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Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ?

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MessageSujet: Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? EmptyJeu 6 Juin - 9:32


DYLAN CASSIDY WALSH


On dit souvent que le temps guérit toutes les blessures. Je ne suis pas d'accord. Les blessures demeurent intactes. Avec le temps notre esprit afin de mieux se protéger, recouvre ses blessures de bandages, et la douleur diminue... mais elle ne disparaît jamais.


Etant née le 4 janvier 1994, plus spécifiquement dans la chatoyante ville de Saint-Louis (Missouri), je suis de ce fait âgé(e) de 19 ans. Ainsi, comme vous pouvez aisément le deviner, mon signe astrologique est capricorne. Je suis de nationalité américaine même si l'on peut me trouver de sombres origines américaines (arrêtez de chercher l’obscurité partout). Si vous ne l'aviez pas encore remarqué je suis un(e) nana. J'imagine que cela ne doit guère vous étonner. Mes proches trouvent que j'ai une vague ressemblance avec Charlotte Free, c'est amusant n'est-ce pas ? La plupart du temps l'on me qualifie de gentille, timide, pudique, réservée, dans la lune, de fille énigmatique, haute en couleurs, pas vraiment communicative. Ce qui me correspond d'ailleurs étonnamment bien. Depuis 5 ans je suis amoureuse. A ce propos, je suis définitivement hétérosexuelle et je l’assume. Puisque nous sommes au stade de se faire des confidences, je suis écrivain, sinon, je fais la plonge et je dois avouer que cela me convient parfaitement pour le moment. Ma devise c'est définitivement: he destroys life



VOTRE SECRET ◮ Depuis l’âge de 17 ans, Dylan ressentait des douleurs à la tête assez insupportables. Lors de l’essai de sa robe de mariée il y a quelques mois avant son arrivée à Chicago, elle a fait un malaise et s’est écroulée. En se réveillant à l’hôpital, elle a découvert à son chevet son fiancé en larmes, et on lui a annoncé que ses maux de crâne étaient dus à une tumeur au cerveau, qui était inopérable. Et qui plus est, maligne, donc elle venait d’entendre l’annonce de sa mort prononcée. Les médecins ne lui donnaient guère plus d’un an, peut-être un peu plus si elle tentait de se soigner avec une chimio. Le problème, c’est que Dylan n’a pas voulu, contrairement à sa famille et son fiancé. Etant assez imprévisible, la jeune femme s’est enfuie de l’appartement qu’elle partageait avec l’homme de sa vie, emportant le peu d’affaires qu’elle avait, sans donner aucune nouvelle depuis, mis à part à sa belle-mère (qu’elle considère comme sa mère, de toute façon). Elle fuit sa vie d’avant, parce qu’elle ne veut pas que les gens qu’elle aime soient malheureux par sa faute. Aussi cache-t-elle sa maladie aux nouvelles personnes qu’elle rencontre, et elle essaie de faire en sorte que plus personne ne s’attache à elle.



✎ Plus elle est déprimée, plus elle met de la couleur dans ses cheveux ✎ A la base, elle est brune ✎ Elle a horreur des ordinateurs ✎ Elle est d’une timidité maladive, et se sent mal à l’aise en présence de plus de trois personnes ✎ Elle adore le citron sous toutes ses déclinaisons (bonbon, jus, naturel, etc…) ✎ Elle n’a pas de style vestimentaire bien établi: à la fois hippie, grunge et trash, elle aime surtout la couleur ✎ Elle croit en l’existence des extra-terrestres ✎ Elle pense que les fantômes, les monstres sous le lit et dans le placard, les vampires et les loups garous sont super cool et doivent être réels ✎ Comme dans la série Supernatural, elle conduit une Chevrolet Impala de 67, que son père et sa belle-mère lui ont offerte pour ses 16 ans ✎ Elle ne s’entend pas très bien avec sa sœur aînée, Jane ✎ Elle joue de la guitare depuis ses 7 ans ✎ Elle adore danser, même si c’est n’importe comment ✎ Elle chante beaucoup aussi, mais seulement si elle est seule



couleur préférée ◮ rouge.
film favori ◮ La Belle et la Bête.
saison préférée ◮ Eté.
roman favori ◮ Les Métamorphoses, Ovide.
style musical ◮ Mis à part le reggae, elle écoute un peu de tout.

chaud ou froid ◮ chaud.
fidélité ou infidélité ◮ fidélité.
mensonge ou vérité ◮ vérité.
ville ou campagne ◮ ville.
Jour ou nuit ◮ jour.




△ behind the computer ~
PRÉNOM OU PSEUDO ◮ Cha. ÂGE ◮ Un navire est en mer, il est parti de Boston chargé de coton, il jauge 200 tonneaux, il fait voile vers Le Havre, le grand mât est cassé, il y a un mousse sur le gaillard d'avant, les passagers sont au nombre de douze, le vent souffle NNE, l'horloge marque trois heures un quart d'après-midi, on est au mois de mai... On demande l'âge du capitaine. SEXE ◮ Tu te proposes ? :01: OU AS-TU DÉCOUVERT LE FORUM ? ◮ PRD. QU'EN PENSES-TU ? ◮ Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? 2014018944 FRÉQUENCE DE CONNECTIONS ◮ 7/7. Pour le moment MOT DE LA FIN ◮ Je vous aime. Sauf Hélo, sale cafteuse Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? 3044542173





Dernière édition par Dylan Walsh le Jeu 6 Juin - 17:51, édité 10 fois
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MessageSujet: Re: Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? EmptyJeu 6 Juin - 9:32



△ J'ai aimé jusqu'à atteindre la folie; Ce que certains appellent la folie, mais ce qui pour moi, est la seule façon d'aimer.


Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? Tumblr_mfx41ydMLm1s242hqo1_500 « On l’appelle Dylan, même si c’est une fille. Ca la rendra forte, en toutes circonstances. »
Tout avait commencé à 19 heures, le 3 janvier 1994. Beth avaient de fortes douleurs dans les reins, qui revenaient à intervalles réguliers toutes les dix minutes. Vers 22 heures, quand il n’y avait plus eu que sept minutes entre chaque contraction, et que les douleurs étaient toujours plus fortes, elle n’arrivait plus à trouver une position qui l’aide, à part peut-être s’étirer un peu. La maternité dans laquelle elle devait accoucher n’était pas à côté, et, de peur d’accoucher en route s’ils tardaient trop, elle demanda à Georges, son mari, de l’y conduire immédiatement. Il avait fallu réveiller la petite Jane, qui, entre deux états de sommeil, rouspétait, du haut de ses trois ans, que les bébés n’étaient pas polis d’arriver en plein milieu de la nuit. Une fois à la maternité, Beth fut prise en charge, et le personnel laissa le mari ainsi que la petite fille dans une salle d’attente. La maman se retrouva seule à gérer les contractions qui s’accéléraient et devenaient franchement horribles. Elle était persuadée de ne pas y survivre. Elle commençait à douter de son choix sur la péridurale – de ne pas en vouloir – et aussi à se demander ce qui lui était passé par la tête quand elle avait accepté un deuxième enfant : ça faisait si mal ! Une des sages-femmes restée avec elle la soutenait, et lui fit une piqûre de morphine pour la soulager. Beth finit par s’assoupir un peu.
Une contraction terrible la réveilla, avec une seule envie : pousser. La jeune maman sonna le personnel, qui accourut. En fait, elle avait perdu les eaux, Dieu seul savait quand (la morphine avait été très efficace). Elle fut emmenée dans une salle d’accouchement dans les alentours de 5 heures 45. Après avoir poussé trois fois suite aux ordres du médecin (elle avait l’air de faire quoi selon lui, du tricot ?), à 6 heures 10, le bébé était là. Beth aurait bien aimé que son mari soit là pour la soutenir, mais il avait dû garder la petite. Elle se sentait vraiment fatiguée, et n’eut même pas le réflexe de dire quoi que ce soit quand on lui annonça qu’elle avait une petite fille. A l’échographie, le médecin avait parlé d’un garçon. On les avait ramenées dans leur chambre après, auprès du papa et de la grande sœur. Jane dormait profondément dans l’un des fauteuils, et Georges, anxieux, attendait debout. Une sage-femme ramena sa femme ainsi que leur bébé, et, constatant l’état de fatigue avancé de la mère, annonça au papa qu’il avait une deuxième petite fille. L’homme fut certes décontenancé, mais se pencha tout de même vers sa femme, lui collant un baiser sur le front. « Qu’est-ce qu’on fait pour le prénom ? On avait réfléchi qu’à des noms de garçon… » Beth lui sourit tendrement. « On l’appelle Dylan, même si c’est une fille. Ça la rendra forte en toutes circonstances. » Alors il avait acquiescé. Il lui passait tout, tant il l’aimait. Il s’était installé dans une chaise, juste à côté de son lit, de manière à veiller sur leur petit bout et sur elle en même temps.
Il ne savait pas à quelle heure il s’était endormi. En se réveillant, il attrapa la main de Beth, qui semblait dormir profondément. Ses doigts étaient glacés. Il l’avait secouée pour qu’elle ouvre les yeux, en vain. Alertée par le bruit de la chambre, une sage-femme était entrée. Après, tout se mélangeait dans sa tête. On lui avait demandé de prendre Jane et de sortir. Dylan avait été emmenée ailleurs. Des médecins, des infirmières, beaucoup de monde en blouse était venu dans la chambre. La peur au ventre, il avait attendu. Et quand la réponse était tombée, tel un couperet, elle l’avait anéanti. L’hémorragie interne n’avait pas été détectée à temps. L’enterrement eut lieu quelques jours après. Georges regardait le cercueil s’enfoncer en terre, avec la seule envie de l’en faire ressortir, de la regarder une dernière fois. Jane s’accrochait à son pantalon, et Dylan était dans ses bras. Ses parents avaient eu peur qu’il en veuille à la petite. C’était ridicule. Il en voulait peut-être à la terre entière, mais certainement pas à son bébé. Il allait aller de l’avant, il réussirait à s’occuper de ses filles. Il serait un bon père, parce que c’est ce que Beth aurait attendu de lui. Et de là où elle était, elle pourrait l’observer. Il ne la décevrait pas.

Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? Tumblr_mnyopjNXFP1rc1nq9o1_500 « Dis Claire ? Je peux t’appeler Maman ? »
Entourée de l’amour de son père, Dylan grandit ainsi pendant trois ans. Elle ne parlait pas beaucoup, mais ses sourires d’enfant emplissait le cœur de son père de joie, et comblait un peu la peine causée par la mort de sa mère. Elle avait hérité de ses yeux, aussi avait-il l’impression qu’elle était encore là, toujours avec eux. Cette pensée le rassérénait. En deuxième prénom, il lui avait donné le deuxième nom de sa mère, Cassidy. Ainsi, malgré l’absence de cette dernière, Beth vivait encore en elle. Quand elle entra en maternelle, ce fut étrange, au début. Pas moins d’un mois après les faits, la maîtresse de Dylan convoqua Georges, intimement convaincue que Dylan était muette. Elle ne disait pas un mot aux autres enfants, ni même à elle. Le père lui assura qu’elle parlait lorsqu’elle était à la maison. En fait, la petite fille appréciait le calme, la solitude, ainsi que la douce sécurité de son foyer. Elle était mal à l’aise dans les atmosphères bruyantes de manière générale, alors une salle de classe était de loin son pire cauchemar actuel. Son père la qualifiait de petit être secret. Il voyait bien que tout ce qui était original, bizarre ou un peu avant-garde l’intéressait, et que les autres enfants la percevaient comme un personnage à part. Même avec lui, alors qu’elle parlait tout à fait correctement, elle était peu communicative, pas véritablement démonstrative. Il avait peur que plus tard, elle soit incomprise dans le domaine sentimental, si elle avait des difficultés à exprimer ses émotions. En grandissant, sa timidité et sa pudeur grandissantes la rendaient parfois brusques.
Pourtant, il y avait une personne avec qui la petite Dylan s’entendait bien, à sa grande surprise. Elle s’appelait Claire, c’était une des animatrices scolaires de la garderie. Dieu seul savait comment, mais cette femme avait réussi à approcher la petite fille, et à comprendre un peu son monde. Un soir, elle avait surpris Dylan en train de raconter une histoire à un ours en peluche, seule, alors que les autres enfants jouaient dans la cour de l’école. En apercevant l’adulte, l’enfant s’était tue. Mais Claire ne s’était pas défilée pour autant. Elle avait pris l’ours et avait porté sa bouche à son oreille, acquiescé de temps à autre comme si la peluche lui parlait, puis elle avait fini par demander si Dylan voulait bien raconter la fin de l’histoire, car elle, tout comme l’ours, avaient très envie de la connaître. En venant la chercher le soir-même, Georges avait ainsi eu la surprise de trouver sa fille en train de parler à un adulte extérieur à son cercle de proches. Il avait discuté avec Claire avant de ramener Dylan chez eux. Et cela s’était reproduit, jusqu’au moment où le père invita l’animatrice à dîner, un soir. Même si Beth comptait encore énormément pour lui, elle n’aurait pas voulu le voir rester célibataire éternellement. L’année des quatre ans de Dylan, Georges épousa Claire, qui vint habiter avec eux. Jane, elle, était totalement réticente face à la nouvelle femme de son père. Elle lui rendait la vie impossible, quand Dylan se révélait être une enfant sage, douce, et absolument adorable. Et la vie passa ainsi.
C’était son cinquième anniversaire. Heureusement, ils n’avaient pas tenu à faire de fête avec d’autres enfants, comme ils avaient fait pour Jane quelques mois avant. Elle n’aimait vraiment pas ça, les fêtes. Claire et Georges étaient assis sur le canapé, chacun en train de lire un livre différent. Dylan aimait bien les livres, même ceux où il n’y avait pas d’images, et qu’elle était encore trop petite pour comprendre ou pour lire toute seule. Elle aimait l’odeur du papier, et la sensation que l’encre faisait sous le doigt. Plus tard, quand elle serait grande, elle voulait une maison qui serait remplie de livres. Elle grimpa sur le canapé, et alla se blottir contre Claire. La femme passa un bras autour d’elle, et la hissa un peu contre elle, que leurs visages soient à hauteur respective. « Dis Claire, je peux t’appeler Maman ? » Le son cristallin de la voix de Dylan se distinguait toujours nettement, même si son ton n’était jamais bien haut. La dénommée Claire tourna la tête vers son mari, ne sachant pas vraiment quoi répondre face à une telle demande enfantine. De plus, le jour de la naissance de Dylan symbolisait aussi celui de la mort de Beth, et elle ne voulait pas qu’il lui en tienne rigueur. La petite brunette tourna à son tour la tête vers son père. « Sauf si ça te fait de la peine, Papa. » Mais Georges ne fit que sourire. Alors Claire fit ce que toute mère aurait fait : elle posa son livre sur le côté, et prit Dylan dans ses bras. Elle la serra fort dans ses bras, répondant au sourire de son mari, une larme coulant le long de sa joue. Elle savait depuis longtemps qu’elle ne pouvait pas avoir d’enfant elle-même. Et que cette petite fille l’appelle maman, peu importe quelles en seraient les conséquences au vu du caractère de sa grande sœur, cela lui faisait un baume au cœur. « Bien sûr ma chérie, tu peux. »

Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? Tumblr_inline_mnevflKCe81qz4rgp « Salut ! Qu’est-ce que tu fais avec ces papillons ? »
Dylan avait onze ans. Sa dernière trouvaille, c’était les papillons. Elle savait comment les attirer pour qu’ils se posent sur elle. De cette manière, elle étudiait leurs couleurs, leurs formes. Les papillons ne lui faisaient pas peur, contrairement aux humains. Et Jane en avait une peur bleue, ce qui lui permettait d’éviter sa grande sœur par la même occasion. Depuis longtemps maintenant, cette dernière n’acceptait pas que Dylan ait admis Claire comme une mère, alors que leur mère, justement, reposait au fond d’une tombe parce que Dylan était née. Au début, leur père s’était inquiété de cette réaction. C’était malsain. Alors Jane avait fait silence devant les adultes, mais ses reproches avaient continué par derrière, lorsqu’elle était seule avec sa petite sœur. Dylan n’avait jamais cru un seul mot de ce qu’elle disait. Elle refusait de penser qu’elle était la responsable de la mort de sa mère biologique, parce qu’elle ne l’avait simplement pas voulue. Alors elle se réfugiait dans son univers. Aujourd’hui, c’était les papillons. Elle sentait les petites pattes qui se posaient sur ses bras nus, dans son cou, sur ses cheveux, et même sur son visage. Elle observait les différentes teintes d’orange, de rouge ou de bleu, ne se concentrant que sur les petites ailes qui l’entouraient, faisant abstraction de tout le reste. Sa famille n’était pas à la maison. Ils avaient de nouveaux voisins, juste à côté, et il était d’usage d’aller les saluer à leur arrivée. Dylan ne prenait jamais part à ces traditions. Elle ne le pouvait pas.
Les yeux fermés, elle ne vit pas une tête surgir par-dessus la palissade qui séparait les différents jardins. « Salut ! Qu’est-ce que tu fais avec ces papillons ? » Dylan sursauta, les papillons s’envolèrent dans une traînée de couleurs chatoyantes. C’était un garçon, il devait avoir quelques années de plus qu’elle. Brun, les yeux bleus, l’air espiègle. La jeune fille ne mit pas plus d’une minute avant de s’enfuir, sans avoir prononcé un seul mot. Elle alla se réfugier dans sa chambre, et, cachée derrière le rideau, elle observa le jardin des voisins, celui dans lequel elle aperçut sa famille avec les nouveaux. Jane était en train de rire à ce que le jeune homme brun venait de lui dire, sûrement le fait qu’elle s’était sauvée. Elle devait être en train de lui raconter les bizarreries de sa sœur. Mais lui, il n’avait pas l’air de se moquer, juste de ne pas comprendre. La petite brune, sans en avoir conscience, lui en fut reconnaissante. Elle décida qu’il s’appelait Jazz. Bien sûr, elle ne découvrirait son véritable prénom que quelques jours après, lorsque sa grande sœur l’inviterait à passer l’après-midi avec elle, mais il resta à jamais Jazz pour elle.
Trois ans plus tard, Dylan a quatorze ans. Il fallait être aveugle pour ne pas voir que Jane en pinçait pour Jazz. Ce dernier passait beaucoup de temps chez la famille Walsh, puisque lui et l’aînée des deux sœurs avaient le même âge, et était dans la même classe. Jazz avait réussi là où les autres ados avaient échoué : il était l’ami de Dylan, également. Bien sûr, il la traitait comme une gamine, et parfois comme une cinglée, mais elle s’en fichait. Elle, elle savait qu’elle l’aimait, du plus profond de son cœur, et avec sincérité. Pas comme Jane, qui ne pensait qu’à s’exhiber au bras de Jazz. C’est vrai qu’il était beau, il avait un très joli sourire. Une fois, Dylan le lui avait dit, mais juste comme ça, comme on énonçait un fait. Il l’avait comparée à Luna Lovegood, dans les livres Harry Potter. C’était le personnage préféré de la jeune fille, alors, elle l’avait pris comme un compliment. Elle préférait ne pas être comme les autres, elle n’en avait pas l’envie. Un jour, en rentrant du collège, Dylan avait surpris Jazz et Jane dans le salon. Jane lui avait demandé quel genre de filles il aimait, et Jazz avait répondu les brunes. Après, ils s’étaient embrassés. Aucun d’eux n’avait entendu le bruit du cœur de Dylan qui se brisait. Mais elle ne faisait pas d’esclandre, jamais. En toute discrétion, elle avait récupéré l’eau oxygénée de Claire dans sa salle de bain, dans l’intention de décolorer ses cheveux. Sa mère l’avait prise sur le fait juste à temps. Elle lui avait alors expliqué qu’avec ce traitement, ses cheveux ressembleraient plus à de la paille qu’autre chose, et que, si elle y tenait vraiment, elle lui prendrait rendez-vous chez le coiffeur. Une semaine plus tard, Dylan était revenue avec les cheveux presque blond platine, elle avait ignoré Jazz et Jane, elle était montée dans sa chambre, mis un CD dans son petit poste radio, pris un stylo, et avait commencé à écrire. Tout et n’importe quoi, ce qui lui passait par la tête. Elle ne s’était plus jamais arrêtée.

Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? Tumblr_mnyg6cm41H1rt7g2go1_500 « Mais tu vas arrêter de me frapper oui ? Je me moque pas de toi, je t’aime, idiote ! »
Quinze ans. Dylan savait qu’à quinze ans, toutes les filles ne pensaient qu’à avoir un amoureux, un petit copain. Elle, elle se concentrait sur ses études. Le lycée, c’était pas facile. Sauf la littérature, ça, elle aimait. Elle aimait bien son professeur, et la manière dont il récitait Shakespeare ou Hemingway. Les autres avaient toujours l’air de s’ennuyer, parfois, certains s’endormaient. Elle ne comprenait pas, c’était elle qui était bizarre, et eux qui ne savaient pas apprécier la richesse de leur culture. Une de ses mèches rose bonbon lui tomba devant les yeux. C’était sa dernière trouvaille. Ses cheveux blonds avaient fait fureur pendant un temps. Beaucoup s’en était moqués, d’autres avaient admiré ce changement radical. Jazz, quant à lui, eh bien… Dylan n’y avait pas prêté attention. Apparemment, il ne s’était jamais mis en couple avec Jane, au grand désarroi de cette dernière. Un mois de ça, Claire lui avait fait écouter de vieux disques, de chanson française. Parmi eux, Edith Piaf. Quand il me prend dans ses bras, qu’il me parle tout bas, je vois la vie en rose. Dylan aussi voulait voir la vie en rose, même si elle était toujours amoureuse de Jazz. Même si elle l’évitait, de peur que ses sentiments se voient comme le nez au milieu de la figure. Jane le lui avait déjà reproché. Si Jane savait, alors lui aussi devait le savoir. Elle avait honte, un peu. Elle avait demandé à Claire de l’aider à teindre ses cheveux. Georges avait râlé, insistant comme quoi le blond, c’était déjà beaucoup lui demander, alors du rose… Sa femme avait répliqué qu’à l’adolescence, il valait mieux le faire de toute façon, sinon, butée comme elle l’était, Dylan risquait de s’abîmer le cuir chevelu, et de perdre ses cheveux. Elle se rappelait bien l’épisode de l’eau oxygénée.
La jeune femme était assise en tailleur dans l’herbe de son jardin. La lanière de sa guitare passée autour du cou, l’instrument entre les mains, elle jouait, tranquillement. Quand elle était seule, comme à cet instant, elle s’autorisait à chanter. Elle n’avait pas une voix digne d’une grande chanteuse, mais au moins, ce n’était pas faux. « Oh, happily ever after, wouldn’t you know, wouldn’t you know ? Oh, skip to the ending, who’d like to know, I’d like to know. Author of the moment, can you tell me, do I end up, do I end up happy ? » Elle ne l’entendit pas approcher. Jazz posa sa main sur son épaule, la faisant sursauter, comme toujours, comme la première fois qu’il lui avait adressé la parole. « Désolé. » Elle le fixait, de ses yeux accusateurs. Et peut-être qu’il ne savait pas ce qu’elle lui reprochait, peut-être qu’il ignorait pourquoi elle ne voulait plus le voir, mais ce qu’il savait, c’est que ça lui faisait de la peine. Dylan se releva, et voulut s’en aller, mais il la retint par le bras. « Je suis venu te demander quelque chose. » Il marqua une pause, et si elle ne l’avait pas aussi bien connu, à force d’observation, elle aurait juré qu’il avait peur. « Je voudrais que tu sois ma cavalière pour le bal de promo. » Sa main partit avant qu’elle ait le temps de réfléchir. Elle le gifla de toutes ses forces, l’obligeant à la lâcher par surprise. Alors elle avait serré les poings, lui avait fait face, et l’avait frappé à plusieurs reprises sur le torse. Pas méchamment, pas violemment. « Tu penses que tu peux te ficher de ma sœur, et de moi par la même occasion ? Arrête de te moquer de moi ! Arrête ! » Jazz avait attrapé ses poignets pour la retenir. « Mais tu vas arrêter de me frapper, oui ? Je me moque pas de toi, je t’aime, idiote ! » Dylan avait arrêté. Elle avait baissé la tête, parce qu’elle n’y croyait pas, elle ne le croyait pas. Lui, il pouvait avoir n’importe laquelle des filles du lycée, il ne pouvait pas la choisir elle, ce n’était pas logique. Il avait voulu l’embrasser alors, mais elle l’en avait empêché. Elle s’était enfuie. Dans la soirée, quand elle avait refusé de descendre manger, Claire était montée la voir. Elle s’était assise à côté d’elle, sur le lit, et elle avait attendu. Le silence avait duré longtemps, puis Dylan avait commencé à parler. Elle lui avait tout raconté. Claire avait souri, comme si elle replongeait elle-même dans le passé, dans ses souvenirs d’adolescente. Quand Dylan avait dit qu’elle n’irait pas, d’abord parce qu’elle serait incapable de rester dans le gymnase avec tout le lycée réuni, ensuite parce que Jane ne lui pardonnerait jamais qu’elle soit avec Jazz au lieu d’elle, sa mère avait soupiré. « Tu sais, Dylan, il serait temps que tu vives pour toi, et pas pour Jane. » Puis elle était repartie, laissant la jeune fille songer à ses paroles. Le lendemain, Dylan était allée trouver Jazz, elle s’était excusée, maladroitement. Il lui avait pardonné, et cette fois, ils s’étaient embrassés. Devant tout le lycée.
Jazz lui serrait la main fort, et elle ne savait pas si c’était parce qu’il avait peur qu’elle se sauve ou parce qu’il ne voulait pas que leurs mains se détachent. Il la menait dans le lycée, et la jeune femme fronça des sourcils quand elle s’aperçut qu’ils n’allaient pas vers le gymnase. Elle avait fait de gros efforts sur elle-même pour réussir à venir à cette soirée, alors que faisait-il ? Claire l’avait aidée à choisir la robe, et aussi à la coiffer. Elle ne se trouvait pas jolie, jusqu’à ce qu’elle voit les yeux de Jazz s’illuminer en la voyant. Il poussa la porte de la salle d’anglais. Et là, au lieu de retrouver l’habituel lieu de culture, elle eut la surprise de sa vie. Les tables avaient été poussées, il y avait des petits lampions violets et roses accrochés en l’air, et une chaîne Hi-Fi installée sur le bureau de leur professeur. Jazz avait lancé la musique, puis il avait tendu la main vers elle. « Je savais que tu ne serais pas à l’aise, même si tu allais essayer. Je voulais qu’on passe tous les deux une bonne soirée. Tu m’accordes cette danse ? »

Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? Tumblr_meikloroEe1qh1mcfo1_500 « Je te propose de partager avec moi la vedette d’un film dont je vais te raconter le scénario. »
C’était le jour de ses dix-huit ans. Son anniversaire. Elle n’aimait pas trop ce jour de l’année, pas parce qu’elle prenait un an de plus, mais plutôt parce que son père semblait toujours un peu triste. Jazz était venu rejoindre la famille pour le dîner. A peine le dessert fini, Jane était partie, sans plus se soucier de ce que sa sœur en pensait. Jazz avait demandé la permission de l’emmener faire un tour, ce à quoi Georges et Claire avaient répondu positivement. Il lui avait pris la main, ils avaient marché comme ça, sans bruit, sans un mot. Peut-être parce que Jazz savait maintenant que Dylan était comme ça, le genre de filles qui n’a pas envie de parler juste pour dire des banalités sur le temps ou sur autre chose. Il la mena jusqu’au cimetière, jusqu’à la tombe de sa mère. Dylan ne comprenait pas trop pourquoi ils étaient là. Elle venait régulièrement voir sa mère, et même si elle appelait Claire Maman, elle ne reniait pas le lien qu’il y avait entre elle et la femme enterrée sous leurs pieds. Jazz s’accroupit, et pour la première fois depuis qu’ils étaient sortis, il prononça un mot. « J’ai déjà demandé la permission à Georges, mais Beth, j’aurais aussi besoin de votre accord, et celui de votre fille. » Il releva la tête vers Dylan, prit sa main dans la sienne. « Je… » Il hésitait, comme s’il avait peur de la suite. « Je te propose un contrat dans lequel tu t’engages à vivre avec moi à la condition que je te rende heureuse. Je te propose de partager avec moi la vedette d’un film dont je vais te raconter le scénario. Il s’agit d’une aventure, d’une aventure exceptionnelle : dans une société hostile, dure, bête et méchante, dans une jungle où il faudrait se frayer un chemin à coup de cynisme et d’arrivisme, un homme, moi, une femme, toi, essaient de constituer un couple. Ils essaient de passer à travers les jalousies, les haines, les égoïsmes et les vanités. Ils essaient de vivre ensemble, de se réveiller tous les matins comme s’ils se rencontraient pour la première fois, de se laver les dents avec la même brosse à dents, de se frotter le corps avec le même gant, de s’essuyer avec la même serviette, de s’asseoir sur la lunette des toilettes encore chaude de l’autre, de beurrer leurs tartines avec le même couteau, et de lécher sur leurs doigts la même confiture en écoutant les informations sur le même poste de radio. Le grand problème de ce couple sera de lutter chaque jour contre tout ce qui peut les séparer : le travail, les maladies, les guerres, les emmerdeurs, les tremblements de terre, les ambitions, les jalousies, la lassitude et la mort. Tous les soirs la récompense de leur bagarre quotidienne sera de se retrouver, de s’embrasser, de se raconter, de se caresser, de se faire des petits plats, de se dévêtir et de s’endormir jambes emmêlées, mains blotties, le cul au chaud, le cœur content.
Il y aura des passages où on rira beaucoup, des moments où on pleurera, où on restera silencieux, où on aura peur, où on s’attendrira, où on s’indignera, comme dans la vie ! Il y aura des enfants avec les yeux de l’un, les yeux de l’autre, une fossette de l’un, une grimace de l’autre. Il y aura des inquiétudes, des nuits où on ira chercher le médecin, des matins où on ira chercher des jouets, comme dans la vie !
Réfléchis, à mon avis tu es absolument le personnage. Si le scénario te plaît, nous risquons de faire un vrai bonheur. »

Dylan était restée interdite. Elle n’en croyait pas ses oreilles. Jazz se releva, et de son pouce droit, il caressa sa joue. Ou plutôt, il essuya des larmes qu’elle n’avait pas senties couler. Elle ne pouvait s’empêcher de sourire, et discrètement, elle se pinça la hanche, pour s’assurer que c’était bien réel, et qu’elle ne rêvait pas. Elle ne rêvait pas. Mais elle était incapable de répondre, les larmes lui faisaient comme une grosse boule dans la gorge, et si jamais elle essayait de parler, elle savait qu’elle ne pourrait pas retenir ses sanglots. Alors elle acquiesça. Et du visage de Jazz disparurent tous les doutes, toutes les peurs, il s’illumina et la serra dans ses bras, la faisant tournoyer. Il démontrait leur amour à lui seul.

Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? Tumblr_mnz0bwWqQy1qi92iro1_500 « On trouvera une solution. Je te perdrai pas. JE TE PERDRAI PAS ! »
Sa tête lui faisait un mal de chien. Dylan finit par comprendre que ses yeux étaient fermés. Avant de les ouvrir, elle essaya d’analyser la situation. Elle se rappelait qu’elle était avec Claire pour l’essayage final de sa robe, et qu’elle avait commencé à avoir le vertige. Après, c’était le noir total. Elle bougea légèrement les mains. Elle sentait de la soie, comme dans les lits d’hôpital. Elle devait y être du coup. Elle sentait aussi une masse, près d’elle. Alors elle se décida à ouvrir les paupières. La lumière lui vrilla les tempes. Ses maux de tête avaient commencé un peu plus d’un an avant cet incident, et le paracétamol ou l’ibuprofène ne semblaient rien y faire, alors elle avait laissé tomber. Elle commençait presque à s’y habituer. Quand elle eut cessé d’être éblouie, elle s’aperçut que la masse ne s’avérait être que Jazz, la tête posée sur ses bras. Ses épaules tremblaient, sursautaient, et elle comprit très vite qu’il pleurait. Dylan s’inquiéta. Elle se redressa, pour s’asseoir, et Jazz releva la tête. Des larmes dévalaient ses joues, et son cœur se serra de le voir dans cet état. Elle tendit la main vers lui, et il vint s’allonger contre elle, pleurant dans son cou. Elle perçut un mouvement dans la pièce, et les silhouettes de son père et sa mère vinrent se mettre dans son horizon. Ils avaient l’air graves, et plus cela continuait, moins Dylan avait envie de connaître la raison de tout ce sérieux, de toute cette tristesse. Un médecin finit par arriver. Il lui expliqua ce qu’il s’était passé. Qu’elle avait fait un malaise dans la boutique, qu’elle avait été transportée d’urgence dans leur service. Que sa famille avait parlé des douleurs à la tête qu’elle avait depuis quelques temps, et des examens qu’il lui avait fait passer pendant qu’elle était inconsciente. Il parla de la tumeur qu’elle avait au cerveau, d’une tumeur de la taille d’une balle de golf qui comprimait les vaisseaux sanguins, qui risquait de la faire halluciner, changer de personnalité, mais surtout, qui allait la tuer. Du cancer qu’il ne pouvait pas retirer, parce que c’était inopérable dans cette zone du cerveau, du cancer qui ne lui laissait que quelques mois, au mieux une année. Il lui expliqua comment il pouvait essayer de la ralentir, avec les différents traitements. Dylan avait demandé si ça ferait comme dans les séries, si ça la rendrait malade. L’oncologue avait acquiescé, puis il était parti, pour leur laisser le temps à tous d’en discuter. Georges et Claire se voulaient rassurants. Tout se passerait bien. Ils étaient sortis chercher du café, laissant les deux fiancés ensemble.
Jazz continuait de pleurer. Dylan tentait tant bien que mal de le consoler, en vain. Elle avait peur, elle savait que tout le monde le voyait dans ses yeux, alors comment aurait-elle pu rassurer Jazz ? Elle essaya de parler d’autre chose, lui demandant s’il avait vu sa robe du coup, et si oui, que ça allait leur porter malheur pour le mariage. Elle essaya, mais elle ne réussit pas à lui faire penser à autre chose. Il parla de la chimio thérapie, que ça valait le coup qu’elle la tente, parce que peut-être que ça réduirait la tumeur, peut-être que ça la détruirait. Dylan ne répondit rien. « On trouvera une solution. Je te perdrai pas. JE TE PERDRAI PAS ! » La colère de Jazz lui fit peur un peu plus. Elle l’avait rarement vu dans un tel état, et elle sut à l’instant même où leurs yeux se croisèrent que cela ne ferait qu’empirer.

Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? Tumblr_lqlnd3bnfO1r1m023o1_500 « Je t’aimais, je t’aime, je t’aimerai toujours. Oublie-moi, oublie nous, refais ta vie. »
Jazz sortit en claquant la porte. Ils s’étaient disputés, encore. Il allait ruminer toute la journée à son travail, et elle, elle ne savait plus quoi faire. Dylan se laissa tomber dans le canapé, et, en position allongée, observa le plafond. Hier, son père avait pleuré au téléphone. Aussi loin qu’elle se rappelait, elle n’avait jamais vu, ou entendu, son père pleurer. Et elle se détestait tellement de leur infliger tout ça. Elle aurait aimé disparaître, comme ça, plus personne n’aurait à se soucier de sa santé, plus personne ne serait triste. Une pensée la traversa, elle la repoussa aussitôt… pour y revenir au bout de quelques minutes. La jeune femme se demanda pour qui cette solution serait le plus cruel : elle, ou bien les autres ? En tous cas, ça ne serait pas Jane qui serait affectée. Elle avait bien fait comprendre qu’elle se foutait royalement du sort de sa sœur, et qu’au contraire, ce funeste destin était amplement mérité après la mort de leur mère. Jane et son sens du mélodrame. Jane et sa rancune tenace. Dylan se rassit, et jeta un regard à l’appartement. Elle savait ce qu’elle avait à faire. Elle avait peur, ça oui, mais elle était déterminée à ne pas les faire tous sombrer avec elle. Alors qu’elle commença à s’affairer, de nombreuses larmes, silencieuses, coulèrent le long de ses joues pâles. Jazz ne lui pardonnerait jamais.
Le soir, quand il était revenu, elle lui avait sauté au cou. Et elle avait refusé de le lâcher jusqu’à ce qu’à son tour, il passe ses bras autour d’elle et la serre contre lui, signe qu’il lui passait leur dispute. Ils avaient dîné, sans parler à nouveau de la chimio, ils avaient fait la vaisselle ensemble, elle l’avait écouté raconter sa journée au boulot. Ils avaient fait l’amour avant de se coucher aussi, et Dylan avait gravé chaque seconde dans sa mémoire, pour ne jamais oublier à quel point elle l’aimait. Au bout d’une heure et demie, quand elle avait été sûre que Jazz dormait profondément, elle s’était glissée hors du lit, avait ramassé ses vêtements et filé dans la salle de bains. Elle s’était rhabillée, puis, avant de partir, elle avait sorti une enveloppe, une lettre qu’elle lui avait écrite, l’avait posée sur la table, avec la bague de fiançailles. Ses affaires tenaient dans un seul grand sac, et son étui de guitare était sur le siège arrière de sa voiture. Dylan s’était installée derrière le volant, et, sans un regard en arrière vers la fenêtre de l’appartement qui donnait sur la rue, ni sans un seul clignement de paupière au moment où elle passa le panneau de Saint Louis, elle disparut de leur vie. Après quelques heures de route, elle s’arrêta à Springfield, non pas pour manger des donuts dans la boutique préférée d’Homer (si tant est qu’elle existe), mais pour dormir un peu. Elle poussa sa guitare sur la plage arrière et s’installa sur la banquette, songeant à la réaction de Jazz quand il s’apercevrait que ses affaires n’étaient plus à leur place, et surtout, quand il lirait la lettre.
Mon cher Jazz,
Tu sais que je ne suis pas du genre à tourner autour du pot, alors voilà, je m’en vais. Je ne te dis pas où, je ne veux pas te voir surgir un jour, en colère, car je sais que tu vas l’être. Mon geste te semblera égoïste, peut-être que c’est le cas. Mes pensées sont confuses, et tout ce que veux, c’est te protéger. Vous protéger tous, vous qui comptez tant pour moi. Mais je sais aussi ce que je ne veux plus. Et je ne veux plus de ces disputes qui nous déchirent tous les jours, je ne veux de cette douleur que je lis dans tes yeux, je ne veux plus les larmes, et les mots qui font mal. Je n’accepterai jamais la thérapie, et tu ne renonceras jamais non plus. Nous avons toujours été deux têtes de mule, et je t’aime pour cela. Je ne veux pas que tu me vois décliner au fur et à mesure, je voudrais que tu gardes en toi l’image de la gamine couverte de papillons de la tête aux pieds, de l’ado qui n’était même pas capable d’aller au bal de promo et pour qui tu as décoré une salle de classe juste pour pouvoir danser avec elle, de la femme que tu as demandé en mariage. Car moi, je me rappellerai tout ce que tu as été, ce que tu es, et ce qu’on aurait été ensemble, dans le futur.
Je t’aimais, je t’aime, je t’aimerai toujours. Oublie-moi, oublie-nous, refais ta vie.
Je suis désolée.
Dylan

Sur le restant des neuf heures de trajet qui la séparaient de Chicago – elle avait choisi l’Illinois et plus particulièrement cette ville car elle aimait les Grands Lacs – Dylan avait pleuré toutes les larmes de son corps. Elle regrettait déjà sa décision, sans la regretter pour autant. Jazz lui manquait, sa mère lui manquait, son père lui manquait. L’appartement lui manquait, et tout ce qui faisait son petit monde. Elle était perdue, émotionnellement. Mais elle devait continuer, parce qu’elle était comme ça. Elle finissait toujours ce qu’elle avait commencé, même si elle s’en mordait les doigts finalement. Et puis, Chicago ne pouvait pas être plus terrible que son cancer, si ?




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J-G. Skyler Roseburry

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ﮦ ÂGE : 24 ans
ﮦ ACTIVITÉ : Officieusement, elle est barmaid, en réalité, elle est stripteaseuse
ﮦ CÔTÉ COEUR : Le coeur pris par des sentiments contradictoires
ﮦ MENSONGES : 4154
ﮦ DISPONIBILITÉ : Disponible ♥
ﮦ A WINDFALL LANE DEPUIS LE : 01/03/2013

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MessageSujet: Re: Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? EmptyJeu 6 Juin - 9:34

Aurora re-bienvenu Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? 3689311317
Oui, si tu voulais passer innaperçu, j'ai toujours le chic de casser les délires des gens et j'en suis fière et j'aime ça, haha.
Bon courage pour ta fiche et bon tu sais déjà que tu peux nous harceler Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? 3689311317
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MessageSujet: Re: Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? EmptyJeu 6 Juin - 9:36

Héloooooo Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? 2788221432
J'te boude pour la peine Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? 3044542173


Dernière édition par Dylan Walsh le Sam 8 Juin - 16:12, édité 1 fois
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Sarah H-A. Ainsworth

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ﮦ ÂGE : Vingt-neuf ans
ﮦ ACTIVITÉ : Gérante de la patisserie familiale
ﮦ CÔTÉ COEUR : Il n'y aura toujours que lui...
ﮦ MENSONGES : 3693
ﮦ DISPONIBILITÉ : Je suis là assez souvent pour être dispo
ﮦ A WINDFALL LANE DEPUIS LE : 30/01/2013
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Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux.
Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? Tumblr_mzb1j3u1G61qattblo3_r3_250
I won't give up on us Even if the skies get rough I'm giving you all my love I'm still looking up.


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MessageSujet: Re: Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? EmptyJeu 6 Juin - 9:41

Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? 3986590975 Hélo !!!!!

Re-bienvenue toii Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? 945058907 et très bon choix d'avatar Charlotte est géniale !!!
Enfin, bonne chance pour ta fiche si tu as la moindre question, tu connais la chanson Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? 3510096238
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MessageSujet: Re: Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? EmptyJeu 6 Juin - 10:04

Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? 3986590975

Re Welcome et bon courage pour cette nouvelle fiche. J'ai hâte de la lire Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? 945058907

on va me détester mais ton avatar m'a trop fait penser à Chwwbcca ne me demandez pas pourquoi Arrow
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MessageSujet: Re: Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? EmptyVen 7 Juin - 7:56

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MessageSujet: Re: Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? EmptyDim 9 Juin - 11:24

Re-bienvenuuuuuuue !!!
Ton perso à l'air d'être super rebelle !! Y'adore Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? 945058907 !!
Bonne chance pour ta fiche ♥️♥️ !!
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MessageSujet: Re: Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? EmptyMar 11 Juin - 6:39

rebienvenue alors (:
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MessageSujet: Re: Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? EmptyJeu 13 Juin - 12:01

Ton histoire est superbe Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? 1212055764 Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? 3063782546 Ce que j'aime te lire, c'est fou Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? 3063782546
Enfin considère toi validée et je dois t'avouer que je veux aussi un lien avec cette petite Quelle partie de « arrête de me suivre » tu ne comprends pas ? 945058907
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