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Charlie ‡ « La corde du mensonge est courte. »

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MessageSujet: Charlie ‡ « La corde du mensonge est courte. » Charlie ‡ « La corde du mensonge est courte. » EmptyMer 24 Avr - 21:57





‡Reaver & Charlie


Les sonneries incessantes d'un téléphone dans un lointain duquel je ne m'approchais. C'était un son que j'avais parfois du mal à souffrir, qui me rappelait ce que je ne pouvais avoir, qui me crachait à la gueule cet ennui qui menaçait de m'engloutir, ennui qu'elle était la seule à pouvoir me faire oublier. Mais le destin avait une manière bien à lui de vous rappeler que vous n'étiez qu'un pion entre des doigts particulièrement habiles. Un livre que j'avais lu, des années auparavant, sur des dieux grecs qui mettaient en scène et jouaient avec ces pathétiques marionnettes humaines, en manipulant les sentiments et les actions des uns et des autres pour que des guerres éclates, sang qui allait les libérer d'un ennui immortel qui les assassinait sans les priver de cette vie sans fin qui était la leur. Un fin sourire, sarcastique, orna mes lèvres à la simple idée d'être le pantin d'un de ces visages barbus. La fatalité … Elle n'était qu'une connerie destinée à expliquer des aléas qu'on ne pouvait contrôler, communément appelé un hasard qu'il soit emmerdant ou non. Je plantais mon regard dans un océan de verdure lointain avant de prendre le chemin inverse. Cette inactivité allait me tuer à petit feu, lentement mais sûrement. Depuis que j'étais coincé, sans aucune autre activité que celle de discuter, je comprenais encore moins la notion du chômage. Certains s'y complaisaient, ce qui m'était … insensé. Passer des journées assis allaient me rendre timbré … ce qui m'inquiétait pour la suite. J'étais résolut à laisser une nouvelle chance à ce couple qui s'était brisé sur les dents d'un boulot qui m'avait empoisonné la vie tout comme il avait pu l'illuminer à sa manière. J'avais déjà songé, plusieurs fois, à tout abandonner pour la suivre …. mais cette attente interminable avait de quoi faire naître des interrogations perturbantes. Peut-être, au lieu de simplement claquer la porte, me fallait-il rejoindre un service ou maintenir le secret n'était plus nécessaire. J'aurais ainsi la possibilité d'effectuer d'autre missions, d'autre boulot sans pour autant tomber dans cette …. contrariété mortelle. Mes pupilles s'agrandirent, tandis que je m'immobilisais sur le trottoir. Là était probablement la solution … étrange même que je n'y ai jamais pensé. Je relevais légèrement la tête, avant de pénétrer mon immeuble, poussant la porte de mon appartement avant de jeter ma veste de cuir sur une chaise. Quelques pas me menèrent vers le meuble, alors que je me versais un verre d'alcool. Un liquide qui me brûla la gorge en s'écoulant dans un estomac qui en redemandait, avant qu'un bruit familier ne jaillisse. Des coups frappés à la porte. Je tournais légèrement la tête, la main dans la poche de mon jean, en songeant à cette personne qui pouvait attendre derrière le panneau de bois. Peu de personnes connaissaient mon lieu de vie, peu encore savait que j'étais revenu. Je n'avais pas donné à Ty mon adresse, Deedee avait tendance à rentrer sans demander mon avis … quand à Sarah … Je posais le verre, un léger tintement sur le bois sombre, avant de me diriger vers cette porte qui ne cessait de grogner sans m'accorder, ne serait-ce, qu'une seconde de silence. Mes doigts s'enroulèrent autour de la poignée, avant que je ne l'ouvre, pour faire face à la dernière personne que je m'attendais à voir. Un regard myosotis et espiègle, un visage froid mais familier, une silhouette que je connaissais mieux que je n'étais sensé le faire. Je m'adossai au panneau, sans même chercher à lui dissimuler ma surprise. Car elle n'était pas supposée être à Chicago, à quelques millimètres de moi alors qu'elle n'avait pas eu le malheur d'être relevée. « Non, laisse moi deviner Charlie, tu es venue te repaître de mon malheur en m'assurant que je l'ai bien cherché ? » Je réagissais avec elle comme avec la plupart des gens, soit en m'habillant de mon éternel ironie et de cette provocation dont je savais si bien jouer. Et pourtant, j'étais plus proche d'elle que ne semblait le montrer les apparences. J'avais appris à la respecter après plusieurs années de collaboration. Et pourtant … je me souvenais précisément de la réaction qui avait été mienne lorsque j'avais appris un partenariat que je n'avais pas désiré. Et pour cause … j'étais certain qu'elle serait du genre à m'emmerder et je n'avais pas vraiment été aimable, ni même tendre. Mais si elle avait tenté de me restreindre, elle n'y était jamais parvenue, d'autant plus ces trois dernières années. Des disputes plus fréquentes, des incompréhensions qui nous avaient entraîné au lit sans que cette relation ne cesse véritablement. « A moins que tu ne sois venu reprendre un rôle de nounou parfaitement inutile ? » Je m'effaçais cependant, ouvrant la porte devant elle afin de la laisser entrer. Je n'étais pas galant ni même gentleman, cependant, je n'avais aucune envie de demeurer sur le pas de la porte pour m'enquérir de ce qui l'avait mené dans la place. Je la laissais entrer, avant de fermer la porte derrière elle, n'ayant qu'une vue sur cette longue chevelure blonde qui ne cessait d'effleurer ses reins. Voilà des mois que je n'avais eu le plaisir, ou le déplaisir, suivant les moments, de la revoir. En réalité, je n'avais plus croiser son regard depuis cette scène particulièrement pénible où j'apprenais ces six mois de congés aberrant. Une sanction contre laquelle elle n'avait pris position, et elle n'avait pas à le faire, mais qu'elle ne s'était privée de commenter par la suite, en assurant que je ne pouvais m'en prendre qu'à moi même. Du moins, l'avais-je pris ainsi. Elle n'avait pas tort. Je m'étais élancé dans la gueule du loup sans même lui en toucher un mot, mais je n'avais risqué que ma peau. D'autre part, je n'avais aucun compte à lui rendre, quelque soit notre relation si particulière qui n'avait de définition propre. Je ne devais rien à personne, si ce n'est Sarah, la seule personne que j'avais réussit véritablement à blesser sans pouvoir lui toucher mot. La seule à laquelle j'avais envie de parler sans en avoir la possibilité. Je me rendis dans le salon, avant de récupérer mon verre, puis de me tourner vers elle. « Tu en veux un ? » lui demandai-je en faisant tourner le verre entre mes doigts.
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MessageSujet: Re: Charlie ‡ « La corde du mensonge est courte. » Charlie ‡ « La corde du mensonge est courte. » EmptyJeu 25 Avr - 13:15


Voilà plusieurs mois qu’elle était arrivée à Chicago et le temps semblait se faire de plus en plus long, enfermant la jeune femme dans un ennui mortel. Si elle avait su, il y avait maintenant six années de cela, en prenant cet avion à Moscou, en direction de New York, qu’elle allait devoir abandonner pendant au moins six mois son travail d’agent double pour devenir une comptable-secrétaire-bonne à tout faire dans un bureau plus qu’ennuyeux où les employés ne parlaient de rien d’autre que de l’anniversaire de leurs enfants ou de la paire de chaussures qu’elles avaient vu dans une boutique bien trop hors de prix pour leurs salaires dérisoires … Et encore, quand elle ne se faisait pas draguer par un homme aux mains un peu trop baladeuses à son goût. Elle venait presque à en manquer le manque de civilité et l’arrogance de son cher collègue : Reaver Halloran. Reaver…l’homme à cause duquel elle était piégée ici, envoyée pour suivre celui qui avait désobéit une fois de plus, une fois de trop à ses supérieurs, la condamnant avec lui à un repos forcé. Alors qu’elle sortit de son lieu de travail, Charlie soupira longuement. Que devenait-il d’ailleurs ? De lui, elle n’avait que l’adresse de son appartement. Plus aucune nouvelle depuis leur arrivée ici. Elle ne savait pas même s’il avait, comme elle, trouver un autre travail ou si monsieur se complaisait dans l’inactivité la plus totale. Quoi que, à y réfléchir, cela ne l’étonnerait pas qu’il soit devenu un parfait chômeur. Le monde du travail n’avait jamais semblé être fait pour lui. Faisant glisser l’élastique qu’elle avait installé pour ne pas avoir les cheveux dans les yeux tandis qu’elle travaillait sur un dossier, elle secoua la tête un instant et passa une main lasse dans sa chevelure blonde. Bon, première chose à faire : retrouver l’adresse de Reaver. Se dirigeant vers un vendeur ambulant de glaces, elle en acheta une vanille/fraise et s’installa sur le bord d’une fontaine. Fouillant dans son sac à main en bordel, elle trouva finalement un papier froissé sur lequel avait été écrit à la va-vite l’adresse recherchée. A en croire le mot, il vivait dans un appartement pas très loin du sien. Elle sourit. Malgré ça, voilà maintenant depuis le mois de janvier qu’ils ne s’étaient pas vus. Jetant un coup d’œil à la montre d’homme à son poignet – cadeau de son meilleur ami au KGB Rurik -, elle calcula à peu près le temps qu’elle allait mettre pour aller jusque là-bas. Cinq minutes à tout casser. Sortant de son sac à main une écharpe large qu’elle enroula autour de son cou, elle s’empara donc d’un bras las de ce dernier et commença sa marche, sa glace diminuant au fur et à mesure de l’avancée. Se dressant alors face à l’immeuble, elle chercha un ascenseur qu’elle ne trouva pas. Non pas qu’elle n’était pas en mesure de monter les marches la menant jusqu’à l’appartement du blond, mais elle était un peu flemmarde après sa journée harassante de travail. Elle savait que ce soir encore elle allait s’effondrer dans son lit, une aspirine pour seul repas et un magazine jamais ouvert sur sa table de chevet. Elle ne prenait même plus le temps de donner des nouvelles à son supérieur au KGB. Non pas qu’elle ait des choses très importantes à lui dire, mais tout de même… Enfin bref ! Grognant donc contre le manque de modernité de certains immeubles, elle monta les marches la menant jusqu’à Reaver. En espérant qu’il allait être là. Lorsqu’enfin elle fut arrivée devant, elle leva le poing et frappa à la porte deux coups secs. Elle aurait bien aimé lui dire que c’était elle, mais faire la surprise était plus drôle. Enfin, surtout pour elle. Alors qu’il ne lui ouvrit pas directement, elle s’acharna sur la porte un moment. S’il lui disait qu’elle l’avait réveillée, Charlie était sûre qu’elle allait encore lui rire au visage un bon moment. Et lui crier dessus, surtout. Quoi que… de toute manière, peu importe ce qui allait se passer dans cet appartement, elle était certaine de gueuler un moment ou un autre. Cet homme avait la fâcheuse manie de la mettre hors d’elle. Enfin, il ouvrit. Charlie marqua un temps silencieux et dévisagea son collègue. Il n’avait pas changé. Toujours ce même visage qu’elle connaissait sur le bout des doigts, au point qu’elle aurait pu le dessiner même en l’absence du principal intéressé. Toujours ce même corps qu’elle devinait sous ses vêtements pour l’avoir vu à plusieurs reprises durant les chaudes nuits passées ensemble. Mais alors qu’il ouvrit la bouche, Charlie ne put rien faire d’autre que de vriller sur lui un regard mauvais. Encore un. L’arrogance de cet homme la mettait vraiment hors d’elle. En fait, elle reprenait ce qu’elle avait pensé plus tôt. Cela ne lui avait pas manqué du tout. Mais vraiment pas. Entrant quand il la laissa enfin passer, elle se débarrassa de son trench et de son écharpe qu’elle posa sur le rebord d’un sofa.

- Très jolie la déco. Je suppose qu’elle n’est pas de toi. Commença-t-elle en laissant son regard glisser sur la pièce. Puis, répondant à ses interrogations précédentes : Non, je ne suis pas venue faire la nounou. A vrai dire, j’ai un travail, moi. Ce qui ne semble pas être ton cas si j’en crois ton visage. Quant au fait de m’assurer que tu regrettes bien l’immense connerie qui t’a mené… enfin qui NOUS a menés ici, j’ai d’autres chats à fouetter. Je travaille dans un bureau minable, à cause de toi.

Se tournant finalement vers lui alors qu’il lui proposait un verre, elle s’approcha de Reaver, un sourire exagéré sur les lèvres, s’emparait de celui qu’il tenait à la main et y trempait ses lèvres sans aucun mot pour lui. Puis, se laissant tomber dans le même sofa où elle avait posé ses affaires :

- On m’a forcée à venir ici, moi aussi. Une semaine après ton départ. Co-équipiers jusqu’au bout, hein ? Même quand l’autre est un gros con qui joue avec le feu.

Elle finit d’une traite le verre qu’elle posa sur la table devant elle. Croisant ses jambes, elle le regarda une fois de plus de haut en bas. Il semblait las, fatigué, épuisé. A vrai dire, elle ne l’avait jamais vu ainsi. Se pouvait-il qu’il regrette vraiment ce qu’il avait fait ? Cela aurait vraiment été une première. Mais, après tout, il était humain. Sans doute plus humain qu’elle ne le serait jamais, elle qui contrôlait constamment tout, elle qui ne sortait jamais sans emporter sur elle une arme, même en sachant qu’elle ne risquait absolument rien ici. Mais pouvait-on lui en vouloir quand on savait qu’elle avait été élevée, éduquée dans l’optique de devenir ainsi ? Venant poser ses coudes sur ses genoux, elle se radoucit un peu, vraiment inquiète pour cet homme à qui elle tenait au fond.

- Tu deviens quoi ? Tu as trouvé un travail, toi aussi ?

C’était étrange de voir à quel point six années à ses côtés avaient réussie à adoucir la russe comme jamais personne n’avait réussi à le faire avant, pas même Rurik.


Dernière édition par Charlie Tran le Jeu 30 Mai - 21:38, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Charlie ‡ « La corde du mensonge est courte. » Charlie ‡ « La corde du mensonge est courte. » EmptyJeu 2 Mai - 0:34





‡Reaver & Charlie


Une remarque quand à une décoration sommaire qui, visiblement, ne cessait d'enthousiasmer et de percuter les foules. Chaque âme qui passait le seuil se faisait une joie de remarquer que je ne prenais pas soin de mon intérieur. Je haussais lentement les épaules, en glissant une main dans la poche de mon jean. « Tu parleras décoration avec Guenièvre, je n'ai guère de temps à perdre avec ce genre de futilité. » fis-je en me glissant dans ce salon dans lequel elle ne tarderait à me rejoindre. Je plissais les yeux, lui faisant face tandis qu'elle m'avouait la raison de son passage en ville … de son arrivée. Je levais un sourcil étonné. « Cet imbécile t'a également forcée à arrêter ? » Succéda à la surprise un sourire moqueur que je retins à grand peine, tandis qu'une scène remontait à ma mémoire, vivace, dans une chambre d'hôpital où elle ne m'avait accordé aucun soutien, probablement parce qu'elle était certaine que la sanction était méritée. Le fait qu'elle l'a partagé ne faisait naître aucun remord dans mon être, alors que je jouais des doigts sur ce verre d'alcool imbibé. « Je suis tellement désolé. » la raillai-je avec une fausse sincérité, me moquant outrageusement de paroles destinées à me culpabiliser, en vain. Elle s'approcha, m'arrachant mon plaisir afin de goûter à un alcool que je m'étais réservé. Je levais légèrement les yeux au ciel devant son attitude, familière, alors qu'elle prenait ses aises dans le sofa, continuant sur sa lancée. Je m'étonnais de découvrir qu'elle avait subit le même châtiment, pour une connerie dont j'étais le seul et unique responsable. Mais ce qui me déplaisait davantage était la sensation qu'on cherchait à me donner une leçon, en plus de placer Charlie comme une nourrice incapable de me tenir en laisse, ainsi brimer pour apprendre à dompter le félin sauvage que je pouvais être. Mon patron était décidément destiné à me porter sur les nerfs, et ce même lorsque je n'étais pas sensé l'avoir sous les yeux, débarrassé difficilement de sa présence au sacrifice d'une adrénaline qui me manquait. « Voyons Charlie, si ce gros con et ses méthodes de travail ne te plaisaient pas, voilà des années que tu aurais pu changer de partenaire. » lui rappelai-je avec sadisme tout en l'observant mener le verre à ses lèvres charnues. Je me laissais tomber sur le fauteuil qui lui faisait face, glissant ma main valide sur l'accoudoir sans la quitter des yeux. Elle m'observait également, jugeant mon état, certainement pour deviner ce que je pouvais ressentir. C'était un jeu auxquels beaucoup s’essayaient sans forcément y parvenir, tant j'étais plus doué pour montrer me côtés les plus durs. « Tu as terminé ton examen ou tu souhaites tes détails pour parfaire ton diagnostiques ? » attaquai-je avec cette franchise qui me poussait à désirer déstabiliser la personne qui me faisait face. Mais j'étais bien placé pour savoir que rien ne la touchait, enfin très peu de chose. Elle faisait preuve d'un calme étonnant, même si elle désespérait de se maîtriser en ma présence. Ses coudes rejoignirent ses genoux, alors qu'elle se penchait légèrement vers moi. Ses traits s'étaient détendus, doucement, alors que l'interrogation qui franchissait ses lèvres se fit plus douce. Un sourire vint frapper mes traits. « Travailler pour un boulot merdique serait courber l'échine et accepter un fait qui me fait horreur. » Une rébellion annoncée, d'autant plus que j'étais en congé payé. « Puis, je ne suis doué que pour mon job que je compte récupérer, quoiqu'il en pense. » Je me voyais mal jouer autrement, même dans les locaux minables de la CIA établit à Chicago, desquels je n'étaient pas sensés m'approcher. Du repos, m'avait-il ordonné, sans plus de demandes, d'explications, si ce n'est cette évidente volonté de me faire marcher au pas. Et j'avais un mal fou à obéir à ce vieux fou, même si, au fond, je l'appréciai. Tout comme cette blonde, assise en face de moi, équipière à laquelle je tenais, à ma manière. « Mais je m'étonne que toi, tu ais acceptée de travailler avec n'importe qui. D'autant plus dans un bureau minable. C'est une punition supplémentaire ? Que te reprochent-ils au juste ? De ne pas avoir su me surveiller correctement, comme si je n'étais qu'un gamin de trois ans incapable de faire ses propres choix ? » Interrogation échappée face à une situation qui m'exaspérait. Mais je n'étais pas con, et je savais pertinemment pourquoi ils m'avaient imposé la jeune femme quelques années plus tôt. J'étais un chien fou, et ils avaient pensé qu'une collègue pendue à mes basques suffiraient à apaiser mon comportement, à la manière d'un homme qui protégerait son bras droit. Mais j'avais eu tendance plus d'une fois à la distancer, disparaissant à mon grès pour n'en faire qu'à ma tête, l'entraînant malgré moi et la plupart du temps, dans des situations qu'elle aurait pu éviter si j'avais été moins … imprévisible. Je me penchais également, veillant à ne pas bouger mon bras cassé. « J'ai du mal à saisir … Pourquoi tu n'as pas sauté sur l'opportunité pour te faire muter ? Nous savons tous deux que, malgré nos incroyables coucheries, tu préférerais travailler avec quelqu'un d'autre. » J'ignorais pourquoi j'avais craqué, trois ans plus tôt, me retrouvant dans le même lit que cette blonde sexy qui me faisait face. Car elle était infiniment séduisante, en plus d'avoir une personnalité détonante qui attirait. Mais notre relation s'était compliquée, rendant notre travail plus dangereux encore qu'autrefois. Nous n'étions jamais d'accord sur rien, hormis lorsque l'on se retrouvait tous les deux dans un lit. Une relation pratique. Pas de sentiments, pas de questions, de simples besoins physiques qui nous rapprochaient tout comme ils pouvaient nous éloigner. Mais tout avait changé, tout n'était plus qu'un bordel dans ma tête tandis que je n'étais plus obsédé que par une seule personne que je n'allais certes pas aborder avec celle que je considérais comme une amie ... en plus d'avoir été une maîtresse et une équipière plus que chiante. Car elle ne se restreignait jamais de me remettre à ma place, éveillant aussitôt mon côté agressif.
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MessageSujet: Re: Charlie ‡ « La corde du mensonge est courte. » Charlie ‡ « La corde du mensonge est courte. » EmptyMer 8 Mai - 22:07


- Enfin doué, ça c’est toi qui le dis ! Souffla-t-elle, levant les yeux au ciel par la même.

Charlie était incapable de dire s’il était vraiment doué pour son travail, mais il était un génie quand il s’agissait de se créer des emmerdes. Combien de fois une mission pouvant sembler des plus banales et des plus simples à mener à terme avait-elle était compliquer par cet homme qui se fichait des règles et n’en faisait qu’à sa tête constamment ? Grognant de désaccord, elle laissa sa tête aller en arrière, sa nuque heurtant le dessus du sofa et son dos à moitié cambré soulignant l’ennui qui était le sien ces derniers temps. Oui, elle s’emmerdait. Elle s’emmerdait dans cette ville qui l’horripilait, à faire un travail qui lui donnait tout bonnement envie de se tirer une balle. A sa réflexion, elle ricana méchamment. Oh si, il avait tout d’un enfant de trois ans. Et encore… Souriant ironiquement dans sa direction, elle vrilla son regard sur lui, le regardait de haut en bas. Enfin, il avait beau être l’homme le plus chiant qu’elle n’ait jamais rencontré, il ne fallait pas lui enlever quelque chose : il était incroyablement sexy. Et elle qui l’avait déjà vu nu à de nombreuses occasions ne pouvait décemment dire le contraire. Et s’il y avait bien une chose qui lui manquait, c’était ce corps superbe. Ce corps qui lui faisait ressentir des choses qu’elle s’interdisait pourtant de ressentir. Etait-ce de l’amour ? A vrai dire, cela s’en rapprochait, elle ne pouvait mentir. Mais elle s’y refusait. Elle n’avait pas le droit d’aimer. Quand on aime quelqu’un, on s’attache à lui. Et alors, on devient faible. Alors, la russe s’était efforcée de renforcer le mur entre ses sentiments et sa raison. Un mur si épais maintenant que rien ne pourrait jamais le briser. Du moins, elle osait l’espérer.

- Mon cher Halloran, contrairement à toi, je ne me complais pas dans l’inactivité la plus totale. Elle recroisa ses jambes. C’est exactement ce qu’ils me reprochent. Apparemment, ils n’ont toujours pas compris que je ne suis pas ta mère et que je n’agirais pas en tant que telle. Jamais. Plutôt mourir.


Se réinstallant comme il fallait dans le sofa, elle le regarda se pencher en avant et fit finalement de même, revenant à sa position initiale, coudes sur les genoux. Un instant, son regard se posa sur le plâtre de Reaver. D’après les médecins, il en avait pour un moment. Un moment dans l’incapacité la plus totale de tenir une arme ou même de se battre. Elle pria pour que rien n’arrive alors. Elle savait qu’en Russie certains groupes terroristes envisageaient des attaques sur le territoire américain. Le KGB l’avait prévenue pour qu’elle fasse attention. Mais s’ils débarquaient à Chicago, elle savait être la seule capable de faire quelque chose et cela risquerait de révéler sa véritable identité aux yeux de la protection américaine, ce qui ne serait vraiment pas bon pour elle.

- La raison pour laquelle je ne me suis pas faite muter, c’est parce que nous savons très bien que de toute manière le big boss n’aurait jamais accepté. Je suis la seule personne ici capable de te maîtriser un minimum. Alors si tu avais un autre coéquipier, le pauvre irait se pendre après une journée passée à tes côtés.

Elle ria encore, moqueuse. S’il y avait bien une chose de certaine et posée dans la relation des deux jeunes gens, c’était bien cela. Et de plus, leurs « incroyables coucheries » n’étaient pas non plus pour lui déplaire. Secouant la tête alors que des images vinrent emplir son esprit, doux souvenirs d’une relation qui n’était animée par rien d’autre que par le plaisir de la chair dont ils partageaient la tendre passion, elle sourit en coin. Collant son regard aux lèvres d’Halloran, elle se pinça les siennes propres, le sang lui montant aux joues. Alors, elle baissa le regard, se maudissant pour cela et priant pour qu’il n’ait rien remarqué surtout. Même s’il y avait peu de chances … Passant une main sur son visage, elle se leva, reprenant son verre en main et allant au bar où trônait une bouteille. Il ne fallait pas qu’elle se trouve face à lui encore sinon elle sentait qu’elle allait céder et lui sauter dessus. Alors, même si elle n’avait plus envie de boire, elle se resservit un verre.

- Il faut que tu m’expliques quelque chose. Pourquoi tu as été te jeter dans la gueule du loup comme ça ? En quoi c’était si important pour toi ?



Dernière édition par Charlie Tran le Jeu 30 Mai - 22:05, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Charlie ‡ « La corde du mensonge est courte. » Charlie ‡ « La corde du mensonge est courte. » EmptyVen 24 Mai - 14:48





‡Reaver & Charlie


Des yeux levés au ciel tandis que sa langue déclamait un défi qui me poussa à me redresser, tandis que je la dévisageais. « Tu affirmerais le contraire ou tu me penses simplement meilleur dans d'autre domaines ? » Je n'avais mal à décrypter la teneur d'un regard qui épousait ma silhouette, conscient qu'elle ne se plaignait de mon impulsivité que dans un travail dans lequel je l'entraînais dans des délires liés à une souffrance que je ne contais. En vérité, elle ne comprenait pas que la vie ne m'avait importé pendant trois ans, trois ans de dérives et de prises de risques inutiles. J'avais toujours été rebelle, n'agissant que parce que mon instinct me sommait de le faire en faisant fit d'ordres qui jamais ne m'effleuraient. « Probablement parce que c'est un rôle le que je te ferais amèrement regretter si tu tentais, ne serait-ce que quelques secondes, de le prendre. » Mon regard s'écroua au sien, un défi lancé ombré même si je savais qu'elle ne tenterait jamais de m'imposer une telle situation. Car si elle ne pouvait changer de partenaires, je n'hésiterais certainement pas à acculer mon patron de la pire façon qui soit pour qu'il me remette en main les clefs de ma propre solitude. Cependant, qu'il ait eu l'audace de la punir accentuait l'incongruité de la situation. Je me pinçais légèrement les lèvres, songeant à Sarah durant quelques secondes. Je sentais que mon heure approchait, sans que je ne puisse réellement la définir, et en parler à Charlie était à bannir simplement parce que je n'étais du genre à me confier à quelqu'un, dusse t-elle la personne m'être proche. Heureusement, il n'y avait aucune complication sentimentale entre nous qui puisse rendre notre séparation difficile, même si elle me manquerait en … amie ? Devais-je la considérer comme telle si jamais j'en venais à quitter le service pour me faire muter ailleurs ? Les pensées m'agitaient, sans que je ne puisse véritablement ordonner mes pensées. Quoique pour le moment, je n'avais besoin d'y songer puisque mon couple n'avait aucune existence. Sarah m'avait échappé en un éclat d'incompréhension qui demeurait justement ce métier qui m'entraînait sur les pires pentes du vice. Et, contrairement à ce qu'elle proclamait, si elle avait réussit à me maîtriser un tant soi peu à un moment donné, ce n'était plus d'actualité depuis que mon couple avait été foutu en l'air. « Si tu devais te faire muter, je veillerais à en avoir aucun autre. » Je n'aimais pas tellement bosser avec quelqu'un, devoir justement être restreint par une seconde personne qui ne pouvait penser de la même manière que moi. Et en particulier ces trois dernières années, où risquer ma vie était la seule chose qui m'importait. Des années sur lesquelles elle revint, en me posant une question concernant ces quelques jours que j'avais vécu en solitaire. Mille réponses pouvaient être données. Cependant, je me fiais au sarcasme. « Pourquoi ne m'y jeter ? La vie est plus excitante lorsque le fil peut être rompu à tout moment n'est-ce pas ? » Je n'avais aucune envie d'avouer que je ne cherchais qu'à oublier Sarah, par tous les moyens possibles, occupant mon esprit de la pire manière pour qu'il ne puisse m'entraîner dans les confins d'une souffrance que je ne supportais. Notre rupture avait été difficile à vivre, d'autant plus vu sa tournure, et pas une heure ne s'écoulait sans que je n'en éprouve des remords. Je relevais légèrement la tête, peu disposé à satisfaire sa curiosité, tandis que mes prunelles d'un brin mordoré se posait sur une silhouette et un verre dûment remplit. « Tu as l'intention de vider toutes mes bouteilles d'alcool simplement parce que ton nouveau métier t'ennuie ? » l'attaquai-je, changeant ainsi de sujets tout en m'intéressant à un comportement somme toute étrange. « A moins qu'en plus d'être devenue secrétaire, tu ne sois tombée dans l'alcoolisme. » enchaînais-je avant de me redresser, la rejoignant près du bar pour lui retirer la bouteille qu'elle se faisait une joie de goûter. « Pardonne moi, mais tu es nettement moins intéressante quand tu es ivre. » Je reposais le bouteille sur le cristal avant d'étudier son visage. « Entre nous Charlie … et malgré ma condition physique, je dirais que tu es celle qui a une sale gueule. Serais-tu devenue raisonnable au point de t'épuiser à la tâche pour ce bureau pathétique ? Pourquoi même avoir accepté ? » Son comportement m'échappait. Bien qu'elle soit bien plus douée pour contenir ses sentiments, je ne la voyais faible au point de courber à ce point l'échine pour plaire à un patron qui se moquait d'elle comme il l'avait fait avec moi.
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MessageSujet: Re: Charlie ‡ « La corde du mensonge est courte. » Charlie ‡ « La corde du mensonge est courte. » EmptyJeu 30 Mai - 22:18


Elle grimaça alors qu’il reprenait la bouteille, la posant sur le bar. Pourquoi diable s’était-il levé pour la rejoindre ? Si elle avait rejoint ce bar, c’était pour une bonne raison. Raison qu’il ne connaissait pas, certes. Mais une bonne raison tout de même. Alors qu’il lui faisait remarquer gentiment le fait qu’elle allait rapidement s’enivrer à boire ainsi, elle ne répondit que par un ricanement agacé. Et alors ? Si elle voulait s’enivrer, c’était son problème ? Surtout qu’elle avait de bonnes raisons pour le faire. Comme ces sentiments maudits qu’elle avait à l’égard de son cher collègue, malgré que le simple fait de ressentir quoi que ce soit fût absolument proscrit. Quels étaient ces sentiments à l’égard de Reaver ? Du désir, certes. Il ne fallait pas être un professionnel de la pensée humaine pour savoir ça. Mais pas seulement. Elle était envahie par de nombreuses choses qui se battaient en elle, s’affrontant dans l’espoir que Charlie allait prendre conscience un jour de leur existence. Dans l’espoir aussi qu’elle allait un jour comprendre ce qu’ils étaient et pouvoir ainsi donc avancer avec Halloran. Se retournant, s’acculant au bar, elle soupira longuement avant de prendre la parole, sans un regard pour l’espion américain.

- Moi ? Raisonnable ? Ca non ! Souffla-t-elle encore, une pointe de sarcasme dans sa voix. Juste que je n’aime pas être inactive. Et puis, je n’avais pas le choix que de venir ici alors…

Bien sur, ce n’étaient pas les seules raisons. Et le fait était qu’elle avait aussi osé espérer pouvoir obtenir alors des informations transmissibles au KGB. Mais c’était loin d’être le cas et elle s’ennuyait fermement dans ce bureau qui, comme Reaver l’avait dit, était étonnement pathétique. Passer ses journées à trier des papiers et passer des coups de téléphone n’était pas vraiment ce à quoi elle aspirait dans la vie. Mais elle ne pouvait se contenter de quitter ce bureau pour aller trouver du travail ailleurs. C’était une question de fierté. Une sale fierté bien mal placée, certes. Mais une fierté quand même, à laquelle elle tenait véritablement. Vidant le verre qu’elle s’était servie avant que son collègue ne vienne lui enlever la bouteille des mains, elle fit demi-tour pour faire face au bar et s’empara à nouveau de la bouteille sous les yeux de Reaver. Qu’il lui fasse la morale sur sa soudaine addiction à l’alcool ! Elle n’en avait cure. Pour le moment, cela semblait être la seule chose dont elle avait besoin. Comme si boire plusieurs verres, sentir l’alcool couler dans sa gorge la soulageait de ce mal sur lequel elle ne parvenait pas à mettre de nom. Alors qu’elle reposa la bouteille, le cristal tinta et Charlie sourit. Un sourire rapidement effacé qui relaissa place à son éternel visage renfermé, mais un sourire tout de même. Bon d’accord ! En fait, il lui avait bel et bien manqué. D’une certaine manière. Eux deux ne pouvaient se voir sans finir par se crier dessus, elle le savait. Mais, c’était comme si, finalement, elle aimait cela. Elle posa son verre à nouveau rempli sans le vider cette fois. Charlie fixa à nouveau le jeune homme, ses yeux se collant au visage de ce dernier. Et, une fois encore, le désir vint s’emparer d’elle, la faisant brûler dans un délicieux brasier. Mais non, elle n’allait pas tomber dans le piège et céder. Elle se l’était promise intérieurement. Elle voulait se prouver à elle qu’elle était restée une femme forte, capable de se maîtriser. Car, vraiment, elle en doutait. La veille, alors qu’elle avait passé deux heures au téléphone avec Rurik, elle n’avait pu s’empêcher de pleurer. Chose qui ne lui arrivait que rarement. Mais après six années passées ici, loin de celui qui était son frère de cœur, celui avec qui elle se donnait le droit d’être elle-même, elle avait craquée. Il lui manquait affreusement. Et ce manque, plus les larmes, plus les sentiments à l’égard de Reaver qu’elle ne pouvait nommer, ….c’était trop pour elle. Tellement trop ! Car oui, elle était humaine. Parfois. Baissant le regard sur le verre pour ne plus avoir celui de Reaver face à elle, la russe soupira encore une fois. Il fallait qu’elle se ressaisisse. Il fallait qu’elle redevienne la femme forte qu’elle était depuis toujours. Changer de sujet. Oui, voilà la chose à faire. Mais de quoi parler ? Pas de l’activité professionnelle de Reaver, puisqu’il n’en avait pas. Pas de la façon dont il s’était fait cette blessure au bras, elle la connaissait déjà et cela ne leur vaudrait que des cris, encore. Ah si ! Sarah. Oui, cela semblait un sujet parfait. Si Charlie se souvenait bien, la jeune blonde vivait ici. Et elle et Reaver avaient du se revoir.

- Alors, comment va Sarah ? Lâcha-t-elle innocemment, loin de se douter du drame qui avait eu lieu entre les deux aimés.



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