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Assia accompagne chacune des demoiselles à leurs tables respectives. Certaines sont rouges vives, d'autre plus détendues, d'autre encore impatiences. Elle l'est également. Tout cet univers la stresse mais comble son côté le plus romantique. Aussi regarde t-elle les hommes s'installer devant ces jeunes filles qui rêvent, pour certaines, de trouver le grand amour ce soir. D'autre espèrent simplement se faire des amis en ville. Qui sait ce qu'elles vont trouver ?

Spoiler:

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Non mais pourquoi j’avais dit oui ? Non mais quelle connerie, vraiment ? J’vais faire pipi elle avait dit, je reviens tout de suite, elle avait dit… Tu parles ! J’étais là, plantée comme une cruche… dans une robe. Oui, oui, vous avez bien lu… Une robe sombre avec des roses dessinées sur laquelle j’avais mis ma veste en cuir. On voyait tout ce suite ce qui était à moi et ce qui ne l’était pas. Assia, la responsable se jeta sur moi comme si j’étais de la viande fraiche, avec son petit calepin. Elle m’amène à une table. Oh un verre de vin, si je le bois cul-sec pour me donner du courage, on m’en voudra ? Je pianote sur la table en soupirant. Pourquoi est-ce que je n’ai pas fui quand j’en avais encore l’occasion ? Ma dernière relation longue durée remontait à approximativement un siècle et demi avec le branleur qui venait de rentrer au French Laundry et qui s’avérait être mon imbécile de colocataire. Je n’avais même pas remarqué que l’on venait de tirer la chaise en face de moi, je reportais mon regard sur celui qui venait de faire irruption, me ramenant à la réalité. Okay… Finalement, c’était pas mal comme initiative, il était vraiment, mais vraiment très mignon. Un peu plus vieux que moi, surement la trentaine, des yeux clairs, un air d’adolescent inconscient, un secret. A moins que je ne devienne complètement parano, ce qui serait parfaitement compréhensible, non ? Nous nous lancions, mon accent Irlandais et moi-même « Bonjour, je suis Sibhoàn, vous êtes ? » Oui, je sais, c’est original comme début de conversation, blablabla. En même temps j’n’ai jamais fait ce genre de trucs. Diz voulait que j’en fasse un après la Saint-Valentin qui avait ruiné nos vies et nous avait fait disparaitre de la surface de la terre… Mais cette fois, pas de mafia, pas de meurtre, rien qui aurait pu me faire échapper à ce marché ambulant… Bon aller, fallait quand même que j’y mette un peu plus de bonne volonté sinon je me promettais de me faire chier, enfin, de m’ennuyer, pour le reste de la soirée. Note à moi-même : Sibo, surtout, ne jure pas. Arrête, t’es trop grossière pour une fille !

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Autrement, je n'aurais jamais mis les pieds dans un endroit pareil. Mon costume me serrait, étouffant mes muscles dans un tissu sombre qui ne me seyait. Mais l'orgueil m'avait poussé à accepter ce défi, celui de me présenter comme ce charmeur prêt à glisser une rose dans les mains de ces demoiselles romantiques. Les mains glissées dans les poches de mon veston, j'en fis venir une sur mon col que je desserrais, avant de pénétrer l'établissement de luxe dans lequel la soirée avait été organisée. Et lorsque je vis le minois des demoiselles présentés, je ne regrettais plus de m'être laissé convaincre par ma fierté. Elles étaient belles … ravissantes. Une véritable opportunité de faire une rencontre d'un soir. Car, évidemment, je n'étais homme à songer à entretenir une relation suivie, d'autant plus depuis que je m'y étais laissé prendre pour finir en prison. J'avais une très mauvaise opinion de la sincérité féminine, et n'aimais les demoiselles qu'entre des draps de satin. Une jeune femme vint vers moi, me saluant tout en me dévisageant avec cette méfiance teintée d'admiration et d'intérêt. Une réaction que je n'avais pas l'habitude de susciter, du moins, pour la partie défiance qui ne cessait de luire dans ses pupilles. Aussi esquissais-je un léger sourire, avant de la saluer et de la suivre à la table qui m'était réservé le temps d'un tête à tête. Une jeune femme brune y était assise, aux prunelles aussi sombres que pouvait l'être sa robe moulante. Mes prunelles d'un vert obscur se déposèrent sur les lignes de sa silhouette dessiné, tandis que j'esquissais un lent sourire sur mes lèvres incarnates. Mes doigts glissèrent sur la nappe tandis que je m'installai et qu'elle se présentait. Mes prunelles luisirent d'intérêt alors que je reconnaissais un accent que je ne possédais et qui pourtant faisait partit de mon patrimoine. « Irlandaise n'est-ce pas ? C'est le destin ou bien la chance. » fis-je d'une voix grave sans pour autant quitter un regard dans lequel je plongeais sans détour. « Logan, et je dois avouer que je ne suis un habitué de ce genre de soirée. La contrainte … amicale. » ajoutai-je sans faire état d'un pari à plusieurs centaines de dollars. Mais n'étais-je pas parfaitement capable d'assumer ce genre de soirées ? D'autant plus qu'elle était mignonne, avec son teint pâle et ses cheveux sombres. « Et qu'est-ce qui peut pousser une jeune femme aussi ravissante à avoir recours à ce genre de soirée pour dégoter un homme ?»

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A peine assis, et après avoir annoncé mon nom, il reconnut, comme beaucoup avant lui mes origines. Cependant, il assura que c’était le destin ou encore la chance. Technique de drague à deux balles ? Fantasme européen ? Ou bien compatriote ? J’optais pour la dernière solution, que j’espérais être la bonne « Galway, et vous ? » Je demandais simplement, priant pour ne pas totalement être à côté de la plaque. Il se présenta à son tour, Logan. J’avais un ami qui s’appelait ainsi, un fou passionné qui se retrouvait toujours embarqué dans les histoires les plus folles et à se retrouver à dormir au poste pour telle ou telle connerie. Il avoua que ce n’était pas son genre de soirée. En même temps, charmant comme il était, ce serait étrange qu’il en ait besoin pour se trouver une fille, ce genre de garçon n’a qu’à sourire, payer une tequila et soulever une jupe. Oui, je sais, c’était machiste, mais je suis comme ça. Un vrai petit mec en talons hauts. D’ailleurs, ça fait mal aux pieds. Rendez-moi mes converses ! Il me demanda ce que je faisais là. Bonne question ! Je me mordis la lèvre inférieure. « J’ai une amie qui m’a trainée ici…. Littéralement trainée en fait. Je… Ne vois pas vraiment l’intérêt de ce genre de soirée. Je… » Mes mains se rejoignirent quelques secondes, je les frottais machinalement. Non, n’allez pas imaginer le frottement de main du sadique et psychopathe méchant de je ne sais quoi, rien à voir. « A vrai dire, je n’ai pas… vraiment… l’intention de me dégoter un homme, comme vous dites... Et en plus, cette même amie a disparue… Je crois qu’elle en a juste marre de me voir célibataire. » J’émis un petit rire. « Je suis désolée, je n’sais pas trop quoi faire, faut poser des questions ou quelque chose ? C’est ça ? » J’attrapais le verre de vin et le portais à mes lèvres. Je m’empêchais de le boire cul-sec, ça pourrait faire mauvais genre. J’en buvais simplement une gorgée avant de le reposer, ayant le secret espoir de ne rien renversé de la soirée ce dont je serai, avouons-le, plus que capable. « Hum, voyons : Que faites-vous dans la vie ? » Je souriais, je suis vraiment nulle pour ce genre de choses. Help me ! Enfin ! Ça doit être une question que l’on pose ça non ? Je ne dois pas être trop-trop mal parti, si ?