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truth always comes out (damen)

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one more night


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MessageSujet: truth always comes out (damen) truth always comes out (damen) EmptyMar 20 Aoû - 11:27

damen et rebecca
D’accord, c’est vrai. Parfois même les meilleurs d’entre nous prennent des décisions irréfléchies. De mauvaises décisions. Des décisions que nous savons déjà que nous allons regretter sur le moment, à la minute, ou plus précisément le matin qui va suivre. Je veux dire peut-être pas regretter, regretter parce qu’au moins on aura été capable de prendre un risque. Mais quand même... quelque chose au fond de nous décide de faire une folie. Une chose dont on sait qu’elle va forcément se retourner contre nous. On le sait, mais on le fait quand même. Ce que je veux dire c’est... on récolte ce qu’on sème. On a ce qu’on mérite. C’est le karma et peu importe comment vous voyez ça, votre karma vous empoisonne.



L’université privée de Chicago possède un campus magnifique qui s’étend sur des hectares. A chaque fois que Rebecca y met les pieds, elle sent un frisson parcourir son corps. Classée cinquième dans le top des universités américaines, Obama y a fait ses études et c’est comme si le courant d’intelligence qui circule dans l’air l’enveloppait et lui donnait envie de toucher les étoiles. La situation précaire de sa famille puis sa rencontre avec son mari à l’âge de dix-huit avaient empêché Rebecca de faire des études. Pourtant, encore aujourd’hui, elle s’imagine se balader dans les couloirs des bâtiments majestueux et historiques de l’université, de passer ses nuits à la bibliothèque, de réviser sur les pelouses vertes avec un groupe d’amis. Elle rêve de ses clichés qui envahissent les songes des futurs étudiants, quand ils font leurs adieux au lycée et s’apprêtent à franchir les portes d’un nouveau monde. Rebecca laisse courir son regard sur les étudiants qui rigolent, livres en main. Perchée sur ses talons près de la grille de l’entrée, elle se laisse aller à une certaine nostalgie, imaginant comment sa vie aurait été différente si elle avait eu la chance d’étudier ici. Elle est sortie de ses pensées par l’arrivée du doyen, tout sourire mais la blonde le trouve seulement engoncé dans son costume trois pièces mal taillé. Elle s’oblige à sourire, essayant de paraître le plus charmante possible, poupée de porcelaine endeuillée par la mort de son mari mais son regard est froid comme de la glace. « Madame Hamilton ! C’est un plaisir de vous avoir parmi nous malgré les tragiques circonstances de ces derniers mois. » Le sourire de la jeune femme se crispe légèrement mais elle s’efforce de rester polie. « C’est ce que mon mari aurait voulu, » murmure-t-elle d’une voix qui sonne meurtrie, elle baisse la tête et chasse du doigt une larme imaginaire. Le doyen s’approche maladroitement, tapotant son dos avec ses doigts gauches. « Mes sincères condoléances. Votre mari était un homme très apprécié. Vous êtes une femme forte Madame Hamilton, votre présence ici le montre. Vous vous redressez et vous ne savez combien votre présence ici compte pour nous. » Rebecca hoche la tête pour montrer ses remerciements et se dégage le plus respectueusement de l’étreinte de l’homme. Elle sourit difficilement à l’homme. « Et si vous me faisiez visiter. Je n’ai jamais eu l’occasion de voir votre département littéraire. » L’homme s’anime aussitôt et se lance dans un discours passionné sur les résultats plus qu’excellents que les résultats que les étudiants qu’ont récemment obtenu et que l’université compte bien mettre en place tous les moyens nécessaires pour qu’ils réussissent au mieux. Que ce soit dit, les moyens, c’est elle. Parce que oui, elle compte. Surtout en petites coupures. Les Hamilton soutenaient l’université financièrement depuis des années. Ils étaient et restent un des plus importants donateurs et il est clair que la plus grande peur du doyen est que Rebecca leur retire ce soutien. Elle aimerait le faire d’ailleurs. Enormément. Il y a des gens qui ne savent pas recevoir l’argent humblement et ces gens là, Rebecca les exècre. Elle regarde le doyen lui faire des courbettes, lui vanter les mérites de tous les étudiants qu’il croise et citer à excès son feu mari. Cela la rend malade. Mais elle ne peut pas défaire ce qu’Henry a fait. Ce serait hautement inapproprié de sa part surtout après avoir été accusée de meurtre préméditée. Elle sait que s’il y a un endroit où elle ne doit pas se faire discrète, c’est concernant les dons d’argent. A l’université, aux associations caritatives. Je veux que l’héritage de mon mari aide les gens qui en ont besoin. C’est ce qu’il aurait voulu. Voilà qui est devenu son discours par excellence. Elle a d’ailleurs prévu de donner un chèque majoritairement composé de zéros aujourd’hui même à l’université pour financer une nouvelle bibliothèque. Mais l’attitude du doyen lui fait crisper ses doigts sur son sac et il va bientôt falloir lui passer sur le corps pour qu’elle donne un malheureux centime. Les étudiants la dévisagent sur son passage. Son chignon sévère, ses vêtements haute-couture, ses talons qui claquent sur le sol comme la marche du condamné à mort et surtout son visage qui a fait la une des journaux la rendent reconnaissables. Elle écoute d’une demi-oreille les exubérassions du doyen quand un éclat retentit dans la cour. Des cris se font entendre et des encouragements vulgaires résonnent dans les couloirs. « Je vais t’exploser la tronche. » Charmant pense-t-elle. On dirait le lycée, comme quoi aller dans une université prestigieuse ne signifie pas qu’on est des petits génies. Elle regarde avec délectation le doyen fondre de gêne devant elle. Il balbutie des excuses avant de se diriger vers le lieu où une bagarre s’est à première vue déclenchée. La majorité des élèves sont partis assistés au spectacle et Rebecca se retrouve seule au beau milieu d’un couloir désert. Elle regarde autour d’elle quelques secondes puis prend l’embranchement à sa droite et disparaît dans les couloirs de l’université. Elle tourne aux hasards, deux fois à droite, une fois à gauche, une autre fois à droite puis trois fois à gauche. A la fin, Rebecca est persuadée que le doyen ne la retrouvera pas parce qu’elle-même serait incapable de retrouver son chemin. Ou alors il faudrait vraiment qu’elle ait de la mauvaise chance. Elle se retrouve à errer, appréciant l’odeur légèrement renfermée, comme celle d’un vieux livre qu’on découvre dans un grenier après des années. Elle rentre dans une salle de classe au hasard, flânant près du tableau noir. Un livre se trouve sur le bureau et elle l’attrape, curieuse. « Manuel de recherche en sciences sociales. » lit-elle à voix haute. Elle examine l’ouvrage d’un œil critique. « Ca a l’air ennuyant à mourir. »


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