Ce ne fut pas le soleil, ce matin, qui réveilla Ewelina. Mais sa petite chienne, Prada, qui sautillait sur le lit depuis un bon moment. Elle devait certainement avoir faim. La belle polonaise souffla contre son oreiller avant de regarder sa petite boule de poil.

« Prada, descends du lit ! »

Pendant que le chien se dirigeait vers le salon, Ewe' sortit de son lit avec difficulté. Elle avait encore fait ce foutu cauchemar. Celui qui retraçait son viol. Elle avait pourtant déjà testé différents médicaments pour le stopper mais rien n'y faisait. Tout revenait constamment. Et, alors qu'elle admirait ses grosses poches sous les yeux, son téléphone portable sonna. C'était un rappel de son agenda électronique pour lui dire qu'elle avait un rendez-vous. Seulement, Ewelina les oubliait tout le temps et là, elle n'avait même pas prit le soin de noter le prénom de la personne qu'elle devait voir. Et puis, ça lui revint d'un coup, comme ça, bim!, quand elle but son café. Elle devait voir Cooper.
Cooper ce n'était pas n'importe qui. C'était certainement la personne qu'elle connaissait le mieux et depuis le plus longtemps à Chicago. Tous deux s'étaient rencontrés au lycée et même si ils passaient leur temps à se chercher, ils s'aimaient énormément. Il était récemment rentré de Miami et elle n'avait pas eu le temps de le revoir depuis son retour.
Ewelina prit l'initiative de lui envoyer un sms. Au cas où il aurait oublié, comme elle.


Elle posa son téléphone sur la table, mit sa tasse dans le lave-vaisselle et fila à la douche. Pourquoi lui avait-elle dit une heure ? Elle-même ne serait pas prête à temps ! Il faut dire que Ewelina n'avait jamais été à l'heure pour un rendez-vous. Que ça soit professionnel, pour voir de la famille ou des amis, pour le cinéma, chez le médecin,...Jamais, oh grand jamais, elle n'arrivait à l'heure. S'en était presque une maladie. Mais pour une fois, elle voulait faire un effort. Tant pis si elle ne pouvait pas prendre un bain comme elle le faisait tous les matins pour bien se réveiller, tant pis si elle ne s'était pas lissée les cheveux, tant pis si elle était mal maquillée ; ce qui comptait, c'était d'arriver à l'heure pour ne pas faire attendre son ami qu'elle n'avait pas vu depuis longtemps. C'est qu'il lui manquait cet idiot !

11h28, elle sortit de chez elle, sa nouvelle veste en cuir sur le dos, la laisse de Prada dans les mains. Il lui restait seulement deux minutes pour traverser le quartier qui la menait à l'Ouest de Chicago. Et même si elle portait des talons, elle pouvait le faire. Elle prit sa chienne dans ses bras, la serra contre son buste et se mit à courir. Elle pouvait le faire.
11h36, c'était presque un record lorsqu'elle arriva au Starbuck Cofee toute essoufflée. Par la vitre du célèbre café, elle aperçue son ami, assit contre une banquette.

« J'espère qu'il n'attend pas depuis longtemps. », souffla-t-elle en posant Prada au sol.

Elle rentra dans l'enceinte et fit signe à Cooper. Il était toujours aussi beau. Dès qu'elle fut devant lui, elle ne put s'empêcher de le prendre dans ses bras.

« C'est fou comment tu m'as manqué, sale idiot ! »

Cooper s’était levé tôt ce matin là en effet comme tout les jours de la semaine il devait participer à un des entrainements de son équipe, mais aussi aller à ses différents rendez vous, aujourd’hui son programme était chargé. Il était présenté aux supporters dans le stade à 9h30 et à 11h30 il voyait enfin une personne qui comptait beaucoup pour lui et qu’il n’avait pas encore eu le temps de voir depuis son retour.
Cooper se leva donc rapidement après avoir râlé longtemps sur son réveil qui le tirait du pays des rêves. Il fonça sous la douche, enfila rapidement un jean une chemise blanche et une petite veste histoire d’être présentable devant les médias. Il prit son sac et partit direction le Soldier Shield pour participer à l’entrainement du matin. Il monta dans son 4x4 cadillac et prit la route.
Quand on est un sportif de haut niveau, mieux vaut aimer ce qu’on fait car un ou deux entrainements par jour ce n’est pas toujours évident. L’entraineur avait qu’une envie en plus c’est d’améliorer leurs condition physique alors de ce fait ce n’était pas toujours évident de suivre le rythme surtout lorsque l’on sort du cursus universitaire et qu’on est le petit nouveau qu’on attend au tournant, et qui n’a pas le droit à l’erreur.
Enfin bref après avoir morflé plus que nécessaire lors de cet entrainement physique, Coop’ rentra au vestiaire il n’avait pas beaucoup de temps pour se préparer et maintenant il devait se préparer car il devait à présent faire le show et rencontrer tout les supporters lors de sa remise de maillot, il remit donc ses vêtements après une douche plus que nécessaire.
Cooper entra donc dans le grand stade avec le coach tous les gradins étaient pleins de gens qui scandaient son nom. Il reçu enfin le maillot des Bears portant le numéro 27 et son nom au dessus. Il en avait rêvé pendant toutes son enfance de ce moment, à chaque fois qu’il venait et désormais il y était. Les journalistes prirent les photos et il retourna vers les vestiaires sous les applaudissements. Après avoir discuté avec le président il vit le message d’Ewe lui donnant rendez vous au starbucks dans un peut moins de 40 minutes maintenant. Coop’ prit sa voiture dans le parking et partit vers le café, il y avait un peu de bouchon, il avait pu garder le maillot de la remise du matin, il mit 30 minutes pour enfin arriver au centre. Il se gara et partit dans le café, il commanda un cappuccino et s’installa dans un coin sur une banquette.
Il commençait à siroter son café quand il vit la jeune femme entrer dans le café, la jeune femme s’approcha de lui, elle le prit dans ses bras et lui avoua qu’il lui avait manqué et en ajoutant affectueusement un « sale idiot ». Il lui fit un large sourire en continuant un peu l’étreinte. Il la regarda et ajouta :

Moi aussi tu m’as manqué ma p’tite, je vois que tu t’améliore en ponctualité…

Il lui fit un large sourire et s’installa en lui montra une place disponible très près de lui…