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Hes' † You're standing there but I can't touch you

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MessageSujet: Hes' † You're standing there but I can't touch you Hes' † You're standing there but I can't touch you EmptyMar 2 Avr - 20:55




† Try to talk but the words are just not there.
Si ton visage hante parfois mes pensées, l'écarlate qui nimbe mes prunelles n'est lié qu'à ce cliché écrouant d'un danger non évincé. Le sourire pernicieux d'une mort frôlée, d'une obsession réelle, d'un désir assumé. Tu te tiens, au loin, mais je ne peux t'effleurer, retenu par des démons que tu ne saurais entrevoir, que tu ne saurais comprendre. Visions qui se parent de grenat, d'explosion, à l'écoute d'un cœur qui se perd dans des ténèbres alourdies par la peur.

« Tu fais une erreur mec. Tu n'entreras jamais. » Je relevai légèrement la tête, sourcil brun froncé, puis le dévisageai interrogateur. « Pourquoi ? » « Parce que tu pues le flic à des kilomètres. » grogna mon acolyte en fixant les bâtiments grisâtres à quelques mètres devant nous. Je suivis son regard, observant les quelques silhouettes avachies sur les marches de cet escalier qui menait dans cet immeuble que je visais. Mes doigts vinrent effleurer ma fermeture éclaire, que je remontai afin de fermer cette veste noire que j'avais sciemment glissé sur un pull rouge. Puis, il y eut cette idée folle qui frappa mon esprit. « Frappe moi. » La surprise inonda ses prunelles, iris qu'il posa sur moi sans savoir si j'étais fou ou sérieux. Il finit par comprendre que ma demande était légitimée par cette intention certaine de pénétrer un immeuble surveillé par cette bande dont les rires nous parvenaient. « Fais le. » répétai-je froidement. Cette injonction finit par faire éclater ses quelques doutes, et son poing s'écrasa subitement sur ma tempe. Mon arcade sourcilière explosa, plaie qui laissa ce sang rubicond quittait mes veines enflammées. Je secouai légèrement la tête avant de lui faire signe, et ce fut ma lèvre qui se vit fendre par ce nouveau coup, lèvres détruites sur laquelle ma langue vint se déposer lentement pour recueillir ces quelques nouvelles larmes d'une douleur que je ressentais à peine. Je hochai la tête, avant d'écarter les bras. « Et maintenant ? » « Tu as la gueule d'un mec qui vient de se faire défoncer. » Un léger éclat de rire, durcit par cette aiguillon de souffrance sur ma bouche. « Alors, j'y vais. » « Sois prudent Nik » Je hochai la tête avant de rabattre ma capuche sur ma tête et de glisser les mains dans mes poches. J'inspirai profondément, puis m'arrêtai devant l'un d'eux, avant de lui demander une de ses cigarette, sur un ton impassible et flegmatique. Je la glissai entre mes lèvres avant de l'allumer, puis le remerciai du regard avant de pénétrer le bâtiment. Des tags énormes s'étalaient sur les murs et certains couples se tenaient dos à ces derniers, en des positions suggestives, au son battant d'une musique assourdissante. Je faillis bousculer une jeune femme seule, taille fine dans une tenue moulante et provocante, mais l'évitai afin de gravir quatre à quatre un escalier qui se perdait dans les hauteurs et une ombre qui s'alourdissait au fur et à mesure que je parvenais dans les différents étages. Il n'y eut bientôt plus que l'écho de mes pas qui résonnaient dans l'obscurité, percé par mon seul souffle. J'atteignis sans plus de mal l'appartement qui m'intéressait. J'apposai mon épaule contre le panneau de bois alors que mes doigts s'enroulaient autour de la poignée, puis y donnait un large coup. La porte céda, et je pénétrai dans l'habitation où régnait une forte odeur d'alcool et de fumée. Je mordillai lentement la cigarette qui pendait entre mes dents, la retirai, puis la laissai tomber sur le sol où je l'écrasai de mon talon. La blancheur de mes mains fut avalée par le noir de ces gants qui vinrent les emprisonner, alors que j'avançai dans la pièce, écœuré lorsque le visage du propriétaire vint envahir mon esprit écroué par une colère intense mais maîtrisée. Je ne m'en souvenais pas, n'ayant la possibilité de dessiner ses traits qu'à partir de cette photo que j'avais inconsciemment froissée dans mon poing. Distraitement, j'effaçai une coulure de sang sur ma joue, goutte qui se perdit dans cette barbe de trois jours que j'arborai, avant de fouiller les meubles et objets que je rencontrai. Bien que j'éprouvai l'envie certaine de tout massacrer, je m'imbibai d'un certain professionnalisme afin de ne me laisser aller à ces pulsions presque bestiales qui m'incitaient à trahir une présence interdite. Pourtant, ce n'était faute d'avoir tempêter dans les bureaux d'un supérieur, d'avoir même haussé la voix contre un système dont l'injustice était prédominante. Mais je n'avais obtenu gain de cause, ne parvenant pas même à le faire céder sur ce qui me semblait être une rencontre capitale. Il faut croire que j'effrayai, peut-être plus amnésique qu'en pleine possession d'une mémoire qui ne cessait de fuir, bien que quelques brides avaient déjà transpercé un esprit souffrant. Je plongeai dans l'illégalité la plus totale en me trouvant dans son appartement, mais l'idée même d'y renoncer ne m'avait effleuré. Après tout … il s'agissait d'elle. Je ne l'avais revu depuis que je l'avais abandonné dans la rue, après cette rencontre étrange et éphémère avec cet homme. La paranoïa, par manque d'informations, frappait chacun de mes sens. J'ouvris un tiroir, dans lequel trônaient quelques objets sans importances, et j'allai refermer lorsque j'entrevis une enveloppe brune. Je m'en saisi, et quelques photos dégringolèrent sur le sol. Mon cœur manqua un battement, tandis que je fouillai ma poche à la recherche de la mini torche électrique, que j'allumai. Le rayon bleuté frappa l'une des photographies. La haine vint aussitôt nimber mon regard enflammé, corps accroupis, doigts qui se saisissaient de ce papier glacé. Un sourire … un regard figé que les yeux de cet homme avait effleuré. Étreinte brûlante qui frappa ma gorge avant qu'un bruit ne retentisse dans la pièce d'à côté. Je relevai aussitôt la tête, en laissant dégringoler une preuve d'obsession qui éveillait une folie enfouie, possessivité sauvage qui capturait chacun de mes muscles. Je me redressai, mouvement félin et lent, avant de me rapprocher de la porte, sans oublier d'éteindre la lumière que diffusait l'objet prisonnier de ma paume. Ma main libre glissa dans mon jean, alors que je crochetai de mes doigts l'arme qui pressait l'épiderme brûlant de mes reins. Je la fis glisser hors de son étreinte vestimentaire, puis la levai, plaquant lentement la tête contre l'embrasure de la porte. Mon souffle ralentit, tandis que j'éloignai ces pensées meurtrières de mon cerveau échauffé. Quelques secondes … seulement quelques secondes. L'écho de ses pas, une respiration faible, une silhouette nimbée d'obscurité glissa devant moi. Elle passa , et je réagis aussitôt, relevant l'arme dont le canon vint effleurer sa nuque. « Ne bouge pas ou je te bute. » sifflai-je glacial tout en pressant l'arme contre sa peau. Je relevai ensuite la torche que j'allumai. La lumière se refléta sur ses mèches, dorées … nombreuses. La silhouette était fine, indubitablement féminine, inconsciemment familière. « Hes ? » soufflai-je, embrassé d'une surprise soudaine. Mais au delà de l'étonnement, mon cerveau, qui travaillait à vive allure, fit le lien entre le lieu, la personne, et les clichés. « Mais qu'est-ce que tu fou là ? » rageai-je les traits figés en une colère et une forme certaine d'incompréhension.
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Sarah H-A. Ainsworth

Sarah H-A. Ainsworth




ﮦ ÂGE : Vingt-neuf ans
ﮦ ACTIVITÉ : Gérante de la patisserie familiale
ﮦ CÔTÉ COEUR : Il n'y aura toujours que lui...
ﮦ MENSONGES : 3693
ﮦ DISPONIBILITÉ : Je suis là assez souvent pour être dispo
ﮦ A WINDFALL LANE DEPUIS LE : 30/01/2013
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Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux.
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I won't give up on us Even if the skies get rough I'm giving you all my love I'm still looking up.


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MessageSujet: Re: Hes' † You're standing there but I can't touch you Hes' † You're standing there but I can't touch you EmptyVen 12 Avr - 20:28

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Now I've tried to talk to you and make you understand All you have to do is close your eyes And just reach out your hands and touch me Hold me close don't ever let me go More than words is all I ever needed you to show Then you wouldn't have to say that you love me Cos I'd already know

« Donne-moi cette putain d'adresse bordel. » Je tapais un poing rageur sur le petit bureau en bois qui me faisait face. Jouer avec mes nerfs n'étaient vraiment pas la meilleure des solutions maintenant. Je sentais mes joues rougir de rage, je mordais ma lèvre d'énervement et surtout d'impatience. Et c'est sans ménagement aucun que j'arrachais le bout de papier où se trouvais la fameuse adresse des mains du vieil homme en face de moi. Je quittais d'un pas pressés les locaux qui renfermaient nos bureaux, pour me rendre jusqu'à mon appartement. Je devais sans aucun doute agacer le chauffeur de taxi à force de souffler et de taper du pied, mais là pour le coup, la patience n'était pas réellement ma meilleure amie. Au bout de dix minutes interminables il me déposait enfin en bas de chez moi. C'est donc quatre à quatre que je montais les marches qui me séparait de chez moi, enfonçant presque la porte, j'arrivais enfin dans mon petit salon, me dirigeant vers un petit tiroir où j'attrapais sans délicatesse mon arme de service en me frappant mentalement pour l'avoir oublié. Il fallait maintenant que je traverse la moitié de la ville pour me rendre à la dite adresse. Je fis une petite grimace, le quartier n'avait rien de très fréquentable, mais il en fallait un peu plus pour m'effrayer. Cette fois-ci je ne fis pas la même erreur qu'à l'allée, c'est avec ma voiture que je me rendais sur place. Les bâtiments défilaient sous mes yeux sans que je ne fasse vraiment attention au paysage. Je connaissais très peu le coin, mais ce n'était pas la première fois que je venais. Je pris la sage décision de me garer le plus loin possible de l'immeuble qui m’intéressais et fini le trajet à pied. Quelques caïds traînaient dans la cage d'escalier, typique, je ne voulais pas m'en formaliser, seulement ce n'était pas leur cas de toute évidence. Comment passer inaperçu quand on est une femme seule et qu'ils ne connaissent pas ? Impossible. « Alors ma jolie, première fois dans le quartier, tu veux que je te fasse un tour du proprio ? » Je relevais les yeux sur un jeune homme qui ne devait pas avoir plus de dix-sept ans et qui de toute évidence possédait une aisance à toute épreuve. Malgré tout je lui fis un sourire qui se voulait charmeur « Bien sûr mon grand, je vais monter ces escaliers juste derrière toi, retrouver mon ami et si quand je redescend tu as grandi de dix ans nous en reparlerons. » Ma réponse ne dû pas lui plaire car le jeune homme se senti pousser des ailes et m'attrapa le bras avec une force non contrôlé. Seulement il n'avait surement pas eu vent de ma mauvaise humeur de la journée et c'est donc sans délicatesse aucune que je le plaquais au mur qui se trouvait juste en face de nous, humiliant quelques peu son égo devant ses chers amis qui ne bronchaient pas pour l'aider. « Aïe, tu vois le problème, c'est que lorsqu'une femme te dis "non", il ne faut pas comprendre "oui". » Je le lâchais, le laissant tomber à genoux avant de monter les escaliers sans me retourner. Il aurait pu me suivre et me faire payer mon geste imprudent, mais je ne savais pas vraiment pourquoi j'avais cette drôle d'impression qu'il allait attendre que je redescende. Et de mon point de vu, si c'était son idée, ça risquait d'être vraiment drôle. Je me trouvais enfin devant la porte qui m’intéressais. Elle ne me paraissait pas vraiment solide, ni trop difficile à cambrioler. Et je ne pensais pas avoir raison à ce point. C'est avec une facilité déconcertante que j'entrais à l’intérieur du petit appartement à la décoration plus que glauque. Je n'arrivais tout simplement pas à croire que quelqu'un pouvait vraiment vivre dans un endroit pareil. Il fallait vraiment être soit en manque d'argent, soit au bord du gouffre et quand on savait à qui appartenait cet entre de l'enfer, j'optais pour un mélange des deux solutions. C'est sans aucune gêne que je faisais le tour du propriétaire, en faisant bien attention de ne toucher à rien. J'étais pratiquement sûre d'attraper une hépatite ou quelque chose de pire. Je me trouvais dans la chambre du petit appartement lorsqu'un bruit ce fit entendre dans le salon. Je me doutais de ce que c'était, mais n'étant pas vraiment sûr c'est avec une extrême précaution que je me faufilais jusqu'à la pièce principale. « Charmant. » Je soupirais et allumais une lumière qui se trouvait à ma droite pour faire face au visage tuméfier de Nikolaas. « Qu'est-ce que je fous là ? Non, mais tu te fou de moi ? J'ai parcouru la moitié de la ville pour t'empêcher de faire une connerie de plus, tu peux me dire ce que tu cherches exactement ? » Je m'approchais doucement de lui le dévisagent d'un air affligé. « Qu'est-qui est arrivé à ton visage ? » Malgré la colère que je ressentais, je continuais de m’inquiéter pour lui.


Dernière édition par Hestia C-J. Matthews le Mar 16 Avr - 12:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hes' † You're standing there but I can't touch you Hes' † You're standing there but I can't touch you EmptyDim 14 Avr - 14:29




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Si ton visage hante parfois mes pensées, l'écarlate qui nimbe mes prunelles n'est lié qu'à ce cliché écrouant d'un danger non évincé. Le sourire pernicieux d'une mort frôlée, d'une obsession réelle, d'un désir assumé. Tu te tiens, au loin, mais je ne peux t'effleurer, retenu par des démons que tu ne saurais entrevoir, que tu ne saurais comprendre. Visions qui se parent de grenat, d'explosion, à l'écoute d'un cœur qui se perd dans des ténèbres alourdies par la peur.

Je ne m'attendais pas à la voir, et encore moins dans cet appartement où elle n'aurait jamais dû mettre les pieds. Je m'étonnais même qu'elle soit parvenue à monter sans se faire remarquer … d'autant plus qu'elle n'était pas femme à passer inaperçue. La lumière fut brusquement allumée, et je plissais les paupières, agressé par une luminosité soudaine pour celui qui avait été baigné dans l'obscurité depuis plusieurs minutes. Je baissai le bras, éteignant la lampe de mon pouce, ainsi que mon flingue avec lequel je ne pouvais plus décemment la tenir en joug. « Une connerie ? » répétai-je d'un ton impassible en me redressant, non sans l'observer avec une attention furieuse. « Comment diable pouvais-tu même savoir que je me trouvais ici ? » Me suivait-elle à présent, effrayée par un comportement qui lui échappait ? L'idée, en elle même, me déplaisait fortement tandis que je parcourais son visage et sa tenue du regard. Sa veste ceignait son buste mais ne pouvait me dissimuler le même flingue que celui que je portais, maintenu par mes doigts serrés. Je glissai mon bras dans mon dos, rangeant cette dernière dans mon pantalon non sans la quitter des yeux, le visage fermé. Son arrivée impromptue ne me plaisait pas. « Faut-il que tu sois cinglée pour te montrer dans ce putain d'immeuble. Ce n'est pas moi qui risque d'être reconnu. » Mais cette colère derrière laquelle je m’abritais n'était destinée qu'à masquer mes propres peurs. Elle avait représentée une véritable obsession pour ce type, qui l'avait suivit et photographiée plus que de raisons simplement parce qu'elle avait osé le conduire derrière les barreaux, en une tentative avortée. Mais elle ne semblait pas s'en inquiéter, se promenant impunément dans un lieu maudit en l'expliquant par une connerie dont je n'avais entendu parler et dont elle m'accusait d'en être l'auteur. Mes sourcils bruns se froncèrent légèrement, et ma mâchoire se contracta imperceptiblement. « Ce que je cherche ? Je pourrais te retourner l'interrogation car ma réponse devrait t'être évidente. En revanche, ta présence dans cet appartement en particulier, je n'arrive pas à la comprendre. » Je me détournai d'elle quelques secondes, fermant soigneusement la porte sur la pièce où les photos s'étalaient sur le sol. La poignée tourna dans ma paume, puis je lui fis de nouveau face. Quand à sa question, elle eut le don de me surprendre, avant que les faibles douleurs, qui frappaient toujours mon visage, ne m'éclairent subitement sur cette inquiétude qui vrillait ses prunelles. « Aussi étrange que ma réponse puisse te paraître, je ne tenais pas à me faire remarquer. » Un fait bien ironique en considérant que j'avais laissé le sang coulait légèrement afin de ne pas trahir une profession qui m'aurait dessiné telle une cible pour cette bande qui habitait probablement toujours les lieux. L'appartement, s'il était désert, prouvait sa présence de bien des façons. Et je n'étais pas assez con pour le croire seul dans son entreprise. Je connaissais le milieu avec exactitude, avec ces certitudes, qui, étrangement, n'avaient été atténuées par une amnésie qu'il m'arrivait d'oublier lorsque je bossais. Car ma réflexion n'était tentée de se tourner vers mes souvenirs lorsque mon instinct me hurlait d'avancer, lorsque mon impulsivité me faisait courir après un but qui ne s'esquissait pas dans ce passé insaisissable. Alors, à force de ne plus être sans arrêt appelé, il revenait par brides, de plus en plus nombreuses. Des sourires, des éclats de voix qui n'avaient cessé de nous opposer, de la jalousie et même notre rencontre. Finalement, elle m'avait tapé dans l’œil dès la première seconde, avec ce caractère rebelle qu'elle laissait de plus en plus transparaître. Avec le recul, j'avais presque l'impression d'être traité telle une poupée de porcelaine, tandis qu'elle me couvait avec une intensité effrayante. Et je n'appréciai clairement pas cette surprotection qui, visiblement, l'avait également mené jusqu'ici. « Comment as tu su que j'étais ici Hes' ? » lui demandai-je de nouveau d'un ton froid, tandis que mon orgueil blessé se manifestait dans mes prunelles assombris. « Tu me surveilles ? » Franchise qui m'avait conduit à poser une question traîtresse, une interrogation qui éveillait une colère enfouie, un manque de contrôle sur une personnalité qui oscillait entre la force tranquille et la fureur. En règle général, je maîtrisais bien la partie la plus impulsive de ma personnalité, analysant avant d'ouvrir la bouche et de trahir des émotions parfois vives. Mais c'était plus difficile avec la jeune femme qui se tenait sous mes yeux, vrillant mon visage ensanglanté avec cet air que je ne supportais plus. Pourtant, son inquiétude m'avait touché, un jour. Mais je n'aimais pas la sensation d'être dominé dans un couple qui ne l'était pas vraiment. Sentiments à peine effleuré, amour qui nous reliait, dont je me souvenais brièvement, désir qui m'écrouait en sa présence sans que je ne lui laisse le loisir de s'échapper en raison de trop nombreuses incompréhensions qui nous heurtaient. Et je n'étais pas certain que nous n'ayons jamais réellement été sur la même longueur d'onde. Nous étions deux têtes brûlées, déterminées à faire ce qui nous plaisaient tout en éloignant l'autre systématiquement d'une folie qui nous frappait. Mes doigts vinrent rejoindre les paumes de mes mains avant que je n'attaque de nouveau. « Ce qui entre nous .. serait la plus grosse de tes conneries. » J'en oubliais légèrement l'endroit dans lequel nous nous trouvions, lieu qui n'était le plus approprié pour commencer une de ces célèbres disputes dont nous avions le secret, du moins, j'en avais la sensation. Mais je ne parvenais à faire taire cet animal qui hurlait au scandale, liberté écroué par une femme dont il était, certes amoureux, sans en être l'objet non plus. Je refusais que mon amnésie ne soit un cas social à traiter, déterminé à faire ce que j'avais envie sans avoir une conscience pour me suivre. Conscience … Je n'avais pas de remords, seulement des questions qui vrillaient ma tête comme mes prunelles myosotis fixaient les siennes.
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MessageSujet: Re: Hes' † You're standing there but I can't touch you Hes' † You're standing there but I can't touch you EmptyMar 16 Avr - 13:06

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Je me doutais bien que l'effet de surprise ne serait pas du meilleur effet vu les circonstances, mais sincèrement je n'y avais pas du tout réfléchi et puis je m'en fichais pas mal. Je n'étais pas là pour lui sauter au cou et faire comme-ci j'étais heureuse qu'il soit dans cet appartement. Peut-être avais-je agit un peu trop impulsivement en venant jusqu'ici, mais j'avais vraiment vu rouge en apprenant la petite nouvelle et à partir de ce moment, mon cerveau avait juste arrêté de fonctionner et je n'avais plus réfléchi. « Qui a été assez con pour te donner cette adresse ? » Il avait des reproches à me faire ? Bien nous serions deux comme ça. Comment avais-je pu être aussi bête pour croire qu'il m'écouterais et qu'il laisserait tomber toute cette histoire. Mais je lui en voulais pour ne m'avoir rien dit, pour m'avoir mise à l'écart de ses recherches, qui n'aboutirons sans doute pas à grand-chose. Je pouvais comprendre qu'il ressentait le besoin de venir ici et de fouiller chaque parcelle de cet appartement, mais à quoi bon se torturer avec ça, ce n'était certainement pas ça qui allait lui rendre sa mémoire. Je pensais avoir un minimum de pouvoir au bureau, mais il fallait croire que l'homme qui se trouvait face à moi en avait bien plus. Ils avaient donc tous peur de lui ? Une belle bande de lâches ces Marshalls. Cinglé ? Oui je devais l'être, mais que voulait-il dire par "reconnu", c'était bien la première fois que je mettais les pieds ici, je ne connaissais que très peu le quartier et n'était jamais venu dans cet appartement alors, là je ne voyais pas ce qu'il voulait insinuer. « Ouais, en parlant de ça je pense que je suis attendu dans la cage d'escalier. » Je prenais la chose peut-être un peu trop à la rigolade. J'avais presque cassé le bras d'un pauvre type et ça m'aurait presque fait rire si la situation n'en était pas tout autre. « Qu'est-ce que tu veux dire par "reconnu" ? » Je n'arrivais vraiment pas à le comprendre, le propriétaire de l'appartement étant en prison, il n'y avait aucun risque pour moi de venir ici. Du moins c'est ce que je pensais. Qu'est-ce qui aurait pu m'arriver, en dehors d'une agression dû à un jeune homme un peu trop entreprenant ? « Pourquoi es-tu venu ici ? Tu crois que ça va te rendre ta mémoire ? Tu ne cherches pas au bon endroit Nik, je ne sais pas ce que tu penses trouver ici, mais c'est peine perdu. Les réponses à tes questions ne se trouvent pas dans cet appartement. » Je voulais peut-être le calmer par mes paroles, même si je les savais veines. Il ne m'écouterait pas une fois de plus. Je le regardais fermer la porte, sans chercher à comprendre son geste, bien que je me doutais qu'il voulait sans doute cacher quelque chose. Seulement pour le moment je ne cherchais pas à savoir. « Tu t'es fait ça tout seul ? » J'ouvrais les yeux choqué par ses paroles, je ne pouvais pas croire qu'il en soit arrivé à ce stade-là. « Mais tu es malade. » Je secouais la tête d'indignation et fermait les yeux quelques secondes. Je savais pertinemment que sans moi, il ne serait pas là. Que j'étais la cause direct de sa venu ici et par la même occasion de son état physique. Mais je n'arrivais pas à l'accepter. Accepter le fait qu'il en soit arrivé là pour moi, à cause de moi. « C'est juste un pauvre type qui m'en veut, il n'y a rien de plus, juste une vieille rancoeur entre deux personnes. Alors, arrête toi là, tu ne trouveras rien qui puisse assouvir ta vengeance. » Son ton froid ne me toucha pas plus que ça, j'en avais tellement l'habitude, que ça ne me faisait plus rien. « Comment je l'ai su, mmh voyons ! Je n'aurais qu'une seule chose à te dire Nik, fais attention aux gens à qui tu fais confiance. Les langues ce délies très vite lorsqu'on possède les arguments. » Je lui fis un petit sourire avant de laisser échapper un petit rire. Il était sérieux là ? Du moins il en avait vraiment l'air. « Non, je ne te surveille pas, il faut juste que tu apprennes à écouter et lâcher prise. Bon sang Nikolaas, qu'est-ce que tu pensais trouver ici ? » Bien sûr qu'au final je le surveillais, pas intentionnellement, pas consciemment, mais tant que je n'aurais pas la certitude qu'il laisserait tomber cette affaire, je ne pourrais pas le lâcher non plus. « Oh je ne suis pas vraiment d'accord avec toi, j'ai fait de pire connerie dans ma vie. » Sa colère était palpable, je pouvais la ressentir, mais à ce moment précis, je ne pouvais pas le calmer, aveuglé moi-même par ma propre colère. « Pourquoi es-tu aussi borné ? » Je lui posais cette question assez stupide, car je l'étais autant que lui, ma présence dans cet appartement en était la preuve.


Dernière édition par Hestia C-J. Matthews le Jeu 9 Mai - 8:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hes' † You're standing there but I can't touch you Hes' † You're standing there but I can't touch you EmptyMer 17 Avr - 15:11




† Try to talk but the words are just not there.
Si ton visage hante parfois mes pensées, l'écarlate qui nimbe mes prunelles n'est lié qu'à ce cliché écrouant d'un danger non évincé. Le sourire pernicieux d'une mort frôlée, d'une obsession réelle, d'un désir assumé. Tu te tiens, au loin, mais je ne peux t'effleurer, retenu par des démons que tu ne saurais entrevoir, que tu ne saurais comprendre. Visions qui se parent de grenat, d'explosion, à l'écoute d'un cœur qui se perd dans des ténèbres alourdies par la peur.

« Je dirais, au contraire, que cette personne était étreinte d'une intelligence admirable. » lui répondis-je, peu touché par un reproche qui ne me concernait que de loin. Mais, contrairement à ce qu'elle pensait, je n'avais pas menacé la secrétaire du patron pour en apprendre davantage. Mon amnésie n'avait assassiné cette facilité au charme, et je n'avais eu besoin que de quelques mots pour la convaincre de me faire présent de ce dont j'avais besoin. Mais je n'allais certainement pas partager cette petite victoire avec Hestia, peu certaine qu'une telle manœuvre de ma part puisse lui plaire, d'une part parce que ce n'était pas très professionnel et que je n'avais aucune envie de mettre cette dite femme dans la merde, d'autre part en raison d'une relation inexpliquée qui nous liait et nous opposait par mon seul et unique comportement. Et même si l'envie de la reconquérir pulsait dans mon cœur battant, j'avais besoin de faire une croix sur une histoire qui nous concernait à présent. Et je la mirais, cette femme qui m'avait retrouvé, sans que je ne puisse en comprendre la raison. Seul Mike était au courant de mon escapade et de ce soudain besoin de jouer les limiers dans un appartement abandonné. Un appartement qu'elle arpentait, la tête en l'air. « Très amusant. » lâchai-je devant une tentative d'humour qui ne me plaisait guère, pas plus que cette légèreté qui marquait ses traits face à des événements qui nous avaient conduit tous deux dans des emmerdes sans nom. Elle oubliait, probablement, qu'elle avait été une cible de ce forcené qui avait vécu dans ces lieux. Mais elle n'avait pas l'air de comprendre ce que j'entrevoyais moi-même clairement. « Tu penses que ce connard te filait seul ? » Une simple question, posée sur un ton impassible, tandis que je guettais sa réaction sur ses traits. Peut-être avait-elle raison, peut-être réfléchissais-je trop, peut-être qu'il n'avait confié le soin de suivre une Marshall à personne d'autre. Cependant, le doute subsistait, me poussant dans une prudence que j'étais le seul à ressentir. « D'autre part, il est en prison, et d'une manière ou d'une autre, la faute peut facilement nous en être imputée. Toi en particulier, qui était déjà une cible. J'ai lu son dossier, il est d'ailleurs étonnant que tu n'ai eu que des lettres plutôt que de subir un préjudice bien plus ... » Je serrais les dents, devant une image, une possibilité qui me hantait depuis quelques jours, d'autant plus si on prenait en considération les vices d'un type qui pouvait sortir. « Enfin, dans le doute, je préférerais que tu évites de t'exhiber dans un lieu où il a pu baver sur toi à outrance. » Une phrase déclamée comme des paroles menaçantes et condamnables à d'autre, mais qui pouvaient être mis dans un double sens qui me fit blêmir, éveillant une possessivité vive. Je contractais imperceptiblement la mâchoire, avant de relever la tête, posant mon regard sur ce visage inconscient. « La mémoire ? » Un sourire amer vint frapper mes lèvres avant que je ne hausse les épaules. « Elle n'a rien à voir dans cette histoire. Le rencontrer lui pourrait m'aider dans ce sens, mais je ne suis pas ici pour récupérer des souvenirs dont je n'ai pas forcément besoin dans cette affaire. » Ainsi, les réponses qu'elle effleurait de ses mots ne se trouvaient effectivement pas ici, réponses qui ne concernaient que ce but qu'elle pensait être mien. J'en avais un autre, plus personnel, plus instinctif. Mais elle revint de nouveau sur mon visage, avant que je ne lève un sourcil. « Tu me vois me défigurer seul ? Je me suis fait aidé. » Sa réaction manqua de m'arracher une grimace amusée, mais je me contins, pour ne pas l'énerver davantage. Je pouvais comprendre qu'elle puisse me considérer comme cinglé, mais, je me décrivais davantage comme un impulsif. Puis,l'idée avait marché à la perfection. Un amusement qui disparut de mes yeux aussitôt que les doutes et ses paroles envahirent mon cerveau. « Un pauvre type qui est un violeur récidiviste et qui aurait pu s'en prendre à ton joli visage de poupée. » grondai-je soudainement, les poings serrés. Si je lui avais pardonné de m'avoir caché l'intérêt de ce type à son égard, j'avais un peu de mal à concevoir le fait d'avoir été aveugle au point de n'avoir rien remarqué. Elle devait calfeutrer ses émotions avec brio pour que la menace et la peur ne viennent jamais me frapper. Bien, voilà qu'elle glissait de la mémoire à la vengeance, sans vraiment savoir ce qui m'animait véritablement. L'inquiétude peut-être. Je me sentais concerné par le fait qu'un pervers sexuel se soit intéressé à elle, mais c'était une notion qu'elle ne semblait entrevoir. Et elle confirma ce dont je me doutais déjà, à savoir … Mike. Pourquoi l'avait-il appelé, je ne saurais véritablement le dire, mais il était seul à m'avoir accompagné. Et je ne lésinerais pas sur l'énergie que je mettrais à avoir une discussion avec lui dès que je pourrais mettre la main sur lui. Envoyer Hes' dans ce trou à rat était bien la pire des décisions qu'il eut à prendre. « Beaucoup moins de choses qu'en réalité. » sifflai-je, encore perturbé par ces quelques photos la mettant en scène. Et je ne les avais toutes entrevues. « Puis, entre nous, je ne comprends pas ce que ça peut te faire. Je ne risque pas grand chose à être ici, alors pourquoi t'en inquiéter ? » Je m'adossais au mur, croisant les bras sur ce torse tout en la fixant dans les yeux. « Écouter et lâcher prise ? Tu ne m'as jamais donné l'occasion d'écouter. » fis-je en enfonçant sciemment le couteau dans la plaie « Quand à lâcher prise, c'est une expression que je ne connais pas, et je n'ai pas particulièrement en vie de l'apprendre. » Elle se mettait en colère, de la même manière que je me faisais moi même dévorer par ces sentiments qui me frappaient de plein fouet. Et j'éclatai de rire face à ce reproche, un rire froid, presque bestial. « Moi, borné ? C'est l'hôpital qui se fou de la ... » Un brusque bruit me fit frémir, l'écho de pas qui n'étaient pas les nôtres. Je plaquais aussitôt ma main sur la bouche de la jeune femme, avant de l'amener avec moi dans la pièce que je venais de refermer. J'entendais des voix, qui avaient avorté notre conversation, tandis que je serrais Hestia dans mes bras, sans délaisser sa bouche de ces doigts qui la fermaient.
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Sarah H-A. Ainsworth

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Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux.
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MessageSujet: Re: Hes' † You're standing there but I can't touch you Hes' † You're standing there but I can't touch you EmptyVen 19 Avr - 21:24

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Now I've tried to talk to you and make you understand All you have to do is close your eyes And just reach out your hands and touch me Hold me close don't ever let me go More than words is all I ever needed you to show Then you wouldn't have to say that you love me Cos I'd already know


Cet homme avait le don incroyable de m'énerver autant que de m'impressionner. Son arrogance m'épuisais et pourtant je n'arrivais pas à lui en vouloir, j'aurais aimé lui faire ravaler sa fierté et juste lui faire comprendre à quel point il pouvait être ridicule. « Je n'en suis pas aussi persuadé que toi, alors qui s'était ? » Un nombre restreint de personnes aurait pu lui donner cette fichue adresse. Tout en sachant que j'avais fait des pieds et des mains auprès de mon boss pour qu'il me la donne, me mettant par la même occasion dans une colère noire, donc je pouvais l'éliminer d'office, même si il voulait voir Nikolaas retravailler, il ne ferait pas une chose aussi stupide. Mike de son côté n'y avait pas vraiment accès et de plus comme il avait eu l’intelligence de me prévenir, je ne le plaçais même pas dans les suspects. Il ne restait que très peu de choix, la secrétaire, petite idiote de vingt-cinq ans qui laissait sa cervelle chez elle une fois la porte de son appartement passé, l'un des officiers en charge du dossier, mais vu la "bête" ça m'aurait vraiment étonnée qu'il ait lâché cette info. Non, le doute n'était pas vraiment permis. Ce qui m'amuserait maintenant c'était de savoir, comment il avait fait. Bien que la demoiselle ne soit pas des plus intelligente, j'avais osé croire qu'il lui restait un minimum de jugeote. Comme je pouvais me tromper. « Comment as-tu fait Nik ? Qu'est-ce que tu lui as promis à cette petite sotte ? » Malgré toute indignation que je pouvais ressentir en cet instant, jamais je n'irais en parler à qui que ce soit, tout simplement parce qu'aussi stupide que cette fille pouvait être, ça ne m’intéressait pas vraiment de lui faire perdre son boulot, bien que j'en avait les moyens. Elle garderait son boulot, mais à côté de ça, je pourrais toujours lui faire vivre un enfer, juste pour avoir cru aux belles paroles et au sourire charmeur de Nikolaas. « Je trouve aussi, mon humour me réchauffe les longues nuits d'hiver. » Bon c'est vrai que là tout de suite, faire de l'humour n'était surement pas la meilleure des idées, mais j'aimais détendre l'atmosphère comme je le pouvais. Pourtant au fond j'étais ce qu'il y avait de plus sérieuse. Je savais que ce pauvre type m'attendrais à la sortie et que je prendrais surement cher pour le léger affront que je lui avais fait quelques minutes plus tôt. Mais ça ne m’effrayais pas plus que ça, je ne serais certainement pas dans cet appartement si j'avais peur de quoi que ce soit. « Je pense que tu fais toute une montagne d'une petite histoire sans importance. » Du moins j'osais me le persuader. « Regarde autour de toi Nik, c'est un paumé ce type. Il m'en voulait juste pour m'être acharné sur lui, mais franchement tu crois vraiment qu'il a fait appel à tout le quartier pour me faire suivre. » Je soupirais de lassitude, tout ça commençait à prendre une ampleur incontrôlable. Il cherchait vraiment le mal partout ou peut-être était-ce moi qui justement n'était pas assez prudente. Je baissais les yeux me mordant l'intérieur de la lèvre, après tout si j'avais été plus prudente, nous n'en serions pas là aujourd'hui, Nikolaas cherchant des souvenirs qui ne lui reviendrait peut-être jamais et moi cherchant absolument à l'éloigner de tout ce merdier. « Pour que la faute me retombe dessus, il faut qu'il en sorte de sa prison et quand bien même ce serait le cas, me penses-tu assez stupide pour ne pas demander une ordonnance restrictive, l'obligeant à quitter la ville ? » Bien sûr que j'avais déjà pensé à la possibilité qu'il puisse sortir de prison, mais au vu de son lourd passé, je ne parierais pas là-dessus. Après tout ce n'était pas comme-ci c'était un récidiviste qui avait tiré sur un Marshall...J'étais pratiquement sûre qu'il ne franchirait pas les portes de sa prison. « Tu préférerais ? Le problème vois-tu c'est que moi, je préférerais que tu ne sois pas venu ici, malheureusement dans la vie on a pas toujours ce qu'on veut. » Qu'est-ce qu'il voulait dire par baver sur moi à outrance ? ça commençait vraiment à devenir glauque d'un coup. Je pensais que ce type n'était rien de plus qu'un idiot blessé dans son égo, trop fier pour laisser tomber. Mais de toute évidence je me trompais lourdement. « Alors, si ce n'est pas à cause de tes souvenirs, pourquoi ? Qu'est-ce qui t'a réellement poussé à venir jusqu'ici ? » Je ne pouvais pas croire qu'il soit venu jusqu'ici simplement à cause de moi. Son visage me faisait vraiment pitié à voir. « Vous êtes vraiment des grands malades. » Je ne voyais qu'une seule et unique personne, capable d'accepter les pires folies venant de Nikolaas. J'en étais vraiment désespérée, mais je préférais vraiment pas en rajouter. De toute évidence quoi que je dise, il s'en fichait éperdument. Je n'avais vraiment aucune emprise sur lui et ça devenait frustrant. « C'est charmant, seulement je crois que tu as oublié une chose, je suis une grande fille, je peux me défendre seule. » Le fait qu'il me protège comme ça était vraiment adorable dans le fait, mais ça m'agaçait aussi terriblement. Depuis toujours il avait fallu que j'apprenne à me défendre seule, je n'avais pu compter sur personne, jamais. Il fallait bien qu'il comprenne que ce n'était pas aujourd'hui que ça allait commencer. Même si dans le fait, l'intention restait assez adorable. « Je ne m’inquiète pas de ce qui pourrait t'arriver Nik, je m’inquiète de ce que tu es capable de faire. » Je savais qu'il pouvait se défendre, il n'avait pas besoin de moi et de personne d'autre enfaite. Mais il avait cette capacité à se mettre dans des situations particulièrement cocasse et c'est de ça que j'avais peur. Le retrouver dans cet appartement me prouvait à quel point je pouvais avoir raison. « Je t'en donne l'occasion aujourd'hui. Bon sang, combien de temps va-tu me faire payer cette histoire ? » Son rire me frappa de plein fouet. Il voulait jouer à ça, bien. Cette fois c'est moi qui lâchais l'affaire, je commençais vraiment à fatiguer. Il ne m'écoutait pas et de toute évidence ce moquait bien de ce que je pouvais lui dire. Alors, à quoi bon me battre lorsque la cause était perdue d'avance ? « Tu sais quoi, tu as raison. J'abandonne, tu as gagné, tu n'as qu'à continuer tes petites recherches et moi je vais juste partir et te montrer comment on lâche prise. » Ma phrase pouvait sans doute paraitre lourde de sens, si je m'écoutais j'aurais surement demandé à changer de partenaire, demander même à être muté, mais je ne devais pas agir sous le coup de la colère. Il ne finissait pas sa phrase me précipitant dans une pièce qu'il y a encore quelques minutes, son attitude m'avait fait pensé qu'il ne voulait pas que je vois. Mais, des voix non loin de nous avait changé la donne. Je tentais en vain de me défaire de son étreinte. Je n'étais pas folle au point de me jeter dans la gueule du loup. Quoi que...


Dernière édition par Hestia C-J. Matthews le Dim 21 Avr - 19:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hes' † You're standing there but I can't touch you Hes' † You're standing there but I can't touch you EmptyDim 21 Avr - 1:16




† Try to talk but the words are just not there.
Si ton visage hante parfois mes pensées, l'écarlate qui nimbe mes prunelles n'est lié qu'à ce cliché écrouant d'un danger non évincé. Le sourire pernicieux d'une mort frôlée, d'une obsession réelle, d'un désir assumé. Tu te tiens, au loin, mais je ne peux t'effleurer, retenu par des démons que tu ne saurais entrevoir, que tu ne saurais comprendre. Visions qui se parent de grenat, d'explosion, à l'écoute d'un cœur qui se perd dans des ténèbres alourdies par la peur.

Inconsciemment, je la comprenais, aussi bien pour cette curiosité qui la motivait à m'extirper des informations que je n'étais enclin à lui donner, que pour une présence qui aurait été mienne si les rôles avaient été inversés. Mais je n'étais à sa place, et ne me sentais aucune obligation quand à répondre à des interrogations qui ne nous enflammeraient que davantage. Je m'astreignais donc au silence, ne suivant ces expressions qui marquaient son visage que de ce regard clair-obscure qui était mien. Mais je l'avais clairement sous estimée, car elle n'eut guère besoin d'une réponse pour comprendre. Un fin sourire sarcastique se peignit sur mes lèvres, alors que je croisais les bras. « Un dîner aux chandelles, un bouquet de fleur … une demande en mariage ? » Je la provoquais sciemment, simplement parce que cet interrogatoire grotesque commençait à mettre à mal ma patience. Une déformation policière dont j'étais également une victime, mais je n'aimais être celui qui était acculé par des questions qui ne concernaient que moi. C'était ma décision que de venir dans cet appartement, et je ne pensais pas avoir besoin d'une quelconque autorisation pour faire un boulot que je m'estimais en droit de faire. « Je ne pense pas avoir à promettre quoique ce soit pour obtenir ce que je veux. » finis-je par rectifier cependant, poussé par un orgueil qui s'éveillait face à des paroles qui ne pouvaient me flatter. Mais peut-être était-ce également une manière d'apaiser une jalousie qui frappait ses yeux, se reflétant dans un terme qui marquait sa colère vis à vis d'une femme qui avait seulement été trop faible pour résister à ces quelques paroles déclamées. Mais elle ne se privait guère pour titiller une colère qui grondait dans mon être, alors que je levais légèrement les yeux au ciel devant une tentative déplorable d'humour destinée à détendre une atmosphère que ses paroles ne cessaient d'alourdir. Car je n'étais guère sensible à ses plaisanteries, fussent-elles réussies. Je ne me sentais pas véritablement à l'aise dans cet immeuble, du moins, pas avec elle à mes côtés. Puis, il y eut cette forme de culpabilité qui frappa mon cerveau, telle une chape d'eau glacée. Elle avait eu la folie de pénétrer ce bâtiment simplement parce que j'avais été assez con pour lui laisser des indices, malgré moi. Et malgré la fureur engendrée par sa brusque apparition, je ne pouvais m'empêcher de m'en vouloir de l'avoir mis en danger simplement parce que … je désirais la protéger. Je voulais apprendre à connaître ce type pour ne plus le laisser me surprendre, pour l'empêcher de lui nuire une seconde fois. Car j'étais le mieux placé pour savoir quelle souffrance avait été la sienne lorsqu'elle avait été témoin de cette balle qui s'était fichée dans mon dos, m'amenant une amnésie à laquelle elle ne pouvait que se confronter sans craquer. Et je n'étais plus un fardeau désormais, image qui avait frappé une fierté désormais éveillée après ces quelques mois de convalescence. « Une montagne ? Dois-je récapituler les faits pour être certain que tu puisses m'y rejoindre ? » ironisais-je en la regardant fixement. « Je n'ai aucun certitudes Hestia. Ce qui explique que je sois ici. Je tiens à en avoir. Quand à le déclarer paumé …  »Je balayais la pièce de mon regard claire-obscure, attachant mes prunelles sur la saleté qui maculait le sol. « Ne sais-tu pas que les apparences sont souvent trompeuses ? » Car, plus que l'état dégradant de son lieu de vie, c'était les photos qui hantaient mon esprit. Et, pour qu'il suive un Marshall aussi douée qu'elle pouvait l'être, fait dont je m'étais rendu compte avec une facilité déconcertante ces derniers joues, il ne devait guère être ce paumé tel qu'il l'imaginait. Je sentais que cette histoire était bien plus lourde qu'elle n'y paraissait. Et j'étais persuadé d'avoir raison dans mon analyse. Je l'observais titiller sa lèvre, alors que mes prunelles se dirigeaient vers sa bouche malgré moi, avant que les mots ne lui échappent de nouveau. Elle était douée … mais atrocement naïve. « Pardonne moi, je n'imaginais pas qu'un violeur récidiviste puisse avoir la … décence d’obéir à une restriction. » la contrai-je, la mine assombrie par une histoire qui nous dépassait tous les deux. Car ce type nous avait divisé mieux que n'importe qui. Il m'avait volé ma mémoire, notre unité, et nous nous déchirions à présent dans son propre appartement. « Toi » répondis-je simplement à sa question, sans plus chercher de subterfuge. « Je ne tiens pas vraiment à être mis à l'écart une fois de plus, donc je prends les devants. » Je ne pouvais être plus franc avec cette femme que j'avais déjà choisit par le passé, et que à laquelle mon inconscient me raccrochait toujours. Quand à sa volonté de dénoncer ma propre folie et celle de Mike qui m'avait sciemment dénoncé, ce dont j'étais à présent persuadé, je me contentais de lui sourire sarcastique sans plus en rajouter. Je n'allais pas m'attarder sur un visage tuméfié, simplement parce que je n'étais pas du genre à m'appesantir sur ce que je ressentais, à savoir pas grand chose vis à vis des quelques blessures qui ensanglantaient mes traits. J'y passais la paume, essuyant le sang qui perlait. Puis, je relevais la tête, avant de parcourir son corps du regard. « Je n'en doute pas. » me contentais-je de répliquer d'une voix chaude, subitement rappelé au souvenir d'une femme à laquelle je m'intéressais également autrement. Désir enfouit sur lequel je ne m'attardais que rarement, les pensées sans cesse happées par d'autre faits. « Pas grand chose. Et à moins que ce pervers ne sorte de taule, je n'étais prêt à tuer personne.  » Je perçus une fatigue conséquence tandis qu'elle me posait une question à laquelle je n'avais pas réfléchit. Je plissais légèrement les yeux, avant de glisser les mains dans mes poches. « Te le faire payer n'est pas mon idée. En revanche, j'attends de pouvoir oublier. Ce qui est très ironique. » Quand à sa menace … elle ne m'atteignit pas même si je me serais probablement lancé derrière elle par la suite. Un bruit qui m'en empêcha, nous conduisant à nous enfermer dans une pièce que je désirais lui dissimuler. Elle tenta de se libérer de mes bras, et je la retournais, afin qu'elle soit de face, la pressant soudainement contre mon torse en une étreinte qui n'avait rien de romantique. « Cesse de faire l'enfant ou je te mord. » murmurai-je contre son oreille, les sens aux aguets. Quelques voix retentirent, tandis que l'un d'entre eux réclamaient une blonde qui l'avait fracassé. Je me tendis brusquement à cette écoute, en coulant un regard noir à la jeune femme en question. Non contente de rejoindre un immeuble dans lequel elle n'aurait jamais dû pénétrer, elle s'était fait de nouveaux ennemis particulièrement belliqueux. « J'aurais cette pétasse, crois moi ! » hurla l'un d'entre eux avant qu'un objet ne se brise. Et il me fallut une maîtrise folle pour ne pas débouler et l'achever simplement pour l'avoir insulter. « Continuons. » Les pas s'éloignèrent, nous laissant dans un silence de plomb. « Et c'est toi qui t'inquiète de ce dont je suis capable ? » lui reprochai-je en ne la relâchant que brièvement. Ma colère avait changé de cibles, sous l'insulte et les menaces, mais également face à une pression d'un corps que je désirais brusquement. Ce qui était dramatique lorsque l'on songeait au lieu et à notre situation. Mes mains s'enroulèrent autour de ses bras, alors que je plongeais les yeux dans les siens. « Ecoute … je veux bien admettre que je n'aurais pas dû agir seul, d'autant plus que nous sommes sensés travailler ensemble. » Un concept avec lequel j'avais du mal, étant un amoureux de mon indépendance. Mes prunelles glissèrent sur sa silhouette. Au diable l'indépendance. « Dans ce cas, aide moi et prouve moi que je n'ai pas à m'inquiéter davantage pour cette histoire. Si tu parviens à me montrer que c'est effectivement un paumé, je lâcherais prise. » Je le présentais de telle manière à la mettre en lumière, elle et ses pensées, mais je songeais également aux miennes. Car je tenais à lui prouver que j'avais raison et qu'il restait un danger. Et j'allais commencé. Je la lâchais à regret, abandonnant la chaleur d'une étreinte qui me manquait, avant de m'approcher des photos qui traînaient sur le sol. J'en ramassais une avant de lui tendre, sans la quitter de ce regard intensément turquoise.
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MessageSujet: Re: Hes' † You're standing there but I can't touch you Hes' † You're standing there but I can't touch you EmptyDim 21 Avr - 19:24

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Je ne savais pas vraiment contre qui j'étais le plus en colère, si c'était contre lui et sa détermination sans faille à vouloir trouver absolument des réponses à tout ou contre moi, de ne pas lui faire assez confiance pour le laisser gérer tout ça seul. J'aurais aimé lui dire que le problème ne venait pas de lui, mais seulement de moi. Seulement j'étais bien trop fière pour ça. Je ne pouvais pas lui avouer que j'avais terriblement peur de ce qu'il pouvait bien découvrir. Je ne voulais pas ouvrir les yeux et comprendre que toute cette histoire pouvait effectivement dépasser une simple petite vengeance sans grand intérêt. Je ne le voulais pas tout simplement. Je n'arrivais pas à croire qu'il ait pu user de son charme pour séduire la petite miss-je-n'ai-pas-vraiment-tous-mes-neurones. La faire flancher avait dû être d'une facilité déconcertante. J'en étais même pas impressionné, tant la tâche avait dû ce faire les doigts dans le nez. « Et c'est moi la comique du duo. » Il m'exaspérait et le pire, c'est qu'il le faisait en toute conscience et mauvaise foie. Et ça je me ferais un plaisir de le faire payer à sa nouvelle amie une fois retourné au bureau. S'il voulait jouer sur ce terrain-là, ça ne me dérangeait pas du tout, loin de là. « Non bien sûr, tu as plus de classe que ça. Laisse-moi deviner, tu lui as fait les yeux doux, dit de belles paroles et comme la première des idiotes, elle à absolument tout gobé. » Je secouais légèrement la tête d'indignation et de lassitude. Je ne savais pour qui j'avais de la peine pour le coup. Cette pauvre fille qui s'était fait berné comme une bleue ou Nikolaas, qui s'était rabaissé à...ça. « Et tu vas lui dire quoi à la petite demain quand tu vas retourner au boulot et qu'elle te suivra comme une petite chienne en chaleur ? » Je le regardais le plus sérieusement du monde, me mordant l’intérieur de la lèvre. La jalousie me rongeait de l’intérieur, ça me rendait malade de savoir qu'il pouvait user de ses charmes pour arriver à ses fins. Mais le pire dans toute cette petite intermède, c'est que j'avais l'horrible impression de retrouver le Nikolaas d'avant notre relation, celui qui se moquait bien de ce que pouvait ressentir une femme, celui qui charmait à tour de bras. Et ça, ça me blessait vraiment. Même si je préférais ne rien dire et mettre son comportement sur le coup de l'amnésie. Bien que ça n'excusait pas forcement tout. Ma petite tentative pour détendre l'atmosphère ne l'avait pas vraiment fait rire, par contre moi pour le coup ça m'avait bien détendu. Je n'arrivais pas à croire que nous étions dans cet appartement en train de littéralement nous engueuler, c'était tellement surréaliste. Nous dépassions toutes les limites du rationnel, mais bizarrement ça n'avait pas l'air de nous déranger plus que ça. Je regardais autour de moi, essayant d'analyser cet appartement plus que miteux avant de hausser les épaules. « Pas à ce point-là Nik, franchement qui vivrait dans un taudis pareil ? Même pour tromper les apparences, non, il ne faut pas abuser. » Têtue, non, à peine. Je ne voulais vraiment pas qu'il ai raison, il n'y avait rien à faire, j'étais trop persuadé de mon coup, je ne voulais vraiment pas penser que ce type puisse être plus intelligent qu'il n'y paraissait. Et de toute évidence je m'enfonçais dans mon idée, à tel point que je n'arrivais plus à réfléchir rationnellement. « De toute façon il faudrait qu'il sorte du trou qui lui sert de cellule et si tu veux mon avis, je ne parierais pas trop là-dessus. » J'en devenais presque ridicule, oubliant volontairement qu'il en était déjà sortie une première fois et que le fait qu'il ai volontairement tiré sur un Marshall n'allait certainement pas le faire enfermer pour toujours. Mais ça non plus je ne voulais pas y croire, penser que j'étais au-dessus de ça. Seulement pour le faire enfermer à vie il fallait bien monter un dossier et prouver qu'il avait voulu volontairement et sans contrainte me tuer. Ce que je pensais impossible. « Moi ? » Je détournais le regard et sourit nerveusement. « Le problème, c'est que comme nous ne sommes plus censé être sur ce dossier, pour une fois ce n'est pas moi qui t'es mis à l'écart. » C'est qu'il avait la rancune tenace quand même, bon d'accord, j'avouais que le fait de l'avoir mis de côté la première fois, prenant la chose vraiment à la légère, n'était surement pas la meilleure idée que j'avais pu avoir, mais quand même, il fallait bien passer à autre chose. Il n'allait pas le rabâcher jusqu'à la fin de notre vie. Quoi qu'il en serait surement capable. Si je m'écoutais je me serais sans aucun doute précipité sur lui pour penser ses blessures, seulement ma fierté et ma colère me retenaient de faire le moindre geste. Et après tout, ne méritait-il pas de souffrir un peu ? Il avait délibérément demandé à ce qu'on lui inflige ses blessures donc il ne pouvait s'en prendre qu'à lui. « Non, bien sûr. Donc c'est bien ce que je pensais, il est plus en sécurité en prison. » Je ne savais pas jusqu'où sa folie vengeresse le pousserait, mais je ne voulais vraiment pas qu'il aille au bout de sa pensée. Je ne pouvais le lâcher du regard me sentant tomber dans un trou sans fond. « Oublier quoi ? Que tu es là par ma faute, que tu aurais pu mourir pour moi ou à cause de moi, comme tu veux. C'est ça que tu veux oublier ? » Si j'étais la cause de sa venue ici, ce n'était pas pour rien, je le savais. Je n'étais pas aveugle à ce point-là. Ces bruits de pas avaient soudainement paniqué mon partenaire, m'obligeant par la même occasion à me taire et me faire toute petite. Alors, que je tentais tant bien que mal de me libérer de son étreinte, Monsieur n'avais pas du tout l'intention de me laisser m'en aller et c'est sans aucune délicatesse que je me retrouvais face à lui. Déglutissant difficilement, je tentais tant bien que mal de ne pas croiser son regard. Sa phrase me fit lever les yeux au ciel d'un air dépité. Les voix qui se trouvaient non loin de nous, ne m'était pas inconnues, l'une d'entre elle au moins. Et le regard noir de Nikolaas n’eus pour effet que de me faire sourire. Je sursautais néanmoins au bruit de l'objet se fracassant. « Ouh, on dirait que je l'ai un peu énervé. » C'est vrai que la situation n'avait rien de drôle et pourtant ça m'amusait terriblement, depuis plus de six mois tout était trop plat, trop plan plan, alors un peu d'action ne me ferait vraiment pas de mal. Loin de là. Avais-je cherché à ce que ça ce passe comme ça ? Peut-être un peu. Je le regardais et perdit d'un coup toute trace d'amusement. «Tu sais, tu peux toujours demander à travailler avec quelqu'un d'autre si c'est trop pesant pour toi de bosser avec moi. » S'il y avait bien quelque chose que je pouvais comprendre c'était sans doute ça. Plusieurs fois j'avais pensé à demander un transfert ou de changer de partenaire, mais jamais je ne l'avais fait, parce que malgré toutes nos prises de têtes, tous nos éclats de voix et nos prises de risques, nous étions vraiment un duo qui fonctionnait très bien. Nous nous connaissions par coeur et je ne voulais pas retrouver ça avec quelqu'un d'autre, je savais que c'était impossible. Je le regardais s'éloigner de moi et me tendre une photo que je pris sans grande conviction et alors, que mes yeux se posaient dessus, une sueur froide parcourra tout mon corps. Okay, ça devenait glauque. Je me baissais regardant le tas de photos par terre, je fermais les yeux quelques secondes complétement perdue et décontenancé. « Wow. » fut le seul mot qui parcourra mes lèvres, le seul mot que je pouvais dire. Je n'arrivais pas à croire ce que j'avais sous les yeux. J'étais une véritable obsession pour lui, j'en étais effrayé et paniqué. Il fallait que je sorte que je prenne l'air, cet appartement devenait étouffant. Je me précipitais vers la fenêtre la plus proche et l'ouvrait sans grand délicatesse avant de prendre un grand bol d'air frais.



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MessageSujet: Re: Hes' † You're standing there but I can't touch you Hes' † You're standing there but I can't touch you EmptyMar 23 Avr - 2:23




† Try to talk but the words are just not there.
Si ton visage hante parfois mes pensées, l'écarlate qui nimbe mes prunelles n'est lié qu'à ce cliché écrouant d'un danger non évincé. Le sourire pernicieux d'une mort frôlée, d'une obsession réelle, d'un désir assumé. Tu te tiens, au loin, mais je ne peux t'effleurer, retenu par des démons que tu ne saurais entrevoir, que tu ne saurais comprendre. Visions qui se parent de grenat, d'explosion, à l'écoute d'un cœur qui se perd dans des ténèbres alourdies par la peur.

Ce ne fut une surprise que de voir luire dans ses prunelles cette sombre nuance qu'était la fureur. Une part de moi même s'en réjouissait, de voir ainsi les conséquences de la jalousie étreindre un visage qui me hantait. Une part de sadomasochisme éveillée, alors que le désir naissait face à cette grâce féline née d'une colère nuitée. Mes prunelles s’agrandirent et mes pupilles noires se dilatèrent, amenant ce turquoise à se teinté d'ombre dans un regard intense. Des cils bruns qui effleurèrent mes pommettes, puis mes sourcils, tandis que je ne parvenais à la quitter des yeux, toute rage apaisée par une vision qui venait d'éveiller une émotion différente mais comparable. La passion et la fureur étaient amantes, sous le regard noircie de cette haine, qui parfois frappait sans raison. Et mes lèvres s'étirèrent légèrement devant une remarque, sourire imperceptible qui fut remplacé par un haussement de sourcil pour des mots qui, intérieurement, m'amusaient. Ô dangereux était le désir, celui qui capturait les sens d'un être affaiblit par des sentiments d'une profondeur ignorée. Et mes dents glissèrent sur ma lèvre inférieure, devant cette femme qui représentant tant sans que je n'en sois véritablement conscient. Une réalité que je ne pouvais qu'effleurer, caresser sans en mesurer la douceur. Et plus elle s'énervait, plus je me retrouvais piégé par cette toile tendue, aux inflexions rageuses et captivantes. « J'imagine que tu as bien résumé la situation. » En rajouter une couche n'était probablement la plus belle des réparties … mais j'avais la sensation, finalement, que cette agressivité nous réunissait mieux que cette incompréhension qui nous avait lié, mêlée de fatigue et d'angoisse. « Que je suis pris et fidèle ? » Une remarque innocente et pourtant lourde de ces sous entendus qui ne cessaient d'envahir un cerveau embrumé. Car une chape écarlate le recouvrait, alors que mes prunelles s'écrouaient à un visage qui ne cessait de blesser une mémoire récalcitrante, afin qu'elle livre ces secrets qu'elle avait juré d'emporter dans la tombe. Des réminiscences que je n'attendais plus en cette seconde, que je n'essayais de saisir entre mes doigts malhabiles, préoccupée par Hestia, qui se tenait, droite et inconsciente, dans une pièce où d'autre l'avaient imaginées. « Un pauvre mec … mais la pauvreté ne rend pas moins dangereux. Elle aurait même tendance à exacerber une brutalité qui est propre à l'être humain. » ironisai-je en me détachant de ce mur sur lequel je m'étais adossé, tandis que je me rapprochais imperceptiblement d'elle. Une effluve qui vint caresser mes narines, alors que mes prunelles ne se posaient sur l'objet d'un désir, mais d'une haine. Elle était bornée … et elle aurait pu en être séduisante si la situation ne me préoccupait. Je peinais à croire que la flic qui sommeillait en elle ne s'éveille face à un spectacle dont le sens m'était nébuleux, assez pour faire naître des soupçons que je ne pouvais oublier. « Nous ne sommes plus sensés mais nous sommes concernés de plein fouet. Je ne vais pas laisser la bureaucratie m'éloigner de problèmes qui me concernent. » J'étais aussi têtu qu'elle, d'autant plus lorsqu'une idée se logeaient dans les replis d'une pensée récalcitrante à la laisser de nouveau s'envoler. La hiérarchie désirait nous voir mis de côté, parce que nous étions concernés à un point déplaisant. Mais c'était ce fait qui me poussait à agir dans l'ombre, probablement parce qu'elle était concernée par une histoire qui n'avait eu de point final. Un récit imprécis quand à l'avenir de l'homme qui jouait le rôle du mauvais dans ce film sans caméra. « Tu t'inquiètes de sa sécurité ? » Nos prunelles se croisèrent tandis qu'une connerie monstre glissait hors de cette bouche tendre dont le replis étaient dur. Je me savais idiot mais je n'avais pu empêcher cette interrogation hypocrite d'échapper à cette gorge brûlée. Un échange qui ne prit fin sur ces paroles assassinées, alors qu'elle rebondissait sur un sujet qui lui était tout aussi incompréhensible. Et j'aurais pu répondre mille choses, en employant le sarcasme et l'ironie, en dénonçant sa stupidité. Mais je me vis contraint d'aller au plus simple, contraint par des émotions froides et pourtant si chaudes. « Oublier avoir pu te perdre pour un manque de communication. » Telle était la vérité que mon cœur proclamait sans que mon esprit ne le comprenne véritablement . La perdre m'effrayait. La possibilité de la voir s'effacer de mon existence simplement parce que je n'avais pas fait ce qu'il fallait pour la protéger, qu'elle en ait besoin ou non. Un instinct qui me poussa à nous dissimuler dans une pièce lorsque cette dernière fut envahie. Pourtant, je commettais les mêmes erreurs qu'elle en lui cachant un fait d'une importance concluante. Je balayais la pièce dans laquelle nous nous trouvions, tandis que mes prunelles myosotis se posaient sur ces photos qui maculaient ce sol crasseux. Je le lui cachais, dans l'espoir vain de la protéger, tout comme elle avait essayé de le faire des mois plus tôt. Nous ne cessions de nous préoccuper de l'un et de l'autre, attitude qui nous menait à un déchirement et une incompréhension pour un comportement que nous tenions tous deux. « Et un tel fait te fait sourire ? » grognai-je devant sa capacité à rire d'un événement qui ne l'était guère. « Que lui as tu fait exactement pour qu'il soit rentré dans une partie de cache cache ? » Je n'étais pas certain de vouloir le découvrir, persuadé que je n'allais véritablement apprécié ce que je devinais être une petite démonstration de force. Elle l'avait visiblement atteint dans son orgueil … ce qui nous promettait une sortie mouvementée. Mais il suffit d'une remarque pour tendre une atmosphère pourtant lourde. Une affirmation dont les conséquences se dessinèrent sur mon visage incrédule, puis sombre. « Qui a simplement dit que je désirais changer de partenaires ? » Je m'approchais d'elle, moi qui venait pourtant de la relâcher à regret, avant de continuer. « Tu penses sincèrement que je suis assez fou pour te laisser travailler avec un autre ? Très égoïstement et par égard pour ma santé mental, je préfère t'avoir sous les yeux. » Une jalousie affirmée, des paroles qui dépensaient mes pensées sans fondements. Je réagissais comme un homme le ferait pour sa femme … sans en avoir les souvenirs, simplement guidé par un instinct qui s'exprimait. Car je ressentais, à défaut de voir. De plus, je n'avais aucune envie de voir une autre personne débarquée dans ma vie professionnelle. Je ressentais et avais besoin intimement de sa présence, même si je m'en défendais. Peu enclin à m'attarder sur le sujet et ma propre prise de parole récente, qui illustrait des sentiments qui m'échappaient, ce qui ne me plaisait forcément, je l'entraînais vers un sujet plus vif, une réalité qui, peut-être, la pousserait à ouvrir les yeux. Le choc s'esquissa, dans ses yeux, puis sur ses traits. La culpabilité me frappa, de lui imposer cela, de manière aussi brusque. Je vis la panique et la peur, avant qu'elle ne s'éloigne pour ouvrir une fenêtre. Et je m'en approchais, rejoignant cette silhouette tendue et raidie. « Je sais que c'est dure, mais je te sais capable de le surmonter. Aide moi à monter un dossier suffisamment solide pour qu'il pourrisse en prison sans plus espérer de deal ou de conneries qui pourraient l'en sortir. » Je tentais de la secouer, de la sortir de ce marasme qui menaçait de l'engloutir. Et mes mains se posèrent sur ses épaules, alors que je la tournais vers moi, afin de plonger mon regard dans le sien, afin de lui faire comprendre qu'elle n'était pas seule. « Je lui ferais bouffer son appareil photo, je te le promet. » Même si mes envies meurtrières allaient clairement au delà de cette idée, destinée à l'aider à se reprendre. Car je ne souffrais l'idée qu'il ait pu s'approcher d'elle. Car l'idée même qu'il puisse penser à elle me révulsait.
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Gold, Silver & Bronze
Sarah H-A. Ainsworth

Sarah H-A. Ainsworth




ﮦ ÂGE : Vingt-neuf ans
ﮦ ACTIVITÉ : Gérante de la patisserie familiale
ﮦ CÔTÉ COEUR : Il n'y aura toujours que lui...
ﮦ MENSONGES : 3693
ﮦ DISPONIBILITÉ : Je suis là assez souvent pour être dispo
ﮦ A WINDFALL LANE DEPUIS LE : 30/01/2013
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Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux.
Hes' † You're standing there but I can't touch you Tumblr_mzb1j3u1G61qattblo3_r3_250
I won't give up on us Even if the skies get rough I'm giving you all my love I'm still looking up.


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MessageSujet: Re: Hes' † You're standing there but I can't touch you Hes' † You're standing there but I can't touch you EmptyMar 23 Avr - 23:20

Hes' † You're standing there but I can't touch you Tumblr_mj71u4nmBy1qb8auqo3_250 Hes' † You're standing there but I can't touch you Tumblr_mj71u4nmBy1qb8auqo1_250

Now I've tried to talk to you and make you understand All you have to do is close your eyes And just reach out your hands and touch me Hold me close don't ever let me go More than words is all I ever needed you to show Then you wouldn't have to say that you love me Cos I'd already know

La jalousie, sentiment impossible à gérer, impossible à prévoir. Gérer les conséquences de ma jalousie étaient bien plus compliqué à faire qu'à dire. Tout au long de notre relation j'avais fait en sorte de contenir ce sentiment si déplaisent, seulement ça ne fonctionnait pas toujours et aujourd'hui encore en était la preuve, je n'arrivais pas à retenir toutes ses sensations qui me prenaient en apprenant ce qu'il avait fait. Je ne savais pas vraiment de quoi venait cette jalousie, elle était là en moi, me rongeant de l’intérieur, comme une sale maladie dont ont ne guérie jamais et je ne pouvais pas passer au-dessus, peut-être que son amnésie me faisait bien plus peur que je ne pouvais le dire, la peur de le voir m'échapper, parce qu'aujourd'hui il ne pouvait ressentir ses émotions qu'il avait à mon égard. Son sourire m'agaçait terriblement et ça il devait le savoir, car ça ne l'empêchait pas de me pousser un peu plus dans mes retranchements. « J'imagine oui. » J'en étais presque blessée, le fait qu'il soit si détaché par rapport à la situation, par rapport à ma propre souffrance, me faisait vraiment mal. Pris et fidèle, j'osais en douter quelques petites secondes, je ne savais plus vraiment où nous en étions et rien dans cette situation m'aidait vraiment à avoir les bonnes réponses. « Nous ne sommes pas vraiment un couple, si ? » Cette question n'était pas là pour le blesser ou quoi que ce soit d'autre. Non, c'était plus pour me rassurer, pour savoir ce que lui pensait de "nous", s'il y avait toujours un "nous." Pour savoir où nous en étions exactement, mettre tout simplement un mot sur notre relation. Bien sûr nous étions plus que des collègues, plus que des partenaires de boulots, plus que des amis, mais peut-être que c'était moi qui cherchais à faire compliqué, peut-être que cette affaire nous empêchait pour le moment d'être ce que nous avions été, tout simplement. Je me reconcentrais sur le pourquoi de notre venu ici et plongeait mon regard dans celui de Nikolaas, sa détermination m'aurait presque arraché un sourire d'admiration, seulement pour le moment je n'en étais pas encore capable, trop déçue de son comportement et de m'avoir mis à l'écart de sa petite sortie improvisée. « Merci, j'ai cru le remarqué. Mais il n'en reste pas moins un paumé. » Je ne savais pas vraiment lequel de nous deux étaient le plus têtus, mais bon sang nous atteignons des sommets. La situation me rendait vraiment lasse et pourtant je me jetais dedans à corps perdu. « Techniquement c'est une affaire qui me concerne et non toi, mais si tu veux le prendre comme ça... » Nous étions deux têtus campant sur leurs positions, ce qui n'aidait vraiment pas à avancer. Et le pire dans tout ça c'est que nous ne devrions même pas nous trouver dans cet appartement. Vu le scandale que j'avais fait au bureau avant de venir, ils savaient au moins où nous trouver en cas de problème. Ce qui au final n'était peut-être pas plus mal. M’inquiéter de la sécurité du fou furieux ? Non pas vraiment, je m'en contre fichait pas mal, il aurait pu mourir que ça ne m'aurait pas touché, au contraire j'en aurais surement été soulager, savoir que jamais plus il ne retoucherait à une enfant m'aiderait sans doute à mieux dormir la nuit, mais pour le moment ce n'était pas le cas. La question n'était même pas sur le tapis. Sa question était plus que stupide et j'aurai pu ne pas y répondre, mais bizarrement il fallait que je lui dise le fond de ma pensée. « Je m'en fiche de sa sécurité, ne soit pas stupide Nik, ce qui m’inquiète c'est que si cet abrutit sort de prison, tu vas chercher à le revoir, le rencontrer et certainement te venger. Ne me dis pas le contraire, ce serait me prendre pour une imbécile. Et si tu fais ça, tu perdras ton boulot et si tu n'as plus ton boulot, qu'est-ce qui te reste ? » Bien sûr moi je serais toujours à ses côtés seulement je n'étais pas dupe, je savais bien que son boulot était une priorité pour lui et qu'il comptait plus que tout. Alors, s'il devait le perdre, je ne savais vraiment pas comment il s'en sortirait et surtout ce qu'il ferait après ça. « Mais je suis là Nik, donc tu peux te concentrer sur autre chose, que l'oublie pour une fois. » Je voulais le rassurer, être plus douce et plus à l'écoute, surtout que ce qui l'avait poussé à venir ici, c'était une peur qui devait le ronger. Une peur que je ne voulais pas comprendre et surtout que je faisais en sorte de ne pas comprendre. « Oh je t'en prit, je ne vais pas en pleurer et puis toi aussi tu en aurais rit il y a quelques temps. » Je soupirais et haussais les épaules. Il était vrai que j'avais surement poussé le bouchon un peu trop loin, seulement sur le coup l’adrénaline l'avait emporté sur le reste. J'avais juste besoin de me sentir...vivante. « Rien, il a voulu jouer il a perdu c'est tout. » Le pauvre petit n'avait surement pas pensé avoir affaire à une Marshall et son bras en avait subi les conséquences, mais je n'allais surement pas le plaindre. Je croisais les bras sous ma poitrine et levais les yeux au ciel comme une gamine prise en faute. « Peut-être et je dis bien "peut-être" que je lui ai pété le bras. » Mais il fallait dire qu'il l'avait cherché, bien sûr que j'aurais pu éviter, mais pour me faire violer dans une cave crasseuse ? Non merci. Au moins notre sortie nous promettait un beau moment. « Pourquoi tu as peur de ce don je serais capable avec un autre ? » Je le laissais s'approcher sans bouger d'un centimètre. La provocation était ma meilleure arme. Nous n'étions qu'à quelques centimètres l'un de l'autre et là, si la situation n'était pas si étrange je lui aurais certainement sauté dessus. Mon corps entier ne réclamait que ça, la frustration devenait compliqué à gérer. Et tout ce bouscula dans ma tête, une photo dans ma main qui me fit perdre pied et ouvrir les yeux bien trop vite, trop durement. Une bouffée d'air s’engouffra dans mes poumons, mais ce n'était pas assez il m'en fallait plus, je n'y arrivais plus. Comment avais-je pu être aussi stupide et aveugle ? La voix de Nikolaas arriva jusqu'à moi, mais je ne l'écoutais pas, trop perdu dans mes propres pensées. Il me retourna de façon à ce que je lui fasse face. Et c'est le regard vide de toute expression que je le fixais. « Tu aurais pu mourir à cause de moi. » Et voilà j'y étais. Tout ça m'explosais en plein visage, sans que je ne puisse rien y faire. Tout était de ma faute et j'en mesurais enfin les conséquences.


Dernière édition par Hestia C-J. Matthews le Sam 27 Avr - 21:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hes' † You're standing there but I can't touch you Hes' † You're standing there but I can't touch you EmptyJeu 25 Avr - 22:22




† Try to talk but the words are just not there.
Si ton visage hante parfois mes pensées, l'écarlate qui nimbe mes prunelles n'est lié qu'à ce cliché écrouant d'un danger non évincé. Le sourire pernicieux d'une mort frôlée, d'une obsession réelle, d'un désir assumé. Tu te tiens, au loin, mais je ne peux t'effleurer, retenu par des démons que tu ne saurais entrevoir, que tu ne saurais comprendre. Visions qui se parent de grenat, d'explosion, à l'écoute d'un cœur qui se perd dans des ténèbres alourdies par la peur.

Un regard souffrant, qui me fit regretter les quelques paroles qui auraient pu être rattrapées avant qu'elles ne franchissent les portes de cette prison d'ivoire. Mon intention n'avait pas été de la blesser, mais j'avais du mal à retenir cette impulsivité sauvage qu'elle faisait naître. Je n'appréciais pas tellement qu'elle vienne me dire ce que j'étais apte ou non à pouvoir effectuer. Quand à sa question … Je plissais légèrement les yeux, surpris mais interpellé par une interrogation qui avait le mérite de se poser. Je ne me souvenais pas d'elle, hormis ces quelques brides qui avaient émergées d'une pénombre qu'elles avaient illuminées. Mais … Même si je ne la connaissais que depuis six mois, elle me faisait ressentir des émotions que je n'éprouvais avec aucune autre. Cette envie de me dépasser pour la protéger, ce besoin fou de la voir, de la mirer, de graver dans ma mémoire chacune de ses expressions, ce désir de la posséder, cette jalousie qui m'éloignait d'une humanité à laquelle je me raccrochais. « Si le couple est la définition de deux êtres établis l'un près de l'autre, sans doute, sans appréhension, deux êtres emplis de certitudes quand à un avenir clairement définit, alors non, nous ne le sommes pas. » J'ignorai même si nous l'avions été mais j'en doutais. Nos personnalités ne cessaient de s'entrechoquer, et mes souvenirs ne me permettaient véritablement d'entrevoir un homme différent. Elle n'avait pas l'air étonnée de mon comportement, de ce caractère qui était mien, ce qui me poussait à croire que mon accident ne m'avait changé. « En revanche … si l'on prend en compte ce désir sourd qui me pousse à fantasmer sur toi, sur nous, si l'on songe à cette envie irrépressible de te posséder, ce besoin de te voir sourire, de te voir vivre, de te voir simplement … ou lorsque l'on s'attarde sur cette jalousie qui ne cesse de me bouffer dès que je te vois avec un autre sans savoir ce qui se déroule exactement derrière tes prunelles émeraudes, simplement parce que je n'ai plus de certitudes … si l'on souligne cette colère et cette peur vis à vis d'une situation qui te concerne … alors oui … je ne me considère pas libre, pas plus que je ne te vois célibataire. » Je ne parvenais à entrevoir ce qu'elle avait besoin d'entendre de ma part, et m'exprimer sur un sujet aussi personnel ne m'était pas vraiment facile. Seulement, j'avais la sensation qu'on m'éprouvait sur un sujet sur lequel je ne voulais perdre, quitte à me dénoncer légèrement. « Maintenant … si tu as besoin que je te prouve que je te veux, je ne manque pas d'idées. » Deux amandes qui se posèrent sur son visage, échauffées à une perspective, un défi qu'elle pourrait me lancer pour la reconquérir me mettait dans une position ardente. Une sensation … vive et chaleureuse alors que mes veines battaient soudainement et sourdement dans un être enflammé. Et mes cils bruns effleurèrent mes sourcils, tandis que je la mettais clairement au défi de le faire. Si j'avais perdu, suite à mon accident, cette confiance qui, désormais, battait de nouveau dans un torse dressé, je n'en étais plus dépossédé à présent. Je me sentais apte à la faire flancher, d'autant plus que je connaissais ses sentiments à mon égard. Ne me les avait-elle pas murmurer, dans ce parking où les miens avaient faillit m'échapper avant que le sang ne vienne tâcher un moment qui ne nous ressemblait que vaguement ? Mais le désir qui me possédait ne cessait de se battre avec cet agacement qui palpitait face à un déni d'une situation que je jugeais dramatique. « Je le prends ainsi Hestia. Je me sens même plus qu'impliqué, que ce fait te plaise ou non. » Fallait-il être aveugle pour qu'elle ne puisse comprendre ce que je ressentais face à une affaire qui la dépassait, peut-être parce qu'elle la concernait de bien trop près. Elle tenait à me mettre à l'écart, une fois de plus, elle qui me demandait si nous étions en couple avant d'agir comme si elle était seule. Quand à ce type … Je sus immédiatement que ma question à son égard l'avait touchée, énervée même. J'étais parfaitement conscience de la stupidité d'une interrogation qui n'avait jaillie que pour lui dévoiler un débat stérile. Mais sa réponse avait le mérite d'être juste. Je n'étais rien sans mon boulot, fait dont je m'étais rendu compte avec une précision douloureuse ces derniers mois. L'ennui … face à une excitation dont j'avais besoin. Je pressais mes lèvres l'une contre l'autre, plus touché que je ne l'aurais désiré face à ses propos. « Je me contenterais donc de lui fracasser la gueule en portant un masque. » lançai-je de mauvaise foi face à une situation imprévue. La vengeance se disputait ma raison. Je ne savais pas qui j'étais. Rhys m'avait fait comprendre que je n'étais pas un tueur de nature, que j'avais tendance à laisser parler une moralité qui n'avait eu aucune raison de s'éveiller depuis la reprise, puisque je n'avais été confronté à ce type de problèmes. Pourrais-je même appuyer sur la détente si la situation se présentait ? Où n'étais-je véritablement qu'un flic, fait pour l'être et le rester ? « Quoique … monter un dossier pour le faire tomber est probablement plus jouissif. » admis-je de mauvaise grâce, lui donnant raison sans véritablement nommer une défaite que je ressentais pourtant. Et elle joua de nouveau, m'entraînant sur cet autre terrain sur lequel je ne cessais de rebondir. Une flamme intensifiée par une remarque qui faisait naître dans mon esprit des scénarios qu'elle n'envisageait probablement pas. « Tu veux que je me concentre sur quoi exactement Hestia ? » lui demandai-je abruptement, sans la quitter de mes prunelles d'un bleu si sombre qu'il en disparaissait dans cette pénombre qui nous nimbait. Qui nous réunit face à cet homme. Rire ? Comment pouvais-je même songer à en rire alors qu'il pensait à lui casser la gueule ? Ou bien pire ? Je me penchais vers elle, avant de souffler à son oreille. « Pour en rire, encore faudrait-il que je puisse l'achever. Mais vu ton empressement à vouloir garder ma conscience intacte, je doute que tu me laisses l'occasion de te rejoindre dans ton hilarité Hes. » Et je me redressai, tandis qu'elle me confiait ce qu'elle lui avait fait. Et je levais un sourcil devant une violence à laquelle je m'étais inconsciemment attendu sans pour autant l'avoir imaginé. Mais, mon cerveau semblait s'éveiller face à une scène qui aurait pu la pousser à se défendre. Elle était belle, sexy même et pour qu'elle en vienne à le fracasser … « Je retire ce que j'ai dit. En vérité, tu aurais même du lui péter les deux. » changeai-je soudainement d'avis face à cette pièce de théâtre jouée dans ma tête, tandis qu'un fin sourire luisait sur mes lèvres incarnates. Un sourire qu'elle avait recherché, mais que je ne lui avais accordé avant de songer à ce type qui était allé probablement trop loin. « Tu l'as fait souffrir ? » Une question inutile, qui pourtant, me rendait dangereusement curieux. Peut-être parce que mon mépris venait de naître à l'égard de cet abrutis qui avait tenté de s'approprier ce qui lui était refusé. Et elle choisit son moment pour me provoquer, sous entend une capacité que je ne me plaisais pas à l'imaginer. « Pourquoi ? Me voir écroué par la jalousie te plairait ? Mais je suis étonné que tu ne te préoccupes que de mes sentiments sans prendre en considération les tiens. Tu aimerais que je passe la plupart de mon temps avec une autre femme simplement parce que tu te sentais dépassée par moi ? » Une provocation retournée, tandis que je touchais volontairement une corde sensible qu'elle avait elle même battu de ses doigts fins. Un terrain glissant … trop glissant qu'étaient celui de ses sentiments fous qui me submergeaient. Je ne savais absolument pas de quoi je pouvais être capable en sa compagnie, tant elle parvenait à atteindre des cordes que d'autre ne parvenaient à visualiser. Même Rhys n'était parvenu à me rendre nerveux … mais elle y arrivait en quelques secondes, en jouant de cette jalousie et de cette possessivité que j'éprouvais à son égard. Un jeu. Un jeu qui n'aurait dû être joué entre nous mais qui ne cesserait jamais. D'autant plus qu'elle était proche … si proche que son parfum effleurait mon visage, pénétrant une gorge qui réclamait une boisson que je ne pouvais lui faire goûter … quoique … Plus je la côtoyais et plus je comprenais que notre relation était passionnelle et enflammée avant d'être douce et amoureuse. Nous étions sur un fil qui menaçait de se briser à tout instant, dans un sens comme dans l'autre. Une explosion, qu'elle soit de rage ou de désir. Un désir atténué par un regard soudainement vide, neutre … froid. Et je fus celui qui se sentit dépassé même si je savais cette photo responsable. Et je m'attendis à tout sauf à ce qui suivit entre nous. Une culpabilité de nouveau mise en avant, un remord que je n'avais jamais désiré. «La mort m'a aussitôt recrachée. Mais je n'ai pas été poussée dans ses bras par toi mais par ce connard que nous allons jeter en taule. » Je saisis ses épaules avant de la secouer légèrement. « Hestia, regarde moi ! Si tu te laisses aller, tu lui permets de gagner. C'est ce que tu veux ? » Je me blessais que de la faire souffrir de mes mots, mais je n'avais d'autre choix que de la secouer férocement. « Tu comprends pourquoi je me sens concerné maintenant ? Aide moi à le faire tomber si bas qu'il ne s'en relèvera pas. » Mes doigts s'enfoncèrent dans ses épaules alors que je glissais les doigts sous son menton pour lui relever la tête. « Reprends toi. Tu es une Marshall et pas une de ces gamines qu'il parvient à effrayer. D'autre part, tu n'es pas seule. » Je ne savais si je devais la gifler, ou tout simplement l'embrasser. Je choisis la seconde. Je profitais de sa faiblesse, mais je n'arrivais à entrevoir de meilleure solution que celle de me laisser guider par mon instinct. Je plaquais ma bouche à la sienne, avant de l'emprisonner de mes bras, la pressant contre mon torse sans plus de douceur.
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Sarah H-A. Ainsworth

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ﮦ ÂGE : Vingt-neuf ans
ﮦ ACTIVITÉ : Gérante de la patisserie familiale
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Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux.
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MessageSujet: Re: Hes' † You're standing there but I can't touch you Hes' † You're standing there but I can't touch you EmptySam 27 Avr - 21:24

Hes' † You're standing there but I can't touch you Tumblr_mj71u4nmBy1qb8auqo3_250 Hes' † You're standing there but I can't touch you Tumblr_mj71u4nmBy1qb8auqo1_250

Now I've tried to talk to you and make you understand All you have to do is close your eyes And just reach out your hands and touch me Hold me close don't ever let me go More than words is all I ever needed you to show Then you wouldn't have to say that you love me Cos I'd already know

Devions nous vraiment nous poser cette question, être un couple ou non ? C'était tellement compliqué à comprendre et surtout à savoir, bien sûr, nous aurions pu simplement dire "oui" et passer à autre chose, seulement était-ce le cas ? Pouvions nous prétendre à ce titre encore aujourd'hui ? C'était une question dont la réponse n'était pas claire comme de l'eau de roche. Je ne pouvais plus vraiment être certaine que l'avenir nous voyais ensemble. Être ensemble était une évidence, nous ne pouvions clairement pas vivre l'un sans l'autre. Ce n'est pas comme-ci je n'avais pas essayé, seulement tout me ramenais toujours à lui, quoi qu'il pouvait arriver. Je lui souris et haussa les épaules devant une situation qui de apparemment était une évidence pour lui. « On se détruit, on se déchire, on se pousse à bout et on se tire vers le fond, mais malgré ça, nous sommes toujours là, ensemble. Je suppose que ce que nous avons est trop fort pour mettre "une étiquette" dessus. » Je savais bien qu'il n'avait jamais été le roi des grandes déclarations et je ne pouvais pas lui en vouloir pour ça, après tout, il était là et c'était tout ce qui comptait, je m'en fichais pas mal qu'il ne me chante pas la sérénade ou un autre truc bien pompeux et cul-cul dans le genre, de toute façon je n'avais jamais été le genre de fille à apprécier les grandes déclarations d'amour, les demandes en mariages et les vies bien rangés avec une jolie petite maison, des enfants et un chien. Non, tout ça ce n'était pas pour moi, j'aspirais à autre chose, je voulais juste vivre une relation "normal" avec Nikolaas et continuer de faire mon boulot du mieux possible, ni plus ni moins, le reste ce n'était pas pour nous, nous n'étions pas fait pour la petite vie de banlieue. « Et bien j'aimerais vraiment voir de quel genre d'idée ton esprit regorge. » Il voulait plus ou moins que je lui lance un défi, même s'il ne l'avait pas dit de vif voix, je le connaissais assez pour savoir ce qui se passait dans sa tête. C'est d'ailleurs une des choses qui nous caractérisait si bien avant l'accident. Nous nous connaissions par coeur, nous n'avions pas besoin de paroles pour nous comprendre, seulement aujourd’hui, tout était différent, malgré le fait que j'arrivais encore plus ou moins à savoir ce qui se passait dans sa tête. « Très bien, tu sais quoi tu as raison. Cette affaire te concerne tout autant que moi. » Je n'arrivais plus à me battre ni à le contredire. Il ne voulait plus que je le mette à l'écart, seulement là nous étions dans une impasse, car il se retrouvait à faire les mêmes erreurs que moi, bien qu'au final il ne risquait pas grand-chose au vu du fait que le propriétaire de l'appartement se trouvait derrière les barreaux quelque part en dehors de la ville, donc pas trop de risque à l'horizon, mais sait on jamais, s'il n'avait pas agi seul, comme le prétendait Nikolaas, alors nous pourrions très bien tomber sur ses complices. Et là les choses seraient certainement moins drôles, quoi que, nous manquions terriblement d'action en ce moment et c'est certainement ce manque d’adrénaline qui nous poussait à faire de belles conneries. « Et bien je vois que tu n'as pas perdu ton sens de l'humour. Bien que je dois être la seule à ne pas te trouver drôle. » La vengeance n'était pas la meilleure des choses à faire et j'avais beau lui dire que dans la logique, nous ne fonctionnions pas comme ça, il ne m'écoutait pas du tout, ce qui restait très frustrant pour moi. « Sur un autre dossier, sur le boulot qui t'attend au bureau, concentre toi sur ça Nikolaas. » Je prenais peut-être la chose un peu trop à la légère, mais c'est vrai que la situation avait eu le don de me faire rire, ce grand gaillard ce faisant maitrisé par le petit bout de femme que j'étais devant tous ses potes était assez jouissif. Seulement s'il avait su que j'étais flic, la situation aurait sans doute était tout autre. « Pourquoi tu voudrais l'achever ? Je lui ai fait assez mal comme ça, arrête un peu de jouer les chevaliers Nik, je te l'ai déjà dit, je sais me défendre toute seule. » Je me sentais trop protégé par un homme qui se donnait le devoir de me garder en vie coute que coute, je pouvais consciemment le comprendre, mais je n'étais pas obligé d'être d'accord avec ça. « Je me demande comment je m'en sortirais si je ne t'avais pas comme partenaire. Je serais peut-être morte va savoir. » Je me mordis la lèvre quelques secondes, je n'y avais jamais pensé, mais si je n'avais pas Nikolaas pour se soucier de moi et pour prendre soin de moi, alors qui le ferait ? Je n'avais pas la chance d'avoir une famille qui pense à moi, je n'avais personne d'autre que lui. La culpabilité me pris soudainement à la gorge, mais j'étais bien trop fière pour lui dire qu'il avait raison d'agir ainsi. « J'aurais du oui, mais ça aurait surement fait un peu trop. » Je lui avais enfin arraché le sourire tant attendu et cela grâce à un sadisme dont je ne m'étais pas caché. « Je pense que oui, du moins j'ai blessé plus que son égo. L'avoir à mes pieds étaient assez jouissif je dois le dire. » Il était vrai que je faisais rarement dans la souffrance juste par plaisir, mais là, ça m'avait fait un bien fou, plus que je ne l'aurais imaginé. J'avais l'impression qu'au fil du temps ce boulot me collait de plus en plus à la peau, il me laissait devenir une femme que je n'aurais jamais soupçonné être un jour. « Tu sais combien de chance il y a pour que tu retombes avec une femme ? Franchement Nik, nous ne sommes pas assez nombreuses dans le métier et je ne suis pas sûre que l'une d’entre elles prendraient le risque de bosser avec l'impulsif que tu es. J'arrive encore à te gérer un minimum, mais les autres y arriveraient-elles ? Je n'en suis pas certaine. » Il avait voulu jouer la carte de la jalousie, dommage cette fois je n'étais pas tombé dans son piège si bien ficelé. Bien que j'aurais pu une fois de plus m'y perdre, mais j'avais su déceler le piège avant de foncer tête baisser comme je savais si bien le faire. Je ne pouvais pas ne pas ressentir cette foutue culpabilité, chaque jour c'était la même rengaine, à chaque fois que je le voyais, avec son regard perdu, cherchant une vérité qu'il ne retrouverait peut-être jamais, comment j'aurais pu passer outre et faire comme-ci de rien ? ça m'étais totalement impossible. Je l'écoutais parler, mais n'arrivais pas à réagir à ses paroles. J'avais tout au long de ma carrière vu et vécu pas mal de choses qui en aurait certainement découragé plus d'un, mais jusque là j'avais toujours tenu le coup, pour moi, pour lui, parce que je ne savais rien faire d'autre que d'être flic, mais là c'était juste trop. « Je ne veux pas, je ne peux pas Nik, c'est juste...trop, même pour moi. » Je ne voulais pas vivre dans la peur de savoir qu'il pourrait sortir et recommencer, chercher à me retrouver ou peut-être même à finir le travail qu'il s'était donner un point d'honneur à faire, mais là j'étais juste trop fatigué. Et je n'arrivais plus à suivre. J'en aurais presque voulu à Nikolaas de m'avoir ouvert les yeux. Je le laissais m'embrasser sans pour autant réagir plus que ça, avant de m'écarter et de lui tourner le dos. « Je suis désolé. Il faut que...je sorte d'ici. Tu as raison depuis le début, je n'aurais pas du venir, j'aurais du te laisser gérer les choses. » Je m'en voulais d'être aussi fragile et faible à ce moment précis, mais mon cerveau n'arrivait tout simplement plus à réfléchir.



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MessageSujet: Re: Hes' † You're standing there but I can't touch you Hes' † You're standing there but I can't touch you EmptyJeu 2 Mai - 1:50




† Try to talk but the words are just not there.
Si ton visage hante parfois mes pensées, l'écarlate qui nimbe mes prunelles n'est lié qu'à ce cliché écrouant d'un danger non évincé. Le sourire pernicieux d'une mort frôlée, d'une obsession réelle, d'un désir assumé. Tu te tiens, au loin, mais je ne peux t'effleurer, retenu par des démons que tu ne saurais entrevoir, que tu ne saurais comprendre. Visions qui se parent de grenat, d'explosion, à l'écoute d'un cœur qui se perd dans des ténèbres alourdies par la peur.

Ma tête et mon cœur se disputaient les faveurs de mes pensées, et pourtant, chacune de leur certitude la concernant se paraient d'une même évidence. Je n'avais pas de mot pour définir le lien qui nous unissait, mais je pouvais le palper autant que le ressentir entre nous. Une corde tendue, un fil rouge qui liait nos poignets sans que mon accident ou même mon amnésie ne soient capables de le briser. Et je ressentais plus que je clamais, bien que les mots parvinrent à s'échapper de mes lèvres, afin de la rassurer sur une situation qui m'échappait de la même manière, filant entre mes doigts tendus. Elle haussa doucement les épaules, perturbée, définissant une relation qui m'était familière et étrangère. Elle avait des années d'expérience, de disputes dont elles se souvenaient pour corroborer des arguments qu'elle énonçait. Je n'en avais que peu, d'autant plus que nos disputes étaient récentes, autrefois presque inexistante durant ces quelques mois d'apprentissage. Probablement parce que seule la perdition m'avait poussé à me réfugier auprès d'elle, avant que ma personnalité et mon assurance ne se réveillent définitivement. Sommeil dont je m'extrayais, chaque jour davantage. Un sourire qui s'épanouit, un regard sombre qui parcourut ses courbes, qui éveillaient en moi des désirs imprononçables. « Je te montrerais. » murmura-je d'une voix grave, évidence et promesse que je ponctuais d'un regard sombre et intense. Je m'attachai aux traits de son visage, à ce regard de jade qui illuminait ses traits qui oscillaient entre la colère et la curiosité. Et je m'y reflétais, étreint de sentiments similaires. Cette conversation nous menait sur des chemins qui n'étaient ceux que nous aurions du arpenter dans de pareilles circonstances, alors que nous étions toujours enfermés dans un appartement dangereux, et aux souvenirs nauséeux. Chaque meuble, chaque recoin était imprégné d'une présence perverse, et dont je ressentais parfois les ondes, le regard. Et bien que le défi lancé, défi dont elle s'était emparée comme si elle avait comprit ce qui se déroulait dans mon esprit, m'attirait, homme pressé de le réaliser, je ne pouvais me le permettre, pas dans un lieu aussi … pourri. Le temps défilaient, en une promesse d'heures lointaine, rejointes lorsque cette mission pénible mais jouissive serait effectuée. Et elle rendit enfin les armes, ne cherchant plus à contredire ou à nier une vérité lumineuse. Je hochais lentement la tête, en tentant d'écrouer la victoire dans le myosotis qui paraît mon regard. Un sourire, une remarque qui ne l'entraîna sur les chemins tortueux d'un humour noir que j'avais utilisé simplement pour me dérober avant d'avouer une réalité qu'elle avait perçu sans qu'elle ne m'effleure. « Quelle dommage … car tu es la seule dont le rire me flatterait. » enchaînai-je, la provocant légèrement sur un autre terrain, moins bourbeux que celui quitté. Un boulot, des dossiers, mis en valeurs par sa voix sensuelle mais froide, échos qui retentissaient, rebondissant sur des murs délabrés. « Ecoute, j'ai saisit. Ma présence ici ne te ravit pas, tout comme mon intérêt pour ce type. Mais je le ferais. Habitue toi et concentre toi également sur autre chose. » grognai-je en cherchant, sans subtilité, à mettre u point final à une dispute qui nous séparait sur un sujet brûlant qui faisaient naître dans nos esprits rebelles deux points de vue différent. Et nous n'étions pas destinés à nous entendre. Si sa comparaison aurait pu me faire sourire dans d'autre circonstances, elle n'eut le don que de m'assombrir, face à un fait que j'avais du mal à accepter et à concevoir. « Je n'en doute pas. Mais te savoir apte à te défendre ne suffit pas à calmer mes ressentis. Ce que pense ce mec à ton égard me dérange, et c'est parfaitement égoïste de ma part. » me justifiai-je impulsivement, le regrettant aussitôt. Un sentiment très éphémère face à un reproche déguisé, alors que je pressais mes dents à ma langue en un mouvement inutile et vain. « Cesse de te foutre de ma gueule trente secondes et concentre toi sur la situation plutôt que sur moi et mes réactions, je t'en serais grès. » Je ne pouvais que très difficilement me défendre, tout simplement parce que, dans le fond, elle n'avait pas tort. J'avais tendance à me préoccuper d'elle à l'excès, mais c'était une impulsion plus qu'une réflexion que je ne savais maîtriser. D'autre part, j'en avais besoin autant que je m'en étais fait un devoir. Un rôle. Et ses dires m'étaient indifférents. J'étais incapable de ne pas réagir, de laisser faire, mis à mal par une inquiétude, un angoisse que je devais pallier en m'en mêlant. Mais je ne détournais pas les yeux mais la défiais sciemment du regard, défiais de me forcer à changer ou même de m'empêcher d'agir comme bon me semblait. Mais elle parvenait à me manipuler, légèrement, m'entraînant à applaudir un acte, une souffrance qu'elle avait engendrée raisonnablement. Je songeais quelques secondes à ce type, imaginant une scène qu'elle décrivait. Et je ne pus retenir un nouveau sourire, alors que je me mordais les lèvres devant un tableau que je jugeais hilare. Sourire qui disparut face à une répartie claire et précise. Mais je rebondis aussitôt, ne lui laissant une victoire qu'elle pensait avoir obtenu. Un dessin charmeur, un regard chaud. « Tu devrais savoir Hes', que j'ai tendance à obtenir ce que je veux. Mais entre nous et sans plaisanterie aucune, je doute qu'il accepte de nous séparer. Car si tu es la seule à savoir me gérer, je suis le seul à pouvoir supporter tes sautes d'humeur. » Je haussais légèrement les sourcils. « Et je ne suis pas certain de pouvoir calmer les miennes si je te vois avec un abrutis. Je serais mis à pied pour conduite intempestive et bagarre au sein des bureaux. » lui dis-je avec une pointe d'humour, ponctuant un fait d'un clin d’œil assuré et assumé. Mais le charme qui nous baignait à cette seconde se tut, mourut sur notre lèvres. Elle craquait soudainement, déstabilisée, effrayée, telle une enfant qui se rendait compte du danger tapie dans une ombre qu'elle avait regardé en vain en la pensant sécurisée. Je n'étais pas douée. Je ne savais pas comment la rassurer, l'aider à reprendre le pas. Je frôlais ses lèvres, je la pressais dans mes bras, cherchant à lui faire ressentir mes propres émotions, une présence rassurante, stable, et ce malgré l'amnésie. Elle s'éloigna, se libérant d'une étreinte qu'elle ne suivait pas, qu'elle ne supportait pas à cette seconde, alors qu'elle fuyait mon regard, s'enroulant de ses bras. Je ne cherchais pas à comprendre, ni même à la contredire, ni même à appuyer sur une victoire que je ne ressentais pas. Mes doigts s'enroulèrent autour de son poignet, alors que j'ouvrais la porte, la traînant en douceur derrière moi dans le but de quitter cet immeuble. Rien ne m'empêchait d'y revenir plus tard, sans elle, sans qu'elle ne s'oblige à confronter un homme qui lui avait voulut trop de mal. La porte de l'appartement fut poussée et nous nous retrouvâmes dans le couloir, alors que ma paume glissait, et que mes doigts entremêlaient les siens. Je pressais sa paume, me dirigeant dans l'escalier avant que des échos de pas ne descendent des étages au dessous. Un pressentiment, sombre, face à un homme qui la recherchait toujours. « Pete assure qu'elle est pas sortie la pétasse ! » grogna une voix, alors que je reculais lentement. Je tournais la tête vers elle, puis pris la seule décision qui s'imposait. Je l'entraînais dans le couloir, loin d'un escalier, à la recherche d'un autre palier pouvait nous conduire dans les étages inférieurs. Monter aurait été une erreur, marches qui nous auraient poussé dans un piège qui se serait refermer. Je tournais à un angle, fouillant la pénombre de mon regard, tentant d'apercevoir dans ce lieu pourri un quelconque plan ou signe d'une sortie de secours. Mais fuir n'était pas mon truc … et j'envisageais déjà une autre option. Je me tournais vers elle, plantant deux prunelles sombres et déterminées dans les siennes. « Ils sont combien ? » Elle les avait vu, appréhender, avant de mettre un chef rancunier à terre. Je pouvais peut-être m'en sortir suffisamment longtemps pour qu'elle rejoigne l'extérieur.
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MessageSujet: Re: Hes' † You're standing there but I can't touch you Hes' † You're standing there but I can't touch you EmptyVen 3 Mai - 10:05

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« Oh oui, je sais que tu le feras. Je te fais confiance pour ça. » Un petit sourire se dessina sur mes lèvres, un defi lancé sur le ton de la plaisanterie et pourtant je le savais assez sérieux pour aller au bout de ses dires. J'avais très certainement chercher tout ça et ça m'amusait vraiment de voir jusqu'où il était capable d'aller. La situation n'était pas réellement propice à ce genre de conversation, mais je ne m'en formalisais pas. Nous avions besoin de ce petit moment d’accalmie pour appréhender la tempête qui allait arriver. « Et bien, pense à changer ton répertoire humoristique et nous en reparlerons. » Je le taquinais légèrement, car s'il y avait bien quelque chose que Nikolaas savait faire autant que me faire sortir de mes gongs c'était bien me faire rire. En tout cas il ne me faisait pas pleurer et ça ce n'était pas négligeable. « Au moins tu as saisi le message, c'est déjà un bon début. Que je me concentre sur autre chose ? C'est encore une de tes blagues qui ne me fait pas rire ? Parce que là c'est vraiment la pire que tu es pu me faire. » Mon visage se fermait en une expression qui m'était alors, inconnue. Il voulait une fois de plus m'éloigner de tout ça et je ne le supportait pas, qu'il soit protecteur je pouvais le comprendre, faire avec et même le gérer, mais de là à m'écarter d'un dossier que j'avais suivi depuis plus d'un an, c'était risqué, même pour lui. Parce qu'il savait pertinemment que je ne me laisserais pas faire aussi facilement. Je ne pouvais pas me laisser volontaire mettre de côté sur un dossier que je connaissais par coeur, qui me touchait personnellement. « Tu crois que je suis devenue Marshall en claquant des doigts ? Sérieusement Nik, je suis une grande fille et puis tu sais au final il n'est pas très doué, parce qu'il veut me voir morte et pourtant, arrête-moi si je me trompe, je suis toujours vivante. Tu vois, on a vu mieux comme criminel. » Ce n'était pas vraiment dit sur le ton de la plaisanterie, j'étais totalement sérieuse pour le coup, je pouvais vraiment accepter le fait qu'au bureau les hommes se pensaient supérieur aux femmes, qu'ils jouent des coudent pour avoir les meilleurs dossiers et qu'ils s’esclaffent sur des blagues aussi désobligeante que sexiste, mais pas lui, pas ici. J'avais fait suffisamment mes preuves au cours de toutes ses années. Mais de toute évidence sa motivation première était tout autre et ça, je ne voulais pas l'accepter, c'est pour ces raisons que nous aurions dû arrêter de travailler ensemble dès le début de notre relation, nous étions bien plus préoccupé l'un par l'autre que pas le dossier en lui-même. « Bel exemple de self-contrôle, monsieur l'impulsif. » Je levais les yeux au ciel dans un mouvement qui se voulait blasé et lasse, du grand Nikolaas dans toute sa splendeur. Mais j'avais l'habitude, je le connaissais assez pour savoir qu'il se calmait aussi vite qu'il s'énervait. Mais ces moments où la rage prenait possession de son être était vraiment trop dangereux pour rester dans les parages. Nikolaas n'était pas le genre d'homme à faire dans la demie-mesure, tout comme moi. Nous étions en beaucoup de points identiques et celui-ci en faisait partie. « C'est vrai que je doute du fait que Jay arrive à nous trouver de nouveau partenaires, il avait déjà dû jouer des coudes pour qu'on te mettre avec moi, alors changer, je pense que le pauvre s'arracherait le peu de cheveux qu'il lui reste. Je ne peux pas lui faire ça. » Nous étions deux fortes têtes que les autres agents avaient tendances à craindre. Nous supporter ? Nous étions surement les seuls capables de le faire. Parfois trop impossible à gérer, enfaite pratiquement toujours et surtout trop impulsifs. C'est aussi ce qui nous rapprochait au final, nous étions toujours les premiers sur le terrain, les premiers à nous jeter dans la gueule du loup, sans jamais regretter nos gestes, allant parfois jusqu'au blâme, mais dans le fait, nous étions des passionnés. « Tu sais, tu peux te battre en dehors des bureaux, pourquoi vouloir toujours te montrer en spectacle franchement ? » Je nageais sur le même ton humoristique que le siens et ça faisait un bien fou, d'être sur un sujet plus léger, moins prise de tête. Avant que tout ne bascule, me faisant plonger dans un état léthargique proche de l'agonie. La caresse de ses lèvres sur les miennes, aurait dû me rassurer, me ramener sur terre et peut-être même bien me faire sourire, mais mon esprit était déjà partit bien trop loin pour que je ne pense à profiter de cet instant. Je le suivais doucement à l’extérieur de cet appartement, en même temps il ne me laissait pas tellement le choix, me tirant derrière lui pour que je puisse enfin réagir. Sa main se glissa dans la mienne, me faisant instinctivement tourner la tête vers lui, ce geste si anodin ne nous était pas familier et pourtant, c'était tellement agréable. Une voix arriva jusqu'à nous et je soupirais de lassitude, beaucoup moins amusé d'un coup, je ne comprenais pas cet acharnement qu'avait ses hommes à me vouloir morte. « Je ne sais plus, trois peut-être bien quatre. » Il était vrai que sur le coup, je n'avais pas réellement pensé à les compter, mais si ma mémoire ne me faisait pas défaut, ils n'étaient pas plus de quatre, mais en même temps c'était un autre gabarit, pas des enfants de coeur et surement des criminels en puissance. Son regard ne me rassurait vraiment pas, je ne le sentais vraiment pas pour le coup. Cette flamme de détermination n'était jamais bonne lorsqu'elle traversait le regard de Nikolaas. « Non Nik, n'y pense même pas. » Je le connaissais assez pour savoir où tout ça nous mènerait et là d'un coup je reprenais toutes mes capacités physique et psychique. Oubliant ma légère incartade de tout à l'heure. Je me tournais vers lui, lui faisant face, plongeant mon regard dans le siens. « Je ne te laisserais pas faire ça tout seul, j'ai cherché cette merde j'y vais. » Cette fois il ne me laisserait pas à l'écart, je ne lui laisserais pas l’opportunité de le faire, et puis de toute façon c'était moi et seulement moi qu'ils cherchaient, je me devais donc d'être de la partie, je ne pouvais pas louper une occasion comme celle-ci de me défouler un peu. Il y avait en moi trop de rage et de haine qui ne demandait qu'une chose...sortir.



Dernière édition par Hestia C-J. Matthews le Mer 8 Mai - 21:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hes' † You're standing there but I can't touch you Hes' † You're standing there but I can't touch you EmptyMer 8 Mai - 13:55




† Try to talk but the words are just not there.
Si ton visage hante parfois mes pensées, l'écarlate qui nimbe mes prunelles n'est lié qu'à ce cliché écrouant d'un danger non évincé. Le sourire pernicieux d'une mort frôlée, d'une obsession réelle, d'un désir assumé. Tu te tiens, au loin, mais je ne peux t'effleurer, retenu par des démons que tu ne saurais entrevoir, que tu ne saurais comprendre. Visions qui se parent de grenat, d'explosion, à l'écoute d'un cœur qui se perd dans des ténèbres alourdies par la peur.

Une évidence, un sourire, un regard d'une intensité rare … familière. Je mirais son sourire, savourant une simplicité soudaine mais sincère entre nos deux êtres tendus et opposés par une toile d'araignée qui s'épaississait mais se fragilisait. Un contraste auquel nous ne pouvions échapper pour le moment, tandis que nos regards se liaient avant de se fuir. Naturel. Une alchimie que je ne combattais, mais qui me prenais de court, d'autant plus dans un lieu tel que celui dans lequel nous évoluons . Et notre conversation ne cessait d'osciller, de nous entraîner sur des chemins opposés et différents. Un sourire se dessina sur mes lèvres alors que mes poignets venaient rejoindre ma nuque. « En ais-je vraiment besoin ? » rebondis-je en plongeant consciemment mon regard dans le sien, fouillant ses prunelles intensément. Prunelles qui se parèrent d'une colère sombre lorsque je fis une remarque, et je me tendis légèrement, prêt à riposter à une contre attaque qui allait suivre, alors que je venais simplement d'aplanir un terrain bosselé. Mon sourcil s'arqua, face à une incompréhension évidente de mots que j'avais déclamé à son attention. Elle n'avait pas saisit ce que j'avais tenté de lui dire, mais je la laissais finir, se justifier sur un métier qui l'habillait à merveille, sans que je n'y trouve rien à redire. J'attendis que ses mots ne meurent sur sa bouche charnue et écarlate, flamme qui scintillait dans ses prunelles, qui se mouvait avec une grâce féline et déterminée, acérée. « Je pense que tu m'as mal compris Hestia. » commençai-je en bandant légèrement les muscles, les bras croisés sur mon torse. « Loin de moi l'idée de jouer au même jeu que toi, d'autant plus que je sais pertinemment que ce dossier est tien même si je m'y suis retrouvé mêlé. Je tenais simplement à te signifier que je m'imposais contre ton grès, et qu'au lieu de te concentrer sur mes états-d'âme et mes désirs, tu ferais tout aussi bien de reporter ton attention sur cette affaire dans laquelle nous plongeons tous les deux. » J'avais consciemment insisté sur le couple que nous formions, enfin plus ce partenariat duquel elle ne pouvait pas plus échapper que moi-même. Car si mon instinct protecteur s'était éveillé à mon encontre, je ne remettais pas en doute des compétences qui la portait et qui la dessinait comme l'un des meilleurs flics du bureau. « Cependant, si l'idée de t'écarter définitivement ne me viendrait pas à l'esprit, tu vas devoir t'habituer à ce que je surveille plus que tes arrières, non pas pour te faire chier, mais parce que je suis incapable de ne pas penser à ta sécurité. » J'avais besoin de définir la chose, et ce même si je connaissais son côté emporté qui n'allait probablement apprécié que je me mette de nouveau entre elle et le danger … comme pour cette balle reçu. Un instant dont je me souvenais, même si les images étaient flous, mes sensations pulsaient. Une terreur glaciale, une peur viscérale à l'idée même de la perdre, tuée sous mes yeux. J'avais réagit par impulsion, mais ne pouvais le regretter en entrevoyant ce visage, cette silhouette en bonne santé. Ma mémoire, à côté, n'était pas grand chose, et je me sentais capable de le faire de nouveau, et ce même si elle avait le don particulier de faire naître dans mon estomac cette flamme coléreuse, me poussant dans une impulsivité familière. Un sourire ironique teinta ma bouche, l'étirant vainement tandis que je la foudroyais du regard, sans prendre véritablement la peine de répondre à cette nouvelle provocation. Un exemple dont elle ne pouvait aisément se moquer, étant taillé dans le même bois que celui dont j'étais fait. Une impulsivité que nous partagions, de même que nos sentiments et appréhensions. Et elle se rangea enfin à mes arguments, délaissant cette folle idée de séparation professionnelle à laquelle je ne pouvais me résoudre. Je ne me voyais pas travailler avec quelqu'un d'autre, ne trouvant en la solitude qu'une rivale potentielle. Car parcourir son chemin seul était plus simple mais … étrangement, j'aimais ce genre de scène, de surprise. J'aimais contrôler autant qu'être pris au dépourvu. En vérité … je préférais ne pas savoir ce qui allait m'arrêter, pris en tenaille, impulsivité qui m'entraînait sur des chemins où l'adrénaline me retrouvait forcément. Un ton … un humour qui perçait cette voix veloutée et chaude. Je rejoignis un regard que j'embrassais de mes iris pétillantes, tandis que je haussais négligemment les épaules. « Peut-être parce que j'aime attirer certains regards … qui sait ? » lui répondis-je sur le même ton, répliques qui me venaient au bord des lèvres sans que je ne puisse les retenir. J'avais parfois la sensation que nous étions deux dans un esprit qui parlait pour moi, mu par un instinct qui me dépossédait de mon libre-arbitre. Une ancienne personnalité qui ne cessait de faire surface, se réappropriant mon être sans que je ne puisse juger des souvenirs écroués. Mais je n'eus le loisir de m'appesantir sur ma mémoire, d'autant plus dans ce couloir que nous avions rejoint, alors que la jeune femme que je tenais fermement entre mes doigts semblait déconnectée. Nous étions poursuivis, proies chassées par un pauvre type qui tenait à se venger. Un nombre de personne murmuré, alors qu'elle m'assurait qu'il n'était qu'une poignée, un nombre parfaitement décent. J'allais pour lui signifier de sortir de ce bâtiment, mais elle sembla revenir à elle, alors que ses pupilles se rétrécissaient à une perspective avec laquelle elle n'était d'accord. Je la fixais longuement, avant de hocher la tête, sans songer une seule seconde à la retenir. Je ne doutais pas qu'elle puisse se débrouiller aisément et mettre ces quelques types à terre, tronches explosées contre le sol miteux et couvert de crasse. « Alors, occupons d'eux pour pouvoir sortir au plus vite de cet endroit. » Étouffant, oppressant … d'une certaine façon. Je ne cherchais pas à me saisir de mon flingue, me contentant de tourner les talons pour rejoindre le couloir principal. Un angle contre lequel je m'arrêtais avant de jeter un coup d’œil. Puis, devant un couloir dégagé, je me rapprochais de l'escalier, avant d'entendre des bruits qui provenaient du couloir en face, tout comme de l'étage du dessous. Je lui fis signe de s'occuper de ces derniers, la laissant descendre pour se débarrasser des imbéciles persuadés d'avoir la main basse sur elle. Et je ne craignais pas son devenir. Elle était assez forte pour s'en débarrasser sans mon aide, même si je ne comptais pas traîner et la laisser seule bien longtemps. Sans m'attarder sur sa réponse, je m'enfonçais dans le couloir opposé, dans une pénombre alourdie par un jour qui déclinait par les quelques rares fenêtres qui s'ouvraient dans les murs. Et je l'entendis avant qu'il n'intervienne. « Et toi ! Tu aurais pas vu une blondasse par hasard ? » Je plissais les joues, avant de faire face à un rouquin au visage ingrat. Impassible, je levais la main à hauteur de ma joue. « Une belle blonde de cette taille environ ? » « Ouais. » acquiesça t-il sans que je ne reconnaisse sa voix, ne l'identifiant à ceux qui avaient pénétré l’appartement plus tôt. « Celle qui a fracassé la gueule du pauvre type auquel tu obéis comme un toutou ? » repris-je d'une voix froide où perçaient quelques notes humoristiques. « Quoi ? » s'exclama t-il désarçonné. « Tu n'es qu'un pauvre con. » lâchai-je tranquillement, « quand à elle, je la connais plutôt bien étant donné que c'est ma meuf. » précisai-je en adoptant un langage qui m'écorchait a bouche mais qu'il était le seul pouvoir comprendre. Il fit un geste, se précipitant vers moi. Un geste que j'évitais assez aisément d'un pas sur le côté, avant que les mains ne choppent son vêtement. Une secousse, avant que je ne le fracasse contre le mur, le laissant s'effondrer sans grande résistance. Des petits merdeux … sans intérêt aucun. Je venais de perdre un temps précieux, d'autant plus … Un instinct qui me souffla tandis que je me retournais à temps pour éviter un coup, un poing épais comme un jambon. Mes doigts s'y refermèrent, avant que mon coude libre ne frappe son estomac. Une grimace de douleur sur son visage, un coude remplacé par une salve de poings qui l'achevèrent. Un gargouillement lorsqu'il s'effondra, avant que je ne tourne les talons, retenant vers cet escalier que je dévalais.J'avais peut-être mis à terre deux de ses hommes mais leur connard de chef était forcément en bas .. et avec elle. Et bien que la peur ne me frappait pas, je ne pouvais empêcher cette légère inquiétude de m'envahir. Et je m'orientais au bruit, pressé de la rejoindre.
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Sarah H-A. Ainsworth

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Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux.
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I won't give up on us Even if the skies get rough I'm giving you all my love I'm still looking up.


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MessageSujet: Re: Hes' † You're standing there but I can't touch you Hes' † You're standing there but I can't touch you EmptyMer 8 Mai - 21:38

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Now I've tried to talk to you and make you understand All you have to do is close your eyes And just reach out your hands and touch me Hold me close don't ever let me go More than words is all I ever needed you to show Then you wouldn't have to say that you love me Cos I'd already know

« De toute façon, ce n'est pas vraiment comme-ci tu avais le choix. Très bien, je vais m'impliquer corps et âme dans ce dossier histoire de le boucler une bonne fois pour toute. » Je n'en pouvais plus de cette affaire, malgré le fait qu'elle nous réunissait, elle nous éloignait plus que jamais, nos points de vue n'étant jamais les mêmes, nous ne pouvions être d'accord. Nos sentiments prenaient beaucoup trop le pas sur notre boulot. Que ce soit Nikolaas ou moi, nous ne faisons pas dans la demi-mesure, surement trop impulsifs, trop identiques.« C'est ce qu'un partenaire est censé faire surveiller mes arrières ...N'est-ce pas ? Mais il faut que tu comprennes que c'est valable aussi pour toi, ça ne fonctionne pas que dans un sens Nik. » Nous étions partenaires de boulot avant de l'être dans la vie, mais nous ne pouvions passer outre et faire comme-ci de rien n'était. Je n'étais pas vraiment pour le fait qu'il veuille tant participer à cette affaire, mais il se sentait impliquer et je pouvais aisément le comprendre, c'était la seule raison pour laquelle je ne disais rien de plus et le laissait continuer avec moi. Même si je savais pertinemment que ça ne serait pas forcement une bonne chose pour nous. Mais je savais que quoi qu'il arriverait jamais il ne lâcherait l'affaire, nous étions pareils, trop semblable, c'est surement pour cette raison que je pouvais facilement anticiper ses réactions. Pourtant, travailler avec un autre partenaire me serait complétement impossible, pour la simple et bonne raison, que réapprendre à travailler avec quelqu'un d'autre me rendait folle. Je ne m'en sentais pas du tout capable. « Quel genre de regard exactement ? Parce que là en dehors des yeux du boss te mettant un blâme de plus, je ne vois pas ce que tu peux avoir de mieux ! » Je lui fis un petit sourire ironique et leva les yeux au ciel. Un léger vent frais arriva jusqu'à moi, me reconnectant avec la réalité, ce vent et son intention folle de vouloir jouer seul, il n'avait pas eu besoin de le dire à haute voix, je le connaissais assez pour savoir ce qui se tramait dans sa tête, ce qu'il pouvait imaginer et je savais déjà qu'il pensait me faire sortir en toute discrétion, seulement, dommage pour lui, j'avais envie de m'amuser moi aussi, j'avais ce besoin de prendre un peu de bon temps qui me chatouillait le ventre. Je ne pouvais pas le laisser seul dans cette merde, pas en sachant que je pourrais très bien me défouler, oublier un peu cette merde dans laquelle je nous avais foutu. Je n'avais pourtant pas eu l'impression d'être égoïste et pourtant, ce n'était pas un acte héroïque ou autre. Non, je n'avais pensé qu'à moi, je pensais être forte et pouvoir gérer cette affaire toute seule, mais ce n'était pas le cas. Loin de là. « Très bien, allons nous amuser un peu. » Nikolaas me lâchait la main, me donnant la possibilité de marcher seule. Un petit signe et je compris que c'était à moi d'entrer en jeu. Cette voix que je reconnu toute suite me fit sourire, un sourire malsain, je pensais simplement à m'amuser un peu, juste de quoi passer le temps. Je descendais doucement les escaliers ne croisant personne sur mon passage, mon sourire se fana quelques instant avant que je n'arrive en bas. Les bras croisés je m'approchais lentement de mon nouvel ami qui était dos à moi. « Alors, j'ai entendu dire que tu me cherchais. Je suis vraiment flatté que tu es déployé autant de moyen simplement pour mes beaux yeux. » L'homme se retourna vers moi, un regard mauvais et un sourire pervers plaqué sur le visage, je ne me rappelais pas qu'il était aussi grand, mais ça rendait les choses encore plus intéressantes. Il s'approcha dangereusement de moi, pensant certainement m'impressionner, ce qui malheureusement pour lui, n'était pas du tout le cas. « Où étais-tu pétasse ? J'ai un compte à régler avec toi. » Je soupirais et levais les yeux au ciel, malgré tout, la flic qui était en moi, vérifia que son arme de service était bien à sa place. Une fois que je me sentais rassurée, je lui fis une petite moue désolé et surtout très hypocrite. « Oh de si vilain mots sortant d'une si jolie bouche, non, vraiment c'est moche. J'ai été retenu un peu plus haut, mais je suis là maintenant, alors c'est simple, on peut le faire à ta manière ou alors, à la mienne, mais je ne suis pas sûre que cette dernière te plaise vraiment. » Il m'attrapa le poignet, tentant tant bien que mal de me faire mal, je lui fis un petit sourire et recula d'un pas. « Là mon grand, tu viens de faire une grosse erreur. » Pris d'un coup de folie, je fis la seule chose que je n'aurais jamais dû faire, pas ici, pas comme-ça. D'une main habile et sans qu'il n’ai le temps de réagir je pointais mon arme sur son front. Je le fixais, serrant une mâchoire qui en devenait douloureuse. Il n'y avait que nous dans cette cage d'escalier, j'aurais pu aisément en finir, juste comme ça, sans aucune émotion. « T'es une putain de flic. Merde j'aurais dû le savoir. » Il me lâchait et reculait, la peur se lisait au fond de ses yeux et j'aimais ça, il craignait chacun de mes gestes, chacune de mes émotions. « Effectivement, tu aurais dû. »



Dernière édition par Hestia C-J. Matthews le Dim 12 Mai - 22:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hes' † You're standing there but I can't touch you Hes' † You're standing there but I can't touch you EmptyDim 12 Mai - 2:29




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Si ton visage hante parfois mes pensées, l'écarlate qui nimbe mes prunelles n'est lié qu'à ce cliché écrouant d'un danger non évincé. Le sourire pernicieux d'une mort frôlée, d'une obsession réelle, d'un désir assumé. Tu te tiens, au loin, mais je ne peux t'effleurer, retenu par des démons que tu ne saurais entrevoir, que tu ne saurais comprendre. Visions qui se parent de grenat, d'explosion, à l'écoute d'un cœur qui se perd dans des ténèbres alourdies par la peur.

Elle cédait, rompant les digues, même si elle me faisait comprendre que mes désirs à son égard devaient être réciproques. Je pouvais veiller sur elle si je la laissais en faire autant pour moi. Mais j'étais persuadé, de la même manière qu'elle, de n'avoir besoin de personne. Une réaction si puérile que je m'abstins de tout commentaire, me contentant d'un signe d'assentiment mérité. Quand au regard … je me contentais de la couver de mes prunelles, lui démontrant par le geste plus que par les mots. Un sourire fugueur, une séparation effective, des gars tombés qui, à présent, décoraient le couloir de leur inconscience. Et je n'aspirais plus qu'à la rejoindre, à descendre cet escalier le plus rapidement possible. « Espèce de salope ! » Des paroles qui me firent blêmir, lorsque je reconnus la voix du type en question. Espèce de salop ! Une voix féminine en écho, qui jaillit soudainement, si brusque que je faillis trébucher et manquer la dernière marche. J'aperçus Hestia à quelques mètres devant moi, le bras tendu, le flingue pointé sur son ennemi temporaire. « Et lui c'est qui ? Ton putain de partenaire ? » Un flash violent, aveuglant, tandis que je pressais la main à mon front, submergé d'images sans sens ni même suites. Je titubais.

Une impulsion soudaine et irrépressible. Une envie qui me sciait, qui m'envoûtait, une obsession qui surmontait la peur, la brisait dans un étau échauffé. Je sentis le regard de la voisine sur mon corps dénudé, à peine recouvert de cette serviette qui dissimulait mes hanches et mon bas ventre à ces curieux pressés contre leurs vitres. Peut-être n'y avait-il personne, peut-être qu'une vingtaine d'yeux nous fixaient, dans cette rue sombre et froide. Mes prunelles d'un bleu profond n'entrevoyait que ses lèvres pulpeuses, qui se mouvaient rapidement, illustrant une jalousie qui me plaisait … infiniment trop. Ses boucles auréolaient autour de son visage gracile, et ses yeux immenses étincelaient d'une colère excitante. Je ne pus m'en empêcher, fantasme réalisé lorsque mes lèvres se pressèrent contre les siennes, anéantissant les mots, les répliques, ce qui pouvaient être joués de cette langue sauvage qu'il me plaisait à présent de dompter. Je glissais la mienne entre ses lèvres, me plaisant à explorer l'objet d'un désir longtemps tue et fuit. Un goût de grenade, fruits rouges dont le jus pressé glissait contre ma langue. Mais je la sentis s'éloigner, m'échapper, s'arrachant à une étreinte plus intense. Ses lèvres sont d'un rouge écarlate, alors que ses prunelles dilatées, cherchent à comprendre ce qui ne peut l'être. Je les sens pulser, sans parvenir à les déclamer, sans désirer les lui faire parvenir. Ressentir n'était ce à quoi j'aspirais, tout comme m'attacher à une femme. La mort de ma mère, traumas profond dans mon esprit, m'éloignait des considérations et émotions humaines. Et pourtant … je la désirais violemment. Et cette obsession, ces fantasmes écrouant, ces pensées qui me ramenaient sans cesse à un visage que j'avais cru détester violemment par moment. Mais n'avais-je pas pris un malin plaisir à la faire taire, à la forcer au silence, à la contredire ? J'aimais cette colère qui noyait ses prunelles lorsque je n'allais dans son sens, lorsque j'échappais à un contrôle qu'elle tenait à dominer et à garder. Et une nouvelle fois, je me rebellais contre cette volonté âpre, glissant le bras sur sa hanche, la ramenant contre un torse nu et humide, tandis que ma seconde paume venait se nicher contre sa nuque. Mes doigts s'y enfoncèrent. Quelques mots qui m'échappèrent, contre une morale que je ne souffrais. Je n'étais qu'un instinctif, qui se contre foutais d'une bienséance qui nous interdisait de nous approcher. Une relation entre partenaires était une connerie dont nous étions conscient, d'autant plus si les sentiments se mêlaient à ce travail dangereux par essence. Mais je ne pouvais m'en empêcher. Peut-être que faire l'amour avec cette femme me pousserait à l'oublier, peut-être allais-je enfin la sortir de mon esprit. L'effacer de cette peau qu'elle marquait, de ce cerveau chauffé au fer rouge. Et j'écrasais ma bouche contre la sienne, capturant de nouveau des lèvres dont la saveur m'était addictive. Un soupir étranglé, un hurlement soudain de colère qui me poussa à relever la tête, à temps pour recevoir une gifle dont la brûlure se disséminait rapidement. « Espèce de salop ! » Je me rembrunis, peu concerné toute fois par ses cris et ses émotions. Je levais un sourcil, sans relâcher Hestia prisonnière de mon bras. « Je ne pensais pas que tu étais le genre de mec à sauter deux femmes différentes le même soir. » Autrement, ce genre de confrontations me laissait de glace. Mais l'opinion d'Hes m'importait finalement, beaucoup plus que je n'étais prêt à l'admettre. Simplement parce que mon cœur battait pour elle. Aimer me faisait déjà chier mais étais-je apte à me rebeller ? « Ce que je fais de ma vie ne te regarde pas parce que nous avons partagé quelques dizaines de minutes ensembles, et ce sans véritablement communiquer. » Mes doigts s'enroulèrent autour du poignet de la jeune femme. « Je ne t'ai jamais rien promis Callie et je ne ressens rien pour toi. » lui fis-je comprendre avant de m'éloigner sans plus de cérémonie, entraînant une collègue, une amie, un mélange de statuts qui se confondaient, dans mon appartement. Callie nous suivit, mais ne tarda à repartir, non sans une nouvelle salve d'insultes qui me promettaient un climat tendu au boulot. Quand à Hestia … Je la fixais avec une méfiance justifiée. Il était étonnant qu'elle n'ait pris les jambes à son cou. Indifférent à ma tenue, peu tenté de la laisser quelques minutes seules, minutes suffisantes pour la pousser à tourner les talons, je me rapprochais d'elle. Une question, une seule franchit la barrière de mes lèvres. Les raisons d'une présence, de sa présence dans mon appartement à une heure tardive, avant que ses prunelles ne déversent une jalousie traîtresse et ressentie. Mais si ma curiosité n'était feinte, je me retenais, l'esprit retenu ailleurs. Maintenant que ma conscience s'était éveillée … mon souffle se tarit … et mes prunelles la dévisagèrent. Intensément. L'amener à parler fut difficile. Je finis par enfiler un jean, par lui offrir une glace rêvée, par écouter des dires, des paroles. Avant que nos regards ne s'écrouent. Avant que ma bouche ne rejoigne la sienne et que sa silhouette ne s'allonge sur le canapé.

Un mal de tête impossible, un marteau piqueur qui jouait, qui me perçait l'esprit, qui enflammait mes sens. J'entrouvris les lèvres, avant d'inspirer intensément un air tarifiait. Mais je ne parvenais à m'extraire, à échapper à cette ombre. Les voix se brouillèrent avant que les mêmes ne résonnent dans mon esprit. Je me sentis happer par une main invisible, attrapé. Et pourtant, j'oubliais quelque chose de primordiale soudainement, une chose à laquelle je ne devais tourner le dos. Hes … je ne pouvais pas la laisser seule, la laisser seule avec un type dont les plombs avaient sauté. Avec un fou furieux. Mais mes forces semblèrent m'abandonner, alors que je tombais lourdement sur le sol. Le monde entier s'effaça, pour ne laisser place qu'à une scène que je revécu, comme un instant fugace d'un présent éteint.

« Merde, la ferme ! » explosai-je en frappant les paumes contre le bureau de bois, tandis que mes prunelles sombres rejoignaient le visage d'une femme qui réussissait à me pousser dans des retranchements atteint. « Ton argumentation ne tient pas la route et je ne te laisserais de toute façon pas faire ! » sifflai-je, les muscles tendus. Nous en avions été conscient bien avant que la situation ne se complique, et même si notre duo avait gagné en complicité et en efficacité, les scènes telles que celle qui se jouait devenaient plus fréquentes. Un instinct de protection démesuré qui nous rassemblait et nous éloignait, alors que l'un et l'autre ne cessions de nous écraser, de nous engueuler mutuellement face à nos réactions inconsidérées. « Tu oses me faire une crise pour un pauvre minable que,selon toi, je ne pouvais escorter seul et tu m'annonces maintenant que tu vas passer la nuit avec un criminel ! Seule ! » L’idée même me révulsait, et ma manière de le dire ressemblait plus à la réaction d'un petit ami étreint par la jalousie qu'à un partenaire profondément inquiet. Mais je connaissais le lascars en question, un criminel qui avait accepté de témoigner, membre de la mafia protégé jusqu'à l'ouverture du procès le lendemain matin. Elle avait été appelée sur les lieux, chargée d'une « protection rapprochée » qui la conduirait à partager la pièce d'un malade durant de longues heures. « Si tu penses une seule seconde ... » grondais-je la voix rauque, les prunelles exterminées par une colère féroce. « Tu n'as pas le choix ! » ragea t-elle soudainement en me coupant la parole.« « Tu n'as rien à voir dans cette histoire et tu n'as pas à t'en mêler ! » « Ah oui ? » écumais-je face à la colère qui me frappait. « Et visiblement être ton mec en plus d'être ton partenaire ne me donne aucune légitimité quand à te dire non ? » « Tu n'as pas à me dire non ! C'est mon boulot, et tu n'es pas vraiment un modèle quand à l'acceptation des sentiments de l'autre ! » contre attaqua t-elle avec virulence. « M'as tu jamais écouté lorsque je te disais que je n'étais pas d'accord, que c'était dangereux ? » Touché. « Cela n'a rien à voir avec passé une nuit avec un malade mental, dans la même pièce et sans le concours d'un autre Marshall ! »« Ce que tu peux être buté ! Je ne serais pas seule ! La maison sera truffée d'agent et de flics ! » « Tu seras seule dans cette pièce et c'est tout ce qui m'importe ! » rétorquai-je véhément. « Je ferais ce que je veux ! » Et je serrais les dents, face à une femme qui ne céderait un pouce de terrain, une femme qui allait me rendre fou, folie qui frappait déjà mes membres un à un. « Tu tiens à parier avec moi ?Tu tiens à jouer à ce petit jeu ridicule de « qui est le plus fort ? » ironisai-je en me redressant. « Tu es le seul dans cette pièce à être ridicule Nik. » répondit-elle avec acidité. « Bien … alors va t'en. » lâchai-je brusquement. Ses prunelles, d'un jade intense, se pare d'une méfiance justifiée, avant qu'elle ne se bouge légèrement, s'approchant de la porte. Elle me frôla, mais je la retins, la plaquant contre mes bras si brusquement qu'elle en fut soufflée. Je plongeais dans ses yeux avant de lui demander d'une voix rauque. « Renonce … » Mon étreinte se fit plus forte, se raffermissant autour de sa silhouette mince. Je soufflais sur sa bouche alors qu'elle écrasait ses mains contre mon torse. « Lâche moi ! » pesta t-elle. « Si tu penses une seconde que ton jeu de séduction min ... » Ma bouche s'écrasa contre la sienne et je capturais sa langue chaude entre mes dents, l'embrassant avec une passion rendue sauvage par la fureur. Une résistance opposée, avant que les digues ne craquent et ne soient submergées. Je glissais les mains sous ses fesses, avant de la relever, la pressant contre mon cœur battant. Et je la posais sur la table, l'asseyant avant de plaquer mon bassin au sien, avant de dévorer sa bouche, avant de la faire basculer sur le bois, tout en lui faisant subir les assauts de ma langue brûlante. Elle glissait, sillons humides et échauffés qui marquaient sa peau irisée, laiteuse. Des dents qui s'y fichèrent, s'y enfoncèrent. Un chantage à venir, qui se dessinait en un âpre combat au gagnant impossible à définir. Et alors que mes doigts esquissaient son ventre plat, j'appuyais contre son nombril. « Abandonne Hestia ... »

J'ouvris brusquement les yeux, la joue plaquée contre le béton sale, tandis que l'odeur âcre du renfermé me saisissait les narines, brûlant ma gorge. Des dizaines d'images, de ressentis, d'émotions, me frappaient, tandis que des souvenirs remontaient violemment à la surface. Insaisissables, hormis ces scènes limpides. L'une d'elle m'avait été décrite, avec cette stagiaire avec laquelle j'avais couché … un visage familier, une femme froide dont le comportement m'était plus … compréhensible. Mes muscles, mais en particulier mon cerveau, me faisaient souffrir, tandis que je tentais péniblement de remettre ma situation dans son contexte. Parce que, si mon passé refaisait surface, mon présent était brusquement nébuleux. Mes paupières battirent, mes cils et mes prunelles s'affrontèrent, tandis que je tentais de percer la brume qui m'écrouait.
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Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux.
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MessageSujet: Re: Hes' † You're standing there but I can't touch you Hes' † You're standing there but I can't touch you EmptyDim 12 Mai - 22:29

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Now I've tried to talk to you and make you understand All you have to do is close your eyes And just reach out your hands and touch me Hold me close don't ever let me go More than words is all I ever needed you to show Then you wouldn't have to say that you love me Cos I'd already know

La rage se dessinais sur chaque trait de mon visage. ça aurait été tellement simple de l'abattre là comme ça, sans remords, sans rien ressentir, mais ce n'était définitivement pas moi. Je n'étais pas ce genre de personne, celle qui tue pour assouvir un plaisir pervers, personnellement j'étais plus le genre de flic à laisser la loi se charger des cas qu'on leur apportait, bien que parfois l'envie était bien là, juste presser sur la détente et ne plus ressentir cette terrible envie de meurtre. Les bruits de pas se rapprochant de nous ne me firent pas plus réagir, ça aurait pu être n'importe qui, que je n'aurais pas bougé d'un centimètre. Je tournais pourtant légèrement la tête afin de confirmer ses dires à l'homme qui me faisait face. « Qu'est-ce qui te fait dire qu'il est flic ? Peu importe je t'affirme que tu as raison. » Et tout bascula en quelques secondes, l'homme qui me faisait face jouait dangereusement avec mes nerfs, me titillant par des petites insultes, mais il ne savait pas à quel point c'était dangereux pour lui en ce moment. Nikolaas commença à tituber et les couleurs quitta mon visage pour ne laisser qu'un blanc presque livide. « Mais ferme donc ta grande gueule bordel. » Je n'en pouvais plus, quelques secondes et tout bascula, trop vite. « Nik ? Bon sang c'est vraiment pas le moment-là, Nik reprend toi, ne me lâche pas maintenant. » Son corps tomba inerte sur le sol, me plongeant dans un état proche de l'hystérie. Mais je transformais cette sensation en quelque chose de plus fort, de plus tenace, une rage dont mon adversaire n'était surement pas près à faire face et pourtant, il en prendrait toutes les conséquences. « Toi tu bouges et c'est entre quatre planches que tu ressortiras de cette cage d'escalier. Non, tu sais quoi, je n'ai pas le temps de prendre le moindre risque. » Je fis une chose que je n'aurais certainement pas fait en temps normal, mais aujourd'hui mon cerveau ne réagissait plus comme je le voulais, bercer et surtout dirigé par une colère qui ne me ressemblait pas, j'avais beau être impulsive et surtout impossible a géré, jamais je ne laissais mes émotions me submerger au boulot, seulement là, plus rien ne comptait. De nouveaux sentiments prenaient part à la situation, voulant sortir depuis bien trop longtemps. Je baissais donc mon arme de quelques centimètre la dirigeant vers sa jambe et tirant sans le moindre remord dans sa cuisse. J'étais sûre comme ça qu'il n'irait nulle part. Son hurlement résonna dans la cage d'escalier, me laissant pourtant de marbre, son état m'importait peu et la suite aussi, bien que je savais pertinemment que mon geste ne resterait pas sans suite. Je me précipitais vers le corps inanimé de l'homme qui partageait ma vie, je m'agenouillais devant lui, posant doucement ma main sur sa joue. « Nik. » Ma voix se faisait plus douce, plus calme. Je ne devais pas paniquer, appeler du renfort serait sans doute une belle connerie au vu de ce que j'avais fait, mais une idée traversa ma tête. J'attrapais à la hâte mon téléphone portable dans ma poche de veste et composait le numéro de téléphone de la seule personne qui pourrait m'aider en cet instant précis. « Tu as exactement deux minutes pour ramener ton cul ici. » Je raccrochais et rangeait mon téléphone aussi simplement que je l'avais pris. Je me sentais dépassé par les éventements et me faire insulter de tous les noms par mon nouvel ami, n'aidait pas à arranger la situation. « Sans déconner, juste entre nous, si tu ne la ferme pas, la prochaine c'est entre les deux yeux que tu la prends. » Mes menaces n'eurent pour effets que de le faire criser encore plus. Cet imbécile allait alarmer toute la rue, si ce n'était pas déjà fait. La porte s'ouvrit et je tournais la tête en direction du nouvel arrivant, soufflant de soulagement en croisant le regard familier qui venait d'entrer. « Mais qu'est-ce qui...Hestia qu'est-ce que tu as fait ? » Je levais les yeux au ciel et soupirait d'exaspération, comment avait il pu savoir que c'est moi qui avait provoqué tout ce merdier ? Étais-je si prévisible que ça ? « Plus tard les questions Mike, emmène moi cet emmerdeur, je m'occupe de Nik. » Il ne posa aucunes questions de plus, sachant que de toute façon je n'y répondrais pas. Je n'en avais ni le temps, ni l'énergie. Une fois au "calme", je pus enfin lâcher prise et souffler pour de bon. Nikolaas ouvra doucement les yeux et je me laissais tomber à ses côtés, ramenant mes jambes contre ma poitrine, cachant mon visage fatigué dans mes mains.



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MessageSujet: Re: Hes' † You're standing there but I can't touch you Hes' † You're standing there but I can't touch you EmptyMar 14 Mai - 21:29




† Try to talk but the words are just not there.
Si ton visage hante parfois mes pensées, l'écarlate qui nimbe mes prunelles n'est lié qu'à ce cliché écrouant d'un danger non évincé. Le sourire pernicieux d'une mort frôlée, d'une obsession réelle, d'un désir assumé. Tu te tiens, au loin, mais je ne peux t'effleurer, retenu par des démons que tu ne saurais entrevoir, que tu ne saurais comprendre. Visions qui se parent de grenat, d'explosion, à l'écoute d'un cœur qui se perd dans des ténèbres alourdies par la peur.

Un marteau piqueur, une douleur cinglante, familière bien que plus intense. Des images se déroulaient sous mes yeux, violentes, alliant hurlements et douceurs, passion et désir. Mais je n'assimilais pas les odeurs qui m'entouraient aux photographies colorées qui dansaient sous mes paupières. La crasse et le souffre n'avaient rien en commun avec le parfum sucré d'une femme que j'avais tenu dans mes bras. Le désir frappa de nouveau mes veines, avant d'être soufflé par la sensation d'être allongé sur un sol d'une dureté désagréable. Des millions de grains de poussières, peu comparable avec la douceur d'une peau que je sentais encore sous ma paume … sans qu'elle n'y soit. Et c'était perturbant, d'être entre deux mondes, deux pensées, deux sensations et même deux sentiments différents. Je battis des cils longuement, cherchant à rétablir la vérité tout en levant le voile. Il faisait sombre dans la pièce, ou dans le couloir étroit dans lequel j'étais allongé. Je jouais de mes muscles, étalant mes paumes sur le sol afin de me soulever. Je basculais sur le dos, frappant la tête contre le béton, relevant la tête vers le plafond. Le trouble … le néant. Mais ce mélange d'odeur et cette obscurité grandissante … Puis, une succession d'événements, un enchaînement, un chemin qui se déroulait, des photos à cette course poursuite. Puis, une dernière photographie, celle d'Hestia debout, les doigts enroulés autour de la crosse de son flingue, face à cet homme qui avait désiré la tailler en pièce. Je me redressais brusquement, portant aussitôt la main à mon front en grimaçant. Une belle bosse se formait sur ce dernier, né certainement de cette chute subie. J'avais été frappé, douleur immense avant que mon cerveau ne m'entraîne dans un voyage que le corps n'avait suivit. Je balayais aussi rapidement que possible l'espace autour de moi, avant que mes prunelles ne s'écrouent à sa silhouette tassée. Les genoux relevés, elle s'était entourée de ses bras, et ses mains s'étaient échoués sur son visage. J'avais eu le temps de m'apercevoir que la cible avait disparut et que du sang maculait le sol … Mon cœur se serra d'angoisse et je roulais sur mes genoux, enroulant mes doigts autour de ses poignets pour les dégager. « Ce fumier t'a blessé ? » murmurai-je la voix rauque. L'inquiétude perçait, bien que je tentais de la retenir derrière mes dents. Je ne comprenais pas son état, et surtout, je n'arrivais à imaginer la situation telle qu'elle s'était déroulée. Je glissais un doigt sous son menton, afin de percevoir son regard. Ses yeux de jade luisaient, mais ce n'était pas la douleur physique qui les imbibait. « Hestia ? » J'avais la sensation que quelques chose m'échappait, un je ne sais quoi … ma mémoire me revenait, par petites touches mais le présent était inaccessible. Sans plus l'écouter, ni faire attention à ses paroles, je me relevais, avant de glisser les bras sous son dos et ses jambes, la soulevant contre mon torse avec une facilité déconcertante pour un homme tout juste éveillé d'un évanouissement. Et je mis de l'ordre dans mes souvenirs, ceux qui m'appartenaient désormais. Je n'avais pas la sensation d'être bien différent. Les sensations qui m'avaient frappé, mes sentiments, cette colère brusque à son égard … tout m'était familier. Et une partie de moi était rassurée de voir que je n'avais pas changé, que l'homme que j'avais été ne contrastait avec celui qui se tenait debout dans ce couloir délabré et traversé. Déconnecté du présent, je n'avais pas fait attention aux gestes d'Hestia, pas plus qu'aux mots qui lui avaient échappé. « Dis moi ... » commençai-je subitement, terrassant mon propre silence, « cette fameuse mission où tu te devais de surveiller un fou furieux dans une pièce close .. tu l'as faite ? » Hormis mon corps frustré par des images d'un érotisme saisissant, ma tête semblait prise dans cet étau si particulier mais si habituel des questions sans réponses. Car les souvenirs avaient coulé dans mon cerveau, mais pas dans une intégralité que je désirais pourtant. Je la scrutais donc, m'étant, sans m'apercevoir, arrêté de marché. Mes talons ne frappaient plus le bitume, pas plus que mon souffle ne résonnait. Je m'étais accroché à son regard, me noyant dans cet émeraude fabuleux qui nimbait ses iris. Et de savoir m'importait, même si je ne peinais pas à imaginer ma réaction, dans l'un ou l'autre des cas. Une colère franche, une nouvelle dispute acérée … Si elle m'avait défié, si je m'autorisais à le dépeindre ainsi, je m'imaginais sans peine la suivre et lui imposer ma présence, afin de gagner une partie que je ne pouvais perdre. Une réaction qui serait mienne aujourd'hui, même si je n'étais plus aussi direct avec elle, probablement parce que l'intimité que nous partagions n'était la même. Son corps et son âme ne m'appartenait plus que dans mes fantasmes et je surpris l'annonce du manque dans ma tête, un manque insidieux qui frappait mes traits et mes veines brûlantes. Mon souffle se tarit brusquement alors que mon cerveau était pris d'assaut par un parfum que j'inspirais profondément. Je la reposais brusquement au sol, dépassé par les réactions de mon propre corps, avant d'esquisser un sourire qui illustrait sans aucun doute cette tension que je subissais. Elle n'était pas blessée et je n'avais donc aucune raison de la garder près de moi, me condamnant à une tourmente érotique ingérable. « Sortons d'ici veux tu. » Puis, sans l'attendre, je m'élançais vers la sortie, décontenancé par cette enveloppe charnelle qui échappait une nouvelle fois à mon esprit. La lumière déclinante du jour ne m'attaqua pas et le premier visage que je vis fut celui d'un ami qui n'avait pas hésité à me balancer. Et je ne pus m'empêcher de réagir. J'étais sous tension, les muscles tendus par une volonté incontrôlable, et je ressentais cette urgence absurde de m'en délivrer par un moyen attirant. Mon poing jaillit, s'écrasant dans le visage de cet homme qui attendait et qui recula de quelques millimètres sous l'impact. Il râla en portant la main à son visage, tandis que je le fixais de cet œil sombre qui était mien depuis quelques secondes et pour des raisons différentes que cette colère qui me servait de bouclier.
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Sarah H-A. Ainsworth

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ﮦ ÂGE : Vingt-neuf ans
ﮦ ACTIVITÉ : Gérante de la patisserie familiale
ﮦ CÔTÉ COEUR : Il n'y aura toujours que lui...
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ﮦ A WINDFALL LANE DEPUIS LE : 30/01/2013
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MessageSujet: Re: Hes' † You're standing there but I can't touch you Hes' † You're standing there but I can't touch you EmptyMer 15 Mai - 14:30

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Aucun sentiment, aucune émotion ne parcourait mon corps, avoir été si près de tuer cet homme ne m'avais fait aucun effet, j'aurais pu le faire et peut-être même que ça m'aurait soulagé. Mais malgré l'altercation que nous avions eu, il ne méritait pas cette fin là, pas comme ça. Une minute de plus, il m'aurait fallu une toute petite minute de plus pour que j'en arrive à ce destin funeste. Si Nikolaas n'était pas arrivé entre temps, j'aurais commis l'irréparable sans ressentir le moindre regret. Au lieu de ça je m'étais contenté de lui tirer dans la jambe, ce qui n'était pas mieux au final et conduirait à me valoir de belles remontrances de la part de Jay. Mais j'avais paniqué, voir Nikolaas dans cet état m'avait simplement rendu folle et je n'avais pas réagis rationnellement. Je ne m'en voulais pas loin de là, mais je savais que je n'aurais jamais dû le faire. Nikolaas revenait enfin à lui et la panique quitta doucement mon corps lorsque je le sentit près de moi. Sa voix arriva doucement jusqu'à moi, je relevais la tête et croisais son regard remplis d'une angoisse que je ne comprenais pas sur le moment, du moins jusqu'à ce que je tourne la tête vers la droite. Je secouais la tête négativement, le sang, j'aurais dû y penser. Mais je n'arrivais plus a réfléchir. Mon cerveau c'était mit en mode "on" depuis mon entrée dans cet appartement maudit. « Je vais bien Nikolaas, il ne m'a pas touché. » Je me retrouvais dans un état proche de la léthargie qui ne me ressemblait pas. La femme d'action qui sommeillait en moi ne demandait qu'à sortir, j'avais besoin d'une vraie bonne affaire comme nous pouvions en avoir avant l'accident. Un carnage avec beaucoup d’adrénaline et une pression qui me faisait du bien, qui me faisait sentir en vie, qui était la raison pour laquelle je faisais ce boulot. Je fronçais les sourcils scrutant la moindre parcelle de son visage. « Comment tu te sens ? » Il s'inquiétait pour moi et je m'inquiétais pour lui, une routine qui ne me manquait pas tant que ça, tant notre relation pouvait parfois être étouffante, pour lui comme pour moi. Sans que je ne puisse vraiment réagir, je me retrouvais dans ses bras, coller à un torse que mon corps ne connaissait que trop bien. Les images de notre disputes me revenaient en tête, il avait tenté tant bien que mal de me faire changer d'avis, mais en vain, je n'avais voulu le laisser me faire changer d'avis malgré ça tentative très intéressante. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres. Mais pourquoi cette question ? S'en souvenait-il ? Je plongeais mon regard dans le siens, ne cherchant pas à l'éviter, sachant pourtant que la réponse ne lui plairait certainement pas. « Je l'ai faite. » Cette mission avait été un enfer sans nom, mais j'avais été au bout, seule sans l'aide de personne. La proximité de nos deux corps ne me mettait pas forcement à l'aise. Le manque de sa peau, se faisait ressentir plus qu'à l'accoutumé. Depuis six longs mois je n'avais le droit à ses moments que mon corps et mon coeur quémandait. Brusquement je me retrouvais sur mes pieds, ne comprenant pas vraiment ce qui venait de se passer. Il s'éloignait de moi, comme-ci un besoin vital d'être loin ce faisait ressentir. « Oui, ce n'est pas comme-ci tu me laissais le choix à vrai dire. » Je n'avais pas mon mot à dire, le retrouvant déjà dehors. Trop rapide pour moi, il avait réagi au quart de tour en voyant Mike dehors. Je n'avais eu le temps de m'interposer, évitant un nez cassé. « Mais bordel, t'es malade ? » Je bousculais Nikolaas sans aucune douceur parcourant les quelques centimètres qui me séparaient du jeune homme qui se retrouvait maintenant en sang. « Mike, ça va ? » C'est un visage furieux que je tournais vers Nikolaas, je sortais un mouchoir de ma poche le tendant au jeune homme qui se trouvait derrière moi. « C'est quoi ton problème sérieusement ? » Je n'arrivais pas à croire la scène surréaliste qui venait de se dérouler sous mes yeux. Je secouais négligemment la tête d'un air blasé, me retournant vers le jeune homme qui avait le nez dans un sale état. Je fermais douloureusement les yeux sans me retourner. « Je crois tout compte fais qu'il faut que nous arrêtions de bosser ensemble. Dès que je rentre je demande mon transfert. » C'était la meilleure chose à faire, même si pour ça il fallait que je change de secteur, mais continuer comme ça n'était pas une bonne idée, ça ne nous aiderait pas. Au contraire, nous nous déchirions plus qu'autre chose. Ce dossier nous avait diviser. Il fallait que l'on apprennent à se faire confiance et ce n'était pas une chose vraiment simple. Au final son amnésie ne l'avait pas changé, il restait le même quoi qu'il arrive. « Viens Mike, je vais te conduire aux urgences. » J'attrapais doucement le bras du jeune homme le conduisant jusqu'à ma voiture quelques mètres plus loin, laissant mon partenaire sur le bas côté. Ses souvenirs revenaient doucement et j'en étais heureuse pour lui, seulement je ne pouvais plus assumer et supporter tout ça. Il fallait faire un choix, soit je sacrifiais notre semblant de début de relation, soit j'arrêtais notre partenariat. Je m'asseyais sur mon siège, enroulant mes doigts autour du volant, ne démarrant pourtant pas le contacte. Je fixais un point invisible devant moi, ne sachant quoi faire, je n'aurais surement pas dû venir jusqu'ici c'était une certitude, mais je ne m'étais pas écouté, comme toujours. « Tu ne veux pas vraiment bosser avec quelqu'un d'autre ? » Je haussais les épaules, ne sachant quoi répondre, non, je n'étais pas sûre de le vouloir vraiment mais, je continuais de penser que c'était la meilleure chose à faire.



Dernière édition par Hestia C-J. Matthews le Mer 15 Mai - 21:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hes' † You're standing there but I can't touch you Hes' † You're standing there but I can't touch you EmptyMer 15 Mai - 19:21




† Try to talk but the words are just not there.
Si ton visage hante parfois mes pensées, l'écarlate qui nimbe mes prunelles n'est lié qu'à ce cliché écrouant d'un danger non évincé. Le sourire pernicieux d'une mort frôlée, d'une obsession réelle, d'un désir assumé. Tu te tiens, au loin, mais je ne peux t'effleurer, retenu par des démons que tu ne saurais entrevoir, que tu ne saurais comprendre. Visions qui se parent de grenat, d'explosion, à l'écoute d'un cœur qui se perd dans des ténèbres alourdies par la peur.

« Je vais bien. » Des paroles prononcées d'un ton torturé par des sentiments contradictoire, dont ce foutu désir qui me prenait aux tripes. D'autre part, je ressentais toujours cette fureur qui m'avait poussé à la séduire. Ainsi, je n'en revenais pas qu'elle ait continué une mission qui m'avait autant déplut. La surprise barrait mes prunelles, mais je devais m'avouer, au fond, que sa déclaration ne me surprenait pas autant que je l'aurais désiré. Car, plus je réapprenais à la connaître, plus sa rébellion et son tempérament enflammé me prouvait que j'avais une véritable adversaire à ma mesure . En revanche … je n'avais aucune idée de cette réaction qui avait été la mienne par la suite, mais tout me laissait à croire qu'elle n'avait pu qu'être terriblement mauvaise. Mais je n'eus guère le loisir de m'y appesantir, tant mon corps affaiblit tenait mal la barre. Mon cœur battait, mes veines pulsaient et une étrange chaleur écrouait mes membres, rompus à la colère et à la passion. Je m'éloignais d'elle, sans véritablement rebondir à ses mots. J'avais besoin de sortir, de respirer, de prendre l'air, un oxygène teinté d'amertume et d'une envie de vengeance éphémère. Il m'avait suffit d'une seconde, une petite seconde pour réagir, écrasant mon poing dans la gueule de cet ami à la peau brune qui n'avait pas hésité à l'appeler sans avoir la décence de m'en parler avant. Mais comme elle me l'avait si gentiment confié, mieux valait prendre garde aux personnes choisies et gratifiées d'une confiance aveugle. Il recula sous l'impact, pressant sa main à son nez ensanglanté, dont l'os avait craqué. Mais je n'éprouvais aucun remord, le geste étant parfaitement justifié. J'aurais probablement pu me calmer si Hestia n'était pas intervenu, s'amusant à mettre mon geste sur le compte d'une folie passagère. Je m'assombris, peu désireux de m'étendre sur les soucis qui naissaient dans mon cerveau. Ils étaient nombreux … et surtout incompréhensibles. Je me rembrunis instantanément, écroué par la colère, la regardant se précipiter vers ce traître sans prendre la peine de me contourner. Mon épaule vola légèrement avant que je ne me redresse, les bras croisés sur mon torse, en une position de franche défense. La fureur qui paraît son visage ne me fit aucun effet, pas plus que son interrogation à laquelle je répondis avec une ironie mordante. « J'en ai plusieurs. Tu tiens à ce que je te les conte un par un ? » Je ne comprenais pas vraiment pourquoi j'éprouvais le besoin de réagir de cette manière agressive, mais je ne pouvais m'en empêcher, guidé par mon instinct. Puis, je me figeais, douloureusement. Une information qu'elle me balança sans même se retourner, tandis qu'une véritable rage se disséminait dans mes veines frappées. Sa lâcheté momentanée m'insupportait, tout comme cette manière continuelle qu'elle avait de me menacer. Je pressais mes lèvres l'une contre l'autre, les mains refermés sur mes bras, en ce croisement tendu. « Mais je t'en prie, cours donc demander ton transfert. Et demande donc d'être mutée à l'autre bout du pays pendant que tu y es. » la raillais-je froidement, les pupilles dangereusement rétrécies. Elle se pencha, prenant soin du pauvre Mike qui recevait les intentions après avoir fait une connerie monstrueuse. « La grande Hestia qui fuit la tête la première … une image intéressante que je ne risque d'oublier. » Je la provoquais sciemment, insupporté par cette tentative de me tourner le dos, de m'ignorer. Et je n'allais certes pas m'arrêter là, immobile et figé sur un béton grisâtre, près des marches qui menaient à cet immeuble minable. « Je n'aurais jamais imaginé que tu puisses être aussi lâche ! » lui crachai-je alors qu'elle montait dans sa voiture. Mes souvenirs avaient rompu une digue de frustration et de désirs retenus depuis plus de six mois. Autant dire que je me sentais devenir incontrôlables, alors que mes pensées m'échappaient soudainement, glissant la barrière de mes lèvres sans plus de restriction. « Et pendant que tu y es, tu n'as qu'à demander à ton nouveau partenaire de te baiser, histoire de ne plus avoir aucun lien avec moi ! » explosai-je brutalement, les muscles douloureusement étirés. J'avais un besoin fou de me défouler, et je regrettais presque que Mike ait également pris les jambes à son cou sans riposter. Mes mains tremblaient, face à cette tension imposée, et je réagis impulsivement. Mon poing jaillit, s'écrasant contre le mur de pierre. La douleur fut instantanée, mon sang maculant la pierre rugueuse. Cette femme avait une tendance certaine à me rendre fou. Il me fallait faire un truc stupide, dangereux, casse cou. Histoire d'éviter de fracasser les vitres de sa voiture tel un gamin immature. Je ne savais plus comment canaliser ma colère, n'avais aucune idée pour expulser ce que je ressentais. Les quelques jeunes qui attendaient sur les marches, se relevèrent rapidement afin de m'éviter, probablement parce que je devais présenter un visage particulièrement mauvais. Mes cils s'abaissèrent, puis j'attachais mes yeux à la voiture stationnée. Une idée irraisonnable. Folle. Je n'étais plus à ça près. Je me dirigeais vers eux d'un pas félin, avant d'ouvrir sa portière, puis de l'attraper, la jetant sans ménagement sur mon épaule sans même me préoccuper de ses cris de protestation. Puis, je jetais un regard à Mike significatif. « Tu n'as qu'à conduire te soigner seul. Et tu peux faire une croix sur notre amitié, sans que je n'ai à t'expliquer la raison n'est-ce pas ? » Sur ces quelques mots crachés, je claquais la portière, avant de presser les cuisses de la jeune femme dans l'étau de mon bras. Je me redressais, avant de la conduire dans ma voiture, la jetant sur le siège arrière sans vraiment de douceur avant de monter à côté d'elle. Ma mâchoire contractée tremblait légèrement, tandis que je la fixais, attendant qu'elle cesse de s'exciter et qu'elle se redresse, en prenant soin de verrouiller les portes à l'aide des clefs dissimulés dans la poche intérieur de ma veste. « Maintenant répète ce que tu as à me dire en me regardant dans les yeux sans me tourner le dos. » sifflai-je en la fixant les pupilles obscurcies. « Fais toi plaisir, frappe, injure, mais je te promet que je n'hésiterais pas à répliquer. » lui fis-je comprendre en claquant la langue. L'habitable était étroite et sa cuisse frôlait la mienne. Je me savais en danger, tout comme je la savais en danger. Parce que je ne réfléchissais plus.
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MessageSujet: Re: Hes' † You're standing there but I can't touch you Hes' † You're standing there but I can't touch you EmptyMer 15 Mai - 21:32

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Now I've tried to talk to you and make you understand All you have to do is close your eyes And just reach out your hands and touch me Hold me close don't ever let me go More than words is all I ever needed you to show Then you wouldn't have to say that you love me Cos I'd already know

« Cette conversation frôle le grand n'importe quoi » La colère ce faisait largement ressentir dans sa voix, alors que de mon côté j'essayais de rester calme, de faire en sorte de ne pas envenimer les choses, mais c'était loin d'être facile, il me poussait à ressentir la même colère que lui. Sensation dont je ne voulais vraiment pas. « Si seulement...Tu pense surement que c'est une nouvelle lubie, une menace de plus ? Mais, tu te plantes Nik, je sature, je n'en peux plus là. Tu auras ce que tu voulais au moins, ce dossier est à toi, je ne veux plus rien à voir avec toute cette affaire, prend bien ton pied surtout. » Je ne voulais plus me battre avec lui, c'est pour cette raison que je devais arrêter avant que ça n'aille trop loin. Je ne voulais pas qu'on en arrive à ne plus pouvoir ce supporter, ne plus pouvoir rester dans la même pièce sans s'engueuler pour un rien, jouer sur nos faiblesses et nos points faibles. Nikolaas était de loin la personne qui me connaissait le mieux, il savait tout de moi, du moins avant l'accident. Et je voulais garder ça, ce qui nous unissaient encore, c'est pourquoi, nous devions arrêter là avant que ça n'aille trop loin, avant que nous atteignons le point de non retour. Parce que malgré toutes les prises de têtes, les coups durs et les engueulades, je ne supporterais pas de le perdre. « Lâche l'affaire Nikolaas, tu deviens ridicule. » Je n'arrivais pas à comprendre sa réaction, pourquoi se sentait il obligé de me pousser à bout ? Qu'est-ce que ça lui apporterait de me rendre folle ? Je m'éloignais, tentant vainement d'échapper à une conversation, dont l'issu ne me plaisait pas tellement. « La lâcheté n'a rien à voir avec tout ça, je ne fuis pas, je mets un point final à une conversation qui n'a pas lieu d'être et qui part vraiment n'importe comment. » Ma voiture me servis de refuge quelques secondes, avant qu'il ne prenne l'initiative de nous rejoindre. Je tournais la tête vers mon passager, lui faisant un petit sourire crispé, mes doigts s'enfoncèrent dans le volant et j'évitais soigneusement de croiser le regard de Nikolaas, répondre à cette provocation serait sans doute une très mauvaise chose, il voulait me blesser, me provoquer, peut-être même me faire mal et il avait touché un point sensible. Sa colère et son orgueil le poussait sur un terrain vraiment glissant. Un terrain sur lequel je ne voulais surtout pas m'aventurer, mais sur lequel il me poussait à aller. Je tournais la tête dans sa direction au moment même où son poing s'abattit sur le mur en pierre qui lui faisait face et bizarrement je n'avais eu aucune réaction. La femme amoureuse qui somnolait en moi aurait dû sortir de cette voiture et se précipiter vers lui, mais j'étais sans aucun doute autant en colère que lui et c'est ce sentiment qui dictait chacun de mes gestes, chacune de mes réactions pour le moment. Ma portière s'ouvrit d'un coup violent sans que je n'eus le temps de réagir. Nikolaas se trouvait entre la dite portière et moi. Et avant que je ne puisse dire ou faire quoi que ce soit je me retrouvais bloqué sur son épaule. Cette situation dégénérait au plus au point, n'aidant pas vraiment à calmer les esprits déjà bien échauffés. « Mais t'es malade, Nikolaas, lâche-moi. C'est une blague, bordel, fou moi par terre. » Je laissais enfin pour la première fois en six mois, vraiment exploser ma colère et ma frustration, ce besoin d’extériorisé ce faisait plus que ressentir. Je tentais tant bien que mal de me débattre, je voulais qu'il me lâche, qu'il arrête un peu de jouer au caïd avec moi, parce que ça ne m'impressionnait pas du tout. Et je me raidie d'un coup. « Mike, tu touches à ma caisse et je te jure que tu devras aller à l’hôpital pour bien plus qu'un nez pété. » Je ne supportais pas que quelqu'un d'autre que moi conduire ma voiture, pour des raisons vraiment stupides, mais personne n'avait ce droit, personne sauf Nikolaas, parce que sans lui cette voiture je ne l'aurais pas, seulement ça il ne s'en souvenait pas. Il ne se rappelait pas que cette voiture c'était lui qui me l'avait offerte après avoir eu un accident avec l'ancienne. Petit accident dont j'avais gardé quelques cicatrices et la voiture elle ne s'en était pas relevé. Cette voiture était trop précieuse à mes yeux pour que je la laisse entre les mains de n'importe qui. Elle était la dernière chose qui me rappelait ce que nous avions avant que Nikolaas devienne amnésique. Il me jetait sans aucun ménagement dans sa voiture, ce calant à mes côtés. La situation devenait légèrement dangereuse. « Laisse-moi partir, je te promets que je vais te faire regretter ton petit tour de force. » Me débattre ne servait à rien ici, j'étais bloqué, les portières me résistaient et mes nerfs ne tenaient plus vraiment. « Ah c'est donc ça, j'ai blessé ton putain d'orgueil. Tu n'es qu'un gamin frustré Nikolaas, un pauvre gosse paumé qui pense que la force est la solution à tous tes problèmes. » Un rire nerveux s'échappa de ma bouche et mon calme repris place doucement, il avait voulu jouer au con en m'enfermant dans cette voiture, alors, j'allais jouer avec lui, mais ça ne lui plairait surement pas. Je m'enfonçais dans la banquette arrière les bras croisés et le regard noir. « Tu penses que je vais te frapper ? Non, je ne m'abaisserais pas à ça, tu n'en vaux pas la peine. Et j'aurais trop peur que tu m'en colles une. » Ma voix laissait transparaitre une ironie certaine. « Mais je t'en pris garde-moi enfermé ici autant de temps que ça t'amuse, j'ai tout mon temps, ma patience n'a aucune limite. » Je savais que mon calme olympien lui ferait perdre les pédales. Qu'il ne supporterait pas longtemps que je reste si zen. Et une petite idée traversa mon esprit, je parcourais les quelques minuscules centimètres qui nous séparaient, collant sciemment mon corps au sien et dans un geste sensuel et calculé j'approchais ma bouche de son oreille, collant ma joue contre la sienne. « Tu ne tiendras pas longtemps. » Je ne pris même pas la peine de reculer, le provoquant sur un terrain qui m'était familier, l'emmenant là où j'étais sûre de gagner.



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MessageSujet: Re: Hes' † You're standing there but I can't touch you Hes' † You're standing there but I can't touch you EmptyMer 15 Mai - 23:48




† Try to talk but the words are just not there.
Si ton visage hante parfois mes pensées, l'écarlate qui nimbe mes prunelles n'est lié qu'à ce cliché écrouant d'un danger non évincé. Le sourire pernicieux d'une mort frôlée, d'une obsession réelle, d'un désir assumé. Tu te tiens, au loin, mais je ne peux t'effleurer, retenu par des démons que tu ne saurais entrevoir, que tu ne saurais comprendre. Visions qui se parent de grenat, d'explosion, à l'écoute d'un cœur qui se perd dans des ténèbres alourdies par la peur.

Je savais avoir franchit une limite mais ses mots résonnaient dangereusement dans mon esprit. Elle m'accusait d'être ridicule, de ne pas prendre ses menaces au sérieux. Mais elle n'avait pas comprit que j'avais moi même saisit le message, si bien que mes dernières défenses avaient été balayées. Ma raison s'était éteinte, endormie, m'entraînant sur les rives d'une folie bienfaitrice. Je me laissais guider par la rage et la fureur, oubliant jusqu'à ce dossier qui nous opposait si violemment. Nos personnalités s'entrechoquaient, mais j'avais l'intuition qu'il ne s'agissait pas que de cet homme sur lequel nos opinions divergeaient. Ces six mois avaient fait naître une tension due à un éloignement de mon esprit, un éloignement de nos deux corps affamés, une liaison qui n'avait pas tenu le coup simplement parce que mon cerveau s'était renfermé. Mais ces quelques souvenirs qui me revenaient, qui me frappaient, me faisaient prendre conscience que je n'avais pas changé, que l'homme que j'avais été n'avait pas évolué en une personnalité plus sombre ou plus lumineuse. J'avais simplement un caractère de merde, qui se dessinait merveilleusement sous ce geste machiste qui me conduisit à l'enlever. Elle protesta, tempêta, menaçant Mike de ne pas bouger, simplement par peur de le voir jouer avec son automobile. Je n'avais pas à juger son amour pour sa voiture, mais me reprocher d'être ridicule alors qu'elle même s'inquiétait plus de sa caisse que de notre situation me faisait sourire de manière sarcastique. Je ne fis cependant aucun commentaires, me contentant de la presser contre mon torse avant de l'écrouer définitivement dans ma propre voiture. L'espace était restreint, la coinçant dans le même habitacle que moi, la forçant à jouer une franchise qu'elle avait effacé sciemment quelques secondes plus tôt. Un murmure. Un regard qui m'avait fuit pour me dire une vérité contrariante, une énième menace à mon encontre parce que mon comportement n'était celui qui lui plaisait. Je la regardais intensément, peu impressionné si ce n'est du tout. « Je t'en prie ... » fis-je d'une voix glacial, « fais le moi regretter. » Une énième provocation lancée à cette femme bornée, alors que mes prunelles ne quittaient les siennes. La rage se muait dangereusement, appelant une passion émotionnelle à évoluer vers un tourment qui était à l'origine de cette débâche. J'inspirai profondément, gonflant mes poumons sous la tension qui régnait, avant de lever un sourcil face à une insulte destinée à jouer davantage d'une colère existante. « Tu as raison. » admis-je avec une tranquillité soudaine, alors que le bleu de mes yeux s'assombrissaient de nouveau, en plus de s'intensifier. « Je suis frustré. » Cependant, ce n'était une frustration enfantine qui m'enflammait et me mettait les nerfs à cran. Son regard s'obscurcit, et je suivis le mouvement de ses bras qui se glissèrent sous sa poitrine ronde. Je levais un sourcil, tandis qu'un fin sourire se dessinait sur mes lèvres. « Voilà qui me ravit Hestia ... » murmurai-je chaudement, « car je n'ai aucune intention de te laisser sortir avant que nous n'ayons cette petite discussion entre adulte que tu as tenté de me ravir. » Mon ton s'était durcit sur les dernières syllabes, face à cette décision inconsidérée de recommencer avec un autre. Je pensais avoir été clair avec elle, mais elle éprouvait une nouvelle fois le besoin de fuir, ce qui m'exaspérait au delà des mots. Je n'avais aucune envie de la voir prendre les jambes à son cou, aucune envie de la voir travailler avec un autre homme. Contrairement à ce que j'avais pu imaginer, elle se calma, s'effaçant dans un silence qui, elle l'espérait, me ferait craquer. Mais cette seconde de répit me permit de faire le tri dans mes propres émotions et de calfeutrer cette rage qui me faisait perdre la tête. Mon souffle s'approfondit, tandis que je la mirais, la couvais des yeux de ce regard brûlant. Je ne sus si elle le sentit, mais elle se mouva brusquement, se pressant contre moi avant de frotter sa joue soyeuse à la mienne. Mes lèvres s'embrassèrent en une ligne blanche, alors que son souffle venait s'échouer dans mon oreille, me faisant frémir. Une déclaration qui fit éclater les dernières parcelles de rébellion coléreuses. Je reculais légèrement la tête, afin de plonger mes yeux dans les siens. Ils pétillaient, d'un bleu océan à l'orage bien différent que celui qui avait éclaté quelques secondes plus tôt dans la mer infinie qu'était mes iris. « Je ne me souviens pas avoir affirmé désirer attendre. » Percevoir son jeu était facile, mais elle ne s'attendait probablement pas à ce que je m'y engouffre tête la première. Mes doigts vinrent tenir son menton, avant que je n'écrase ma bouche à la sienne, capturant sa nuque pour la maintenir. Mais si ce fut enflammé, ce baiser n'était pas brutal. Il était passionné, passion refréné depuis de longs mois sans que je n'en eusse véritablement conscience, perturbé par une mémoire lointaine, par des soucis, et par une vie que je ne reconnaissais pas plus que ces êtres qui la peuplaient. Mais maintenant que je me retrouvais, je réapprenais à écouter mes instincts les plus primaires, et ces derniers m'affirmaient, me hurlaient que le désir que je nourrissais pour cette femme était prodigieux. Ma langue s'insinua dans sa bouche, dansant avec son propre muscle humide avant que mes doigts ne s'enroulent autour de ses poignets, ne caressent cette fine pellicule de peau soyeux qui habillait ses veines. Mon souffle se mêlait au sien, et mes mains se réunirent sur l'encolure de son manteau, s'employant à faire céder les boutons un par un avec une rapidité soudaine. Parce que je voulais la toucher. La sentir. J'en oubliais nos différents ainsi que sa menace ridicule. J'en effaçais la rage. Je lui retirais son manteau d'un geste, avant de glisser mes mains sous son pull, laissant mes paumes embrasser la courbe de son dos, dessiner sa colonne vertébrale. Et, inconscient d'une réalité pourtant familière, je ne pouvais m'empêcher de constater à quel point cette femme s'était imprimé dans ma tête et dans ma chaire à vif. Je mordis sa lèvre satinée avant de parcourir sa mâchoire, goûtant de la langue sa peau tendre, glissant dans son cou, pressant ma bouche brûlante contre sa veine battante. Mes lèvres se retroussèrent, et j'imprimais soigneusement et légèrement mes dents dans cette veine que je capturais de cet ivoire luisant. Une marque écarlate, une intention destinée à lui faire comprendre que je n'allais pas laisser filer.
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Gold, Silver & Bronze
Sarah H-A. Ainsworth

Sarah H-A. Ainsworth




ﮦ ÂGE : Vingt-neuf ans
ﮦ ACTIVITÉ : Gérante de la patisserie familiale
ﮦ CÔTÉ COEUR : Il n'y aura toujours que lui...
ﮦ MENSONGES : 3693
ﮦ DISPONIBILITÉ : Je suis là assez souvent pour être dispo
ﮦ A WINDFALL LANE DEPUIS LE : 30/01/2013
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Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux.
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I won't give up on us Even if the skies get rough I'm giving you all my love I'm still looking up.


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MessageSujet: Re: Hes' † You're standing there but I can't touch you Hes' † You're standing there but I can't touch you EmptyJeu 16 Mai - 19:40

Hes' † You're standing there but I can't touch you Tumblr_mmpzmkrYUt1rsayido4_250

Take a breath, Take it deep. 'Calm yourself', He says to me If you play, you play for keep. Take the gun and count to three. I'm sweating now, Moving slow, No time to think. My turn to go. And you can see my heart beating You can see it through my chest. Then I'm terrified but I'm not leaving I know that I must pass this test So, just pull the trigger

S'il pensait que je n'avais pas vu son petit sourire mesquin après ma réflexion à Mike, il se fourrait le doigt dans l'oeil, jusqu'au coude. Bizarrement le fait que ma réaction le fasse sourire m'avait blessé, bien sûr il ne se souvenait pas du pourquoi de mon hystérie à cause d'une voiture, à cause du simple fait que Mike puisse poser ses doigts sur le volant. J'aurais tellement aimé que Nikolaas se souvienne au moins de ça, mais je ne pouvais pas compter là-dessus. Assise dans sa voiture, j'étais vexée d'avoir été traité avec si peu de considération et surtout d'avoir été prise pour une sorte de paquet sans importance. Ma fierté et mon orgueil étaient touchés et je voulais lui en faire baver pour le simple fait de m'avoir sorti de ma voiture, rendant la scène tellement théâtrale et grotesque. « Oh non, crois-moi, tu ne le voudrais pas. » Je me retournais vers la vitre fronçant doucement les sourcils. Il ne voulait quand même pas me pousser aussi loin. Donner un coup de pied là dedans pour me dérober à sa séquestration serait surement trop facile et il m'insulterait une fois de plus de lâche, ce que je n'étais pas vraiment apte à entendre. Nous garder enfermé dans cette voiture n'était pas la meilleure idée qu'il avait pu avoir, c'était comme enfermer deux lions qui n'avaient pas mangé depuis trois jours dans une cage trop petite, ils finiraient sans doute par ce bouffer entre eux. Et nous en étions pas loin. « Tien donc, tu reconnais que j'ai raison. Grande nouvelle, cette journée est à marquer dans les anales. » Je levais les yeux au ciel en un geste désinvolte. « Tout autant que moi. » dis-je le plus bas possible. Ce qu'il pouvait être bornée, il voulait une conversation que je n'étais pas en mesure de lui donner. Surtout pas enfermé dans cet habitacle d'acier. Je remerciais dieu de ne pas être claustrophobe. « Mais bon sang ce n'est pas possible, qu'est-ce que tu veux que je te dise ? » Je soupirais et cherchait un moyen pour qu'il me laisse enfin quitter cette voiture, très bien il voulait avoir cette foutu conversation, ici, comme ça. Alors, ça serait très certainement douloureux et compliqué, mais puisqu'il le demandait. « Bien, j'en ai marre Nik, je veux que nous passions à autre chose, qu'on nous trouve d'autres partenaires de boulot, parce que si nous continuons sur cette voie ça va très mal finir entre nous. » Je soupirais ne le lâchant pourtant pas du regard. « On arrive pas à s'entendre sur quoi que ce soit, on tente de se protéger mutuellement et ça ne rend rien de bien au final, je ne peux pas faire mon boulot correctement parce que je flippe d'apprendre la dernière connerie que tu auras fait. Ce n'est pas possible Nik, on ne peut pas continuer comme ça et tu le sais très bien. » Je fermais les yeux douloureusement devant cette révélation, travailler avec lui était la meilleure comme la pire chose qui avait pu m'arriver et aujourd'hui je saturais. « Sinon c'est simple, nous ne serons plus que des partenaires de boulot et nous arrêtons là le semblant de relation que nous avions jusque là, à toi de voir, je te laisse le choix. » Un choix qui ne lui plairait pas forcement. Je ne voulais pas perdre ce que nous avions ou plutôt ce que nous avions eu. Notre relation n'était plus qu'un souvenir lointain, un rêve qui se transformait lentement en cauchemar. Jouer de mes atouts, le provoquant sur un manque qui nous blessaient tout les deux étaient tellement facile. Je me laissais glisser sur ce terrain glissant qui je le savais ne m'aiderait pas à réfléchir, qui ne me donnerait certainement qu'une certaine satisfaction que je regretterais bien vite. « Laisse-moi juste sortir Nik. » Je posais sur lui un regard empli de reproches, de frustration et d'envie, des sentiments et des émotions tellement contradictoires, dans lesquels je me perdais corps et âme. Ses lèvres sur les miennes me fit totalement perdre pieds, je me retrouvais prisonnière de ma propre provocation. Le baiser se fit plus aisé, moins hésitant, plus envieux, annonçant une suite qui nous paraissait logique. Un frisson parcourra ma colonne vertébrale lorsque la paume de ses mains se posèrent dessus. Une sensation que mon corps réclamait depuis tellement longtemps que s'en était presque douloureux. Ma main glissa doucement sur sa nuque le collant un peu plus à moi, son souffle chaud glissa sur moi me faisant fermer les yeux instantanément. Être là dans ses bras, me rappelait que c'était comme ça que ça devait se passer, que plus rien ne comptait lorsque j'étais près de lui. J'ouvrais brutalement les yeux, me reconnectant avec une douloureuse réalité. « Arrête. Je ne peux pas. » M'abandonner dans ses bras sur cette banquette arrière aurait été d'une facilité déconcertante, mais je ne le voulais pas là, pas comme ça. C'était trop facile. La frustration se ferait plus grande, plus violente, mais je ne pouvais pas me laisser aller à cette folie qui s'emparait de nous. « Je suis désolé, mais je ne suis pas une de ses petites greluches que tu te tapes pour passer le temps et te vider par la même occasion. Je pense mériter mieux que la banquette arrière de ta voiture. » Je n'étais pas du genre fleur bleue ou romantique, loin de là, mais après tout ce temps, je pensais avoir le droit à un peu plus de considération. « Et merci pour le suçon... » Une légère pointe de sarcasme bien placé ou pas.



Dernière édition par Hestia C-J. Matthews le Jeu 16 Mai - 22:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hes' † You're standing there but I can't touch you Hes' † You're standing there but I can't touch you EmptyJeu 16 Mai - 20:40




† Try to talk but the words are just not there.
Si ton visage hante parfois mes pensées, l'écarlate qui nimbe mes prunelles n'est lié qu'à ce cliché écrouant d'un danger non évincé. Le sourire pernicieux d'une mort frôlée, d'une obsession réelle, d'un désir assumé. Tu te tiens, au loin, mais je ne peux t'effleurer, retenu par des démons que tu ne saurais entrevoir, que tu ne saurais comprendre. Visions qui se parent de grenat, d'explosion, à l'écoute d'un cœur qui se perd dans des ténèbres alourdies par la peur.

Un regard suffit à lui faire comprendre qu'elle était bien la dernière personne à m'effrayer. Du moins, tenais-je à m'en persuader, elle qui savait si bien jouer avec mes émotions. Ou plutôt étais-je celui qui les dissimulas avec moins d'aisance lorsqu'elle était celle qui les faisait jaillir. Quoiqu'il en soit, je n'aimais pas tellement son ton condescendant mais je ne cherchais à rebondir ni même à rétorquer. Mes pensées étaient enflammées, mon esprit attiré par un monde plus rougeoyant que celui de la colère, moins sombre et plus vif. J'avais la sensation d'avoir une enfant sous les yeux, tant elle semblait bouder, le visage assombrit mais infantilisé par sa manière de croiser les bras sous son buste. Mais si elle pensait simplement m'user … j'étais peut-être impulsif avec elle mais je savais faire preuve de calme. Ce dernier noya mes traits, m'imbibant, sans pour autant effacer les marques d'un désir qui se dessinait sur ma peau, telles des rides écarlates dans mes prunelles dirigées vers son visage. Elle finit par craquer, avant moi, et les mots quittèrent l'étreinte chaude de sa bouche, jetées par sa langue qui claquait contre son palais. Je fus insensible à ses arguments, probablement parce que je préférais me battre que courir vers un point dans cet horizon qui s'étendait dans mon dos. D'autre part, elle ne me demandait rien, ne tentait pas d'avoir mon opinion, ne prenait pas le temps, assise sur le canapé, enfoncé dans un moelleux coussin, de discuter avec moi. Elle avait prit une décision qui nous concernait tous les deux, me posant un ultimatum. J'aurais été capable de m'y plier dans le seul but de lui faire plaisir … avant. Sur la seconde, je n'en étais pas apte et la colère grondait dans mes yeux d'un myosotis étranglé. Une chape de brume, un brouillard épais et d'un blanc laiteux qui s'y étendit. Je serrais les dents, avant d'être acculé, avant d'oublier pour laisser parler mes instincts les plus enfouis. Ma bouche se déposa, lentement, sûrement sur son épiderme tendre. Son cœur battait follement, pulsant contre cette veine que je maintenais entre mes dents. Ses doigts glissèrent sur ma nuque, sous mes mèches sombres, d'un noir de aussi obscur que celui de mes pupilles dilatées, doigts qui s'enfoncèrent dans ma peau brûlante. Mes paumes remontèrent sous l'attache de son soutien-gorge, celui qui renfermait sa poitrine laiteuse. Ma raison m'avait abandonné, congédié par des sentiments qui ne lui laissaient aucune chance. Mais sa voix jaillit dans l'habitacle, brisant ce qui s'enflammait entre nous, tandis qu'elle m'enjoignait d'une voix plaintive d'arrêter. Je me fis violence, mais je l'écoutais, me détachant légèrement d'elle non sans la regarder de cet air interrogatif qui conduisait mon sourcil droit à s'élever au dessus de ma prunelle qui ne quittait son visage. Et je pâlis devant son argument, livide devant ce qu'elle osait sous entendre. Sa remarque n'était peut-être pas destinée à me faire mal, mais elle fit son œuvre, s'insinuant dans les replis de mon cerveau, écrouant un désir que je rejetais fermement. Je détournais les yeux, reprenant mon souffle , avant d'inspirer profondément, la tête légèrement en arrière. Puis, sans plus un regard, je glissais les mains dans ma veste, cherchant les clefs de la voiture. Mes doigts s'y refermèrent, avant d'abandonner ce silence ridicule et de me tourner vers elle. « Dire que pendant quelques secondes, j'ai eu la connerie de songer à m'excuser … Mais merde qu'est-ce que tu attends de moi ? Car si tu veux un mec qui s'incline devant toutes tes lubies, tu as frappé à la mauvaise porte ! » Un tic nerveux agitaient mes prunelles, tandis que j'ouvrais les portières, descendant d'un mouvement souple avant d'ouvrir cette dernière en grand. « Va t-en. » Je n'étais ni agressif, ni particulièrement aimable. Ce n'était ni une demande ni même un ordre. En réalité, j'étais incapable de définir les inflexions d'une voix aggravé par ce tourbillon d'émotions qui jaillissaient dans mon corps frustré. « Quand à ton chantage, parce que je me vois mal définir autrement cet aimable ultimatum que tu m'as imposé. » Je glissais deux doigts sur mon menton, en reprenant, afin de résumer la situation. « A savoir choisir entre notre couple sur le terrain et dans la vie, je décline. De toute façon, tu m'as clairement prouvé que mon opinion à ce sujet ne t'importait pas, donc je ne me donnerais pas même la peine de rentrer dans ton petit jeu. » Je plongeais les yeux dans les siens, tandis que mes propres prunelles luisaient d'une détermination implacable. « Si tu joues avec notre avenir, c'est terminé. » Je regrettais mes paroles une fois que je les eu prononcées, sans toutefois les reprendre. Mon visage était atrocement fermé, mais j'en avais assez que tout le monde décide à ma place de ce que j'avais à faire, me traitant comme une poupée fragile qu'il fallait protéger, qui n'avait plus son mot à dire simplement parce qu'une amnésie s'amusait à frapper mes traits. « J'en ai marre Hestia. Alors, pour une fois, je suis celui qui vais t'acculer. Tu prends cette décision et tout est finit entre nous. » Je levais les sourcils quelques secondes, avant de relâcher la portière puis de lui tourner le dos sans plus de cérémonie. Je n'étais pas particulièrement fier de moi, mais j'avais besoin de m'affirmer en tant qu'être humain. Je n'étais pas un jouet et j'en avais marre de voir ma vie m'échapper, partir à la dérive, glisser entre mes doigts sans que je ne sache la retenir. Et même si ma décision était implacable, prise sur un coup de tête, j'en avais été le seul instigateur, même si la rage y contribuait, en plus de l'humiliation subite. Je ne la regardais pas. Ne daignais lever les yeux sur elle, ouvrant violemment ma portière avant de me glisser sur le siège passager. Son parfum imbibait encore l'intérieur. Je cherchais mon paquet, avant d'allumer une cigarette afin que la nicotine envahisse la voiture, la chassant pour de bon. Puis, je la glissais entre mes lèvres, sans plus m'intéresser à elle. Je démarrais, d'un geste ferme. Je n'étais que colère … et si je ne craignais l'après, je savais intimement que j'allais regretter mon coup d'éclat.
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