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⊹ et puis, où s'égarent-ils, nos amours ?

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MessageSujet: ⊹ et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? ⊹  et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? EmptyMer 10 Juil - 16:10


DE BALZAC, ROXANNE IVY CELESTE


my pain is constant and sharp, and i do not hope for a better world for anyone, in fact i want my pain to be inflicted on others.


Etant né le dix juillet mille neuf cents quatre-vingts dix-huit  , plus spécifiquement dans la chatoyante ville de Chicago, je suis de ce fait âgée de vingt-sept ans. Ainsi, comme vous pouvez aisément le deviner, mon signe astrologique est le cancer. Je suis de nationalité américaine par droit du sol et française par droit du sang même si l'ont peut me trouver de sombres origines britannique. Si vous ne l'aviez pas encore remarqué je suis un renard une jeune demoiselle. J'imagine que cela ne doit guère vous étonner.  Mes proches trouvent que j'ai une vague ressemblance avec Holliday Grainger, c'est amusant n'est-ce pas ? La plupart du temps l'on me qualifie de investie socialement, ingénieuse, bornée, polyvalente, délicate, naïve, astucieuse, épicurienne, généreuse, imprévisible, patiente, engagée,  parfois trop assidue, perspicace, optimiste, authentique, un peu artiste. Ce qui me correspond d'ailleurs étonnamment bien. Depuis quatre mois je suis célibataire. A ce propos, je suis définitivement intéressé par les mâle, les vrais, avec des poils, de la testostérones, qui boivent, qui rient fort et qui n'ont jamais peur. Des hommes quoi. Et je l’assume complètement. Puisque nous sommes au stade de se faire des confidences, je suis maître de ballet, après une brillante carrière de danseur, et je suis prêt a fouler les planches du succès. et je dois avouer que cela me conviens parfaitement pour le moment. Ma devise c'est définitivement: groupe.



VOTRE SECRET ◮ Une description de votre secret en dix lignes minimum. (si votre personnage n'a pas de secret, écrivez ses sentiments faces au mensonge ou/et sa réaction s'il découvrait qu'une personne aimée lui dissimule des informations.)



✎ anecdote amusante, tic ou manie, quelque chose qu'il aime ou déteste/ note une petite chose à savoir sur ton personnage ✎ note une petite chose à savoir. ✎ note une petite chose à savoir. ✎ note une petite chose à savoir. ✎ note une petite chose à savoir. ✎ note une petite chose à savoir. ✎ note une petite chose à savoir. ✎ note une petite chose à savoir.





couleur préféré ◮ écrire ici.
 film favoris ◮ écrire ici.
saison préféré ◮ écrire ici.
roman favoris ◮ écrire ici.
style musical ◮ écrire ici.


chaud ou froid  ◮ écrire ici.
fidélité ou infidélité  ◮ écrire ici.
mensonge ou vérité ◮ écrire ici.
ville ou campagne ◮ écrire ici.
Jour ou nuit ◮ écrire ici.




△  behind the computer ~
PRÉNOM OU PSEUDO ◮ vous le connaissez déjà tous non ? Bon, je vais faire les choses correctement pour une fois. Selene et Acid Burn. L'un est grec, l'autre vient d'un film dont le personnage est interprété par la seule femme de ma vie... après ma maman, of course. ÂGE ◮ je suis bi-centenaire. c'est la cinquième fois de suite. mais je suis bloqué dans le corps d'une jeune fille de dix-neuf ans, enfin, pour le moment.SEXE ◮ une licorne, sans l'ombre d'une hésitation.  OU AS-TU DÉCOUVERT LE FORUM ? ◮ cela vous ? voyons si vous trouvez seuls la réponse. Rolling Eyes QU'EN PENSES-TU ? ◮ toujours la même chose, les membres sont géniaux mais certains membres du staff plutôt chelou. surtout celui qui ressemble à un lombric et qui à les yeux qui louche dans le décolleté de la folle aux parpaings. il n'y a que la jolie blonde qui est digne de confiance. ⊹  et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? 3689311317 VEUX-TU ETRE PARRAINE(E)?◮ mais troooop, oui, qui veux ? ArrowFRÉQUENCE DE CONNECTIONS ◮ ?/7.  MOT DE LA FIN ◮ dédicace à Ethan qui a voté pour le forum, c'est le meilleur. ⊹  et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? 2944839123




Dernière édition par Roxanne De Balzac le Jeu 11 Juil - 14:11, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: ⊹ et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? ⊹  et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? EmptyMer 10 Juil - 16:18


J’ai peur de sortir de cette chambre et de ne plus jamais ressentir ce que je ressens, je ne peux plus me passer de toi.




Longtemps, mon seul but dans la vie était de m'autodétruire. Puis, une fois, j'ai eu envie de bonheur. C'est terrible, j'ai honte, pardonnez-moi : un jour, j'ai eu cette vulgaire tentation d'être heureux. Ce que j'ai appris depuis, c'est que c'était la meilleure manière de me détruire.


E
lle n'arrivait pas à se souvenir de la dernière fois qu'elle avait été heureuse. Ses journées s'écoulaient lentement, immergé dans l'ennui et la mortelle quiétude de son appartement vide. Chaque jour qui débutait n'était qu'une copie identique du précédent, sa vie était plate, sans l'ombre d'une trace de vitalité. Elle restait recluse dans ce cloître qu'elle se plaisait à nommer sa vie. Il y avait en elle quelque chose d'étrange, une indéniable capacité de résistance qui avait certainement un lien avec sa nature différente, une mutation génétique qui la rendait la plupart du temps physiquement insensible et inébranlable face à la douleur. Elle la supportait depuis qu'elle été né. Elle supportait l'affliction ou la peine, elle savait la nier. Elle supportait l'absence d'un quelconque point de référence qui la guidait. Comme réaction elle se laissait être la victime de n'importe quelle tempête qui voulait l'écraser contre des rochers, comme un jouet brisé. Et dans le fond sa tendance à vivre en se consumant petit à petit ce n'était pas une destruction mais, plutôt un vaccin. Rien d'autre sinon la forme blindée, inoffensive, plus faible, d'une maladie violente. Ainsi Roxanne s'infectait, elle s'empoisonnait le sang, les yeux et les pensées, pour ne pas imploser. Pour ne pas arriver à ce point sans retour, qu'elle voyait s'approcher d'elle chaque jour un peu plus, lumineux et brûlant, quasiment capable de l'effleurer à présent. Le rejet.





Le temps file, le temps n’attend personne. Le temps guérit toutes les blessures. Tous autant que nous sommes nous voulons plus de temps. Du temps pour se relever, du temps pour grandir, du temps pour lâcher prise. Du temps.


Apathie. Ces moments dans lesquels tu reçois seulement ta voix intérieure, celle qui te pousse à ne pas t'activer, celle-là qui cependant, contraste avec ta volonté d'action morale. La morale. Qu'est-ce qu'est la morale durant ces périodes ? Rien. Rien était sa réponse préférée et c'était ce qu'elle avait bien choisi de faire aujourd'hui. Le bleu de son débardeur, uni à l'argent qui ressortait sur l'obscurité de la couleur accolée, détachait sur sa peau laiteuse. Le long mois de septembre allait bientôt disparaitre comme ces prédécesseurs l'avait fait avant lui et il semblait enclins à laisser aux habitants de Chicago l'habituel brise d'automne qui procuraient au moindre espace de peau découverte un ruisseau de frissons. Voilà, le climat était l'une des rares choses qui ne l'importunaient pas. Après, presque une vingtaine d'année d'existence, elle s'était finalement habituée aux températures instables de la région et aux crépitements fréquents de la pluie qui rafraîchissaient l'air. Cet après-midi, peu d'heures avant le coucher du soleil, alors que le reste de sa fratrie étaient allés manger la dernière glace de la saison au centre-ville avec leur père. Roxanne, debout et appuyé de son épaule à la véranda, observait le ciel orangé, parsemé d'autant de cirrus qu'ils en troublaient la couleur. L'astre solaire était invisible, caché entre les branches des arbres qui occupaient la plus grande partie de la rue principale mais, le rouge poudreux de son couché occupait l'essentiel du spectacle naturel. Peu étaient les étudiants qui étaient restés dehors, à cette heure, pour jouir jusqu'au dernier rayon bienfaiteur et nombreux étaient ceux qui continuaient de passer dans la ruelle escarpé au volant d’imposants 4x4 pour rentrer chez-eux et peut-être se détendre sur l'un des familiers fauteuils de leurs chambres à coucher ou se retrouver à une nouvelle fête pleine de couleurs, d'odeurs, de dessins qui étaient encore inconnus à la jeune femme. D'un coup de reins, Roxanne se hissa sur ses jambes, droite et remonta les marches qui lui faisaient face. Dans le couloir de l'entrée, elle s'approcha de la sculpture qui occupait un coin isolé, un modèle très art contemporains avaient affirmé sa mère. Pour elle, elle ressemblait plutôt à un amas de pièce métallique. Elle passa tout de même une main sur la structure face à elle et suivi les lignes d'une des statues qui la surplombait. Elle était froide. Elle s'éclaircit la voix que la brise avait fait sécher, humidifia ses lèvres et se mit à examiner les alentour à la recherche d'une activité. Son regard capta soudainement un faisceau de lumière qui s'échappait, espiègle, de l'embrasure de la porte du bureau de ses parents. D'abord intriguée, elle suivit la lumière jusqu'à sa source et qu'elle ne fut pas sa surprise en entendant, derrière la lourde porte de chêne, la voix maternelle. Elle qui pensait être seule ! C'était pourtant des plus inhabituels pour sa génitrice de téléphoner dans cette pièce de la maisonnette. Car d'après les bruits qui filtraient vers l'extérieur c'était bien ce qu'elle faisait. Sa curiosité piquée à vif, la jeune étudiante colla son visage froid contre le bois rugueux et tiède dans l'espoir t'entendre la conversation. Un tressaillement la traversa.

A l'intérieur, la mère de la jeune fille balançait entre ses bras charnues la dernière née de la famille profondément endormit en glissant d'un pas agacé sur le parqué lustré, le visage tourné vers le socle du téléphone. « N'écoutes-tu pas lorsque je te parle ? » C'était la même voix impérieuse. Elle pouvait aisément imaginer ses traits tordu par l'orgueil. Le temps ne semblait pas avoir d'emprise sur sa personne. Comme il n'en avait pas sur la tristesse qu'elle inspirait à Roxanne. « Te rends-tu comptes des problèmes que tu me poses ? J'ai une famille ici, tu comprends ? Je ne peux pas continuer à me mettre en danger de cette manière. Si quelqu'un m'entendais, que pourrais-je bien lui raconter ? » Sa mère attrapa l'arête de son nez dans un soupir furibond tout en faisant claquer sa langue contre son palet. « Tu outrepasses les limites que nous avions au préalab- » Des éclats moqueurs la coupèrent au milieu de sa phrase. Une voix masculine, légèrement déformé par le haut parleur, s’éleva dans la pièce. Une voix qui était inconnu aux oreilles de la jeune française. Apparemment l'homme avait assez d'idées pleines de verve pour manier ce genre de situation. « Pardonne moi, très chère, 'j'outrepasse' ? Moi ? Lorsque tu t'es entiché comme une adolescente d'un vulgaire plombier  tu n'as à aucun moment trouvé que toi aussi, à ta manière, tu transgressais les voeux que ton marie et toi avez échangé durant votre cérémonie de mariage, hum ? » Les lèvres de sa génitrice n'étaient devenues qu'une fine et unique ligne alors qu'elle s'asseyait sur le bord du bureau d'acajou. C’était une pièce superbe qu’elle avait déniché quelques années auparavant à une vente aux enchères. Roxanne aimait se lover contre lui lorsque son père travail pour lire, l’odeur du bois, la litanie du stylo qui glissait contre les feuilles de papier, c’était une absorbance mélodie qui l’enveloppait de quiétude.   « Ne recommençons pas veux-tu. » Soufflât la matriarche simplement en se prenant la tête entre les mains, l'enfant sur les genoux. « J'ai déjà donné, beaucoup plus que ce que j'aurai dû d'ailleurs. Je suis excédée maintenant. » On pouvait presque sentir l'homme d'âge mûr de l'autre côté du combiné lever son sourcil droit, amer. « Excédé, vraiment ? Que devrais-je dire dans ce cas-là ? Penses-tu réellement que c'est ce que j'espérais lorsque nous avons débuté à nous fréquenter, vivre clandestinement tu penses réellement que ça me plaisait ? Sérieusement, tes beaux discours sur l'importance de l'honnêteté, la droiture d'esprit et les fondements inébranlables de la famille; tout cela n'était donc que des chimères pour toi. » Son ton claqua durement dans l'air laissant ses mots en suspend au-dessus de la clandestine qui n'arrivait plus à calmer les battements de son coeur affolé. Son organe semblait prêt à jaillir hors de sa poitrine. Roxanne posa prudemment la paume de sa main contre sa peau pour camoufler le bruit qu'il faisait, effrayé malgré elle, que l'on puisse l'entendre jusque dans la pièce adjacente. Cette idée dans une situation différente l'aurait fait sourire par son absurdité. « Comment oses-tu ! Si cela s'est terminé ainsi c'est exactement pour ces raisons et tu le sais. Tu es fautif dans cette histoire a- » Un bruit rauque, comme lorsque l'on pousse une chaise et que cette dernière s'écrase au sol lourdement, de l'autre côté de l'appareil fit sursauter la femme. Cela manqua de réveiller la chose capricieuse chaudement emmitouflé dans les larges couvertures de coton jaune qui commença même à trémousser furieusement. D'un bond, la mère se retrouva sur ses pieds à bercer le fardeau dans ses bras pour la seconde fois, des poches violettes décorant ses yeux. « Oh, vraiment ? Je suis donc responsable de tous les maux de ce bas monde à t'entendre. C'est moi qui t'ai forcé à t'abandonner dans les draps d'un autre, n'est-ce pas ? Comme je n'avais rien de mieux à faire de mon week-end j'ai trouvé divertissant de devenir ton amant et de faire de ton époux un cocu ? » Avait soufflé le combiné téléphonique des intonations métalliques, un peu grossière. « Bordel de merde Jackson ! » L'insulte fit grincer Roxanne des dents. Elle n'était pas habituée à un langage si familier dans la bouche de sa génitrice. Lorsque l'on vit avec plusieurs enfants, dont certain en bas-âge, on apprend rapidement à se contrôler. Il était donc rare pour cette dernière de succomber à de tel accès de colère. Ou tout simplement se trouver submergée par n'importe quels sentiments la concernant. « Tu cesses d'être aussi bruyant et malpolis ou je coupe la communication immédiatement. Mes enfants dorment, je suis fatiguée, ma journée a été longue, de ce fait je te serais grée d'arrêter de me couper. » Elle marqua un arrêt pour attendre son consentement. Voyant qu'il n'ajoutait rien elle continua plus détendu. « C'était il y a quinze  ans, cela devient ridicule. Nous en avons déjà parlés et nous nous étions tout dit à cette époque. » Un calcul sommaire suffit à Roxanne pour faire le lien entre toutes les informations qu'elle n'avait cessée de recueillir et son existence à elle. Les dates coïncidaient douloureusement. Elle se rendait compte qu'à partir de maintenant tout sera de plus en plus difficile. Parfois, lorsqu'elle avançait au bord de la route, elle sentait l'air autour d'elle la comprimait dans un nuage dense et elle entendait ses poumons crier le besoin soufrant d'un souffle de vie. Dans ces moments-là, elle s'arrête et essaye de ne pas glisser dans la douleur. De ne pas se perdre en chemin. C'est difficile, mais elle essaye, elle essaye toujours. Et puis, comme d'habitude, elle se remet à marcher. C'est un peu comme étouffer, ou peut-être même pire. La douleur est juste un peu au-dessus du coeur, comme un poignard qui glisse atrocement lentement dans cette cavité jusqu'à lors vide. Elle suspend sa respiration et sens qu'elle pourrait, à tout moment, tomber sur le sol détruite. Parfois elle se demande si cette souffrance ne découle pas directement de toutes les émotions qu'elle a gardées en elle durant ses longues années et qui, maintenant, la griffent de l'intérieur, criant et poussant pour sortir, pour se montrer aux autres. Mais Roxanne ne veut pas. Elle ne veut pas que le monde la voit comment elle est réellement. Si effrayé. Un être tellement faible, plein de douleurs, caché dernière toutes ses rancoeurs et son cynisme, incapable d'aller de l'avant de ses propres forces. Longtemps obligé à fuir.  « Ton arrogance est écrasante ! Jamais nous n'avons parlés concrètement. Tu t'es enfuis et j'ai subi, c'est tout. » Soudainement la femme au foyer se redressa, droite tel un soldat. « Ce que tu peux être borné ! » S'exclamât-elle accusatrice. « Arrête de jouer les enfants capricieux, tu sais très bien que ça m'insupporte. Que voulais-tu que je te dises exactement ? J'ai eu une histoire avec un autre homme, je suis accidentellement tombé enceinte de lui et j'ai fait ce qui m'a semblé le plus juste pour ma famille. » Sa voix glissa vers des intonations plus aiguës. « Et on en serait pas là si tu avais fait plus attention à moi. Maintenant j'essaye de prendre soin de l'avenir de mes enfants. Avenir que tu sembles résolument convaincu de gâcher à ce propos. » Un instant médusé, le dénommé Jackson fit heurter sa langue contre son palet en un glapissement commun. « Tu as toujours eu un penchant exacerbé pour le mélodrame, Balzac. » Il fit craquer ses doigts en un mouvement de mains rapide. Le son résonna longtemps dans la pièce exiguë. « Tu me parles de sacrifice et du bien-être d'autrui pourtant, tu n'as pas hésité un instant à sacrifier tes précieux, non ? Mes enfants. Pour te complaire dans l’illusion d’une vie tellement parfaite qu’elle en est vide de spiritualité. »  La mère de Roxanne  se gela à l'entende de ces mots, comme si elle venait de croiser le regard acéré de la terrible méduse et qu'elle venait d'être transformé en une gigantesque statue de sel. Crispé, ses mains se refermaient dangereusement sur les couvertures un peu poisseuses et ses pieds se soudaient au sol. « Je t'interdis de les mêler à cette conversation. » Une ombre fugitive de douleur déforma ses traits avant d'être immédiatement remplacé par une froideur implacable. « Pourtant, c'est bien ce que tu as fait, non ? D'après tes dires c'était mes filles autant que le tienne. Tu m'as pourtant forcé à les abandonner... » L'organe cardiaque de l'américaine rata un battement alors que son poing entamait un mouvement compulsif. « Ce n'est pas ce qui s'est passé Jack. J'ai fait ce qui, sur l'instant, m'a semblé juste. Je t'aime, je t'ai toujours aimé et je t'aimerai certainement toujours mais, il y a une différence entre toi et ce qui est bon pour ses gamines.... je- » Sa voix se brisa légèrement alors qu'elle reprenait difficilement son souffle. « Tu aimes ainsi tant me tourmenter ! » Fit-elle avec des intonations traînantes. L’homme soupira, lassé, alors que son sang battait bruyamment dans ses tempes. « Devrais-je en conclure que c’est ainsi que ça termine, tu ne me laisse pas de choix ? » Dit finalement l'homme. Son ex-amante comprit immédiatement que depuis le début de leur conversation il cherchait des informations sur ses enfants qu’il n’avait jamais pu connaitre lisant habillement entre ses mots au cas où de nouveaux sentiments se seraient manifestés auprès d'elle. Atteignant le comble de l'indignation et d'agacement face à l'orgueil masculin qui l'avait empêché de poser directement la question elle rajusta ses vêtements de manières surfaite et souffla mauvaise. « Je n’ai jamais prétendu t’en laisser un dans le passé, fait toi un raison. » Blasphème ultime, elle lui raccrocha au nez, soulagé. Elle ne devrait pas oublier de mettre son numéro sur liste noire.

De l'autre côté de la porte une scène d'un tout autre genre se déroulait. Pour la demoiselle, s'en était trop ! Elle commençait à hyper-ventilé dangereusement. Ses jambes allaient se dérober sous elle à n'importe quel moment, elle le savait, elle le sentait. Roxanne fixait le vide sans vraiment comprendre le sens des paroles qu'elle avait entendus jusqu'ici, son souffle bloqué en travers de sa gorge. Elles l'auraient frappés que cela aurait été moins douloureux. C'est à cet instant précis, dans ce sombre corridor en Illinois, que la dernière part de respect et confiance qu'elle avait en son existence se brisa. Réellement lasse de la situation, elle attrapa son gilet blanc, une paire de basket et partie avant que le désarroi ne cède la place à la tristesse. Les arbres baignant dans le halo de la lune prenaient des reflets nacrés et les caresses du vent emplissaient l'air d'une toile invisible et mystérieuse. Elle fut rapidement engloutie par un épais voile nocturne.





And if you go, i wanna go with you and if you die, i wanna die with you take your hand and walk away such a lonely day and its mine such a lonely day shouldn’t exist it's a day that I'll never miss the most loneliest day of my life


Le paysage était identique, jour après jour, exactement comme une photographie. Le bruit similaire, désagréable, grinçant, du train qui traversait les railles en fer. Toujours à la même heure. Écouter le même bourdonnement incessant des chuchotements lointains des personnes qui passaient en continu, d'avant en arrière, sans jamais s'arrêter. Sa vie était maintenant comme écrite sur une unique feuille blanche, simple, qui se répétait et se répétait à l'infini. Roxanne ouvra les yeux, sa bouche est amère: elle sent sur sa peau cette sensation, la peur, qui lui entravait l'âme et qui la lui secouait tellement fort qui lui donnait envie de vomir. Elle se leva en un bond et couru jusqu'à la salle de bain, le lavabo devint durant les cinq minutes les plus douloureuses de sa vie son meilleur ami. Et après les nausées vint les larmes, tellement puissamment qu'elle ne réussit pas à les arrêter. Elles glissèrent sur son visage en grosses gouttes, pleines. Elles s'écrasèrent ensuite sur ses mains, les brouillant de douleurs. D'une saleté invisible à l'oeil nu mais, pourtant d'une couleur tellement intense qu'elle rendait l'âme aveugle. Roxanne se releva du sol et ce qu'elle vit dans son miroir lui fit rater quelques battements. Ses traits étaient bouleversés, comme si elle venait de se faire battre, deux auréoles rouge entouraient ses yeux tandis que ses vêtements étaient tâchés d'alcool. Hier soir, elle avait vraiment bu pour la première fois. Elle avait bu pour chercher d'oublier, la haine, la fatigue, la peine. Layla pensait vraiment que quelques verres auraient pu laver toute cette douleur qui lui brûlait la peau. Elle se dégoûtait et la pire chose dans toute cette aversion, c'était elle-même. Sous la douche elle avait réussie à laver un peu de cette noirceur qu'elle avait sur le corps. L'eau coulait lentement le long de son être, traversant chacun de ses angles. Caressant son âme. Pourtant, son mal-être était toujours là, plus présent que jamais. Elle se vêtu sommairement et sortait. Elle sortait sans penser à où elle allait. Elle sortait sans un regard pour sa petite soeur qui jouait au bas des escaliers ou à son père qui lisait le journal dans la véranda. « Je vais faire un tour, ne m'attendez pas. » Fut l'unique chose qu'elle souffla, sa voix rauque se brisant vers la fin. La radio incontinente de sa voiture passait mélodies sur mélodies, les enchaînant sans ordre précis, sans accord. Roxanne se laissa crouler sous les poids des notes et improvisa un concert dans sa tête. Ce soir, elle ne voulait pas de silence, elle le détestait, le haïssait profondément. La musique coloriait sa soirée, lui libérait l'esprit des mauvaises pensées. La jeune femme aurait aimé être une note musicale, pas une en particulier mais, plutôt une différente chaque matin. Elle aurait voulu pouvoir courir librement dans le vent et s'arrêter uniquement pour faire écouter sa symphonie aux autres. Un nouveau spasme traversa Roxanne. Elle pensait en avoir fini mais, la voilà en train de vomir au bord d'une route, déserte. Elle relève le regard et sourit. Le vent soufflait légèrement contre ses joues jusqu'à ses cheveux. Soulevant malicieusement quelques mèches rebelles. La demoiselle se trouvait devant l'un des nombreux parcs qui entourait la ville. Les arbres baignant dans le halo de la lune prenaient des reflets nacrés et les caresses du vent emplissaient l'air d'un voile invisible et mystérieux. Elle marchait silencieusement, appréciant la beauté nocturne du parc. A son arrivé, elle fut surprise de voir la magie qui animait cette clairière la nuit. Le rocher plat sur lequel elle s'étendait avec ses amies pour bronzer pendant la belle saison était noyée par les eaux sombres du lagon. Tout se mouvait avec lenteur et délicatesse. Layla s'assit au bout du ponton de bois et enlevai ses chaussures pour toucher l'eau. Elle était agréable, à peine fraîche. C'était son jardin secret. Elle était toujours à l'abri ici, quand son coeur pesait trop lourd. C'était la soirée idéal, sans l'ombre d'un doute. On venait d'ouvrir la boite de Pandore où tous les maux du monde était retenu. Elle se sent mal. Tellement. Trop. Son existence n'avait été jusqu'à lors qu'un terrible mensonge. Une méprise. Tout perdait de sa valeur et le monde tel qu'elle le connaissait lui parut bien désuet. Que pouvait-elle croire à présent ? Où se trouvait la vérité ? Son père était-il réellement le sien ? Pourquoi vivait-elle séparée du reste de sa famille ? Cet homme qui était-il exactement ? Quels raisons avaient poussés ses parents à cacher durant si longtemps ces faits ? Après dix-neuf ans de mensonge que lui restait-il ? Tellement de questions qui s’écrasaient contre elle en vague constante sans trouver aucun point d'arrimage. Quel genre de subconscient malsain devait-elle posséder pour ce faire perpétuellement autant de mal. Mais elle devait se heurter à la réalité. Vous savez, parfois, il suffit d'une insipide situation pour nous empêcher d'oublier. C'est un petit quelque chose qui s'insinue dans notre matière grise et qui reste là, étendu, à dépérir, jusqu'à provoquer un malaise psychologique tellement profond qu'il commence à muter et grandir. À se nourrir de notre essence même. On ne peut pas s'attendre à faire sombrer un clou dans un crâne pour ensuite le retirer sans effort... La vie, c'est ça. Une suite infinie de conséquences. Rien ne serait jamais plus comme avant. La danse, ce mot sonna comme une prière. Une prière qui l'emmènerait droit en enfer.




Et puis un matin je me réveille, je constate que je pense à autre chose, et je comprends que le pire est passé. Mon cœur est blessé, mais il se rétablit et j'entrevois de nouveau la beauté de la vie.


Roxanne ne connaissait pas la peur. Si l'homme n'était pas aussi extravagant, timbré, improbable, abracadabrant, l'on pourrait logiquement se demander comment cela pouvait-il être possible ? La frontière entre la connaissance et l'existence d'une chose est dans le fond plutôt bien définie. Ce n'est pas parce que tu ne sais pas qu'une chose existe que celle-ci n'est pas déjà en train de se moquer de toi, ou qu'elle parcoure sereinement son existence au-delà des fausses croyances derrière lesquels tu te protèges, te croyant naïvement à l'abri. Malgré les apparences, Roxannen'était pas aussi placide que ce qu'elle laissait paraître. Au contraire, elle était profondément agité. Pourtant, cette nervosité n'était rien d'autre qu'une réaction défensive de son inconscient pour protéger la partie plus autoritaire, sérieuse, fonctionnelle et peut-même dépourvu de raison, qui vivait en elle aux dépends de la jeune femme, en consument chacune de ses aspirations positives. Mais c'était beaucoup plus facile pour cette dernière de se voir facilement irritable ou bouleversé dans le sens négatif, par les évènements où elle apportait sa contribution, plutôt que de réaliser que, oui, elle était un être si fragile qu'il lui était possible comme tous les autres d'éprouver ce sentiment si honteux qu'était la peur. En définitive, plus que de ne pas la connaitre, Roxanne ignorait la peur le plus impertinemment possible. Mais oui, elle existait en elle, solide, durable, rapide, porté par les veines, dans son sang, de bas en haut de son organisme, le coeur, les poumons. Elle envahissait même son crane qui s'efforçait de faire semblant de ne pas comprendre. Trois secondes de mort silencieuse. Qu'est-ce que la peur ? Allons, c'est une demande facile. La peur c'est une émotion qui implique le corps dans son ensemble et qui vient activer par un stimulus particulier. Ainsi, tout le monde peut le dire. Mais essayez de donner une définition de la peur. C'est un monstre différent qui vit reclus en chacun de nous. Chacun à son histoire, chacun porte sa croix et tout le monde trébuche sur le chemin. Ce sont nos expériences qui déterminent la peur. Il n'existe pas de crainte juste ou erroné, stupide ou justifié. La peur, c'est la peur. Elle est menaçante. C 'est une femme vêtue de noir qui marche avec nous, délicieusement bien habillé, mais anonyme, un peu comme la vie. Nous faisons semblent qu'elle n'existe pas pour quelque temps, nous élevons nos yeux vers les étoiles pour ne pas voir qu'elle marche près de nous, mais finalement nous devons regarder vers le bas devant une intersection à traverser. Nous devons vivre avec elle, mais sans y penser. Réfléchissez-y. Si nous vivons, nous le faisons sans nous en rendre compte et le moment où l'on s'arrête pour y méditer, nous cessons d'une certaine manière de vivre. C'est ainsi pour la peur. Elle doit être vécue, sans cligner des yeux et sans sommeil. Et si nous tremblons vraiment, il suffit de se rappeler d'allumer la lumière.



Dernière édition par Roxanne De Balzac le Jeu 11 Juil - 14:42, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: ⊹ et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? ⊹  et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? EmptyMer 10 Juil - 16:19


Je préfère avoir connu... une seule bouffée du parfum de ses cheveux, un seul baiser de ses lèvres, une seule caresse de sa main que toute une éternité sans lui, un seul instant...




Le chagrin harcèle lentement le coeur humain. Les gens ont souvent le sentiment que s'ils demeurent en mouvement, ils le sèmeront.


A
ujourd'hui, le soleil caressait fiévreusement la ville et la brise embaumait son corps en une relaxante cajolerie. Malgré tout, elle n'arrivait toujours pas à s'habituer aux températures instables que l'hiver offraient. Une plaisante quiétude l'enveloppait tandis qu'elle sortait, haletante, d' une vieille bâtisse beige de style victorien. Contrairement à ce que Roxanne aurait imaginé, la première fois qu'elle vit le bâtiment, ce ne fut pas l'édifice en lui-même qui attira son attention, mais son jardin. De par sa tenue coquette et ses dizaines de rosiers bourgeonnant qui parsemaient son contour, il contrastait singulièrement avec ce dernier, qui était dans un état des plus déplorable. Peut-importait, à présent il était bien trop tard pour faire marche arrière. L'anxiété, c'est un sentiment qui vous prend à la gorge. Elle referme autour de la chair délicate et tendre du cou de longues griffes acérés. Avide, elle vous lacère la peau. Cruel elle vous regarde étouffer, vous débattre, perdre quand même. Mesquine, elle rit de vous, la nuit, lorsque vous êtes seul avec elle. Roxanne ne s'était pas découragé pour autant. Elle avait fait bien trop de sacrifice pour baisser les bras aux moindres embûches qui croisaient sa route. Il s'était toujours demandé pourquoi lutter, faire tout ce qu'elle faisait, vous comprenez ? La réalité était qu'elle n'avait pas de motif pour aller de l'avant. Une cause qui pouvait le pousser à vivre. Tous les grands hommes, ou femmes d’ailleurs, qui se respects sont muent par un idéal. La patrie, l'amour, la liberté, la noblesse, la paix, la luxure. Tout le monde, bien ou mal, a un fondement qui rend justifiable ses actions. Une excuse, un prétexte. Appelez le comme il vous plaira. Aujourd'hui c'était différent pourtant. Il y avait une conviction derrière ses actes. Un pouvoir plus grand et profond que sa propre personne. Qui la bougeait et qui mutait, avec elle. Et cette force l'avait poussé à tout quitter, à partir, à revivre. Cette même force qui la guidait maintenant devant le théâtre qui nourrissait ses nouveaux rêves. Tandis que Roxanne fixait les moulures de la structure sans réellement les voir une lueur espiègle fit briller ses yeux. Combien de fois déjà était-elle venu ici auparavant, lorsqu'elle était alors encore qu'à l'aube de ses printemps ? Avait-elle foulé pieusement les pavés de l'allée lorsque la nuit était tombée et que personne ne pouvait la voir, la tête plein de chimères ? A combien de reprise c'était-elle consumée de l'envie de dépasser la porte de service, être enfin sur la scène qui avait hébergé ses aspirations les plus pures ? À aucun moment elle se demanda si  elle aurait dû ne pas suivre cette fois et, au contraire, ce fier aux jugement de ses parents. C'était une évidence selon elle. Paradoxalement, la danse l'avait damnée et sauvée, en même temps. Les yeux hermétiquement fermée elle savoura quelque instant encore cette sensation. Comme un doux baiser, l'anticipation qui devance l'action est parfois plus agréable que l'acte en lui-même. C'est une tension qui engourdit tous vos membres pendant que votre sang frappe contre vos temps.  Bom bom bom. Une sensation velouté, onctueuse, inonde votre bouche et votre coeur, affolé, serait prêt à bondir hors de votre poitrine tandis que l'air s'engouffre difficilement dans vos poumons. Vous savez que cela va arriver, vous en avez même envie toutefois la peur demeure. Sa main effleurait à peine la porte en savourant la froideur du bois rugueux avant de la pousser fermement et pénétrer dans l'antre des artistes. De son habituelle démarche élégante mais fantomatique, le corps droit et la tête haute perché, toujours en alerte face aux distractions du monde, elle se dirigeât vers l'estrade principale où elle percevait déjà des son familiers. Une longue cascade de cheveux aux reflets de miel glissait contre des épaules fluettes et bien dessinés alors que ses pieds battaient déjà l'air en rythme avec la musique. Un coup d'oeil distrait à la montre hors de prix que son père lui avait offert, si elle devait encore l’appeler ainsi au vu des récentes découvertes, lui fait remarquer son retard. « Je vous pris de bien vouloir m'excusez du désagrément. » Soufflât-elle de ses habituelles intonations détachés alors qu'elle montait sur la large scène. « Le trafic était épouvantable, j'ai fais aussi vite que possible. » Elle jetait alors sans aucun ménagement son sac au loin alors qu'elle ôtait avec  autant de délicatesse sa veste en cuir brun. « N'ayez crainte, je me met immédiatement au travail pour ne pas perdre plus de temps. » Un craquement de doigts, le bruissement du papier et sous ses mains agiles les feuilles défilaient laissant peu de temps à ses yeux gourmands pour lire chacun de mots, suivre toutes les figures. Roxanne avait déjà pris connaissance de ce que les examinateurs avaient prévus de faire, tout ce qu'il fallait maintenant ce qu'elle ne se distrayait pas comme elle savait si bien le faire, souvent inconsciemment. Elle torturait déjà assez son âme, il ne fallait pas que son travail en pâtisse. Son corps volait dans les airs, libre de toute entrave. Sa jambe droite battait l'atmosphère alors que la gauche pivotait délicatement sur elle-même, créant ainsi un mouvement de rotation. Ses mains se mouvaient autour de sa gracile silhouette dans un rythme qu'elle seule connaissait, tout accompagnement musical ayant à présent totalement disparut. Les yeux hermétiquement fermés, elle semblait particulièrement concentré sur ce qu'elle faisait et une goutte orpheline de sueur perla sur son front. Elle vint s'écraser sur sa joue avant de disparaître à l'arrière de sa nuque. Plus le temps suivait sa course effréné vers l'infini, plus les traits féminins se détendaient, bientôt l'on pouvait lire sur son visage une réelle dévotion pour ce qu'elle s'appliquait à faire. Le chorégraphe ne fut satisfait que lorsqu'il pût remarquer le pli de plaisir entre ses lèvres, qu'elle s'efforçait néanmoins de cacher pour paraître le plus investie possible dans son travail. Ses mouvements n'étaient pas aussi parfaits que quelques secondes auparavant mais, ils dégageaient la force de la passion qui avait, avec le temps, commencé à s'étioler chez ses aînés. C'était encore plus saisissant. Que valait l'art le plus fidèlement retracé s'il n'exprimait aucunes émotions ? Roxanne était propriétaire d'une volonté dont peu  semblait être fait. Alors, un danseur l'admirait silencieusement tandis que le mélange corrosif de ses sensations incendiait ses veines. Elles édulcorent et agrémentent votre vie, les émotions. Elles vous brûlent également de l'intérieur, sans aucune pitiés, et il ne reste de vous, à la fin du long et fastidieux processus, qu'un sommaire amas de cendre, les vestiges de votre propre frustration partie en fumée.

« Je suis impressionné De Balzac. Tu as réussi à faire un enchaînement de figures sans presque jamais te tromper. Après près de dix de travail acharné tu dois être fière de toi. Cela a dû être très gratifiant, trésor.  » Les intonations qui claquaient dans l'air d'une manière bien trop familière au oreille de la française alors qu'elle venait seulement de déposer la pointe de son pied dans l'arrière de la scène. Tandis qu'elle plongeait son regard azuré dans le chocolat du sien une palette de sensations la traversait. Tout était si douloureusement tangible qu'elle se sentait flotter entre inconscient et présent. Impuissante, elle pinça ses lèvres, essayant de garder son calme alors que son être bouillonnait intérieurement. Avec son arrivé tardive Roxie avait émis le vœux pieux de pouvoir échapper à l'ébène de ses prunelles et ainsi, avec le peu de chance qui lui restait éviter une sempiternelle joute verbale qu'ils semblaient tant affectionner. « Ta sollicitude me touche sincèrement. » Soufflait-elle alors que sa bouche juvénile se gorgeait de venin. « Mais, ne devrais-tu pas, à mon plus humble avis, te soucier d'avantage de la médiocrité de tes performances avant de juger le miennes ? » Elle venait d'exécuter la grande majorité des mouvements avec une maestria tout à fait impressionnante au vu de la difficulté imposé. Elle avait ce petit quelque chose qui la distinguait des autres danseuses, une grâce qui lui était propre et Roxanne le savait parfaitement. Elle se permettait de cette manière une certaine arrogance qui n'aurait pas été aussi élégant chez une autre. (uc ~ non corrigé.)





Sans savoir pourquoi, il fut attiré par elle. c'était fou, c'était évident, c'était instinctif.

en cour d'écriture.




il y a des personnes qui marquent nos vies, même si cela ne dure qu'un moment. et nous ne sommes plus les mêmes. le temps n'a pas d'importance, mais certains moments en ont pour toujours.

en cour d'écriture.



Dernière édition par Roxanne De Balzac le Jeu 11 Juil - 14:58, édité 6 fois
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Sarah H-A. Ainsworth

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ﮦ ÂGE : Vingt-neuf ans
ﮦ ACTIVITÉ : Gérante de la patisserie familiale
ﮦ CÔTÉ COEUR : Il n'y aura toujours que lui...
ﮦ MENSONGES : 3693
ﮦ DISPONIBILITÉ : Je suis là assez souvent pour être dispo
ﮦ A WINDFALL LANE DEPUIS LE : 30/01/2013
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Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux.
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I won't give up on us Even if the skies get rough I'm giving you all my love I'm still looking up.


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MessageSujet: Re: ⊹ et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? ⊹  et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? EmptyMer 10 Juil - 16:25

⊹  et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? 3248139268 ⊹  et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? 3063782546 ⊹  et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? 945058907 ⊹  et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? 3510096238 I love you ⊹  et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? 3832313845 ⊹  et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? 4088188550 ⊹  et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? 3986590975 ⊹  et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? 1331503557 ⊹  et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? 946602603 ⊹  et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? 4113152681 ⊹  et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? 3396792917 
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MessageSujet: Re: ⊹ et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? ⊹  et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? EmptyMer 10 Juil - 17:03

L'image de ton troisième poste me fait pesner à Final Fantasy XII... mais... *frappe son cerveau de nolife*
Bonne chance à toi et bonnes funérailles de Galaad ! ⊹  et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? 2944839123 ⊹  et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? 1060745282
AAAAWH LA DÉDICACE ! Je l'avais oublié ! Merci d’honoré ta parole, je suis flatté !
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MessageSujet: Re: ⊹ et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? ⊹  et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? EmptyMar 30 Juil - 16:49

Holliday c'est ma femme de ma vie ⊹  et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? 2944839123 ⊹  et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? 2322626082 
gardes-moi un lien ⊹  et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? 3510096238 
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MessageSujet: Re: ⊹ et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? ⊹  et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? EmptyMer 7 Aoû - 15:36

Bienvenue et bonne chance pour ta fiche o/
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MessageSujet: Re: ⊹ et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? ⊹  et puis, où s'égarent-ils, nos amours ? Empty

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