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Joshua ‡ Everybody lies

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MessageSujet: Joshua ‡ Everybody lies Joshua ‡ Everybody lies EmptyVen 5 Avr - 15:22






Joshua & Reaver



Un grognement de douleur, une intense sensation d'être écroué d'une faiblesse que je ne pouvais maîtriser. Et je n'aimais pas me sentir ainsi … invalide. Je fis glisser mes doigts sur l'espèce de brassard qu'elle m'avait glissé autour du cou, puis détachai une à une les attaches qui emprisonnaient mon bras blessé. Une connerie que je savais être, mais je ne tenais pas à me balader ainsi. La honte … l'humiliation d'être diminué quand on avait l'habitude de rouer de coups et non de recevoir. Une tâche sombre, bleue, qui desserra son étreinte avant de tomber sur le sol, tandis que je dépliai mon bras. Il retomba contre mon corps, et je plantai mes dents dans ma lèvre, à sang, afin de ne me laisser déstabiliser par celle qui lancinait dans ce bras échoué. « Saloperie » grimaçai-je avant d'attraper mon blouson, et de l'enfiler avec une douceur que je ne me connaissais pas. Être enfermé dans cet appartement n'était pas ce qui me réussissait le mieux, et bien que la présence de Deedee me soit sans aucun doute bénéfique, j'avais besoin de voir du monde. Et alors que je mettais le pied dans la rue, en traînant un bras négligemment délaissé dans une de mes poches, j'attachai mes prunelles pensives à cette ville dans laquelle j'avais grandit après avoir perdu ma mère.Des années d'adolescence gelées par un père qui en attendait trop de la part d'un gamin qui ne désirait que goûter à une liberté que je n'avais jamais eu. L'être humain n'était pas destiné à être libre, écroué d'une part par la société et des obligations qui se dessinaient au fil des âges, d'autre part par ces sentiments qui nous rendaient indiscutablement humain. Des émotions qui m'avaient rendu fou plus d'une fois … mais malgré ce souhait irréalisable, je n'avais jamais su m'empêcher réellement de m'attacher. Des visages avaient donc traversé ma vie, plus ou moins important, plus ou moins nécessaires à une existence. Du moins, jusqu'à il y a trois ans, où j'avais tout envoyé dans le cosmos, sans plus me soucier d'un passé, d'un présent ou même d'un avenir qui s'était tâchés d'ombres. Sarah … la perdre m'avait fait plus de mal que je ne voulais le croire, que je ne voulais l'admettre. Et pour la première fois depuis longtemps, en mirant ces hauts immeubles nimbés de lumière, j'avais la sensation étrange de glisser la langue sur une vie qui m'avait échappé, qui avait filé entre ces doigts écartés par un boulot qui me passionnait mais dévorait mon existence. Je m'arrêtai, quelques secondes, sur le trottoir, sans attacher d'importance à ces regards qui survolaient les quelques cicatrices qui dénaturaient encore mon visage, pourtant fines, seul souvenir de quelques jours … qui étrangement me manquaient. Cette conscience me frappa soudainement, coup de poing dans mon estomac à jeun, tandis que je m'adossai à une vitre. Une part de moi même avait-elle aimé souffrir ? Ainsi, celle qui tapissait mon cœur avait-elle pu s'extraire de cette carcasse martyrisée. J'étais définitivement atteint par une maladie qui me laissait dépérir de secondes en secondes. Je glissais ma main valide sur mes traits, frottant mes mèches auburn d'un geste vif, avant de me remettre en chemin, guidé par des souvenirs ô combien lointain.Puis, la façade se dessina devant mes yeux, attirante. Tout ce qu'il me fallait sans que je ne me le dissimule à moi même. Je poussais la porte et l'atmosphère étouffée et enfumée me prit à la gorge, volutes blanches et grises qui venaient tapisser mes narines écrouées. Mais, au lieu d'en être réellement importuné, j'inspirai à plein poumon cette effluve que je ne connaissais plus que par mémoire. Je m'approchai de l'un des hommes attablés, avant de demander une cigarette que je glissai entre mes lèvres, sensation de bonheur retrouvée. Je l’allumais, puis me laissais tomber sur une chaise, devant une table vide. Une pinte de bière et trois cigarettes plus tard, j'avais finalement réussit à oublier ce bras qui me torturait, sans cependant être véritablement ivre. L'alcool n'avait pas le même effet sur mon organisme que sur la plupart des gens, et il avait tendance à agir comme un somnifère plus que comme une batte de base-ball fracassée sur ma tête. Un éclat blanc attira mon attention, un journal délaissé sur ce petit canapé où je m'étais installé dans intention réelle de repartir dans les heures à venir. Un journal … Lire le journal dans un pub. L'idée même me fit légèrement rire, car ce genre de situations m'étaient aussi inhabituelle que celle de promener un chien. Je parcourus rapidement l'article du regard, observant les lignes noirâtres sur un sujet que je connaissais bien. Et l'exclamation m'échappa soudainement, diplomatie oubliée voir même inexistante, diplomatie qui n'avait jamais existé. « Mais qui est le con qui a pu écrire une merde pareille ? » Je glissai mes prunelles sur le nom. Joshua … Gallagher. Voilà qui m'était familier, même très familier. Un ami du passé, auquel je n'avais pas plus donner de nouvelles qu'à la brunette qui me l'avait reproché, un ami auquel j'avais tourné le dos sans plus d'explications, comme à tous ces visages qui avaient peuplé mon existence. Je me mis à penser à ce dernier, à nos conneries de jeunesse dont j'étais souvent l'auteur. Je n'avais aucune idée de ce qu'il était devenu même si ses résolutions à devenir « journaliste » ne m'avait pas été étrangères. Je jetai un coup d'oeil. Nous étions rarement d'accord, contrasté, opposé par des personnalités qui se frappaient l'une contre l'autre. J'avais même tendance, à l'époque, à provoquer ces petits côtés qui m'insupportaient tel qu'une maniaquerie qui me révulsait. Pourquoi toujours être tiré à quatre épingles, esclave d'une superficialité dont chacun s'habillait ? Je penchai légèrement la tête, puis me redressai dans le but d'aller chercher une nouvelle pinte. Une ombre, une bousculade, une douleur soudaine dans ce bras frappé de plein fouet. « Merde, putain de salop ... » Je me tus soudainement avant de reconnaître un visage qui venait de traverser mon esprit subitement embrumé. « Tiens … ton article est mauvais. » fis-je de mauvaise humeur en fourrant le journal dans ses mains. Franchise, naturel, impulsivité qui me conduisait à saluer un vieil ami disparut depuis des années de manière totalement inapte.


Dernière édition par C. Reaver Halloran le Dim 7 Avr - 21:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Joshua ‡ Everybody lies Joshua ‡ Everybody lies EmptySam 6 Avr - 8:12

~ Everybody lies. ~


Il avait irrémédiablement besoin d'un verre, voir même de deux. Jordan travaillait cette semaine, et pas question de la déranger à chaque fois, elle finirait pas être viré. Et les amis n'étaient pas franchement ce qu'il collectionnait. Alors il prendrait un verre, la solution était toute trouvée. Que lui avait-il prit d'aborder ce garçon dans la rue ? De l'écouter ? Et de se laisser entraîner dans des rêves fous ? Depuis la question d'Emil il pensait tout le temps à enfin dire ce qu'il pensait de son détestable patron, puis à démissionner, claquer la porte sans plus de cérémonie. Il avait faillit le faire aujourd'hui, il en avait été à deux doigts. Et puis il s'était défilé sans vraiment chercher pourquoi, bégayant trois mots et demi à la porte du rédacteur en chef - il avait réussi à aller jusqu'à la bas ! - puis était parti aussi vite qu'il le pouvait, penaud. Et il avait fini son article à vitesse grand V, sans même s’intéresser à ses collègues parlant tout bas et pouffant de rires, sans même voir le monde extérieur le railler. C'était sur, ce gamin lui avait retourné la tête. Il ne savait pas pourquoi il avait bien pu l'aborder, c'était encore un mystère, mais en attendant il ne faisait plus que de penser à ses paroles « Vous n'avez jamais songé à changer d'employeur ? Vous avez l'air de vraiment aimer ce que vous faites, c'est dommage d'être contraint à couvrir des sujets qui ne vous correspondent pas forcément... » Et le pire c'est qu'il avait raison, sur toute la ligne. Mais Joshua n'avait pas le courage de se lancer, pas l'envie de se retrouver sans emploi, à ne savoir que faire, cherchant partout un travail qu'on ne lui donnerait pas. Il avait merdé dans le passé à cause de ce qu'il avait trouvé juste de faire, et avait apprit que le journalisme n'était qu'un monde de requin aux dents acérées. Et comme un idiot il s'était fait mordre. Ça ressemblait si peu à l'idée qu'il s'était faite du métier que le dégoût l'avait prit. Lui qui avait adoré ses études. Elles avaient été courtes mais puissante, un concentré de savoir. Savoir qui finissait dans une corbeille maintenant, ce qui l'insupportait plus qu'autre chose. Peu être un jour oserait-il partir, alors il retournerait chez ses parents et recommenceraient des études. À trente ans. Un doux rêve bien stupide.

Enfilant sa veste, il cliqua sur envoyé. Son patron recevrait l'article en bonne et due forme. Il ne dirait rien, aussi Joshua n'attendit pas pour quitter le bureau. Son patron ne lui disait jamais rien, pire il l'ignorait. L'homme restait à travailler la par le bon vouloir de dieu semblait-il car il n'avait pas encore été mit à la porte. À croire qu'il leur était utile avec ses papiers idiots. Le rédacteur passait son temps à lui dire de changer ses tournures de phrases, de sorte à ce que cela soit plus "fun". Un crétin fini selon Josh qui posa sa besace sur ses épaules, enfonça ses mains dans les poches de sa veste et sorti. Au début de sa carrière dans le petit journal, il avait passé des heures à travailler après la fin de son service, ne se faisant payer les heures supplémentaire qu'une fois de temps en temps. Et puis l'indifférence des chefs l'avait agacé. Et désormais il partait à l'heure pile, ne souciant pas le moins du monde de l'avis des autres sur son comportement. en un sens il s'était endurcit Celui qui ne supportait pas le regard des autres sur lui même et leurs paroles murmurées dans des rires à demi voix. Il lui avait fallut d'abord la présence d'un meilleur ami le forçant à accepter ces mots, ces rires. Celui-ci l'avait poussé à se faire du mal, et cela avait fonctionné. Puis le départ de Reaver avait été si violent, si inattendu, que Josh s'en était retrouvé sur le cul. Un manque, un abandon qui n'avait pas manqué son coup. Une absence que le journaliste avait fini par oublié, enfin quasiment. Il rentra d'ailleurs dans le premier bar venu en pensant à son ancien ami. Celui-ci, d'un tempérament casse cou et fonceur, devait surement être mort dans un coin, sous les coups d'un ivrogne ou dans un accident de bolides. Ou bien était-il parti vivre une romance avec une call-girl, ce dont doutait Joshua qui connaissait assez bien son ami pour savoir qu'il n'aurait jamais quitté sa copine comme ça, pour une autre femme. Peu être avait-il fait comme dans Into the Wild, ce film où un homme quittait tout pour juste vivre. Cependant, se souvenant de la fin du film alors qu'il posait son sac à coté de lui, il décida que son ami était parti avec la call-girl. Commandant un verre, il laissa ses pensées divaguer, jusqu'à poser les yeux sur un vieux journal traînant la. Il fronça les paupières pour voir le titre, et lança un soupire désespéré en voyant "Chicago Reader" écrit en gros à l'en-tête. Son boulot ne le laisserait donc jamais. La situation le fatiguait plus qu'autre chose maintenant. Toujours être propre sur soi, toujours poli. Toujours à fond dans son travail. Reaver avait raison lui aussi, il se tuerait à la tâche sans avoir eu le temps de vivre. Après tout c'était vrai, il n'avait eu que peu d'histoire en dix ans de temps. Il en était à l'âge où les hommes fondent des foyers, et il vivait encore dans son appartement témoin de chez ikéa. Les pensées s’enchaînaient, tout comme les verres. Arrivé à trois il se sentit euphorique, mélancolique et étrangement calme. Il supportait l'alcool, et aimait cette sensation de bien être même si présentement elle s'associait à un sentiment de tristesse. Tristesse qu'il tenta de chasser, en vain. Il préféra rentrer chez lui. Il n'avait pas faim, juste envie de sombrer dans les bras de Morphée et de ne pas se relever. Attrapant son sac et payant les trois verres, il se leva, bousculant sans le vouloir un homme qui s'empressa de réagir de manière poétique - à croire que c'était le sport favoris des habitants de cette ville. « Merde, putain de salop ... » Il allait pour s'excuser, ne savant pas que l'autre était derrière lui et apparemment blessé, quand ses yeux rencontrèrent ceux de l'autre garçon. Il le connaissait, il le connaissait très bien même. Reaver. Des souvenirs d'enfances lui traversèrent l'esprit alors qu'il voyait le visage de son ami pour le première fois en trois ans. Celui-ci avait changé. Il s'était endurci, et surtout blessé. De nombreuses cicatrices parcouraient sa peau. Soufflé, il ne pu laissé échapper un seul mot. Pas même un son tant le choc était fort. Heureusement l'autre le sortit quelques peu de sa torpeur alors que Joshua sentait un coup dans ses bras, finissant avec un morceau de journal dans les mains. « Tiens … ton article est mauvais. » La remarque fit réagir Joshua un peu trop impulsivement. Lui qui s'était toujours imaginé de belles retrouvailles se sentait un peu con là, debout, à regarder l'autre qui semblait plus énerver de le voir qu'autre chose. Il était déçu à dire vrai, mais soulagé de le savoir vivant. « C'est tout ce que tu trouves à dire ? Après trois ans ? » Il avait lâché ses mots d'une petite voix, encore sonné, et étrangement en colère. L'agressivité de son ami ne lui ressemblait pas. Elle gâchait tout. Josh n'eu même plus envie de sourire, de lui dire à quel point il lui avait manqué. Il n'avait que des questions en tête, des questions qu'il lui fallait poser. « Où est ce que tu étais parti ? Tout le monde s'est inquiété Reaver tu n'as prévenu personne... Qu'est ce qu'il s'est passé tout ce temps ? Pourquoi tu n'as pas donné de nouvelles hein ? » Il regarda l'autre de ses grands yeux tristes, ces yeux qu'il avait quand il buvait, ces yeux qui scrutaient l'autre homme et qui n'en revenaient pas de le revoir en vie, et non pâle dans un linceul de tissu blanc.



crédit: woodspoon
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MessageSujet: Re: Joshua ‡ Everybody lies Joshua ‡ Everybody lies EmptyDim 7 Avr - 21:16






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La conscience … Une notion humaine qui, parfois, m'effleurait pour me délaisser aussitôt dans une valse d'émotions plus saine. Mais depuis que mon esprit s'était cadenassé derrière ce masque d'obscurité lié à la disparation de Sarah de mon existence devenue écarlate, j'avais du mal à ne pas entendre la voix sifflante d'un Jiminy cricket décidé à faire son boulot. Je regrettais déjà mon geste quelque peu impulsif, ainsi que ces paroles froides qui s'étaient échappées de mes lèvres pour venir frapper un homme visiblement désarçonné par cet accueil original et inattendu. Et pourtant … il aurait été mentir que de dire que je n'avais jamais songé à Joshua durant ces trois dernières années, pensées qui m'avaient conduit quelque fois vers cette personnalité si opposée à la mienne. Trois ans que je n'avais vu défiler, trois ans qui pourtant avait été éternité, trois ans de missions ininterrompues destinées à laisser mon esprit sans images ni souvenirs. Mais la souffrance que Joshua avait occasionné, sans le savoir, m'avait poussé derrière un bouclier qui s'érigeait parce que cette rencontre n'avait été prévue dans mon esprit brouillé par une souffrance vive. Je ne savais que dire à un ami abandonné et délaissé par un égoïste qui m'avait motivé à disparaître rapidement d'une sociabilité qui me fragilisait. Mais je n'étais le seul à constater cet état de fait qu'il mis en avant en une question qui éveilla mon côté le plus ironique. « Laisse moi y réfléchir quelques secondes ... » commençai-je en laissant mes prunelles dévisager l'homme qui se tenait devant moi. « Ta coiffure … elle est toujours aussi ringarde. Il me semblait pourtant t'avoir mainte fois conseillé de changer de coiffeur. Sa jalousie doit être vraiment exacerbé pour te massacrer de cette manière. » Une impulsivité qui ne semblait déterminée à laisser cette âme vacillante que j'étais. Mais le masque sarcastique qui s'était peint sur mes traits tomba lorsque je remarquai l'étrange regard qu'il portait sur moi. « Toi … tu es bourré. » constatai-je tranquillement avant de refermer mes doigts sur son bras, le tirant vers la table que je venais pourtant de délaisser, suite à la lecture d'un article tapé par un ami dont boire n'était une habitude. Je le connaissais assez bien pour deviner que les ennuis se dessinaient dans ses iris nuancés par cette tristesse caractérisée qui poussait les plus cons à voir en lui une cible facile … du moins en avait-il été ainsi durant notre adolescence perturbée par ces événements que je n'avais cessé de faire naître dans une existence autrefois joueuse. Mais son état ne semblait le préoccuper, alors que les questions les plus naturelles fusaient à mon encontre, interrogations auxquelles je ne pouvais répondre. « Je n'ai pas la réelle possibilité de te répondre puisque je suis allé dans des endroits très différents les uns des autres. Mon boulot me fait bouger un peu partout. » déclamai-je en éludant consciemment. Cependant … je n'étais pas assez con pour croire qu'il allait abandonner aussi facilement et me fis donc un devoir, après l'avoir assis d'autorité sur une chaise et de m'être laissé tomber sur celle d'en face, de broder au mieux et surtout, à ma manière. « Mon histoire avec Sarah s'est mal terminée. Alors … disons que je me suis envolé parce que j'avais besoin de passer à autre chose. Cependant ... » Je fis une pause, nécessaire à une inspiration profonde qui vint nourrir mes poumons soudainement affamés. « Si tu tiens à me faire la morale pendant cent cinquante ans, sache que Deedee s'en est déjà chargée pendant plusieurs heures, et que je ne suis pas d'humeur à revivre un nouveau discours sur le savoir vivre et le respect d'autrui. » Il n'était pas utile que je rajoute à cette tirade cette haine ressentie pour tout ce qui concernait ces reproches inévitables et trop nombreux qui jonchaient ma vie. Je n'étais pas le genre de personne à faire face à ses torts facilement, défaut qui allait de paire avec cette réserve qui m'écrouait, sur des sentiments que je ne partageais que rarement. Je n'avais jamais été un bavard, même si les rares personnes qui m'étaient vraiment proches en avaient entendu plus que la moyenne des personnes que je pouvais côtoyer. Josh en avait fait autrefois partit, avant que je ne décide de prendre soudainement mon baluchon et de me faire passer pour un drogué durant deux ans. La drogue … Une histoire sur laquelle je pouvais aisément rebondir afin de couper court à toutes interrogations dérangeantes. « Je vais être franc … du moins sans m'étaler. Je suis tombé dans la drogue peu de temps après être partit, et, au risque de me flageller davantage, j'ai eu du mal à en sortir, sans doute parce que je manquais de volonté. » Ma langue claqua, mettant un point final que j'espérais être compris, bien que, dans cet état, il n'allait probablement pas y faire attention. Je concentrais mes prunelles brunes sur lui, dévisageant des traits tirés, détendus et pourtant contractés. Un savant mélange due à une boisson sur laquelle il avait abusé. Le journal, que je lui avais donné quelques minutes plus tôt, reposait sur la table, sur laquelle il l'avait posé rapidement, sans doute après s'être fait asseoir de la même manière qu'un gamin. Je glissais ma main valide sur ma nuque avant d'étirer cette dernière, les pensées happées par un passé qui était aussi lointain que proche. J'avais lu nombres de ses articles par le passé, sans comprendre cet instinct sadomasochiste qui le poussait vers moi et cette franchise presque tranchante dont je pouvais faire preuve à l'égard de chacun. Peut-être était-ce justement la raison qui le motivait à me choisir, moi parmi les autres, avec cette conscience que la vérité seule s'échapperait de cette barrière d'ivoire qui les emprisonnaient sur une langue imprévisible. Mais je me souvenais davantage d'écrits passionnés, à l'image d'un homme qui, parfois, manquait de confiance en lui même. La passion … et même si ses textes ne reflétaient pas ma pensée, ils parvenaient parfois à me happer et à me faire réfléchir sur des questions illuminées, pourtant, de certitudes. Je me penchais légèrement vers lui, avant de plisser les yeux. « Rassure moi Ty ... » commençai-je en employant ce surnom que je lui avais accolé dès notre jeunesse, me référant au seul nom qu'il n'utilisait pas, de la même manière que Deedee. « Tu n'es pas tombé dans ce train train quotidien journalistique qui s'est fait un plaisir d'assassiner ta passion d'autrefois ? » Il était ironique, lorsque je me penchais sur mon propre cas, de voir à quel point il m'était si aisé de faire la morale quand elle n'était dirigée vers moi. Quoique … plus qu'une morale, c'était une manière peu subtile de changer habilement de sujet, face à un thème qui était déstabilisant et indésiré.« Bien … je vais te proposer un deal simple, à l'image de ces jeunes fous que nous avons été. » fis-je en me redressant, non sans héler une jeune et jolie serveuse de la main. « Un concours de boisson. Celui qui tient le plus longtemps se voit gagner le droit de poser une question qui ne peut espérer qu'une franche réponse. » Je n'étais pas certain qu'il marche dans ma combine, d'autant plus que cette dernière était facilement décelable. En même temps … s'il s'adoucissait en buvant, j'étais celui qui s'endormait facilement. Un étrange duo qui avait fait ses preuves, dans des scènes parfois loufoques. Un lent sourire s'épanouit sur mes lèvres, lentement, alors que je l'interrogeai du regard, étreint de cette envie subite de risquer mon intégrité dans une partie de poker à laquelle je ne savais résister, en particulier en sa présence.
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MessageSujet: Re: Joshua ‡ Everybody lies Joshua ‡ Everybody lies EmptySam 13 Avr - 10:32

~ Everybody lies. ~


Voir Reaver droit devant lui était une étrange chose. Il s'était figuré ces retrouvailles tant de fois que la vision lui paraissait bien fade à présent, ou était-ce l'alcool qui embrouillait ses pensées et ses sentiments. Toujours était-il qu'il était là. Là, bien vivant, en chair et en os, et non pas les pieds en avant et froid comme le marbre. Mais non, Reaver était vivant. Il était vivant, et n'avait donc absolument aucune excuse pour expliquer son atroce silence ayant brisé plus de personne qu'il ne s'en doutait surement. Joshua se souvenait encore des pleurs de Sarah l’appelant en pleine nuit, l'esprit perdue dans les souvenirs de son ancien amant. Il s'était fait un devoir de s'occuper d'elle, de lui redonner le sourire et de la maintenir en vie après le départ de son ami. Et puis ils avaient dérapé, historie sinistre qu'il éviterait bien de raconter à l'autre homme. Celui-ci, pourtant assez peu changé, ne semblait pas aimable, pas commode, pas lui même. Une sorte de masque de violence avait prit place sur le visage doux du garçon. Et l'alcool aidant, son air aigris et féroce était accentué par les yeux pétillants et rageurs. Malheureusement je journaliste comprit bien vite que cet air agressif et hautain n'était pas un simple effet d'optique, alors que son ancien meilleur ami prenait la parole. « Laisse moi y réfléchir quelques secondes ... Ta coiffure … elle est toujours aussi ringarde. Il me semblait pourtant t'avoir mainte fois conseillé de changer de coiffeur. Sa jalousie doit être vraiment exacerbé pour te massacrer de cette manière. » La phrase et le ton eurent les effets voulu et sans vraiment comprendre ni pouvoir gérer, Joshua se retrouva enivrer par la colère mélangée à son sang et à l'alcool déjà ingurgité. Il expira un bon coup, regardant l'autre les dents serrés pour ne pas lui jeter toute sa rage, et réussi à se calmer, du moins quelque peu. « T'es vraiment qu'un abruti ! Après tout ce temps, après tout ce que tu as caché, tu reviens et tu ne trouves que des conneries à... Hein ? » La phrase complète venait de revenir dans son esprit, et tout ce qu'elle signifiait. Et Josh fronça les sourcils, comme tout bon crétin bourré. « Jalousie ? Mais de quoi tu parles ?! Jaloux de quoi ? » C'était ça un Gallagher avec de l'alcool dans le sang. Ça changeait de sujet, ça perdait ses mots et ça se laissait emporter par des futilités. N'empêche que le jeune homme était perplexe désormais. Pourquoi diable son coiffeur serait jaloux de lui ? Et puis même, il n'était pas mal coiffé, si ? Sans même le vouloir il passa une main dans ses cheveux, jugeant de leur longueur. Bon, ces temps ci ils s'étaient épaissi, mais un bon coup de peigne et il... Joshua perdu le fil de ses pensées alors qu'une idée simple prenait place en son esprit. L'autre idiot avait encore réussi à le dévier de ses pensées. Ce n'était pas rare lors de leur jeunesse, et frustrant maintenant qu'ils étaient des adultes. Il n'avait pourtant pas bu beaucoup, mais le choc de voir son ami, et tout ce qui le tourmentait en ce moment, tout cela avait fait une sorte de mélange si bien qu'il s'était laissé emporté par tout ce qui n'était pas lui. L'odeur de cigarette de l'endroit, la chaleur de l'alcool dans sa gorge, et les rires lointains - quelques mètres tout au plus. Cependant son ami balança la sentence, comprenant rapidement l'état du blond. Se laissant traîner sans lutter, il marmonna simplement quelques je vais bien, je ne suis pas ivre qui se perdirent dans le brouhaha du bar. Il se laissa faire asseoir et garda les yeux posés sur la table, et le journal qu'il n'avait pas lâché. Cette tache blanche au milieu de l’océan brun de bois lui faisait penser à cette carrière qui sombrait, à tout ce qui fuyait en ce moment. Un sourire ironique le prit alors qu'il n'osait regarder l'autre, de peur de voir son jugement féroce dans ces yeux. Il connaissait Reaver, celui-ci ne faisait pas de cadeau. C'était pour ça qu'ils étaient restés amis aussi longtemps. Reaver lui faisait garder la tête sur les épaules et le poussait à faire de son mieux. Et depuis trois ans il stagnait, sans aucune force pour le pousser hors de ses limites, hors de ses gongs aussi. Il n'eu cependant pas le droit à l'interrogatoire forcé de l'autre homme, ce dont il lui fut reconnaissant. Celui-ci ce contenta de répondre à sa question. Question assez importante pour que Joshua relève les yeux, à peine une parole du brun prononcé. Et il ne le quitta pas une seule seconde de tout son discours. Le travail, Sarah, Guenièvre, la drogue. Il semblait en avoir vu des vertes et des pas mures, pourtant quelques chose clochait. Joshua, entraîné à desseller la vérité, su qu'il mentait, par omission du moins. Le fait que son ami assume son manque de volonté avec quelque chose d'effrayant et de fascinant. Ce grand roque solide et stable qu'était Reaver avait ses faiblesses, il en était certain désormais. Mais si des hommes comme Reaver avait leurs faiblesses, alors qu'était-il lui ? Rien, rien d'autre qu'un être humain surement. Le geste que fit l'autre homme après sa déclaration marqua la fin de la discussion, simplement Joshua ne pu virer de son esprit la vision d'un Reaver étalé à terre, le nez blanc et le sourire jusqu'aux oreilles. Vision d'horreur qui pourtant ne l'étonnait qu'à moitié. Il était parti trois ans, sans jamais donner de nouvelles. Il devait avoir des choses à cacher, de nombreux secrets tous plus gros et intriguant les uns que les autres. Tous plus dangereux les uns que les autres.

L'autre garçon le sortit de sa torpeur d'une manière assez singulière. En effet, il commença sa phrase en l’appelant Ty. Souvenir passé d'une identité non assumée, d'un nom effacé au profit d'un autre. Plus personne ne l’appelait Tyrone, pas même sa mère. Il ne se présentait plus qu'étant Joshua Gallagher, journaliste paumé solitaire et sans avenir. Même Jordan, son ex petite amie avec qui il avait vécu plus de deux ans, ne connaissait pas ce nom. Personne en ville ne se doutait de n'existence de Tyrone Gallagher, garçon timide et faible qui restait seul dans la classe lors des récréations jusqu'à l'âge de huit ans, jusqu'à son amitié avec Reaver. Même le lycée avait accepté de faire changer ces dossiers de sorte que ces professeurs ne l'appellent plus que par son deuxième prénom. Aussi, le vieux sobriquet fit sourire le journaliste qui ne pu rester silencieux. « Ty vous dites ? Vous devez faire erreur, j'connais pas de Ty ici. » Il regarda son ami droit dans les yeux, le défiant de le contredire, et l'invitant à continuer. Il se demandait bien en quoi il pourrait le rassurer. Une idée idiote lui vint à l'esprit. Reaver allait lui demander si Sarah allait bien. Si il s'était occupé d'elle. Si il l'avait protégé. Si il,l'avait éloigné de tout les autres hommes. Et si il faisait ça, Joshua ne pourrait alors pas cacher la vérité. Il ne pourrait pas nier les quelques rares nuits passées en la compagnie de l'autre femme, il ne pourrait pas nier cette stupide romance qui n'étaient née que parce qu'ils se sentaient seuls et abandonnés de tous. Heureusement, le vieil ami se remit à discourir, sur une pente toute aussi glissante mais qui n'aurait d’incidence sur leur amitié. Seulement, la pique que lança Reav blessa le journaliste. Certes sa vie était devenue assez pitoyable, surtout du point de vue professionnel, mais il avait eu de bonne raison de la saboter. Il préféra baisser les yeux, à nouveau, comme si l'autre avait pu lire en lui par le simple biais de ces prunelles bleus. « Mon job me convient très bien et ma carrière est florissante, merci de t'en inquiéter Halloran. » Menteur, menteur menteur menteur. Son ton sec, son regard fuyant, son visage fermé et ce tic qu'il avait de toujours utiliser les noms de familles quand il ne voulait pas parler aurait surement raison de son apparente sincérité. Tant pis, il ne souhaitait pas s’étendre là dessus non plus. Il ne voulait plus parler, tout compte fait. Il voulait simplement regarder cet ami, cet ancien ami, ce garçon qu'il avait laissé partir et qu'il n'avait pas eu le temps d'oublier, cet homme qui l'avait aidé à grandir et qui avait fuit comme un gamin. Ce garçon à qui il avait toujours tout dit et dont il ne voulait plus rien savoir. Il ne voulait que se rappeler, toujours et encore. Laisser les souvenirs l'envahir et faire le reste. Jusqu'à ce que le temps passe, que le bar ferme, que le jour se lève et que l'aube réveille le monde, encore et encore. Mais ce désir ne pu être assouvit, Reaver reprenant la parole, comme heureux de sa nouvelle idée. « Un concours de boisson tu dis ? Comme les gamins que nous avons été ? » L'idée était plutôt tentante. Et puis ils avaient déjà tout deux bu, ça ce voyait, alors un verre de plus ou de moins ne ferait pas de mal. Qui plus est, Joshua avait dans ses souvenirs l'idée que Reaver ne tenait pas aussi bien que lui, ou peu être était-ce l'inverse ? Il ne s'en souvenait plus, tant pis. Regardant la serveuse arriver, il commanda avec l'autre des vodkas. Les règles étaient simple, le jeu surement rapide. Que pouvait-il perdre de toute façon ? Sa vie était ben trop ennuyeuse pour que les questions de l'autre ne soient gênantes. « Tu sais, la curiosité a toujours été dans mes gênes, tu risques d'user pas mal de salive ce soir. » Un sourire en coin prit place sur son visage. Au fond, que Reaver soit espion Russe, proxénète, ou simplement fugueur, tout cela n'avait pas d'importance. Ce n'était plus qu'une soirée entre deux amis qui n'étaient pas fait pour s'entendre et qui ne devenaient que meilleurs à deux.


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MessageSujet: Re: Joshua ‡ Everybody lies Joshua ‡ Everybody lies EmptyLun 15 Avr - 17:51






Joshua & Reaver

La colère écroua ses traits, assombrissant un visage que je n'avais que très rarement vu dans cet état. Je levais un sourcil, étonné de voir que je pouvais l'atteindre à ce point. Certes, j'étais conscient qu'il était dans son droit de me tenir rigueur de mon silence, de ma disparition, mais j'avais la sensation que ce soulagement allait au delà, soulagement qui provoquait une fureur indescriptible. Je levais un sourcil face à l'insulte, tandis qu'il m'accusait d'avoir dissimulé beaucoup trop de choses. Il n'avait tort, et je ne pouvais donc guère lui en tenir rancune. Et pourtant … il avait plus de cartes en main que le reste de mes proches. Il en savait un peu sur ma famille, mon père qu'il n'avait rencontré qu'une fois, il en savait plus sur le gamin et l'adolescent que j'avais été, sur l'homme que j'étais devenu. Il ignorait simplement les raisons qui m'avaient conduit à m'endurcir, d'autant plus que la majorité d'entre elles étaient récentes. Perdre Sarah avait été un électrochoc, tandis que je m'étais replié dans l'ombre pour pouvoir affronter un avenir sans son sourire. Je n'aurais d'ailleurs jamais imaginé que ne plus l'avoir dans ma vie me conduirait à de telles extrémités. «Tu n'as pas changé … toujours à de sous-estimer n'est-ce pas ? » Contrairement à moi, Joshua avait l'art de se flageller, simplement parce qu'il manquait d'une cruelle confiance en lui, estimant qu'il n'avait rien de particulier. Mais j'avais réussit à le mettre en avant, si bien qu'il se perdit dans une confusion également liée à l'alcool, alcool que je mettais en avant dans ce jeu destiné à me libérer de questions auxquelles je ne voulais pas répondre. En vérité, il ne répondait pas plus à mes interrogations que je ne le faisais moi-même, se renfermant comme une huître lorsque j'abordais la question de son métier, qu'il s'empressa de défendre. Florissante … brillante. Mon regard se fit suspicieux, avant que ce dernier ne dérive sur ce journal que j'avais tenu entre les mains, journal que j'avais également lu. Mais bien que sceptique, je n'y revins pas pour le moment, simplement par … désir d'égalité ? Il fit signe à la serveuse, qui vint commander des vodkas. Je grimaçais faiblement, légèrement, conscient que, malgré mes nombreuses aptitudes, l'alcool était une véritable faiblesse. Je ne le tenais pas bien et évitais donc d'en boire, excepté lorsque je désirais réellement me foutre en l'air. Ce qui était arrivé plus de fois que je ne saurais le compter ces trois dernières années, lorsque mes pensées m'avaient emmené dans des lieux que je n'avais souhaité exploré, entre deux missions suicides. En vérité … c'était cette dernière année qui avait été la plus dure, en sachant que j'avais fait partit d'un gang de drogué les deux précédentes. Une vie dont je n'étais pas particulièrement fier, tandis qu'un savoureux mélange de sexe, de cocaïne et d'héroïne avait été mon quotidien. Une véritable épave que j'avais souhaité être avant d'être contraint de m'en sortir une fois les principaux antagonistes arrêtés. Je n'avais pas subit de cure, trop fier pour me retrouver enfermé dans un centre, même si ce séjour aurait été organisé par mon boulot, parfaitement conscient d'obligations devenus des addictions. Et j'avais passé ces longues heures dans mon appartement, luttant contre une dépendance que je désirais pourtant, orgueil qui combattait ce désir fou d'oublier, oublier ce que j'avais foutu en l'air avec cette poudre blanche qui avait si longtemps écroué mes veines. Ty … qui n'aimait guère que je l'appelle ainsi, probablement parce qu'il considérait que l'ami que j'étais en avait perdu le droit, ne se doutait pas plus qu'il était le seul à qui je venais de confier une partie de cette vérité dissimulée. Peut-être était-il, à présent, à égalité avec Guenièvre qui connaissait l'étendue de dégâts physiques que mon dernier affrontement avait occasionné. Elle n'avait posé aucunes questions face à ces cicatrices qui parsemaient ma peau, pas plus que face à ce bras brisé que je ne soignais pas, simplement parce que je n'avais aucune envie de porter un tissu étrange autour de la nuque pour le soutenir. Je m'en étais toujours sortit seul, et j'entendais ainsi à continuer dans la même voie. Haine des hôpitaux, des médicaments, je n'étais qu'un borné pathologique. « Tu oublies que je te connais mieux que personne. Et, sachant que je ne pourrais y échapper bien longtemps, je tourne simplement ta curiosité en ma faveur. » Durant un brusque instant, j'eus la sensation de n'être jamais partit, que ces quelques dernières années n'étaient qu'un mauvais rêve. Quoique .. j'avais également besoin d'enterrer mon histoire avec cette blonde qui avait traversé ma vie telle une comète. Je levais les yeux vers Joshua, soudainement pensif, happé par cette femme qui ne quittait que rarement mes pensées. Je lui avais présenté la jeune femme à l'époque, et j'ignorai s'il avait gardé contact avec elle. Si quiconque pouvait douter de mes sentiments pour elle, Josh devait être le seul et unique à savoir combien j'avais tenu à elle, simplement parce qu'il était le seul à me connaître mieux que la majorité. Après tout, nous n'étions que des gamins lorsque l'on s'était rencontré, et il était probablement l'unique personne qui avait réussit à obtenir ma confiance, confiance dont j'avais oublié la définition en grandissant, mais qui lui était resté pour m'avoir connu avant de devenir un soldat, un agent, un fou au service du gouvernement. Mais, malgré les dizaines d'interrogations qui frappaient mes lèvres, interrogations destinées à comprendre, à savoir ce que la jeune femme devenait, je les serrais, les enfermais. Je n'avais pas envie de m'exposer davantage. La drogue suffisait, n'est-ce pas ? La serveuse vint interrompre ces pensées qui me secouaient, déposant devant nous deux larges verres. Je me contractais imperceptiblement. L'idée était-elle si géniale finalement ? Mes doigts s'enroulèrent autour du verre, tandis que je le levais légèrement, afin de perdre mon regard dans ce liquide si particulier. Je levais les yeux vers lui, avant de m'intéresser un peu à son look. « Alors, as tu enfin compris que tu étais digne d'être le prince charmant destiné à enlever une magnifique demoiselle en détresse ? » C'était de l'humour, mais une touche de sincérité également tandis que je m'intéressais réellement à ce qu'il avait pu devenir. J'avais certes disparut pendant trois ans, mais j'étais à présent devant lui, lié à une certaine curiosité que je laissais s'éveiller dans mon esprit embrumé. Car, même si je n'en faisais pas mine, j'étais une oreille attentive à défaut d'être une bouche bavarde … du moins quand mes sentiments étaient concernés par la conversation. Je finis par porter mon verre à mes lèvres, avant de l'avaler d'une traite, sans prendre le temps d'inspirer entre deux gorgées amères. Je sentis la vodka glisser dans ma gorge brûlante, tandis que d'autre verres étaient commandés en vue de ce concours qui se présentait mal. Mes inhibitions commençaient à s'endormir, les rares que je possédais, tandis que mes doigts glissaient sur la surface plane du verre tenu à la main. « Tu as revu Sarah depuis … mon départ ? » La question avait été formulée, prononcée par une bouche traîtresse sans que je n'éprouve réellement de remords. Ce n'était qu'une question banale, motivée par une sincère curiosité dont il ne pourrait me tenir rigueur, à moins qu'il n'estime que je n'en avais pas le droit vu la manière dont notre rupture s'était produire. Mais … s'il avait été au courant, il n'aurait tardé à me poser la question sur ce comportement troublant qu'il était seul à pouvoir déterminer. Car ces horribles paroles dont j'avais frappé la blonde n'étaient que des mensonges destinés à l'éloigner. Je levais les yeux vers lui, plongeant mes prunelles mordorées dans les siennes, tandis que mes pupilles se dilataient légèrement sous l'effet d'un alcool qui les embrasaient. J'avais besoin de savoir … je ne voulais pas savoir. Pourquoi m'intéresser encore à elle alors que trois ans s'étaient écoulées ? Puis, ne donnais je pas le bâton pour me faire battre en abordant un sujet qui était … tendu pour moi ? D'autant plus que je savais que Ty l'avait apprécié, fait qu'il ne m'avait caché. Mais il était difficile de ne pas apprécier cette blonde au charme envoûtant et à la grâce féminine. Je me pinçais donc les lèvres, afin de ne pas retirer une question dont je voulais avoir la réponse. Puis, ce serait l'éloigner de ce que j'avais fait ces quelques dernières années que de parler de la jeune femme, même si j'espérais qu'il ne sache rien sur ces mots dits, sur des motivations floues, et sur des paroles blessantes.
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MessageSujet: Re: Joshua ‡ Everybody lies Joshua ‡ Everybody lies EmptyJeu 25 Avr - 13:06

~ Everybody lies. ~


Joshua avait beau ressentir une certaine forme de colère, il ne pouvait pourtant s'empêcher de se demander si son ami allait vraiment bien, si il retrouvait ses repaires en villes, et si il l'avait oublié. Apparemment non, ce qui le faisait se sentir mieux au fond, même si les retrouvailles étaient étranges, un peu trop violentes. Et puis l'autre homme semblait ne pas avoir changé. Toujours aussi fermé, toujours aussi agressif, toujours aussi lui même. Ça le rassurait presque d'avoir ce grand dadet là, assit, râlant comme toujours. Et le faisant dévier de la conversation sans même que le blond ne s'en rende compte. Il avait la même coupe depuis toujours, pourquoi Reaver l'agressait soudainement à ce propos ? Josh se trouvait très bien comme ça après tout, et pour une fois que ça arrivait il avait du mal à laissé couler la plaisanterie. « Ahah, très drôle. Excusez moi monsieur si je n'ai pas le même amour propre de monsieur Rambo Halloran ici présent. » Agacé, il fit claquer sa langue tut en se laissant retomber au fond de sa chaise. Puis seulement après il réfléchit à ce qu'il venait de dire, et l'image d'un Reaver gonflé à bloc, l'arme à la main, le sourire de Narcisse et le bandana sur la tête provoqua en lui un rire qu'il ne pu réprimer. Définitivement cette image allait bien trop à son ami pour qu'elle ne soit que le fruit d'un pur hasard. Comme quoi, même ivre il était un génie, enfin dans son esprit surtout. Une fois calmé il reposa les yeux sur l'homme d'en face. Une grande fatigue dans le fond des yeux, des cicatrices, et un air... indescriptible. Joshua ne savait pas ce qu'il y avait, mais il savait bien une chose: son ami n'allait pas aussi bien qu'il ne le pensait. Mais après tout, si il ne voulait rien dire c'était son problème, pas celui de Josh. Tout comme le boulot du journaliste était le sien. Parler de cet emploi qui l'avait de nombreuses fois fait rêver et qui lui pourrissait maintenant la vie était plus douloureux qu'on ne pourrait le penser. Et depuis quelques jours il faisait tout pour éviter le bureau, et un certain collègue avec qui il avait bien trop bu. D'ailleurs, en voyant les verres arriver il eu soudainement peur. Peur de déraper à nouveau et de faire des conneries comme il en avait fait. Il fallait qu'il se calme sur la boisson. Pourtant il savait bien que rien n'arriverait, mais un stress étrange était tout de même présent, tout simplement parce que Reaver n'avait jamais été vraiment laid, au contraire. Son ami d'ailleurs le fit sortir de ses pensées En faisant une remarque qui, pour le malheur du journaliste, s’avérait être juste. Parce qu'il se s'était jamais ouvert à autre que lui ci ce n'était Jordan. Parce qu'il finirait par trouver la voix direct jusqu'aux secrets de son ami. Et parce que présentement il se faisait mener par le bous du nez. Ce qui, pour un journaliste, n'était pas vraiment normal. Mais il s'en foutait. Si Reaver voulait savoir alors il saurait, si il voulait le manipuler, le faire tourner en bourrique, alors tant pis. Après tout, peu être cela ferait du bien à Joshua que de se confier enfin à quelqu'un, lui qui gardait toujours tout pour lui. « Tu as de toute façon toujours tout tourné en ta faveur Reaver, ce n'est pas une grande première. » Le ton sec qu'il avait prit ne lui allait vraiment pas. Mais il n'arrivait pas à faire disparaître cette boule de rancœur qu'il avait au creux de l'estomac. Il avait l'impression de s'être fait berner tout ce temps. dès que les verres arrivèrent il en attrapa un et sans plus de cérémonie en avala une longue gorgé. Il n'en avait rien à faire que de perdre à ce petit jeu sordide, tout simplement parce que ses rares secrets étaient bien trop incroyable pour que Reaver ai l'idée de poser les questions qu'il faudrait. Même lui avait du mal à les croire. Reposant le verre alors que son esprit semblait s'embrumer - sensation qui ne dura que quelques secondes - il écouta son vis à vis poser l'une des questions qu'il redoutait tant en arquant un sourcil. Prince charmant ? Demoiselle en détresse ? « Désolé de te décevoir Reaver mais je ne sors pas d'un de tes contes de fées à la con. » Soupirant, il posa son verre et croisa les bras contre son torse, soudain un peu gêné. Regardant ailleurs, il prit une grande inspiration et répondit tout de même, non sans rougir un peu. « Figures toi que j'ai eu quelqu'un pendant ton absence. Ça a duré deux ans et.. » C'est dingue comme d'un coup ce souvenir lui été douloureux. Parce qu'il n'en parlait jamais et qu'il regrettait parfois. Et parce que depuis toutes ses certitudes s'étaient effondrées. « ... Et j'étais très amoureux d'elle. J'ai même pensé à la demander en mariage. Mais la vie monotone a eu raison de nous et nous nous sommes séparés. Je la vois encore très souvent, c'est devenue une amie. Au fond c'est mieux comme ça. » Jordan. Comme elle avait pu avoir de l'influence sur lui, sur son coeur et son âme. Il savait bien que leur rupture avait été une ânerie mais vivait bien leur amitié. Elle n'était juste pas la bonne, mais il l'aimait encore tendrement. Pas d'un amour fougueux certes, mais il l'aimait à sa façon. Si dans cinq ans ils seraient encore seuls tout les deux, il irait la voir et se mettrait à genoux, histoire de finir sa vie avec un peu de tendresse. Il était bien conscient que l'absence de Reaver avait eu un impact sur cette relation. Et puis même, son meilleur ami ne l'aurait pas laissé quitter une fille aussi bien, même si la passion et le désir n'étaient plus là. Parler d'elle l'obligeait à penser à la dernière fois qu'il l'avait vu. Il était alors dans un sale état, enfin émotionnellement parlant. Avec tout ce qu'il s'était passé, entre la rencontre avec Emil et la soirée avec Blythe, il n'avait pas eu le temps de beaucoup réfléchir. Peu être était ce pour ça qu'il n'était pas resté avec Jordan après tout. Peu être était-elle la femme de sa vie, simplement les femmes n'étaient pas être pas Ce qu'il lui fallait. Il repoussa violemment l'idée. L'alcool lui faisait vraiment penser n'importe quoi, il perdait la boule. Heureusement son ami était un peu trop occupé à penser à autre chose, chose qui s’avérait être son ex. Quand il pensait que Joshua ne pourrait poser de questions trop dérangeantes, il ne s'était pas figuré que le thème Sarah arriverait aussi vite sur le tapis. Que fallait-il répondre à ce genre de question ? "Oh bah écoutes, la dernière fois que j'ai vu ton ex nous faisions sauvagement l'amour, et depuis je l'évite parce que j'ai honte d'avoir osé profiter de ta petite copine". Non, ce n'était définitivement pas là chose à dire. Mais alors pas du tout. Il préféra boire à nouveau, mais plus doucement cette fois. Il apprécia la caresse de l'alcool dans le fond de sa gorge, la chaleur de celui-ci dans son estomac, et prit tout son temps pour répondre, plus détendu qu'il ne l'aurait cru. « Non, désolé. Je l'aidé un peu à ton départ mais depuis je la croise très rarement, pourquoi ? » Ce qui c'était passé ces nuits là n'existait plus. Leurs deux corps l'un contre l'autre n'existaient plus. Toutes ces dates, tout ces souvenirs, rien n'existait. Elle retournerait avec Reaver, et lui se trouverait quelqu'un et resterait l'ami d'Halloran. Et tout rentrerait dans l'ordre. « Bon dis moi, tu faisais quoi à part te droguer tout ce temps ? Il n'y avait pas de téléphone là où tu étais ? On c'est vraiment inquiété, je t'ai cru mort moi. Tu pourrais avoir un peu plus de respect pour tes proches non ? » Souriant, il regarda son ami. au fond il était heureux de le retrouver. Et puis ça le ferait penser à autre chose, ce dont il avait bien besoin.


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MessageSujet: Re: Joshua ‡ Everybody lies Joshua ‡ Everybody lies EmptyMar 30 Avr - 2:18






Joshua & Reaver

Un sourire fin vint se dessiner sur mes lèvres, amusé par une réaction que je retrouvais plus que je n'étais véritablement vexé par une comparaison qui n'avait pas lieu d'être, en particulier lorsque l'on effleurait du regard les marques physiques qui demeuraient d'un affrontement duquel je n'étais sortit vainqueur que de peu. Je haussais lentement les épaules, avant de m'adosser à mon fauteuil, sans me départir de ce dessin si troublant sur une bouche étirée. « L'amour propre n'est pas un don. Une petite dose de confiance, une estime de soi puis … il serait peut-être temps que tu apprennes à éprouver un peu des deux. » J'avais toujours eu du mal à comprendre, à cerner cette manie qu'il avait de se sous-estimer plus que quiconque. C'était un bel homme, qui avait toujours eu plus de succès qu'il n'avait véritablement cru, mais qui se flagellait dès que l'occasion se présentait. Et j'avais conscience que ma personnalité diamétralement opposé, nous dessinant tel le jour et la nuit, ne l'aidait pas tant je pouvais étouffer par une présence parfois trop charismatique et écrasante. Mais ces trois ans sans ma présence ne l'avaient visiblement aider à reprendre du poil de la bête. Il se laissa à rire, probablement face à une image fertile qui ne fit naître aucune once de curiosité dans mon être endormit par quelques verres descendu. Mais ce fut à mon tour d'être frappé d'hilarité lorsqu'il ronchonna face à ce que je jugeais être une de mes rares qualités. « C'est utile. » Même si je n'avais la même facilité à manipuler mon monde lorsqu'il ne s'agissait que de robots sans âme tel que celui que j'avais pu devenir ces derniers mois. Je portais de nouveau mon verre à mes lèvres, sans remarquer un trouble qui aurait pourtant du me sauter aux yeux, soucis d'un ami aussi lointain que je pouvais l'être en ce moment, happé par la boisson et des souvenirs qui se mélangeaient, d'une enfance puis d'une vie sanglante. Mes lèvres s'entrouvrirent alors que je tentais d'inspirer un air salvateur, avant que l'alcool ne glisse de nouveau sur ma langue, avant qu'une remarque ne soit lancée, cause d'un étouffement instantané face à une plaisanterie qui ne pouvait mieux représenter une existence dont il n'avait aucune idée. Une représentation ironique. « Pardonne moi, j'avais oublié que je campais le rôle du loup et toi du chaperon rouge. A moins que tu ne me vois dans une autre illustration puisque tu sembles apparenter ma vie et mes intérêts face à des contes que tu dessines à mon intention ? » Mais je n'allais pas plus loin, conscient d'une gêne soudaine qui marquait le début d'une révélation. Je posais lentement le verre sur la table, avant de poser mon coude sur le bois, attentif. J'avais toujours été une bonne oreille, à défaut d'être véritablement bavard, et même lorsque je n'écoutais pas, les gens avaient cette étrange manie de me raconter leurs vies avec une aisance qui ne cessait de me surprendre, probablement parce que ce n'était pas en adéquation avec ma personnalité abrupte et sombre. Il avoua avoir été avec une femme pendant une durée qui dépassait tout ce à quoi j'avais pu m'attendre. Une histoire qui avait apparemment pris fin, ce qui me désolait. Car malgré mon ton revêche et mes remarques acides, qui signifiait un trait de caractère et une manière bien à moi d'éloigner les autres d'un secret que je cultivais, j'espérais sincèrement que Ty trouve enfin la paix à laquelle il inspirait dans les bras d'une femme qui saurait le rendre un peu plus … sûr de lui. « Attends .. tu étais fou d'une femme avec laquelle tu es parvenu à rester ami ? » Il ne m'était pas difficile de m'imaginer dans sa propre situation, pas plus que de comprendre que je n'en aurais été capable. Rester ami avec Sarah m'aurait rendu fou, effaçant le peu de santé mental qu'il me restait dans une existence déjà compliquée. « Et tu n'en éprouves aucun regret ? Il y a plus d'une façon de briser le cercle monotone d'une existence. » Je ne parvenais à saisir l'ampleur de leur relation. « Tu sembles gérer la situation avec un flegme admirable. » Je me rendais compte, au fur et à mesure de la discussion, que j'étais passé à côté de beaucoup de choses. Une part de moi même aurait désiré être présent pur lui, peut-être pour l'empêcher de faire une connerie regrettable. Je connaissais ce côté romantique que je ne possédais pas véritablement, cette croyance qu'une personne lui était destinée, fatalité qui la mettrait sur sa route en un fantasme inconscient. Il était prudent. Hors, j'étais curieux de connaître cette femme qui avait su lui faire songer à sauter un pas avant qu'il ne recule de nouveau. « Qui a quitté l'autre ? » lui demandai-je sans hésitation, avec cette franchise habituelle qui me noyait lorsque le sujet abordé ne me concernait. Mais il n'était pas le seul dont l'existence m'avait échappé suite à cette merde qu'avait représenté cette mission manquée. Et je ne pouvais m'empêcher de penser à elle maintenant que mon cerveau était libéré de toutes contraintes, maintenant que je n'étais plus retenu par une attention obligatoire, une poussée d'adrénaline ou encore un devoir. Et j'avais besoin de parler d'elle, probablement parce que je ne pouvais le faire avec aucun autre. « La curiosité. » éludai-je quelque peu son interrogation, tandis que sa réponse résonnait dans mon esprit prisonnier de mots qui ne m'en apprenaient pas davantage, si ce n'est sur une tristesse dont j'étais responsable. Mais j'aurais aimé savoir si elle avait refait sa vie, si elle goûtait au bonheur, à une simplicité que je n'avais pu lui accorder. Puis … je changeais brusquement d'avis, peu certain de vouloir connaître une réponse qui n'allait pas m'aider à me sentir mieux. Sarah était mon passé, que je le désire ou non, passé dont la vie m'avait dépossédé. Je relevais légèrement les yeux vers Ty, qui faisait part d'une inquiétude que j'avais cru deviner, même si je ne m'étais laissé aller à penser qu'il ait pu m'imaginer mort dans une existence lointaine de laquelle je l'avais banni. Je posais le bras sur le bras de la banquette de cuir, tapotant des doigts sur le tissu bombé. « Je gagnais ma vie comme tout à chacun, en prenant soin d'être assez occupé pour ne pas penser à ce que j'avais laissé derrière moi. » Je me penchais légèrement, avant de placer mes bras sur cette table qui nous séparait, tandis que je plongeais les yeux dans ceux d'un ami auquel je ne pouvais pas me confier, pas plus que je ne pouvais le faire avec les autre. « Ecoute, je conçois que tu puisses m'en vouloir, mais il faut que tu comprennes que je n'avais pas le choix. D'autre part, je ne tenais pas à prendre de vos nouvelles, probablement conscient qu'un rien pourrait me faire revenir. Malgré ce que tu penses, je ne suis qu'un pauvre être humain. » ironisai-je avant de laisser le silence nous envelopper quelques minutes. « Et franchement, si j'avais du désigner une personne dans mon cercle privé pour comprendre que ma décision n'était pas due au hasard, je n'aurais pas hésité .... à tort. » Une marque de confiance visiblement erronée, alors qu'il n'avait su saisir des signes qui lui avaient échappé. Ce n'était pas un reproche, simplement une constatation qui luisait dans un cerveau fatigué, tandis que j'ignorai un verre à présent vide, esseulé sur ce support sombre sur lequel je l'avais claqué sans le briser.
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MessageSujet: Re: Joshua ‡ Everybody lies Joshua ‡ Everybody lies EmptyMer 8 Mai - 20:11



Everybody lies
mars, dans la soirée” La nuit au dehors tombait sans que ni l'un ni l'autre ils ne voient les nuages prendre place parmi le ciel étoilé. Ils étaient bien trop occupés, dans leur discussion sans queue ni tête de deux personnes qui auraient du se sauter dans les bras, ça et rien d'autres. Ils avaient grandit ensemble, pourquoi ne pouvaient-ils pas tout simplement être heureux ? Parce qu'il y avait des non dits, des secrets et des peurs. Peur que l'autre disparaisse de nouveau, peur de ne pas réussir à retrouver cette complicité qui les avait marqués tant d'années et peur de voir la vérité révélé par l'autre sur le changement probable des deux garçons. L'un était plus sur de lui, l'autre plus renfermé. Rien que leurs positions pourtant le prouvait pensa-t-il alors que son ami souriant s'installait contre son fauteuil, à l'aise. « Oh mais je t'en prie, apprends moi donc. Toi qui est si imbus de ta personne tu dois bien avoir deux trois compliments en réserves non ? Ce ne sera pas ça qui te privera j'en suis sur. » Un sourire en coin sur le visage du journaliste qui sentait sa bouche devenir pâteuse. Il avait soif. Il allait boire jusqu'à en oublier son nom. Ça faisait toujours du bien que de se laisser aller ainsi. Des déboires que personne ne pourrait juger. Attrapant son verre à nouveau, il en fixa le contenu. Le liquide frais lui semblait faux, simple illusion de son esprit, comme un oasis en plein désert. Un oasis de paix, d'oublis, ou aucuns hommes ne venait lui faire du charme, où Sarah n'avait jamais fini dans son lit et où son patron le vénérerait. Un monde utopique qui n'en finirait pas de le troubler tout autant que le troublait ce qu'il tentait par dessus tout d'oublier. Oubli que semblait avoir réussi à faire Reaver, puisque celui-ci oubliait tout bonnement de dire la vérité, de ne rien omettre, de lui dire où il était. « Comment veux tu que je ne me fasse pas de conte Reaver, tu ne me dis rien. Je suis bien obligé de m'inventer les années que tu viens de passer loin d'ici puisque apparemment je ne suis pas digne des détails de ta vie trépidante. » Il avait beau passer outre, le silence de l'autre homme le gênait. Que pouvait-il donc bien cacher de si gros pour ne pas lui être révélé à lui, lui qui savait tout de Reaver. Ce silence l’agaçait, le sujet l’agaçait, tout l’agaçait. Le bruit, les odeurs et le mal de crane qui l'avait prit alors qu'il se mettait à parler de Jordan. De sa Jordan malgré ce qu'avaient pu penser tout les autres, tout ces amis et ces proches. Reaver avait paru si étonné en apprenant que Josh avait eu une relation un temps soit peu posé et adulte que celui-ci en fut blessé. Le croyait-il incapable de garder quelqu'un dans sa vie ? « Oui pourquoi, ça t'étonne ? Tu ne me croyais pas capable de me trouver quelqu'un de bien ? C'est toujours un plaisir que de te surprendre mon cher » Et le journaliste se laissa aller à finir son verre, en commandant un autre dans le même temps. La nouvelle semblait vraiment chambouler son ami qui ne pu s'empêcher de poser les questions auxquelles il avait réfléchit de nombreuses nuits. « Bien sur que si j'ai regretté., qui ne regretterais pas ? Et puis si tu la voyais Reaver... Jordan c'est la femme des rêves de tout homme. Et si elle est encore seule dans quelques années, et que moi aussi, je me met à genoux une bonne fois pour toute ! » Tout sourire, d'un sourire plus joyeux et plus alcoolisé, il ponctua sa phrase d'une légère tape sur la table, geste qu'il aurait voulu plus viril que ce qu'il venait de faire. Tant pis, vu ce qu'il cachait à son meilleur ami il n'avait pas vraiment à s'inquiéter de ce genre de choses. Seulement la nouvelle question le prit au dépourvu. Cherchant la réponse, il se recula pour laisser la jeune serveuse poser le nouveau verre, et après l'avoir contempler un moment, il répondit, les yeux sur le liquide marbré. « Je ne sais pas trop. Nous nous sommes quittés tout les deux.. Même si les mots ont étés prononcés par elle. C'était un accord commun, on savait tout les deux que ce serait la fin. » Et il attrapa le verre, le vidant d'un seul souffle. L'effet voulu arriva bien vite alors qu'une douleur sourde le prenait à la tête. Il posa sur la table le verre et son son coude et retint son crane de la main ainsi tenue. Fermant les yeux il tenta de penser à autre chose. Non, il tenta d'arrêter de penser. De stopper la douleur. Il risquait de perdre, et il perdrait gros. Jamais il n'aurait du accepter ce jeu qui brisait les restes de leur amitié. Et encore, la vérité prenait soin de rester cachée sous les faux semblants et les moqueries. Et Reaver qui continuait à sortir sa semi vérité, mais déjà Gallagher n'écoutait plus. L'esprit embrouillé il tentait de se concentrer sur le son de la voix de son ami alors que tout lui semblait flou. Il parlait. Il parlait d'humanité, de décisions, et de cercles. Joshua ne comprenait plus que la moitié et regarda son verre vide, les paupières lourdes. « Je.. Je ne t'en veux pas Reaver. J'ai cessé de t'en vouloir. Tu n'as pas été là pour moi, tu ne m'as pas épaulé quand les temps étaient durs, mais je comprends, enfin il me semble. Quand tu es parti on s'est tous posés des questions. Certains te disaient infidèles, ou simplement désireux d'aventure. Je suis le seul à avoir dit que tu reviendrais un jour, j'avais raison. Tu sais je me suis souvent demandé pourquoi, et... et... J'ai envie de vomir » Laissant tomber sa tête contre le bois froid, il attendit un moment. Les verres enchaînés trop vite lui donnaient une envie irrésistible de sourire. Et c'est avec un immense sourire qu'il releva son visage, l'esprit embué. « Bordel je crois que j'ai perdu notre jeu. Bon, c'était quoi ta foutu question ? » Regardant son ami, il passa sa main sur son visage. Il avait chaud. Il ne voyait pas vraiment pourquoi l'alcool réagissait aussi vite, pais après tout ça faisait si longtemps qu'il était à l'intérieur à enchaîner verre sur verre qu'après tout il ne serait pas étonner de finir à dormir sur le trottoir. "

© charney

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