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nikolaas ♠ i trust you, don't make me regret it.

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MessageSujet: nikolaas ♠ i trust you, don't make me regret it. nikolaas ♠ i trust you, don't make me regret it. EmptyDim 26 Mai - 20:35



everybody lies, it's the only truth sometimes.

Deux heures du matin, un bar quelconque dans le nord de Chicago. Il y avait des périodes de mieux, et des moments où ça redevenait l'enfer. Et en ce début de mois, celui où son frère était mort, Aurora retombait dans le piège, redevenait une imbécile qu'il valait mieux ne pas contrarier, à moins d'être sûr de pouvoir gérer la tornade derrière. Elle était là, assise au bar, depuis plus de trois heures, et n'avait pas daigné bouger son cul de la chaise depuis qu'elle s'y était assise. Elle avait clairement fait comprendre au barman qu'il avait intérêt à lui laisser la bouteille de whisky à portée de main, qu'elle puisse se resservir quand le besoin s'en faisait sentir. Combien de verres avait-elle ingurgités ? Elle ne savait pas, elle n'avait même pas tenté de faire le compte ce soir. Elle n'était pas saoule, juste en train de s'échauffer. Et chauffer justement, ça n'allait pas tarder. Un gars de la quarantaine, voire d'une cinquantaine d'années, venait de s'installer sur le tabouret à côté d'elle. Il était déjà ivre, ça se voyait à la manière dont il avait galéré pour poser son énorme postérieur sur l'objet. C'était le stéréotype de l'américain moyen, en surpoids, qui devait bosser dans une banque, ou dans les assurances. Il devait en être à son troisième mariage, et versait certainement une pension alimentaire à sa première femme pour les deux mioches qu'ils avaient pondus ensemble, gamins qu'il ne devait plus voir tant il se foutait de tout. Après tout, se trouver dans un bar à deux heures du mat', si c'était pas le signe que plus rien dans la vie n'arrivait à vous surprendre... Jusque là, elle aurait pu supporter sa présence, malgré l'odeur de sueur qui se dégageait de lui. Oui, elle aurait pu, s'il n'avait pas commencé à s'adresser à elle. "Les femmes qui boivent du whisky, c'est des gouines, non ?" Aurora faillit s'étrangler avec son verre. Il n'était pas sérieux, si ? L'ignorant, elle se resservit de plus belle. Que pouvait-elle répondre à ce genre d'inepties ? Franchement, on était au vingt-et-unième siècle, pas au Moyen Âge, et qui plus est pas dans au fin fond d'un pays du Moyen Orient où les femmes libérées étaient considérées comme des prostituées bonnes à lapider. "Et pourquoi vous buvez ?" La jeune femme tourna la tête vers l'abruti, essayant de lui faire comprendre par un simple regard que ce n'étaient vraiment pas ses oignons. Le message ne sembla pas passer, l'inconnu souriant de toutes ses dents depuis qu'elle lui avait accordé son attention. "Mon frère n'est plus là." Avait-elle fini par répondre, plus par envie que l'autre lui foute la paix que dans la réelle intention d'entamer la conversation. Cette réponse évasive avait pour avantage d'être relativement claire, elle sous-entendait bien la mort de la personne en question. Ainsi, Aurora espérait sincèrement couper court à la discussion, les gens se sentaient mal à l'aise face à la mort. "Il s'est suicidé parce que t'es gouine ? Ou juste parce que t'as l'air conne ?"

New York City, trois ans avant l'incident du bar. C'était la première fois qu'Aurora franchissait les portes d'un poste de police, volontairement, de son plein gré. Elle avait sous le bras le disque dur portable sur lequel elle avait fait des copies. Les fameuses copies qui pouvaient faire tomber énormément de monde. Mais qu'est-ce qu'elle en avait à foutre, honnêtement ? Aleksei mort, plus rien n'avait d'importance à ses yeux. Elle voulait juste une vengeance, un acte symbolique, qui ferait souffrir des milliers de personnes, qui ne représenterait même pas le quart de ce qu'elle endurait à ce moment précis. Elle avait commencé à expliquer la raison de sa venue à l'agent d'accueil, mais cette dernière, une petite asiatique à l'air maussade, donnait l'impression qu'Aurora sortait tout juste de l'asile. Comme la jeune femme insistait, elle avait fini par appeler un inspecteur, qui l'avait fait passer à son bureau. Enfin, si on pouvait appeler cette espèce d'openspace un bureau. Aucune intimité pour qu'elle puisse expliquer plus précisément ce qu'elle faisait là. Finalement, après lui avoir montré quelques bouts d'informations, ce dernier avait semblé bien plus intéressé qu'au départ, et avait appelé un des adjoints au procureur. Quand une deuxième femme, afro-américaine cette fois, était arrivée, et qu'elle avait dû recommencer une troisième fois son explication, Aurora avait su. Non seulement on la croyait, mais elle allait obtenir ce qu'elle voulait. A la fin de l'entrevue, la seconde femme lui avait demandé pourquoi. "Ils ont tué mon frère. Je pense que n'importe qui aurait à peu près le même genre de réaction." L'adjointe avait dodeliné de la tête. "Vous n'avez pas compris ma question. Vous avez appris la mort de votre frère. Une personne normale pleurerait. Pas vous. Êtes-vous donc insensible ?" Aurora s'était relevée, reniflant avec dédain. "Je suis russe. Ne confondez pas l'insensibilité avec ça."

Assisse sur sa paillasse, coincée derrière des barreaux dont sa lime à ongle n'arriverait certainement pas à venir à bout, Aurora attendait. Elle avait pu passer un coup de téléphone avant qu'ils ne l'enferment, et avait laissé un message sur le portable d'Hestia. Elle savait pertinemment que les flics ne pourraient pas la garder : elle avait bien trop de valeur aux yeux de la justice américaine pour qu'on l'emprisonne parce qu'elle avait tabassé un connard misogyne. Surtout qu'elle était la seule en possession totale des informations, puisqu'elle avait refusé catégoriquement de tout donner au procureur de New York, prétextant que si elle le faisait, elle y perdrait son marché. Elle n'était pas idiote, elle le laissait croire quand ça l'arrangeait. "Vous vous foutez de moi ? Le type a douze points de suture au crâne, l'épaule démise et la trachée écrasée, et il faudrait qu'on la laisse sortir ?" Ah, justement, sa sauveuse devait être arrivée, vu les couinements râleurs qui lui parvenaient de la pièce voisine. Elle allait se prendre un savon, ça c'était sûr, mais au moins, elle ne passerait pas la journée dans cette cellule qui sentait la pisse et le renfermé. Sauf que la personne qui passa la porte n'était pas Hestia. Aurora se leva de sa paillasse et se plaça face à lui, derrière les barreaux. Nikolaas était égal à lui-même, et c'est en ça qu'il lui rappelait beaucoup son frère. Levant les épaules en justification, la Russe poussa un soupir. "Il m'a traitée de conne. Et de gouine."

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Dernière édition par Aurora L. Sokolov le Jeu 20 Juin - 9:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: nikolaas ♠ i trust you, don't make me regret it. nikolaas ♠ i trust you, don't make me regret it. EmptyDim 2 Juin - 19:03






Les souvenirs se perdent dans les méandres d'une nuit éternelle, des visages qui se noient dans ces brumes que je tente de percer, au delà des émotions et de ces sensations qui ne cessent de m'effleurer pour me faire entrevoir ce que mes yeux ne sont capables de saisir. Mais ce cerveau flanche, commence à ployer sous cette détermination féroce qui me tient éloigné.




Je glissais les doigts sur mon menton douloureux, tandis que l'homme, sensé être un ami de longue date, venait de me décrocher une droite d'une précision telle que je n'avais su l'arrêter à temps. Guenièvre attendait, assise sur l'un des bancs, son portable pressé contre son oreille, ne cessant de parler gâteaux et glaçages pendant que Reaver me mettait, comme il le disait, au parfum d'une vie oubliée. Je grimaçais faiblement, m'adossant aux cordes tirées d'un ring tandis que Reaver réajustait les bandages qu'il avait enroulé autour de ses paumes. « Tu n'as pas trop perdu la main pour un amnésique » commenta t-il alors que je glissais mes prunelles sombres sur son visage. J'avais bien réussit à atteindre son abdomen, mais il se déplaçait avec une rapidité assez exceptionnelle. « Ce qu'il te cachait auparavant Nik, enfin, devrais-je dire nous. » intervint Guenièvre, « c'est que ce cher Reaver est un agent spécial de la CIA et qu'il s'entraîne régulièrement aux arts martiaux depuis l'âge de dix ans. Ainsi, aussi fort sois-tu, tu ne parviendras jamais à le mettre à terre. » en conclut-elle en se levant, tout en passant une main dans sa courte chevelure brune. « A moins, bien évidemment, que tu ne sois assez vicieux pour l'attaquer sur son talon d'Achille. » J'essuyais la sueur qui perlait sur mon front, avant de croiser les bras sur l'une des cordes lui faisant face. Elle paraissait toute petite du haut de ce tremplin recouvert de tissu noir, une jeune femme fragile qui, et je l'avais appris à mes dépens, savait parfaitement mordre lorsqu'elle le jugeait nécessaire. « Figure toi » murmura t-elle avec un de ses sourires innocents qui ne me trompaient plus, « que ce cher Reaver est amoureux fou d'une jolie blonde. » « Mais Nik serait mal placé pour en parler puisqu'une blonde hante également ses pensées. » grogna ce dernier, devant mon sourire amusé par une des éternelles disputes entre ces deux cousins dont la relation était fascinante. Ils passaient leurs vies à se disputer, mais on sentait un profond attachement, un amour fraternel qui les réunissaient malgré leur différence de personnalité. « Tu sais Guenièvre, si tu souhaites avoir des renseignements sur son histoire, tu n'es pas forcée de te servir de moi. » fis-je légèrement moqueur en glissant mon corps entre les fils pour rejoindre le sol. Elle se mordit les lèvres amusée. « Probablement pas. » admit-elle en se tournant vers Reaver, en agrandissant ses prunelles de jades. Mais ce dernier, parfaitement insensible, se contenta de sourire lentement avant de susurrer. « Si tu nous parlais davantage d'Ayden ? » Je levais légèrement un sourcil, devant une histoire que j'avais connu mais qui ne représentait plus qu'une variante de mon passé lointain. Mais je connaissais cette expression sur le visage de la jeune femme, qui se rembrunis, de la même manière qu'en ce jour où nous avions tous deux rencontré son ex, que je n'avais vu que de lin sans pour autant mémoriser les traits de son visage. Une silhouette floue qu'elle avait reconnu, responsable de ce chagrin qui luisait, l'espace de quelques secondes, dans ses iris d'un vert intense. Mais je n'eus le loisir de l'entendre répondre, interpellé par la sonnerie d'un téléphone qui retentit dans la salle. Je m'éloignais donc des cousins et de leur discussion, rejoignant mon blouson duquel je tirais mon téléphone. La voix de Jay résonna dans l'appareil aussitôt, agressant mes tympans. «L'un de vos témoins a été arrêté il y a quelques heures, Aurora Sokolov. » Je levais légèrement un sourcil, intrigué par un nom familier que j'avais dû lire en reprenant chacun de mes dossiers le mois dernier. « Hestia étant blessée et alitée, il n'y a que vous qui puissiez vous en charger Hudlow. » « Je m'en occupe. » répondis-je simplement avant de raccrocher, happé par mes pensées et mes souvenirs perdus. De nationalité russe, elle possédait des informations qui la rendait infiniment précieuse pour les forces de l'ordre. J'avais ouïe dire que sa personnalité était des plus enflammés mais n'avait jamais eu l'occasion de la revoir depuis l'accident qui m'avait privé de mes souvenirs. Je fis basculer mon sac de sport sur mon épaule, attrapant ma veste au passage avant de regarder les deux jeunes gens qui ne cessaient de se confronter. Un sourire amusé aux lèvres, je partis sans mots dire, ne les coupant dans leur joute verbale. Je jetais un coup d'oeil à mes messages, mémorisant l'adresse du commissariat dans lequel elle avait été entraînée, puis, démarrai en direction du lieu, non sans me poser des questions quand à son incarcération. Elle n'était pas discrète pour une jeune femme à l'existence tenue secrète et modifiée. Les paysages défilèrent rapidement sous mes yeux, puis je me garais devant le bâtiment, d'avant d'enfiler mon blouson, non sans glisser une main dans mes mèches humides, résultat d'heures de sport desquelles je n'avais pu me délasser car appelé au milieu de la nuit pour une jeune fille. Je montais rapidement les marches, avant de pénétrer l'intérieur du commissariat, rejoignant l'accueil tenu par une petite vieille qui regardait fixement son écran d'ordinateur. Je lui présentais mon badge, sans plus de cérémonie, avant d'imposer de ma voix grave. « Je viens chercher Mademoiselle Sokolov. » « Vous parlez de la petite jeune mal élevée ? » grogna t-elle tout en redressant la tête. « Ah … les jeunes ne sont plus ce qu'ils étaient. » déclama t-elle avant de héler un des flics qui passaient, une jeune femme qui s'attarda quelques secondes sur moi. « Il vient récupérer la petite. » Mais le flic ne semblait en accord avec cet état de fait, et son visage fermé, tandis qu'elle m'accompagnait vers les cellules, auguraient une tempête qui n'allait tarder à éclater. Mais alors qu'elle ouvrait la porte menant à cette cage dans laquelle elle avait été enfermée, elle explosa. Son cri guttural se répercuta en écho, et ce fut avec plus de calme que je lui répondis. « Oui. Et je ne vous laisse pas le choix. » Je retins les paroles acerbes et les menaces qui flirtaient avec ma langue, alors qu'elle me laissait enfin passer. Je me glissais ainsi dans le couloir, puis fis face à la cellule dans laquelle elle était retenue. C'était une brune aux yeux d'un bleu étincelant, dont la personnalité se reflétait dans l'océan de ses prunelles. Des sensations naquirent dans mon estomac, des émotions lointaines et familières, sans que je ne puisse les nommer face à cette personne qui n'avait aucun mal à me reconnaître. Son entrée en matière avait le mérite d'être clair. Je levais un sourcil, avant de lui répondre simplement. « Tu lui as prouvé ta connerie en rentrant dans son jeu. Quand à ton orientation sexuelle … » Je soupirais faiblement avant d'esquisser un sourire amusé. « J'imagine qu'il regrette amèrement d'avoir tenté de t'amener à lui prouver le contraire n'est-ce pas ? »La flic, si désagréable, introduisit les clefs dans la porte tout en râlant dans sa barbe. « Vous savez, on ne vous demande pas votre avis. Si vous pouviez donc accélérer le mouvement avant que je ne m'en mêle sérieusement, je vous en serais gré. » attaquai-je sèchement, indifférent à son regard noir. La porte s'ouvrit, et je glissais mes doigts autour du coude de la jeune fille. « Tu sais … même si je suis mal placé pour te faire la moral sur le contrôle de soi et de ses impulsions meurtrières, te faire remarquer par la police n'est pas plus enviable que de se faire insulter par un alcoolique abrutis. » Je la conduisis à l'accueil, devant la vieille chouette qui me suivait des yeux. Je savais avoir à signer des papiers, une décharge qui confirmait la prise en charge de la jeune femme. Je saisis le stylo entre mes doigts, indifférent aux regards glacés de flics qui ne comprenaient ce que je faisais. « Je vois que tu as eu le temps de nouer de nombreuses amitiés. » commentai-je en me tournant vers elle.
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MessageSujet: Re: nikolaas ♠ i trust you, don't make me regret it. nikolaas ♠ i trust you, don't make me regret it. EmptyLun 3 Juin - 12:49



everybody lies, it's the only truth sometimes.

« Tu lui as prouvé ta connerie en rentrant dans son jeu. Quand à ton orientation sexuelle … » A cette remarque, Aurora le fixa dans les yeux, le regard revolver, et marmonna en russe. Quelque chose rapport à « aller se faire foutre » probablement. Pendant la flic présente râlait dans sa barbe et ouvrait enfin la porte de sa cellule, non sans provoquer un accès de froideur de la part du marshall, certainement bien mérité, la jeune femme observa l’homme qui lui rappelait tant son frère aîné. C’était d’ailleurs étrange, car ils ne se ressemblaient pas physiquement. Nikolaas avait un de plus qu’Aleksei, enfin, si ce dernier avait toujours été en vie. Et alors, niveau caractère, c’était le jour et la nuit. C’était drôle, en fait – et pas drôle comme hilarant, mais comme bizarre – que la Russe se soit attachée à un homme parce qu’il lui ressemblait plus à elle, quand il s’agissait de la personnalité. Quand on voyait ce que ça donnait entre elle et le connard fini – alias Jesse – on aurait pu s’attendre à un peu plus d’étincelles. Sortie de ses pensées par une main qui la saisissait par le coude et la trainait jusqu’à l’accueil, Aurora se retrouva face à la petite vieille qu’elle avait précédemment traitée de grosse vache folle. Visiblement, la mamie lui en voulait encore. Pourtant, elle était une si adorable jeune femme. Avait été. Bref, dans son enfance, loin avant tout cela, elle avait été sage, un jour. Mais c’était vraiment loin. « Je vois que tu as eu le temps de nouer de nombreuses amitiés. » Haussement de sourcil narquois et sourire carnassier furent la seule réponse qu’elle s’autorisa pour le moment. Après tout, ce n’était pas comme si Nikolaas avait fait exprès de perdre la mémoire et de ne pas se souvenir d’elle. Et pourtant, la blessure était bien là. Un instant, Aurora songea à Hestia. Même si, sous la torture, elle ne l’avouerait jamais, elle aimait énormément les deux marshall, et avoir vu Hestia pendant six mois dans l’attente de l’homme qu’elle aimait l’avait profondément touchée. « Oh, tu sais, partout où je passe, je forge des amitiés inoubliables… Ah non, pardon, c’est vrai. Tu as oublié. » Bam, dans tes dents le grand maigrichon ! La brunette se tourna vers la dame d’accueil, réclamant ses affaires. Après qu’on les lui a ramenées, et après avoir vérifié qu’ils ne s’étaient pas allègrement servi dans son portefeuille – les flics ripoux étaient partout – elle sortit du commissariat sans même prendre le temps d’attendre sa baby-sitter. L’air frais lui fit un peu de bien, et avant que Nikolaas ne la rejoigne, elle planta une cigarette entre ses lèvres. Peinant à l’allumer à cause du vent, elle finit par recracher la fumée en l’air. Elle fumait rarement, et contrairement à la plupart des gens, n’y était même pas accro. Il faut dire qu’elle avait bien d’autres vices qu’elle n’aurait pas pu abandonner, alors la clope, c’était le moindre de ses soucis. Justement, elle ne s’en grillait une que lorsqu’elle était soucieuse, angoissée par le moindre petit détail. Et la situation présente la stressait. Elle ne savait pas comment elle devait se comporter par rapport à Nikolaas. S’il n’avait pas eu son accident, s’il ne s’était pas pris cette putain de balle, il se serait rappelé qui elle était, et elle aurait juste plaisanté sur tout et n’importe quoi, comme sa nouvelle barbe de trois jours qui lui donnait un air négligé. Mais dans le cas présent, elle ne pouvait pas. Aurora ne savait pas quoi faire. Elle était sur la défensive, un animal sauvage aux abois qui se sent traqué. Et la seule façon qu’elle avait de gérer ce stress, c’était l’agressivité. « En tous cas, pas besoin de me faire la morale plus que ça. J’en ai jamais rien eu à foutre, c’est pas aujourd’hui que je vais commencer. » La jeune femme tira de nouveau sur sa cigarette, faisant rougir les cendres, puis souffla la fumée par le nez. « Où est Hestia ? » Après tout, elle avait appelé la super héroïne, pas le justicier qui recouvrait tout juste de ses blessures de guerre.

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MessageSujet: Re: nikolaas ♠ i trust you, don't make me regret it. nikolaas ♠ i trust you, don't make me regret it. EmptyJeu 20 Juin - 13:07



 


Les souvenirs se perdent dans les méandres d'une nuit éternelle, des visages qui se noient dans ces brumes que je tente de percer, au delà des émotions et de ces sensations qui ne cessent de m'effleurer pour me faire entrevoir ce que mes yeux ne sont capables de saisir. Mais ce cerveau flanche, commence à ployer sous cette détermination féroce qui me tient éloigné.




Ses lèvres rubicondes s'écartèrent et elle chanta en russe ce que je devinais être, à son air, des insultes qui m'étaient destinées sans qu'elle n'ait le courage ou même l'esprit de me les traduire. Je n'en fus guère touché, si ce n'est amusé tandis que nous traversions le commissariat afin de lui faire retrouver la liberté. Je ne pus m'empêcher de l'observer, pensif, de nouveau mis face à un visage connu sans que mon cerveau ne soit apte à le reconnaître. Si je commençais à m'habituer à savoir ma vie disparue dans le néant, je me sentais toujours atrocement faible face à ces minois dont je n'avais le souvenir, tandis que, plongé dans leurs yeux, je remarquais cette lueur d'une connaissance qui m'avait été dérobée. Mais je n'étais pas destiné à courber l'échine, à me rembrunir face à cette perte qui pesait sur mon existence, préférant jouer d'un humour relatif plutôt que de demeurer silencieux face à l'inévitable. Du coin de l’œil, tandis que je réglais les dernières formalités, je pus constater que ma remarque sur ces amitiés déclamées et visibles avait eu le don de la faire sourire, du moins, une ébauche qui ne trahissait aucune hilarité mais un sentiment que je ne comprenais qu'avec difficulté. J'avais subitement l'amère sensation qu'elle n'était pas à l'aise, qu'une ombre sans nom s'étendait entre nous. Difficile m'était de saisir ce qui nous séparait brusquement, puisque les informations qui auraient pu m'aider à y voir clair s'étaient envolées. Mais, impulsive, elle sut trahir ce que je n'étais capable d'entrevoir, en sifflant que ma remarque était futile sur sa sociabilité puisqu'elle était douée pour ce faire, remarque que je n'avais esquissé que parce que j'étais atteint d'une amnésie qu'elle fit mine d'avoir oublier quelques secondes. Je levais un sourcil devant une amertume palpable, devant cet aveu en demi teinte d'une rancune palpable. Durant quelques secondes, je songeais à Héloïse, qui m'avait également reproché de l'avoir oublié pendant six mois … bien que pour des raisons différentes. Je fus cependant contraint de ne pas lui répondre, de ne pas éclaircir davantage cette tension qui commençait à se nouer entre nous, ombrée. Elle se tourna vers l'accueil, réclamant abruptement des affaires qui lui appartenaient. Un léger soupir m'échappa devant cette réalité à laquelle je ne pouvais plus échapper. Aurora n'était pas la première à me faire comprendre qu'elle m'en voulait de cet oubli dont je n'étais pas responsable. Ce n'était déjà pas facile à gérer tous les jours, mais composer avec ceux qui me tenaient responsables de cette amnésie détestable était une difficulté dont je me serais volontiers passé. Aussitôt qu'elle les eusse récupérées, elle disparut, s'en fuyant rapidement vers un extérieur et une liberté retrouvée. Je pinçais mes lèvres, avant de saluer des collègues d'une voix sombre et sans un regard, lui emboîtant le pas non sans plonger les mains dans les poches de mon blouson. Difficile était, lorsque je sortis, poussant la porte du plat d'une paume libérée de l'étreinte d'un tissu sombre, de ne pas remarquer qu'elle était prête à me mordre au moindre faux pas. Malheureusement pour elle, mon amnésie ne s'était accompagnée de prudence. Je ne craignais guère de me casser la gueule, préférant prendre le taureau par les cornes plutôt que de laisser la situation se compliquer … s'embourber. « Je te remercie de cette petite précision, mais je ne pense pas t'avoir habitué à me plier à la moindre de tes humeurs. » répliquai-je aussitôt, sans la moindre agressivité, énonçant simplement un fait mué en certitude depuis des mois. « De toute façon, je n'ai pas grand chose à rajouter que ce que je t'ai déjà signifié … Ainsi, inutile d'être aussi tendue, je ne vais pas te mordre. » ironisai-je amusé, en lui coulant un regard plus serein. Une belle confiance pulsait dans mes veines malgré ces événements qui avaient chambouler une existence que, j'imaginais, avoir contrôlée à un moment ou à un autre. Bien que terriblement impulsif et imprévisible, je n'aimais pas être pris au dépourvu, pas plus que je n'appréciais voir mon existence filer sans pouvoir retenir ce fil qui ne cessait de m'échapper, de glisser, de s'envoler dans un néant dans lequel je ne pouvais plus suivre en raison de cette mémoire effacée et écrouée. « Hestia a été blessée. Elle va bien mais se repose pour le moment. » lui répondis-je simplement, les pensées happées par un visage aimé avec lequel j'avais du mal à composer. J'étais mal à l'aise, ne sachant comment la prendre, ni même comment l'approcher sans l'effaroucher, tandis que nos personnalités ne cessaient de se confronter, s'entrechoquant pour une domination factice. « Tu sais, je suis peut-être amnésique, mais je ne pense pas avoir changé. Alors détends toi. » murmurai-je avant de descendre vers la voiture, lui ouvrant la porte du passager avant de me glisser sur le siège du conducteur. J'attendis qu'elle se soit installée pour démarrer abruptement, poussé par cet instinct qui me noyait dans cette vitesse qui me comblait. Une sensation grisante, mais une conscience qui me motiva à ralentir, tandis que je n'étais plus seul à goûter à cette chaleur légère qui envahissait un habitacle troublé par nos respirations. Je lui coulais un regard, avant d'être frappé violemment de nouveau par ce mal de tête récurrent. Je crispais les mains sur le volant, enfonçant mes doigts avant de freiner, plaquant mon bras à son buste pour l'empêcher de voler face à une violence que je ne pus retenir. Je n'avais pas oublié mon accident lorsqu'une de mes précédentes crises s'étaient déclenchées, et j'avais donc réagit instinctivement, conscient d'avoir la garde de la jeune fille. La voiture s'immobilisa au milieu de la chaussée, et je repris mon souffle, tandis qu'une vraie grimace de souffrance déformait mes traits. Ce n'était que des flash aveugles, sensation si familière, douleur habituelle. Je cherchais la poignée, non sans grogner. « Ne bouge pas de là. » Mon ton était sec, mais n'était dirigé contre elle. Je sortis soudainement, claquant la portière dans mon dos afin de goûter à cette fraîcheur nocturne qui, je l'espérais, apaiserait ces tourments qui se déchaînaient dans ma tête. Impulsivement, je fis quelques pas, m'éloignant simplement pour faire taire ces réminiscences qui ne cessaient de se déclencher dans les pires moments. Lorsque la souffrance se tue, mourut dans cet espace clos qu'était une tête en ébullition, je me redressais, les membres douloureux, avant de constater que je m'étais considérablement éloigné. Un soupir me saisit, me secoua lentement tandis que je reprenais mon souffle, gonflant mes poumons, reprenant contenance. Pourquoi fallait-il que je sois au volant pour vivre ces affres qui me menaçaient d'un accident autrement plus dramatique qu'une balle encaissée ? Aurora me vint à l'esprit,jeune fille que je venais d'abandonner en pleine rue, sans savoir dans laquelle nous avions atterrit. Je rebroussais chemin, rejoignant une voiture qui ronflait, attendait … sans trace d'elle. Mon sourcil s'arqua, et une légère appréhension froide m'envahit. « Aurora ! » l'appelai-je aussitôt d'une voix grave qui déchira cette nuit épaisse. Un bruit, un son métallique me parvint, et je m'y dirigeais aussitôt,les muscles tendus et les sens aux aguets. Je parvins à voir l'homme qui se dessinait dans l'obscurité, un gros balourd qui buvait une bouteille. Ses yeux révulsés trahissaient son alcoolisme et autres substances illicites. « Qu'est-ce tu fou là petit con ? » Ma mâchoire se crispa, et je passai outre, avant de demander d'une voix égale. « Une petite brune piquante ? » « Une nana ? Pas vu. » fit-il avec un sourire torve. La patience déchirée, je saisis sa nuque avant de plaquer son visage bouffit sur le couvercle d'une poubelle. Il grogna, tentant de se défaire de mon emprise, tandis que je réitérais froidement. « La direction je te prie. Sinon je t'éclate la tronche. » Il baragouina quelques mots incompréhensibles que je ne saisis pas. Je ne comprenais pas plus pourquoi elle était sortie, pourquoi elle s'était éloignée, et le savon qui l'attendait serait autrement plus violent que cette petite leçon de morale énoncée au commissariat.
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MessageSujet: Re: nikolaas ♠ i trust you, don't make me regret it. nikolaas ♠ i trust you, don't make me regret it. EmptyJeu 20 Juin - 15:18



everybody lies, it's the only truth sometimes.

Silence. Aurora se forçait au silence. Elle savait que rien de bon, rien d’utile ne sortirait de sa bouche. Alors elle se taisait, mordait sa lèvre au sang pour s’empêcher de prononcer le moindre mot qui ne ferait qu’ajouter de l’huile sur le feu. Elle avait toujours eu un tempérament volcanique, prête à exploser au moindre faux pas de la personne qui se trouvait face à elle. Se retenir ainsi, ce n’était pas dans sa nature, elle en souffrait presque physiquement. Mais le calme était la meilleure chose à faire, il fallait se forcer à rester tranquille, à ne pas être sur le point de partir dans tous les sens. Un débordement, maintenant, serait de trop. Ses mains tremblaient, pas de nervosité, non, ç’aurait été plus simple à gérer. Une fureur sans nom, une hargne dont elle ne se savait pas capable, elle, que beaucoup ici avait déjà traitée de reine de glace, de sans cœur. Et pourtant, elle en avait un, n’est-ce pas ? Sinon, qu’est-ce qui aurait été à l’origine d’un tel ressentiment ? Le tremblement augmenta à l’annonce de la santé d’Hestia. Blessée ? Mais comment pouvait-il lui annoncer que la seule figure un tant soit peu maternelle qu’elle avait dans sa vie ait été blessée ? Comment osait-il lui dire qu’elle allait bien, et qu’elle se reposait ? Qu’est-ce qui était arrivé, bon sang ? Il fallait qu’elle l’appelle, qu’elle entende sa voix, que ce soit elle qui lui dise qu’il s’était passé. Elle avait besoin de la voix rassurante de la Marshall, besoin de l’entendre lui dire que tout irait bien, comme lorsque Nikolaas avait pris cette balle et s’était retrouvé dans le coma. Comme lorsqu’elle avait couru jusqu’à l’hôpital pour venir les voir tous les deux quand elle avait appris la nouvelle, quand elle avait cru que ses poumons allaient ressortir en bouillie par sa bouche, mais qu’elle n’en avait rien eu à faire jusqu’à ce que Hestia lui dise que ça ne servait à rien de s’énerver, que ça ne changerait rien. Elle mourrait à petit feu, elle perdait un à un les morceaux de sa personnalité, les gens qu’elle aimait, elle perdait lentement l’esprit, l’envie de se battre, l’envie de vivre. A quoi bon après tout. Elle aspira la nicotine comme un héroïnomane se plongeait l’aiguille dans le bras, avec toute la douleur que cela comportait, sans se rendre compte que c’était le filtre. Elle ne cracha pas, ne toussa pas, la souffla juste dans un parfait naturel. La blessure dans ses yeux se rouvrit, plus profonde encore sur la chair meurtrie. Si elle en avait été capable, elle aurait pleuré, pleuré comme une enfant, parce qu’elle aurait bien eu besoin de cette forme de soulagement. Mais elle ne pouvait pas. Ce n’était pas dans son éducation, ce n’était pas dans sa manière d’être. Ce n’était pas elle. Peut-être qu’elle devrait reprendre complètement sa vie d’avant. Avant. Comment un simple mot était capable de désigner la mort d’une personne ne l’étonnait même plus. Reprendre le personnage de la petite conne, celle qu’elle était à dix-huit ans. Parce que c’est ce qu’elle était à l’époque, en fin de compte. Une petite conne qui fumait, se rebellait tout en restant dans les rangs. Une petite conne orgueilleuse et seule, qui oubliait toute fierté quand Aleksei la regardait. Une petite conne incapable de s'assumer sous le regard bleu acier de son grand frère. Une petite conne qui ne foutait plus rien, s'estimant assez douée pour réussir sans travailler. Une petite conne qui savait qu'elle avait tort, mais qui s'en foutait. Une petite conne bourrée d'illusions qui disparaissaient les unes après les autres. Une petite conne qui se surestimait en sous-estimant les autres. Une petite conne qui voyait des gens remonter dans son estime pour des simples mots. Une petite conne trop belle et trop froide pour pouvoir en être fière. Une petite conne de dix-huit ans qui voulait mourir à 30 ans d'une overdose. Une petite conne incapable de se taire, qui disait ce qu'elle pensait quand on le lui demandait. Une petite conne qui, durant une révolution, serait chef de file. Une petite conne qui se ferait abattre dès la première manifestation, dès la première opération. Une petite conne qui resterait dans les mémoires comme posthume, une petite conne qui se foutait du monde et de ses règles mais qui s'y pliait quand même pour qu'on lui foute la paix. Une petite conne incapable de se satisfaire de ce qu'elle pouvait avoir, une petite conne qui ne remarquait même pas l'estime et l'admiration qu'on pouvait lui porter. Une petite conne qui traversait la vie, les gens, les lieus et les temps avec une arrogance non dissimulée. Une petite conne qui n'était qu'une fille, qu'une femme totalement perdue, totalement meurtrie à présent. Mais le mal vient des femmes, c'est écrit dans la Bible. Alors elle était le mal, elle l'assumait. D'une beauté froide et dissimulée, d'un regard rageur et presque violent, elle observait et vivait le monde. Elle n'appelait pas à la luxure comme tant d'autres, mais à l'admiration et à la rébellion. Aurora n'était qu'une petite conne, emmerdeuse et empêcheuse de tourner rond. Elle passait, on s'écartait. Elle parlait, on se taisait. Elle partait, on en parlait. Elle n'était pas là, on réfléchissait. Petite conne qui s'imposait, petite conne qui influait. Voilà ce qu’elle avait été. Voilà ce qu’elle continuerait d’être. Et personne ne le voyait, tellement elle tenait bien à son rôle. Petite conne trop fière pour admettre ses faiblesses, trop conne pour comprendre qu'elle courrait à sa perte. Elle laissa le mégot tomber au sol, l’écrasa d’un coup sec de son talon. Elle respira. Elle allait mourir empoisonnée par ses propres pensées si elle continuait sur cette voie. Il fallut que la voix de Nik la sorte de son vide, de son gouffre, de son néant, de son infini noir, Alors elle monta dans la voiture, toujours en silence. Elle n’entendait pas les mots, les bruits, la vie nocturne de la ville. C’était comme si elle était devenue sourde subitement, une boîte hermétiquement fermée à tout ce qui l’entourait. Mécaniquement, comme un robot, la jeune femme pensa à attacher sa ceinture de sécurité. Elle connaissait le goût prononcé du Marshall pour la vitesse, un goût qu’ils avaient en commun, mais qui les divisait aussi : personne ne pouvait savoir que désormais, cette recherche de vitesse, de sensations fortes, la menait de plus en plus près du point de non-retour. Un coup de frein. Un bras qui la retient, qui l’empêche d’aller se fracasser le crâne contre le tableau de bord. Un bras qui lui coupe le souffle, la plaque contre le fauteuil et manque de lui broyer les côtes. Un bourdonnement dans ses oreilles, le son qui revient. Ahurie, elle tourna la tête vers Nikolaas, qui sort précipitamment de la voiture. Elle ne comprenait pas. Et les secondes passèrent, dans un silence seulement coupé par les bruits du moteur qu’il n’avait pas arrêté. Et cet étrange pressentiment que ça n’allait pas bien finir, vraiment pas bien. Ne reste pas là, bouge. Ne reste pas là, bouge. Toujours en mouvement. Tu es en danger. Jamais immobile. Bouge. Mouvement. Il fallait qu’elle sorte de là. Il fallait qu’elle parte loin, très loin, parce que ça n’allait pas, non ça n’allait vraiment pas. Ses mains tremblantes tirèrent sur la ceinture, en vain, jusqu’à ce qu’elle arrive à la détacher. Elle obéit à la voix de son frère, réminiscence surgie du passé, des années avant cela. Un lointain souvenir, une guerre de mafieux dans laquelle elle s’était retrouvée embringuée malgré elle, une fusillade qui avait bien failli leur coûter la vie à tous les deux. Toujours rester en mouvement, une cible mobile est plus dure à toucher. Après la ceinture, c’est sur la poignée de la portière qu’elle se déchaîna, ne réussissant à l’ouvrir qu’au bout de trois essais. A peine eut-elle posé un pied au sol qu’elle s’élança. Dans quelle direction, elle ne savait pas, elle avait juste ce sentiment qu’il ne fallait pas qu’elle reste là. Comme un instant de folie qui s’était emparé d’elle, comme un instinct parti à la dérive. Elle courait, à en perdre haleine, elle courait comme elle n’avait plus couru depuis longtemps. Il y avait une chasse en cours, et elle était le gibier. Un bloc, deux blocs. Trois. Elle sentait l’humidité qui grandissait dans l’air, elle devait se rapprocher du Lac Michigan. Donc elle allait à l’est. Soudain, elle arriva sur une rue plus fréquentée. Surprise, elle stoppa sa course, pratiquement en plein milieu de la circulation. Elle voyait les phares qui se rapprochaient dangereusement, mais elle était tétanisée. Elle n’arrivait plus à bouger, tout son corps venait de la lâcher, elle ne savait pas ce qu’elle avait ce soir. Une main la tira en arrière, juste à temps. Aurora se retourna, reconnut Nikolaas, et se précipita dans ses bras.

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