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JAZMIN-GRACE ♔ Quand il n'y a plus d'espoir, reste la vengeance

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Gold, Silver & Bronze
J-G. Skyler Roseburry

J-G. Skyler Roseburry




ﮦ ÂGE : 24 ans
ﮦ ACTIVITÉ : Officieusement, elle est barmaid, en réalité, elle est stripteaseuse
ﮦ CÔTÉ COEUR : Le coeur pris par des sentiments contradictoires
ﮦ MENSONGES : 4154
ﮦ DISPONIBILITÉ : Disponible ♥
ﮦ A WINDFALL LANE DEPUIS LE : 01/03/2013

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MessageSujet: JAZMIN-GRACE ♔ Quand il n'y a plus d'espoir, reste la vengeance JAZMIN-GRACE ♔ Quand il n'y a plus d'espoir, reste la vengeance EmptyMer 12 Fév - 10:21



Jazmin-Grace "Skyler" Roseburry

" Parce que quand on est accro, même si ça fait mal... Parfois ça fait encore plus mal de décrocher "


Mon histoire a débuté le 8 mars 1992, dans une lointaine contrée prénommée Manchester, ce qui fait de moi une britannique, bien que j'ai maintenant la nationalité américaine. Également d'origine françaises, du coup si tu sais compter j'ai 21 ans. Si vous écoutez mon entourage il vous dira que je suis plutôt souriante, douce, femme-enfant, sensible, mais malheureusement aussi mythomane, manipulable, vulgaire, arrogante, têtue, trop sensible, agressive, faible et insolente. Je sais bien que je suis canon, d'ailleurs quelqu'un m'a encore dit que je ressemblait terriblement à Sarah Bolger. Effectivement je suis une femme. Ma vie amoureuse ? Et bien je m’intéresse beaucoup aux hommes et je suis célibataire, depuis quelques temps à savoir un an. Pour ce qui est de ma magnifique vie professionnelle je suis en effet stripteaseuse. En conclusion, et après ce petit retour sur moi-même, je pense être I need a second chance.




Let Me Guess Your Dark Secrets


sensible - rancunière - douce - faible - femme enfant - arrogante

Elle a des tendances à la mythomanie ✎ Elle est un peu nymphomane sur les bords ✎ Elle pince les lèvres quand elle est contrariée ✎ Elle est amoureuse du simple faite de connaître l’amour, l’amour tiens donc une place très importante dans sa vie ✎Véritable accroc à la caféine – entre autre – il n’est pas la peine d’essayer de communiquer avec elle d’une quelconque manière tant qu’elle n’a pas bu son café ✎ Elle est toxicomane ✎ Elle adore l’odeur du cuir et de l’essence ✎ Elle est particulièrement dépensière ✎ Toxicomane ou pas, elle attache une réelle importance à son apparence et en prends donc grand soin ✎ Quand elle est vexée ou blessée, elle a tendance à devenir agressive pour se protéger ✎Sa façon de parler laisse parfois à désirer, surtout quand elle s’emporte ✎ Elle a été excommuniée ✎ Malgré tout, elle attache encore beaucoup d’importance aux traditions chrétiennes et ne se prive jamais de fêter Pâques ou Noël ✎ Elle reste très croyante, même si elle n’a pas mis les pieds dans une église depuis des années ✎ Elle est persuadée qu’un jour elle ira brûler dans les flammes de l’enfer en raison de ses années de débauche ✎ Son fruit préféré est la mangue ✎ Elle pourrait passer sa journée devant la télé à s’empiffrer de pizza sans le moindre problème ✎ Elle est souvent dans la lune ✎ Elle a un piercing à la langue ✎ Elle a la phobie de l’eau ✎ En amour comme en amitié, elle se donne sans compter quitte à se retrouver blessée par la suite ✎ Elle est allergique aux fraises ✎ Elle a tendance à s’exciter pour un oui ou pour un non ✎ Elle hoche la tête quand on lui cause et qu’on l’emmerde, l’air de dire cause toujours tu m’intéresse ✎ Elle peint sur son temps libre et joue du piano, elle est d'ailleurs plutôt douée.






Please Answer Me


→ Est-ce que la température dérange votre mode de vie ou vous déguerpissez lors-qu'arrive les 30 jours de nuit ?
Répondre ici en un minimum de cinq lignes
→ Qu'est-ce qui vous a poussé à vous installer à Windfall Lane/Que pensez-vous des petits nouveaux ?
Répondre ici en un minimum de cinq lignes
→ Raconte-nous un peu, c'est quoi ton petit secret ? Celui que tu caches si bien...
Répondre ici en un minimum de cinq lignes
→ Sinon c'est quoi ta plus grande honte/peur ?
Répondre ici en un minimum de cinq lignes





Let Me Guess Who You Are



PSEUDOSilver, toujours encore ÂGEJe suis très vieille, suffisamment en tout cas pour faire du détournement de mineur SEXETous les jours JAZMIN-GRACE ♔ Quand il n'y a plus d'espoir, reste la vengeance 3689311317 OÙ AS TU DÉCOUVERT LE FORUM?Faut vraiment que je réponde à cette question ? Rolling Eyes QUELLES SONT TES IMPRESSIONS?Bah, je l'aime, je l'ai toujours aimé et je ne cesserais jamais de l'aimer hihi I love you DÉSIRES TU ÊTRE PARRAINÉ(E)?Non j'pense que ça va aller x) FRÉQUENCE DE CONNEXION Jamais, je suis le fantôme de Goodbay Daylight en fait, mais chuuut ne le dites pas à tout le monde, je veux pouvoir me cacher dans les boîtes mp et crier BOUH ! *sbaff* UN DERNIER MOT?J'aime les parpaings 8)

Code:
<taken>Sarah Bolger</taken>  ﮦ <pseudo> j-g. skyler roseburry</pseudo>


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MessageSujet: Re: JAZMIN-GRACE ♔ Quand il n'y a plus d'espoir, reste la vengeance JAZMIN-GRACE ♔ Quand il n'y a plus d'espoir, reste la vengeance EmptyMer 12 Fév - 10:22



   
Let Me Guess Your Beautiful Story
   

   


   
Je nourrissais le désir d'être assez sage pour que votre amour ne meurs jamais. J'ai échoué.




« Regarde, Gigi ! Un papillon ! ». Occupée à filmer une abeille qui butinait sur une grosse fleure jaune dont elle ne connaissait le nom avec le caméscope que son papa lui avait prêté pour l’occasion, la petite fille âgée de cinq ans sursauta. Sa petite cousine agitait les bras, à l’autre bout de leur grand jardin. Caméra en main, elle courut dans sa direction, pour voir le magnifique papillon monarque posé sur un lys rougeoyant. Elle ne connaissait que peu les papillons, mais son père les étudiait de très près sur son temps libre. Il lui avait parlé de ce papillon orange aux ailes si particulières, qui ne migrait que très rarement en Grande-Bretagne, préférant des pays situés plus au Sud, notamment la Nouvelle-Zélande ou le Mexique. De sa caméra, elle captura l’instant présent. Le papillon pris immédiatement son envole, pour tournoyer autour de sa jeune cousine qui gloussa de plaisir. D’un battement d’aile, il s’éloigna, rejoignant le jardin d’à côté. Mais elle savait avoir capturé un moment important de sa caméra, ce qui ne manquerait pas de faire plaisir à son papa. Délaissant sa cousine qui courait vers le jardin d’à côté, elle entra en trombe dans la maison, oubliant ce que sa maman lui disait toujours à savoir qu’elle devait enlever ses chaussures avant d’entrer, pour ne pas mettre de la terre partout. « … Mais je m’en contre fou de ce qu’un idiot a décidé il y a bien longtemps. Si je veux te quitter, ce n’est pas au pape que je demanderais », hurla une voix féminine qu’elle identifia comme celle de sa mère. Elle ouvrit la porte de la cuisine au même moment, peu choquée par les mots qu’elle venait d’entendre. Le mot divorce n’avait aucun sens dans sa tête, ce qui en avait en revanche, c’était le visage fermé de ses deux parents qu’elle avait l’habitude de voir si souriants. Sa mère fut la première à sortir de sa torpeur, constatant qu’elle n’avait pas retiré ses chaussures et que la cuisine était maintenant pleine de terre. « Jazmin ! Qu’est-ce que je t’ai déjà dit ?! Enlève tes chaussures avant de rentrer, regarde-moi ça, je vais tout devoir nettoyer ! ». Loin d’être impressionnée, la petite fille ne l’écoutait pas. Elle retira effectivement ses chaussures, les laissant à l’entrée de la cuisine, mais elle ne s’excusa pas, pas plus qu’elle ne répondit à sa mère. Elle courut vers son père, qui la souleva pour l’assoir sur ses genoux. « Papa ! Regarde ! ». De ses petites mains, elle agita la caméra sous le nez de son père qui semblait fatigué. Elle lança la vidéo et son visage sembla s’illuminer. La petite fille lui sourit, fière d’avoir redonné le sourire à son cher père. « T’as vu hein dit ? ». Il ne lui répondit pas, se contentant de lui adresser un sourire ému. Peut-être que si elle n’avait pas été trop heureuse, trop joyeuse, elle se serait rendue compte que quelque chose clochait. Mais c’était bien loin d’être le cas. « Dis papa, tu crois que je pourrais faire des films, quand je serais plus grande ? Genre … Comme le vieux monsieur qu’ils ont montré aux informations la dernière fois. Enfin je veux pas devenir un vieux monsieur moi, mais tu crois que ce serait possible ? ». « Tu pourras faire tout ce que tu voudras, ma chérie ». Et elle n’aurait su dire pourquoi cette phrase ne sonnait pas du tout à sa place dans cette conversation.



« Papa ? Qu’est-ce qu’il se passe ? », questionna-t-elle. Son père s’était renfermé depuis qu’il avait raccroché le téléphone, quelques secondes plus tôt, ce qui lui fit dire qu’il s’était passé quelque chose de grave. Mais son père s’obstinait à garder le silence, la stressant plus qu’il n’arrivait à la rassurer. Se mordillant nerveusement la lèvre, elle tira sur sa manche, quémandant son attention. « Papa ! », chouina-t-elle. L’homme sembla sortir de sa torpeur, posant enfin ses prunelles d’un bleu presque transparent sur son visage enfantin. « Emma a eu un accident de voiture, ma chérie », déclara-t-il soudain. Et elle était suffisamment grande et intelligente pour comprendre ce que cela signifiait. Écarquillant ses yeux, elle le fixa d’un air apeuré, avec cet air d’enfant perdu qui avait besoin que son papa la prenne dans ses bras pour la réconforter. « Est-ce qu’elle va bien ? ». « Je … Je ne sais pas ». Il ne savait pas … C’était une mauvaise chose. Cela voulait dire que les parents d’Emma, sa petite cousine, ne savaient pas non plus ce qu’elle avait et si elle allait bien, sinon ils le lui auraient dit. Son père s’apprêtait à faire demi-tour pour rejoindre sa mère dans le salon pour lui annoncer la nouvelle, mais elle l’arrêta en chemin. « On doit aller la voir. Tonton George et tata Maddie ils ont besoin de nous, hein papa ? ». Il aurait voulu négocier, elle le voyait dans ses yeux. Sûrement pensait-il qu’elle était trop jeune pour mettre les pieds dans un hôpital mais face à ses yeux dignes du chat potté, il n’eut guère le loisir de résister. Annonçant la nouvelle à sa femme, ils partirent tous pour l’hôpital, le cœur serré, la mine défaite, fonçant vers une famille qui avait besoin de toute leur affection.


*
* *


« Tante Maddie ! », s’écria-t-elle en courant dans les bras de sa tante. Elle s’efforça de se montrer courageuse, même si elle avait failli pleurer dans la voiture. La situation était loin d’être facile pour une petite fille comme elle. Mais dans sa tête, tout le long du trajet, elle s’était répété que ce n’était pas à elle de pleurer. Tante Maddie et tonton George étaient sûrement triste. Sans compter que ce n’était pas elle qui était blessée, mais que c’était Emma. Sa petite cousine, avec laquelle elle passait la plupart de son temps. Elles faisaient tous ensemble. La dernière fois qu’elle était tombée et qu’elle avait fini aux urgences, Emma l’avait accompagnée pour qu’elle n’ait pas peur. Et cette fois où elles étaient tombées toutes les deux d’une branche d’arbre et qu’elles avaient dut passer deux jours à l’hôpital et qu’elles s’étaient soutenues. C’était maintenant à son tour d’être forte pour sa petite cousine si courageuse malgré ses quatre ans. « Alors, comme se présente la situation ? ». « Mal », annonça son ton George, qui venait seulement d’arriver. Il avait une blessure à la tête, mais semblait se porter plutôt bien. C’était donc lui qui était avec elle dans la voiture, à en juger par ses blessures. Il devait se sentir terriblement coupable. Elle quitta les bras de sa tante pour se jeter dans ceux de son oncle. « Qu’est-ce qu’elle a Emma ? », questionna-t-elle, retenant ses larmes à l’annonce d’une situation qui se passait mal. Mais son oncle ne l’écoutait pas, trop occupé par quelque chose d’autre. En se tournant, elle aperçut un homme en blouse blanche qui devait être le médecin d’Emma. « Docteur ». « Son état est stable, mais il n’est pas engageant. Votre fille a perdu beaucoup de sang et … Elle a besoin d’être transfusé ». « Alors faites-le ». « C’est un peu plus compliqué que ça. En réalité, votre fille est d’un groupe rare. Notre établissement ne dispose pas de sang compatible et … Le temps qu’un transporteur nous en apporte, il pourrait être trop tard ». « Alors qu’est-ce qu’on peut faire ? ». « Il y a bien une personne qui est compatible avec elle ... », annonça-t-il en la regardant. Elle sentit tous les regards se poser sur elle, sans trop savoir ce qu’on lui voulait exactement. « Elle doit le faire », annonça sa mère, prenant tout le monde par surprise. « Tu permets ? », la contra son père qui lui attrapa la main. Il l’éloigna, mais les regards continuèrent de peser sur elle. Elle ne savait pas ce qu’on lui voulait, mais elle sentait que ça changerait tout. « Papa, pourquoi ils me regardent tous comme ça ? ». « Eh bien … Tu as entendu ce que le docteur a dit ? Emma a besoin de sang. Et tu es la seule qui pourrait lui donner un peu du tient ». « Ça fait mal ? ». « Non ma chérie, ça ne fait pas mal ». « Elle va guérir si je lui donne ? ». « Oui, on l’espère ». « Alors maman à raison, je dois le faire ». « Tu es une petite fille courageuse, ma chérie ». Et elle le fit. Un médecin l’emmena, la prépara et malgré la douleur causée par l’aiguille, malgré sa crainte et ce même si son papa lui tenait la main, elle le fit. On donna son sang à sa cousine et elle dut rester quelques heures allongée. Ce n’est qu’après ce temps écoula qu’on la laissa enfin se relever et rejoindre le reste de sa famille. Elle avait dormi entre temps, bien reposée. Et tout le monde semblait plus détendu. On lui apprit que grâce à elle, Emma allait s’en sortir et qu’elle était hors de danger. On lui fit des câlins, on lui offrit une glace, on la félicita, la cajola. Mais une seule chose lui importa, c’était de voir sa cousine. Il fallut quelques heures de plus avant qu’ils n’acceptent de la laisser aller voir Emma. Mais dès qu’on l’y autorisa, elle courut dans la chambre. Sa cousine était éveillée, bien qu’encore à moitié endormie. Mais elle allait s’en sortir, grâce à elle. Liées à tout jamais, qu’il disait son père. Mais elle ne voulait plus qu’on parle. Elle s’installa sur le lit à côté de sa cousine et la serra fort dans ses bras. Elle ne laisserait personne lui faire du mal. C’était sa cousine. Et elle était plus grande. C’était à elle de la protéger, comme la sœur qu’elle n’avait pas eu.




Le temps c’était écoulé, comme des grains de sable dans un sablier. Emma était sortie d’affaire. Bien entendu, elle avait dut rester quelques temps à l’hôpital, mais les docteurs avaient tous pris bien soin d’elle et elle avait guéri. Emma et elle avaient donc pu passer pas mal de temps ensemble. Mais si leur lien n’avait pas changé, l’ambiance au sein du domicile de la famille Roseburry était loin d’être celle qu’elle avait été. Les cris résonnaient souvent et la petite Gigi avait aperçu plus d’une fois sa mère partir en claquant la porte. Elle passait d’ailleurs de plus en plus de temps au travail et si son père affirmait qu’elle devait préparer beaucoup d’affaires pour le tribunal, elle était persuadée qu’ils s’évitaient. Petite, mais pas idiote, en somme. Son père lui passait toujours tout son temps avec elle, si bien que si elle n’entendait pas leurs disputes, elle aurait pu les croire, quand ils affirmaient que tout allait bien. Mais si elle avait tout compris, sa mère ne supportait plus que son père passe ses journées à la maison, à peindre et à s’occuper d’elle. Pas plus qu’elle n’arrivait à supporter son obsession pour les papillons. Gigi qui avait toujours vu en son père un héros ne comprenait pas comment sa mère pouvait penser une chose pareille. Son père faisait de supers dessins, il savait tout sur les papillons et en plus il passait des heures avec elle pour habiller ses poupées. Et ce qui lui faisait peur par-dessus tout, c’était que sa mère puisse ne plus l’aimer. C’était la remarque qu’elle se faisait souvent le soir, lorsqu’elle se mettait à genou, mains jointes sur son lit pour prier. Elle implorait le seigneur de toujours préserver l’amour que sa mère pouvait porter à son père. Car même un héros ne pouvait pas se débrouiller sans sa femme. C’était les histoires de princesse qui le disaient. Un bruit retentit derrière elle. C’était sa mère qui entrait dans sa chambre, ses chaussons produisant un bruit étrange sur le parquet de la maison. « Allez Gigi, il est l’heure d’aller dormir ». Elle n’en avait pas envie, trop stressée, trop curieuse. Et elle voulait son père. Il venait toujours lui lire une histoire avant d’aller dormir, même si sa maman estimait qu’elle était trop âgée maintenant. Lui, il ne trouvait pas et il trouvait toujours une histoire sortie de son imagination à lui raconter. Mais la petite fille savait par expérience que contredire sa mère ou du moins tenter de lui désobéir était une mauvaise idée. Aussi se redressa-t-elle pour se glisser sous les couvertures. Sa mère s’approcha du lit pour la border, avant de déposer ses lèvres pâles et dépourvues de maquillage sur son front. Elle s’apprêtait à ressortir quand la petite fille l’interpella. « Maman ? ». « Oui ? ». C’était le moment ou jamais. Elle n’avait aucune idée de la réaction qu’elle aurait mais si elle souhaitait vraiment savoir, c’était maintenant qu’elle devait lui demander, lui poser la question. « Papa, tu l’aimes plus ? », interrogea-t-elle de ses mots d’enfant. Sa mère sembla hésiter un instant avant de prendre la parole à son tour. « C’est compliqué ma chérie. Un jour tu seras assez grande et je t’expliquerais. Mais n’oublie jamais que je t’aime. D’accord ? ». La réponse ne la satisfaisait pas, pas plus qu’elle ne la rassurait en vérité. Mais elle s’avouait vaincu. « D’accord ». « Bonne nuit ma chérie ». « Bonne nuit maman ». La lumière s’éteignit et l’enfant se retrouva seule, en proie à des doutes que sa mère n’avait pas réussi à effacer.



« Gigi ! ». Elle entendait qu’on l’appelait, comme au travers d’un épais nuage. Car le sommeil l’écrouait et que perdue dans ses rêves de petite fille, elle ne voulait s’éveillait. Mais une main se posa sur son épaule, la secouant délicatement et les appels se renouvelèrent. « Gigi, réveille-toi ! ». Ses paupières se soulevèrent difficilement. Elle put constater à la lumière qu’il ne faisait pas encore jour. Le visage de son père l’interpella. Pourquoi venait-il la réveiller en plein milieu de la nuit ? Ces deux derniers jours, il avait été étrange. Sa maman était partie à une conférence et lui, il s’était mis à tout mettre dans des cartons. Il lui avait d’ailleurs demandé de mettre les jouets qu’elle préférait dans une valise et il avait rassemblé ses vêtements dans l’un de ses nombreux cartons. La veille, avant qu’elle n’aille dormir, il avait tout mis dans la remorque de la voiture. Quand elle lui avait demandé ce qu’il faisait, il lui avait simplement répondu qu’ils allaient partir. Et elle n’avait posé d’autre question, trop excitée à l’idée qu’ils puissent partir voyager. Mais maintenant que son père la regardait ainsi, elle se posait surtout des questions sur son état mental. « Lève-toi Gigi, c’est l’heure de partir ! ». « Mais papa où est-ce qu’on va ? ». Son cerveau peinait à s’éveiller, elle qui avait été tirée du sommeil de manière trop brutale. Mais elle était cependant persuadée que quand il disait qu’ils partaient, ce n’était pas en vacances, curieusement. Son empressement lui faisait croire que tout ceci était d’une haute importance. Il n’aurait pas dû réagir ainsi, pour de simples vacances en famille. « Je t’expliquerais dans la voiture. On doit s’en aller, Gigi ». Elle ne posa pas de questions. Elle comprit. Elle n’avait que sept ans mais elle n’était pas idiote. Ses parents ne s’entendaient plus. Elle avait entendu sa maman parler de divorce. Et elle était partie. Il avait fait des cartons. Et dans sa tête, elle savait ce qu’il se passait. Elle était en train de se faire enlever par son propre père. Elle aurait dû le voir venir, mais naïve et trop attaché à cet être qui lui donnait bien plus d’amour que sa mère, elle avait simplement fermé les yeux. Et finalement, n’était-ce pas plus mal ainsi ? Après tout, sa mère ne lui avait jamais accordé la moitié de l’attention que son père lui avait accordée. Tout cela était de sa faute. Elle n’avait pas prié assez fort, le Seigneur n’avait pas entendu ses appels à l’aide. Son père lui prit la main et l’entraina jusqu’à la voiture, dans laquelle il l’assit avant de l’aider à boucler sa ceinture. Il retourna à l’intérieur et récupéra quelques affaires avant de fermer la porte derrière lui. Elle voyait cet endroit pour la dernière, elle en était convaincue. La colère et la peur l’envahirent mais elle resta silencieuse. Il finirait par retrouver la raison et la ramènerait chez sa maman. Il n’avait pas le choix, n’est-ce pas ? « Je suis désolé, Gigi », murmura-t-il, si bas qu’elle faillit ne pas l’entendre. « Elle ne m’a pas laissé le choix ». Oui. Elle ne lui avait pas laissé le choix. Elle l’avait entendu dire une fois, qu’elle ferait tout pour la garder. Ils s’étaient disputés comme si elle n’était qu’un trophée et qu’ils voulaient tous les deux qu’elle fasse partie de la décoration. Ils avaient été égoïstes et ils n’avaient pas pensé à elle. Mais elle n’avait rien le droit de dire. Tout cela, c’était de sa faute.Je suis désolé papa, de ne pas avoir été assez sage pour que vous vous aimiez toujours, s’apprêtait-elle à lui dire. Mais les mots restèrent bloqués dans sa gorge. Alors, elle garda le silence.

   


Dernière édition par J-G. Skyler Roseburry le Mer 12 Fév - 10:38, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: JAZMIN-GRACE ♔ Quand il n'y a plus d'espoir, reste la vengeance JAZMIN-GRACE ♔ Quand il n'y a plus d'espoir, reste la vengeance EmptyMer 12 Fév - 10:22



   
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Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, savoir Jésus–Christ.




« Arrête de trainer des pieds, tu veux ? ». Non, elle ne voulait pas. Cela faisait des mois, trois pour être exact, que son père la promenait d’hôtel en hôtel. Ils avaient commencé par Londres, mais son père s’était vite rendu compte que c’était trop dangereux. Un mandat d’arrêt pour enlèvement avait été émis à son encontre. Elle avait d’ailleurs failli s’étouffer en voyant sa propre photo à la télévision et sa mère en pleure qui demandait à ce qu’on la ramène. Mais son père n’avait pas l’intention de la ramener. Et rester en Angleterre, en Grande-Bretagne même, c’était avéré devenir trop compliqué. Il avait alors pris la décision de traverser l’Atlantique pour vivre le rêve américain. Et si au début elle s’était enthousiasmée, elle se rendait de plus en plus compte qu’il comptait réellement ne jamais la ramener chez elle. Et cette idée ne lui plaisait pas. Elle ne se montrait d’ailleurs pas facile, depuis ce jour. Son véritable problème était en réalité qu’elle n’avait pas de toit sur la tête, pas de lieu qu’elle pouvait appeler sa maison. Depuis leur arrivée à Windfall Lane, son père lui avait présenté plusieurs appartements, mais ils ne s’étaient jamais installés et elle commençait à perdre patience. Elle voulait sa maman. Elle voulait ses nounours. Et plus que tout au monde, elle voulait Emma. « Je sais que ça n’a pas été facile ces derniers temps, mais je t’en prie, ne m’en veux pas. Ce que j’ai fait, je l’ai fait pour toi ». Elle ne répondit pas. C’était devenu sa nouvelle lubie. Le silence. Parce qu’il se sentait obligé de combler le silence mais qu’au bout d’un moment, il ne savait plus quoi dire, ce qui l’énervait. « Tu verras, on se plaira ici. Tu auras de nouvelles copines, une nouvelle école. Tu ne voudras plus jamais partir ». « Et Emma ? Et maman ? », ne put-elle s’empêcher de demander, oubliant sa promesse de rester silencieuse pour le seul plaisir de l’énerver. Il sembla blêmir. Et elle s’en sentit ravie. « Tu les reverras un jour. En attendant que ça se calme et que ta maman entende raison. En attendant, j’ai acheté un appartement ». Elle ne réagit pas, son regard perdu dans le vide, alors qu’elle évoluait à ses côtés dans les rues bondées. Il avait dit qu’il tenait à lui montrer quelque chose. Elle supposait que c’était un énième appartement dans lequel ils ne s’installeraient pas. C’est vrai que c’était vachement plus drôle de vivre à l’hôtel. Il s’arrêta soudain et la força à s’arrêter, à regarder un immeuble en brisque sombre. Elle haussa un sourcil, pas très sûre de comprendre. « Ça te plais ? ». « C’est joli ». Son manque d’enthousiasme semblait le blesser. Mais il lui avait enlevé sa maman et sa cousine. Et elle, elle n’avait pas réussi à sauver l’amour de ses parents. Alors elle n’était pas obligée de sourire. « C’est chez nous. Nous allons vivre là. Pour de bon cette fois-ci ». « C’est vrai ? », l’interrogea-t-elle, visiblement méfiante. Il lui sourit. Un sourire auquel elle ne répondit pas. « Oui, c’est vrai ». Elle reporta son regard sur le bâtiment. Une porte s’ouvrit soudain, laissant apparaître un grand brun et une fille qui lui ressemblait beaucoup mais qui semblait bien plus jeune que lui. Des voix s’élevèrent et la porte se referma. Elle la fixa avec une fascination étrange. « C’est la famille Blackstone », intervint son père. « Ce sont nos voisins. Ils sont quatre enfants. La plus jeune à ton âge, si je ne me trompe pas. Je ne les ai rencontrés qu’une fois, mais ils ont l’air très gentils. Je suis sûre que tu t’entendras bien avec eux ». Elle en était sûre aussi. Parce que la seule chose qu’elle désirait, c’était se greffer à une famille. Elle regarda son père. Et pour la première fois depuis des mois, elle accepta de lui sourire.



« Fiche moi la paix, de toute façon tout ça c’est de ta faute », hurla-t-elle en fourrant quelques affaires dans un sac à dos. Elle quitta sa chambre en trombe et déboula dans la cuisine. Son père la poursuivait mais elle ne s’arrêtait pas dans sa course. Elle était en colère contre lui et n’avait aucune envie de l’écouter. Certains auraient sans doute dis que c’était en raison d’une crise d’adolescence. Elle leur aurait simplement répondu que ce n’était que des connards qui n’y connaissaient rien et qu’ils feraient mieux de fermer leurs grandes gueules. Elle ouvrit la porte de l’entré et la claqua violemment. Et elle ferma à clé derrière elle, simplement pour que son père ne la poursuive pas dans la rue. Le temps qu’il ne cherche ses propres clés pour ouvrir, elle se serait déjà enfuie loin. En vérité, pas tant que ça. Car c’est à la porte juste à côté de la sienne qu’elle vint frapper. Elle venait souvent chez ses voisins. C’était un peu devenu sa nouvelle famille. La plus grande des sœurs était un peu sa maman. Elle aimait beaucoup les deux garçons, surtout le plus grand dont elle était secrètement amoureuse, sans pour autant oser le dire, puisqu’il était plus vieux qu’elle. C’était totalement idiot, totalement puéril et il en rirait surement s’il savait. Elle en rirait surement aussi dans quelques années d’ailleurs. La porte s’ouvrit soudain et elle sentit ses joues s’enflammer en constatant que c’était Fenrir qui lui ouvrit la porte. « S-Salut », balbutia-t-elle. « Wen est ici ? », questionna-t-elle mal à l’aise. Mais elle apprit que non et la déception pu se lire sur son visage. Elle allait devoir rentrer chez son père et se prendre la raclée de sa vie. A moins que … « Je peux rester avec toi ? ».  Son regard s’intensifia, tandis qu’elle le fixait avec un regard digne du chat potté. A sa surprise, il accepta et la laissa entrer. Elle le suivit dans sa chambre et s’installa sur son lit. Ce n’était que pour attendre Wen, n’est-ce pas. On n’allait pas lui en vouloir pour autant. Elle le fixa, alors qu’il semblait sur le point de lui poser une question. Mais avant même que ses lèvres ne se séparent pour poser une question, elle lui coupa l’herbe sous le pied. « Je n’ai pas envie d’en parler ». Il ne dit rien, se contentant de la fixer de son regard bleu intense. Un regard si intense qu’elle avait l’impression qu’il n’avait pas besoin qu’elle parle, qu’il pouvait lire à l’intérieur d’elle. Ce genre de regard qui mettait particulièrement mal à l’aise. Ce genre de regard aussi qui incitait à parler pour rompre le silence. « Je me suis disputée avec mon père », commence-t-elle d’une voix timide. Et finalement, elle explosa. Sans donner les détails, bien entendu, elle oublia volontairement la partie où son père l’avait emmené sans autorisation judiciaire. Mais elle ne se gêna pas pour lui raconter en détail à quel point elle était déçue, déçue qu’il ne l’ait jamais laissé revoir ni même téléphoner à sa mère et à sa cousine. Une colère qui débordait de chacun de ses traits. Et les heures s’écoulèrent, jusqu’à ce qu’elle ne finisse par s’endormir.




« Sors avec moi ». La question n’en était pas vraiment une, directe. Il ne lui laissait que peu le choix. Et pourtant, elle le connaissait suffisamment bien pour savoir qu’il lui laissait. Mais il était plus âgé qu’elle et elle le connaissait depuis si longtemps qu’elle avait l’impression de faire partie de sa famille, bien qu’il se soit chargé de lui expliquer en long en large et en travers que ce n’était pas le cas et qu’il avait parfaitement le droit de lui demander ce genre de chose. Mais ce n’était pas une raison. Il n’était pas son frère. Mais comment pouvait-elle considérer chaque membre de cette famille comme la sienne et le considérer lui comme un petit ami potentiel ? Et il était plus âgé qu’elle au cas où vous ne l’auriez pas encore compris. « Non ». La réponse était aussi tranchante que l’avait été la question. La jeune femme lui tourna le dos, et marcha dans la direction opposée. Mais il était têtu et il ne comptait pas laisser tomber ainsi. Elle sentit ses doigts se refermer autour de son poignet, la forçant à ralentir alors qu’il se plaçait de nouveau devant elle pour lui barrer la route. « T.J, il y a des tonnes de fille qui te tournent autour, cesse donc de m’importuner tu veux ? ». Loin d’être vexé par cette attaque basse et mesquine, le jeune homme haussa les épaules. « Justement, c’est elles  qui me courent après, c’est moins drôle ». Elle leva les yeux au ciel et poussa un soupire exaspéré. Pourtant, un sourire amusé se dessina sur ses lèvres. Et elle devait s’avouer flattée que c’était après elle qu’il court et non après l’une de ces nombreuses greluches. « Tu y tiens vraiment ? ». « Oui », affirma-t-il, têtu. « D’ailleurs je ne partirais pas tant que tu n’auras pas dit oui », affirma-t-il en hochant la tête, croisant les bras devant elle d’un air déterminé. Elle sourit, se prenant finalement au jeu. Il l’amusait. Mais puisqu’il n’était pas décidé à la lâcher, elle n’était pas d’avantage décidée à accepter sans l’avoir au préalable laissé mariner un peu dans son coin. « D’accord dans ce cas, explique-moi pourquoi c’est si important pour toi, pourquoi je devrais accepter. Je t’écoute. Si tu arrives à me convaincre, je sortirais avec toi », laissa-t-elle entendre d’un ton joyeux. Un sourire amusé s’agrandissait sur son visage de poupée, tandis qu’elle prenait un certain plaisir à le faire mariner, à le torturer ainsi. C’était amusant. C’était … Rafraichissant. Et surtout, c’était plutôt comique de le voir la regarder, plongé dans une réflexion intense. « On serait mignon ensemble. C’est un argument de choc ». Son rire cristallin passa la barrière de ses lèvres, mais elle se reprit bien vite. « Oui, mais encore ? ». « Mmmmh. Tu me connais bien. Tu sais que je ne suis pas un salop. Je prendrais soin de toi. Et si je te conviens pas, rien ne t’empêche de me jeter. Mais au moins, tu ne jugeras pas sans savoir. Parce que s’il le faut, je te poursuivrais jour et nuit, je chanterais sous ta fenêtre. Je veux juste que tu me donne une chance. Je suis très têtu tu sais ». Son sourire disparut, au profit d’une intense perplexité. Elle ne comprenait ce qu’il pouvait trouver en elle, petite fleur timide qui ne se dévoilait que peu aux gens. Et quand ils s’étaient rapprochés, suite au départ de Fenrir, elle n’avait pas imaginé que leur relation prendrait une tournure semblable à celle qui s’esquissait sous ses yeux. Pourtant, il semblait sincère, du moins avait-elle envie de le croire. Et elle s’avouait vaincu, face à un regard auquel elle n’aurait jamais la force de dire non. « Tu passes me prendre à qu’elle heure ? », interrogea-t-elle, face à un sourire satisfait et conquis.



Jamais elle n’aurait cru cela possible et si on lui avait dit, encore quelques semaines plus tôt, elle aurait sans doute rit au nez de la personne affirmant une telle chose. Et pourtant, la première sortie en avait entrainé une autre, accompagné d’un premier baiser et de nombreux autre. Et son cœur commençait à nourrir des sentiments sincère à l’égard de ce jeune homme, de quatre ans son ainé. Elle n’aurait jamais pensé être si bien à ses côtés, tellement à l’aise au creux de ses bras. Et elle aurait pu s’inquiéter de ce que son amie en pensait, mais en toute honnêteté, c’était une chose qui lui passait par-dessus la tête. Wen détestait T.J, mais elle ne s’expliquait pas pourquoi. Il avait tout du genre d’homme qu’on pouvait aimer. Du moins, c’était son avis. Un avis qui comptait plus que celui de son amie. Une main effleura son épaule, la tirant de ses pensées. Son regard accrocha le visage d’un homme qui lui souriait. Instinctivement, elle vint se blottir dans ses bras. Elle n’avait peur de rien, en sa compagnie. « J’ai passé une superbe soirée », murmura-t-elle. Il ne répondit rien, se contentant de caresser ses cheveux. Le silence s’installa et envahie la pièce. Elle se savait seule en sa compagnie. Cerridwen n’était jamais dans le coin, quand Thomas y était. Fenrir était parti il y a bien longtemps, les laissant tous seuls et à l’abandon. Quant à leur grande sœur, elle devait être occupée à … Dieu seul savait quoi. Les lèvres du jeune homme vinrent effleurer sa tempe et elle se redressa pour poser son front sur le sien. Ses mains la serrèrent. Et soudain elle bascula. Son dos heurta le matelas, le jeune homme allongé entre ses jambes. Étouffant un cri de surprise, elle l’observa un moment. Il pencha son visage, ses lèvres effleurant son menton pour venir se perdre dans sa gorge. Son cœur s’accélérant brusquement, elle glissa ses doigts dans ses cheveux. Un geste qu’il dut prendre pour une invitation puisque ses doigts glissèrent sous son haut, effleurant ses côtes puis son ventre, lui arrachant un frisson. Ses lèvres quittèrent sa gorge pour se poser sur les siennes, lui offrant un baiser dans lequel elle ressemblait de l’amour, de la passion …  et de la folie. Sans doute en raison de ces plusieurs mois de privation, durant lesquels elle l’avait arrêté dans chacune de ses actions trop entreprenantes. Mais il jouait avec ses nerfs, la testant, la tentant, pour l’obliger à succomber. Et elle succomberait. « On ne devrait pas faire ça », murmura-t-elle en signe de protestation. Son nez effleura le sien et il ne bougea pas, se retenant sur ses avant-bras. Il lui laissait le choix. Le choix de le repousser. Le choix de l’attirer. Le choix de succomber. Mais elle ne réagit pas, incapable de prendre une décision, incapable de choisir entre ses désirs et ses convictions. Mais lorsqu’il l’embrassa une nouvelle fois, elle se savait perdue. Et malgré ses convictions, elle succomba au pêché.



« Alors ? ». Cerridwen commençait à lui taper sur les nerfs. C’était déjà la troisième fois qu’elle lui demandait. Qu’avait-elle du mal à comprendre quand elle lui disait qu’il fallait attendre ? Elle l’angoissait. Depuis qu’elle lui avait dit qu’elle avait couché avec Thomas, qu’elle lui avait dit qu’elle avait du retard également, Cerridwen ne l’avait pas lâché. Et elle pouvait le comprendre. Il y avait des signes qui ne trompaient pas. Mais elle était suffisamment angoissée pour que sa meilleure amie ne la fasse pas angoisser encore d’avantage. « Il faut attendre Wen », grogna-t-elle en s’asseyant sur le lit de son amie, le test de grossesse entre ses mains. Elle angoissait réellement. Tout allait de travers. C’était le seigneur qui lui faisait payer son affront. Elle qui avait juré de rester vierge jusqu’à son mariage, elle l’avait trahi et elle devait en payer les conséquences. Elle n’était pas prête, elle était trop jeune et son père la tuerait. Elle avait eu des relations sexuelles en dehors de son mariage et en plus elle allait peut-être avoir un bébé. Et si Thomas n’en voulait pas ? Qu’est-ce qu’ils allaient bien pouvoir faire ? « Gigi ? ». « Quoi ? », murmura-t-elle, soudainement agressive sans vraiment le vouloir. « Il est … positif ». Regardant son amie comme si elle délirait, elle sursauta soudain et reporta son attention sur le bâtonnet qu’elle tenait dans sa main. La couleur en était effectivement devenue rose. Rose comme positif, d’après la boîte. Le sang déserta son visage et elle devint si blanche qu’un cachet d’aspirine aurait pu paraître coloré en comparaison. « C’est impossible », couina-t-elle affolée. « Ce n’est pas si grave », commença Cerridwen, essayant probablement de la rassurer. Mais c’était raté. « Pas si grave ? Pas si grave ?! C’est un cauchemar ! », hurla-t-elle, très sérieusement paniquée. Son père allait la tuer. Comment pouvait-elle expliquer une chose pareille à quelqu’un comme son père ? C’était hors de ses capacités. Il allait la massacrer, la priver de sortie jusqu’à la fin de sa vie ou la donner à bouffer aux crocodiles. « Il te suffirait d’en parler avec Thomas. Je ne l’aime pas, mais il est le seul qui pourra t’aider. Vous verrez bien comment vous allez vous débrouiller pour la suite ». « Pour la suite ? Il n’y aura pas de suite. Wen, bon sang, je suis bien trop jeune ! ». « Et qu’est-ce que tu comptes faire, alors ? ». C’était une bonne question. Et quelque part au fond d’elle, elle savait qu’elle avait la réponse. Elle ne pouvait pas garder cet enfant, elle en était parfaitement conscience. Elle était beaucoup trop jeune, elle n’était qu’une gamine elle-même. Et si le seigneur ne lui pardonnerait probablement jamais cet acte, tant que son père n’en savait rien, elle pourrait vivre avec. A condition que Cerridwen soit en mesure de se la fermer. « Je ne le garderais pas, Wen ». « Gigi … ». « Non. Je t’en prie ne rends pas les choses plus compliquées ». La seule femme fixa son amie avec insistance mais cette dernière ne dit rien. La jolie brune saisit alors le bras de son amie pour la maintenir fermement. « Wen s’il te plait ! Tu ne dois rien dire à T.J. Il ne doit jamais savoir ! ».



« Pardonnez-moi mon père, car j’ai pêché ». La dernière fois qu’elle était entrée dans une église remontait à quelques semaines. Pourtant, elle avait pour coutume de s’y rendre tous les dimanches, en compagnie de son père. Mais deux semaines durant, elle avait prétendu être malade pour ne pas avoir à s’y rendre. Elle aimait s’y rendre pourtant, connue de tous pour s’y rendre très régulièrement. Mais elle avait la sensation de n’avoir aucun droit de s’y rendre, pas plus qu’elle n’estimait être en droit de demander pardon au seigneur. Elle avait tué un enfant à venir, elle l’avait empêché de venir au monde et elle n’en avait parlé à personne. Elle fuyait Cerridwen depuis ces deux dernières semaines, elle n’avait donné aucun signe de vie à Thomas et elle était restée collée à son père, la culpabilité l’envahissant à chaque seconde que dieu faisait. Elle avait beau se persuader qu’elle n’avait pas eu le choix, elle ne pouvait s’empêcher de s’en vouloir. « Dites-moi tout mon enfant », annonça le prêtre, dont la voix lui disait bien quelque chose sans qu’elle ne puisse mettre un visage dessus. Elle se sentait bien dans son confessionnal. C’était sombre, c’était froid et surtout, elle était dérobée à la lumière, trouvant sa place dans l’obscurité où elle avait bien plus sa place que dans la lumière. « Tout va de travers. Mon papa avait raison quand il disait qu’il ne fallait pas s’approcher des hommes. Je n’aurais jamais du succomber mais … J’étais amoureuse ». « Le seigneur pourra vous pardonner si vous parvenez à vous repentir suffisamment, mon enfant ». « Vous ne comprenez pas, mon père. J’aurais dû avoir un bébé. J’aurais dû … Mais je ne l’ai pas laissé … Je l’ai … ». « Vous parlez d’avortement ? ». Oui. Mais elle n’arrivait à le dire à haute voix, la culpabilité l’étouffant. Mais le prêtre se releva soudain et quitta le confessionnal. Se relevant, manquant de trébucher, elle le poursuivit. « Mon père ! ». « Vous n’êtes plus la bienvenue ici, mon enfant ». Le sang quitta son visage et elle se sentit pâlir. Si elle ne pouvait plus se tourner vers dieu et vers l’église, vers qui était-elle sensée se tourner exactement ? « L’évêque sera mis au courant, Jazmin-Grace. Maintenant allez-vous en, je vous prie ». L’évêque. Le seul capable de prononcer une excommunication. Alors, c’était ainsi que l’église traitait ses fidèles. Déglutissant, la jeune femme quitta l’église, dans laquelle elle n’était désormais plus la bienvenue.



AH ! Voilà la dernière partie. Tu vois, ce n'était donc pas si long. Bon, bon, pour ne pas te couper dans ta lancée je vais te dire quoi faire et partir aussi vite que je suis apparus ~ Ne pleure pas, tu me reverras bien assez tôt.    Où en étais-je ? Ah oui, ici raconte moi l'histoire de ton personnage. D'où il viens, ce qu'il a fait, etc. Mais attention, tout dois être cohérent et tu ne dois pas quitter la trame principale du forum -ce qui assez évidement, me direz-vous !- Si malgré toutes mes recommandations tu fais une erreurs ce n'est pas bien grave, un administrateur t'aidera à arranger cela. (Parce que, nous ne somme pas aussi monstrueux qu'il n'y parait.    ) Sur ce, bon courage pour la rédaction.   A propos, tu dois au minimum faire 500 mots.

   


Dernière édition par J-G. Skyler Roseburry le Mer 12 Fév - 10:34, édité 2 fois
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J-G. Skyler Roseburry

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ﮦ ÂGE : 24 ans
ﮦ ACTIVITÉ : Officieusement, elle est barmaid, en réalité, elle est stripteaseuse
ﮦ CÔTÉ COEUR : Le coeur pris par des sentiments contradictoires
ﮦ MENSONGES : 4154
ﮦ DISPONIBILITÉ : Disponible ♥
ﮦ A WINDFALL LANE DEPUIS LE : 01/03/2013

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MessageSujet: Re: JAZMIN-GRACE ♔ Quand il n'y a plus d'espoir, reste la vengeance JAZMIN-GRACE ♔ Quand il n'y a plus d'espoir, reste la vengeance EmptyMer 12 Fév - 10:23



   
Let Me Guess Your Beautiful Story
   

   


   
Il est ton premier amour, je veux être ton dernier, peu importe le temps que ça prendra


   C'est dans cette partie que vous allez écrire l'histoire de votre personnage. Nous demandons un minimum de 500 mots pour ne pas avoir des histoires trop bâclées pour être plus rapidement validé. Pour vous aider, n'hésitez pas à regarder sur google pour des correcteurs orthographiques et des compteurs de mots, ou même utiliser Microsoft Word si vous le possédez. Si vous n'avez pas l'habitude de faire des histoires aussi longues, nous vous conseillons de faire simple et de débuter par l'enfance, passer de l'adolescence jusqu'à la vie d'aujourd'hui de votre personnage.

   
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