PRÉNOM OU PSEUDO ◮ Cora.
ÂGE ◮ vingt-et-un printemps
SEXE ◮ je crois que je suis une fille, mais faudrait que je demande confirmation à mon médecin
Où AS-TU DÉCOUVERT LE FORUM ? ◮ Top site obsession.
QU'EN PENSES-TU ? ◮ j'aime pas et puis je m'inscrit dessus parce que je ne suis pas fini :didiot: .
FRÉQUENCE DE CONNECTIONS ◮ au minimum 5/7j.
MOT DE LA FIN ◮ je suis une accro des smileys :53: .

Avant même notre naissance, nos parents ont tout plein d'espoirs pour nous - plus ou moins rationnels - et lorsque nous naissons, nous avons ce poids sur nos épaules, celui qui veut que nous rendions nos parents fiers de nous. Maeve est fille unique et donc l'unique espoir de son père - un neurologue réputé de Chicago - il avait déjà décidé que sa fille suivrait des études de médecine, qu'elle serait à son tour un chirurgien reconnu à Chicago, qu'elle ferait un beau mariage et que ses enfants perpétuerons l'honorable lignée Beckett. Mais la vie ne se déroule pas toujours comme prévue. « Je travaille dans un cabinet dentaire, il n'y a pas de quoi avoir honte, papa !» « Assistante dentaire, même pas dentiste et tu veux que je sois fier ? Non, maintenant il te faut faire un bon mariage, si tu ne veux pas complétement déshonorer ta famille.» Maeve ne pouvait pas compter sur le soutien de sa mère dans une telle situation, elle-même mariée au père de Maeve par un mariage arrangé. Elle savait qu'elle décevait beaucoup son père et il n'y avait aucun acte de rébellion là dedans, elle n'avait juste pas le niveau suffisant pour continuer ses études de médecine et elle se plaisait tout à fait dans son travail d'assistante dentaire. Bien évidemment cela était inconcevable pour un véritable Beckett, cette glorieuse famille de Chicago qui était médecins/chirurgiens depuis des décennies. « Il est encore étudiant, mais il est promis à une grande carrière, le gendre idéal en somme. » Maeve aurait pu se battre, hurler à son père qu'elle voulait se marier par amour et non par intérêt mais elle savait que c'était peine perdue, une telle discussion se terminerait par une violente dispute et pour rien au monde Maeve ne voulait perdre de vue ses parents. Malgré son éducation stricte et le peu de choix qu'elle avait dans sa propre vie, Maeve ne pouvait blâmer ses parents et surtout pas son père pour qui elle a un immense respect et une très grande admiration. Jamais elle n'a été assez forte pour s'opposer à son père, même si cela mettait en cause son propre bonheur.

Si la vie de Maeve était surveillée de très près, il en était de même pour ses fréquentations. Impensable qu'elle soit amie avec des délinquants de Chicago, non il lui fallait des gens de son niveau - dixit monsieur Beckett - et le peu d'amis qu'elle avait, tous se trouvaient être des filles et fils de. Mais n'allez pas croire qu'il n'y a que des pourris dans ce milieu, non, si Maeve n'est pas sûre de pouvoir véritablement compter sur ses "amis", elle sait qu'il y en a une à qui elle pourrait donner sa vie les yeux fermés; Birdee. Sa meilleure amie depuis le jardin d'enfant, elle aussi issu d'une famille assez réputée de Chigaco cependant une famille beaucoup plus ouverte d'esprit que la famille Beckett. Passer du temps avec Birdee, c'était comme un moyen d'évasion, tout était possible lorsqu'elle était à ses côtés. « Je suis fiancée. » Son père n'avait pas perdu de temps, à peine avait-elle rencontrer le fameux gendre idéal que deux semaines après ils étaient fiancés. « Birdee ? Tu m'as entendue ? » « Oui. »« Eh bien, je m'attendais à une autre réaction de ta part. » Maeve et Birdee étaient deux caractères très différents, peut-être dû à leurs éducations si opposées et il n'était pas rare que les deux filles se disputent. « Tu veux quoi ? Que j'explose de joie ? Non, je m'en fous. Si tu veux passer ta vie malheureuse, c'est ton problème mais venir me narguer de la sorte c'est tellement petit, c'est tellement du Beckett. » Il n'y avait que Birdee pour savoir que Maeve était effrayée à l'idée de devenir un jour comme son père, froid et sans-cœur. Ce que venait de dire son amie transperça Maeve en plein cœur, elle nourrissait des sentiments très forts - au delà de l'amitié - pour la jeune femme, elle le savait depuis plusieurs années et elle savait aussi que c'était réciproque. En témoigne les nombreuses nuits passées ensemble qu'on explique par l'alcool, la jalousie présente depuis l'enfance déjà et le besoin d'être l'une avec l'autre. Un amour qui ferait bien tâche si monsieur Beckett venait à l'apprendre, Maeve, elle-même ne se l'avoue pas vraiment de peur de décevoir son père une nouvelle fois. « Je voudrais que tu sois ma témoin » « Dégage, Maeve ! » Elle savait que cette demande brisait le cœur de son amie, mais elle ne pouvait imaginer surmonter cette épreuve sans sa meilleure amie.

Si le mariage n'était pas imminent, monsieur Beckett gardait cependant un oeil sur l'évolution du couple. Ainsi c'est à peine trois mois après les fiançailles que Maeve se retrouve obligée d’emménager avec son futur époux - un quasi inconnu - Pour peu, elle ne serait pas surprise de trouver des micros et des caméras installés par son père. Jouer la comédie, Maeve savait très bien le faire, elle l'avait fait plus ou moins toute sa vie. Les seuls instants où elle était elle-même, c'était lorsqu'elle se trouvait en compagnie de Birdee. Mais son amie ne répondait plus à ses appels et même lorsque Maeve venait la voir sur son lieu de travail, la jeune femme coupait court à la conversation. Heureusement dans son malheur, Maeve se retrouvait fiancée à un homme plus que charmant, si elle n'avait pas Birdee dans chacun de ses pensées, elle pourrait très facilement se laisser séduire par son futur époux. « Lune de miel à Rome ? C'est une idée de ton père, évidemment. » Rome, c'était où elle avait passée ses premières vacances avec Birdee, sans qu'il n'y ai un adulte avec elles. Elles avaient dix-huit ans et c'était là-bas qu'elles avaient échangées leur premier baiser. Était-ce vraiment une coïncidence ou alors son père connaissait son petit secret ? Devant le visage blême de sa futur femme, le gendre idéal la prit dans ses bras. « D'accord, pas Rome apparemment. Que dis-tu de l’Écosse ? » En à peine six mois, les deux jeunes gens s'étaient fortement rapprochés. Maeve qui avait perdu sa meilleure amie, retrouvait une complicité avec celui qui deviendrait bientôt son mari, il était l'ami dont elle avait grandement besoin en ce moment. Si bien qu'elle se lança à lui dire la vérité alors qu'ils mangeaient tranquillement chez eux. « C'est assez délicat à dire...Je...» Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase, ses hésitations permirent à son fiancé de lui couper la parole. « Moi aussi, je t'aime. » Le choc. Maeve n'était pas préparée à entendre cela. Elle resta sans réaction, et ne répondit pas au baiser que lui donna son futur époux, peut-être l'avait-il remarqué mais cela n'entacha pas son sourire. Maeve, elle, resta stoïque complétement abasourdie par ce qu'elle venait d'entendre, plus que tout elle pensa à Birdee.