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Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI

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MessageSujet: Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI EmptyLun 20 Mai - 14:27


AIDHÀN JOHANN COLLINS


Je n'ai pas peur de mourir. J'ai peur de ne pas avoir assez vécu.


Etant né le six juin 1985, plus spécifiquement dans la chatoyante ville de Montréal, je suis de ce fait âgé(e) de 27 ans. Ainsi, comme vous pouvez aisément le deviner, mon signe astrologique est gémeaux. Je suis de nationalité américano-canadienne même si l'ont peut me trouver de sombres origines québécoises et irlandaises. Si vous ne l'aviez pas encore remarqué je suis un bel homme très très viril \o/. J'imagine que cela ne doit guère vous étonner. Mes proches trouvent que j'ai une vague ressemblance avec Richard THE KING OF NORTH Madden, c'est amusant n'est-ce pas ? La plupart du temps l'on me qualifie de passionné, timide, rêveur, sang chaud, protecteur, impatient, ouvert, pessimiste, inventif, curieux, réservé, tête en l'air. Ce qui me correspond d'ailleurs étonnamment bien. Depuis trois ans je suis amoureux. A ce propos, je suis définitivement hétéro et je l’assume. Puisque nous sommes au stade de se faire des confidences, je suis professeur de français et je dois avouer que cela me conviens parfaitement pour le moment. Ma devise c'est définitivement: i want happiness.



VOTRE SECRET ◮À l'âge de dix-sept ans Aidhàn est tombé amoureux. Et pour son premier coup de cœur, il a jeté son dévolu sur une de ses professeurs. Cachant d'abord cette attirance pour la femme qui était seule à s'inquiéter du bonheur du garçon, il fini cependant par énormément se rapprocher d'elle. Jusqu'à ce qu'un jour ils s'embrassent. Leur relation dura un an, caché aux autres membres de l'équipe professorale et aux élèves. Mais un jour le conte de fée prit fin. Arrivant au lycée il apprit cette terrible rumeur comme quoi une professeur avait été balancée et allait être viré. On cherchait l'élève en riant, se demandant bien qui pourrait être le garçon qui aurait réussi à avoir la plus belle des professeurs. Sauf que celui qui aurait du être porté en héros fut insulté dès qu'il se dénonça pour tenter de sauver son amante. Au lieu de ça, elle s'est faite arrêtée et lui a été obligé de consulter un psy sous obligation du proviseur. Elle a fini en prison et lui n'est jamais allé la voir, oubliant peu à peu cette relation qui l'avait rendu si heureux et qui lui avait fait tant de mal. [/i]


il s'assoit souvent en tailleur sur le comptoir de la bibliothèque pour lire, ce qui n'est pas une posture vraiment conventionnelle et qui a le don d'énerver la vieille bique avec qui il bosse durant son temps libre • il lui arrive d'aimer un petit peu trop l'alcool. Et il a l'alcool mauvais. Loin d'être joyeux, il redevient plutôt le gamin torturé de son enfance • il passe beaucoup de temps à lire ou dessiner, et quand il dessine il lui arrive de prendre le premier passant venu comme modèle. Il a une assez bonne mémoire visuelle • Il peut passer des heures à jouer sur son vieux piano • Il a eu assez peu de chance plus jeune, avec les filles. Il a vécu sa première histoire d'amour à dix-sept ans, et elle fut désastreuse. Depuis il n'a eu que de petites histoires, il n'est pas très doué pour les relations, surement parce qu'il a peur de s'emballer et de souffrir • Les cours sont de doux moments de répit pour lui. Dans ces moments il oublie sa pudeur et sa sensibilité et apprend à s'affirmer pour tenir tête aux élèves récalcitrants • Il regrette de ne pas pouvoir avoir plus confiance en lui et de ne pas foncer pour avoir ce qu'il veut • Il est fou amoureux de sa collègue de la faculté et vient de démarrer une relation avec elle, une relation qui il l’espère durera un bon moment. • Il passe ses weeks ends libre à jouer aux jeux vidéos, et ses soirées à lire. Il peu aussi bien être l'adulte posé, passionné de littérature et de grands classiques que le gamin hyperactif qui enchaîne les jeux et hurle de joie ou insulte sa télé de temps en temps. • Il a eu le mal du pays la première année mais se sent trop bien dans sa nouvelle vie pour regretter son expatriation désormais. • C'et un fan de basket et de football américain mais ne pratique rien, il préfère manger des chips devant un bon match.



couleur préféré ◮ le roux comme les cheveux de sa belle
film favoris ◮ les films de supers-héros, le dernier en date est Iron Man
saison préféré ◮ le printemps
roman favoris ◮ le trône de fer et les livres de fantasy en général
style musical ◮ le rock

chaud ou froid ◮ froid
fidélité ou infidélité ◮ fidélité
mensonge ou vérité ◮ vérité
ville ou campagne ◮ campagne
Jour ou nuit ◮ nuit




△ behind the computer ~
PRÉNOM OU PSEUDO ◮ mes parents ont eu la bonne idée de m'appeler Marie, c'est ty pas classe ? \o/. ÂGE ◮ dix-sept ans TT . SEXE ◮ ça dépend, avec qui ? Arrow OU AS-TU DÉCOUVERT LE FORUM ? ◮ Rhykiki qui me harcelait et pleurait pour que je vienne. QU'EN PENSES-TU ? ◮ les gens ils sont bizarre Arrow FRÉQUENCE DE CONNECTIONS ◮ ma vie/7. MOT DE LA FIN ◮ TAKE OFF YOUR PANTS Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 69393422 ET QUAND IL PÈTE IL TROU SON SLIP.




Dernière édition par Aidhàn J. Collins le Mar 4 Juin - 16:20, édité 21 fois
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△ Traite moi de prêcheur, traite moi de saint.


SNOW WHITE ❄ "Mark Twain à écrit; l'homme est le plus cruel de tous les animaux, il est le seul capable d'infliger une douleur à ses congénères sans autres motif que le plaisir
Des bouclettes claires, de grands yeux d'un bleu océan et une mine curieuse constamment affichée sur le nez du garçonnet. Assit sur le grand fauteuil qui trônait dans le salon sombre, il attendait. Ses deux petites mains liées ensemble entre ses jambes, il regardait un peu partout patiemment. En haut, d'étranges bruits faisaient vibrer les murs et rendaient l'air de la maison lourd et pesant. Dans le canapé son petit frère, la tétine dans la bouche, patientant lui aussi. Aussi petit qu'il était, il comprenait l’ampleur de la situation, la violence des faits et l'incapacité qu'il avait de changer les choses. Des hurlements se faisaient entendre à travers toute la maison qui tremblait sous l'énormité de son secret. Mais lui ne bougeait pas, silencieux, patient. Il avait apprit à ne plus avoir peur des portes qui claquent, des gens qui hurlent et des bruits d’objets qui se brisaient, tout comme son frère l'apprendrait. Il était juste curieux de savoir dans quel état le combat acharné entre deux âmes pourris qui se haïssaient finirait. Le nouveau vase, acheté récemment pour remplacer celui qui avait volé en éclat après que son père soit rentré un peu trop tard, allait-il survivre à cette fois ci ? C'était son père qui était l'investigateur de cette bataille sauvage et attrayante pour le coup. Un oubli de la femme de fermer une porte à une amie, qui avait dès lors embrouillé le cerveau de la mère du garçon pour que celle-ci fasse une dépense de plus, une dépense futile et qui les mèneraient à leur perte si elle devenait trop fréquente. C'était là la peine de cette famille. Un père qui travaillait trop et ne savait pas dire non, et une mère trop jeune qui n'avait jamais souhaité d'enfants, qui ne parvenait pas à assumer ces deux fils qui lui collaient aux basques et l'empêchaient de vivre cette vie de star qu'elle s'était toujours figuré avoir. Fille bourge d'une riche petite famille des Etats-Unis, elle était tombé enceinte du premier garçon venu, qu'elle s'était forcée à épouser et suivre dans un pays d'hiver où les valeurs familiales prônaient sur tout, sauf sous son toit. Une erreur de deux adolescents un peu trop impatients qui n'avaient pas su se gérer et qui se forçaient à ramener de quoi manger pour une progéniture curieuse et toujours souriante. Un ange qui vivait dans ses livres et ses cahiers, élève solitaire aux notes exemplaires, parce qu'il fallait bien s'occuper. Passer son temps pendant que sa mère hurlait sur le pauvre homme qui avait accepté d'assumer sa connerie, pendant qu'elle rabaissait l'homme qui les faisaient vivre alors qu'elle, gosse de riche qui avait du tout abandonner alors que ses parents la chassaient pour avoir été enceinte bien trop vite, bien trop jeune. Et puis un autre petit garçon, trois ans après, autre cadeau du ciel lâchement rejeté. Un homme au courage exemplaire qui n'en pouvait plus, qui craquerait un jour. Et à Aidhàn de lever les yeux vers le plafond, tentant vainement d'entendre ce qu'il se disait alors que Kenicky câlinait son doudou en silence. Désormais les cris se faisaient moins forts. Bientôt ils redescendraient, et d'autres cris viendraient hanter leurs nuits. Seul moyen qu'ils avaient trouvés pour une réconciliation qui les brisait un peu plus. Il pourrissait là auprès d'une femme qu'il ne voulait pas de lui, et elle se laissait vivre avec un flegme sans fin et une arrogance dès plus déplacés. Une mère, sa maman. Une mère qui ne faisait pas de gâteaux, qui l'oubliait dans les supermarchés, qui ne lui lisait pas d'histoires. Une mère qui le regardait de longues heures, silencieuses. Une mère trop occupé à donner une bonne image d'elle qu'elle en oubliait peu à peu à quoi elle ressemblait. Lui même ne le savait pas vraiment. Quand à l'école son professeur lui demandait de dessiner sa famille, il mettait constamment du maquillage à cette femme et changeait la couleur des cheveux plusieurs fois, changeant d'avis comme elle de chemise, ou d'amants. C'était l'une des choses que le garçon perspicace avait comprit alors qu'elle sortait tard, qu'elle ne rentrait pas de la nuit, et qu'elle se mettait à hurler lorsqu'il arrivait à la maison seul, la trouvant en présences d'hommes, toujours différents, au lieu de l'attendre à l'école où elle était de toute façon toujours en retard. Mais il ne disait rien parce qu'une fois elle l'avait attrapé par la tête, les doigts plantés dans ses joues grassouillettes, et lui avait dit droit dans les yeux de ne jamais rien dire à l'homme qu'il appelait papa, que cela lui ferait du mal et qu'il partirait. Et que si un jour il partait, alors elle partirait aussi, le laissant seul dans la maison froide, son frère sous le bras. Menace qu'il avait cru, se demandant tout de même si sa mère serait capable de l'abandonner. Et il était convaincu du haut de son jeune âge que oui, elle partirait. Que oui, c'était ce que faisaient les femmes, et qu'il serait alors seul à tout jamais. Alors il s'était tut. Il ne voyait de toute façon que rarement celui qui se disait être son géniteur, l'homme trop occupé dans son emploi minable de bureau, avec des horaires de travail de dingues et d'affreuses cravates. Il ne voyait jamais son père, sauf parfois lors de ses rares jours de repos où il passait son temps à se disputer avec la femme qu'il avait du épouser de force, sous la pression de ses parents. Avant tout ça il avait été un beau jeune homme, heureux et populaire avec un grand avenir devant lui. Puis lui était tombé dessus une famille, une demoiselle dépensière et un bébé de trois kilos huit. Un bébé qui avait grandit trop vite et qu'il avait du assumer jusqu'au bous, laissant tout rêves de gloires et de richesses alors que sa compagne flânait, perdant son temps dans des séances shoppings et laissant le gamin seul. Compagne qui dévalait les escaliers en furie, déboulant dans le salon où es enfants se trouvaient. Elle ne le remarqua qu'après avoir ouvert un tiroir du géridon, laissant tomber tout ce qu'il contenait. Elle se stoppa net, rouge de colère et s'acharna sur lui, comme toujours dans ces moments . « Qu'est ce que tu regardes ? Je t'avais dis de te barrer tu as compris ? Allez dehors, tout de suite, et emmènes ton frère ! » Pâlissant l'enfant se leva d'un coup, près à courir dans le jardin, lorsque son père arriva dans la pièce. « Ne lui parles pas comme ça Carole, c'est pas un chien. » Tournant le regard vers ce père trop souvent absent, il ressentit une sorte de joie, une fierté que de voir son papa qu'il aimait malgré tout le défendre. Dehors la pluie tombait drue, et le garçonnet n'avait aucune envie de mettre un pied dans le jardin. Mais alors que ses yeux étaient posés sur l'homme qui se tenait devant lui, la voix de sa mère sembla fouetter l'air, glaçant encore plus cette ambiance froide et morose. « De quoi tu te mêles ? J'élève mon fils comme je veux ! Et qu'est ce tu fous encore chez moi ? Je t'ai dis de faire tes valises ! » « Ton fils ? C'est aussi mon fils merde, ne l'oubli pas, ce sont nos enfants ! Et si tu me fous dehors tu peux être sur qu'ils viendront avec moi, que tu le veuilles où non. Il y en a plus qu'assez que tu lutilises Aidhàn dans tes combines. » Au milieu de cette nouvelle bataille, l'enfant senti ses larmes monter alors qu'il les réprimait du plus fort qu'il le pouvait. Pleurer au milieu de ce carnage ne ferait qu'envenimer les choses, mais le gamin n'attendait rien de plus que les bras de son père. Il en rêvait désormais, de cet homme l'enlevant de cette maison sans joie et s’occupant enfin de lui et du petit, les rendant heureux. Un père pour l'emmener jouer au foot et faire du vélo. Son papa, papa qu'il pensait tout puissant sous sa cravate. Et la nouvelle tomba, comme la hache de ses bourreaux Moyen-Âgeux qui s'amusaient à trancher des têtes à tout va. Sauf que cette fois si c'était la tête d'Aidhàn et celle de l'homme qui tombèrent à l'unisson. « Ton fils ? Laisses moi rire, il n'a rien de toi ! Tu crois vraiment que ce gamin est le tien ? Rien que l'idée me donne envie de vomir. Ken suffit amplement ! » Elle hurlait maintenant, prise d'une frénétique violence qui la faisait trembler alors que l'homme blêmissait. « Pas... Mon fils ? » « Bien sur que non, enfin j'sais pas. Tu crois vraiment que tu étais le seul ? Tu es pathétique. » « Mais alors.. C'est qui ? » Aidhàn, perdu, regardait tour à tour les deux adultes qui lui paraissait immenses. Il ne comprenait pas ce qu'il se passait entre eux deux. Comment son papa pouvait-il ne pas être son papa ? C'était idiot, ce n'était pas possible ce genre de choses. Regardant l'homme avec de grands yeux, il resta silencieux, attendant la suite de ce blessant spectacle qui ne le faisait plus du tout rire. « Qu'est ce que ça peu te foutre, tu te croyais exceptionnel ? Alors maintenant barres toi ! J'ai pas besoin de toi. » Elle avait aboyé et dix minutes plus tard Aidhàn se trouvait là, derrière la porte vitrée, à faire un faible signe de la main sans comprendre. Le repas qui suivit fut d'un silence de mort alors que chaque gestes de sa mère étaient accompagnés de soubresauts, de gémissements et de gestes brusques. Et lui ne comprenait pas. Et Kenicky continuait à jouer avec son doudou, attendant le temps où il devrait quitter l'ignorance. « Dis, papa il revient quand ? » Sa mère le regarda, droit dans les yeux. Et lui offrit un silence, son premier silence, un de ces silences qu'il collectionnerait. Un de ces silences qui créent des armures et brisent des cœurs.
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• • •


Des pneus qui crissaient devant la maison en mauvaise état. Dehors la pluie semblait battre le toit avec une violence inouïe. Et Aidhàn là, adossé à la fenêtre de sa chambre, feuilletant un vieux livre en regardant le paysage morne. Cela faisait trois jours. Trois joue que son père était parti, trois jour que tout avait changé, pour de bon. Trois jours que son frère pleurait en réclamant les bras protecteurs de l'homme, trois jours que leur mère semblait plus débordée que jamais, trois jours qu'Aidhàn se sentait seul, perdu. Trois jours que son père l'avait abandonné là, oubliant les liens du cœur à cause de ces foutus liens du sang. Un père qui lui manquait déjà mais qu'il préférait oublier au plus vite. Une portière claqua dans la rue et s'ensuivit des bruits de pas dans l'entrée. Sa mère devait surement attendre une de ces amies qui viendrait prendre un thé en racontant ces dernières aventures. Cérémonie qui n'était pas rare dans la vieille maison et qui avait le don d'exaspérer le garçonnet qui se voyait dans l'obligation soit de jouer au singe savant devant l'invitée pour démontrer quel belle éducation il recevait, soit de se terrer dans sa chambre pour ne pas montrer la misère de cette famille. Deux situations toutes aussi horribles l'une que l'autre mais qu'il avait apprit à subir en silence pour le bonheur de sa maman. Depuis trois jours elle passait son temps à lui rappeler combien elle l'aimait, combien elle ne pouvait vivre sans lui. Une sorte de femme mielleuse et paumée qui sortait d'il ne savait trop où des mots d'amours et des jeux. Il commençait à espérer, espérer que cette mère la serait la bonne, celle qu'il aimerait de tout son cœur. Une maman parfaite à l'odeur sucrée et au sourire chaleureux. Une maman qui se mit à hurler, vociférer des insultes et baragouiner d’incompréhensibles menaces alors que la porte s'ouvrait à la volée en bas. Des cris, des grands bruits et une peur tétanisant les petits membres du garçon. Le calme sinistre se transformait en déluge alors que d'en bas lui parvenait la voix de son père. Celui-ci n'avait pas donné de nouvelle depuis son départ et jamais Aidhàn ne s'était attendu à le voir réapparaître. Et pourtant s'était bien sa voix qu'il entendait alors que la femme hurlait. « Non ! Non tu n'as pas le droit, ce sont mes enfants espèce de salopard ! » « Tais toi ! Je les emmène là où tu ne leur feras plus aucun mal tu entends ? » Aux cris de la dispute se joignait les pleurs d'un Kenicky trop petit pour comprendre, le fracas des meubles qui volaient et le bruit d'affaires qu'on prenait au passage. Fébrile, le garçonnet avala difficilement sa salive avant de se lever de son perchoir, marchant avec une lenteur prudente vers les escaliers. Arrivé en haut il vit le visage de son père portant le plus petit des garçons dans ses bras. « Aidhàn vas faire ton sac, on s'en va. » Avec violence la mère attrapa le bras de l'homme, le tirant de toutes ses forces, hurlant à mort pour qu'il lâche l'enfant rouge de colère et de frayeur. La scène semblait irréelle alors que le père se débattait, repoussant la folle furieuse et fonçant mettre l'enfant en sécurité dans sa voiture avec quelques affaires attrapés au passage. Montant quatre à quatre les marches la femme se trouva devant l'enfant tout tremblotant, la main tendue vers sa valise. Interdit il la dévisagea de longues secondes, elle et ses grands yeux tristes, et sa figure défaite, et ses larmes qui ne se tarissaient guère. Et ses gémissements qui résonnaient entre deux supplications. « Aidhàn mon bébé.. Ne me laisses pas mon bébé, ne t'en vas pas. Maman t'aimes si fort, ne me laisses pas, ne pars pas avec lui. On sera si heureux tu verras, on ira au zoo, on mangera des glaces, on rigolera bien ensemble. Mais ne me laisses pas toute seule, je ne pourrais pas vivre sans toi, mon petit ange. » Elle pleurait, et pleurait, et pleurait, fendant habilement le cœur du garçonnet qui laissa retomber son bras contre lui, baissant les yeux. Puis des pas se firent à nouveau entendre et l'homme monta, anxieux à l'idée que la mère névrosée ne lui saute au cou. Elle n'en fit rien, restant là en plein passage à gémir et renifler, tétanisée par une panique suprême, peur de se retrouver seule avec le regard des autres qui comprendraient que son instinct maternelle passait après sa petite vie et sa propre tête. Un égoïsme seulement absent dans les rares moments qu'elle passait avec l'enfant, créature aimé et hais, besoin vital mais destructeur chez celle qui n'avait jamais voulu être mère. Regardant l'enfant, Kenicky Collins senior se baissa, comme pour être à sa hauteur. « Allez Aidhàn, où es ton sac ? Dépêches toi mon grand on y va, ton frère nous attends. » Laissant couler de grosses larmes de crocodile sur ces joues, il fit un geste négatif de la tête. « Non, je reste avec maman. » Cette voix, ce murmure fluet causa un silence glaçant qui fit se redresser au ralentit l'adulte qui perdait de son calme et de son assurance. Il ne comprenait pas. Le choix de l'enfant le laissait abasourdit. Cependant il ne fit aucune remarque et sans plus de cérémonie partit, laissant la mère et son fils là, dans le couloir au papier peint jaunis et décollé. Puis le cœur fragile de Carole se laissa tomber auprès du fruit de ses entrailles et elle le serra contre son cœur là, toute la nuit. Alors que la voiture s'en allait dans un sourd vacarme, et que l'ours en peluche du plus jeune des garçons se laissaient abandonner là dans la maison en apnée pour ne plus jamais retrouver son propriétaire, et finir de longues années plus tard chez un Aidhàn toujours en deuil de l'enfant.
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Dernière édition par Aidhàn J. Collins le Dim 2 Juin - 13:47, édité 13 fois
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△ Dis moi que je suis ton préféré, dis moi que tu me hais.

THE EVIL QUEEN ❄ "On dit souvent que le temps guérit toutes les blessures. Je ne suis pas d'accord. Les blessures demeures intacts. Avec le temps notre esprit afin de mieux se protéger, recouvre ses blessures de bandages, et la douleur diminue... mais elle ne disparaît jamais. Rose Kennedy.

Le temps passa, comme depuis toujours et à tout jamais. Les jours s’enchaînèrent, les mois et les années suivant le schéma originel. Aidhàn espéra longtemps revoir son père et son frère revenir vers lui, ou simplement donner des nouvelles. Mais jamais il n'eu plus aucun signe de vie, le confortant dans l'idée que l'autre l'avait abandonné, ne l'ayant jamais aimé et s'en fichant pas mal de son devenir. Aussi grandit-il ainsi, accusant le faux père de tout les mots possibles et donnant peu à peu raison à cette mère tyrannique qui depuis l’événement avait changée du tout au tout. À certains moment la folie la prenait, faisant d'elle une boule de nerfs en manque d'un amour traître, passant son temps à lui réclamer une attention qu'il s'empressait de donner de peur de blesser la pauvre femme. D'autre fois, sa froideur écrasante la faisait devenir vile, et les mots tombaient, accusations aux dents aiguisées qui meurtrissait le cœur de l'enfant qui grandissait. Après tout c'était de sa faute si elle était seule avec lui, s'était Aidhàn qui n'avait su retenir le père de famille. S'accusant de tout les mots il fit tout pour soulager sa mère, travaillant comme un forcené à l'école au risque d'être vu comme l'intellectuel de la classe, passant son temps à travailler dans la maison pour ne pas la fatiguer, à tout faire pour ne jamais la décevoir. Déception qui tuerait le gamin si il la voyait dans les yeux de cette femme démon qu'il aimait malgré lui. Une mère comme toutes les autres, qu'il apprendrait à haïr et à pardonner. Une mère qui s'arrangeait pour que jamais il ne sorte. Qui oubliait de laver ses vêtements, le laissant aller à l'école en short en plein hiver par manque de pantalons, le chérissant d'une manière gauche et dérangeante pour quiconque les verrais. Une femme qui ne voulait pas que son petit garçon grandisse et qui l’oppressait pour qu'il reste dans cette coquille qu'elle lui avait forgée, coquille de fer et de feu duquel il ne semblait pouvoir ressortir et dans laquelle il avait finir par se complaire. Il se sentait en sécurité dans ce huit clos psychique et sans espoir. Il savait que de toute façon il serait seul pour un moment, que sa mère n'irait pas mieux et qu'il serait malheureux, aussi il n’espérait rien de la vie pour ne pas être dessus, blessé par cette société et cette vie qui le tuait à petit feu. L'espoir est une chose si violente, si surfaite. On attends le grand moment, le grand changement. On fait des plans, on cherche les meilleurs moyens de vivre, on s'invente de grands débouchées. On espère que les choses changeront, et elles ne changent pas. Et le couteau se plante dans les cœurs alors qu'on comprends que rien n'arrivera, que l'on s'est fait de fausses joies et que plus rien ne nous attends, si ce n'était la mort et les idiots du lycée qui vous attrapent et vous mettent dans un casier parce que c'est une chose si marrante. Une expérience qu'il avait apprit à relativiser, blaguant avec ses geôliers d'un moment et les tournant en dérision alors que sa mère lui faisait comprendre qu'elle ne l'aiderait pas, qu'il n'avait qu'à se débrouiller, qu'il méritait les brimades à cause de ses joues un peu rondes, de ses cheveux roux, de ses notes, de sa vie prostrée. Il s'était si bien fait à l'idée d'être la tête de turque qu'il ne remettait pas le fait en question, ne tentait de changer et au fond, était heureux que de faire éviter une telle situation à quelqu'un d'autre. Après tout si son père le haïssait, c'était qu'il n'était pas quelqu'un de bien et méritait les brimades. Brimades que même ses professeurs ne purent contrôler. Aussi s'en détachèrent-ils tous. Tous, sauf une.

• • •


« Aidhàn non attends, pas ici enfin, c'est quasiment la fin de la pause, on va- » « Oh Jenna je t'en prie déstresse, j'ai juste envie de t'embrasser... » « Non Aidhàn s'il te plait je.. Aidh- » Coupée en pleine élan par deux lèvres qui se posaient sur les siennes la femme obtempéra, fermant les yeux et se laissant aller dans les bras de son amant. Détendant peu à peu chacun de ses muscles elle passa ses bras autour du corps qui la pressait contre cet affreux bureau qu'elle occupait habituellement d'une manière moins passionnée. L'échange sembla durer des heures et des heures pourtant elle laissa s’échapper un soupir de déception quand le baiser s'arrêta, reprenant son souffle dans l'espoir de repartir à l'assaut de l'autre bouche qui lui faisait face. Passant ses mains sous le t-shirt du garçon, elle se mit à caresser son dos, pressant ses mains quémandeuses contre la peau pâle, y plongeant ses ongles avec une dévotion sans faille alors que la bouche de l'homme plongeait dans son cou, mordillant et embrassant chaque moindres parcelles de sa peau sucrée. De faibles gémissements s'échappaient de la bouche rosée par un maquillage discret et faisant ressortir la beauté de la blonde. Se mordant impunément la lèvre elle continua de s'agripper à la peau frissonnante alors que les lèvres salvatrices continuaient leur chemin, descendant peu à peu vers la poitrine de la jeune femme qui sentait deux mans expertes quitter ses reins en feu pour venir défaire les boutons d'un chemisier qui de tout évidence était de trop dans cette conversation muette entre les deux amants. Elle n'eu cependant pas le temps d’apprécier plus longuement les lèvres douces sur sa chair tendre que la sonnerie stridente du lycée se fit entendre, la faisant se raidir en un instant. Il en fut de même pour l'homme qui releva la tête, regardant droit dans les yeux la femme. Déçu de ne pas avoir pu continuer son exploration il embrassa une dernière fois la femme, avec plus de douceur et de tendresse, prenant le temps de goûter les bous des chairs rouges qu'il aimait à mordiller et qu'il pouvait regarder de longues heures durant sans un mot, puis quitta les lèvres de son amante. Gardant son visage extrêmement près de celui de la blonde, il la regarda droit dans les yeux tout en reboutonnant le haut blanc détenant prisonnier un corps qu'il était impatient de serrer contre lui à nouveau. Son souffle se mêlant à celui chaud de la femme, il sourit faiblement avant d'attraper son sac et de partir vers la porte, l'ouvrant en toute discrétion avant de retourner dans la salle pour s'asseoir, posant un regard amusé à celle qui se recoiffait avant de venir s'installer à son bureau, faisant semblant de corriger de vieilles copies alors que ses joues rougis et son regard perdu semblait ne pas vouloir être discret. Amusé il pouffa, se calmant à l'arrivé d'autres élèves. « Collins, toujours premier à ce que je vois. Tu n'es pas trop fatigué de jouer l'élève modèle ? » Levant les yeux vers l'autre garçon il le jaugea dans un silence morne alors que toutes ses idées allaient vers la professeur qui semblait se remettre de ses émotions. Si être bon élève voulait dire passer son temps à embrasser une femme comme celle là, alors oui il était plus qu'heureux d'être cet élève modèle raillé présentement. Retournant le regard vers le bureau il détailla la femme avec gourmandise, alors que peu à peu les élèves arrivaient, remplissant ce silence agréable qu'il avait partagé avec elle par une sorte de brouhaha décevant et sans fin. Il était prêt pour deux heures à se délecter de la silhouette de Jenna tout en écoutant sa voix envoûtante raconter l'histoire de livres ô combien ennuyeux en comparaison à la femme qui en parlait. Se relevant de son bureau la femme prit son air calme et serein, rebaissant la jupe qu'elle portait pour paraître plus correct devant ses élèves, posant son regard sur l'élève de terminal qui remplissait son lit, et son cœur. « J'espère que vous avez fait votre dissertation, je ramasse tout à la fin du cours. Quelqu'un pour me lire le passage de Shakespeare que nous avons vu hier ? » Et le cours commença. Mais Aidhàn pourtant passionné par la matière n'arrivait pas à se concentrer, regardant la femme qui depuis deux ans partageait sa vie dans la clandestinité la plus totale. Qu'elle était belle avec ces grands yeux clairs, ses boucles blondes et son sourire timide. Ses yeux dévièrent sur son décolleté qu'il prit aussi soin d'observer, se préparant mentalement à la soirée qu'il passerait chez elle après les cours, soirée durant laquelle elle le réprimanderait pour son comportement trop osé pour le lieu et qui finirait par des embrassades, des caresses et des gémissements. Ce programme lui allait plutôt bien. Sa mère ne dirait rien, elle ne savait pas. Pour elle son fils allait chez des amis, il allait toujours chez des amis. Même quand il se trouvait confiné dans sa chambre car sa mère recevait du monde. Elle ne lui demandait pas pourquoi il ne rentrait pas, pourquoi il était silencieux, pourquoi il souriait tout le temps. Elle ne posait pas de question, elle se contentait de l'aimer et de lui pourrir la vie. Ce qui arrangeait pas l'adolescent amoureux qui passait son temps à se cacher d'une société qui ne comprendrait pas, le jugerait et détruirait tout. Il était fou amoureux de sa professeur et en était comblé. Elle lui redonnait cette confiance en soi qu'il avait perdu au fil du temps, le rendant vivant plus que quiconque auparavant. Il s'amusait à la comparer à un soleil avec ses cheveux d'or, sa joie de vivre et son perpétuel sourire. Lui était la lune, pale et timide, d'une quiétude sans faille face aux aléas de la vie. Et les étoiles fermaient les yeux face à cette rencontre des deux opposées qui se retrouvaient dans l'autre, tel une partie manquante et enfin retrouvée. Il était cette lune à la terre aride qui ne brillait que grâce à ce soleil brillant de milles feux. « Regardes là, elle est sapé comme un sac mec, regardes son chemisier ! » Sortant de ces rêves étoiles Aidhàn se tendit, à l’affût des moindres paroles. À coté, deux garçons avec qui il partageait la plupart de ses cours. De vieilles connaissances avec qui pourtant il n'avait jamais eu d'atomes crochus. Deux idiots qui aimaient à être vu et que l'on voyait. La moitié de la classe débattait sur les textes du maître anglais alors que l'autre moitié dormait sur les tables, rêvant de Roméo revenant à la hâte de Mantoue dans l'espoir de voir une dernière fois son épouse bien aimé avant sa mise en terre. Et le Roméo assit à sa table lui était plutôt occupé à regarder l'enseignante et les boutons de ce chemisier qu'il avait rêvé d'arracher une heure avant. Les voix à coté de lui, pas très discrètes, continuèrent et il écouta chaque mots à la recherche d'une solution pour faire clore ce débat ci. « Mais si je te le dis, regardes. Elle a boutonné samedi avec dimanche comme si elle avait fait ça vite fait. » « Tu veux dire... Comme si on avait fait ça vite fait ? » « Putain mec on pari combien qu'elle s'est envoyée en l'air pendant la pause ? » Si seulement vous aviez raisons. Soupirant intérieurement Aidhàn commença à s'inquiéter à l'idée d'être démasqué. Si il l'était un jour, alors s'en serait fini d'eux et de leurs vies. De cette vie ensemble qu'ils s'installaient peu à peu. Ils attendraient encore, et dès la majorité atteinte pour lui alors ils emménageraient ensemble, peu importe l'opinion des autres. Ils étaient fait l'un pour l'autre lui semblait-il. « Mais tu crois que c'est qui pour réussir à ce choper une nana comme ça ? » « J'en sais rien moi, un des profs de sport surement ! T'as vu sa tronche de salope ? Et tout ces foutus décolletés qu'elle fou, j'suis sur qu'ils bandent tous dessus en salle des profs. » La manière dont les deux abrutis parlaient de sa petite amie déplut à Aidhàn qui se retint de justesse de ne pas aller les frapper tout simplement. Certes elle était incroyablement attirante, mais on ne peux plus respectable. Et ça pour le savoir, il le savait. Cependant il ne pouvait rester là sans rien faire d'autre que d'écouter et laisser la pression monter. Se tournant vers les deux racoleurs il prit un ton sec. « Taisez vous tout les deux, tout le monde vous entends et elle risque de vous entendre aussi. » Le regard surpris des deux étudiant l'obligea à poursuivre et malgré lui il réussi à faire disparaître toutes sources de soupçons. « Et puis vous n'êtes pas au courant ? Il parait qu'elle est avec Miss Daneel, la prof d'éco. Désolé pour vous mais vous ne risquez pas de la sauter sur le parking des profs. » Se retournant et prenant un air concentré sur les mots de la femme il ne vit pas les deux adolescent se regarder d'un air penaud, piégés par ce rebut de société et coupés dans leurs fantasmes. Fantasmes que Collins préférait ignorer mais qu'il n'oublierait pas de réaliser toute la nuit pour le bonheur de sa belle qui le regardait dès qu'elle pouvait avec ses yeux saphirs. Bientôt il rendrait sa copie, parfaite comme toujours. Elle l'avait aidé à la faire, lui donnant conseils et sources. Une aide précieuse sans la quelle il aurait pourtant pu travailler, mais qu'il s'était fait un plaisir de récompenser par un dîner chez elle ainsi qu'une soirée romantique.

• • •


Attrapant son sac il le balança sur son épaule, dévalant les escaliers quatre à quatre. Arrivé dans la cuisine il ne prit le temps que d'embrasser la joue de sa mère et attraper une pomme. « J'y vais maman, j'suis en retard ! Bonne journée. » Se dirigeant dehors il ne tilta qu'en sortant. Sa mère ne lui avait pas répondu, chose qu'elle ne faisait jamais. Elle était resté là devant son café, silencieuse. Surement de mauvais poil. Elle semblait de plus en plus râleuse et renfermée ces temps ci, ce qui ne présageait rien de bon pour le garçon qui bientôt obtiendrait son diplôme et son ticket pour la faculté. Expérience qui changerait sa vie pour le meilleur. Mangeant son fruit sur la route du lycée, il se mit à ralentir alors qu'il s'avisait d'une foule compacte devant l'établissement. Habituellement personne ne restait là en un tel groupe, ces êtres humains ne s'aimaient pas alors pourquoi rester ensemble ? Un brouhaha de voix, flot ininterrompu de paroles lancées à tout va lui arriva aux oreilles. Quelque chose d'anormal se passait, quelque chose de grave, de grand. Se mêlant à la foule il stoppa son repas, la gorge noué. On parlait ça et la de professeurs, de policiers et d'horreurs. Sans trop savoir pourquoi un sentiment de panique lui monta à l'esprit. Bousculant, jouant des coudes, poussant à tout va, il arriva à l'autre limite de la foule, devant la grille. Là se trouvait des professeurs, eux aussi occupés à parler de l'affaire. Manquait à l'appel Jenna, renforçant ce sentiment qui l'empêchait de respirer. Il fallait qu'il sache. Attrapant une fille qui parlait un peu fort, il la retourna vers lui, enserrant son bras violemment sous le coup du stress. « Eh toi, qu'est ce qu'il se passe ici ? » La jeune fille -surement une première année- le regarda de ces grands yeux sombres avant de sourire bêtement face au joli visage du garçon complètement perdu. « Quoi, t'es pas au courant ? Mademoiselle Greyson vient de se faire mettre à la porte ! C'était juste hi-la-rant. » « QUOI ?! » Hurlant presque, il lâcha la fille pour aller vers deux de ces connaissances avec qui il passait un peu de temps de temps en temps. Affolé, inquiet, perdu, il leur reposa la question. Le plus calme des deux se mit alors à conter. « Aidhàn c'est juste dingue ce qu'il se passe. On était là tôt ce matin pour le lycée, et il y avait le proviseur à l'entré, avec des flics en tenues. Quand mademoiselle Greyson est arrivé les flics lui ont demandés de la suivre. Le dirlo lui a quasiment jeté ses affaires à la figure, il était complètement fou ! Il n'arrêtait pas de gueuler "Vous êtes un rebut du diable ! Vous brûlerez en enfer ! Oser faire ça !" Et elle elle était en pleurs, elle a demandé pourquoi les flics étaient là et là tu sais ce qu'ils ont dit ? Tu vas pas le croire ! "Vous êtes en état d'arrestation pour relation avec un mineur dans l'exercice de vos fonctions". Tu imagines ? Il parait qu'elle se tapait un élève, c'est glauque non ? Mike Pryngs n'arrête pas de dire que c'était lui et qu'elle était qu'une chaudasse mais j'pense pas que ce soit ça, elle avait l'air si brisé je te jure ! Elle arrêtait pas de dire "je l'aimais, je l'aimais" c'était affreux. Qui que ce soit il est pas dans la merde je te jure. Apparemment c'est une de ses proches qui aurait appelés les flics hier soir. » Jenna. Viré. Prison. Proche. Proche. La pomme à moitié entamée tomba sur le bitume dans un bruit sourd alors que les élèves continuaient à parier sur l'identité du génie qui avait réussi à mettre sur le grappin sur mademoiselle Greyson. Aidhàn n'avait pas envie de comprendre, il ne le pourrait. Les yeux grands ouverts et une expression de choc voilant son visage, il tourna la tête vers le proviseur qui lui lança à son tour un regard haineux. Il savait. Ils savaient tous. La foule semblait l'oppresser et la panique laissait place à la colère, la tristesse et l'inquiétude. Bafouillant, la gorge nouée et sèche, il tenta tant bien que mal de faire une phrase correcte. Il avait besoin de la réponse. « Elle.. Où elle... Tu sais où elle est partie ? » « Dans le fourgon de la police mec, ils viennent de partir, pourquoi ? ... Hey Aidhàn ça va ? Tu m'as l'air.. Aidhàn ? » Déjà le jeune lassait tomber son sac, fendant la foule avec une vitesse et une force qui lui était jusqu'alors inconnu. Sortant de cette masse de vie il se mit à courir aussi vite que son corps le lui permettait, perdant la capacité d'entendre tout ces abrutis dans son dos s'exclamer de surprise en voyant le spectacle du gamin désespéré. Priant pour ne pas se tromper il se dirigea vers le commissariat le plus proche en passant par tout les chemins de travers qu'il connaissait. Peu être arriverait-il à temps. Peu être pas. Ne sentant même plus les larmes rouler sur ses joues rougis par l'effort, il manqua de nombreuses fois de se prendre une voiture, de chuter, et arriva finalement devant l'immeuble alors que Jenna était emmené à l'intérieur. N'y tenant plus il hurla avec toutes les forces qu'il avait encore, tout son désespoir apparaissant dans sa voix soudainement rauque. « Jenna ! » La femme se tourna, surprise, le visage tarie de larmes et l'expression reflétant une capitulation des plus totales. Le voyant elle lui fit un sourire, un de ces grands sourires tristes de soleil d'automne. Elle murmura trois simples mots qui restèrent gravés dans la mémoire du garçon, puis disparu derrière les grandes portes. Le chemin du garçon jusqu'à son adresse sembla d'une longueur indécente pourtant il ne remarqua que bien plus tard que ses jambes le portaient jusqu'à chez lui. Si il ne revenait pas en cours, alors les autres comprendraient. Mais il n'en avait plus rien à foutre. Il venait de la perdre, il ne voulait plus de rien. Le printemps arriverait bientôt et avec lui le temps des amours et des examens. Et Aidhàn ne voulait plus de tout ça. Il ne voulait plus de rien. Passant la porte d'entré il fit le geste de retirer son sac, sans même se souvenir de l'avoir abandonné là devant l'établissement. Comme un zombie, le visage perdu et les yeux tristes, il se dirigea vers la cuisine où sa mère semblait cuisiner. La bouche à demi ouverte, de grands yeux se fixant partout comme à la recherche d'un point pour se perdre, il prit la parole, étonné de la puissance si réduite de sa voix. « C'est toi.. » Seulement alors sa mère se tourna, l'économe dans la main et une pomme de terre dans l'autre, le regard froid et blasé. « C'était moi quoi ? Et que fais tu ici jeune homme, tu sèches les cours maintenant ? » Posant enfin ses yeux ivre de colère sur sa mère, il se mit à trembler, frissonnant de tout ses membres, submergé par la rage. « C'était toi, tu savais tout ! Tu les as laissé me la prendre, tu les as forcés à me la prendre ! » Criant ses derniers mots, il serra ses poings, sentant la douleur cuisante de ses oncles plantés dans une chair qui brûlait de l'intérieur. Soupirant Carole posa son instrument ainsi que le légume. Avec lenteur elle s’essuya les mains sur son torchant et lui fit enfin face, plus distante que jamais. « Et j'ai eu raison de le faire. Ce que cette femme t'a fait est atroce, les pervers de son genre ne méritent rien d'autre que la prison. » « Mais.. Mais je l'aimais merde, je suis amoureux d'elle. » « Aidhàn il suffit. Je ne sais pas comment elle a réussi à te retourner le cerveau mais je peux t’assurer qu'elle payera. Maintenant retourne en cours. » « Elle ne méritait pas ça, tu ne la connais pas. Tu ne me connais pas... MAIS MERDE ! Ça ne te suffisais pas que de me pourrir mon enfance ? Il a fallut que tu me prennes la seule personne qui comptait ?! » « Aidhàn parles moi sur un autre ton d'accord ? Et moi alors, je suis quoi hein ? Tu n'as pas besoin d'elle, je suis ta mère je suis là pour toi. » « Mais je m'en fou ! Je l'aime maman. » «Non c'est faux, c'est faux tu m'entends ! Tu es mon bébé, tu es à moi et à personne d'autre. Tu es mien tu m'entends ? Mon fils, mon bébé... » « Quoi ? Mais t'es malade ? Mais merde pourquoi refuses tu de me voir heureux, j't'ai rien fait moi ! C'est de ta faute tout ça, ta faute si t'as pas été foutu de te protéger, si t'as fais un gosse dans une caisse pourri. C'est aussi ta faute si papa est parti, si il nous a abandonné. Tout est de ta faute depuis toujours ! » « Ne me parles pas de ton père, je te l'interdis ! » « Ah oui ? Et que vas tu me faire ? Tu m'as déjà tout pris, je te déteste ! » La main vieillit par l'eau et le temps fendit l'air pour venir frapper la joue du garçon dans une caresse féroce qui laissa une marque rouge sur la peau pâle. Et les deux yeux d'Aidhàn qui restaient là, posés sur le regard de la femme qui perdait son sang froid. Ces deux yeux brûlant de rage, d'une passion destructrice, d'une haine saisissante, d'une douleur inquisitrice. Deux yeux qui se fermèrent alors qu'il partait dans sa chambre dans un silence de mort.



Dernière édition par Aidhàn J. Collins le Lun 3 Juin - 22:07, édité 9 fois
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one more night


Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI Empty
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△ Alors je ferai mon propre chemin.

THE HUNTSMAN ❄ "Le philosophe Khalil Gibran a écrit; les souffrances ont donnés vis aux plus grandes âmes. Les personnages les plus éminents, portent en eux des cicatrices

Alors s’enchaîna cette période de sa vie, cette période qui le fit vivre autant que mourir. Un psychologue qu'il envoyait balader, une mère à qui il n'adressait plus un seul mot, des amis qu'il ne voyait plus. Vivant sous le même toit que celle qui lui avait donné la vie, il l'évitait pourtant. L'enfant devenu un homme se mit à fuir ce lien qui les reliait depuis toujours. Enfermé dans ses études il continua à penser à elle, Jenna. Il n'alla jamais la voir dans cette cage qu'il lui avait infligé, erreur d'homme dont la fierté lui refusait toute peine et toute culpabilité. Rejetant la faute sur sa mère, il en oublia la nature de la relation qu'il avait longtemps entretenu avec son professeur. Ce n'était qu'un coup de cœur qu'une vieille sorcière avait brisé. Grandissant, il se forgea cette carapace qui lui plaisait tant à avoir, carapace de joie et de calme. Ravalant toute sa rancœur, il laissa passer l'incident. Et le vilain petit canard se transforma en signe alors que son corps s'affinait, que ses traits se durcissaient et que ses yeux se mettaient à pétiller. Ne plus parler à sa mère fut la meilleure de ses décisions. Il ne sortait que pour partir à la fac, et ne rentrait que très tard pour ne pas croiser sa locataire de fortune. Il mangeait dehors, étudiait dehors, vivait dehors. Une vie de quasi vagabond heureux qui l'ouvrit aux autres comme jamais auparavant. Il se mit à travailler pour gagner son propre argent, afin de quitter le foyer familiale aussi rapidement que possible. Bientôt il était diplômé de langue, apte à enseigner cette langue natale qu'il n'avait jamais entendu en sa demeure mais qui l'avait toujours passionné. Du français, langue poétique qui roulait sur sa langue et le faisait vibrer. Son diplôme en poche il se chercha un boulot, et à l'âge de vingt-trois ans il devenait enseignant dans un lycée de la ville. Il chercha un appartement une période, avant de se faire à l'idée que le pays n'était pas pour lui. Il voulait voyager, apprendre à des jeunes qui n'avaient pas forcément l'occasion d'apprendre cette langue. Il voulait être loin de sa mère, loin de sa bien aimée. L'oubliant aux bras de femmes toutes plus belles que les précédentes, il préféra cependant demander sa mutation après un an à travailler d’arrache-pied pour la culture et la langue. Et un jour, alors qu'il mangeait chez une de ses amies pour ne pas à avoir à dîner en tête à tête avec sa mère, son téléphone retentit. D'abord envieux de finir son repas sans qu'on ne vienne l'embêter, il fut pourtant forcer de regarder qui était le gêneur alors que l'on rappelait. Le numéro inconnu éveilla sa curiosité, et s'excusant auprès de son amie il décrocha. « Allo ? » « Bonsoir, excusez moi de vous déranger à cette heure si, suis je bien avec monsieur Collins ? » La voix posée et sérieuse le fit frissonner. Que pouvait-on bien lui vouloir ? L'accent n'était pas du pays, et la femme qu'il reconnu comme américaine enchaîna après qu'il ai confirmer son identité. « Bonjour Monsieur, je suis Mademoiselle Stevenson du bureau des ressources humaines de la faculté de Chicago. Je vous appelle car nous avons retenu votre candidature au poste de professeur de français. Nous souhaiterions vous engager dès la rentrée prochaine. » Aidhàn fendit l'air en se levant d'un bon, son sourire s'élargissant en quelques millièmes de secondes alors qu'il avait comme un besoin de bouger pour se prouver à lui même qu'il ne rêvait pas. « C'est vrai ? Chicago vous dites ? C'est vraiment génial ! Enfin non je veux dire c'est vraiment cool que vous m'embauchiez, enfin vous m'avez comprit quoi » Bafouillant sous le coup de la joie, il laissa éclater ses sentiments un peu trop fort à l'oreille de la femme, paraissant un poil ridicule. Tant pis, il allait partir aux Etats-Unis et changerait de vie. « Je.. Combien ai-je de temps pour obtenir un visa ? Dois je chercher un logement ? » « Ne vous inquiétez pas pour cela, la faculté vous en fournira un le temps que vous preniez vos marques en ville. Toutes mes félicitations Monsieur, vous intégrez notre prestigieuse université. » Se perdant dans un flot de merci, il raccrocha enfin sous le regard amusée de la jeune femme qui avait cuisinée pour lui un plat de pâtes qui tiédissait rapidement. Il allait partir aux USA. Il rentra ce soir là cher lui avec un sentiment d'exaltation. Deux mois après il réussissait à avoir les papiers nécessaires pour son départ. Il finit l'année tranquillement, sans souffler mot à sa mère de son départ imminent. Puis un jour d'été, quelques semaines avant sa grande envolée, il descendit dans le salon sombre où se trouvait la femme. S’assaillant dans le fauteuil de son père, il jaugea la femme en train de regarder la télé. Elle ne porta aucune attention à lui, ce dont il s'était habitué au fil des ans. Ils avaient fini par ne jamais rompre ce silence, ce pacte étrange entre eux deux, silence pesant qui avait eu raison de cette Jocaste un peu trop dure avec sa progéniture. Devenue à moitié folle, elle n'avait cependant jamais fait aucun pas vers ce charmant jeune homme qu'il était devenu, sans elle. Soupirant, il se laissa aller à son habituel position, les coudes sur ses genoux, son corps penché vers le vide. Passant son visage entre ses mains puis rejoignant celles-ci, il brisa enfin le silence entre-eux deux. « Maman, je m'en vais. J'ai un nouveau travail et c'est assez loin. Je vais déménager. J'ai déjà vu avec la voisine, elle s'occupera de toi. » Regardant la femme qui ne se mouvait pas, il continua d'une voix monotone, épuisée de cette triste vie qu'ils avaient fini par avoir. « Je ne reviendrais pas. Je quitte le pays, dans un endroit ou toi et moi ne nous verrons plus. Alors si tu veux me dire quelques chose c'est maintenant. Demain matin je serais parti, pour toujours. » La regardant, il attendit. Le fond bas de la télé, ce jeu dont il ne comprenait que quelques mots et quelques musiques, était le seul bruit qu'il entendait avec le tic tac incessant d'une vieille horloge. Mais elle ne disait rien, elle ne le regardait pas. Indifférente à la vie de son fils, comme toujours. Torture plus cruelle encore que tout ce qu'elle avait toujours fait subir à un Aidhàn qui pourtant n'avait jamais cessé d'aimer cette créature ignoble. Et après ce silence, marque d'un accord passé entre deux âmes qui se quittaient, il se leva. Arrivé à la porte de la pièce, il se retourna une dernière fois, regardant la pièce avant de dévisager pour la dernière fois sa mère. « Au revoir. » Sa voix se brisa et sans plus un mot il monta dans son sanctuaire où les cartons et les valises s'empilaient en un simple tas. Il n'emportait pas grand chose, il n'avait rien. Et un tout l'attendait.

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« Gwen bordel où as tu mis mes copies ?! Elles étaient sur la table avant que ton bordel ne prenne place ! » « Tu as regardé sous la pile de magazines ? » « Non, elles n'y sont pas. Je te jure que des fois je préférerais que ton entreprise ne marche pas si bien, peu être que je n'aurais aucuns retards sur mes notations. » Soupirant, la femme posa son livre et se leva pour aller aidé l'homme à chercher. Trois ans qu'il s'était trouvé cette chambre, dans une colocation qui lui avait premièrement fait peur mais dont il ne pouvait désormais se passer. Guenièvre, femme de son âge, organisatrice de mariages douce et drôle, qui croyait en l'amour et en l'art du rangement, bien mieux que lui. Une femme parfaite d'après les idées préconçues des bonnes familles. Mais il n'était franchement pas intéressé. Non pas qu'elle eu été laide, au contraire. Mais une forte complicité s'était liée entre eux deux, une amitié qu'ils ne pouvaient se permettre de détruire. Elle était cette sœur que jamais il n'avait eu, son bol d'air dans cette vie d'adulte qui partait dans tout les sens. Elle avait été le premier visage qu'il avait véritablement connu dans ce nouveau pays, alors que ses nouveaux collègues semblaient froids et distants. Un temps lointain lui semblait-il alors que désormais la quasi totalité du staff de l'université et lui s'entendaient parfaitement bien. Une véritable star que ce professeur de français charmant et serviable, toujours à aidé n'importe qui pour faire n'importe quoi, mêmes les conneries. Rattrapant une enfance qui lui avait manqué tout ce temps, il se laissait à aller à une vie heureuse. Une vie où il passerait sa vie entassé sous les catalogues de mariages, seul bordel autorisé dans l'appartement. « Dis Gwen, t'es vraiment sur de ne pas les avoirs vu ? C'est un devoir important. » Regardant la femme il laissa sa lèvre inférieur tomber un peu, fronçant légèrement des sourcils et la regardant avec deux yeux suppliants, petit enfant réclamant son chocolat. Souriant, elle leva les yeux au ciel et l'aida à chercher malgré son envie de retourner à son livre. Ils trouvèrent enfin parmi une pile de commande de gâteaux, ce qui fit rire l'homme alors que la femme niait effrontément d'être la cause de cette perte. Oui, la brune était parfaite en tout point. Mais même si au départ il s'était figuré que peu être, dans ds circonstances bien particulières, il se passerait quelque chose. Après tout leur vie à l'époque ressemblait à tout ces films sur les deux idiots qui passent leur temps ensemble, s'amusants et se livrant. Mais eux deux avaient laissé passé la scène romantique pour se concentrer sur plus de blagues et de secrets. De toute façon, Gwen allait bientôt être une femme mariée. Marie à un homme qu'Aidhàn connaissait à peine et dont il se méfiait énormément. Quel idée aussi avait-elle eu de lui cacher un fiancé qui pourtant avait le portrait robot du parfait prince charmant ? Attrapant ses copies, il se laissa tomber sur le canapé, installant ses pieds sur la petite table et se servant de ses jambes comme d'un mince support alors qu'il lisait les âneries de ses élèves, regardant de temps en temps la brune qui s'était remise à lire à coté de lui. Une question lui vint à l'esprit, une question qu'il avait déjà posé des milliers de fois mais dont la brune ne voulait pas lui donner de réponses, aucunes. « Bon alors, je suis invité moi à ton mariage ? » Levant les yeux vers lui d'une manière blasée, elle se contenta d'un haussement d'épaule silencieux. Pas l'un de ces silences qu'il avait enchaîné avec sa mère et qu'il ne supportait pas non. Un silence souriant qui voulait simplement lui dire de se taire. Un silence auquel il répondit en souriant. « De toute façon je ne viendrais que si le gâteau est bon. Et si je suis à une bonne table, non parce que passé la soirée avec oncle beauf et tata reine des dames pipi, non mer.. AIE ! » La brune venait de lui donner un coup dans la jambe, première chose qu'elle avait peu atteindre, et il frotta l'endroit où elle l'avait touché en riant. « Tu ne mérites même pas que je viennes sorcière. Toute façon je n'aurais pas pu me trouver de cavalière, sa tombe bien hein ? Tu te prives d'une grande âme, pff » Et à elle de rire, en perdant la page de son livre. Le rire sonore d'Aidhàn rejoignit rapidement celui plus cristallin de la femme. Ainsi était leur quotidien. Il lui était profondément reconnaissant de ne pas être encore parti vivre avec monsieur le fiancé. Il ne savait pas vraiment si il supporterait une vie seule après l'avoir eu à ses cotés. Peu être l'abandonnerait-elle pour qu'enfin il se trouve la cavalière qu'il lui fallait. Il avait bien quelques idées quant à son identité mais ne se faisait pas vraiment d'idées là dessus. Pourtant sur de son charme, il n'avait jamais osé se dire que peu être la femme sur laquelle il avait ds vues avait les mêmes désirs que lui. Elle était devenu une amie en trois ans bien sur, mais rien n'était comme il le souhaitait. Il la soutenait, riait avec elle, et n'osait rien faire de peur de paraître idiot, de peur de perdre ce droit qu'il avait d'être auprès d'elle. Après tout qu'y avait-il de pire ? Passer ses jours auprès d'une femme, sans jamais lui dire ses véritables sentiments ? Ou bien le lui avouer pour recevoir en retour des rires et une fuite ? Non merci. Il n'aimait pas à croire en l'amour depuis Jenna, aussi préférait-il rester l'ami de la rousse qui travaillait parfois avec lui, à la fac. Une rousse aux yeux rieurs et à la peau clair, femme charmante en tout point et sensible. Un petit oiseau fragile qu'il ne voulait perdre, de peur de la voir sans cette défense qu'il s'était mit un point d'honneur à lui donner. Une femme à laquelle il pensait constamment, attirant parfois l'attention d'une colocataire un brin curieuse. « Eh Dhàn, à quoi tu penses ? » Sortant de son esprit perdu, il remarqua qu'il lisait pour la troisième fois la même copie. La posant rapidement il se tourna vers la femme, réfléchissant à ce qu'il pourrait dire. « Moi ? Euh.. à rien, rien du tout pourquoi ? Je n'arrive pas à croire que des jeunes de ce niveau d'études écrivent de pareils conneries. Tu te rends compte ? Celui là me sort que la France et les Etats-Unis n'ont pas la même Lune, la même Lune tu te rends compte ?! » La regardant d'un air blasé et ébahit, il agita la feuille devant son nez, pensant faire oublier sa soudaine perte de concentration; ce qui ne sembla pas marcher chez la jeune femme qui le regarda avec un sourire complice. « Allez, elle s’appelle comment ? » Perspicace, voilà encore un mot qu'il devrait ajouter sur la liste des choses qui décrivait Guenièvre. Cherchant un instant un moyen de se tirer d'affaire, de changer de sujet, il du néanmoins déclarer forfait et la regardant, soupira en bougeant la tête de gauche à droite, désabusé, avant de se mordre la lèvre inférieur, souriant presque malgré lui. « Grace. »
« Aidhàn ! Eh Aidhàn attendez moi un moment ! » Soupirant, le professeur tenta de se faufiler dans la masse d'étudiants pour éviter son éreintante collègue. Peine perdu puisqu'elle continua à l'appeler, reportant toute l'attention des personnes présentes sur lui. Se forgeant un grand sourire poli il se retourna, feignant la surprise. « Miss Headley je ne vous avez pas entendu, vous allez bien ? » Toute essoufflée la grosse dame rougeaude prit un moment pour se remettre de sa course, toujours souriante et heureuse. « Ah mon cher je vous ai cherché partout, à croire que vous m'évitez ! » Feignant la surprise il se trouva une excuse, tandis que le souvenir des rares moments passés avec la femme lui donnaient envie de prendre ses jambes à son cou et de fuir aussi loin que possible. Elle s'était mise en tête de lui présenter tout les professeurs de la faculté et dieu sait si ils étaient nombreux. Aussi après un moment il en avait eu marre et commencé à fuir. Jusqu'à ce jour si où plus aucunes échappatoires n'étaient possibles. Il avait déjà joué la carte du médecin, de devoir à corriger,et même de la vieille tante malade que bien sur la femme avait gobée. Et voilà qu'il allait devoir y passer, rencontrant de grandes docteurs en matières ennuyeuses qui semblaient avoir prit la poussière au fil des années dans leurs grands bureaux et loin des classes. Voilà deux semaines qu'il était là et déjà certains de ses collègues lui tapaient sur le système. « Je voulais vous présenter les experts des finances mais ils sont à un congres. Cependant il me semble que vous n'avez pas pu encore rencontrer ma collègue des arts, vous savez la filière musique ! Elle ne travaille ici qu'à mi-temps aussi il nous faut aller la voir maintenant, vous m'accompagnez ? » « Mais avec plaisir Miss. » Attrapant le bras du gentleman elle pouffa, se cachant le visage comme une gourde en chaleur. « OH vous pouvez m'appeler Rosa vous savez. allons y c'est par là. Vous allez voir, elle aussi est Canadienne. » La suivant à contre-cœur il se figura une vieille bique aux lunettes rondes qui n'enseignaient que le classique dans une méthode datant du moyen-âge. Une vieille pie qui lui prendrait la tête un moment, lui racontant ses varices et ses mauvais élèves. Arrivant dans le couloir que semblait occuper la femme ils aperçurent une jeune femme rousse, occupée à fouiller dans son sac. Aidhàn la regarda un moment, étonné de voir de si jolies filles rester dans les couloirs après la fin de leurs cours. Ce genre d'étudiantes partaient vite rejoindre leurs petits amis et ne travaillaient qu'une fois le verre avec ses amis fini. Elle passerait avant eux pour rencontrer la professeur mystère. « Oh mademoiselle Gauthier vous voilà, je vous cherchait justement ! » Aidhàn fronça les sourcils alors que la jolie rousse relevait la tête, souriant à son interlocutrice, abandonnant un moment ses recherches. Se pouvait-il qu'elle soit la dite professeur de musique ? Impossible, elle paraissait si jeune. « Miss Headley, vous ici ! » C'était bien elle qui avait répondu et qui se dirigeait vers eux, ne semblant pas vraiment le voir aux premiers abords. Elle salua la femme puis enfin tourna les yeux vers le grand brun au regard interdit. Tout deux se dévisagèrent longuement alors que l'autre femme papotait, trop occupé pour se rendre compte de l'agréable surprise de l'un et de la stupeur positive de l'autre. Quelque chose de fou se passait dans ce couloir, chose que jamais ils n'oseraient se dire. « ... Et donc j'ai dis à Grace que vous étiez vous aussi nouveau et je suis sur qu'elle connait des restaurants canadiens pas loin, vous n'aurez qu'à échanger vos recettes de sirop d'érable non ? » Ressortant de sa bulle il se tourna vers la femme, rompant ce contact visuel agréable pour baragouiner quelques remerciements à son imposante collègue qui prit congé alors que la dite Grace baissait les yeux pour ne pas montrer son gêne, consciente de l'échange entre les deux professeurs et de l'intensité de leur regard. Aidhàn lui pria pour ne pas rougir devant la magnifique demoiselle. Se tournant vers elle lorsqu'ils furent enfin seul il ne pu s'empêcher d'avoir un sourire gêné, passant sa main sur sa nuque comme pour en effacer les perles de sueurs qui gouttaient sous le coup de ce gêne inquisiteur. « Alors vous.. Tu es prof de musique c'est ça ? Mais tu es vachement jeune non ? » Le regardant avec un étonnement moqueur elle tenta de trouver un nouveau centre de concentration pour ses pensées qui s'enflammaient devant les yeux du garçon. « J'ai fais toutes mes études, je suis en droit d'être là. Et toi alors, tu es prof de quoi ? » « Oh moi je suis en Français, enfin j'suis le prof quoi. Et tu viens de quel coin du Canada ? » « Montréal, et toi ? » « Montréal pareil ! Dans le centre ville. C'est dingue qu'on vienne du même coin. » « Ouais c'est fou.. » « Ouais... » L'embarras entre les deux était palpable à un point tel qu'il cru suffoquer. Chacun prétextèrent un rendez vous important pour fuir cette situation qui mettait les deux grands timides mal à l'aise. Ils se recroisèrent de nombreuses fois, laissant les sourires gênés et des regards enflammés. Puis passèrent du temps ensemble, devinrent amis. Un, deux, trois ans. « Aidhàn attends ! » Le professeur fit volte face en entendant la voix de sa collègue résonner dans le hall vide en cette heure tardive. La cloche avait retenti quelques minutes avant, signifiant le début des vacances de noël et aussitôt les élèves s'étaient précipités, désertant le vieux bâtiment. Ne restait plus que les professeurs dont Aidhàn, pensif, songeant à l'année qui arriverait, à sa famille qu'il devrait enfin aller voir, quand il avait entendu Grace. Grace qui s'était précipité vers lui, le nez dans son écharpe et les yeux brillants d'une lueur qu'il ne lui connaissait pas. « Oui? » Demanda-t-il, assez peu sur de lui. La jeune femme avait le don de le rendre tout chose. Peu être était ce ses beaux yeux, ou son grand sourire. La jeune femme le regarda un moment droit en face avant de rougir d'une manière imperceptible, de baisser les yeux et de se mettre à se basculer sur ses pieds, comme toujours lorsqu'elle était nerveuse. « Je... Je me demandais si tu.. si tu avais quelque chose de prévu, durant les vacances. » Il la toisa naïvement, se demandant bien pourquoi elle s’intéressait à cela. « J'ai pas mal de travail, des copies à corriger, mais je reste en ville... Et toi? » La question était sortie subitement, avec un peu trop d'entrain, et il s'insulta mentalement, s'accusant d'être un peu trop heureux quand elle était la. « Oh moi je.. je reste la, aussi. Je me disais .... on pourrait se voir, non...? » La demande, plus qu'explicite, ne fit pas l'effet voulu chez Collins qui la regarda avant de sourire, espérant un message présent mais qu'il ne comprenait pas. « Avec plaisir.. Bon et bien passes de bonne fête Grace, joyeux Noël... » « Oui voilà, Joyeux Noël... » Un petit sourire dans les deux camps, puis deux dos qui se tournèrent, deux soupirs silencieux, et chacun se dit qu'ils avaient peu être un peu plus de sentiments pour l'autre qu'il n'aurait fallut.

• • •


Trois ans qu'elle hantait ses pensées, trois ans qu'il n'avait d'yeux que pour elle, trois ans qu'un silence écrasant les séparait. Après tout, pourquoi aimerait-elle un professeur sans le sous au visage rond et dénué de charme ? Alors qu'elle était une sirène, une princesse à la chevelure de femme, au visage rayonnant en toute situation. Il avait de forts sentiments pour sa collègue et son amie, de fort sentiments qu'il s'était persuadé devoir oublier. Jamais rien ne serait réciproque. Alors autant profiter de la vie, de tout ce que lui offrait son célibat et de cette amitié qu'il ne voulait en aucun cas briser en avouant l'importance de ces sentiments au risque de se voir raillé, ou pire fuir. Et elle restait silencieuse, signant ce pacte de non-dit entre eux. Et puis il y avait Kaelyn, la danseuse qu'il avait rencontré dans une librairie et qui lui avait fait du gringue assez éhontément ce qui avait fait sourire l'homme flatté par l’aplomb de la jeune femme. Elle était jolie avec ses longs cheveux blonds, mais rien en comparaison de sa collègue. Ils s'étaient mit à se fréquenter sans trop que le professeur ne l'explique, n'allant pas plus loin que des mots et des sorties, passant de plus en plus de temps avec elle. Portée sur sa personne, son talent et sa beauté, elle était vite devenue lassante, mais elle avait l'avantage d'être là. Elle était là, elle osait tout, elle le voulait lui. « Dis moi, tu fais quelques chose au jour de l'an ? » « Non pourquoi ? » Levant les yeux de son téléphone où s'affichait un message de Grace il attendit la réponse de la blonde qui affichait un sourire énigmatique. « Il y a un grand bal dans le centre, au Hilton. Et je me disais que tu pourrais être mon cavalier, non ? » Souriant, il rangea le téléphone, oubliant de répondre à sa bien aimée. « Ce serait avec plaisir Lyn, je passe te prendre quand ? » Alors avait été convenu d'une heure. Et au lieu de se préparer pour un réveillon en solitaire à repenser à sa ère, son père, son frère, Jenna et Grace tout en broyant du noir il danserait avec Kaelyn en enfilant les coupes de champagnes. Il oublierait un moment Grace qui devait surement passer du temps avec sa famille et se concentrait sur la blonde à l’ego surdimensionné. Se soir là il alla la chercher, la trouvant dans sa belle robe noir à dos échancré, le maquillage un peu trop voyant et le sourire jusqu'aux oreilles. Lui tendant le bras il l'emmena à sa voiture, puis la conduit au bal où ils échangèrent plusieurs mots, burent plusieurs verres et dansèrent plusieurs danses.
Kaelyn parlait doucement, le regardant, se confiant paisiblement. Ça semblait lui faire tant de bien que de lui parler de cette vie qu'elle avait eu, et qu'elle avait quitté -ou perdu, il n'en savait rien. Elle semblait sincère, et quelque peu bouleversé. Et lui qui sortait des conneries, bafouillant d'une manière ridicule. Qu'il pouvait sembler niais, gauche et ridicule quand il s'y mettait. Il la regarda boire, regarda ses yeux se clore à moitié, ses lèvres épouser parfaitement le verre et sa gorge se contracter. Il déglutît légèrement avant de poser les yeux ailleurs, sur le grand bar du restaurant. Kaelyn était belle et désirable. Une femme comme il en croisait peu. Les petits professeurs de fac ne fréquentaient pas ce genre de femmes, qui savaient à quoi servaient chaque couverts des grandes tables, qui savaient reconnaître un Renoir et qui pouvaient s'offrir n'importe quel nouveauté de n'importe quel magasin de prêt à porter de marque. Bon pour la dernière option, il savait que ce n'était plus d'actualité chez la jeune blonde. Il savait, il pouvait. Il s'imagina un instant tenter sa chance, franchir le pas, et l'image encore fraîche de sa collègue, emmitouflé dans son écharpe et toute souriante, lui souhaitant la bonne année de sa voix toute douce. Il avait le choix entre rêver de celle qu'il voulait secrètement mais qui ne l'aimerait jamais, et celle qui semblait l’apprécier et qui pourrait le rendre heureux, au moins un peu, au moins quelques instants. Commandant une énième coupe de champagne il l'écouta raconter ses soucis quant au choix de sa tenue. Il ne pu s'empêcher de lâcher un mince rire alors que ses yeux se posaient à nouveau sur la jeune femme. « J'ai de la chance ce soir. Tu es vraiment, vraiment très jolie » Un sourire, puis il finit sa coupe et tapota doucement le bar en réfléchissant « Tu voudras danser? Non mais parce que je te préviens, je suis un piètre danseur, tu aurais pu trouver mieux » Il se mit à rire avant de poser la question qui lui brûlait les lèvres depuis le début « Comment ça ce fait que tu m'ais demandé à moi? Je veux dire, une femme comme toi, tu aurais pu avoir qui tu veux tu sais... » Il la regarda, d'un regard tendre, attendant la réponse. Au fond, il avait tout de même été flatté par son invitation. « Justement... j'ai eu celui que je voulais » Et il la regarda quitter son siège en attrapant sa main. Les mots de la jeune femme résonnèrent dans son esprit alors qu'il se levait à son tour, la suivant. Elle le voulait lui, et personne d'autre. Elle lui plaisait. Elle était son issu face à une vie vide et solitaire. Il devait prendre son courage à deux main et tout tenter pour ne pas laisser sa chance s’échapper. Il posa avec douceur sa main dans le creux de la hanche de Kaelyn, attrapa son autre main, la pressant doucement, et se mit à danser doucement, au rythme de la musique, la regardant dans les yeux et souriant. Ils dansèrent ainsi un moment.Aidhàn regarda un instant la foule, anxieux de ce qui allait se produire puis il se contenta de sourire et de plonger ses yeux dans ceux de la jeune femme. Il se décida lorsque celle ci sourit. Il lui rendit le sourire, puis se pencha vers elle, avec douceur, manquant d'assurance. Leur deux visages se rapprochèrent, et après un léger moment ou les deux se dévisagèrent, l'embrassa. Le baiser ne dura pas longtemps. Ils se séparèrent, le souffle plus rapide de quelques millièmes de secondes. Puis reculèrent leurs visages, tout en se regardant. Jusqu'à ce que les yeux d'Aidhàn se pose sur Grace qui le regardait. Depuis combien de temps était-elle la, à les observer? Collins sentit son cœur se serrer en la voyant magnifique dans sa robe, elle aussi noire, ses cheveux roux accrochés et le sourire déconfit. Il sentit son âme se briser en réalisant ce qu'il avait fait. Il avait abandonné la partie, trop vite. Il n'était rien d'autre qu'un abruti. Un abruti qui ne savait plus quoi penser du regard que lui lançait sa collègue, un regard brisé. Peu être aussi brisé que celui qu'il avait alors qu'il réalisait qu'il venait de commettre l'irréparable. Kaelyn aussi sembla le remarquer puisqu’elle se tourna vers Grace avant de se retirer des bras du brun, lui assénant une gifle bruyante et méritée. Il posa sa main sur sa joue, ne la regarda pas partir et resta la à regarder Grace qui s'enfuyait. Après quelques secondes de réflexion il se mit à lui courir après, sans succès, alors que la foule chuchotait en le fixant. L'idée d'avoir blessé la jeune femme naquit dans son esprit et avec elle le sentiment que peu être Grace n'était pas si indifférente vis à vis de lui.
Il rangea rapidement ses affaires dans le sac à dos qu'il trimbalait partout, sac similaire à ceux des étudiants, et sortit de la salle, de meilleure humeur de la veille. Nouant son écharpe, il se dirigea machinalement vers le bâtiment des arts, à l'autre bous du campus et du parking ou était garé son véhicule. Pourquoi? Rituel habituel qu'il avait instauré dès l'arrivé à la fac de sa charmante collègue. Rien de mieux qu'une balade pour voir le beau sourire de la jeune femme, même si depuis quelques temps il voyait plus ses yeux fuyant et son dos partir au loin. Elle l'évitait. Et lui n'avait toujours pas osé la retenir. Il n'avait jamais été capable de retenir quelqu'un, pas comme ça. Il n'avais jamais été vraiment capable de grand chose. Il avait laissé sa mère lui prendre son premier amour et n'avait même pas lutté. Jamais il n'était aller la voir dans la prison ou elle résidait désormais depuis plus de dix ans. Y était elle encore? Surement que non. Elle était sortie, et n'avais plus jamais voulut avoir affaire à lui. Tant pis, il était bien trop occupé en ce moment à penser à autre chose. À cette frêle silhouette au bous du couloir, à ces cheveux de feu dépassant du bonnet de laine, à cette jeune femme qui fermait la salle avant de partir, sans le voir. Habituellement il la regardait partir sans un mot, et la suivait à distance respectable, avec l'unique espoir d'entendre le son de sa voix, de voir l'esquisse de son sourire, d'écouter son rire résonner dans le long couloir. Mais elle ne souriait plus depuis la rentrée. Elle ne riait plus. Elle se contentait d'avancer en silence, tête baissée. Poussé par une montée d’adrénaline venant d'il ne savait où, il se lança, tenant le tout pour le tout. « Grace attends! » Voilà, au moins elle saurait qu'il passait la, dans un bâtiment où jamais il n'aurait du poser les pieds selon toute logique. Sans prendre la peine d'attendre qu'elle se tourne, il se précipita, comme désireux de ne pas la voir fuir à nouveau. Attrapant le bras de la petite musicienne, il la tourna vers lui en douceur, inquiet à l'idée de lui faire du mal, un peu essoufflé, avant de reprendre la parole d'une traite, comme inquiet à l'idée qu'elle ne s'enfuit sans avoir entendu la moindre de ces paroles. « Grace je t'en pris arrêtes de me fuir, j'en peux plus de jouer au chat et à la souris. Surtout que je n'ai absolument pas envie de te faire du mal. Si je t'en est fait, alors excuses moi. Mais le truc c'est.. Je ne comprends rien Grace. Je ne comprends même pas ce qui m'arrive, même pas pourquoi tu ne veux plus me parler.. Je ne comprends pas pourquoi tu es partie l'autre jour. » Le regard perdu dans celui de sa belle, il reprit son souffle, les yeux la suppliant presque de l'épargner. « Je t'en pris, parles moi encore. Je veux pouvoir passer du temps avec toi, comme avant. Je vais devenir dingue à ce rythme la alors parles moi. » « Lâche moi s'il te plait.. » Obéissant immédiatement, il plongea ses yeux tristes dans ceux fuyants de sa collègue. Cependant il n'avait aucune envie de la laisser partir. Il voulait savoir, il voulait comprendre. Il voulait la vérité. « Ne me fuis pas, pas cette fois, tu as déjà trop de fois pris tes jambes à ton cou, j'en peux plus. » Attrapant le menton de la femme pour être sur qu'elle la regarderait droit dans les yeux, il continua. « Grace je suis désolé, vraiment. Je me suis conduit comme un con la dernière fois et je le regrette. J'ai jamais été très sur de moi tu sais, très à l'aise avec mes actes, avec mes pensées, mes sentiments. Je suis carrément handicapé sentimental, c'est impressionnant! » Un sourire désabusé, puis un soupir. Il laissa la le menton de la jeune femme, laissant sa main venir jouer avec une boucle rousse alors que son esprit se perdait dans ses mots, ceux qui luttaient pour sortir depuis des lustres et qu'il avait peur de prononcer. « Ce que je t'ai dis l'autre jour, au sujet d'une femme que j'aimerais. C'était pas vrai. Enfin si bien sur c'est vrai! Je suis amoureux si tu savais, si amoureux... Je passe mon temps à penser à elle, à ses grands yeux, ses magnifiques yeux... Elle est formidable si tu savais. Une véritable perle. Un nuage de douceur et de patience. Je passe mon temps à penser à elle. Je pense mon temps à penser à... À toi » Les mots étaient sortit d'une voix basse, d'un simple souffle alors que ses yeux se baissaient. Ses joues rougirent sous l'effet du gêne. Il l'avait dit, et il ne reculerait pas. Après tout qu'avait-il à perdre. Foutu pour foutu, autant se mettre dans la merde le plus complètement possible. « Quand je t'ai vu entrer dans la salle je me suis sentit si con.. Et puis j'ai vu que tu allais mal et inconsciemment je me suis mis à espérer comme un idiot. À espérer que tu m'en voudrais, à espérer que tu m'aimerais, toi aussi, aussi fort que je t'aime. Je suis désolé si cela n'est pas réciproque. Ce n'est pas grave. Je te laisserais tranquille, je te le promet. » Un sourire triste, un dernier regard, il retira sa main distraitement alors que son regard se perdait dans les yeux de Grace. Ses yeux de biche dans lesquels il pourrait se noyer tout au long de sa vie. Puis ne voulant pas l'embêter plus longtemps, il se mordit la lèvre et fit un pas en arrière. Un simple signe de tête puis il se tourna vers la sortie. Se demandant bien pourquoi il ne l'avait pas embrassé tout simplement. Et voilà qu'il allait partir, comme il le faisait toujours aussi lâche qu'il l'était. S'éloignant, il entendit pourtant Grace l'appeler d'une vois faible et sentit tout son être se briser. Il s'arrêta en plein couloir, frémissant, hésitant. Il fallait qu'il face quelque chose, qu'il choisisse. Il fallait qu'il redevienne le garçon qui avait couru après le fourgon de police, l'enfant qui avait osé choisir la souffrance plutôt que la vie avec son père afin de ne pas laisser sa mère seule. L'homme courageux qu'il avait toujours rêvé d'être. Sans crier gare il fit demi tour, se précipitant vers la jeune femme. Arrivé à sa hauteur il eu le temps de passer ses bras autour de sa fine taille et leurs lèvres se heurtèrent dans un doux fracas alors qu'enfin la tension retombait. Goûtant les lèvres rosies par le contact de Grace, il se conforta dans l'idée qu'il voudrait passer sa vie en cette place, au chaud contre son corps.



Dernière édition par Aidhàn J. Collins le Mar 4 Juin - 16:19, édité 10 fois
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Aidhàn Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 945058907 j'ai hâte de lire ta fiche Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 2944839123
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Non c'est mort, j'fais pas ma fiche, je boude, c'est tout pas beau ma fiche u__u merci love Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 4090762560
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Gold, Silver & Bronze
Sarah H-A. Ainsworth

Sarah H-A. Ainsworth




ﮦ ÂGE : Vingt-neuf ans
ﮦ ACTIVITÉ : Gérante de la patisserie familiale
ﮦ CÔTÉ COEUR : Il n'y aura toujours que lui...
ﮦ MENSONGES : 3693
ﮦ DISPONIBILITÉ : Je suis là assez souvent pour être dispo
ﮦ A WINDFALL LANE DEPUIS LE : 30/01/2013
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Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux.
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I won't give up on us Even if the skies get rough I'm giving you all my love I'm still looking up.


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MessageSujet: Re: Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI EmptyLun 20 Mai - 14:57

Pourquoi tu boudes ? Qu'est-ce qu'ils t'ont fait les pas beaux ?
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MessageSujet: Re: Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI EmptyLun 20 Mai - 14:57

TON TITRE Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 4090762560







(et je ne parle même pas du combo Dhàn et sa nouvelles bouille Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 4090762560 )





bref jotem Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 4113152681 (et fais ta fiche, diantre Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 3044542173 )
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MessageSujet: Re: Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI EmptyLun 20 Mai - 15:01

C'EST LA PHOTO, ELLE BUUUG Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 558843162 elle est au dessus du texte Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 558843162 MON TITRE Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 4090762560 c'était fait exprès love, j'suis tout à toi Rolling Eyes et jotem et on verra Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 3044542173 t'as vu y a toute une partie pour toi Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 4090762560 (on avait bien dit Rose hein ? Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 1341036805 )
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MessageSujet: Re: Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI EmptyLun 20 Mai - 15:03

Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 4090762560 Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 4090762560 Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 4090762560



j'ai hâte de lire ça Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 4090762560 (et oui Rose c'est tout parfait Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 1872114089 )
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MessageSujet: Re: Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI EmptyLun 20 Mai - 16:51

Bienvenue BG :01: !!
Je sens que ton perso va péter le feux !! Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 945058907
Bon courage pour la suite de ta fiche !!!
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Gold, Silver & Bronze
J-G. Skyler Roseburry

J-G. Skyler Roseburry




ﮦ ÂGE : 24 ans
ﮦ ACTIVITÉ : Officieusement, elle est barmaid, en réalité, elle est stripteaseuse
ﮦ CÔTÉ COEUR : Le coeur pris par des sentiments contradictoires
ﮦ MENSONGES : 4154
ﮦ DISPONIBILITÉ : Disponible ♥
ﮦ A WINDFALL LANE DEPUIS LE : 01/03/2013

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MessageSujet: Re: Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI EmptyLun 20 Mai - 16:57

Mon amour I love you
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MessageSujet: Re: Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI EmptyLun 20 Mai - 17:30

t es moche ! ET DEGUEU !
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MessageSujet: Re: Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI EmptyLun 20 Mai - 21:05

moi aussi j'ai hâte de lire \o/

Merci bien Rosy :01: on passera notre temps à la bibliothèque Rolling Eyes

love Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 4113152681

je sais, et je pue aussi peu être ? Arrow tss Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI EmptyMer 22 Mai - 10:40

car il faut bien je te hante jusqu'ici Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 2723036378 t'es beau t'es beau va!! et rappelle toi don't be jealous Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 3329349423
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MessageSujet: Re: Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI EmptySam 25 Mai - 16:59

DHAA(...)AANOU. I love you LES COLLINS AU POUVOIR. Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 4108464137
J'avais envie de faire une message sobre et discret dans le style d'un: "bonjour, j'vous est déjà vu quelque part, non ?" mais, j'arrive pas à contenir mon émotion. Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 945058907 Et en même temps, je me sens toute chose puisque je ne fais plus partie de la famiglia. Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 558843162 Tu resteras à jamais mon cousin de douche, mon amour. Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 558843162 Quoi qu'il en soit, je ne peux pas nier les fait, t'es vachement canon avec ce nouveau visage. Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 4088188550 Si parfois tu as besoin que l'on te frotte le dos, n'hésite pas, je serais toujours disponible pour toi. Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 3689311317 Arrow Oh, et votre nouveau couple, à Grace et toi. Une petite merveille. I love you Je vais certainement suivre votre histoire de près. Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 945058907 J'aime beaucoup ce que tu as écris pour le moment, mais, bon, tu sais ce que je pense de tes textes et tes personnages. Rolling Eyes T'es tout de même diabolique, j'ai envie de voir GoT maintenant. Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 206040145 Il va vraiment falloir que l'on se trouve un lien, je vais bosser sur la question. Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 2944839123
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MessageSujet: Re: Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI EmptySam 25 Mai - 19:54

je ne connais pas ta célébrité mais bienvenuee à toi. Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 3248139268
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MessageSujet: Re: Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI EmptyMar 4 Juin - 16:32

Vous êtes mignons Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 4090762560 craquant Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 4090762560

Gosh, tu as une sacré présentation trop Orgasmique Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 945058907 Heureusement que je lisais au fur et à mesure Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 3689311317 En tout cas, je ne peux m'empêcher de me demander si cette Kaelyn ne va pas voir véritablement le jour Arrow
Toujours est-il que ta présentation est Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 4088188550 Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 2944839123 Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 945058907 Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 3063782546 Ainsi, je te valide dans l'instant puis, la suite de la chanson, tu la connais Call me a sinner, call me a saint, tell me it's over i'll still love you the same + ajc (13833 mots) FINI 3689311317
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