Mon histoire a commencé de la même façon que celle de, à peu près, tout le monde…c’est-à-dire que mes parents ont, un soir, fait l’amour et, neuf mois plus tard, je suis sortie du ventre de ma mère. J’étais un enfant désiré et, comme un petit garçon était déjà né de cette même union trois ans plus tôt, j’ai réalisée un des rêves de ma mère qui souhaitait avoir une fille.

En grandissant, mon père à bien essayé de m’intéresser à son métier pour faire de moi un futur médecin dans une spécialisation quelconque, mais, contrairement à mon frère, je ne voyais rien d’intéressant dans le domaine de la médecine et, en plus, je détestais les cours de sciences. Je n’étais définitivement pas aussi intelligente que tous les hommes de ma famille, mais, comme ma mère, j’étais plus intelligente socialement. J’étais entourée d’amis et je menais une vie sociale très active…bref, je savais comment m’y prendre pour bien m’entourer. À l’âge de quatorze ans, alors que mon grand frère intégrait l’université, je me joignais à l’équipe des pompom girls de mon lycée et, trois ans plus tard, lors de ma dernière année, j’étais, désormais, la capitaine de l’équipe et j’avais aussi été nommée présidente des élèves. En plus de ces deux titres honorifiques, j’ai trouvé ce que je voulais faire dans la vie : organiser des événements glamour. Parce que je songeais à, éventuellement, créer ma propre compagnie de gestion d’événements, je me suis inscrite en gestion dans une des universités de Chicago.

En plus de mes études, j’avais un emploi dans une agence d’organisation d’événements qui avait organisée la plupart des soirées mondaines où je dois aller avec mon père, ma mère et mon frère; mon père avait fortement insisté pour que j’y sois engagée. Après avoir obtenue mon diplôme universitaire, je suis restée encore deux années dans cette compagnie, avant de   me décider et de fonder ma propre compagnie. Comme premier gros contrat, ma compagnie avait été engagée pour l’organisation d’une fête suivant le mariage d’un jeune militaire et de sa fiancée. Pour m’assurer que tout irait bien, j’ai assisté à la fête et j’ai rencontré un séduisant ami du marié et on a passé toute la soirée ensemble à parler et à danser. À la fin de la soirée, en parfait gentleman, il m’a offert de me raccompagner et c’est devant la porte de ma maison que l’on s’est embrassé. Suite à ce baiser, il m’a souhaité bonne nuit puis est parti, mais, le lendemain, je l’ai rappelé. Deux ans plus tard, on se mariait et, bien sûr, c’est ma compagnie qui a organisé cette journée plus que mémorable. Mon père, qui n’aimait pas trop ce garçon qui allait devenir mon mari, a  quand même assisté à mon mariage, mais en tant que simple invité, puisque c’est mon frère qui m’a conduit jusqu’à l’autel.

Un an et demi plus tard, après plusieurs essais négatifs, mon mari et moi avons été consulté un médecin, parce que je n’arrivais pas à tomber enceinte. C’est de cette façon que nous avons appris que mon mari était gravement malade, qu’il n’y avait aucun traitement possible et que les médecins ne lui donnaient que quelques mois à vivre. Au début, je pleurais tout le temps en me disant que la vie était injuste et qu’elle n’avait pas le droit de m’enlever celui que j’aimais, mais, comme je n’avais pas le choix de l’accepter, je me suis ressaisie et j’ai profité de chaque instant avec lui jusqu’à ce qu’il rende son dernier souffle environ huit mois plus tard. Je suis, donc, devenue veuve à l’âge de 28 ans.

Quelques jours après le décès de mon mari, j’ai repris mon travail, même si plusieurs personnes autour de moi me disaient que s’était trop tôt et que je devrais profiter de quelques jours de congé de plus, mais j’avais besoin de m’occuper et, comme j’ai toujours adoré  mon travail, c’était la meilleure solution. Je n’oublierai jamais mon premier mari, mais, aujourd’hui, je peux dire que je suis heureuse à nouveau et que je suis, à nouveau, prête à renouer avec l’amour.