ne lui avait fait ressentir un sentiment pareil pourtant le fait de s’imaginer qu’elle était peut-être fiancée ou mariée au jour d’aujourd’hui suffisait à le mettre dans une rage folle. Il sentit ses jours s’empourprer tandis qu’il se tentait imperceptiblement, fronçant les sourcils, serrant les poings et crispant la mâchoire. Elle finit par le rassurer en affirmant qu’au jour d’aujourd’hui elle n’avait personne et s’il se sentit un peu soulagé, la tension ne le quitta pas pour autant. Il lui fallut plusieurs secondes et un gros travail sur lui pour réussir à se détendre et retrouver une apparence calme. Barricadé cependant derrière un masque et une froideur qu’il avait appris à gérer depuis tout ce temps, le jeune homme ne broncha pas et laissa le silence s’installer entre eux. Un silence glacial, que seul sa respiration saccadée venait rompre, jusqu’à ce qu’elle reprenne la parole, du moins. « Ça ne changera pas le passé, il n’en reste pas moins que je suis désolé », argumenta-t-il, visiblement contrarié. Toujours trop sonné, il ne releva pas, une fois de plus, le terme de « petite amie ». Il se passait trop de choses incompréhensibles dans sa tête pour qu’il ne puisse y comprendre quoi que ce soit. Il devait partir, il devait remettre de l’ordre dans ses idées, sinon il allait finir par devenir dingue. Il n’arrivait plus à réfléchir de façon rationnelle et tout ça, c’était à cause de cette femme qui avait toujours interféré entre lui et la raison. Comment pouvait-il réagir de façon réfléchie, quand il était à ce point aveuglé par les sentiments qu’il ressentait à son égard ? « Tu as bien fait », affirma-t-il en hochant la tête. Il savait que ces quelques mots étaient terriblement cruels. Il lui signifiait de la sorte que plus rien n’était possible entre eux et qu’elle avait bien fait de tourner la page, parce que rien ne justifierait qu’il ne revienne vers elle. Après tout, c’était bel et bien ce qu’il voulait. Il n’avait aucunement l’intention de retourner vers elle, pas plus qu’il n’en avait eu à l’époque. Il l’avait brisée et c’était mieux ainsi. Il refusait qu’elle puisse voir cet homme blessé et faible qu’il était devenu, il refusait qu’elle sache pour les cauchemars qu’il faisait parfois la nuit. Elle n’avait pas à savoir tout cela. Pourtant une lumière au bout du tunnel s’alluma lorsqu’elle évoqua un enfant qu’ils avaient eu. Mais elle brisa ses rêves instantanément. Elle ne l’avait pas gardé. La colère, plus forte cette fois l’envahit et il la regarda avec un air si mauvais que s’il avait pu, il l’aurait tué rien qu’en utilisant ses yeux. Son cœur s’emballa et il dut lutter contre l’envie de lui mettre une gifle. Comment avait-elle pu faire une chose pareille ? C’était un coup bas, un coup qu’il n’était pas prêt d’oublier. Car quelque part, il avait espéré qu’elle l’avait vraiment eu, ce bébé. Plusieurs secondes s’écoulèrent en silence, pendant lesquelles il la dévisagea avec dureté. Puis il se releva simplement, d’un mouvement trop brusque, sans dire un mot. Il ouvrit la bouche, s’apprêtant visiblement à dire quelque chose avant de se raviser. Et sans un mot, son café en main, il quitta les lieux, la laissant plantée là, seule. Car elle était allée trop loin. Car elle venait d’éveiller en lui quelque chose qu’il n’aurait jamais cru possible. La volonté d’être père. Et la douleur d’avoir perdu un enfant.


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