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Hes' † 'Cause my heart just can't take it

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one more night


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MessageSujet: Hes' † 'Cause my heart just can't take it Hes' † 'Cause my heart just can't take it EmptyJeu 16 Mai - 23:10




†It makes me ache that we had to break.
Car ton souffle est mon oxygène, tes yeux mon point de chute, ton sourire ma raison de vivre. Un orgueil blessé qui m'a poussé à tourner les talons, à m'éloigner de ce que je ne veux perdre. Faut-il souffrir pour comprendre qu'on ne peut s'éloigner des êtres que l'on aime ? Fuir devant l'adversité ne ressemble à cet être auquel je veux ressembler mais je me suis détourné, incapable de comprendre les émotions folles qui coulent dans mes veines écrouées. Pourtant … ils résonnent … il te suffit de tendre l'oreille pour les entendre.


« Vous me faites chier Hudlow ! » tonna t-il en écrasant son poing sur la table. « Je peux supporter vos excentricités, mais certainement pas votre insubordination ! » Je me laissais aller contre le mur, croisant mes jambes tout en enfonçant les mains dans mes poches. « Je n'étais pas conscient que la franchise était une insubordination, boss. » J'avais conscience qu'il détestait ce sobriquet, ce qui ne m'enjoignait que davantage à l'utiliser dès que j'en avais l'opportunité et que mon humeur m'y motivait. Hors, cette dernière était massacrante depuis trois semaines, depuis ce funeste jour où Hestia et moi nous étions définitivement séparés suite à une dispute qui s'était perdu à mi chemin entre la rage et l'érotisme. Faisant fit de ma propre menace, elle avait aussitôt demandé son changement de partenaire, ce qui m'avait poussé à la plaquer et à m'éloigner définitivement d'elle. Puis, sur ces entrefaites, elle s'était contentée de disparaître, tandis que je me retrouvais avec un abrutis finit du nom de Jackson. Non seulement il n'avait cessé de bavarder, anéantissant le peu de patience que je pouvais avoir, mais il était d'un lent qui m'avait rapidement conduit à l'effrayer. « Dire que mon jugement est inapte, compréhensible parce que je suis un vieillard ? Je n'appelle pas ça de la franchise mais un manque de respect que vous me devez ! » Je levais légèrement les yeux au ciel, atterré qu'il s'emporte pour si peu. « Je ne sais pas ce qui s'est passé entre Matthews et vous, mais je tiens à ce que vous réglez vos problèmes ! Puis qu'il m’apparaît clairement que personne n'est apte à vous supporter ! » Je m'assombris imperceptiblement à l'évocation de son nom, tandis que mes bras se croisaient sur mon torse. « Vous oubliez que c'est elle qui a demandé son transfert, ce qui prouve qu'elle n'y parvient plus non plus … boss » « Cessez de jouer avec mes nerfs ou je vous met à pied » ragea t-il en plantant ses yeux dans les miens. Puis, il inspira profondément avant de s'asseoir dans son fauteuil. « Faut-il que vous perdiez tout bon sens pour vous enticher de votre partenaire. Si vous vous étiez tenu tranquille, nous ne serions pas dans cette situation. » cingla t-il en me jetant un regard noir. « Et je ne peux guère blâmer Matthews de vous avoir laissé tomber, d'autant plus après votre nouvelle esclandre ! » Je haussais faiblement les épaules, insensible à cet flamme de culpabilité qu'il tentait, tant bien que mal, de faire naître dans mon estomac . « Il y a eu Mike, puis vos deux partenaires … ex. Je ne tolérerais pas plus de bagarres et de menaces de votre part Hudlow. » fit-il d'une voix forte. « Je ne l'ai pas menacé. » le contrai-je en levant légèrement les yeux, « je lui ai simplement signifier que s'il ne se dépêchait pas, je n'hésiterais pas à lui tirer une balle dans le pied afin qu'il ait des raisons de se traîner. » Il soupira profondément, vaincu par mon comportement. « Écoutez … il va falloir vous calmer. Vous me faites vivre un enfer de conneries depuis trois semaines, alors, je vous donne congés. Ne revenez quand vous serez prêt à travailler dans de bonnes conditions. . » Mes prunelles s'assombrirent soudainement, orage qui couvait. « Je ne crois pas que vous ayez de quoi justifier des vacances que je n'ai pas demandé . » sifflai-je d'une voix glacial. « Sortez de mon bureau ! » beugla t-il soudainement, au bord de l'infarctus. Je redressais la tête, avant de me rebeller de nouveau. « A lundi Boss . » Je n'attendis aucune réaction, claquant violemment la porte derrière moi. Sa secrétaire, celle que j'avais charmé pour obtenir l'adresse, me fixa incrédule mais je ne lui accordais aucun regard, m'éloignant dans le couloir. Malgré cette confrontation musclée, je savais pertinemment qu'il avait raison. Ne pas la voir me rendait fou et mes nerfs s'enflammaient chaque jour davantage. Un rien suffisait à m'énerver, à m'acculer dans une rage noir. Je savais faire payer mon histoire à mes collègues mais je ne parvenais tout simplement à ancrer mes sentiments au fond de mon être. Elle me manquait et je regrettais amèrement cette dispute qui nous avait déchiré. Je savais qu'elle le vivait mal également, tout simplement parce que prendre des vacances n'étaient certainement pas dans ses habitudes. Simplement, et même si j'en mourrais d'envie, je me refusais à aller la voir. Mon orgueil m'en empêchait, me sommant de tenir cette malédiction que j'avais moi même proférée. Je ne flancherais pas le premier.

Je claquais la portière de ma voiture, les mains tremblantes. Je me laissais aller contre le siège, avant de fermer les yeux, laissant mes longs cils bruns embrasser mes joues. Ma tête jouait de nouveau cette sordide mélodie de la douleur. Je l'ignorais avant de démarrer en trombe, sans tenir compte des signaux, à savoir ma vue qui se troublait, mes mains qui vibraient sur le volant, puis ce voile rougeâtre qui recouvrait mes yeux quand la chaleur écrouait mes veines. Je ne vis pas venir, cette silhouette qui traversa soudainement la rue, telle une ombre invisible. Je donnais un brusque coup de volant, une trajectoire qui dériva, alliée à une vitesse élevée, qui me précipita contre le mur. Le choc me précipita contre le volant contre lequel ma tête frappa violemment. Un gouffre s'ouvrit sous mes pieds et je perdis connaissance.

Une main se pressa dans mon dos, m'enjoignant de pénétrer la pièce. Je me sentais intimidé, légèrement gauche dans cet espace d'un blanc désagréable. Mais plus encore, je craignais de rencontrer son regard et d'apprendre ce que je me refusais à comprendre. Je me figeais, bouleversée de voir cette silhouette amaigrie dans ce lit d'hôpital. Ses beaux cheveux noirs s'étaient effacés, brûlés par cette maladie terrible qui l'avait frappé. A présent son crâne luisait, un œuf lumineux qui disparut lorsqu'elle se tourna légèrement vers moi. Ses prunelles, d'un bruns chauds, étaient ternes et ses joues si creuses qu'un souffle de vent aurait suffit à la balayer. Le chagrin m'envahit brusquement et les larmes me montèrent au yeux. Un faible sourire, si léger … Elle tendit la main vers moi, ses longs doigts squelettiques dans ma direction. J'hésitais … peu certain de la reconnaître. Cette nouvelle version d'elle même, si décharnée, sentait la mort. Je la voyais rôder et je ne tenais pas à m'en approcher, terrifié. « Nikolaas … viens mon chéri ... » souffla t-elle de cette voix si froide, si différente de ces inflexions sensuelles et chaudes. « N'ai pas peur mon amour … » Ce fut la lueur, cette tristesse si sombre qui noya ses yeux qui me convainc. Je m'élançais vers elle, timidement, avant de glisser ma main dans la sienne. Elle ne la serra pas mais souris. Un vrai sourire qui me rappelait ceux de ma maman. Je pressais mes doigts sur sa main avant de me forcer à sourire aux travers de mes larmes. « Mon chéri … il faut que tu me promettes que tu veilleras sur tes sœurs et ton papa quand je ne serais plus là … » « Tu ne vas pas partir ! » me rebellais-je soudainement, en retirant violemment ma main. « Tu n'as pas le droit de partir ! » hurlais-je soudainement tandis que les larmes s'échappaient, abondantes, de mes yeux. « Nikolaas ... » reprit-elle patiemment, de cette voix si douce, si fragile, « si j'avais pu, je ne te quitterais jamais ... » « Tu mens ! » m'énervais-je au bord d'un précipice, « tu vas nous abandonner, je le sais. Papa essaie de le cacher mais je sais que tu vas mourir ! Et tu n'as pas le droit ! » Je me raccrochais à cette idée, incapable d'accepter le fait qu'elle puisse disparaître. Elle était la personne que j'aimais le plus au monde, je ne pouvais tout simplement pas imaginer mon existence sans elle. « Si tu pars … je te détesterais pour toujours ! » hurlai-je avant de quitter la pièce, m'enfuyant de toutes mes jambes. Je n'entendis pas son cri, me réfugiant sous un chariot d'infirmière pour pleurer à mon aise sans que personne ne me voie. Plusieurs heures s'écoulèrent avant que je ne me calme, avant que je n'éprouve le besoin sourd de la voir, ne serait-ce que de loin. Mais lorsque j'arrivais à la porte de sa chambre, je vis papa pleurer en tenant sa main. Je blanchis … et mon cœur se fracassa dans mon ventre. « Maman ? » J'étais enroué et ma gorge me faisait souffrir. Je ne fis pas attention au regard de mon père, courant vers ma mère avant de voir son visage. Ses yeux étaient fermés et mes sanglots redoublèrent . « Maman … réveille toi ... » J'arrachais sa main, avant de la secouer. « Maman je te demande pardon, ne pars pas … je te déteste pas ! » Mais ni les larmes, ni les supplications ne suffirent. « Maman ! » Mon hurlement fut étouffé par l'épaule d'un père qui me serrait contre lui. Mais je me débattais, bouleversé. Elle était partit à cause de moi. Elle avait eut le cœur brisé, je l'avais vu dans ses yeux. Elle était partie sans savoir que je l'aimais plus que tout … et je ne pourrais jamais plus lui dire.

J'ouvris brusquement les yeux, me redressant dans la pénombre. Ma gorge m'incendiait devant cette image, cette culpabilité qui me rongeait. Je portais les doigts à ma gorge enflammée, avant de sentir les larmes rouler une à une sur mes joues. Je l'avais oublié … après lui avoir balancé des horreurs, j'avais osé l'oublier. Je peinais à retrouver ma respiration, et je sortis de la voiture, tombant à genoux sur le trottoir, dévasté par l'intensité d'images que j'avais la sensation de revivre.J'avais l'impression que mon cœur se broyait dans ma poitrine et je ne sais combien de temps il me fallut pour me redresser, les jambes tremblantes. Je n'en revenais pas … d'avoir oublié ma propre mère que j'avais pourtant acculé le jour même de sa mort. Par peur … par stupidité. J'écrasais ma paume à mes joues, m'accroupissant contre le mur, soudainement étreint par une faiblesse diabolique. Et, au delà de la douleur, il y eut ce besoin monstrueux. Ce visage qui était le seul à m'apaiser. J'écrasais ma paume sur le mur avant de marcher vers son immeuble, de la même manière qu'un automate. Instinctivement, je gravis les marches avant de m'arrêter devant la porte de son appartement, défait, déchiré. Mon poing s'abattit sur le bois, tandis que je frappais de cette main recroquevillée. J'entendis le murmure de sa voix, puis la porte s'ouvrit brusquement. J'entrevoyais son visage, et les larmes roulèrent de nouveau, alors que je soufflais brisé. « J'ai tué ma mère ... » L'adulte qui sommeillait savait pertinemment que la maladie était seule responsable, mais c'était l'enfant perdu et retrouvé qui parlait au travers de ma bouche tandis que je la fixais, à nu, incapable de retenir mes émotions devant elle.
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Sarah H-A. Ainsworth

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ﮦ ÂGE : Vingt-neuf ans
ﮦ ACTIVITÉ : Gérante de la patisserie familiale
ﮦ CÔTÉ COEUR : Il n'y aura toujours que lui...
ﮦ MENSONGES : 3693
ﮦ DISPONIBILITÉ : Je suis là assez souvent pour être dispo
ﮦ A WINDFALL LANE DEPUIS LE : 30/01/2013
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Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux.
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MessageSujet: Re: Hes' † 'Cause my heart just can't take it Hes' † 'Cause my heart just can't take it EmptyVen 17 Mai - 8:44




Parce que quand on est accro, même si ça fait mal... Parfois ça fait encore plus mal de décrocher...

« Hestia je t'en pris, non écoute-moi je t'en supplie fait quelques choses, tu es la seule à pouvoir le canalisé. Il faut que tu reviennes et que tu le reprennes. Je te demande une faveur. » Malgré toutes nos différences j'aimais Jay, vraiment. Au cours de toutes ses années, il avait été comme un père pour moi, m'écoutant lorsque j'allais mal, me remettant sur le droit chemin lorsque c'était nécessaire et surtout ne me jugeant jamais, malgré ce qu'il devait penser de mes petites sautes d'humeurs et j'aurais fait n'importe quoi pour lui, parce qu'il était mon patron mais, aussi parce que je lui devais bien ça. Seulement là il m'en demandait trop je ne pouvais tout simplement pas accéder à sa requête. « Je ne pense pas pouvoir répondre positivement à ta demande Jay. » Mon téléphone calé entre mon oreille et mon épaule, je m'activais en cuisine tentant, tant bien que mal de préparer quelque chose de descend à manger tout en étant sûre de ne pas m'intoxiquer. « Tu ne peux pas me refuser ça Hestia. » Je l'entendais soupirer à l'autre bout de l'appareil, il devait être réellement désespéré pour tenter de me convaincre à ce point. Je me demandais ce que Nikolaas avait bien pu lui faire subir, pour qu'il en vienne à me supplier de l'aider. Sans doute avait il jouer au gros bras avec les pauvres partenaires qu'on lui avait imposés. Un classique. Mais c'était hors de question que je revienne, malgré le manque que je pouvais ressentir, parce que oui, trois semaines c'était long et il me manquait viscéralement. Je pouvais ressentir ce manque chaque foutue secondes que je passais dans cet appartement, enfermé dans une déprime qui commençait à me peser, seulement j'étais plus têtue que le manque, plus déterminé que l'envie de revenir. Je n'y retournerais pas quoi qu'il arrive, sous aucun prétexte et surtout pas dans l'optique de calmer les assauts d'un homme qui ne désirait pas ma présence. « C'est pourtant ce que je fais Jay, trouve lui un nouveau partenaire une belle brune avec des jambes qui n'en finissent plus et les yeux qui crient braguette, je te jure qu'il ne t'emmerdera plus et rend toi service, arrête de t'énerver pour un rien, tu vas nous faire une crise cardiaque, c'est que tu n'es plus tout jeune. » Je l'imaginais très bien lever les yeux au ciel, tapotant de ses doigts boudiné sur son bureau en bois. Sans m'en rendre compte, je pensais que j'aurais vraiment voulu être là pour voir le bordel que pouvait mettre Nikolaas au boulot, ça ne devait sans doute pas être très beau à voir. Mais, mon choix était définitif, je profiterais de mes vacances et des trois semaines qu'il me restait avant de changer de service pour être sûre de ne plus avoir à le croiser. Pas pat lâcheté, mais simplement parce que cette situation serait trop dure à gérer pour moi. Je ne voulais plus laisser mes émotions me submerger, les laisser me guider. Mon coeur me dictait de courir le retrouver, de m'excuser et de tout faire pour qu'il me pardonne, mais ma fierté n'était pas de cet avis là. Et étrangement j'écoutais une fierté qui ne m'avait jamais vraiment aidé par le passé, m'enfonçant plus qu'autre chose. Je m'autorisais pourtant une petite question qui n'avait lieu d'être, que je n'aurais dû poser. « Il va si mal que ça ? Non, oublie ne répond pas, la réponse ne me plaira surement pas. » Prendre six semaines de vacances auraient été une évidence pour certaine personne, je pensais y avoir le droit et le besoin lorsque je les avais demandés à Jay. Seulement au bout de deux jours je n'en pouvais déjà plus, j'avais l'impression d'avoir fait le tour de ce que j'avais à faire. Je me sentais dépérir un peu plus chaque jour, m'enfermant dans un mutisme et une forme de dépression que je ne connaissais pas. Je n'avais pas vu une seule personne en l'espace de dix jours, en dehors de mon livreur chinois. Et c'est grâce ou à cause de ses jours de congés que je me rendais compte, que les seules relations que je pouvais avoir étaient au boulot. Et surtout qu'il était la seule personne qui occupait ma vie et mes pensées. Ce qui rendait les choses certainement plus pathétique. « Je lui est donné un congé et je l'ai chassé de mon bureau. » L'exaspération ce faisait largement ressentir dans la voix du vieil homme et un sourire se dessina sur mes lèvres. J'étais sûre à cent pour cent, que jamais Nikolaas ne se laisserait faire et qu'il reviendrait après le week end, la bouche en coeur près à en faire baver au premier qui croiserait son regard. « Il est rentré chez lui ? » Pourquoi je lui posais toutes ses questions ? Ce n'étais pas censé m’intéresser, après tout aucun de nous deux n'avaient fait un pas vers l'autre au cours des trois dernières semaines. Alors, notre relation ce résumait à ça, nous n'étions plus capables de nous voir, nous parler et même travailler ensemble. Je le savais pourtant, tomber amoureuse au boulot était la pire connerie à faire, mais j'étais tombé dedans, tête la première sans prendre le temps de réfléchir aux conséquences et aujourd'hui j'en payais le prix et très cher qui plus est. Un bruit sourd me fit tourner la tête en direction de l'entrée. Quelqu'un venait de frapper à ma porte, mais je n'en étais pas totalement sûre. Peut-être que l’enfermement me rendait paranoïaque et pourtant, j'allais jusqu'à cette porte, l'ouvrant, sans prendre le temps ni la peine de vérifier qui se trouvait derrière. Et ce que je vis me figeait sur place. J'en laissais tomber mon téléphone qui s'explosa à terre, envoyant chaque partie voler un peu partout autour de nous. J'ouvris la bouche pour dire quelque chose, mais aucun mot ne sorti de ma bouche et mes traits ce fit plus dure, plus intense, voir même indescriptible. Je me dégageais de l'entrée, lui laissant l'espace pour pénétrer à l’intérieur de l'appartement et sans un mot je refermais la porte derrière nous. Je le laissais s'installer sur le canapé, pendant que je marchais jusqu'à la salle de bain, histoire de prendre de quoi le soigner. Je plaquais mes mains de chaque côté du lavabo et prenais une grande inspiration, je n'arrivais pas à croire que cette scène se passait réellement. J'attrapais une trousse de secours et retournais dans le salon après ce qui me paraissait être une éternité. Il était bien là, chez moi. Il me tournait le dos, j'inspirais profondément, fermant les yeux quelques secondes. « Tu n'as pas tué ta mère Nikolaas, la seule coupable est la maladie et un macabre concours de circonstances. » Il m'avait parlé de sa mère à plusieurs reprises et de son improbable culpabilité, j'avais beau lui dire à chaque fois qu'il n'y était pour rien. ça ne changeait pas grand-chose. La culpabilité le rongeait de l’intérieur et même si je ne pouvais comprendre ce qu'il ressentait, je pouvais toujours essayer.

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Dernière édition par Hestia C-J. Matthews le Ven 7 Juin - 10:25, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Hes' † 'Cause my heart just can't take it Hes' † 'Cause my heart just can't take it EmptyVen 17 Mai - 22:17




†It makes me ache that we had to break.
Car ton souffle est mon oxygène, tes yeux mon point de chute, ton sourire ma raison de vivre. Un orgueil blessé qui m'a poussé à tourner les talons, à m'éloigner de ce que je ne veux perdre. Faut-il souffrir pour comprendre qu'on ne peut s'éloigner des êtres que l'on aime ? Fuir devant l'adversité ne ressemble à cet être auquel je veux ressembler mais je me suis détourné, incapable de comprendre les émotions folles qui coulent dans mes veines écrouées. Pourtant … ils résonnent … il te suffit de tendre l'oreille pour les entendre.


Mes prunelles d'un myosotis intense ne s'attachèrent que très peu à ce portable qui vola en éclat sur le sol, celui même qui avait glissé de sa main pour venir mourir sur son parquet. Mes cils battirent quelques secondes, avant que je ne relève légèrement la tête, plongeant dans ses yeux. Elle était la seule personne qui s'était dessiné dans mon esprit après une révélation larmoyante, un souvenir, premier d'une liste que j'aurais aimé effacer par lâcheté. La culpabilité, ennemie et amante fidèle, m'avait retrouvé, me faisant chèrement payer le fait de l'avoir délaissée. Son visage se referma, ses traits s'écrouèrent dans l'ombre, tant et si bien que, l'espace d'une seconde, je crus qu'elle allait tout simplement disparaître derrière son panneau de bois. Mais elle n'en fit rien, s'effaçant. Je ne cherchais à réfléchir, me contentant de pénétrer dans la pièce, tandis que mes bras retombaient le long de mon corps, sans plus être retenues par un esprit pervertit par des images humides. Je me sentais gauche soudainement, maladroit dans ce lieu qui m'était totalement étranger. Je n'étais jamais venu ces six derniers mois, ne retrouvant la jeune femme que dans mon appartement lorsqu'elle désirait me voir. J'entendis son pas léger s'éloigner, et je me laissais tomber, exténué et les muscles douloureux, sur son canapé. Mes coudes rejoignirent mes genoux, et mes mains mon front, alors que je tentais d'inspirer profondément pour calmer cette sourde angoisse qui battait dans mon estomac. Mes doigts massèrent mes tempes avant de se perdre dans mes mèches d'ébènes, tandis que je revivais, inlassablement, ces mots terribles qui avaient été mes dernières paroles à son encontre. Mes dents vinrent se ficher dans ma lèvre inférieure, tandis que je me recroquevillais sur mon canapé, me repliais sur moi-même. Ses mots m'atteignirent soudainement, et je me redressais, déroulant mon dos, plaquant mes avants bras à mes cuisses fermes. Mon regard se perdit dans le vide, tandis qu'une légère grimace de souffrance se dessinait sur mon visage. « Mes derniers mots pour elle ont été haineux .. elle était si faible ... » Ma mâchoire se contracta, tandis que je fermais les yeux quelques secondes devant cette vision qui me hantait. Celui d'un visage amaigrit, creusé, celui d'une femme qui avait simplement voulut partir l'esprit apaisé, ce que mon égoïsme lui avait refusé. « Je n'ai pensé qu'à moi … comme avec toi. » Une évidence qui se liait dans mon esprit, tandis que mon index et mon pouce rejoignaient l'arrête de mon nez, massant cette dernière tandis que j'inspirais longuement. « Je n'ai pas songé une seule seconde à ce qu'elle pouvait ressentir, m'obstinant à souffrir dans mon coin sans même lui laisser l'opportunité de m'approcher. Je l'ai acculé au chagrin sans pouvoir lui dire ... » Ma voix se brisa sur les dernières syllabes, face à un événement qui marquait ma chaire. « Et ensuite … je l'ai oublié. » Le comble de l'ironie. Je n'avais saisit, pendant ces quelques mois, l'horreur d'une amnésie dont je n'étais responsable … du moins m'étais-je plu à le penser. Mais si mon esprit s'était sciemment fermé parce que mon inconscient l'avait voulut ? « Et si j'étais lâche en réalité ? Si j'avais perdu la mémoire parce que je l'avais voulut, incapable de me regarder en face ? » Mes pensées m'échappaient, se perdaient dans cette pièce dans laquelle mes paroles raisonnaient. Mais je ne pouvais m'empêcher d'y songer, de me poser la question, tandis que mes mains tremblaient légèrement, fait que je dissimulais en croisant les mains sur mes genoux. L'amnésie avait peut-être été une opportunité que mon cerveau avait saisit, un blocage que je ne pourrais régler que … je redressais doucement la tête, incapable de comprendre, de percevoir une réalité qui me dépassait. Et mon cœur battait, mes poumons se resserraient. « Je t'ai laissé partir de la même façon ... » commentai-je amèrement, en me rendant compte que je n'avais pas tellement mûrit. Je laissais mon impulsivité me conduire sur des décisions regrettées, incapable de voir, d'entrevoir la véritable importance de ce qui nous liait. Je tournais la tête, afin de saisir son regard avant de voir mes appréhensions s'envolaient. Mon sourcil s'arqua légèrement devant le matériel qu'elle tenait dans ses mains. « Tu vas me punir en me torturant ? » lui demandai-je en fronçant légèrement le nez, nettement méfiant soudainement. Mon comportement devait certainement lui échapper mais j'étais déchiré. Déchiré entre mon passé et mon présent sans plus savoir comment les départager. Je me redressais, roulant des muscles pour me remettre debout. Je me rapprochais d'elle, avant de saisir la trousse de ses mains, la laissant tomber sur le canapé afin de l'en débarrasser. Puis, je plongeais dans ses yeux, défenses abaissées, délaissées, éloignées. Cette scène qui m'était revenue en mémoire, qui m'avait frappé, m'avait écroué dans un état de fragilité extrême. Je m'étais laissé guidé pour mon instinct jusqu'à cette adresse dont je m'étais souvenue sans m'en rendre compte, pas qui s'étaient dirigés d'eux même vers cette porte inconnue. Mes doigts s'enroulèrent autour de son poignet, avant que je ne presse sa paume à mon torse, mes yeux noyés dans les siens. Je ne réfléchissais plus, porté par une impulsion, une blessure que j'avais tenté de refermer en l'éloignant de mes pensées par le travail. Je m'étais noyé, laissé dévorer. Mais elle n'avait jamais cessé de me hanter, de me rendre fou, me poursuivant dans des rêves tourmentés, sommeil qui ne cessait de me fuir alors que son image demeurait sous mes paupières fermées. Et si mon accident m'avait laissé un autre souvenir que cette mémoire fuyante, c'était cette insomnie perpétuelle qu'elle intensifiait. Ma tête m'élançait. Mes muscles hurlaient. Mes membres gémissaient. La fierté et l'orgueil s'étaient tues et effacées face aux larmes taries et au chagrin. Alors, ils ne tentèrent de retenir ces quelques mots qui m'échappaient, qui mettaient un nom sur des sentiments qui murmuraient. « Je me suis comporté comme le dernier des cons … je suis désolé. » Je n'aurais jamais la chance de prononcer ces quelques paroles à l'égard de ma mère disparue, éloignée, inaccessible. Mais vu l'état actuel de mon esprit, je n'hésitais à les déclamer pour la jeune femme qui comptait le plus dans ma vie depuis plus d'années encore que je ne le pensais.
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MessageSujet: Re: Hes' † 'Cause my heart just can't take it Hes' † 'Cause my heart just can't take it EmptySam 18 Mai - 0:20




Parce que quand on est accro, même si ça fait mal... Parfois ça fait encore plus mal de décrocher...

Jamais en me levant ce matin, je n'aurais cru vivre cette situation dans la journée. Je souris un quart de seconde en pensant que c'était peut-être ma conversation avec Jay qui avait amener Nikolaas jusqu'à moi. Arrivant dans le salon, je grimaçais en regardant mon pauvre téléphone par terre, mais je n'allais pourtant pas le ramasser. Ce n'était pas tellement comme-ci j'en avais besoin de toute façon. Et je tournais la tête en direction de mon canapé. Le voir recroquevillé comme ça sur le dit canapé me brisa le coeur à tel point que j'en fermais douloureusement les yeux quelques secondes. Je pouvais ressentir sa douleur et sa détresse. Je pouvais aisément comprendre qu'il soit perdu et déstabilisé, en sachant que l'un des premiers souvenirs qui lui revenait après plus de six mois d'amnésie, était celui de la mort de sa mère. Mais après tout ce qui s'était passé entre nous je n'arrivais pas assimiler le fait qu'il soit venu jusqu'à moi. Il aurait pu aller voir ses soeurs, elles avaient l'avantage de pouvoir lui parler de sa mère, de ce qui s'était passé, de la femme incroyable qu'elle devait être. Ce que je n'étais pas en mesure de faire. « Arrête de te torturer avec ça...Tu n'étais qu'un enfant effrayé à l'idée de perdre la personne la plus importante de ta vie. » Je le supposais au vu de certaines paroles dont il m'avait fait part dans le passé. Je pouvais admettre que la cicatrice ne se refermerait jamais, même si j'étais mal placé pour comprendre ce qu'il pouvait ressentir. « Je ne t'ai pas aidé à faire autrement. » Pourquoi ne voulait il pas comprendre que j'étais aussi fautive que lui dans cette histoire ? Le ton de sa voix me fit mal, c'était la première fois que je le voyais dans cet état et c'était assez déstabilisant. Je prenais doucement son menton entre mes doigts le forçant à relever la tête et me regarder par la même occasion. « Tu crois sincèrement qu'elle ne le comprenait pas ? Ta mère devait être une femme assez intelligente pour savoir que tu l'aimais et que ta colère ne lui était pas directement destinée. » Avoir ce genre de conversation avec lui m'était compliqué. Je n'en avais pas l'habitude et je ne savais vraiment pas comment m'y prendre, sachant pertinemment que quoi que je dise, sa culpabilité ne partirait pas. « Ne dis pas de bêtises Nikolaas, tu n'avais aucune raison d'en arriver là. Je ne dis pas que ta vie est une succession de bonheur sans faille, mais on a tout le droit à notre lot de malchance non ? » Je ne savais pas sa supposition était fausse ou pas et je m'en fichais, je ne voulais pas qu'il pense ce genre de bêtise. « On va dire que je t'ai poussé dans cette direction, alors, je t'en pris, arrête de te faire du mal et de te torturer l’esprit avec ça. » Il n'était pas le seul fautif dans cette histoire, je l'avais poussé à partir, poussé à prendre sa voiture et me laisser. Et j'avais été une gamine lâche et bornée, n'hésitant pas à m'éloigner de lui, fuyant le conflit et surtout fuyant son contacte, son regard remplit de reproches. Fuyant ma propre bêtise. « Je...Quoi ? Non. Tu as une sale tête et à moins que l’hôpital te tente, je pensais juste t'éviter une infection...» Lui demander son avis aurait pu être une solution, mais je le connaissais assez pour savoir qu'il refuserait mon aide, qu'il n'accepterait pas que je le soigne, alors qu'il en avait besoin. Bien que dans un premier temps je supposais que ses blessures étaient superficiel, je ne pouvais pas me douter qu'elles étaient surement plus importante que ce qu'elles laissaient transparaitre. Il plaça ma paume sur son torse et je pouvais ressentir les battements de son coeur. Son regard, cette expression au fond de ses yeux me donna l'impression de tomber un peu plus. Je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'il s'excuse et malgré le fait qu'en cet instant il soit si fragile et blessé, je n'étais pas sûre de vouloir de ses excuses. Nous avions trop souffert pour recommencer là où nous avions tout arrêté. « Non, ne t'excuse pas. Je voulais que tu fasses un choix et tu l'as fait. Je suppose que cette fin était inévitable. » Je supposais que ce qui l'avait poussé à venir jusqu'à moi était un besoin de trouver une oreille compatissante et à l'écoute et ça je pouvais le faire pour lui...Je retirais doucement ma main et le poussais à s’assoir sur le canapé en cuir qui se trouvait derrière lui. J'attrapais la trousse et me plaçais sur la petite table basse qui se trouvait à quelques centimètres. Le toucher, le sentir près de moi, ne m'aidait pas à rester de marbre. Mes barrières avaient déjà cédé en le voyant si démuni, elles ne tenaient plus qu'à un fil et je ne pouvais pas me permettre de laisser franchir la légère brèche qui s’entrouvait. J'extirpais une compresse sur laquelle j'imbibais du désinfectant. Je l'approchais doucement de sa joue et tapotais légèrement, en essayant tant bien que mal de ne pas le faire souffrir. « Alors, comment est-ce arrivé ? » Je désignais ses blessures par mon interrogation, il était salement amoché et j'étais vraiment curieuse de savoir comment il avait pu se faire une telle chose. Je passais une main tendue dans mes cheveux. Je fronçais les sourcils attendant une réponse qui me faisait légèrement peur. Nikolaas était capable de tellement de choses que je ne voulais pas imaginer sa réponse avant qu'il me la donne. De peur que ce soit pire, que ce que mon esprit aurait pu prétendre.

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MessageSujet: Re: Hes' † 'Cause my heart just can't take it Hes' † 'Cause my heart just can't take it EmptySam 18 Mai - 21:14




†It makes me ache that we had to break.
Car ton souffle est mon oxygène, tes yeux mon point de chute, ton sourire ma raison de vivre. Un orgueil blessé qui m'a poussé à tourner les talons, à m'éloigner de ce que je ne veux perdre. Faut-il souffrir pour comprendre qu'on ne peut s'éloigner des êtres que l'on aime ? Fuir devant l'adversité ne ressemble à cet être auquel je veux ressembler mais je me suis détourné, incapable de comprendre les émotions folles qui coulent dans mes veines écrouées. Pourtant … ils résonnent … il te suffit de tendre l'oreille pour les entendre.


Étrange marasme que celui dans lequel j'avais sciemment plongé, surface éloignée, oxygène négligé. Mes poumons se resserrèrent, comprimés par la main invisible du remord et mes lèvres s'entrouvrirent, afin de quémander cet air qui me manquait. Mes yeux se perdirent dans ce vague aux couleurs ternes, de la maladie, d'un cancer qui l'avait emporté dans des confins qui m'étaient transparentes, inaccessibles. La vie ne tenait en réalité qu'à un fil, et les gens les plus aimés étaient les premiers à vous quitter. M'en étais-je souvenu, à ce moment précis où mon existence dégringoler de nouveau, parce que j'avais éloigné Hestia par orgueil blessé ? Une fierté qu'elle avait déchiré en m'imposant des choix qui n'étaient pas les miens ? « Peut-être … mais je me suis laissé séparer d'elle de la pire façon qui soit. » Je ne pouvais me convaincre que je n'étais en rien responsable de ce qui s'était déroulé ce jour là. Certaines certitudes pulsaient dans mon cœur battant, et je savais qu'elle n'avait été un jour, enfermée, écrouée dans son lit d'hôpital. Pourtant, quelques heures à peine lui avaient suffit pour me quitter, suite à cet unique et dernier échange qui nous avait opposé. Ce qui m'amena naturellement à m'excuser, à lui faire comprendre que je ne tenais pas à la perdre non plus, moi qui m'était laissé emporter avec elle de la même façon. Je regrettais chacun des mots qui s'étaient échappés de ma bouche, joués par ma langue orgueilleuse. Je savais pourtant qu'elle avait raison, et je ne m'imputais l'entière faute de notre confrontation. J'étais assez lucide pour comprendre que nous étions du même bois, aussi fiers l'un que l'autre, même si j'étais bien moins doué qu'elle pour confier ce que je pouvais véritablement ressentir. « Tu m'y as poussé … mais que gagnons nous à nous enfermer ainsi dans notre fierté ? La colère, la haine, l'envie de tout fracasser ? » J'avouais à demi mot mon propre état de nerf, qui m'avait conduit à réagir agressivement avec quiconque s'approchait. Ma relation avec Mark s'était d'autant plus dégradée que nous nous n'adressions plus la parole depuis plusieurs jours, incapable de nous regarder sans nous assassiner de nos prunelles colorées. En vérité, je ne parlais plus à grand monde, exceptait à mon cadet, qui trouvait la force de supporter mes coups d'éclats. Il ne m'avait fait aucun commentaire, mais j'étais certain qu'il avait deviné qu'une certaine blonde n'était pas étrangère à mes sautes d'humeurs plus que nombreuses. Je revivais une histoire similaire … mais j'avais la possibilité de rattraper mes propres erreurs avec elle. « Je sais. Mais elle était faible Hestia. Maigre … affaiblit, probablement dépressive. Je n'ose imaginer ce qu'elle a pu penser en mourant seule, simplement parce que son fils l'avait rejeté quand elle en avait le plus besoin. Je ne pourrais jamais changer le fait que je n'ai été à pour elle au moment où j'aurais du être un pilier. Je l'ai abandonné à son sort. » Et je me torturais, mon esprit se rebellant contre toute tentative d'apaisement possible. Une plaidoirie, une manière de me rassurer. Je ne pensais pas avoir souffert plus que quiconque … qu'en était-il d'elle ? Elle m'avait fait comprendre qu'elle n'avait personne d'autre que moi dans son existence … je blêmis avant de murmurer. « Parle moi de toi … je me rends compte que je ne sais rien. » Ou plus rien … Je ne jugeais pas utile de revenir sur cette hypothèse d'une mémoire sciemment effacée. Je me rendais compte que je ne pouvais être aussi lâche, du moins l'espérais-je. Mais même si l'homme que j'avais été ne me plairait, suite à ces retrouvailles successives avec une mémoire fuyante, il ne me resterait plus qu'à changer ce qui pourrait me déplaire. Et j'avais un besoin soudain d'en comprendre, d'en apprendre plus sur cette femme pour laquelle j'éprouvais des sentiments déroutant. Elle était une énigme, même si je pensais l'avoir bien cerné au niveau d'une personnalité qui m'était si familière. Cependant, je ne m'étais attendu à ce qu'elle revienne avec un nécessaire pour me soigner …. Je haussais soudainement les sourcils, pris de court par sa réponse. Puis, je levais la main vers mon front, avant de retirer les doigts. Ils étaient rubicond, souillé d'un peu de sang écarlate. Une coupure qui ne me faisait souffrir, probablement due à mon accident. Je haussais les épaules, avant que mon regard ne se réchauffe à son encontre. Un léger sourire s'épanouit sur mes lèvres. « Je ne ressens rien, ne t'inquiète pas. » Et mes prunelles luisirent d'une étincelle de franche sincérité face à un fait que je n'atténuais dans le seul but de la protéger. Mon cœur saignait, mais mon corps n'en rajoutait par des contusions que je ne voyais ni ne sentais. Je l'écoutais. Mon cœur se pressait, mais je n'en montrais rien, profondément impassible, tandis que je fouillais son regard sans savoir que dire … si ce n'est que, comme habituellement, je n'étais parfaitement d'accord. Mais j'attendais, patient, tandis qu'elle me conduisait à m'asseoir sur le canapé. Elle fit de même sur la table, à quelques centimètres, avant de toucher ma joue de son coton. Je fis une légère grimace, mais la laissais faire. Puis, inconsciemment, j'enroulais mes doigts autour de son poignet, caressant doucement son poignet de mon pouce. « Je me suis … j'ai eu un malaise au volant et suis rentré dans un mur. » J'optais pour une vérité franche, comme à mon habitude, mais mon regard lui sommait de ne pas en être effrayée. Puis, j'écartais doucement sa main de mon visage avant de me pencher vers elle. « Peut-être que cette fin était inévitable … et je ne tiens pas à reprendre avec toi Hestia. » Mes paroles glissèrent hors de mes lèvres, chaudes, tandis que je comblais la distance de quelques millimètres supplémentaires. « Je t'ai oublié … comme j'ai oublié ma mère et notre passé commun. Cependant … je ne supporte pas ton absence ... »[/color] soufflai-je tout en pressant mes doigts contre sa peau. « Je souffre de ne plus te toucher, de ne plus t'entendre, de ne plus te voir … je veux recommencer à zéro. Te courtiser, t'amener à retomber amoureuse, comme si nous venions de nous rencontrer. » Aplanir … Je n'y avais réfléchit, même songé. L'évidence coulait dans mes veines, tandis que je plongeais dans ses yeux, la mirant avec une intensité troublante.
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MessageSujet: Re: Hes' † 'Cause my heart just can't take it Hes' † 'Cause my heart just can't take it EmptySam 18 Mai - 23:27




Parce que quand on est accro, même si ça fait mal... Parfois ça fait encore plus mal de décrocher...

« Tu auras beau te torturer et te culpabiliser, ça ne la fera pas revenir. Il faut juste que tu apprennes à vivre avec et tenter d'avancer. » Je n'étais pas convaincu par l'impact que mes paroles auraient sur lui, il n'avait surement pas envie d'entre ce genre de choses. Mais j'étais pourtant intimement convaincue qu'il méritait de pouvoir avancer sans contrainte et de juste laisser le passé au passé. Je ne lui demandais pas d'oublier une nouvelle fois sa mère, seulement de pouvoir faire la paix avec sa culpabilité. « Je pense surtout que nous arrivons à rendre Jay complétement fou. Je ne sais pas ce que tu lui as fait, mais il m'a téléphoné aujourd'hui pour la quatrième fois en une semaine. Il faut sérieusement que tu te calmes Nik, c'est surtout pour ta carrière que je te dis ça. Prend donc ces foutues vacances qu'il t'a proposées, ça ne te fera pas de mal, tu pourras prendre un peu de recule. » Je savais pertinemment qu'il refuserait cette "opportunité" que ça n'aiderait pas à calmer son état nerveux pour la simple et bonne raison que je ressentais la même chose. Je pensais vraiment que prendre des vacances étaient la meilleure solution, seulement je m'étais trompé. ça ne rendait que pire l'éloignement. Il ne voulait vraiment pas comprendre, il était beaucoup trop enfermé dans l'idée que tout était de sa faute que ça en devenait frustrant, ne pas pouvoir l'apaiser, ni même l'aider mentalement, me faisait beaucoup de mal. Je voulais pouvoir être là pour lui, au moins pour ça. « Bon écoute moi, elle allait mourir, tu n'aurais rien pu faire ou dire pour changer ça. Je sais que c'est dur à assimiler, mais bon sang Nik, tu n'étais qu'un enfant. Je suis sûre qu'elle a compris ta détresse et ton mal être. » J'inspirais profondément avant de plonger mon regard dans le sien et de poser ma main sur la sienne. « Nous pouvons...Tu veux aller la voir ? » Je ne savais pas si c'était la chose à faire, s'il en avait besoin, mais le fait de se recueillir sur la tombe de sa mère n'était peut-être pas une mauvaise chose, il se sentirait peut-être plus proche d'elle comme ça. Il pourrait sans doute même réussir à commencer un travail sur un deuil bien trop compliqué à gérer. Je savais qu'au cours des années que nous avions passé ensemble il ne l'avait pas fait, il ne c'était jamais rendu là où le corps de sa mère reposait. Du moins pas avec moi. Alors, peut-être était-ce justement le bon moment. Je pouvais même l'accompagner s'il le désirait, même si je n'étais pas forcement douée pour ce genre de choses, dans ce genre de moment. Étant, d'ordinaire plus mal à l'aise qu'autre chose. J'évitais les enterrements et cimetières pour qui que ce soit. Depuis toujours, je proclamais haut et fort que le seul auquel j'irais, serait le mien. Moi ? Bien sûr qu'il ne savait rien, du moins il ne s'en souvenait pas pour le moment. « Il n'y a rien à dire. » Je haussais les épaules et lui fit un petit sourire. Parler de moi n'était pas l'une de mes spécialités. « Qu'est-ce que tu veux savoir ? » Je détournais le regard, soudainement très gêné par la tournure de cette conversation. Nous avions déjà eu cette conversation et la première fois n'avait pas été plus agréable pour moi. « Mes géniteurs n'ont pas pris la décision de me garder, j'ai dû coup, grandi dans un orphelinat. Je suis resté là-bas, dix-huit ans. Je pense que mon sale caractère viens de là, je leur ai fait voir de toutes les couleurs, mais je trouvais ça légitime à l'époque. Lorsque j'ai été majeur, je suis partie et comme une évidence je suis devenu Marshall pratiquement tout de suite. Au début tout ce passait bien, j'étais jeune, docile, facile à manipuler et puis j'ai commencé à me rebeller contre le système, je n'acceptais pas de voir ces pauvres gamins vivent ce que j'avais vécu parce que leurs parents n'étaient que des bons à rien. J'ai merdé et tu es arrivé. » Malgré la façade et tout ce que je pouvais dire ou faire ressentir, je souffrais depuis toujours de cet abandon, je n'arrivais pas à comprendre ce qui les avaient poussés à en arriver là. Ce que j'avais fait pour qu'ils ne prennent même pas la peine d'essayer de m'aimer. « Alors, tu vois malgré ce que tu peux penser, tu as eu la chance de vivre avec une femme qui t'aimait et que tu aimais, même si ce n'était pas assez long. Donc tu n'as pas le droit de t'en vouloir, je suis sûre qu'elle ne voudrait pas te voir dans cet état. » Je me retournais plongeant mon regard dans le sien. Je ne voulais pas me plaindre ou me faire plaindre, c'était bien trop loin de moi. Je restais le genre de personne à tout intérioriser et d'attendre jusqu'au jour où la petite goute d'eau me ferait tout simplement exploser. Je ne me rappelais plus la dernière fois que son visage m'était apparu sans aucune blessures, ni aucun hématomes. « Tant mieux. » Je soignais doucement sa coupure, parce que même s'il pensait ne rien ressentir je préférais ne pas tenter le coup. « Je vois... » J'aurais pu lui dire de ne plus prendre le volant, tant que ses malaises continueraient ou au moins d'aller voir un médecin, mais à quoi bon ? Il ne m'aurait pas écouté. « En parlant de voiture, tu me dois un nettoyage à sec, pour le sang de ton pote sur mon siège. » J'aurais voulu en plaisanter, mais ce n'était pas le cas. Parce qu'en premier lieu cette voiture j'y tenais beaucoup trop et en second, tout bêtement parce que cette tâche de sang me rappelait une mauvaise journée. Et je ne voulais plus ressentir ça. « Je souffre tout autant de ton absence Nik, seulement nous n'en sommes pas arrivé là par hasard. » Pouvoir poser un nom sur le mal être que j'avais ressentis ses trois dernières semaines me faisaient un bien fou. Je savais depuis le début que notre rupture était la cause principale de cette douleur qui grandissait un peu plus chaque jour. Seulement pouvoir enfin le dire à haute voix, ressemblait à une sorte de début de thérapie, dont j'aurais pu avoir besoin, mais que j'avais toujours refusé par principe et orgueil mal placé. Son pouce fit des aller-retour sur mon poignet ce qui me déstabilisait légèrement. « Serais-tu romantique tout compte fait ? Voilà de biens jolies paroles... » Je lui fis un petit sourire avant de m'approcher un peu plus, ne laissant que quelques minuscules centimètres entre nous. « Seulement il y a un hic dans tes projets... Je n'ai jamais cessé d'être amoureuse de toi. »

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MessageSujet: Re: Hes' † 'Cause my heart just can't take it Hes' † 'Cause my heart just can't take it EmptyDim 19 Mai - 3:05




†It makes me ache that we had to break.
Car ton souffle est mon oxygène, tes yeux mon point de chute, ton sourire ma raison de vivre. Un orgueil blessé qui m'a poussé à tourner les talons, à m'éloigner de ce que je ne veux perdre. Faut-il souffrir pour comprendre qu'on ne peut s'éloigner des êtres que l'on aime ? Fuir devant l'adversité ne ressemble à cet être auquel je veux ressembler mais je me suis détourné, incapable de comprendre les émotions folles qui coulent dans mes veines écrouées. Pourtant … ils résonnent … il te suffit de tendre l'oreille pour les entendre.


Apprendre à vivre et à avancer … Je m'assombris instantanément, n'entrevoyant les choses de la même façon. Je n'avais pas l'intention d'oublier de nouveau ce chapitre de mon existence, même si j'avais la sensation que la revivre était destinée à me montrer une voie que j'avais sciemment ignorée, à savoir celle qui me conduisait vers une jeune femme que j'avais plaqué par fierté. Une mise en garde avant que le temps ne me rattrape une nouvelle fois, en me privant de la personne qui m'était le plus chère. Et Hestia l'était incontestablement. Elle vibrait dans mon être écroué, tant et si bien que l'oublier ces dernières semaines fut un supplice. Une piètre tentative qui ne m'avait rendu que plus agressif. Et je ne m'étais pas attendu, en le lui avouant, qu'elle mentionne un patron qui lui avait téléphoné pour se plaindre. A croire que je le désespérais réellement. Je haussais les épaules, avant de révéler négligemment. « Il m'a collé des partenaires dont je ne voulais pas, alors je m'en suis simplement débarrassé. » Un point de vue défendable, à quelques exemples prêt que je ne mentionnais ni les bagarres physiques et verbales. « J'ai eu six mois de vacance. Je ne tins pas à perdre mes journées à regarder bêtement dans la rue, ce qui n'arrangera pas tellement mon état d'esprit pathétique et obsédé. » Je levais légèrement la tête, avant de la regarder intensément les prunelles luisant d'une méfiance justifiée à l'égard d'une femme lui avait acceptée. « Tu te sens mieux ainsi enfermée dans ton appartement ? Me fuir t'a aidé à ravaler ta frustration et ta colère ? » Sa situation se révélait même plus difficile, puisqu'elle ne pouvait taper sur les autres pour se libérer de son agressivité. Mais il était bien connu que les hommes se contrôlaient moins bien physiquement que leur chère compagne. Je songeais de nouveau à ma mère, morte seule, sans l'amour d'un fils qui l'avait rejeté. Qu'avait-elle ressentit en me perdant ? Ce ne pouvait être de la colère, comme ce qui pulsait dans mon être à l'évocation d'une disparition physique difficilement supportable. M'en avait-elle voulut ? M'avait-elle pardonné ? « J'étais son fils avant d'être un gamin. Elle m'avait simplement demandé une chose, une petite promesse que je n'ai été, ni apte à dire, ni apte à tenir ... » Tenir … Je savais ne pas l'avoir tenu, d'autant plus que j'abandonnais ma famille en ce moment, incapable d'être proche de cette dernière. Et je me figeais soudainement, arraché à mes pensées par une proposition surprenante. Je n'avais pas songé une seule seconde à me rendre au cimetière, et l'hésitation me perça violemment. J'avais la sensation d'être de nouveau un enfant, avec la possibilité de lui revenir ou bien de fuir. Je serrais les dents, la tête baissée, avant de relever de nouveau la tête. Et si mon orgueil m'interdisait d'accepter, de peur de flancher de nouveau devant elle, je décidai d'écouter mon instinct qui me commandait que j'en avais besoin. De sa présence, de son soutien, de sa personne. J'acquiesçais donc, avant de lui sourire, un dessin éphémère qui ne demeura sur mes lèvres mais qui lui exprima une reconnaissance sur laquelle je ne mis pas encore de mots. Mais je ne voulais plus longtemps m'attarder sur un sujet sensible, préférant m'intéresser à cette femme qui savait si bien jouer de mes émotions. Je perçus instantanément son mal-être, cette douleur qui couvait à l'évocation d'une famille qui l'avait abandonné. Et son histoire était déstabilisante, mais expliquais cette force qui dissimulait un côté plus fragile que je lui avais vu, lorsqu'elle évoquait sa propre culpabilité à mon égard, envers cette balle qui m'avait éloigné d'elle. Et je sentis qu'elle souffrait toujours de son enfance malheureuse, sans cet amour avec lequel j'avais grandit une partie de ma vie avant qu'elle ne m'abandonne et que je ne me construise seul .. de la même façon. Mais j'avais été heureux pendant douze ans, un prix inestimable qui n'avait été le sien. Elle ne comprenait pas la désertion de ses parents, et je ne pouvais que m'interroger sur ces gens qui n'avaient songé au bonheur de leur propre enfant. « As tu essayé de les retrouver ? Afin de voir si tu avais de la famille quelque part ? » C'était la première chose qui m'était venu à l'esprit. Il pouvait y avoir d'autre enfants, des liens auxquels elle n'avait pensé. Et je ne pus m'empêcher de me sentir égoïste, moi qui rejetait mon entourage parce que je ne les connaissais pas. Une femme qui ne savait rien, mais qui s'était construite sur l'ignorance en se blindant. Et l'émotion déserta en partie ses traits, alors qu'elle enchaînait sur mon bonheur brisé, mais existant. « Tu n'aimes pas cela non plus n'est-ce pas? » Je me mordis légèrement la lèvre, sans savoir pourquoi cette question m'avait échappée. Mais elle avait fuie, vibrant dans l'air qui nous opposait alors que nos regards s'embrassaient. Sa main rejoignit alors ma joue, entaillée par un accident lointain aux conséquences aussi invisibles, du moins pour moi. « Décidément, qu'as donc cette voiture pour recevoir un tel traitement de faveur de ta part ? » lui demandai-je avec une étincelle de malice dans le regard. J'avais déjà remarqué, lors de notre confrontation, qu'elle n'aimait guère qu'on y touche, et elle confirmait le fait qu'elle en prenait le plus grand soin. Je n'allais être jaloux d'un tas de ferraille, mais je ne pouvais m'empêcher de me demander ce qu'elle avait fait de si spécial pour être ainsi admirée. Une admiration que nous ressentions l'un pour l'autre, muée en haine et en désaccord. « Peut-être devrions nous en discuter plutôt que de prendre les jambes à notre cou. La lâcheté ne nous réussir pas plus que la fierté. » Et je l'avais été également en la plantant, en entrant dans son jeu, en lui imposant un choix, ce que je lui reprochais et ce dont je m'étais servit puérilement contre elle. Un sourire fleurit sur ma bouche, alors que je murmurais chaudement. « Je peux l'être si la situation l'exige … » Et ce dessin que j'arborais fut sien, alors qu'elle comblait également la distance entre nous. Son souffle rebondit sur mes lèvres, tandis que son parfum me frappait, de la même manière que sa confession. Un amour qu'elle m'avait avoué, répété, sans que je ne trouve le moyen de lui répondre. « Et que dirais tu », commençais-je lentement, « si je te disais que je suis retombé amoureux de toi ? » Je n'avais d'autre explications à ces sentiments qui me dominaient si aisément que j'en devais un pantin. Et, en cette seconde, l'envie de l'embrasser me frappa. De presser ma bouche à la sienne, de capturer sa langue, de l'étreindre dans la puissance de mes bras, de la renverser sur le canapé et de lui faire oublier les mauvais moments qui nous avait opposé. Effacer notre colère pour la muer en ce désir fou qui nous ramenait l'un vers l'autre. « Aide moi à te retrouver … et mettons à plat tout ce qui ne va pas entre nous. » Je n'entrevoyais d'autre solution pour récupérer ce que nous avions perdu, pour palier ce manque et cette fureur qui couvait. Partir de zéro … et ne plus l'abandonner comme l'avaient fait ses parents.
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Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux.
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MessageSujet: Re: Hes' † 'Cause my heart just can't take it Hes' † 'Cause my heart just can't take it EmptyDim 19 Mai - 12:29




Parce que quand on est accro, même si ça fait mal... Parfois ça fait encore plus mal de décrocher...

« Oui...J'imagine bien de quelle façon tu as fait ça. » Je levais les yeux au ciel et soupirait d'un air résigné, je le connaissais assez pour savoir qu'il avait sans doute encore une fois dû jouer au gros bras. Nous nous étions déjà retrouvés dans la même situation quelques années auparavant, ce patron trop têtus nous cherchant à tout prix un partenaire avant de comprendre que nous étions trop têtus et ingérable pour aller avec quelqu'un d'autre. Je ne comprenais d’ailleurs pas comment il n'avait pas pu nous mettre ensemble dès le départ. C'était aujourd'hui d'une telle évidence. C'est pour ça que je savais très bien comment il avait dû s'y prendre. Il l'es avaient sans doute découragé les uns après les autres. « Tu en as frappé combien ? Et les menaces, c'était du recyclé ou tu as innovés ? » Un petit sourire amusé ce dessina sur mes lèvres, même si je n'aurais pas vraiment dû sourire de la situation, pensant à ce pauvre Jay qui était sans doute au bord de la dépression nerveuse. « Je comprends ta position. Dans ce cas évite le terrain quelques temps, reste au bureau. Au moins tu n'auras pas de partenaire et Jay te fichera la paix. » Mauvaise idée, Nikolaas était un homme d'action, ne supportant pas de rester derrière un bureau, il n'allait surement pas d'y mettre maintenant, même si c'était peut-être la meilleure chose à faire, dans un premier temps. Juste le temps de calmer un peu les choses. « Non. Mais j'en avais besoin, même si ça n'a rien changé, bien au contraire. » Rester recluse dans cet appartement n'était pas pour moi, j'avais besoin d'action, de me mettre en danger, de ressentir l’adrénaline. Mes assiettes en avaient d’ailleurs fait les frais. Je me retrouvais avec des assiettes en plastique à cause d'un pauvre coup de sang que je n'avais su éviter et calmer. Je me surprenais en voyant que mon appartement n'avait pas trop morflé, même si quelques traces sur les murs et dans la cuisine laissait entrevoir, ma folie passagère. Mais revenir aurait été trop simple, je ne pouvais pas juste passer les portes du bureau au bout de deux jours comme-ci de rien n'était, ma foutue fierté m'en empêchait, me retenant dans un endroit où je ne voulait décidément pas être. La mort de sa mère lui laissait une plaie ouverte qu'aucune de mes paroles n'aiderait à refermer. « Quelle promesse ? » Je fronçais les sourcils devant cette soudaine révélation, jamais il ne m'avait parlé d'une quelconque promesse faite à sa mère. Je n'en revenais pas que la mémoire lui revienne enfin, plus ou moins bien. Bien que ça restait assez flou pour lui. « Bien. Nous irons quand tu te sentiras prêt à le faire. » Je lui fis un petit sourire rassurant, simplement pour qu'il comprenne que quoi qu'il arrive et même si nous n'étions plus à proprement parler ensemble, je serais toujours là pour lui. Toujours présente pour l'aider à traverser les pires moments. Comme je savais qu'il serait là pour moi. Parler de ma supposé famille n'avait rien de réjouissant pour moi. Je me tortillais les doigts dans un geste nerveux et limite rageur. « Pourquoi faire ? Ils ont eu vingt-neuf ans pour faire un pas vers moi, ce qu'ils n'ont jamais fait alors, où qu'ils soient je pense que c'est mieux qu'ils y restent. Je n'ai pas besoin d'eux. » Savoir que j'avais peut-être de la famille quelque part ne me faisait ni chaud ni froid, enfaite ça me laissait même de marbre. J'avais apprit à vivre et me débrouiller seule durant vingt-neuf ans, je ne voyais pas l’intérêt que ça change maintenant. J'étais égoïste, mais je partait du principe que j'avais assez souffert dans cette vie. « Franchement, quelle importance ? » Je haussais les épaules et déviait sur un sujet qui nous concernait un peu plus. L'importance de cette voiture qui était mienne. « J'y tiens c'est tout » Je haussais les épaules me sentant d'un coup assez ridicule de tenir autant à une voiture. « C'est toi qui me l'a offerte. On avait eu un stupide accident avec mon ancienne voiture et pour je ne sais quelle obscure raison tu t'en voulais de l'avoir bousillé, alors, que ce n'était qu'un tas de ferraille sur roues. Mais deux jours plus tard, tu es arrivé chez moi avec cette voiture. » Il pouvait bien se moquer, je m'en fichais pas mal, cette voiture j'y tenais quoi qu'il puisse en penser. Je n'étais pas le genre de personne à être matérialiste, je ne m'attachais pas vraiment aux choses, emportant souvent le moins possible, si mon appartement brulait je pense que ça ne me toucherait même pas, mais cette voiture...« Je sais bien que c'est stupide, seulement elle reste notre dernier lien avec ce que nous avions avant ton amnésie et je ne sais pas, j'aime la nostalgie qu'elle me procure. » Je lui fis un petit sourire gêné avant de finir de le soigner. Je posais la compresse usagé sur la table basse et regardait sa coupure avant de sourire. Je pensais m'en être pas trop mal sortie et puis j'étais loin de l'image de la délicate infirmière. « Alors, discutons. » Je le fixais sans le lâcher du regard, de toute évidence il avait des choses à me dire, à me faire comprendre et j'étais aujourd'hui apte à les entendre. Nous avions besoin de faire le point sur une relation qui nous avait fait souffrir bien trop longtemps. « Nik, je te connais depuis trop longtemps pour savoir que tu es l'homme le moins romantique de Chicago » Je ne m'étais pas étendu sur une plus grande partie du territoire, bien que j'aurais pu, parce qu'en matière de romantisme nous n'étions pas tellement doués. Surement parce que nous n'avions jamais fait l'effort de l'être. « Je te dirais que ce n'est pas vraiment le cas, tu as toujours plus ou moins ressenti ça, seulement tu n'arrivais pas à mettre un nom dessus. Alors, qu'est-ce que ça fait ? » Savoir qu'il m'aimait raviva en moi une sensation que j'avais oubliée depuis longtemps. Un sentiment de bien être intense. « Si c'est ce que tu désires. » Je haussais les épaules et lui fit un petit sourire, pas encore sûre de savoir où tout ça nous mènerait. Mais bizarrement je voulais voir de quoi il était capable, voir jusqu'où nous pouvions aller. Je déviais doucement mon visage pour poser mes lèvres sur sa joue. J'aurais pu l'embrasser, juste poser mes lèvres sur les siennes, comme je l'aurais fait il y a encore de cela trois semaines. Mais aujourd'hui malgré sa belle déclaration, je ne me sentais pas prête à me perdre corps et âme dans une relation qui nous détruirait encore une fois. Du moins, pas aussi facilement.

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Hes' † 'Cause my heart just can't take it Empty
MessageSujet: Re: Hes' † 'Cause my heart just can't take it Hes' † 'Cause my heart just can't take it EmptyDim 19 Mai - 15:19




†It makes me ache that we had to break.
Car ton souffle est mon oxygène, tes yeux mon point de chute, ton sourire ma raison de vivre. Un orgueil blessé qui m'a poussé à tourner les talons, à m'éloigner de ce que je ne veux perdre. Faut-il souffrir pour comprendre qu'on ne peut s'éloigner des êtres que l'on aime ? Fuir devant l'adversité ne ressemble à cet être auquel je veux ressembler mais je me suis détourné, incapable de comprendre les émotions folles qui coulent dans mes veines écrouées. Pourtant … ils résonnent … il te suffit de tendre l'oreille pour les entendre.


Elle leva les yeux au ciel, en un signe d'agacement qui me fit sourire. Elle se résignait mais n'en pensait certainement pas moins quand à un comportement que je ne désirais changer. Ses questions accentuèrent ce léger dessin qui s'esquissait sur mes lèvres charnues, tandis que je me noyais dans son regard avant de murmurer. « Beaucoup … Quand aux menaces … si tu avais été présentes, tu aurais pu me le dire. » Une mémoire altérée qu'elle était seul à posséder, bien qu'elle ait préféré s'éloigner et se dissimuler dans les recoins les plus sombres de son appartement pour échapper à mon regard, regard qui se posait à présent sur elle, avec une intensité folle. Je savourais chacun de ses mimiques, de ses gestes, attentif à ses mouvements et à la gracieuse danses de ses lèvres. « M'enfermer dans un bureau ? » grimaçai-je faiblement, les sourcils légèrement froncés, « c'est moi qui risque de lui pourrir la vie plus que nécessaire. Non, j'aimerais simplement qu'il me laisse tranquille et bosser seul. » A défaut d'avoir la jeune femme à mes côtés, je préférais me noyer dans une solitude et indépendance qui, peut-être, me ressemblerait davantage. Je n'aurais de compte à rendre à personne, ayant la possibilité même de rouler à la vitesse qui me plaisait sans remontrance, suivant mes pistes et mes intuitions avec une tranquillité qui me permettrait de plonger sans connaître l'agacement. Je n'étais sur le terrain pour me battre avec mon partenaire après tout … puis, je ressentais ce besoin de m'isoler avec moi même, ce qu'on m'interdisait. Mais je comptais l'avoir à l'usure,et ce même si cela lui déplaisait. Je ne savais ce qu'elle ressentais, ce qu'elle entrevoyait pour son propre avenir, pour ce travail qu'elle avait délaissé au profit d'une tranquillité d'esprit qu'elle n'avait obtenu. Mais elle ne releva pas, acquiesçant en silence sur cette cause que j'étais et demeurais dans son esprit, face à une rupture qui ne nous convenait pas. Mais nous étions acculés, ne sachant plus ni nous parler, ni même nous entendre. Si ce n'est sur ce qui me touchait, sur nos vies personnelles qui n'étaient en rapport avec un couple que nous ne parvenions plus à tenir. « Elle m'avait demandé de veiller sur ma famille. Je suis … non, en vérité, je sais ne pas l'avoir fait. » C'était une certitude même si je ne me souvenais de mon passé. Je les avais délaissé un à un, créant un vide autour de moi, simplement pour ne pas perdre une nouvelle fois. Et je m'étonnais de m'être attaché à ce point à cette femme caractérielle qu'était Hestia, de m'être laissé aller à avoir besoin de nouveau à ce point à un être qui pouvait disparaître d'un claquement de doigt. Un hochement de tête, un accord silencieux. Mais je ne me sentais pas prêt de lui faire face, en particulier aussi défaillant. Elle revenait … il me suffisait d'attendre que mon esprit se débloque enfin, qu'il laisse la vérité m'enveloppait et m'embrassait avant que je ne dépose mon genoux sur cette tombe qui était sienne. Une tombe que je pouvais visiter, ce que je ne faisais, quand elle n'avait plus personne. « Je ne parlais pas forcément de tes parents mais des potentiels frères et sœurs que tu pourrais avoir quelque part. » D'autre victimes de l'égoïste certain de parents qui n'avaient eu un regard pour elle. Mais je n'insistai pas, entrevoyant dans son regard qu'elle ne désirait simplement y penser, y songer. Elle était bien plus blessée par son passé que je ne l'étais moi-même. La conversation se fit plus simple, tournoyant autour de cette voiture qu'elle couvait. Je levais un sourcil lorsqu'elle tenta de se dérober face à ma question, illustrant la curiosité face à une automobile qu'elle aimait étrangement, ce qu'elle confirma avant de craquer et de m'en révéler la raison. J'écarquillais les yeux lorsqu'elle avoua à demi mot que cette voiture dessinait notre relation perdue, ultime souvenir d'un amour partit en fumée suite à une balle qui s'était logée dans ma chaire. Un lien qui n'avait été détruit, quoiqu'elle puisse en penser. « Pourquoi trouverais-je stupide que tu puisses tenir à quelque chose que je t'ai offert ? » Je m'étonnais qu'elle puisse le penser … éprouvant plus que de la moquerie un sentiment chaud qui se dissémina dans mes veines. Un soulagement intense qui se logea dans mon être alors qu'elle achevait de nettoyer mon visage, qui portait les traces d'un accident oublié mais qui m'avait conduit près d'elle. « Merci. » murmurai-je lorsqu'elle se détacha sur un sourire, un sourire enfantin qui adoucissait considérablement ses traits. Mes prunelles s'illuminèrent tandis qu'un sourire presque imperceptible s'y affichait. Un sourire qui se mua en un dessin moqueur lorsque je haussais les épaules, fataliste. « Je n'ai jamais affirmé l'être. J'atteste simplement que je pourrais me servir de cette carte pour te séduire voilà tout. » soufflai-je amusé, bien conscient qu'offrir des fleurs et allumer des bougies n'étaient un fantasme. J'étais trop brut, passionnel, impulsif pour songer aux restauraient tamisés et bercer par le son des violons. Plus que la douceur, c'était la sauvagerie qui m'attirait, qui me brûlait lorsque mes prunelles se déposaient sur son visage. Un romantisme délaissé pour des sentiments affirmés et ressentit. Et sa question me prit au dépourvu, alors que je me rembrunissais légèrement le regard perdu dans le vague. « Je dirais … que c'est douloureux » Je levais les yeux avant de me noyer dans le jade qui coulait dans ses iris. « Et impossible à gérer quand tu es loin et quand tu es proche. » Mes émotions prenaient alors le pas sur ma rationalité, m'acculant à une agressivité et une violence que je ne pouvais contrôler. « Tu tiens à m'entendre dire « je le veux »? » lui répondis-je en haussait un sourcil amusé devant sa remarque. Ses lèvres se glissèrent alors sur ma joue, éveillant un besoin qui ne m'aidait sincèrement pas à reprendre le contrôle sur mon être. « Si tu tiens à mon équilibre psychologiquement, il serait préférable que tu ne t'approches ... » Je fus coupé par la sonnerie du téléphone, et grimaçais inconsciemment avant de m'excuser à voix basse. La voix de Jay me parvint, voix tonitruante qui me poussa à décoller le portable de mon oreille. « Combien de fois vous ai-je dit que vous étiez un fou au volant ! » Je levais les yeux au ciel avant de répondre ironique. « Je vais bien merci, je n'ai rien de cassé et me porte comme un charme. » «Cessez vos pitreries, où êtes vous ? Comment pensez vous que je puisse le fait que vous ayez disparut après avoir retrouvé votre voiture en miette et vos papiers personnels ? » « Vous vous inquiétiez pour moi ? » le taquinai-je impulsivement, tandis qu'un éclat de rire agitait mes yeux. « Alors ? » fit-il impatiemment ? « Je suis à deux pas. » « Vous devriez être à l'hôpital Hudlow ! » grogna t-il. « Je ne me rends pas à l'hôpital pour quelques égratignures. » « Dans ce cas, ramenez votre cul ici que je puisse en attester et rentrer chez moi sereinement. » Je soupirais faiblement, glissant mes doigts sur mes tempes. « Bien, bien. J'arrive. » Je m'étonnais d'être aussi coopératif, mais je ne pouvais laisser décemment cette situation s'éterniser. Quelques papiers, remontrances, puis je pourrais la rejoindre. Je raccrochais avant de me tourner vers la jeune femme. « Jay fait un infarctus. Ils ont retrouvé ma voiture et mes papiers, paniquent, et me réclament à grand cris pour être certain que je sois en un seul morceau. Je vais régler ce bordel et je reviens. » Je me penchais, puis faisant fit de ses réticents, effleuraient ses lèvres en un baiser si léger qu'il en fut imperceptible. « Attends moi » lui soufflai-je avec un étrange sourire aux lèvres avant de la quitter. Ouvrir la porte, la refermer, m'éloigner de cette femme au pouvoir si dangereux mais si … addictif. Et malgré mes souvenirs, ma culpabilité retrouvée, mes doutes, je me sentais bien mieux en cette seconde qu'au moment où mon poing avait frappé.

Je regardais ma montre, avisant qu'une bonne heure s'était écoulée depuis que j'avais rejoint Jay qui, comme je l'avais prévu, s'était amusé à m'engueuler pour masquer son inquiétude à mon égard. Ou me la faire payer. Je récupérais mes affaires, expliquais la situation, fus obligé de me faire examiner lorsque je fus contraint de mentionner mes malaises par un Jay décidé à ne pas me lâcher. Lorsque je revins enfin vers la jeune femme, il était minuit passé. Mon agacement s'envola lorsque je montais les escaliers, pressé de la rejoindre …. Et je me figeais en entrevoyant la porte d'entrée ouverte. Je la poussais … puis blêmis.
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Gold, Silver & Bronze
Sarah H-A. Ainsworth

Sarah H-A. Ainsworth




ﮦ ÂGE : Vingt-neuf ans
ﮦ ACTIVITÉ : Gérante de la patisserie familiale
ﮦ CÔTÉ COEUR : Il n'y aura toujours que lui...
ﮦ MENSONGES : 3693
ﮦ DISPONIBILITÉ : Je suis là assez souvent pour être dispo
ﮦ A WINDFALL LANE DEPUIS LE : 30/01/2013
Hes' † 'Cause my heart just can't take it Tumblr_ni8r6sSsSz1sbd8oto5_250
Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux.
Hes' † 'Cause my heart just can't take it Tumblr_mzb1j3u1G61qattblo3_r3_250
I won't give up on us Even if the skies get rough I'm giving you all my love I'm still looking up.


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MessageSujet: Re: Hes' † 'Cause my heart just can't take it Hes' † 'Cause my heart just can't take it EmptyDim 19 Mai - 19:24



Parce que quand on est accro, même si ça fait mal... Parfois ça fait encore plus mal de décrocher... « Tu sais que tu es infernal n'est-ce pas ? » J'aurais dû me douter qu'il passerait ses nerfs sur les pauvres types que Jay lui imposerait. J'aurais certainement fait la même chose. Je me demandais quel genre de menaces avait il pu trouver pour faire peur à ces hommes. Bien que tout cela me laissait toujours perplexe. Je n'arrivais pas à comprendre comment des Marshall soit disant entrainé contre le pire, pouvais craindre la colère d'un seul homme, même si celui-ci pouvait vraiment se montrer dangereux. « Ce n'est pas faux, malheureusement pour lui. » Je ne comprenais vraiment pas pourquoi Jay n'avait pas demandé sa retraite anticipée depuis longtemps. « Je suppose que nous retravaillerons ensemble dès mon retour. » Je voulais retrouver mon boulot et surtout le retrouver lui, ensemble nous étions les meilleurs quoi que nous pouvions en penser et j'avais besoin de travailler avec lui. Malgré ce que je lui avais dit, je ne pourrais jamais travailler avec quelqu'un d'autre, quelqu'un qui devrait s'habituer à ma folie et apprendre à savoir comment je fonctionnais, ce qui ne m’intéressait pas. Nikolaas connaissait déjà toutes les parties les plus sombres de mon être. Je n'arrivais pas à assimiler le fait que sa mère est pu lui demander une chose aussi lourde à porter. « Je ne suis pas la meilleure personne pour répondre à cette question, mais elle n'aurait pas dû te demander ça, tu était trop jeune pour assumer ce genre de choses. » S'il voulait des réponses sur sa mère, seules ses soeurs pourraient lui donner, je n'étais malheureusement pas la mieux placer pour lui donner des réponses. Nos familles n'avaient rien de parfaites et je me fichais pas mal du fait que peut-être je pourrais avoir des frères et soeurs quelque part, au contraire ça me ferait plus de mal de savoir que moi j'avais grandis dans un orphelinat et que eux auraient eu la chance d'avoir une vraie famille. Pourquoi devais-je subir cette injustice ? « Je n'en sais rien Nik, de toute façon qui ça intéresse ? » Je haussais les épaules clôturant le sujet par la même occasion. Je ne voulais pas épiloguer plus longtemps sur cette famille qui n'avait pas voulu de moi. Parler de ma voiture me fit sourire. « Parce que ce n'est rien qu'une voiture. Tu t'es déjà moqué de mon intérêt pour elle dans le passé. » Je me mordais la lèvre doucement avant de hausser les épaules. La conversation déviât une nouvelle fois, je ne pensais pas vouloir être le genre de fille capable de tout pour l'homme qu'elle aime et pourtant j'étais ce genre de femme. Alors, les restaurants romantiques, les fleurs, la saint valentin et tous ces trucs niaient que vivaient les autres couples, ne nous ressemblaient pas, mais nous avions tellement mieux. Combien de femmes pouvaient se vanter d'avoir un homme prêt à prendre une balle pour elle ? Je me contentais de ça. « Et bien, j'aimerais bien voir de quoi tu es capable. » Et pourtant je le provoquais sur ce terrain, par amusement. « Vraiment compliqué alors, tu n'arrives pas à être loin de moi, mais c'est pas mieux quand tu es proche...Donc comment on fait pour gérer tout ça ? » Nous en étions tous les deux au même point, ne sachant réagir devant un manque évident. « Pourquoi pas, ça pourrait être drôle d'entre ces mots sortir de ta bouche. » je haussais les épaules d'un gestes désinvoltes avant de sourire. Je ne pensais pas être le genre de fille à vouloir se marier et avoir des enfants. Je ne vivais pas une vie qui était propice à ces belles choses qui étaient faites pour les autres. Son téléphone sonna, le coupant dans son élan, ce n'était peut-être pas plus mal. Il s'excusa auprès de moi et je lui fis un sourire lui signifiant que ça ne me gênait pas. Au vu de ses réponses et de son attitude je ne mis pas bien longtemps à deviner l'identité de son interlocuteur. Jay, qui d'autre ! Il raccrocha et sa réaction me fit sourire, il faisait encore tourner Jay en bourrique, ce qui ne m'étonnais même pas. Il posa ses lèvres sur les miennes sans que je ne puisse réagir, sans que l'envie même de me reculer ne me traverse l'esprit. Alors qu'il s'éloignait, je posais mes doigts sur ses lèvres qu'il venait d'effleurer, le regard loin, perdue. « Je ne bouge pas. » soufflais-je alors, qu'il passait le pas de la porte. Je restais quelques secondes interdite, avant de me lever pour ranger la trousse de secours qui se trouvaient toujours sur le canapé. Le bruit de la porte me fit revenir sur mes pas, avait-il oublié quelque chose ? Je posais la trousse sur la table de la cuisine avant de revenir sur mes pas. « Tu es déjà de...» Je me figeais au milieu du salon et un sourire ironique ce dessina sur mes lèvres. « Tiens, regarder un peu ce que le vent m'a porté. Je n'en reviens pas que tu es attendu trois semaines avant d'agir. Tu as eu du mal à me retrouver ? » Je ne pensais vraiment pas retomber sur ce type un jour. Je me demandais comment avait-il pu me retrouver ? Il s'approcha de moi boitant légèrement, je ne l'avais pas loupé en lui tirant dessus et mon sourire s’intensifia, je ne bougeais pas d'un centimètre, s'il pensait m'effrayer il se trompait lourdement. « Comment va ta jambe, tu souffres n'est-ce pas ? » Une petite moue faussement désolé se dessina sur mes lèvres. Il se précipita sur moi et je n’eus le temps de l'éviter qu'il me plaquait déjà contre le mur qui se trouvait derrière nous. Sa main se referma sur mon cou bloquant instantanément ma respiration. Je suffoquais, mais en aucun cas je lui montrais le moindre signe de panique ni de faiblesse. « On dirait que j'ai le dessus cette fois pétasse. » Je devais réfléchir à toute vitesse, mon regard ce posa sur les morceaux de mon téléphone à terre et je me maudis de ne pas avoir pris le temps de le rassembler, ce n'était tellement pas professionnel. Je n'avais pas non plus mon arme sur moi, ce qui me mettait effectivement en position de faiblesse. Cet abrutit ce ventait d'avoir le dessus sur une femme, j'aurais presque applaudit si je l'avais pu. « Profites-en tant que ça dure mon grand, parce que lorsque je reprendrais le dessus, tu regretteras d'être venu au monde. » Je devais me dégager de son étreinte douloureuse, par n'importe quel moyen. Lorsque l'évidence me traversa l'esprit. Prise d'un coup de folie passagère je lui assénais un coup de genoux assez bien placé pour qu'il me lâche enfin. Seulement j'avais surestimé ma force, car il se remit sur pied bien trop facilement. Je me précipitais tant bien que mal jusqu'à ma chambre renversant tout sur mon passage. J'arrivais enfin jusqu'à ma table de nuit lorsque ses doigts fourbes attrapèrent mes cheveux avec une violence telle que je ne pus faire un pas de plus. « Tu pensais m'échapper ? Grosse erreur. » Il me traina jusqu'à l'entrée de mon appartement, alors que je me débattais, accentuant un peu plus son engouement. Il me lâcha enfin au milieu du salon et ne se fit pas prier pour me lancer un sale coup de pied, directement dans les côtes, j’eus même l'impression d'en entendre une se briser. Je grimaçais sous la douleur et releva pourtant la tête, le défiant du regard. « Frapper une femme à terre. Alors, ça c'est ce que j'appelle du courage. » Et puis plus rien, le noir complet. Je ne savais pas combien de temps j'étais resté inconsciente, mais j'ouvrais difficilement les yeux, m'habituant tant bien que mal à l'obscurité qui nous entourait. J'assimilais doucement les informations qui s'insinuaient dans mon cerveau. J'étais attaché sur une chaise au milieu d'une pièce que je ne connaissais pas. Je jouais des poignets, tentant de me défaire de cette étreinte de lin qui me brulait plus qu'autre chose. Une grimace barra mon visage alors, que mon corps souffrait de la pire des manières. « Bordel, c'était vraiment nécessaire ? J'ai un mal de crane pas possible maintenant. Et c'est quoi cet endroit ? Un appartement, un taudis, une poubelle ? » Sa main rageuse s'abattit sur ma joue si violemment que ma nuque en craqua. Et un gout de sang glissa dans ma gorge, il avait sans doute fendu ma lèvre par la même occasion. Je serrais les dents, m'empêchant une provocation de plus, même-ci l'envie était bien là. « Ferme là avant que je ne te tue. Tu vas souffrir, comme j'ai souffert. » Je lui fis un sourire ironique, pas du tout impressionné par sa petite tentative de m'effrayer. S'il pensait que je le supplierais de ne pas me tuer il se trompait bien comme il faut. Je n'avais rien à perdre ou du moins pas grand-chose. Enfaite non, je ne voulais pas mourir, je ne pouvais pas me résoudre à laisser Nikolaas. Mais ça il n'en saurait rien. « Parce que nous ne sommes pas là pour ça ? Qu'est-ce que tu vas faire ? Jouer à me torturer jusqu'à ce que je crève d'épuisement ? Pas de problème éclate-toi bien. Mais tu sais, je suis une teigne ça risque de durer très longtemps. »

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Dernière édition par Hestia C-J. Matthews le Lun 20 Mai - 14:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hes' † 'Cause my heart just can't take it Hes' † 'Cause my heart just can't take it EmptyLun 20 Mai - 12:47




†It makes me ache that we had to break.
Car ton souffle est mon oxygène, tes yeux mon point de chute, ton sourire ma raison de vivre. Un orgueil blessé qui m'a poussé à tourner les talons, à m'éloigner de ce que je ne veux perdre. Faut-il souffrir pour comprendre qu'on ne peut s'éloigner des êtres que l'on aime ? Fuir devant l'adversité ne ressemble à cet être auquel je veux ressembler mais je me suis détourné, incapable de comprendre les émotions folles qui coulent dans mes veines écrouées. Pourtant … ils résonnent … il te suffit de tendre l'oreille pour les entendre.


La porte s'ouvrit, s'abattit sur le mur tandis que mes prunelles se posaient sur les objets qui étaient tombés, signes avant coureurs, bien que rares, d'une bagarre qui s'était tenue dans la pièce. J'avançais, combattant mon angoisse latente, alors que mes yeux se posaient sur un vase brisé, et des livres ouvert sur le parquet. Je serrais les dents, la mâchoire contractée, avant que je ne prenne mon portable et ne téléphone à la seule personne susceptible de m'aider. « Puis-je savoir pourquoi vous m'emmer ... » « Hestia a disparue » le coupais-je d'une voix froide, percée cependant par cette larme d’inquiétude qui y coulait. Il se tut, m'invitant à poursuivre tandis que je lui expliquais le peu de la situation qui se dessinait sous mes yeux. Mais je n'avais aucune idée quand à celui qui avait pu commettre ce pathétique … « Hudlow ? » Je blêmis soudainement, avant de relever la tête, le regard durcit par une hypothèse qui ne m'avait jusqu'ici effleurée. Mes doigts rentrèrent dans le bois, alors que j'inspirais profondément avant d'en faire part à mon chef. « Je veux le rencontrer. » « Vous n'en avez pas le ... » « Je n'en ai absolument rien à foutre ! » grognai-je en tentant vainement de retenir cette colère qui coulait dans mes veines, « Il est le seul à mener une pathétique vendetta contre elle, il est forcément mêlé à cette sordide histoire. Nous manquons de temps Jay alors faites ce que vous avez à faire ! » Je raccrochais, d'un geste de fureur plus que d'intelligence, avant de ramasser le portable qu'elle avait laissée tomber. Mes doigts rejoignirent l'arrête de mon nez avant que je ne quitte précipitamment l'appartement, tout en ayant attrapé les clefs de cette voiture à laquelle elle tenait. Quelques pas, quelques secondes avant que je ne me glisse sur le siège, démarrant sa voiture avec la dextérité d'un conducteur aguerrit. Je ne perdis pas mon temps à retourner au bureau, me dirigeant vers la prison dans laquelle il était incarcéré. Mes pensées étaient sombres, peu concentrées sur cette route grisâtre qui défilait sous mes yeux. Je ne pouvais m'empêcher de penser à elle, l'endroit où elle avait été emmenée. Si elle était toujours … Mes dents se plantèrent dans ma lèvre inférieure et deux flammes luisirent dans mes pupilles d'un noir qui tranchait avec ce bleu tendre qui les enrobait. Je me garais souplement, avant de pénétrer un lieu qui m'indifférait, murs grisâtres qui couraient jusqu'à ce bureau où un homme vêtu d'un uniforme terne attendait. D'une voix égale, sans m'embrasser d'une politesse que je n'avais envie de déclamer, je donnais le nom du prisonnier en question. Une identité désirée, refusée. Un tic nerveux agita mes yeux avant que je ne me penche, plaquant mes mains au bois. « Je vous donne quelques secondes avant de m'amener devant ce prisonnier avant que je ne fasse un scandale. » Il me fixa, peu impressionné, avant de retourner à ce livre qu'il feuilletait. « Faites donc. » « Ne pensez pas que la cavalerie vous sera d'une quelconque aide. » sifflai-je, « je casserais la gueule du premier qui m'éloignera d'ici. » Le téléphone sonna à ce moment là, avant que l'homme ne blêmisse puis ne se redresse de mauvaise grâce. « Suivez moi. » Je me redressais légèrement, avant de passer les grilles à sa suite. Nous nous enfonçâmes dans ce lieu qui respirait la crasse et la folie, jusqu'à qu'il ne me délaisse dans une salle sans fenêtre, avec pour tout mobilier une table et des chaises. Je baissais légèrement la tête, priant pour que ce temps perdu ne lui soit pas fatal. J'entrevoyais sa mimique, sa manière de réagir lorsque je l'avais effleuré, sans comprendre que le destin se jouerait de nous une nouvelle fois. Des mots qui ne m'avaient échappé malgré un amour conté de manière différente, un regard soudé qui s'était brisé lors de mon départ, pour un accident de voiture qui m'avait éloigné au pire moment. Une goutte de sang perla, glissant et maquillant mes lèvres, lorsque mes dents la percèrent, tant la tension écrouait mes membres. Je craignais plus que tout de la perdre maintenant, de la perdre même tout court … Une profonde inspiration, des poumons gonflés, avant que la porte ne s’entrouvre et que je me retourne. Un face à face fantasmé, une rencontre imaginée plus d'une fois, une réaction qui fut mienne dans ce silence qui nous embrassait. Son regard d'un bleu glacial rencontra mes prunelles ténébreuses, tandis que je pressais mes dents les unes contre les autres, le dévisageant avec un mépris froid, une haine calfeutrée. Il était plus petit que je ne me l'étais imaginé, mais respirait une bestialité mauvaise qui atténuait ce défaut physique. Il était le genre d'homme à inspirer une crainte, une peur immédiate. Je ne ressentais rien, si ce n'est cette envie de perdre l'une de mes balles dans son crâne rasé. La porte se referma sur lui, tandis que je relevais légèrement la tête. « Je ne vais pas y aller par quatre chemins avec toi. Je veux savoir où elle est. » Un rictus déforma ses lèvres alors qu'il s'asseyait, les mains retenues par des menottes d'argent qui le contraignait à une immobilité forcée. « Ainsi, elle a finit par échapper à ta surveillance étroite. Ton acte héroïque n'aura fait que retarder la mort de cette petite pétasse. » Je réagis au quart de tour, rentrant malgré moi dans un jeu dont il était l'instigateur. Mes doigts s'enfoncèrent dans son crâne, tandis que je frappais sa tête contre la table. Je l'y maintenais avant de me pencher vers lui, soufflant dans son oreille. « Je te déconseille de m'emmerder ou de me mener en bateau. Car, crois le ou non, je n'hésiterais pas à aller contre ma moralité pour te faire payer tout ce que tu as pu lui faire fumier. » Je le relâchais, avant de faire quelques pas dans la pièce, me plaçant face à lui pour le regarder droit dans les yeux. « Je n'ai aucun patience. Où est-elle ? » Il se cala contre son siège, croisant les doigts. « Tomber amoureux de sa propre partenaire … ainsi après t'être pris une balle pour cette pute, tu vas souffrir atrocement de la perdre n'est-ce pas ? Une pierre deux coups pour un flic lamentable qui m'a empêché d'obtenir ma vengeance en me renvoyant en prison. » Un pas souple, des doigts qui pressèrent sa gorge avant que je ne le fasse basculer et tomber sur le sol. Je m'accroupis avant de sortir mon flingue de ma main libre et de la coller à son épaule. « Ne pense pas que je ne sache pas où tirer pour te garder en vie en m'arrangeant pour que tu souffres le plus possible. » « Tu es Marshall. » argua t-il. Je me penchais légèrement avant de murmurer près de son visage. « Et amoureux, ce que tu as parfaitement compris. Ce qui fait de moi un homme proche de la folie qui peut maquiller la scène. » Il leva la tête, observant les caméras qui habillaient les coins des murs. « Éteintes. Ce que je fais avec toi est jugé confidentiel. Ainsi, si tu ne tiens pas à perdre un de tes membres, je te conseille de me répondre le plus rapidement possible. Parce qu'il n'y a rien que je ne désire plus que de te trouer la gueule. » Il plongea dans mon regard avant de parler. Une visite, un homme, des souvenirs.

« Vous pourriez me répéter votre histoire depuis le début ? » J'inspirais profondément, prêt à péter un plomb, ainsi enfermé dans ce bureau. Deux heures s'étaient écoulées depuis que j'avais pénétré son appartement, et j'avais la sensation d'être un lion en cage, gardé par des fous furieux d'une bureaucratie vieillotte et débile. « J'en ai marre Jay. » fis-je à mon patron qui se tenait dans un coin de la pièce, « je veux aller sur le terrain. » « Vous êtes trop touché par cette histoire pour aller sur le terrain. » Je fermais les yeux quelques secondes avant de me redresser. « A moins de m'arrêter, je suis libre de partir. » « Veuillez vous rasseoir Hudlow, nous n'avons pas finit. » Je me penchais légèrement vers lui avant de claquer la langue contre mon palais. « J'en ai rien à foutre de ce que vous pensez et voulez. Je vous emmerde vous et votre bureaucratie de merde. Alors, allez faire chier quelqu'un qui en a quelque chose à battre, parce que je m'en vais. » Ses yeux s'agrandirent, visiblement choqués par une véhémence dont je faisais preuve. J'attrapais ma veste, l'enfilant avant de claquer la porte derrière moi. Je n'avais dit que peu de choses, ne leur révélant que ce qui m'arrangeait après avoir conté la vérité à Jay, qui m'avait couvert. Il n'avait pas balancé ma visite à ce fou furieux, ni même les informations apprises. Et ce petit con du bâtiment désaffecté était donc à l'origine de cet enlèvement, une nouvelle vengeance dont il s'était vanté auprès de son boss. Je remontais dans la voiture de la jeune femme, avant de me rendre dans les dit immeubles dans lesquels nous l'avions rencontré. Un moteur coupé, des marches que je gravis rapidement lorsqu'une odeur de drogue m'assaillit. Je fis à peine attention aux couples à moitié nus, ou ceux qui s'amusaient à se sauter sans pudeur, pénétrant pièce sur pièce avant de repérer un visage familier, celui même dont j'avais éclaté la figure. Je l'attrapais par le col, le séparant de la femme qu'il baisait, avant de l'envoyer contre le mur. Un grognement lui échappa, avant que je ne le saisisse de nouveau. « Tu as trente secondes pour me dire où est ton pote avec la blonde que vous cherchiez. Trente ! » Il hésita quelques secondes, avant de me balancer les informations. Et mon cœur fit un bond dans ma poitrine quand je me rendis compte qu'elle n'était pas loin. J'enfonçais mon genoux dans son estomac, l'écrouant au sol avant de courir. Mais ce n'était les étages que je visais cette fois. Je me saisis de mon arme, priant le ciel pour ne pas arriver trop tard, avant de pousser la porte débraillée qui menait au sous sol. Les marches étaient humides, tout comme les murs suintant. Je mordis ma langue, retenant ma respiration devant une odeur de merde perceptible, m'enfonçant dans l'obscurité en me servant de mon ouïe et de mon portable pour ne pas m'éclater au sol. Il n'y avait aucun bruit, si ce n'est le couinement de certains rats. Un endroit enchanteur qui me donnait la nausée, en particulier lorsque je songeais à Hestia, prisonnière de cet endroit depuis deux heures. Peut-être plus même …. Mon talon claqua sur le sol, alors que les marches disparaissaient au profit d'une surface plane. Et je levais la main, devant une pâle lueur dans l'obscurité, le gouffre qui était allumé au fond. Une pièce qui scintillait. Et je m'élançais.
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MessageSujet: Re: Hes' † 'Cause my heart just can't take it Hes' † 'Cause my heart just can't take it EmptyLun 20 Mai - 16:30




Parce que quand on est accro, même si ça fait mal... Parfois ça fait encore plus mal de décrocher...

« Tu sais, il est vraiment fier de moi. » Je fronçais les sourcils devant une phrase au sens étrange, que je ne comprenais pas, il dû voir mon incompréhension, car un rire gras et pathétique s'échappa de ses lèvres. Une idée traversa mon esprit, mais ça ne pouvait pas être possible. « C'est lui qui m'a donné ton adresse. » Je compris enfin ce qui se passait ici. J'aurais aimé savoir comment il avait pu se procurer mon adresse...Mon visage dû perdre toutes ses couleurs, car il prit le temps de me mettre une gifle surement pour que je retrouve mon rouge habituel. Je me maudissais d'avoir été si idiote et si imprudente. L'odeur âcre qui se dégageait de la pièce me donnait envie de vomir. « Alors, c'était une sorte de coup monté ? Tu m'attendais...Mais comment tu pouvais savoir que je viendrais ? » Je n'en revenais pas, est-ce qu'il poireautait dans cette cage d'escalier depuis des mois dans l'espoir de me voir apparaitre un jour ? Tout ça devenait vraiment pathétique. Je ne pensais pas avoir autant d'importance à leurs yeux. Il avait beau être en position de force, la peur ne me gagnait pas pour autant. Je tentais tant bien que mal de me sortir de cette sale situation et il avait dû découvrir mon petit manège, car il fit glisser ses doigts sous mon menton avec une perversité telle que j'en eu des sueurs froides. Ses doigts glissèrent avec une lenteur détestable le long de mon cou, jusqu'à ma clavicule. Je voulais lui hurler de me laisser, mais à quoi bon. C'était perdu d'avance. Je détournais le regard, cherchant un petit indice sur l'endroit où nous nous trouvions. Le laissant à son petit jeu, qui je l'espérais ne durerais pas longtemps. Mes côtes me faisaient un mal de chien et chaque respiration était une souffrance sans nom. « Je comprends pourquoi il veut te garder pour lui, t'es plutôt bonne dans ton genre. » Il m'attrapa le visage avec force et plaqua ses lèvres sur les miennes sans aucune délicatesse, seulement il n'avait surement pas prévu le fait que je ne me laisserais pas faire si facilement. Je lui mordis la lèvre avec une force tel que son sang ce mêla à ma salive. Un hurlement de douleur s’échappa de sa gorge et je lui lançais un regard ironique. Mais j'aurais dû prévoir ce qui allait arriver après ça. Sa rage ce fit clairement ressentir, il m'assena une claque tellement violente que ma chaise en tomba à la renverse. C'est en m'attrapant par les cheveux qu'il me releva, me faisait grimacer de douleur par la même occasion. Il approcha son visage à quelques millimètres du miens avant de souffler « Fait attention sale garce, ma patience à ses limites. Et là tu joues avec mes nerfs. » Je lui fis un sourire faussement désolé avant de lui cracher au visage. Une nouvelle claque et cette fois ma pommette en fut coupée. Je sentais le sang glisser le long de ma joue jusqu'à mon cou. Je ne devais certainement pas être bien jolie à voir en ce moment. « C'est bien tu te sers bien de ton poing, mais, et ton arme ? » Je le provoquais sciemment, sans comprendre pourquoi il ne passait pas à l'action. Pour une raison qui m'était encore inconnue, il voulait me garder en vie. « Je sais très bien m'en servir et tu le verras plus vite que tu ne le penses. Mais pas ce soir, pour cette nuit, je vais juste te torturer un peu. » Je levais les yeux au ciel, devant cette preuve évidente qu'il ne tirait aucune ficelle dans toute cette histoire, il n'était qu'un sous-fifre, le pantin d'un homme qui savait de toute évidence très bien y faire. Je tiquais sur le "pas ce soir", me demandant vraiment combien de temps tout ce petit jeu allait durer. Il ne voulait rien de moi, rien du plus qu'une petite vengeance minable dont il n'était même pas l'acteur principal. « Tu vas me garder ici jusqu'à ce qu'il sorte ? Alors, tu vas devoir me garder enfermé un long moment mon grand, parce qu'il ne sortira jamais. Autant que je crève tout de suite, ça nous évitera la perte de temps. » Je le vis froncer les sourcils et sourire. « Non, mais tu n'as pas encore compris ? Je te pensais plus intelligente que ça...» Il fit le tour de la chaise et posa ses mains dégueulasse sur mes épaules fraiches, avant de glisser sa bouche jusqu'à mon oreille. « Tu es celle qui le fera sortir de là-bas. C'est grâce à toi qu'il va revenir, si je te garde ici c'est pour avoir un moyen de pression auprès de tes supérieurs et après...Il te tuera. » Je frissonnais sous sa révélation, pas le fait que je puisse mourir, je doutais de ça, pour la simple et bonne raison que Nikolaas ne les laisserais pas faire. J'avais assez confiance en lui pour savoir qu'il me sortirait de ce merdier par tous les moyens. Mais le fait que ce dangereux fou furieux puisse quitter sa cellule à cause de moi me faisait légèrement flipper. « Tu as un peu surestimé mes capacités mon grand. Je n'ai pas cette influence et puis je ne suis pas assez précieuse aux yeux de mes supérieurs pour laisser sortir un malade pareil de prison, alors, ne rêve pas trop sur un avenir concluant pour votre petite mise en scène. » Il allait me frapper une nouvelle fois lorsque des bruits de pas tout prêt de nous le fit s'arrêter, je retenais mon souffle quelques secondes, me demandant une nouvelle fois ce qui allait me tomber dessus. « Tu bouges et je te brise les deux jambes. » Je levais les yeux au ciel devant son évidente connerie. J'avais envie de lui dire que de toute façon vue comme j'étais attaché je ne pouvais pas aller où que ce soit, mais je me retenais, pas apte à me lancer sur ce terrain-là. Il s'éloigna me laissant seule au milieu d'une pièce sans lumière.

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MessageSujet: Re: Hes' † 'Cause my heart just can't take it Hes' † 'Cause my heart just can't take it EmptyLun 20 Mai - 23:32




†It makes me ache that we had to break.
Car ton souffle est mon oxygène, tes yeux mon point de chute, ton sourire ma raison de vivre. Un orgueil blessé qui m'a poussé à tourner les talons, à m'éloigner de ce que je ne veux perdre. Faut-il souffrir pour comprendre qu'on ne peut s'éloigner des êtres que l'on aime ? Fuir devant l'adversité ne ressemble à cet être auquel je veux ressembler mais je me suis détourné, incapable de comprendre les émotions folles qui coulent dans mes veines écrouées. Pourtant … ils résonnent … il te suffit de tendre l'oreille pour les entendre.


Je n'aimais ni les flagrances nauséabondes, ni le lieu que j'arpentais, les doigts resserrés autour de la crosse de mon revolver. Les murs dégoulinaient, recouvert de toiles d'araignées particulièrement grandes, un cauchemar pour les arachnophobes dont je ne faisais heureusement partie. Je retins mon souffle lorsque je crus percevoir du bruit et des éclats de voix, bien trop lointain cependant pour que je ne puisse être certain qu'elles aient véritablement existées. Et l'angoisse battait dans ce cœur que je tentais d'altérer, tandis que je tournais légèrement dans les couloirs en surveillant intensément de mon ouïe le moindre son qui me parvenait. Je glissais une main sur mon visage, joues râpeuses sur lesquelles mes doigts demeurèrent quelques secondes avant que je ne me fige soudainement. Mes muscles se tendirent tandis qu'une voix féminine et familière me parvenait. Je ressentis un profond soulagement à l'idée qu'elle puisse être en vie, assez pour laisser sa voix chaude quitter ses lèvres pulpeuses. Je me repris quelques secondes avant de m'élancer dans le couloir. Mais je ne pouvais décemment débarqué dans la pièce sans en connaître les conditions, sans savoir dans quelle position était Hestia. Je m'arrêtais donc à quelques centimètres de la porte, étant apte à présent à entendre chacune de leurs conversations. Il lui révélait un plan foireux, qui aurait pu me faire sourire, d'autant plus que je sortais de prison où j'avais discuté avec le type en question responsable de son enlèvement. Je pressais mes doigts contre la crosse, avant que je ne remonte le pistolet contre mon visage. Il me fallait éloigner cette petite ordure d'Hestia avant d'intervenir. Il pouvait placer un flingue sur sa tempe, d'autant plus qu'il prenait cette voix menaçante de celui qui savait avoir un contrôle dont il devait jouir. Je me penchais, soudain illuminé par une idée, avant de me saisir d'une pierre que je balançais au loin pour ensuite me réfugier dans un coin sombre. Une menace qui vint frapper mes oreilles, et mon visage se baissa vers le sol, tandis que je fermais les yeux, retenant une colère monstrueuse. Elle me bouffait. Me dévorait, anéantissant ma volonté enflammée. Je serrais les dents, pour finalement entendre cette porte s'entrouvrir et ses pas s'éloigner. Je me dégageais avant de rentrer dans la pièce puis de me figer. Sa lèvre était fendue et sur ses joues étaient dessinées quelques ecchymoses qui illustraient des coups qui avaient été violemment donnés à la blonde assise et ligotée sous la lueur vacillante d'un couloir sur lequel s'ouvrait cette pièce. Je tâtonnais, avant d'allumer la lumière, du moins ce semblant de lumière dans cette ampoule qui luisait au plafond, tamisée. Des milliers de choses auraient pu m'échapper, dont son prénom qui jouait sur ma langue. Mais je me contentais de m'approcher d'elle, glissant les doigts sous son menton avant de relever son visage. Mon pouce effleura sa lèvre, avant que la tristesse et la fureur n'écrouent mes prunelles. Je me penchais, afin de la libérer de ses liens avant d'entendre des sons d'un pas qui revenait vers nous. Je coulais un regard en direction de la jeune femme, avant de l'abandonner de quelques pas, me pressant contre le mur derrière la porte. Je le vis entrer la pièce, avant de relever la tête vers une femme toujours ligotée. Et je n'aimais pas le regard qu'il posait sur elle. Il lui fallut quelques secondes pour comprendre que la lumière avait été allumée, quelques secondes supplémentaires pour se tourner vers la porte que je fermais au même moment. « Je te reconnais toi … tu es le flic. » Je plissais les lèvres. « Belle mémoire. » « Mais comment ... » « Les crétins sont généralement faciles à retrouver. » lui fis-je savoir avant de jeter mon flingue par terre. Il ne comprit pas, mais y vit un moyen de prendre le pouvoir. Personnellement, je n'avais qu'une envie, lui défoncer la gueule. Une opération qui ne pourrait être difficile avec cet homme dont le poing lancé fut rapide, mais tellement maladroit qu'il en était alourdit. Je bloquais sa main dans mon poignet, avant de redresser le second et d'emprisonner le sien définitivement. Je le fis pivoter, avant de l'envoyer contre le mur, écrasant son visage contre un béton qui sentait le moisie. Il geignit mais je le relâchais, reculant de quelques pas, le fixant avec un fureur froide et maîtrisée, canalisée par des coups que je tenais à faire pleuvoir. Il essuya de ses doigts épais la plaie sanguinolente qui s'était ouverte sur son front, avant de foncer de nouveau. J'aurais pu l'éviter facilement, mais je choisis d'avancer au contrairement vers lu. Je me penchais légèrement sur le côté, avant d'envoyer mon genoux vers le haut, genoux qu'il fracassa de lui même alors que mes mains se refermaient sur ses épaules . Le souffle coupé, il tomba à genoux, pressant ses deux bras contre son estomac. Mon pied vint frapper son visage, éclatant son nez, et la collision le fit voler en arrière. Il s'affaissa sur le dos, sans que je n'éprouve rien, pas même un plaisir légèrement sadique. Mais je ne ressentais aucun remord à la vue de cet homme qui saignait sur le sol, homme qui se redressa en titubant sur ses jambes. Mon sourcil se releva légèrement et je lui décrochais une droite franche et directe. Il ne se redressa et je n'aurais du me relâcher. Le coup porté fut violent, donné peu de temps après une exclamation qui avait résonné dans la pièce. Une masse semblait s'être écrasée contre ma nuque, et j'aurais probablement perdu l'équilibre si je ne l'étais retenu contre le mur, le coude plaqué contre la pierre. Je secouais la tête, évitant de justesse un second poing. L'homme faisait le triple de ma corpulence, en largeur, bien que sa taille était similaire à la mienne. J'en profitais pour écraser mon talon dans sa bedaine, le contraignant à reculer jusqu'à l'arme qui attendait toujours au sol. Un éclat de lucidité, avant que je ne bondisse, frappant cette dernière pour qu'elle glisse près de la jeune femme. Une main épaisse se referma sur ma cheville, me faisant perdre l'équilibre. Et je tombais à terre, mon dos épousant le sol poussiéreux avant que sa main ne se renferme sur ma nuque. L'air me manqua tandis que je refermais mes doigts sur ses poignets, hoquetant. Il m'envoya sa main libre, fendant ma propre lèvre dont le sang s'écoula, s'étalant sur mon menton tout en resserrant son étreinte. Je serrais les lèvres au lieu de les entrouvrir, avant de le relâcher subitement, de saisir la porte entrouverte, et de l'ouvrir brutalement. Elle râpa mon épaule avant de rejoindre son crâne. Le choc le fit lâcher, assez pour que je ne le frappe de mon droit, que je ne roule et me relève rapidement. Je rejoignis la jeune femme, avant de prendre le flingue et de le retourner vers le type qui me fixait. J'aurais pu tirer. Je n'en fis cependant rien, abattant la crosse sur son crâne afin de l'assommer. Et j'inspirais profondément, avant de me tourner vers Hestia, et de la libérer en dénouant les liens qui la maintenaient contre la chaise. Je m'accroupis, afin d'enlever ceux qui entravaient ses chevilles, puis me redressais. Mes mains retrouvèrent son visage, et je l'amenais contre moi, la serrant contre mon torse, laissant transparaître cette angoisse folle qui m'avait dévoré. Une courte étreinte.Un soulagement vif que dessinait mes mouvements tandis que je pressais mon visage contre sa chevelure.
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MessageSujet: Re: Hes' † 'Cause my heart just can't take it Hes' † 'Cause my heart just can't take it EmptyMar 21 Mai - 21:22




Parce que quand on est accro, même si ça fait mal... Parfois ça fait encore plus mal de décrocher...

Des pas se rapprochèrent de moi, revenait-il si vite? Je n'avais donc même pas le temps de reprendre mon souffle que notre échange reprenait déjà. J'en avais encore la force alors, pourquoi pas. La lumière emplie la pièce, me forçant à fermer les yeux quelques secondes, juste le temps de m'y habituer. « Nik ? » Un soulagement intense me réchauffa l'estomac, je me savais enfin libre. Du moins, durant quelques minutes, avant que mon tortionnaire ne refasse son entré dans la pièce. Le flingue de Nikolaas glissa à terre et une envie de lui hurler dessus me déchira à ce moment précis. Devenait-il fou au point de se battre à main nues avec ce taré ? Il fallait croire que oui. Toute la scène se déroula au ralentit devant mes yeux et pourtant avec une rapidité déconcertante, je grimaçais à chaque coup que Nikolaas recevait, maudissant mon kidnappeur de m'avoir si bien attaché. Ne pas pouvoir bouger me frustrait au plus au point. Nikolaas attrapa son arme et mon souffle se bloqua dans ma gorge quelques secondes. Il ne tira pas, le tenant quelques secondes en joue avant de l’assommer. Pourquoi ne l'avait-il pas tué ? On pouvait lire l'incompréhension sur mon visage meurtri. Je fronçais les sourcils et le laissait me détacher prenant soin de ne rien dire. Mes côtes me faisaient terriblement souffrir, certaines devant sans doute être fêler, voir même cassés. « Tu me fais mal Nik. » Ma voix sonna plus durement que je ne l'aurais voulu. Deux sentiments se battaient l'exclusivité dans ma tête, d'un côté j'étais réellement heureuse qu'il soit là, qu'il m'est retrouvé, qu'il soit toujours là pour moi et de l'autre sans savoir pourquoi je lui en voulais de ne pas avoir tiré, une envie de vengeance me transperçait les entrailles. Une sensation nouvelle naissait en moi, sans que je puisse savoir ce que ça pouvait être. Un mélange incompatible entre la haine et l'indifférence. J'attrapais durement l'arme de Nikolaas et me détacha de lui pour m'approcher dangereusement du corps à terre qui reprenait connaissance tout doucement. M'accroupissant devant lui, une légère grimace étirant mes lèvres, la douleur se faisant plus que ressentir au niveau de ma cage thoracique, je lui attrapais les cheveux, les tirant en arrière pour qu'il puisse me regarder dans les yeux. « Qui a le dessus maintenant...Pétasse ! » Un sourire sadique se dessina sur son visage, alors, que je serais les dents, tentant de calmer mes envies de meurtre. « Va y tue moi qu'on en finisse. » Sa voix était calme, lointaine, presque résigné et un rire cristallin s'échappa de ma gorge. Je n'étais pas le genre de personne à agir par vengeance, dans la logique des choses, j'étais plutôt celle qui canalisait les pulsions meurtrière de Nikolaas. Quel retournement de situation intéressant. « Pardon ? Tu me demandes une faveur là ? Seulement tu vois, je ne suis pas d'humeur à t'accorder quoi que ce soit. En revanche, on va faire un petit jeu tous les deux et si tu perds je te laisse ici et personne ne te retrouvera avant que ton putain de corps ne soit décomposé. » Je lisais la peur et l'incompréhension dans son regard et une certaine satisfaction émanais de moi. J'étais trop concentré sur mon petit jeu pour me soucier de ce qu'il pouvait se passer autour de moi et surtout pour ne pas me soucier des états d'âme de mon partenaire, qui devait sans doute me prendre pour une folle ou tout le contraire, aller savoir. « Tu crois qu'ils ne te retrouveront pas ? Tu vas tuer un homme de sang froid ? Va en enfer. » Je lui fis un petit sourire et je me relevais, lui envoyant un coup de pied bien placé dans les côtes, petit moment de folie que je lui devais bien, l'obligeant pas la même occasion à se retourner. « Te tuer ? Non, ce n'est pas mon genre. Je vais juste te laisser te vider de ton sang. » Je prenais un air faussement désolé et haussais les épaules avant de lui tirer dans la clavicule. Je serais les dents au souvenir de ses doigts se glissant avec facilité sur cette partie de mon corps. « Mauvaise réponse, il te reste une chance...Pourquoi ton boss veut me voir morte ? Ne me sors pas que c'est à cause du "dossier". Je suis sûre que ça va plus loin que ça. » Je recherchais l'endroit parfait pour le blesser sans le tuer, du moins pas sans qu'il est vraiment souffert. « Crève pourriture. » Je me retournais enfin vers Nikolaas, ne le quittant pas du regard, je ne cherchais pas son approbation pour la scène qui se déroulait sous ses yeux, c'est toujours sans me retourner que je répondais à cette jolie petite insulte. « Dommage. Je pense donc que j'aurais les réponses par moi-même. »

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Dernière édition par Hestia C-J. Matthews le Mer 22 Mai - 21:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hes' † 'Cause my heart just can't take it Hes' † 'Cause my heart just can't take it EmptyMer 22 Mai - 7:34




†It makes me ache that we had to break.
Car ton souffle est mon oxygène, tes yeux mon point de chute, ton sourire ma raison de vivre. Un orgueil blessé qui m'a poussé à tourner les talons, à m'éloigner de ce que je ne veux perdre. Faut-il souffrir pour comprendre qu'on ne peut s'éloigner des êtres que l'on aime ? Fuir devant l'adversité ne ressemble à cet être auquel je veux ressembler mais je me suis détourné, incapable de comprendre les émotions folles qui coulent dans mes veines écrouées. Pourtant … ils résonnent … il te suffit de tendre l'oreille pour les entendre.


Son comportement était déconcertant, alors qu'elle tentait de se défaire d'une étreinte qu'elle définissait de douloureuse. Mais, durant une légère seconde, j'avais entrevu une froideur et une rancune qui se lu dans sa voix lorsqu'elle me fit part de la souffrance occasionnée. Ses traits s'étaient tendus, et je n'aimais pas tellement ce que je pouvais voir su son visage lorsqu'elle se détacha pour faire face à l'homme toujours à terre. La haine se mêlait à la douleur ressentie, tandis qu'elle tentait d'effrayer l'homme par terre. Une insulte qui me fit lever un sourcil, sans que je ne réagisse au premier abord, la mâchoire tendue, tandis que mes prunelles glissaient sur son profil. Je n'imaginais ce qu'elle avait vécu ces deux dernières heures mais un tel regard ne lui ressemblait, du moins n'en avais-je ni le souvenir ces derniers mois, ni dans les rares réminiscences vécues. Les insultes se mêlèrent, tandis que j'esquissais un pas vers le duo, prêt à intervenir si je jugeais les choses hors de contrôle. Le mec était suffisamment stupide pour lui demander de le tuer, sans comprendre qu'elle en était parfaitement apte à cet instant. Je le lisais dans ses yeux, tut comme je le percevais à sa manière de tenir un pistolet qu'elle tenait serré dans son poing. Elle mentionna ce qu'elle avait l'intention de faire, ce qui me rappelait mon propre comportement. Cependant, j'avais plus ou moins les réponses à ses questions, estimant même que la source était plus intéressante que ce misérable détritus qui ne devait être au courant de rien. Le coup partit très vite, mordant la chaire de l'homme, balle qui troua sa clavicule avant que son sang ne glisse sur sa peau. Cependant, je finis par intervenir, glissant les doigts sur son poignet pour faire revenir l'arme vers mon torse. Je savais qu'elle n'allait certes pas tirer sur moi, mais j'avais besoin de son attention quelques secondes. « Je veux bien croire que tu t'amuses, ou que tu prends revanche, mais je pense sincèrement que tu perds ton temps. » Je plantais mon regard dans le sien, la sentant faible malgré ce masque de dureté et de colère qu'elle maintenait. Je n'avais aucun mal à bloquer sa main vers moi, mes doigts s'enfonçant légèrement dans mon poignet. « Tu es en train de t'adresser à un misérable insecte qui n'a pas plus d'importance pour ce type qui te court après que pour toi. Et en le torturant, tu te mets en danger seule vis à vis de ton boulot, de ta position, ce qui lui ferait un plaisir inestimable. Te transformer en meurtrière lui ferait un plaisir fou, tu ne penses pas ? » Mes prunelles se firent légèrement plus dures, illustrant ma détermination alors que je ne lâchais sa main, songeant à mon entrevue avec ce dernier. Je ne savais s'il avait d'autre intentions que sa stupide revanche qui lui bouffait la vie, mais l'hypothèse n'était pas à exclure et je n'étais pas celui qui allait l'en dissuader. Cependant, tuer cet homme dans les caves d'une balle de sang froid n'arrangerait pas notre situation. « Tu ne vas pas tuer un homme à terre n'est-ce pas ? Il ne le mérite pas et tu n'es pas comme eux. » Je n'étais pas certain de la portée de mes paroles sur elle. Les rôles, d'ordinaire, étaient inversés, et j'étais celui qui se foutait des conséquences, rappelé à l'ordre par une femme tout aussi folle que je l'étais, folie dont elle me montrait aujourd'hui un aperçut. Me retrouver dans la position de celui qui apaisait m'était franchement inhabituel, et je devais faire preuve d'une douce fermeté qui ne me ressemblait que peu. « Ce que je te propose, » enchaînai-je sans lui laisser le temps de se reprendre ou de se défiler, « je t'emmène à l'hôpital avant que tu n'empires ton état. Tu te laisses soigner sans rechigner et je t'emmène le voir. Et crois moi, je défoncerais la porte s'il le faut et menacerais de nouveau Jay pour que ces crétins de gardiens nous laissent de nouveau passer. Tu lui poseras les questions que tu désires et on tirera cette histoire au clair … sans effusion de sang, du moins jusqu'à ce que tu sois en face de cet enfoiré, en un morceau. » Je me tus quelques secondes, laissant mes yeux se perdre dans les siens, dont le jade qui enrobait ses pupilles n'était plus qu'une flaque d'un vert écroué de noir. J'espérais avoir utiliser les arguments choc dont elle avait besoin pour s'éveiller de ce désir de sang et de meurtre, qui serait difficile à expliquer à moins de mentir à nos supérieurs, ce que je n'hésiterais à faire. Une défense évoquée, un mort qui nous aurait laissé le choix.Un mort sur sa conscience, quel qu'il soit. Car elle saurait qu'elle l'avait abattu à terre, réagissant à ses provocations et à ses insultes. J'aurais été capable de le tuer avec un malin plaisir en rentrant dans la pièce, de lui faire exploser la gueule pour l'avoir touché, effleuré, tandis que mes prunelles ne cessaient de se poser sur une lève fendue dont l'origine me hérissait et me plongeait dans une rage froide difficile à contrôler. Ce qui expliquait cette arme balancée, cette volonté de le tabasser, de le faire souffrir sans qu'il n'ait pour autant la chance d'échapper aux coups par la mort. « Puis vois les choses en face. Si tu ne rentres pas dans son jeu, il finit en prison pour kidnapping et coups sur Marshall. Que penses tu qu'il lui arrivera entre ces quatre murs ? Des horreurs dont je tairais le nom et qui ne seront pas cher payés pour une ordure de son espèce. » Je relâchais son poignet doucement, celui qui maintenait l'arme, pointé dans ma direction parce que je l'avais voulu ainsi, parce que je ne risquais rien et qu'elle n'avait donc pu s'en servir le temps d'une plaidoirie terminée. Ma main glissa, retomba le long de mon flanc avant que je ne croise les bras sur mon torse, sans la quitter des yeux. Mes lèvres étaient scellées, et je n'allais certes pas en rajouter. Elle était libre et adulte. Je lui avais donné le choix de ne pas se laisser faire, et je n'attendais qu'une réponse, un geste pour prendre les choses en main, à savoir appeler les autorités afin de conduire cette enflure en cellule et la jeune femme dans un lit d'hôpital où j'allais l'attacher jusqu'à ce qu'elle tienne debout sans que cet éclat de souffrance n'en vienne à luire dans ses pupilles.
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Sarah H-A. Ainsworth

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MessageSujet: Re: Hes' † 'Cause my heart just can't take it Hes' † 'Cause my heart just can't take it EmptyMer 22 Mai - 21:19




Parce que quand on est accro, même si ça fait mal... Parfois ça fait encore plus mal de décrocher...

Je prenais un plaisir malsain à faire souffrir ce petit cloporte qui se trouvait à terre. Le sang coulait lentement le long de son épaule, Mais pourquoi fallait-il que Nikolaas intervienne, maintenant ? Ne pouvait-il pas simplement me laisser faire, me laisser me perdre dans cette folie vengeresse qui avait pris possession de mon être. L'envie de démolir la gueule de ce pauvre type, me déchirait de l’intérieur, seulement mon partenaire m'arrêtait avant que je n'aille trop loin, peut-être était-ce déjà le cas. Lui tirer dessus était tout sauf professionnel, je m'étais déjà perdu dans cet abîme de folie. « Je n'ai pas vraiment l'impression de perdre mon temps, tu vois, j'ai une autre opinion pour ce qui se passe ici en ce moment... Je ne suis pas une meurtrière, je pense au contraire que ce soit un cas de légitime défense...» Je lui fis un petit sourire hypocrite. « Tu n'irais quand même pas jusqu'à me dénoncer n'est-ce pas ? » Je fronçais les sourcils, scrutant mon acolyte, le défiant de me dire le contraire. Son regard d'ordinaire si clair devenait d'un noir comme je l'avais si souvent vu ses derniers temps. Je souffrais de cette situation, me venger n'était pas une habitude, mais ça faisait un bien fou, un sentiment de délivrance comme je n'en avais jamais connu. « Tu as raison, je ne vais pas tuer un homme à terre. » Je regardais la loque qui gesticulait par terre et lui attrapais le bras avec violence. « Relève toi. » Je lâchais son bras et le laissais retomber comme un poids mort. Je ne pensais pas vraiment vouloir le tuer, je n'étais qu'une personne aveuglée par un mal-être qui durait depuis beaucoup trop longtemps. « C'est assez drôle comme situation. Être à ta place pour une fois. Alors, dit-moi, qu'est-ce que ça fait de devoir canaliser la folie d'une personne qui est trop têtue pour écouter ? » Je ne voulais pas lui faire payer ses coups de pression, seulement, si je pouvais lui faire comprendre qu'il m'en avait fait baver au cours des derniers mois, je ne m'en priverais pas. Qu'il pense que cet homme ne mérite pas le scénario que j'avais imaginé dans ma tête en quelques minutes, me faisait doucement rire. « Mon état va très bien. Je n'ai pas besoin d'aller à l'hôpital. » Ou peut-être bien que si. Mais je n'avais aucunement l'intention de me rendre dans cet endroit que j'exécrais, en partie grâce ou à cause de l'homme qui se trouvait à mes côtés. Je n'avais pas besoin de me faire soigner pour quelques côtes en miette. La douleur passerait au bout de quelques jours. Du moins je l'espérais. S'il pensait m'y emmener de force, il se trompait lourdement. Je pouvais aisément me soigner toute seule, sans l'aide d'un docteur, dont les diplômes lui donnait le droit de me pourrir l’existence à coup de morphine et autres médicaments dont je n'avais nullement besoin. Et soudainement quelque chose frappa mon esprit. Sa petite plaidoirie tourna plusieurs fois dans ma tête avant que je ne me retourne doucement, serrant les dents, le regard plus noir que jamais. « Comment ça "de nouveau" ? Tu as été dans cette prison... Tu as vu ce type ? Nikolaas ? » Je n'arrivais pas à croire qu'il y soit allé sans moi. Mais ma colère aveuglait mon jugement, parce qu'au fond je savais pertinemment que c'était cette rencontre qui l'avait sans doute aidé à me retrouver. Je regardais l'homme à terre sans plus d'émotion, toujours perdu dans ce amas de questions. Je savais que cet homme emprisonné était le seul à avoir les réponses que je cherchais. Mais je n'étais pas encore sûre d'être prête ni apte à le rencontrer, sans avoir le recul nécessaire pour ne pas le tuer de rage. J'avais pourtant ce besoin de comprendre, pourquoi moi ? Qu'avais-je donc fait pour susciter un tel intérêt chez ce malade ? J'avais simplement arrêté son délire d'inceste. Mais je n'étais pas la première, pas la seule. Alors, pourquoi moi ? « Je dois donc, lui laisser la vie. Alors, bien, remettons les choses en place, il m'a frappé, torturé, il a posé ses sales mains sur moi et sa bouche dégueulasse sur la mienne. Mais tu penses que je dois quand même lui laisser la vie ? » Je récupérais mon poignet qu'il avait gardé quelques minutes dans sa main mais, gardait tout de même l'arme entre mes doigts, jouant doucement avec ce divertissement d'acier. « Vous vous adoucissez agent Hudlow... » Aucunes émotions ne traversaient mon visage et je glissais ma main libre sur ma nuque chaude et endolori. Massant cette seule partie de mon corps qui ne me faisait pas souffrir. Je n'arrivais pas à comprendre le comportement si...rationnel de Nikolaas, lui qui a ma place l'aurait abattu sans remords, sans un regard. Je soupirais, faisant appel au peu de raisonnement qui me restait avant de tendre son arme à mon partenaire. « Tirons-nous d'ici avant que je ne change d'avis. » J'avançais plus difficilement que je ne l'aurait cru, me tenant les côtes d'une main douloureuse, je voulais juste m'éloigner de cette tentation meurtrière.

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MessageSujet: Re: Hes' † 'Cause my heart just can't take it Hes' † 'Cause my heart just can't take it EmptyJeu 23 Mai - 23:55




†It makes me ache that we had to break.
Car ton souffle est mon oxygène, tes yeux mon point de chute, ton sourire ma raison de vivre. Un orgueil blessé qui m'a poussé à tourner les talons, à m'éloigner de ce que je ne veux perdre. Faut-il souffrir pour comprendre qu'on ne peut s'éloigner des êtres que l'on aime ? Fuir devant l'adversité ne ressemble à cet être auquel je veux ressembler mais je me suis détourné, incapable de comprendre les émotions folles qui coulent dans mes veines écrouées. Pourtant … ils résonnent … il te suffit de tendre l'oreille pour les entendre.


Mes prunelles se durcirent devant ce chantage affectif sous-jacent. « Ne joue pas à ce petit jeu avec moi Hestia. » Je ne pris pas la peine de répondre à sa question, jugée humiliante, bien que mon regard ne quittait l'étreinte du sien. Deux flaques émeraudes qui me défiaient de lui soutenir le contraire, ce que j'aurais aimé faire pour la surprendre, lui faire comprendre qu'elle n'avait pas les choses en main. Mais j'en étais incapable, parfaitement conscient que je n'étais apte à la dénoncer, bien trop attaché à elle et bien trop sauvage même pour lui faire la morale. Et pourtant, malgré cette jubilation qui étincelait dans ses pupilles obscures, elle ne semblait à l'aise, déchirée entre deux rôles, dont un qui n'était pas sien, simplement née d'une colère vengeresse. Elle acquiesça étrangement, avant de tirer le bras de sa victime pour le forcer à se redresser, afin qu'il se mette debout et qu'elle n'ait plus aucune raison d'être acculée à la pitié. Mais il retomba sur le sol, s'affaissant même sans aucune force. Mais plutôt que de s'en réjouir, c'était notre duo qui lui importait ainsi que cette inversion qui m'était désagréable. Je levais un sourcil, la regardant franchement et droit dans les yeux. Mais, étrangement, ce ne furet des mots qui naquirent de cette langue audacieuse, mais un sourire qui se peignit sur mes lèvres, léger. « Je pourrais y répondre, mais je préfère te demander si tu deviens accroc à cette même folie que tu condamnais si durement ? » Je n'étais pas certain que le chemin de la provocation soit celui à suivre à cette seconde, mais je ne me sentais de faire autrement face à cette furie qui s'éveillait sous mes yeux. Une véritable lionne prête à planter ses griffes dans la chaire de ce malheureux tout comme dans la mienne. Une étincelle qui jaillissait dans ses iris, qui flamboyait, à mon égard tout comme face à cette supposition de l'amener à l'hôpital afin qu'elle se fasse soigner. Elle rejeta l'idée âprement, sous entendant qu'elle se portait comme un charme. Mes yeux glissèrent sur sa silhouette recourbée, sur cet flamme fugitive de douleur qui frappait ses yeux d'un vert soutenu. « Je n'ai pas l'intention de me battre avec toi sur ce sujet Hestia. » lui fis-je savoir d'une voix ferme, lui laissant imaginer ce que je pouvais déclamer sans prendre la peine de lui expliquer davantage ce que je ressentais. Mais je n'étais celui qui allait la forcer à se rendre dans ce lieu dont je ne souffrais que difficilement la vue moi même depuis mon coma. Ce blanc me remémorait cette perdition et cette faiblesse qui avaient été mes seules compagnes durant les quelques semaines où j'étais resté enfermé entre ces quatre murs. Une véritable prison qui me pesait lorsque, d'aventure, j'y remettais les pieds. Mais je fus attrapé, happé hors de mes tortueuses pensées par une femme dont le visage illustrait un choc asséné par une nouvelle inattendue. « Comment penses tu que je t'eusse retrouvé aussi rapidement ? » lui répondis-je simplement d'une voix plus froide que je ne l'aurais voulu au souvenir de ce fou furieux qui nous avait éloigné considérablement l'un de l'autre en raison de sa petite vengeance stupide. Et lorsque j'entrevoyais son état, je regrettais amèrement de ne pas lui avoir tiré une balle dans la tête lorsque j'en avais eu l'occasion. Mais hormis ce désir de le faire souffrir, je ne m'étais rien rappelé, ni du jour de mon accident, ni même de cette arrestation antérieure à notre partenariat. Je surpris alors la colère dans les prunelles d'Hestia, qui développait une rancune tenace à l'idée que je puisse l'avoir vu. Je levais légèrement un sourcil, les prunelles plus sombres. J'aurais pu lui asséner mille répliques différentes, dont son implication dans la cassure survenue dans notre duo, mais retins ma langue face au tableau qu'elle présentait, à savoir celui d'une femme brisée. Mes dents capturèrent ma lèvre inférieure, qu'elles torturent tandis qu'elle m'assénait ce qu'il lui avait fait. Je me tendis aussitôt les muscles noués devant ces images qu'elle me faisait sciemment vivre pour me faire craquer, flancher, plonger dans ce monde furieux dans lequel elle s'était immergée. Et elle y parvint avec une aisance déconcertante, tandis que la rage se déversait dans mes yeux, rage qui ne fut touché davantage par cet adoucissement dont elle m'accusait. Elle tendit la main, me redonnant mon arme tout en me faisant part de sa reddition. Et elle s'avança vers la porte, se traînant, dessinant une souffrance que je ne pouvais imaginer. Resté seul avec cet homme qui rampait à terre, je surpris son sourire face à une vie qu'il me devait, une vie que je commençais à regretter. « Tu sais … il y a souvent pire que la mort ... » lui murmurais-je froidement avant d'écraser violemment mon talon contre son genoux. Un coup bien placé, frappé avec précision, coup qui suffit à lui broyer l'os. Il ne retint pas un hurlement, devant une jambe qui venait de le lâcher, probablement définitivement. Du moins ne marcherait-il jamais avec cette facilité qui était propre à l'humain lorsque son être suivait ce que le cerveau énonçait. Je sortis mon téléphone portable, sans faire attention à ses gémissements, appelant le service pour leur donner sa localisation exacte, non sans le quitter des yeux. Puis, ce fut un dernier regard méprisant avant que je ne rejoigne la jeune femme, en faisant taire l'animal qui grondait dans mon âme. Lui avoir brisé le genou ne me suffisait pas, mais n'étais-je pas celui qui lui avait demandé de stopper cette revanche ? Mais à … La nausée frappa ma bouche, tandis que je la rejoignais, observant son visage pâle. D'autorité, je glissais mes doigts autour de son bras, l'aidant à avancer sans même tenter de la prendre dans mes bras, prévoyant une réaction féministe qui me maudirait de ne pas l'avoir laisser se débrouiller seule. Les escaliers furent difficiles à monter, mais nous y parvinrent, rejoignant l'extérieur non sans quelques obstacles gênants. Jay attendait, et vint aussitôt vers la jeune femme, lui imposant immédiatement les pompiers. Je m'immobilisais, la fixant … je me sentais mal. Les remords me dévoraient, me bouffaient soudainement face à cet abandon dont j'étais responsable. Si je n'avais obéit à Jay, si je ne l'avais rejoint quelques heures plus tôt, j'aurais fracassé la tête de ce type sans qu'il n'ait l'occasion de la frôler. Je baissais légèrement la tête, pressant mes paupières contre mon visage avant de redresser légèrement mon visage pour la fixer de nouveau.
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Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux.
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MessageSujet: Re: Hes' † 'Cause my heart just can't take it Hes' † 'Cause my heart just can't take it EmptyVen 24 Mai - 14:39




Parce que quand on est accro, même si ça fait mal... Parfois ça fait encore plus mal de décrocher...

« Je le savais. » Je haussais les épaules sans vouloir en rajouter davantage. Quoi que je pouvais faire dans cette cave miteuse, je savais que jamais il ne me dénoncerait, même si ça le boufferait de me voir faire une telle chose, mais je m'en contre fichait enfaite, ça m'était tellement égal, que je ne m'inquiétais pas de ce qu'il pouvait penser. Je ne me préoccupais pas de grand-chose enfaite. Juste le fait de savoir que quoi que je fasse il était là pour m'en empêcher me suffisait amplement. Nikolaas était pas assez inconsistant, pour me laisser me perdre dans cette folie qui s'emparait de moi un peu plus à chaque seconde. Sa phrase me fit sourire, elle sonnait comme une provocation qui ne me touchait pas plus que ça, au contraire. « Tu n'imagines pas à quel point ! » Ma réponse était surement un peu trop franche, trop sûre, juste pas "normale", pas ce que j'aurais pu et surtout dû lui répondre, mais je n'étais plus vraiment moi, loin de la femme rationnelle que je pouvais être en temps normal, comme-ci une nouvelle partie d'ombre se rependait en moi, l'impression de devenir quelqu'un d'autre, une personne contrôlée par sa colère et sa haine. Je me sentais vraiment prête et capable de tuer cet homme, sans l'ombre d'un remord, ni même une toute petite pointe de regret. L'hôpital n'était pas une option pour moi et il aurait dû le comprendre, mieux que n'importe qui. « Bien j'imagine donc que le débat est clôt et que je ne verras pas l’intérieur d'un hôpital ce soir. » Je savais que sa phrase n'était pas censé me donner raison, mais je ne pouvais m'imaginer faire autrement que d'aller dans mon sens à ce moment-là, comme toujours à vrai dire. L’hôpital n'était pas un endroit pour moi, je ne supportait ni l'odeur, ni les murs, ni même les médecins enfaite. Il faudrait vraiment que je sois à l'agonie pour m'y rendre, tellement proche de la mort, que même mes propres yeux ne s'ouvriraient plus, que mon souffle serait proche de la fin, dans ce cas je reconsidérerais sans doute la question de me rendre dans cet endroit maudit. Mais c'était sûr que je ne m'y rendrais pas pour quelques bleus et une ou deux côtes cassées. Même si la souffrance était assez compliquée à gérer, pour l'instant. Je ne doutais pas du fait que d'ici quelques jours la douleur ne serait plus qu'un lointain souvenir, du moins j’osais l'imaginer. Il avait donc été le voir, passé les portes de cette prison et avait eu un tête-à-tête avec ce psychopathe. Je n'arrivais pas à le concevoir, je n'en revenais tout simplement pas. Mon coeur loupa un battement, puis s’accéléra, sans que je ne puisse rien gérer. Je ne pouvais pas lui en vouloir d'avoir chercher tous les moyens, toutes les options possibles pour me retrouver. « Tu sais quoi, peu importe, je m'en fous en vérité. Tu sais au moins que tu peux y retourner quand tu veux. » Ma voix était plus calme, mais aussi plus froide que je ne l'aurais voulu. Malgré tout je n'arrivais pas à lui en vouloir, cette affaire nous avait trop pris pour que je ne recommence sur ce terrain-là. Nous devions juste passer à autre chose et ne plus nous prendre la tête pour ça, de toute façon je lui avais clairement dit que je ne voulais plus faire partie de cette affaire, et malgré ce qui se passait ici, mon opinion n'avait pas changé, je ne voulais toujours pas de cette affaire. Je n'en voulais plus. Elle faisait ressortir le pire en moi et je n'arrivais plus à me supporter. Je sortais de cet endroit m'éloignant le plus possible avant de commettre l'irréparable. Soudain, un hurlement de douleur arriva jusqu'à mes oreilles et sans que je ne puisse l'arrêter un léger sourire étira mes lèvres. Je savais qu'il ne l'avait pas tué, bien que je le déplorais, mais il lui avait certainement fait très mal. Une main attrapa mon bras et je n’eus pas besoin de me retourner pour voir à qui elle appartenait. « Merci. » Je tournais mon regard larmoyant vers Nikolaas, ma souffrance physique ce lisait directement sur les traits tirés de mon visage. Je ne lui disais pas simplement "merci" pour m'aider à marcher, non, ce "merci" était plus profond, plus significatif. C'était un "merci" d'être là, "merci" d'être venu me chercher, "merci" d'avoir surement démonter la tronche de ce pauvre type et surtout "merci" de supporter mes innombrables sautes d'humeurs. Les escaliers me paraissaient être insurmontables et pourtant nous avions réussi à sortir de cet enfer qui avait abrité mon corps durant les deux dernières heures. Je relevais la tête croisant le regard de notre patron, je le suivais sans me rebeller, sans rien dire. Je me posais sur le rebord de l'ambulance, laissant le pompier m’ausculter. Grimaçant à chaque fois qu'il posait ses mains sur moi. Il se retourna vers Jay, un air désolé sur le visage. « Il faut l'emmener faire quelques radios. » Je tournais mon regard vers le dit pompier avant de froncer les sourcils. « Ce ne sont que quelques côtes cassées, pas de quoi en faire tout un état, donnez-moi des calmants que je rentre prendre une bonne douche. » Je regardais durement mon patron, sachant qu'il ne me laisserait pas rentrer chez moi. Je sentais le regard de Nikolaas qui me fixait, je relevais la tête dans sa direction plongeant mon regard dans le sien.

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MessageSujet: Re: Hes' † 'Cause my heart just can't take it Hes' † 'Cause my heart just can't take it EmptyVen 24 Mai - 17:43




†It makes me ache that we had to break.
Car ton souffle est mon oxygène, tes yeux mon point de chute, ton sourire ma raison de vivre. Un orgueil blessé qui m'a poussé à tourner les talons, à m'éloigner de ce que je ne veux perdre. Faut-il souffrir pour comprendre qu'on ne peut s'éloigner des êtres que l'on aime ? Fuir devant l'adversité ne ressemble à cet être auquel je veux ressembler mais je me suis détourné, incapable de comprendre les émotions folles qui coulent dans mes veines écrouées. Pourtant … ils résonnent … il te suffit de tendre l'oreille pour les entendre.


L'étole du remord drapait mes épaules tandis que je m'affaissais légèrement, l'imagination pervertie par des images qu'elle m'avait asséné afin de réveiller le loup que j'avais tenté, tant bien que mal, d'endormir pour lui apporter un soutien dont elle avait besoin. Un soutien qu'elle n'avait comprit au départ, tandis qu'elle avait tenté, en vain, de me faire imploser en titillant mon orgueil masculin, comme lorsqu'elle avait sous entendu que je ne pouvais deviner à quel point elle était tombée amoureuse d'une folie qui avait écroué ses traits. Et je ne savais comment … je ne savais même ce que je ressentais. Une part de moi même brûlait de se rendre dans cette cave, de tuer cette homme d'une balle fichée dans la tête, et seule ma conscience m'en empêchait, bridant cet homme blessé à l'idée de ne pas avoir été présent. Car je n'avais pas su la protéger, incapable même d'anticiper mes événements. Certes, elle ne cessait d'affirmer à torts et à travers, qu'elle était parfaitement apte à se débrouiller seule, mais les événements de ce soir l'avaient trahit, elle qui s'était flatté de pouvoir agir d'elle même. Je songeais à cet homme .. une affaire dont elle ne désirait plus mais que j'étais incapable d'abandonner. J'allais le faire cracher ses tripes et n'étais, de ce fait, pas fâchée qu'elle laisse tomber, bien que lui dissimuler mon implication dans cette histoire serait difficile, d'autant plus si, comme elle l'avait sous entendu, nous étions amenés à retravailler ensembles. Je plissais les lèvres, capturant une partie de mes poches dans mes doigts, les muscles sévèrement tendus. J'étais déchiré en cette volonté frappante de me venger, de nous venger, et ce désir de la retrouver sans que l'ombre de cet homme ne nous tue davantage. Mais … si les événements de ce soir étaient liés à cette ordre dont la rencontre ne m'avait rien rappelé, je ne pouvais de toute manière, tourner le dos à cet homme qui pouvait débarquer à tous moments. Une guerre que je ne pouvais le laisser gagner, d'autant plus après les sévices qu'elle avait subit. Une lèvre fendue que je regardais longuement, les prunelles écrouées à cette bouche dessinée, tandis qu'elle argumentait qu'elle ne désirait qu'une douche et non pas l'hôpital. Étrangement je n'hésitais guère, d'autant plus lorsqu'elle plongea ses yeux dans les miens. Ce n'était probablement pas un appel au secours, mais j'y répondis tout de même, m'approchant du petit groupe tout en gardant les mains dans mon blouson. « Je m'occuperais d'elle. » Ce n'était pas la plus belle des décisions, notamment si elle avait des séquelles. Des morceaux d'os avaient pu volés, se logeant dans ses poumons pour lui faire subir un martyre que seule une radio aurait pu dénoncer. En vérité, allez dans son sens était d'une stupidité sans nom mais je ne tenais pas à l'abandonner de nouveau à un sort dont elle ne voulait pas. « Je prendrais soin d'elle pour les jours à venir, d'autant plus qu'on m'a sommé de ne plus réapparaître au boulot tant que mes soucis ne seraient pas réglés. » Je jetais un coup d’œil appuyé à Jay, le mettant au défit de me contredire. Mais celui-ci nous parcourait des yeux, allant de moi à la jeune femme tout en pressant ses lèvres avec une force telle que le dessin en devenait blanchâtre. « Vous ne pouvez être sérieux … ni l'un ni l'autre. Des côtes pétées se soignent dans un hôpital, et non pas dans un appartement sans soin ! » Je serrais les dents, les prunelles noirâtres, instinct de rébellion qui s'éveillait face à une raison qui s'opposait à une impulsion. « J'ai été dans l'armée quatre ans, je suis parfaitement apte à m'occuper d'elle. Si les choses tournent mal, je la mènerais moi même à l'hôpital mais en attendant … je l'emmène. » Mon ton était froid et mes yeux déterminés. Je ne fis attention à la jeune femme, glissant mes bras sous son corps tandis que je la soulevais contre mon torse ,passant devant mon chef qui devenait rougeâtre. « Vous êtes vraiment aussi cons l'un que l'autre ! » explosa t-il tandis que je m'éloignais d'un bon pas, le visage fermé. Il n'avait pas tort, et ma propre connerie m'explosait au visage, devant cette échine que je n'avais pu que courber face à une angoisse que je ne comprenais que trop bien. A sa place, je n'aurais mis les pieds dans cet établissement aseptisé, aurais préféré prendre les jambes à mon cou plutôt que de me laisser entraîner dans cet endroit. Mes bras se raffermirent sur ses jambes, tandis que j'évitais soigneusement de frôler des côtes en miette. Je parvins à la voiture, puis ouvris la portière avec précaution avant de l'installer. « Je sais que tu y tiens, mais ma voiture étant en morceau, je me suis permis de te l'emprunter. » lui annonçai-je d'une voix égale, tandis que j'évitais de l'attacher afin de ne faire pression sur son buste. Je claquais la porte puis fis le tour afin de rejoindre le siège du conducteur. Mes mains effleurèrent le volant, tandis que sa voix résonnait dans ma tête, ce merci déclamé, chanté, profond, qui tranchait avec cette douleur qui se lisait sur ses traits. « Il serait encore temps d'être raisonnable et de t'emmener aux urgences ... » murmurai-je en me tournant vers elle, plongeant dans ses yeux, «  si tu le veux toujours pas, je te ramène chez toi mais tu devras te plier à deux trois soins tout de même si tu ne tiens pas à ce que ton état empire. » Je retins le « sans discuter » qui me brûlait les lèvres, alors que je la couvais des mes prunelles sombres. Je me savais habiliter à lui venir en aide mais je n'étais pas médecin et, au fond, même si j'allais respecter sa décision, j'espère qu'elle cède et se laisse mener dans cet endroit le temps de se faire soigner avant que je l'en arrache. Mes lèvres se rejoignirent, se pressèrent l'une contre l'autre tandis que j'examinais son visage. Les coups la marquaient encore, coup d'un enfoiré qui l'avait torturé. Et je brûlais de l'embrasser pour effacer sa trace, de ce léger baiser qui gommerait son touché répugnant. Je m'en abstins, silencieux.
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Sarah H-A. Ainsworth

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Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux.
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MessageSujet: Re: Hes' † 'Cause my heart just can't take it Hes' † 'Cause my heart just can't take it EmptySam 25 Mai - 12:40




Parce que quand on est accro, même si ça fait mal... Parfois ça fait encore plus mal de décrocher...

La voix de Nikolaas me fit baisser les yeux, il allait dans mon sens et ça m'arrangeait amplement, au moins je savais que je ne serais pas seule pour m'occuper de tout ce merdier qui se jouait dans ma tête. En ce moment, j'avais plus besoin de lui que d'une chambre d’hôpital où un nombre incalculable d'infirmières se relayeraient pour être sûre que je ne puisse prendre le temps de me reposer un minimum. Asise dans cette ambulance j'écoutais mon patron et mon partenaire débattrent sur mon cas, alors que de mon côté j'avais cette impression étrange d'être complétement invisible, mais pour être totalement honnête, ça ne me gênait pas tant que ça, je n'étais pas assez en forme pour me battre sur un sujet qui pour ma part était clôt, je savais que je ne reviendrais pas dessus, que l’hôpital pourrait faire sa vie sans moi, car je n'y mettrais pas les pieds. Nikolaas avait prit la parole pour moi, promettant de me soigner, j'aurais pu en sourire si ma lèvre ne me faisait pas si mal. Je me retournais vers le pompier qui me lançait un regard qui en disait long sur mon comportement, s'il avait prit la parole, sans doute que les mots "vous n'êtes qu'une inconsciente" seraient sorti de sa bouche. Mais ça m'était tellement égal, ce qu'il pouvait penser de moi. Je voulais juste me tirer d'ici. Je savais que la seule raison pour laquelle Jay s'énervait de cette manière, était parce qu'il s'inquiétait pour moi, au cours de toutes ses années à travailler ensemble, il avait plus pris soin de moi que personne ne l'avait fait, et bien qu'il pensait que nous faisions une connerie avec Nikolaas en ayant une relation extra-professionnelle, il n'en faisait pas mieux, me protégeant parfois un peu trop. Je posais doucement ma main sur son bras, tout en lui lançant un regard qui se voulait rassurant. « Calme-toi Jay, je vais bien. » Je m'éloignais doucement de l’ambulance aux bras de Nikolaas. Enfin je voyais le bout de cet enfer, je pourrais rentrer chez moi et reprendre une vie plus ou moins normale, bien que je doutais du fait d'avoir un jour, une vie normale. Il faudrait pour ça que je quitte Chicago, que je change de boulot et surement même d'identité. Ce que je n'avais pas l'intention de faire. Je ne voulais pas tout abandonner au moindre obstacle, je ne pouvais pas leur faire ce plaisir et me renfermer dans une vie de haine et de crainte. Nous arrivions jusqu'à ma voiture et la fatigue ne me fit même pas réagir sur le fait qu'il l'avait conduite. Il me posait avec une infinie délicatesse et passa du côté conducteur. Je haussais les épaules, grimaçant à cause d'un geste que je n'aurais pas dû faire et passais doucement le bout de mes doigts sur le tableau de bord. « Pas de problème. » Je me fichais qu'il la conduise, c'était bien la seule personne que j'autorisais à passer de ce côté-là. Surement parce que cette voiture était une des rares choses qui nous réunissaient encore. Il me relança sur le sujet de l'hôpital et je tournais vers lui en regard catégorique, ni froid, ni mauvais, juste lassé et fatigué. « Je n'ai pas envie d'être raisonnable. Rentrons. » Je ne pensais pas devoir être raisonnable à ce point, ce n'était pas vraiment comme-ci je devais quelque chose à quelqu'un. S'il m'arrivait quelque chose alors, je devrais m'en prendre qu'à moi et ma stupidité. J'étais têtue, je le savais et l'assumais parfaitement. Je détournais le regard soupirant devant cette demande qui n'en finirait jamais. « Je m'en doute. Ne t'en fais pas pour ça je pense que j'y survivrais. » Je voulais juste qu'il démarre la voiture et voir la route défiler jusqu'à enfin apercevoir les fenêtres de mon appartement. De cet endroit qui était encore il y a quelques heures mon havre de paix, mais qui maintenant n'était plus qu'un endroit que je devais sans doute quitter. Je collais ma tête contre la fenêtre, fermant les yeux d'épuisement. « Je crois qu'il faut que je déménage. » Je n'avais pas ouvert les yeux pour énoncer cette obligation qui s’imposait à moi. Comment pouvais-je simplement continuer à vivre dans un appartement dont l'adresse passait entre les mains des pires crapules de la ville. Vivre dans un endroit où je ne me sentirais plus en sécurité ne m’intéressait pas vraiment, même si je n'étais pas du genre peureuse, je ne voulais pas être victime d'insomnies à cause d'un abrutit qui aimerait avoir ma tête sur un plateau d'argent.

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MessageSujet: Re: Hes' † 'Cause my heart just can't take it Hes' † 'Cause my heart just can't take it EmptySam 25 Mai - 16:07




†It makes me ache that we had to break.
Car ton souffle est mon oxygène, tes yeux mon point de chute, ton sourire ma raison de vivre. Un orgueil blessé qui m'a poussé à tourner les talons, à m'éloigner de ce que je ne veux perdre. Faut-il souffrir pour comprendre qu'on ne peut s'éloigner des êtres que l'on aime ? Fuir devant l'adversité ne ressemble à cet être auquel je veux ressembler mais je me suis détourné, incapable de comprendre les émotions folles qui coulent dans mes veines écrouées. Pourtant … ils résonnent … il te suffit de tendre l'oreille pour les entendre.


Je sentais son regard nous suivre, nous imposer sa présence jusque dans cette automobile où je l'avais réfugiée, loin de ce pompier prêt à m'étrangler. Heureusement, ce désir meurtrier n'était pas partagé par la jeune femme qui ne souhaitait aucunement me faire payer le fait d'avoir emprunté une voiture qui lui tenait à cœur. J'avais la sensation qu'elle me laissait faire simplement parce qu'elle donnait à cette voiture ce qu'elle ne pouvait plus me donner à moi … à moins qu'elle se l'interdisait de peur que je lui tourne le dos. Je tentais une dernière fois, mais elle balaya l'argumentation d'un geste de la main, son regard me dissuadant d'insister simplement parce qu'au fond, je la comprenais. Je tournais la clef, laissant ronronner le moteur non sans démarrer, écoutant la jeune femme acquiescer face à mon argumentation. Parce que je la connaissais assez désormais pour imaginer ses réactions à venir face à certaines choses qu'elle n'allait pas apprécier. Mais, face à la fatigue et aux angoisses qui m'avaient détruit ce soir, face à sa disparition qui m'avait momentanément retourné, j'en oubliais un appartement détruit dans lequel ce dingue avait pénétré de force afin de lui faire un mal que je ne pourrais jamais guérir. Les souvenirs resteraient dans sa mémoire, simplement parce que je n'avais pas été capable de la protéger ni même d'avoir la présence d'esprit de songer qu'elle puisse encore être en danger. Mes doigts se pressèrent contre le volant, tandis que je répliquais, mu par cet instinct protecteur survenu trop tard. « Non. Tu viens chez moi. » Mon ton était catégorique et n'appelait à aucune discussion ni même argumentation de sa part. Je démarrais, non sans couler un regard vers ce visage qui s'endormait, puis me concentrais sur la route, sans jouer de vitesse au cas où ma tête me lâcherait de nouveau. Les événements de la soirée s'étaient étrangement bousculées entre nous, après trois semaines d'inactivités et de souffrance. Je me demandais quel était cet étrange destin qui avait poussé cet homme à l'enlever le soir où je revenais enfin vers elle, même si les circonstances m'y avaient forcé. Mais je ne comprenais pas les raisons qui avaient poussé cet homme à s'attaquer à elle justement ce soir, où j'étais demeuré pourtant dans les parages. Je n'osais imaginer ce qui lui serait arrivé si je n'étais aller la voir. Personne ne se serait rendu compte qu'elle avait disparut, puisqu'elle était officiellement en congés, et, ne l'appelant pas plus que je ne l'avais vu, je ne me serais pas inquiété d'un silence qui se serait prolongé naturellement. Elle aurait été torturé davantage, mis en pièce, violée même par ce tordu qui avait montré un intérêt physique répugnant. Je blêmis face à des images qui naissaient dans mon esprit, alors que je m'efforçais de respirer profondément tout en laissant mes prunelles d'un bleu sombre parcourir ces rues que nous traversions. Je tournais afin de descendre dans le garage, mettant sa voiture ainsi à l'abri pour éviter une remarque de sa part, qui pourrait me prendre au dépourvu. J'avais l'étrange sensation de la connaître mieux que personne, mais également, de ne rien savoir. Les informations étaient bloquées dans mon esprit, retenus par un cerveau joueur qui s'amusait à me sentir éprouver sans pour autant intervenir pour me donner les preuves que j'attendais. Le moteur fut coupé, avant que je ne descende de voiture pour récupérer la jeune femme, dont l'état m'inquiétait. Elle semblait à côté de ses pompes, lointain au point que je n'étais certain de pouvoir la récupérer maintenant. Je ne fis aucun commentaire ou remarque, me contentant de monter les marches pour rejoindre mon domicile. Les clefs flirtèrent avec mes doigts, furent introduites dans la serrure avant que le panneau ne s'ouvre et que je ne pénètre dans la pièce. Je n'avais passé que très peu de temps dans mon appartement ces trois dernières semaines, restant au boulot durant des heures plutôt que d'être confronté à mes pensées, mais quelques cadavres de bouteilles de bières traduisaient mon humeur sombre, disséminées ci et là. Je refermais la porte derrière nous, ayant l'attention de fermer à clef pour la rassurer inconsciemment, avant de la conduire directement dans la chambre. Je la déposais sur le lit, avec une douceur calculée et étudiée, avant de pousser la porte de la salle de bain pour lui faire couler de l'eau dans la baignoire. Je réagissais par rapport à moi, ne lui posant aucune question, mais je doutais qu'elle ait dans l'idée de se coucher dans cet état. Je pinçais légèrement les lèvres avant de revenir vers elle, m'adossant à la chambranle de la porte avant de poser mes yeux vers elle. « Ce que je te propose … je te laisse te remettre de tes émotions et te … délasser avant de te bander l'abdomen. Il faut absolument te faire un pansement afin que tes côtes bougent le moins possible et ça risque d'être désagréable au départ. Je m'occupe de tes égratignures et ensuite tu dors après avoir avalé les médicaments qui convient, et que j'ai en masse. » J'en avais accumulé de nombreux depuis mon accident, prescrit sans que je ne les prenne véritablement. Mais je n'allais pas lui laisser le même choix, alors que je venais vers elle, la reprenant dans mes bras sans lui laisser véritablement de choix afin de la conduire dans la salle de bain. C'était un rôle étrange que de jouer les infirmiers avec elle mais … je prenais sur moi afin d'être le plus neutre possible, alors que je la déposais en douceur près de la baignoire remplie dont j'arrêtais le robinet. « Tu hurles si tu as soucis. » J'aurais pu l'aider, mais je me voyais mal m'imposer dans de telles circonstances. Je me retirais donc sagement, non sans laisser la porte entrebâillée avant de me diriger vers la pharmacie dans la cuisine, prenant les médicaments adéquat dans les placards tout en ressassant les événements. Je glissais la main sur ma nuque, massant légèrement ma peau tout en prenant les antibiotiques que je devrais lui faire avaler, suivant les connaissances que l'armée et le passé m'avaient donné. Je revins dans la cuisine, avant de m'adosser au bar, croisant les bras sur mon torse. Et je ne savais toujours pas quoi faire, quoi choisir entre la vengeance et … mais était-ce vraiment elle que je délaissais si je choisissais le premier ?
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Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux.
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MessageSujet: Re: Hes' † 'Cause my heart just can't take it Hes' † 'Cause my heart just can't take it EmptyDim 26 Mai - 22:12




Parce que quand on est accro, même si ça fait mal... Parfois ça fait encore plus mal de décrocher...

Je savais que Jay nous le ferais payer d'une façon ou d'une autre dès notre retour au bureau. Mais comme de toute façon il me restait un minimum de trois semaines avant de revenir, ça lui laissait largement le temps de respirer et d'oublier cette petite soirée, du moins c'est ce que j'essayais de me faire croire, parce que je savais pertinemment que jamais il n'oublierait ce que nous avions vécu ce soir, ce que nous lui avions fait vivre. Et qu'il nous le ferait regretter de la pire des manières qu'il soit, mais enfaite je m'en contre fichait, il pouvait nous foutre un autre blâme, je n'étais plus à ça prêt, nous cantonner au rang d'agents de bureau, nous refusant le terrain ou même nous retirer notre plaque et notre arme durant un temps indéterminé que ça m'était égal, pour le moment je me fichais de tout ce qui pouvait arriver demain et les jours suivants. Tout ce que je voulais c'était rentré chez moi et ne plus penser à ce que j'aurais pu faire ce soir si Nikolaas ne m'avait pas arrêté. Le sentiment de culpabilité commençait déjà à faire son petit chemin jusque dans mes entrailles, me donnant une terrible envie de vomir. Cette pourriture méritait de mourir c'était certain, mais pas de ma main, surement pas grâce à moi. Je ne pouvais pas tout gâcher à cause d'un pauvre imbécile suivant les recommandations d'un plus grand imbécile. Me laisser tomber dans le piège très cruel de la vengeance n'était pas une bonne idée et maintenant que mes émotions retombaient je me rendais compte de mon erreur. « Il faut que je rentre, mon appartement à surement besoin que je fasse du rangement. Et il faut vraiment que je prennes une douche que je change de vêtements. J'ai besoin d'être chez moi Nik. » Je baissais les yeux vers mon t-shirt qui était recouvert de sang...De mon sang, il était bon pour finir à la poubelle, je ne devais pas m'en formaliser et pourtant ça m'agaçait profondément. Enfin, de toute façon je ne savais pas vraiment pourquoi j'argumentais, sachant pertinemment qu'il me conduirait jusqu'à chez lui, sans me laisser le moindre choix. La fatigue me gagnait et je n'avais même pas la force de me battre avec lui, je le laissais sciemment gagner cette partie. Le paysage défilait sous mes yeux qui luttaient pour rester ouverts, je ne voulais surtout pas m'endormir dans la voiture, de peur de me faire mal et le fait que je ne sois pas attaché ne me rassurait pas tellement, bien que pour une fois Nikolaas roulait assez prudemment, était-ce parce qu'il était au volant de ma voiture ou par peur de faire des gestes trop brusques et de me faire un peu plus mal ? Je ne cherchais pas vraiment à comprendre, bien trop heureuse que ça se passe de cette manière. Nous arrivions plus vite que je ne l'aurais imaginé en bas de chez lui. Il me prit dans ses bras et comme-ci c'était une évidence, je me senti juste en sécurité, même si j'étais quelque peu groggy à cet instant, je me rendais compte des choses qui se passaient autour de moi. Alors que nous passions la porte de son appartement, mon regard se posa sur des bouteilles de bières vides qui jonchaient le sol. Je ne fis pourtant aucun commentaire, ne trouvant pas l'intérêt de lui dire quoi que ce soit, pas ce soir en tout cas. Il me posa sur le lit et mes yeux se fermèrent durant un temps qui me parus une seconde, jusqu'à ce que la voix du jeune homme arrive jusqu'à mes oreilles. « Je suppose que je n’ai pas le choix ? » Prendre des médicaments, s'il y avait bien quelque chose qui me rebutait au plus au point c'était bien ça. « Je sais marcher, tu sais ! » Je lui fis un petit sourire me relevant du rebord de la baignoire. « ça devrait aller, ne t'en fais pas. » Je lui fis un sourire et le laissait sortir de la salle de bain regardant ce qui se trouvait autour de moi avant de me reposer doucement sur le rebord de la baignoire, plongeant le bout de mes doigts dans l'eau chaude, une sensation de bien être envahi d'un coup mon corps, me faisant juste oublier tout ce qui s'était passé ce soir, je ne savais d'ailleurs pas quelle heure il pouvait bien être. Je me relevais entreprenant un geste pour enlever mon haut, mais une grimace barra mon visage. Une douleur intense ce fit ressentir au niveau de mes côtes. Je pus tout de même le faire glisser par terre, me retrouvant à moitié nue face à un miroir assez grand pour que je puisse apercevoir l'hématome qui s'était formé sur mon flanc gauche. Je baissais les yeux sur ma blessure, serrant les dents sous la douleur, il ne m'avait pas loupée avec ses coups de pieds en traitre. J'espérais juste qu'il souffre plus que moi, enfin ça je ne pouvais pas en douter, avec une balle dans la clavicule et ce que Nikolaas avait dû lui faire subir...J'admirais chaque parti de mon corps rougi ou égratignés par cet ordure qui s'était fait un plaisir morbide de me torturer. Mes doigts se posèrent sur ma lèvre ouverte qui commençait doucement à prendre une belle couleur pourpre. L'eau du bain me rappela à l'ordre, me sortant de ma petite rêverie. Je tendais doucement le bras pour me libérer du dernier morceau de tissu qui logeait encore sur ma poitrine, mais ce geste m'était tout simplement impossible, une souffrance trop intense me brûlait de l'intérieur. Une seule solution s'imposa à moi, je baissais les yeux vers l'eau du bain, pensant d'un coup qu'elle n'était pas assez chaude, je levais les yeux au ciel, seule avec ma bêtise, avant de passer la porte de la salle de bain. J'approchais doucement et soufflait d'une petite voix. « Nik, j'ai besoin d'aide. » Je m'approchais doucement de lui, baissant la tête, un petit sourire se dessinant sur mes lèvres. « Tu peux me dégrafer mon soutien-gorge s'il te plait ? Je n'y arrive pas toute seule. »


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MessageSujet: Re: Hes' † 'Cause my heart just can't take it Hes' † 'Cause my heart just can't take it EmptyDim 26 Mai - 23:04




†It makes me ache that we had to break.
Car ton souffle est mon oxygène, tes yeux mon point de chute, ton sourire ma raison de vivre. Un orgueil blessé qui m'a poussé à tourner les talons, à m'éloigner de ce que je ne veux perdre. Faut-il souffrir pour comprendre qu'on ne peut s'éloigner des êtres que l'on aime ? Fuir devant l'adversité ne ressemble à cet être auquel je veux ressembler mais je me suis détourné, incapable de comprendre les émotions folles qui coulent dans mes veines écrouées. Pourtant … ils résonnent … il te suffit de tendre l'oreille pour les entendre.


Elle avait tenté de m'éloigner de mes desseins, arguant qu'elle devait rentrer chez elle faire ce qu'elle pouvait dans mon propre appartement. La seule chose qui lui manquerait certainement serait des vêtements féminins, elle qui serait forcée de passer une de mes chemises ou un de mes hauts pour la nuit à venir, vêtement informe qui ne saurait mettre en valeur cette silhouette de rêve que je n'avais jamais revu depuis mon accident si ce n'est dans mes fantasmes ou ces brumes écarlates, qui, parfois, me léchaient l'esprit. Heureusement, mon silence suffit à la dissuader de s'opposer plus longtemps à ce que je désirais, et elle se contenta de se laisser porter par les événements, me laissant la guider, non sans ces quelques remarques qui la rendaient uniques. « Je sais … simplement, je ne prends pas de risque alors que je me suis officiellement porté responsable. » lui répondis-je sur un léger sourire avant de la quitter la délaissant dans la pièce pour m'occuper l'esprit autrement. Je n'eus aucune difficulté à réunir ce qui était nécessaire, bien que je n'avais aucune idée de l'étendue de ses blessures, ne les ayant examinés. Je glissais les doigts sur mes tempes, peu certain soudainement d'avoir eu une bonne idée en me proposant de jouer les infirmiers avec une femme avec laquelle mes relations étaient si compliquées depuis six mois. Mes index vinrent embrasser mes tempes, que je massais légèrement, avant d'ouvrir le robinet afin de baigner mes traits d'une eau glacée. La tension ne retombait, de cette folle soirée, qui avait commencée avec un accident oubliée. Je pressais la main contre mon égratignure au front, qui ne saignait plus même si elle expliquait peut-être en partie ce mal de tête qui me brûlait l'esprit. Je pris une profonde inspiration avant de relever la tête, accrochant mes prunelles à ces cadavres de bouteilles qui parsemaient mon salon. Étirant ma nuque afin de dénouer en partie mes épaules, je m'avançais dans la pièce, ramassant méthodiquement ce que je pouvais attraper, jetant le tout dans la poubelle afin de rendre le lieu moins traître et parlant. Hormis l'alcool, il n'y avait pas vraiment de désordre, ce qui m'évitait de m'excuser même si je ne l'aurais probablement jamais fait même si j'y avais été contraint. Je penchais légèrement la tête avant de presser mes mains à ma nuque, me laissant à fermer les yeux quelques secondes .. avant d'être surpris. Je tressaillis légèrement au son de sa voix, un souffle qui venait effleurer mes oreilles, puis me retourner vers la jeune femme. Je fus la proie de deux sentiments bien distincts, l'un plus primitif que l'autre. Car si mon corps réagissait à la vue de son buste dévoilé, sa peau fine et blanche barré de ce soutien-gorge sombre qui tranchait avec son épiderme perlé. Un nacre violemment coloré par les bleus noirâtres qui s'y dessinaient, vestiges de coups et de tortures qui firent naître une violence qui me poussa à me refermer quelques secondes, colère qui se disputait à ce désir qui flirtait avec mon esprit devant un buste fantasmé. Heureusement, sa tête était baissée, et elle ne pouvait assister au dilemme qui me déchirait. J'attendis, les lèvres serrées, avant que sa demande ne me statufie, sidéré. Je me sentais étrangement … mal à l'aise à l'idée d'effleurer sa peau chaude et de libérer ses monts irisés de ce morceau de tissu qui me protégeait un minimum d'une tentation interdite et condamnable en de telles circonstances. « Ne bouge pas. » murmurai-je avec une impassibilité feinte. Je la contournais, avant de glisser les doigts sur sa colonne vertébrale, les prunelles attirées par ces contusions qui se dessinaient sur sa peau. Une souffrance qui la tuait, tandis que ma libido s'éveillait. Je levais les yeux au ciel devant mon égoïsme et ma propre faiblesse, faisant sauter l’agrafe d'un geste assuré avant de glisser les bretelles avec une rapidité non feinte sur ses épaules. Puis, je reculais, m'efforçant de ne regarder que son visage, ou du moins les boucles blondes qui cascadaient et me dissimulaient de moitié son profil. Elles coulaient sur ses épaules fines, dégringolant sur ses bras, tandis que d'autre se réfugiaient au creux de ses seins. Je me raidis violemment, pris entre deux feux, étouffé par un étau difficile à vivre. Car pour éviter d'admirer son corps, superbe, ainsi que deux seins généreux et voilés de ces auréoles sombres et tendues, je me forçais à me remémorer des blessures qui m'atteignaient autrement, fureur tendue qui me faisait regretter d'avoir épargner un homme à l'origine de ces coups. Même sa lèvre pulpeuse était violente, portant encore la marque de celle de cet enfoiré qui l'avait touché. J'avalais ma salive, détournant les yeux, ramassant distraitement une des bouteilles manquées et brusquement salvatrices. « Ce sera tout ? » lui demandai-je légèrement brusquement, motivé par cette dualité obscure qui me laissait sans défense. Ainsi, je me redressais, les prunelles assombries, avant de murmurer. « Il ne t'a pas raté. » commentai-je afin de faire oublier mon élan de mauvais humeur, qui n'en était réellement une, une froideur momentanée. Je m'éloignais sagement vers la cuisine, coulant un regard dans la direction d'une jeune femme qui ne bougeait pas et dont la beauté, malgré les bleus et les éraflures, irradiaient littéralement. Je ne m'étonnais guère d'être tombé amoureux de cette personnalité enflammée prisonnière d'un corps qui semblait captiver mon attention malgré moi. Je faillis laisser une banalité sur la température pour la pousser à rejoindre la salle de bain plus vite, mais me retins à temps, peu désireux de lui démontrer ce qui n'allait pas chez moi. Puis, n'était-il pas choquant de songer faire l'amour à une femme en morceaux dont les os brisés lui causaient probablement une douleur larmoyante et insupportable ? La fatigue accumulée au cours de ces trois dernières semaines, où j'avais à peine pris le temps de dormir, devait jouer dans ce manque de discernement à son égard, manque de professionnalisme, manque de générosité, manque de qualité qui donnait la possibilité à mes défauts typiquement masculins de resurgir.
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Gold, Silver & Bronze
Sarah H-A. Ainsworth

Sarah H-A. Ainsworth




ﮦ ÂGE : Vingt-neuf ans
ﮦ ACTIVITÉ : Gérante de la patisserie familiale
ﮦ CÔTÉ COEUR : Il n'y aura toujours que lui...
ﮦ MENSONGES : 3693
ﮦ DISPONIBILITÉ : Je suis là assez souvent pour être dispo
ﮦ A WINDFALL LANE DEPUIS LE : 30/01/2013
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Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux.
Hes' † 'Cause my heart just can't take it Tumblr_mzb1j3u1G61qattblo3_r3_250
I won't give up on us Even if the skies get rough I'm giving you all my love I'm still looking up.


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MessageSujet: Re: Hes' † 'Cause my heart just can't take it Hes' † 'Cause my heart just can't take it EmptyLun 27 Mai - 12:35




Parce que quand on est accro, même si ça fait mal... Parfois ça fait encore plus mal de décrocher...

« Ce n'est qu'une parole Nikolaas. » Je soupirais et abandonnais la partie, de toute façon il ne me laissait pas le choix alors, à quoi bon essayer de se battre pour une cause perdue d'avance ? Il avait sans doute déjà tout prévu. Un sourire naquis sur mes lèvres lorsque je m'imaginais dans un de ses t-shirts. Je me sentais bête de ne pas pouvoir enlever mon soutien-gorge toute seule, demander de l'aide pour une chose aussi banale, me fit soupirer, je ne supportais pas le fait d'être assistée, aider et materner. Ce n'était pas une habitude que j'avais et que je voulais prendre. Je le laisserais s'occuper de moi ce soir, mais il ne fallait pas qu'il compte sur ma présence à long terme. Je sortais donc de la salle de bain, toute penaude et blasée. « Je n'en avais pas l'intention en même temps. » Sa peau effleurant la mienne me fit frissonner, j'en oubliais la douleur et le malaise qui régnait dans la pièce. Je voulais seulement sentir sa peau contre la mienne, sentir cette sensation qui me faisait un bien fou, m'envoyant dans un autre monde, perdu dans des pensées que je n'aurais surement pas dû avoir à ce moment. J'attrapais le bout de tissu qui glissait le long de mes épaules, avant de le laisser sur une chaise qui se trouvait non loin de nous. D'un geste qui se voulait calculer et pudique je barrai ma poitrine de mon bras le moins douloureux. Je voulais rejoindre la salle de bain, m'éloigner de cette pièce où une tension palpable régnait depuis mon entrée, mais je n'y arrivais pas, je restais là comme bloqué au milieu du salon, alors qu'une chaire de poule, naissait sur mes bras. Sa voix me fit sursauter, je pris la décision de lui tourner le dos, surement pour notre bien à tous les deux, je ne le sentais pas vraiment bien et ça me gênait d'autant plus. Même s'il se retrouvait face à un corps qu'il avait connu et oublié, je ne savais pas vraiment pourquoi l'embarra avait prit par de mon être, sachant que ce n'était pas vraiment la première fois que je me retrouvais face à lui dans cette tenue. Et encore, je n'étais pas totalement nue, mon jean faisant un travail d'enfer en cachant le reste. « Oui, merci. » J'amorçais un geste en direction de la salle de bain, lorsque sa voix m'arrêta. Une phrase qui me fit hausser les sourcils. Des bleus plus ou moins impressionnant ce dessinait sur le haut de ma hanche, mon abdomen et un peu partout sur mon corps. Étrangement, je n'avais pas tellement mal, surement parce que mon corps était trop endolori pour que je n'en ressente réellement les effets. « Oui, ce n'est rien. » Je ne me formalisais pas vraiment de quelques hématomes. Je le laissais me passer devant rejoignant la cuisine avant que quelque chose ne me fasse froncer les sourcils. Je comprenais enfin d'où pouvait provenir cette étrange sensation de mal être et d'embarras. Un léger sourire, qui ressemblait plus à une grimace à bien y regarder, se dessina sur mes lèvres et je parcourais les quelques mètres que Nikolaas avait prit le soin de placer entre nous. Il était dos à moi et tout geste brusque m'était totalement interdit sous peine d'éprouver une souffrance sans nom. Je posais doucement, ma main libre sur son dos, le laissant se retourner, face à moi, je voulais simplement qu'il me regarde, qu'il oubli le fait que je sois à moitié nue. Laissant de côté toute la frustration qu'il devait ressentir. Je plongeais mon regard dans le sien avant de parcourir les quelques millimètres qui nous séparaient, collant mon coeur meurtri au sien. « Je ne suis pas en porcelaine. » Je lui attrapais les mains, les glissant le long de mes hanches, la fraicheur de ses mains contrasta avec la chaleur de ma peau et cette sensation me fit sourire. Le bain pouvait bien attendre un peu, je ressentais le besoin d'être contre lui, de sentir son souffle glisser sur ma peau comme-ci tout ça pouvait juste me guérir en un claquement de doigts. Je penchais légèrement la tête, me focalisant sur quelque chose que je n'avais pas vu jusque là, quelque chose qui ne m'avait même pas effleuré. Je n'avais pas pensé un seul moment qu'il avait pu être blessé ce soir. Doucement mes doigts glissèrent sur sa plaie avant que la culpabilité ne m'envahisse une fois de plus. « Je suis désolé Nik. » Je ne supportais plus cette situation, le fait qu'il puisse une fois de plus être blessé par ma faute, par ma stupidité, me brisait un peu plus. Mes yeux se remplirent de larmes de tristesse, de colère et de fatigue. Je ne voulais pourtant pas laisser s'échapper ses petites perles salés, qui traduirait une faiblesse qui n'était pas la bienvenue, que je ne pourrais pas assumer. Je posais doucement ma main sur la joue du jeune homme qui me faisait face et me glissait sur la pointe des pieds pour poser mes lèvres sur les siennes. Le connaissant, j'étais pratiquement sûr qu'il me repousserait, m'obligeant à prendre ce bain que j'avais tant réclamé, mais je ne pouvais pas me détacher de lui, m'éloigner, n'étant pas sûre de retrouver ce moment d'intimiter qui nous unissait maintenant. Je me reculais, gardant mon regard perdu dans le sien. « Je t'en prie, ne me repousse pas. » Ma voix sonnait comme douloureuse, mais j'avais simplement besoin de son contact.


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Dernière édition par Hestia C-J. Matthews le Jeu 30 Mai - 17:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hes' † 'Cause my heart just can't take it Hes' † 'Cause my heart just can't take it EmptyMar 28 Mai - 1:19




†It makes me ache that we had to break.
Car ton souffle est mon oxygène, tes yeux mon point de chute, ton sourire ma raison de vivre. Un orgueil blessé qui m'a poussé à tourner les talons, à m'éloigner de ce que je ne veux perdre. Faut-il souffrir pour comprendre qu'on ne peut s'éloigner des êtres que l'on aime ? Fuir devant l'adversité ne ressemble à cet être auquel je veux ressembler mais je me suis détourné, incapable de comprendre les émotions folles qui coulent dans mes veines écrouées. Pourtant … ils résonnent … il te suffit de tendre l'oreille pour les entendre.


Une intention contredite, tandis que je levais légèrement un sourcil, accrochant mes prunelles à son visage plus qu'à ce buste coloré et pourtant attractif. Le tissu, qui écrouait autrefois sa poitrine crémeuse, fut posé négligemment sur le dossier d'une chaise alors que son bras se refermait sur ces deux ovales laiteux qui tentaient par ce dessin courbé par la pression imposée par son membre. J'avalais ma salive, m'éloignais prudemment d'elle, alors qu'elle se tourna légèrement afin de me montrer son dos qui dessinait également ces marques de tortures imposées. Sa colonne vertébrale s'esquissait sous cette peau blanche et sombre, jusqu'à la chute de ses reins, au delà de ces boucles dorées qui flirtaient avec son épiderme irisé. Je détournais légèrement les yeux, alors que ma langue jouait cette constatation inutile alors qu'elle entamait son retour dans la salle de bain. Un pas stoppé en raison de ma bêtise tardivement constatée, tandis que mes mains rejoignaient ce plan de travail contre lequel je les posais à plat, soutenant mon corps légèrement courbé. Alors, afin de lui démontrer qu'elle pouvait partir sans plus discuter, je lui tournais le dos, faisant mine de lire l'inscription qui figurait au dos de l'une des boîtes que j'avais arraché au placard à son intention . Mais les mots étaient illisibles, se floutant dans mon esprit où le fantasme régnait. Un soupir étouffé par une main qui se posa contre mon omoplate, un effleurement qui me fit tressaillir tandis que ce toucher incendiait mon être. Je tournais légèrement la tête, avant que mon corps ne suive naturellement le mouvement, interpellé par ce soudain rapprochement que je ne savais comment interpréter. Peut-être une aide de nouveau désirée, une réponse que je cherchais dans ses yeux sans m'attacher à sa poitrine soudainement libérée par ce bras qui en négligeait la dissimulation. Mais elle n'agissait plus comme cette femme meurtrie qui se contraignait à demander l'impensable. Au contraire, elle se rapprocha, pressant son buste contre mon torse barré de mon haut, sans que ce dernier ne soit nécessaire pour amortir et protéger mon épiderme de la caresse inattendue de sa poitrine. Mes prunelles s'assombrirent, écrouées par l'obscurité devant une remarque que je ne savais comment prendre, où n'osais comprendre. Car si elle avait remarqué mon trouble, elle ne pouvait sciemment me demander de lâcher les armes devant une faiblesse et une blessure qui agressait mon regard torturé. « Je ne peux guère te comparer à une poupée mais .. » Je me tus lorsque ses doigts effleurèrent les miens avant de presser mes paumes, les amenant contre des hanches contre lesquelles elle les pressa. Le souffle coupé, les prunelles agrandies, je ne fis un geste pour l'en empêcher, savourant malgré moi la texture soyeuse de sa peau brûlante. Elle les guida sur ses flancs, d'une pression sur mes mains posées et consentantes. Mon cœur battait follement dans ma poitrine, en un écho douloureux, tandis que cet incendie frôlé se répandant dans mes veines pour carboniser mes organes qui cessaient de fonctionner. « Hes'» murmurai-je en faisant mine de retirer mes bras quand ses doigts se déposèrent sur ma joue, soudainement, accompagnés d'excuses incompréhensibles. « Tu n'as pas à l'être. » la contredis-je en plongeant dans ses yeux, en tentant de faire taire mon égoïsme qui se traduisait par des images vivifiantes et enflammées, afin de rassurer une femme à laquelle je tenais et qui venais de passer une soirée éprouvante. Mais je fus clairement déstabilisé par des larmes qui apparurent dans des amandes de jade cerclées de cils bruns. Une souffrance que de voir cette femme sur le point de craquer, d'autant plus qu'elle n'était de celles à aimer faire étalage de ses faiblesses. Mais je ne savais comment la rassurer, partagé entre le refus de l'approcher et celui de ne pouvoir trouver les mots nécessaires. Une hésitation qui me coûta, alors qu'elle se hissait soudainement sur la pointe des pieds pour presser sa bouche pulpeuse à la mienne. Un geste dont j'avais rêvé toute la soirée, d'autant plus lorsque sa lèvre fendue avait attiré mes iris noyés par la colère. Et j'avais envie de glisser ma langue contre la sienne, de l'embrasser à en perdre le souffle, la tête, envie de lui faire oublier de mes mains les meurtrissures infligées par celles de ce salopard. Et j'aurais pu craquer, flancher en levant les mains, en la pressant contre mon corps enflammé, en laissant parler cette libido qui me sommait de nourrir mon être de sa présence et de sa chaleur. Mais je ressentais sa souffrance, cette douleur qui marquait sa chaire de dizaines de points sombres que je ne pouvais ignorer. Je reculais la tête, quittant son corps de ces mains qui y étaient restées, happées et envoûtées. « Hestia … » commençai-je avec l'idée d'être ferme et de la porter jusqu'à cette baignoire où je pourrais enfin dissimuler ses formes à ma vue. Mais son regard me dissuada de continuer, une sensation intensifiée par des mots qui coulèrent entre nous. La douleur se disputa au désir dans mes yeux, avant que je ne cède, porté par cette volonté de la protéger et de la rassurer. « Viens. » Je glissais ma paume contre sa chevelure, l'amenant à se presser contre mon torse sans se blesser davantage, alors que ma joue venait se presser contre sa tempe. Je n'avais su résister à son ton, puis, je me flattais d'avoir assez de force pour survivre à cette étreinte malgré les violentes réactions d'un corps qui ne comprenait ce chaste touché. Mes doigts coulèrent dans ses boucles, alors que ma paume libre venait se loger contre ses reins, sans pour autant appuyer ou presser cette peau fragile qu'elle arborait. Et si la situation d'un homme dévoré par ce désir né d'un corps à demi nu pressé sur laquelle il fantasmait depuis des mois, était cauchemardesque, elle était également plaisante. Étrangement et malgré la souffrance physique, je me sentais revivre à cette approche, ce contact qui nous liait avec une simplicité appréciable et simple. Mes cils battirent et mes lèvres effleurèrent sa tempe, en une caresse imperceptible. « C'est finit ... » soufflai-je d'une voix chaude, « ils ne t'approcheront plus. » C'était une promesse que je me faisais à moi plus qu'à elle, incapable de supporter l'idée même qu'il puisse y avoir une seconde tentative. Et j'avais plusieurs idées sur la question, idées auxquels je ne pouvais réfléchir tandis que la caresse torturante de sa poitrine, au moindre mouvement, venait flatter mon torse. Je serrais les dents, mais la gardais dans mes bras, raidis malgré moi par cette tension subite, alors que mes doigts, doués d'une vie propre, caressait doucement cette peau veloutée qui était sienne et ette chevelure soyeuse qui cascadait.
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