01. Depuis combien de temps vis-tu à Chicago ? Depuis aussi longtemps que je m'en souvienne. Ma famille adoptive habite la banlieue de Chicago. Une belle maison familiale avec piscine! Dès qu'il faisait beau je passais mon temps dans le jardin, je suis une amoureuse de la nature, des grands espaces, des voyages. Ceux-ci ont d'ailleurs aussi beaucoup bercé mon enfance. Mes parents sont très engagés humainement et j'ai donc eu la chance avec mes frères de m'envoler pour le Kenya, la Turquie ou encore la Chine.
02. Que penses-tu de la ville ? Quand j'étais petite nous nous aventurions rarement au cœur de la ville. Mes parents n'aimaient pas vraiment prendre des bains de foule. Maintenant je possède mon propre appartement en centre ville et je m'y plais beaucoup. Il est certes petit mais bien placé. A deux minutes de tout. J'aime faire les magasins, le contact de la foule et faire la fête alors je me plais bien ici. En plus, dans mon quartier tout le monde se connaît et s'entraide. On dit de Chicago que c'est une grande ville et que les habitants sont très "persos" mais je ne ressens pas vraiment ce sentiment parmi les gens que je fréquente. Je dois avoir de la chance.
03. Quel genre d’adolescent étais-tu ?   La crise d'adolescence, je ne l'ai pas vraiment connue pour le plus grand bonheur de mes parents! A l'âge de douze ans j'étais par contre un vrai garçon manqué. Toujours en jogging basket je passais mon temps à courir partout et à me battre avec mes grands frères! J'étais inépuisable! Je me suis calmée en rentrant au lycée, lorsque j'ai voulu commencer à plaire aux garçons. Ma meilleure amie de l'époque était elle très belle, s'habillait bien, se maquillait alors j'ai voulu suivre son exemple. J'étais très influençable je crois. Une suiveuse comme on disait à l'époque. Notre histoire d'amitié s'est plutôt mal terminée d'ailleurs, Amy ne supportait plus que je sois sans arrêt, je cite "en train de la coller". Suite à ça j'ai préféré rester moi-même mais j'ai pas mal souffert ces années là; j'avais du mal à trouver ma place à l'école. J'étais pas raccord mais j'avais quand même une bande d'amis avec qui je passais le plus clair de mon temps et qui me suffisait amplement.
04. As-tu eu une belle enfance ?   Les premiers mois de ma propre vie me sont inconnus. Je ne me souviens de rien, ne connais pas mes parents, ne sais pas où je suis née. A l'orphelinat on m'a dit, il y a quelques années, quand j'ai voulu en apprendre un peu plus sur mes parents biologiques, que j'avais été abandonnée très jeune. C'est un jeune homme totalement indifférent et imbu de sa personne qui m'avait déposé à l'orphelinat alors que je n'étais qu'un bébé de quelques semaines. Il n'avait rien voulu dire de plus sur les circonstances de l'abandon, avait seulement insisté pour que je m'appelle Jude. "comme sa mère". J'ai passé les premières années de ma vie donc dans l'orphelinat de Chicago, un établissement sinistre dans lequel j'avais tout de même quelques repères mais peu d'amis. J'ai été adoptée à l'âge de cinq ans par la famille Andersen dont les parents se prénomment James et Jenna, un couple qui avait déjà un fils Ethan et un deuxième petit garçon, lui aussi adopté, Noah. Tout les deux avaient six et sept ans. Auprès d'eux j'ai eu beaucoup de chance, j'ai vécu une enfance merveilleuse. J'ai très vite été acceptée au sein de la famille, me suis moi-même très vite intégrée. Je vivais enfin comme n'importe quel enfant.
05. Si tu devais te décrire en cinq mots lesquels choisirais-tu, pourquoi ?   Douce : j’ai un caractère particulièrement facile et agréable. Je m’entend avec tout le monde, suis une personne que l’on pourrait qualifier d’attachante.
Dynamique : je suis toujours en mouvement,  en train de faire quelque chose, je ne supporte pas de rester en place. J’aime beaucoup le sport.
Maladroite : J’ai toujours envie de bien faire et d’aider les autres mais je ferais parfois peut-être mieux de m’abstenir. Je suis une catastrophe ambulante. Je laisse toujours échapper des paroles que je ne devrais pas prononcer et je suis toujours en train de perdre mes affaires ou de casser quelque chose.
Naïve : je suis très influençable, il n’est pas rare que je me laisse mener en bateau sans me douter de rien, surtout en amour. L’on dit de moi que je suis un peu coincée.  Pourtant je suis aussi une grande fêtarde.
06. Aimes-tu ta profession  ?   Beaucoup. Fleuriste est un métier qui me correspond parfaitement et que j'avais réellement envie d’exercer depuis quelques années déjà. Il me permet d'explorer mon esprit créatif lorsque je fais des compositions florales, d'être en contact avec la nature, ce que j'aime par dessus tout. Et puis j'adore les fleurs, leurs doux caractère, ce parfum d'air frais. Comme je possède ma propre boutique, je suis ma propre patronne ce qui est, il faut bien l'avouer idéal. J'emploie d'ailleurs pour m'aider une amie et un chauffeur pour les livraisons, une belle petite équipe.
 △ Comment qualifierais-tu ta vie amoureuse en ce moment   ?   De chaotique. Et ce depuis toujours… L’on dit de moi que je suis quelqu’un de plutôt coincé. Je suis sorti avec  quelques mecs sans être capable d’en garder un seul et j’ai du mal à faire le premier pas, attendant d’être courtisée. J’ai aussi été souvent menée en bateau, j’ai beaucoup souffert en amour. Un temps j’ai cru que j’étais amoureuse de mon frère Noah aussi mais il m’a bien fait comprendre que je devais vivre ma vie et le considérer comme son frère.
07. Quelles sont tes plus grands rêves   ?   Ma vie est faite de rêves que je ne pourrais probablement jamais réaliser. Tout d’abord j’aimerais rencontrer mes parents biologiques, savoir qui ils sont, apprendre à les connaître, me rapprocher d’eux.  Je souhaiterais également continuer à voyager et pourquoi pas faire le tour du monde. Enfin comme beaucoup de jeune femme je voudrais tomber amoureuse et vivre une vie heureuse, avoir des enfants un jour. Mais j’ai appris qu’il ne fallait compter que sur ce qu’on a. Alors je ne fais qu’espérer.
08. Parles nous un peu plus amplement de tes goûts, ce que tu aimes ou pas faire.    J’aime bouger, danser, faire du sport, respirer, regarder les étoiles, rire sans pouvoir m’arrêter, vivre tout simplement. Je ne suis pas très compliquée et toujours avide de nouvelles expériences en tout genre, du saut à l’élastique à la drogue en passant par des petits rien comme m’étendre dans l’herbe. J’aime les défis,  suis avide de toucher, goûter à tout. Je ne m’impose guère de limites tout en restant prudente.  Je déteste l’hypocrisie et le mensonge, me faire mener en bateau autrement je ne suis pas compliquée à satisfaire.
09. Si tu pouvais changer une seule et unique chose dans ta vie, laquelle serait-ce ?    Comme je vous l’ai déjà dit je suis une grande optimiste qui sait se contenter de ce qu’elle a. Je prends la vie comme elle vient. Pourtant si je devais changer une chose dans ma vie, ce serait comme vous le devinez surement ma plus tendre enfance.  L’origine, le début. Bien que j’aime plus que tout mes parents adoptifs et mes frères, j’aurais aimé savoir quelle aurait été ma vie si je n’avais pas été abandonnée.  Aurais-je été heureuse ? Aurais-je été la même Jude que je suis aujourd'hui?
10. Comment vois-tu ta vie dans dix ans ?   Dans dix ans la Jude que je suis aura muri je l'espère et sera plus sûre d'elle sans pour autant avoir changé. Je me vois continuer à faire vivre ma petite boutique, conserver mon petit air mutin, ma joie de vivre. J'espère que je la transmettrais à mes proches, mon mari qui sait et peut-être même à mes enfants si j'ai la chance d'en avoir. Je continuerais à aider les autres aussi, à aimer simplement la vie. Mais ce que j'espère surtout c'est que je serais heureuse.