Début de semaine difficile, fin de semaine difficile. Il n’y avait pas un moment où depuis qu’elle habite à Chicago, où elle pouvait souffler un peu. La semaine elle suivait ses cours de danse, ainsi que des cours de droit. Elle favoriser bien plus la danse que le droit, mais elle se donnait à fond dans les deux. Elle a toujours réussit tout ce qu’elle faisait, alors non un échec n’était pas permis. Le pire dans tout ça, c’était surement le fait que même étant une fille studieuse, elle trouvait le temps pour s’amuser, profiter de la vie, sortir durant ses soirée libre. Et hop le lendemain matin, elle était en forme, sauter sur ses pieds et repart pour une nouvelle journée. Des vacances ? Jamais. Lorsque celles-ci arrivaient, elle faisait soit des cours de danse pour les plus jeunes, soit elle en suivait elle-même, ou bien elle trouvait un petit job pour avoir un peu d’argent. Toujours de l’argent. Elle n’en avait jamais assez. Et puis si elle pouvait aider sa sœur pour la bouffe et l’appart elle le faisait, contre le gré de sa grande sœur.

Rentrant alors de ses cours en avance, elle prit le chemin du parking. Son sac en bandoulière sur l’épaule, elle y chercha ses clés de voiture. Qui bien entendu se trouver être au fond. Une fois celle-ci en main, elle entra dans sa voiture, posa son sac et prit la route afin de rentrer chez elle. Sue le chemin, elle s’arrêta à un supermarché afin de faire quelque course. Nous étions Vendredi alors forcément, à la fin de la semaine la bouffe se faisait rare. Sortant de sa voiture, elle attrapa les deux sacs de course, se démerdant tant bien que mal et monta les escaliers qui la mener à l’appart. Mettant la clé dans la serrure, elle entra et se dirigea vers la cuisine. Posant alors les sacs sur la table, elle posa sac, veste sur une chaise. Alors elle ouvrit les placards et commença à ranger les courses. Poussant boite de conserve et paquet de pate, elle trouva au fond du placard une mallette. La sortant elle l’ouvrit et vit … une arme. Devenant surement toute blanche, elle fit les gros yeux et referma la boite. Ce n’était pas possible, une chose pareille ne pouvait être dans cette maison ! Pas possible ! Pas après ce qu’il s’était passé. Sa grande sœur au loin avait appelé la plus petite des sœurs, qui n’était pas là. « Hum … C’est toi ». Carly se retourna, faisant face à sa sœur et cachant dans la mallette qui se trouvait sur le plan de travail. « T’aurais pu prévenir que tu rentrais plus tôt. J’ai cru que c’était un cambrioleur ». Carly était à des années-lumière de là, regardant simplement sa sœur, d’un air choqué. Ce que cette dernière remarqua bien vite. « Quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? T’as un problème sweetie ? ». Sérieusement elle se demandait ce qu’il pouvait bien y avoir. ET depuis quand sa sœur cachait une arme dans l’appart ?

~ Désolé de n’avoir prévenu avant, j’ai un cours qui a été annulé, j’ai donc fait des courses, que j’ai entreprit de ranger dans le placard …

Oui tu sais celui où tu caches cette putain d’arme !

~ Tu comptais m’annoncer quand que tu avais une arme ? … Ranger soigneusement dans ce placard ! Enfin soigneusement … Pas très futé de la rangé ici …

Elle n’était pas en colère, ou pas encore, elle était plutôt sous le choc oui. Blanche comme un doliprane surement, mais complétement perdu. Carly est terroriser quant à l’idée de voir ce genre d’arme, alors pourquoi sa sœur en avait une ?

Carly était tombé sur l’arme que sa grande sœur caché juste sous son nez ! Non mais elle halluciné quoi ! Comment pouvait-elle faire une chose pareille, après ce qui s’était passé avec sa mère ? Elle ne la comprenait pas vraiment. Debout dans la cuisine, elle avait la boite devant son nez, l’arme posée dans celle-ci. Jamais elle ne touchera un truc de ce genre. Jamais ! Et maintenant qu’elle savait qu’il y avait une arme dans la baraque, ses cauchemars reprendront. Ces démons reviendront la hanté, la faisant croire que quelqu’un s’est introduit chez elle. Le moindre bruit attirera son attention. Elle qui avait essayé d’oublier en essayant de changer de vie. Non ! Elle qui avait essayé d’oublier tout court ! Elle avait déjà changé de vie. Plus le même nom ! Plus le même prénom ! Plus rien ! Elle n’avait que le lien qui l’unissait à ses sœurs et c’est tout !

« En fait, je conserve cette arme, au cas où on a plus rien à bouffer. Comme c’est toi la plus grande de nous trois, je pensais te tirer une balle dans la tête pendant ton sommeil et comme ça après … On aurait de la viande pendant quelques jours ».Ce croyait-elle drôle ? Non parce qu’elle préférait prendre ça avec le sourire, plutôt qu’autre chose. D’ailleurs elle avait bien le droit d’insister sur le mot grand. Parce que dans sa tête Carly était sans doute plus mature que sa sœur ! Une arme quoi ! « C’est bon, tu vas pas me saouler pour ça. On est aux Etats-Unis, la question n’est pas qui a un flingue mais plutôt qui n’en a pas. Alors me casses pas les couilles avec tes conneries ». A la bonne heure ! Maintenant parce que tout le monde en avait une, il faudrait en avoir une ! « Donne-moi ça, gamine, c’est pas de ton âge, tu risquerais encore de blesser quelqu’un ». Elle lui prit l’arme des mains. Oui car au final elle l’avait prise pour insister sur le fait que ce truc n’avait pas sa place dans cette maison. Seulement Carly voyait rouge à présent.

« Mes conneries ? MES CONNERIES ? Non mais tu es une idiote ou quoi ? Maman est morte, tuée par ce genre d’arme. Alors NON ! Je n’arrêterais pas mes conneries ! Tu es folle ! » Elle regardait sa sœur, percher sur ses talons, elle n’avait même pas eu le temps de se débarrasser de son manteau et de ses clés de voiture. « C’est sûr qu’en ayant un an de plus c’est de ton âge ! TU es pitoyable Hélo ! Pitoyable ! » Vous voulez que je vous dise, je sens la claque venir dans pas longtemps !

Mais qu'importe, parce qu'au final, elle en avait marre ! Vraiment marre. Elle ne pouvait s'en prendre à sa soeur, puisqu'elle a toujours fait tout ce qui était le mieux pour elle, mais en même temps qu'elle idée d'avoir une arme sous la main. Elle savait qu'il y avait quelqu'un dans l'ombre qui n'attendait que le moment où enfin chacune serait seule dans son coin, mais il ne fallait pas pousser le bouffon trop loin ! Carly voulait changer de vie et ce n'est certainement pas en ayant une arme sous leur toit, qu'elle changera quoi que ce soit !

Carly était vraiment déçu, non ! Non peut-être pas déçu ! Dégouté ! Oui c’était le mot, elle était dégoutée. Vraiment. Comment sa sœur pouvait-elle réagir comme elle le faisait, n’avait-elle pas de cœur ? Oh ça … Carly ne le sera peut-être jamais. Si Carly a toujours montrer ses sentiments, ça n’a jamais été le cas pour Héloïse, on que non. Jamais ! Seulement son raisonnement, sa façon d’être, sa façon de se comporter, c’était tout simplement abominable. N’avait-elle pas honte ? Non elle ne l’avait pas. C’est bien ça le plus triste. Et non je ne me fais pas de monologue ! Certes je pose des questions, mais si j’ai les réponses j’ai bien droit d’y répondre non ? Zut quoi ! Sa sœur lui avait prise l’amre, ce a quoi, Carly n’avait pas bronché, elle ne voulait pas qu’un coup parte, elle ne voulait pas être touché et encore moins alarmer le voisinage. Car qui dit coup de feu, dit voisin qui se pose de question, qui dit voisin qui se pose des questions, dit police. Et qui dit police dit fuite. Elle avait fui ! Une fois ! Et Dieu sait qu’elle ne recommencera pas. Si sa sœur faisait des conneries, si elle l’obligeait à faire ses valises, elle ne les ferrait pas ! Non elle restera là. Car Chicago c’est chez elle maintenant ! Ses études, ses amis, tout est ici à présent. Elle n’a plus rien d’autre que cette ville. Tout le reste ? Elle s’en fiche pas mal. Son père est mort à ses yeux, sa mère l’est à cause de son père. Alors bon ! Il lui reste quoi ? Ses sœurs ? Oui ! C’est bien la seule chose à laquelle elle tient.

Seulement voilà, il a fallu qu’elle tombe sur cette arme, il a fallu qu’Héloïse lui dise toutes ses choses ! Carly n’est pas du genre à s’emporter, mais alors pas du tout, sauf que voilà avec sa sœur, depuis qu’elles sont partis de chez elles, tout dégénère bien vite Devenant presque insupportable. C’est sans doute pour cette raison que Carly n’est pratiquement pas à la maison. Vadrouillant à droite et à gauche, prenant des cours supplémentaire, s’entrainant davantage afin de se performer. Car depuis ses quatre ans, elle ne relâche rien. La danse est la seule chose qui l’aide à se sentir mieux, alors pourquoi arrêter ?! « Ça va, tu as finis ? Fais attention, tu pourrais bien finir par t’étouffer à force de gueuler ». Heuuu … Non elle n’a pas vraiment fini, a vrai dire elle n’aura pas fini tant que cette putain d’arme de merde trainera dans l’appartement. Elle vit alors sa sœur la contourner, allant vers le frigo, puis le refermait. Non mais faut le dire si tu ne lui fais pas confiance. Carly a fait les courses parce que cette maison en avait bien besoin ! « De un, je t’interdis de me traiter d'idiote ». Achtung ! Ca commence ! « De deux, ta mère est morte parce que ton connard de père la butter. J’aurais dû lui arracher les yeux quand j’en ai eu l’occasion, mais je n’y suis pour rien ». … « De trois, si t’es pas contente, la porte est grande ouverte, casses-toi ! ». Carly exaspèrer, leva les yeux au ciel. Ce qu’elle avait dit plus tôt avec sa mère et son père avait certes réussit à lui faire grincer des dents, mais là Héloise devenait vraiment pitoyable ! « Va faire la pute pour payer tes études, j’en ai strictement rien à foutre. Tires-toi ! Vas-y, qu’est-ce que tu attends ? Retourne voir ton père tant que tu y es, avec un peu de chance tu vivras plus de cinq minutes, s’il est dans un jour de bonté ». Son père ? Rejoindre son père … Mais oui bien sûr, comme si elle était assez idiote pour se jeté dans la gueule du loup … « La prochaine fois que tu me parles comme ça, je t’étrangle, t’as compris ?! ». Et voilà qu’elle se faisait menaçante. De pire en pire !

Soufflant un bon coup, elle tourna le dos à sa sœur pour se dirigeait vers son sac. Que pouvait-elle faire ? S’écraser ? Non pas encore, pas une fois de plus. Alors elle se tourna, les mains sur la table qui se trouver derrière elle. « Tu sais quoi Héloise, tu me gonfle … Mais sérieusement, tu crois tout savoir sur tout, parce que tu t’es sacrifier pour nous. Mais je ne t’ai rien demandé ! T’aurais peut-être du te mêlé de ton cul ! Parce que moi on m’aimer. Maman m’aimer, toi tu étais tout le temps avec papa, je ne sais pas ce que tu faisais, je ne veux pas le savoir, mais t’es chiante ! Arrête de rabâcher les choses cinquante fois de suite ! Tu parles maman comme si elle n’était pas aussi ta mère. Et notre père, à mes yeux il est déjà mort, et ce depuis qu’on est partis de la-bas … Mais tu sais quoi ? Tu as raison, je m’en vais. » Se tournant pour refermer son sac, elle finit par dire : « Puis tu sais quoi ! Je pense que j’ai bien mieux à trouver, un appart normal, avec une personne normal, sans arme, sans rien ! Quelque chose de normal ! Parce qu’en partant de la-bas, je pensais qu’on aurait une vie normal ! »

Alors elle se dirigea dans sa chambre, prit la valise qu’elle garde en cas de fuite immédiate, pris deux trois de ses affaires qu’elle enfui dans un sac et sortit de sa chambre, fermant la porte, elle récupéra son sac qu’elle avait laissé dans la cuisine. «Je te souhaite de te prendre une putain de balle de ce putain de flingue de tout mon cœur ! ». Ironique ? Si peu ! Sur ces mots elle sortit de l’appart et claqua la porte. Revenir ici ? Pas tant que cette chose sera dans l’appart. Ses sœurs ? Elle les aime, mais elle ne peut juste pas supporter de voir une chose pareille. Elle ira dormir chez une amie, qui possède un appart et une chambre de libre. Trouver un boulot dans une ville comme Chicago ne doit pas être si difficile que ça ? …