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[HOT] Nikolaas ▽ Where were you ?

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Gold, Silver & Bronze
J-G. Skyler Roseburry

J-G. Skyler Roseburry




ﮦ ÂGE : 24 ans
ﮦ ACTIVITÉ : Officieusement, elle est barmaid, en réalité, elle est stripteaseuse
ﮦ CÔTÉ COEUR : Le coeur pris par des sentiments contradictoires
ﮦ MENSONGES : 4154
ﮦ DISPONIBILITÉ : Disponible ♥
ﮦ A WINDFALL LANE DEPUIS LE : 01/03/2013

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MessageSujet: [HOT] Nikolaas ▽ Where were you ? [HOT] Nikolaas ▽ Where were you ? EmptyMer 20 Mar - 13:50


△ Where were you ?


Fronçant les sourcils en entrant dans la cuisine, la jeune femme du retenir un soupir pour le moins exaspéré. Que … ? La petite cuisine de l’appartement était dans un état pour le moins lamentable. Clignant plusieurs fois des yeux, la jeune femme eut du mal à comprendre ce qu’il se passait. Haussant finalement les épaules, elle se fit mentalement la remarque qu’elle ne préférait pas savoir. En même temps, comme elle avait travaillé le soir, la veille, elle supposait que Carly c’était risquée à faire la cuisine et que … Forcément foutre le bordel c’était bien facile, mettre de l’ordre c’était une toute autre chose. Grunt, même. Sa patience semblant la quitter, elle n’était visiblement pas d’humeur à faire dans la dentelle. Il valait mieux pour ses deux sœurs qu’elles soient toutes les deux en cours, sinon, ça allait barder pour leurs matricules. Elle se demandait parfois ce qui lui avait pris de quitter la République Tchèque avec ses sœurs. Elle aurait tout aussi bien pu les laisser là-bas, ça lui aurait fait des vacances. Au lieu de quoi, elle qui avait toujours été une fille têtue et indépendante était en train de devenir … Leur mère. Nom de dieu, mais comment est-ce que ça avait pu arriver ? Comment elle, avait pu obtenir ce rôle-là ? Voilà que sa vie entière était en train de lui échapper et qu’il était un peu tard pour revenir en arrière. Qu’est-ce qu’elle pouvait faire, désormais ? Se débarrasser d’elles, les mettre à la porte ? Elle aurait bien voulut, parfois. Mais c’était une chose qui lui était désormais devenu impossible. Elles avaient … besoin d’elle, n’est-ce pas ?

Pourquoi ?
Pourquoi moi ?
Laissez-moi
Allez-vous-en.
Je n’ai jamais voulu tout ça.

Près d’une demi-heure plus tard, elle était venue à bout de sa vaisselle, non sans avoir laissé quelques jurons s’échapper de ses jolies lèvres délicatement de rouge colorées. La porte d’entrée s’ouvrit au moment même où elle pliait soigneusement le torchon, pour que surtout, il ne fasse pas de faux plis. Légèrement maniaque et psychorigide sur les bords, la jeune femme ne supportait pas que les choses ne soient pas à leurs places. Ce qui pouvait à la fois s’avérer être une qualité et un curieux défaut. Enfin bref. La plus jeune de ses deux sœurs entrant au même moment lui adressa un bien joli sourire auquel la jeune Héloïse n’eut aucune envie de répondre. Passablement agacée, énervée et que sais-je encore, elle n’était absolument pas d’humeur à se sociabiliser. « Salut ! ». Un grognement, fut la seule réponse que la jeune femme eut droit en retour. Salut ? Merde ! Voilà. De mauvaise foi ? Carrément oui. Dans le genre à s’énerver pour pas grand-chose, la jeune femme était passée maitresse dans l’art. Se balançant d’avant en arrière sur ses pieds, elle dévisageait sa sœur en silence. Une pratique pour le moins étrange qui ne surprenait pourtant plus la benjamine dans la famille. « Oh, t’as fait la vaisselle ? Fallait pas. Carly et moi, on l’aurait fait plus tard, on avait juste la flemme hier soir ». Nouveau froncement de sourcils de la part de l’intéressée. Si sa sœur tenait à une mort certaine dans les quelques minutes à venir, elle était formidablement bien partie. Donnant simplement un coup de pied dans la porte du meuble pour la refermer, la jeune femme dépassa sa sœur, pour filer dans la salle de bain. Ce n’était pas tout ça, mais elle n’avait pas que ça à foutre. Ce soir encore, elle travaillerait tard, qu’elle le veuille ou non. Autant dire que c’était mal barré, pour un braquage, alors tant qu’à faire, autant … être à l’heure. Oui ?

~

Sérieusement, maintenant c’était ça, sa vie ? Elle s’occupait de ses frangines et elle servait le café à des pauvres types qui essayaient parfois de lui mettre la main aux fesses ? Et pourtant oui, c’était bel et bien devenu son job, sa vie depuis huit mois. Et quelque part au fond d’elle, ce qu’elle faisait pour son père lui manquait. Le danger, l’adrénaline. Bien entendu, maintenant elle ne pouvait plus se permettre de vendre de la drogue, mais … Mais finalement elle se rendait compte que ce n’était pas si terrible. Peut-être même mieux que ce qu’elle faisait maintenant. Car c’était se trahir elle-même que de faire ce qu’elle faisait en ce moment. Ah … Elle avait la belle vie, précédemment mais c’était bien loin désormais. Enfin! On ne lui laissa malheureusement pas d’avantage de temps pour se plaindre de sa misérable existence. Un nouvel arrivant venait d’entrer dans le café et elle avait plutôt intérêt à se bouger si elle ne voulait pas perdre son job de merde, qui l’aidait tout de même à faire vivre ses deux têtes brunes à la maison. Non sans râler au passage, la jeune femme attrapa son cahier de note et se dirigea vers la table du nouvel arrivant qui n’était autre que … Nikolaas ?  Oh. My. God. Alors il disparaissait ainsi pendant plusieurs mois et quand enfin il se décidait à réapparaitre, il ne lui envoyait même pas une carte postale pour la prévenir ? Ah ben voyons. C’était du joli. Et il allait prendre cher pour le coup. S’arrêtant face à lui, elle ne prit même pas la peine de lui dire bonjour. « Nom de dieu ! Nom d’un fer à cheval sur l'cul d’un éléphant, même. Tu disparais pendant des mois et tu te pointes ici sans même m’envoyer un mot auparavant ? Oh, et pendant que j’y suis, tu aurais pu me dire que t’étais un putain de flic, espèce de sale traitre ». La discrétion, encore un art que la jeune femme semblait ne pas avoir compris. Mais en même temps, elle mettait au défi ses voisins de table de protester : elle allait leur démonter la tronche, s’ils osaient la contrarier. « J’espère que tu as une excuse valable pour ce contretemps. Sinon … Eh bien … Je te mordrais jusqu’à ce que mort s’ensuive ! ».

Dis-moi où tu étais passée
Tu m’as trahie

Je me suis inquiétée
Tu n’es qu’un pauvre type

Je me faisais du souci
Va au diable




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MessageSujet: Re: [HOT] Nikolaas ▽ Where were you ? [HOT] Nikolaas ▽ Where were you ? EmptyMer 20 Mar - 22:30




Un mensonge en demi teinte.
parce que je suis une imbécile et que j'ai tout effacé par mégarde :03: c'est en reconstruction


Dernière édition par Nikolaas D. Hudlow le Lun 1 Avr - 23:02, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [HOT] Nikolaas ▽ Where were you ? [HOT] Nikolaas ▽ Where were you ? EmptyLun 25 Mar - 9:00


△ Where were you ?


Comme à son habitude, la jeune femme faisait preuve d’une délicatesse hors du commun. C’était bien là tout à fait son genre d’épargner les gens et de prendre des gants avec eux. Aheum … Non, définitivement, la demoiselle Milicevic n’avait pas la moindre envie de faciliter les choses pour le jeune homme. Après tout, elle avait eu confiance en lui. Il savait d’elle ce qu’elle voulait cacher le plus au monde, pour l’avoir vu à l’œuvre, un jour. Et elle avait cru qu’il était son ami. Qu’elle horrible nouvelle est-ce que ça avait été, d’apprendre qu’en réalité, non seulement c’était un flic, mais qu’en plus, il avait disparu, pendant … Pendant trop longtemps. Elle avait arrêté de compter le temps. Elle finissait toujours par se rendre compte qu’il passait trop vite, alors ça la mettait en colère. En colère … C’était tout bonnement ridicule de se mettre en colère pour une chose pareille. Ce n’était pas comme si elle avait le pouvoir divin de contrôler le temps. Enfin. Il y avait suffisamment de choses étranges chez cette fille pour écrire un roman. Alors laissons-la simplement être bizarre. Peut-être qu’un jour, elle finira par se rendre compte qu’elle se met en colère pour … Pas grand-chose ?

Tu m’as blessée
Tu m’as déçue
Tu m’as trahie
Comment te pardonner ?

Le fait d’être dans une salle remplie de gens ne la dérangeait pas outre mesure. La jeune femme n’avait jamais eu de respect pour autrui, ce n’était absolument pas un fait nouveau. Ou bien, si peut-être, mais elle n’avait eu aucun respect pour les gens qu’elle ne connaissait pas. Au sujet des inconnus, elle avait une mentalité plutôt étrange. Elle affirmait par exemple qu’il était inutile de mettre le clignotant dans sa voiture, parce que les gens n’avaient pas à savoir où elle allait. Comme quoi, tout ne tournait pas rond dans son esprit. Oh, elle avait bien remarqué que certaines personnes lui jetait des regards pour le moins torves, mais elle s’en fichait pas mal, finalement. Réellement hors d’elle, la jeune femme était presque prête à faire manger sa serviette à Nikolaas, s’il ne se dépêchait pas de lui dire où il avait disparu pendant si longtemps. Impatiente ? Si peu, si peu. Mais comme elle vous le dirait, avec toute la sagesse du monde, elle n’était absolument pas impatiente, elle n’aimait juste pas attendre.

Héloïse …
Je suis très étonné
De ne pas t'avoir mentionné
Un fait … D'une telle importance

Que ? Tu … Hum ? Oh putain ! Il était obligé de lire son badge pour se souvenir de son nom. Ses yeux s’agrandissant sous l’effet de la colère qui augmentait en elle – comme quoi il ne fallait pas grand-chose pour la foutre en rogne – elle dut lutter avec elle-même pour ne pas lui mettre une gifle. Calme, calme. Il n’empêchait que de se dire que pendant tout ce temps elle s’était inquiétée pour une espèce de connard qui aujourd’hui ne se souvenait même plus de son prénom, ça avait le don de la mettre hors d’elle. Elle se sentait presqu’aussi blessée que la fois où elle s’était réveillée après une soirée arrosée dans le lit d’un homme qui ne se souvenait pas d’elle. L’effet était le même et c’était … La douche froide assurée.

Une excuse … j'en aurais plusieurs à te servir
Mais j'imagine que de te voir ainsi
Hurler sur … un vieil ami
Ne te mettra pas
Dans les bonnes grâces de ton supérieur.

C’est quand plus, il avait raison, le bougre. Elle avait déjà été plus d’une fois était rappelée à l’ordre, pour son comportement. Ce n’était pas la première fois qu’elle se mettait ainsi en colère. Il fallait bien le dire, quand les clients devenaient chiants ou un peu trop regardant, elle avait rapidement tendance à perdre son calme et elle n’était franchement pas du genre à les ménager. Et si on lui en avait donné le droit, elle leur aurait volontiers foutu un coup de pied au cul. Mais bon, elle devait rester calme n’est-ce pas et se montrer civilisée. Posant son regard sur l’Homme, qui était bien plus grand qu’elle maintenant qu’il s’était redressé, elle lui adressa un regard mauvais, sans pour autant riposter.

Je te suggère donc que nous éclaircissions
Ce malentendu dans un endroit plus tranquille …
L'arrière-boutique ? Une salle vide ?
Me donner en spectacle ne me dérange pas
Mais je ne travaille pas ici pour ma part

Grunt, même. Ce n’était pas nouveau, qu’elle ne supportait absolument pas que quelqu’un puisse avoir raison et pas elle. C’était clairement de la mauvaise foi, de la mauvaise volonté de sa part et elle avait beau en avoir conscience, cela ne lui servait pas pour autant de leçon. Peut-être que finalement tout cela était de sa faute. A force de chercher les ennuis, elle se retrouvait dedans et elle ne savait plus comment s’en défaire. Elle avait beau se débattre et faire l’impossible, c’était plus fort qu’elle, elle ne se sentait pas elle-même tant qu’elle n’avait aucun souci dans sa pauvre existence. L’illégalité, elle ne connaissait que ça depuis qu’elle avait treize ans. Si c'était si facile de changer l’essence même de ce qu’on était, cela se saurait. Enfin ! Indiquant à Nikolaas de la suivre, elle se dirigea en effet vers l’arrière-boutique. Et en fait, à tout bien y réfléchir, il n’avait pas trop le choix de la suivre puisque la jeune femme l’avait attrapé par la main pour l’y obliger – décidemment, ça devient une habitude chez elle. Passant près d’une de ses collègues qui avait vaguement dans l’idée de protester, elle l’interrompît avant même qu’elle ne prenne la parole. Elle n’avait franchement aucune envie de se battre avec sa collègue et il valait mieux pour la jolie blonde qu’elle la ferme. Arrivant finalement dans un espace plutôt petit où une troisième personne n’aurait pas eu de place, elle alluma la lumière et ferma la porte derrière eux. Bien. Et maintenant ?

- Vas-y, je t’écoute. Dis-moi, qu’est-ce qui peut bien justifier une absence de six mois et des mensonges aussi importants ? Je suis toute ouïe

Dis-moi ce que tu me cache
Je me suis tellement inquiétée
Pour quelqu’un qui ne le méritait pas

Ma bonté me perdra
Mais qui sait peut-être
As-tu une excuse valable
Je ne le saurais que
Quand tu te seras décidé
A enfin me dire la vérité




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MessageSujet: Re: [HOT] Nikolaas ▽ Where were you ? [HOT] Nikolaas ▽ Where were you ? EmptyLun 1 Avr - 23:01




Un mensonge en demi teinte.
Fallait-il que je sois maudit pour être sans cesse rattrapé par un passé dont je ne saisissais rien. D'autant plus que la jeune brune en question semblait animer d'attention particulièrement assassines à mon égard. Je serrais les dents, et par réflexe, je me glissai dans un mensonge que, pourtant, j'exécrais. Mensonge et hypocrisie étaient deux défauts que je louais d'ordinaire aux lâches, mais je ne savais m'empêcher, foutu orgueil, de paraître plutôt que de courber l'échine devant ces étrangers qui ne cessaient d'apparaître dans mon champs de vision. J'étais partagé, étiré entre deux sentiments, deux mondes différents, deux envies … Savoir et oublier. Trop fier pour accepter la seconde solution, elle m'effleurait cependant devant ces visages inconnus qui ne cessaient de désirer ces choses que je ne pouvais donner. Des explications ? Une part de moi aurait aimé se mettre en colère, tout lâcher et disparaître. Ne rien devoir, sans cette sensation de pression permanente sur un membre qui ne cessait de battre et de tressauter devant ces assassines lueurs qui parsemaient ces lueurs que, parfois, je percevais dans le regard des autres. Exploser, laisser déverser une rage qui m'écrouait, une rage qui se dirigeait contre moi même et cette incapacité à relever la tête et à affirmer. Je ne pouvais rien certifier, pas même l'homme que j'avais pu être et que tous semblaient connaître. J'étais dépeint comme un héros, comme un homme qui ne tuait pas, comme un gars parfait dont je ne parvenais à me souvenir. Mais la perfection n'existait pas … quelles étaient les zones d'ombres que tous s'obstinaient à me dissimuler ? Et quel lien pouvais-je avoir avec une serveuse d'à peine vingt ans, lien qui puisse motiver une colère pareille ? J'espérais simplement qu'il ne s'agisse rien d'inavouable, rien d'étrange dans cette vie qui partait déjà dans tous les sens. Mais ces tumultes, ce bordel de pensées qui agitaient ma tête n'apparaissaient pas sur ce visage aux traits que je désirais détendu, calme factice que n'éprouvait mon âme. Elle accepta ma proposition d'un geste, et je ne pus m'empêcher de constater qu'elle ne desserrait pas les lèvres, comme si elle craignait de me noyer sous un flots d'injures qui n'allaient tarder. Je laissai mon regard errer sur sa nuque, en tentant de fouiller cet esprit cadenassé. Mais elle ne m'évoquait rien … le néant, abîme sombre et insondable. J'allai la suivre, mais ses doigts s'enroulèrent autour de mon poignet, menotte de chaire destiné à m'empêcher de fuir. Me voyait-elle comme un lâche en plus d'un menteur ? Ma mâchoire se contracta imperceptiblement mais j'obtempérai, la suivant sans discuter, dans cette partie reculée du restaurant, je me retrouvai enfermé dans ce qui était digne d'être appelé un cagibi, sans fenêtre, ni même assez d'aération pour qu'une troisième personne ne s'y glisse. « Charmant ... » commentai-je malgré moi en observant la pièce. La porte claqua derrière moi, et je m'adossai au mur, glissant mes mains à nouveau libres dans les poches de mon épais blouson sombre tandis que le lapis-lazuli de mes prunelles s'échouaient dans les sien. Et sa question m'estomaqua. La réponse était en effet simple mais … elle ne me laissait aucun échappatoire, aucun moyen de mener une conversation qui, de toute manière, m'échappait. « Je me suis fait tiré dessus il y a six mois. J'imagine que ça concorde. » lâchai-je, inconscient de l'effet bombe de telles paroles. Je ne ressentais plus grand chose si ce n'est cette perdition noirâtre dans laquelle je m'imbibai davantage chaque jour. Longue … Elle me paraissait si longue et lourde que j'avais la sensation d'être englué dans de la mélasse. Je la fixai, amandes obsidiennes embrassées d'une sincérité particulière, tandis que j'ajoutai naturellement. « J'ai quelque peu … dirons nous subit des pertes. Alors, si tu tiens à ce que je m'explique sur ce que tu me reproches, il va falloir être plus claire. Que t-ai-je fait exactement ? » Je regrettai mes mots dès qu'il s'échappèrent de cette prison de chaire humide qu'était ma bouche, mots qui dansaient entre nous telle une sentence. Ce n'était pas particulièrement la meilleure manière que d'effleurer le sujet et ce mystère que je laissai sciemment planer m'apparaissait soudain d'un ridicule sans nom. Je soupirai profondément, glissant les doigts dans mes mèches d'un ébène soutenu, mèches qui retombèrent, rebelles, sur mon front pâle. « Bien, pour faire plus simple et pour éviter d'apparaître davantage comme une énigme, je suis amnésique. Ce qui explique que ton badge m'ait été aussi utile et que la situation me dépassé complètement. » Que pouvais-je craindre, après tout, d'une fille aussi jeune, et sans doute innocente ? Quoique ...une voix intérieure me soufflait que ce dernier qualificatif ne lui correspondait en aucune façon. Cette sensation se mua en une certitude, et je plissai légèrement les yeux, observant ces traits qui se familiarisaient dans mon esprit. Instinct qui s'éveillait, qui me soufflait que quelque chose m'échappait, et que sa personnalité était bien plus complexe que celle d'une adolescente, adolescente à laquelle elle ne ressemblait en rien. Nuances profondes qu'étaient ses iris qui trônaient dans ses yeux taillés en amande. Je pressais mes lèvres l'une contre l'autre, soudain méfiant, défiance qui me visitait souvent lorsque je doutai d'une identité. Je n'avais pourtant aucune raison puisque notre rencontre était clairement due au hasard. Mais alors … que représentait ce murmure sourd qui m'avertissait que la vérité m'échappait, vérité que je ne pouvais imaginer, réalité lointaine ? Je penchai légèrement la tête, défiance muée en curiosité. Finalement, elle avait réussit à attiser mon intérêt, pour elle et pour ce passé nébuleux qui était mien. Question que je me réservai, que je gardais captives de ma gorge tandis que je ne la quittai des yeux, dans l'attente évidente d'un chemin à suivre, chemin qu'elle était seule à pouvoir tracer maintenant que je lui en avais donné la possibilité.


Dernière édition par Nikolaas D. Hudlow le Mer 24 Avr - 20:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [HOT] Nikolaas ▽ Where were you ? [HOT] Nikolaas ▽ Where were you ? EmptyMer 10 Avr - 10:30


△ Where were you ?


Si la jeune femme possédait bel et bien des qualités, la patience n’en avait jamais fait partie. Agacée, elle laisse un soupir filer d’entre ses lèvres. Et finalement, elle se demande pourquoi elle se bat autant. Après tout, Nikolaas et elle, n’avaient pas non plus étaient les meilleurs amis du monde. Elle l’appréciait, il n’y avait aucun doute là-dessus. Mais de là à faire une crise de cette ampleur … La vérité résidait ailleurs. Il savait. Il savait ce qu’elle avait fait, il savait qui elle était vraiment et elle devait avouer que quand elle avait appris qu’il était flic et qu’il avait disparu à peu près au même moment, elle avait eu peur. Il y avait de quoi. Il aurait pu l’envoyer directement en prison. Pas pour elle, non, elle s’en remettrait elle le savait. Mais plutôt pour ses deux sœurs, ses deux trésors, qui perdraient encore quelqu’un qui leur était cher. Elles avaient vécu assez de malheur pour le restant de leurs vies. Elles avaient perdu une mère, elles avaient quitté un père. Et elles vivaient maintenant au crochet d’une sœur qui se mettait dans des ennuis qu’elles n’imaginaient pas pour qu’elles ne manquent de rien. Mais quelque part, elles avaient maintenant le droit à une certaine stabilité. Un toit sur la tête, un frigo remplis, une vie, des amis, leurs études. Et le jeune homme qu’elle avait face à elle aurait pu, en un rien de temps, briser ce qu’elles avaient reconstruis.

Elle plisse les yeux, fronce les sourcils. Comme pour se rendre plus impressionnante, comme pour montrer sa colère et son exaspération dans ses traits. Ce qu’elle ne montre pas en revanche, c’est qu’elle a été sincèrement blessée. Héloïse c’est toujours vu comme une fille qu’il était difficile d’oublier. Et pour cause, elle était … différente des autres. Pas superficielle pour un sous, un peu à côté de la plaque. D’une part tellement attachante, d’une autre, absolument terrifiante, de par sa froideur et la distance qu’elle mettait entre elle et les gens. Elle ne voulait pas qu’on s’attache à elle parce qu’elle n’avait pas envie de s’attacher en retour. Mais de temps en temps, elle faisait des exceptions. De temps en temps, elle rencontrait des personnes qui, elle l’estimait, en valaient la peine. Et elle leur accordait sa confiance. Il y avait Rhys, par exemple. Et il y avait eu Nikolaas. Mais la jeune femme, bien trop fière ne l’avouerait jamais. Comment avouer à quelqu’un qui devait lire votre badge pour se rappeler de votre nom, qu’on avait été blessé par son absence et son silence ? Qu’il aille crever, c’était tout ce qu’il méritait.

Je me suis fait tirer dessus il y a six mois
J'imagine que ça concorde

Un temps. Deux temps. Avec elle, les réactions se faisaient toujours longues. Trop longues peut-être. Et puis elle haussa un sourcil. Oui, ça concordait parfaitement. Mais ce n’était pas cela. Elle semblait se demander si oui ou non, il disait la vérité. Elle le voyait comme un menteur. Elle ne savait même pas du coup pour qu’elle raison obscure, il ne l’avait pas dénoncée. Mais elle ne pouvait s’empêcher de voir en lui le type qui l’avait prise en flagrant délit avant de lui annoncer qu’elle n’était pas discrète. Certes. Mais s’il était flic, pourquoi ne pas simplement l’arrêter. Elle avait du mal à comprendre. Elle avait tourné cette question dans sa tête de nombreuses fois ces six derniers mois. Il n’avait, à l’époque, eu aucune raison de ne pas la livrer à ses confrères. Et maintenant, elle se demandait … Non, elle préférait arrêter de se poser des questions. Elle avait sa réponse. Il avait disparu parce qu’il s’était fait tirer dessus. Et pourtant, comment le croire ? Lui qui lui avait caché une partie si importante de l’histoire. Et finalement, si elle lui en voulait autant, c’était parce qu’elle était partagée : la reconnaissance de lui avoir épargné un séjour en prison ou la rancœur de lui avoir mentis tout ce temps ?

J'ai quelque peu … dirons-nous subit des pertes.
Alors, si tu tiens à ce que je m'explique sur ce que tu me reproches
Il va falloir être plus claire.
Que t-ai-je fais exactement ?

C’était une bonne question. Une excellente question. Mais la jeune femme n’était pas de celles qui perdaient le Nord. Si vraiment il avait oublié, c’était parfait pour elle. Plus personne ne connaissait son secret. Comme si cet incident n’était plus qu’un lointain souvenir. D’un côté, c’était la base même de leur relation et elle était à peu près certaine qu’elle ne retrouverait pas ce qu’elle avait perdu si elle n’était pas honnête. Mais la question était de savoir si elle avait envie de le retrouver. Comme dit précédemment, elle considérait Nikolaas comme un menteur et n’avait pas particulièrement envie de retrouver cet ami qui lui avait caché une partie de sa vie. D’un autre côté pourtant, elle était bien obligée d’avouer que ses traits s’étaient adoucis, lorsqu’il lui avait avoué la vérité. Une lueur sincèrement désolée était même passée dans ses yeux, parce qu’elle se rendait compte que ces six mois où elle s’était inquiétée, ça n’avait pas été pour rien. Troublée, oui, c’était bien ce qu’elle était. Comme quoi, tout n’était pas clair dans sa tête. A croire qu’elle n’y était pas toute seule.

Bien, pour faire plus simple
Et pour éviter d'apparaître davantage comme une énigme
Je suis amnésique.
Ce qui explique que ton badge m'ait été aussi utile
Et que la situation me dépassé complètement

Oh ? Oh ! Oh putain ! Elle n’avait absolument pas comprit la chose de cette façon-là. Pourtant, c’était bien logique. Elle, elle avait simplement comprit qu’il l’avait oublié. Mais l’amnésie … Bordel, comment est-ce qu’elle avait fait pour ne pas comprendre plus vite. Ses yeux s’écarquillant, elle le fixa un instant sans mot dire. Elle était totalement abasourdie, autant par ce qu’elle venait d’apprendre que par sa stupidité si agaçante. Parce que oui, parfois, elle avait elle-même du mal à se comprendre.

- Putain mais qu’elle conne … Et moi j’te crie dessus, comme ça. J’suis désolée.

Des excuses. Sans doute le jeune homme n’aurait-il pu comprendre ce que des excuses dans sa bouche à elle, pouvaient vouloir dire. Mais elle le croyait, c’était déjà ça. Seulement parce que c’était lui, d’ailleurs. Si quelqu’un d’autre lui avait dit la même chose, elle lui aurait ri au nez. Être devenu amnésique était finalement une situation bien arrangeante, n’est-ce pas. Mais comme toujours, la jeune femme ne perdait pas le Nord. Il ne se souvenait pas de ce qu’elle avait fait. Et surtout, surtout … Si maintenant elle venait à lui rappeler, qui sait si ce nouveau Nikolaas n’allait pas la dénoncer, lui. Car il avait l’air différent. Il n’était plus celui qu’elle avait connu.

- Oublie. Enfin … Non, pas oublie, c’est peut-être un peu déplacé vu le contexte mais … C’est plus si important, ce que tu as pu faire. Alors, on peut faire comme s’il ne s’était rien passé. Ce qui est un peu le cas puisque de toute façon tu ne te souviens plus et … Putain. Je crois que là, je ferais mieux de me taire.

Elle s’enfonçait, elle en était consciente
Mais comment réagir, dans cette situation ?
On ne lui avait pas appris à gérer ce genre de circonstances.
Devait-elle seulement faire preuve de compassion ?
Se mettre en colère peut-être ?
Ou simplement s’enfuir ?



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MessageSujet: Re: [HOT] Nikolaas ▽ Where were you ? [HOT] Nikolaas ▽ Where were you ? EmptyMer 24 Avr - 20:32




Un mensonge en demi teinte.
Un froncement de sourcils, une mimique qui dénonçait une force qu'une jeune fille de son âge ne pouvait posséder que parce qu'elle avait été forcé de grandir trop vite. La colère se disputait un autre sentiment, qu'elle retenait et que je ne pouvais véritablement lire, même si je possédais des dons d'observation que mon amnésie n'avait pu écrouer. Elle avait été suffisamment proche de moi pour me tenir rancune au point d'abandonner son travail et pourtant, je ne parvenais pas même à me souvenir de son visage. Seul mon instinct me soufflait, à raison, que je connaissais cette jeune fille à la personnalité affirmée. Un instinct qui me poussa à dire une vérité me concernant, à lui révéler pourquoi ma mémoire ne l'avait gardé, pourquoi j'avais eu besoin d'un badge pour me souvenir d'un prénom que j'avais du connaître et prononcé. Mais, ma réponse ne semblait véritablement la satisfaire, alors qu'elle semblait déchirer entre le fait de me croire et celui de me considérer comme ce menteur qu'elle m'accusait d'être. Pourtant, je ne me voyais guère mentir et je ne parvenais toujours pas à saisir ce qui avait pu nous opposer. Le silence s'éternisa et de nombreuses secondes s'écoulèrent avant que je n'en vienne à préciser un fait dont l'importance était capitale. Une révélation fracturée en deux temps, qui lui laissèrent le temps de réfléchir de nouveau, toujours tiraillée. Quelle drôle de femme … Elle avait l'air d'une enfant, mais également d'une adulte, une ambivalence qui se retrouvait dans chacune de ses réactions. La peur et la fureur, l'hésitation et la certitude. J'avais du mal à la suivre, et même à saisir ce que ce visage de poupée dissimulait véritablement sous ces cils ébènes recourbés. Mais lorsque l'amnésie fut véritablement dénoncé comme tel, ce fut l'étonnement qui marqua chacun de ses traits. Une surprise vivace qui trahissait une incompréhension totale de sa part d'une situation qui m'échappait de la même façon. Ainsi, je n'avais pas l'impression d'être le seul perdu dans une relation sur laquelle elle était pourtant mieux renseignée. Des excuses qui glissèrent, tandis que je ne pouvais m'empêcher de sourire devant une vulgarité de langage qui … étrangement, ne m'étonnait guère de sa part. « Ne culpabilise pas. Je pense que tu n'étais pas apte à le deviner sans aide. » Son expression changeait, tout comme la position de son corps qui n'était plus attaquant mais défensif face à une situation qui lui échappait. Elle semblait brusquement mal à l'aise, me donnant un pouvoir que je n'aurais espéré obtenir dans ce genre d'intermède, en particulier avec une faiblesse exposée aussi tôt. J'avais pensé perdre la face mais ce n'était pas le cas … ce qui signifiait qu'elle avait une fragilité que je ne connaissais pas. Je plissais légèrement les yeux, avant qu'elle n'enchaîne. Mes sourcils s'élevèrent tel deux accents circonflexes lorsqu'elle prononça un mot qui, soudain, apparaissait hors d'un contexte auquel j'étais pourtant habitué. Oublier … Je pinçais mes lèvres en baissant légèrement la tête, luttant pour ne pas laisser s'échapper un fou rire qui ne plairait vraisemblablement pas. « Malheureusement pour toi, ma mémoire étant plus ou moins vierge, je retiens les choses avec … » Je glissais les mains dans mes poches tout en plongeant dans son regard. « précision. Et tu as piqué ma curiosité. » C'était peu dire. Un véritable soulagement semblait l'embrasser alors qu'elle comprenait … Mais pourquoi du soulagement ?

Une vision floue, quelques images qui défilèrent sous mes paupières. Une envie profonde de chocolat, une tablette attrapée, subtilisée dans le rayon d'un supermarché. Il faisait froid, assez pour que ma légère veste de cuir ne puisse protéger un cou et un col dégagé, tandis que je me mordais tranquillement les lèvres pour les réchauffer. Mes pensées étaient happées par un autre événement, une autre personne, alors que mes doigts s'arrêtaient sur un papier glacé qui me promettait un plaisir éphémère. Un doigt qui se pressait contre une paire de lunettes, avant qu'un léger bruit ne me fasse lever la tête. Elle était brune, jolie, inconsciente. Je ne bougeais pas, immobile face à une scène que je ne voyais dans son intégralité. Il me suffisait simplement de me décaler, de pousser légèrement les bouteilles de soda pour comprendre ce qu'elle faisait, et pourquoi cet air si grave écrouait ses traits.

Un flash sans plus de significations, des images qui s'évanouirent, alors que la suite promettait des réponses que je ne possédais toujours pas. Je plissais légèrement les yeux pour regarder fixement la jeune femme avant de me souvenir de ses premières paroles … Un métier … Un flic dont la découverte ne lui avait pas plut. Mais qu'est-ce qui m'aurait poussé à dissimuler un fait dont j'étais fier si ce n'est … Avais-je des raisons ? Mais le lui demander ne serait guère malin et ne la pousserait qu'à cacher davantage ce que je voulais découvrir subitement. « Je vais y aller franchement Héloïse, mais vu ta réaction, j'imagine que nous étions proches ? Assez pour qu'une dissimulation te blesse suffisamment pour que tu m'en tiennes rancune pendant six mois ? » Je lui laissais le temps d’assimiler, du moins, pour avoir le temps de remarquer et analyser chacune de ses réactions. Puis, je repris, sans la quitter du regard. « Je ne pense pas, entre nous, que ce soit vraiment juste si tu ne m'expliques pas ce qui s'est passé entre nous. Vu comment tu m'as sauté à la gorge, j'ose croire que ce mensonge était assez important, d'autant plus pour que tu laisses ton travail en plan. Et … je ne suis pas certain que mon imagination me laisse un instant de répit maintenant que tu as titillée ma mémoire. Que tu possèdes. » J'aurais pu aller plus loin dans mon analyse, à savoir pointer du doigt que seul ceux qui avaient quelques choses à se reprocher avaient peur d'un flic quel qu'il soit. Mais je la voyais mal dissimuler un secret pareil avec une personnalité aussi fébrile, du moins si ses délits étaient … énormes. Quoique … plus cette conversation avançait, et moins j'avais la sensation de véritablement la cerner.
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MessageSujet: Re: [HOT] Nikolaas ▽ Where were you ? [HOT] Nikolaas ▽ Where were you ? EmptyMar 30 Avr - 22:36


△ Where were you ?


Sa langue claqua contre son palais, d’un geste mécontent. Tout ce cinéma ne rimait à rien. Bien entendu qu’elle n’était pas réellement désolée pour lui avoir hurlé dessus. Pour être désolée, encore aurait-il fallu qu’elle soit capable de ressentir de la compassion. Et ça, ce n’était malheureusement pas à l’ordre du jour. Mais c’était surtout le soulagement qui l’envahissait. Plus personne ne connaissait son secret. Enfin … Si, il y avait toujours Edwyn, mais quand on savait à qu’elles autres activités elle s’adonnait avec lui – je ne parle pas du sexe bande de pervers – il était très mal placé pour la juger parce qu’elle volait dans des épiceries pour pouvoir nourrir sa famille. De toute façon, l’avis général des gens, elle s’en fichait pas mal. Ce qui l’avait inquiétée, c’était qu’il avait le pouvoir de tout détruire sur son passage. La relation fragile qu’elle entretenait avec la plus grande de ses sœurs, leur existence en reconstruction. Il avait tenu le destin entier d’une famille entre ses doigts et c’était bon de savoir que maintenant, il n’avait plus ce pouvoir sur elle. Après tout, c’était bien là quelque chose qui lui faisait peur au plus haut point. Savoir que quelqu’un pouvait la détruire. Elle n’avait jamais supporté de savoir que quelqu’un pouvait la manipuler et obtenir d’elle ce qu’il voulait. En même temps, elle ne connaissait pas le jeune homme suffisamment pour savoir ce qu’il aurait pu faire de ces informations. Pas plus qu’elle ne savait finalement s’il lui disait la vérité ou s’il se jouait encore d’elle. Elle se contentait simplement d’avoir confiance en lui, comme elle l’avait fait par le passé. Se balançant sur ses pieds, elle le fixait d’un air accusateur, attendant simplement d’autres explications ou … sa disparition. Maintenant qu’elle était sûre que son secret était bien gardé, elle n’allait pas l’empêcher de repartir si tel était son désir. « J’ai jamais dit que j’culpabilisais », lâche-t-elle sur un ton indifférent. « J’me suis juste excusée parce que c’est c’que font les gens en général. J’leur ressemble pas trop d’habitudes mais … Bref, j’avais l’impression que c’était ce qu’on attendait que j’dise ». Mauvaise foi du jour, bonjour. Bon, elle culpabilisait bien un peu. Mais en même temps, s’il ne l’avait pas lâchement abandonné, il ne se serait pas fait tirer dessus. Non, constatez, à ses yeux, il ne l’avait pas abandonné parce qu’il c’était fait tirer dessus, mais l’inverse. Comme quoi, cette fille vivait totalement dans un monde à l’opposé des autres. Mais cette situation ne lui plait guère, la maintenant clairement très mal à l’aise. Elle ne savait pas comment elle était supposée réagir. On ne lui avait jamais appris à avoir une réaction normale, face à une conversation normale – si on oubliait le fait qu’il venait de lui annoncer qu’il avait perdu la mémoire. On lui avait simplement d’abord appris à se servir de ses poings et plus tard à se servir d’une arme. La parole n’avait jamais été son fort et d’ailleurs, moins elle parlait, mieux elle se sentait. « Malheureusement pour toi, ta mémoire étant plus ou moins vierge, ce que tu retiens n’est pas forcément réel. Il se pourrait aussi que des gens mal intentionnés te créent des souvenirs inexistants, pour que ça les arrange. Mais je suppose que tu as déjà réfléchis à cela, tu n’as pas attendu de tomber sur moi pour arriver à cette conclusion n’est-ce pas ? ». Son ton n’est guère menaçant, il est d’ailleurs toujours inchangé. Le ton de la conversation. Elle ne se fait ni méchante, ni agressive. Au contraire, la simplicité se dégage de sa voix. Elle ne faisait que constater les choses … Sans le moindre tact, comme d’habitude. Elle ne prenait pas de gants, elle n’essayait pas de le ménager. Elle avait bien essayé quelques secondes auparavant et cela c’était soldé par un jeu de mot absolument déplacé vu les circonstances. Être gentille et agréable lui demandait trop de réflexion et ça ne ferait que la fatiguer d’avantage. Oui tout à fait, la gentillesse ne lui venait pas du tout naturellement, elle était obligée de la forcer. Fallait pas déconner non plus, elle n’avait pas une tête de sainte, aux dernières nouvelles, n’est-ce pas ? Bien. Suite à ses déclarations, elle le fixe un moment en silence, avant de hocher la tête, lui confirmant ses dires. Proches. D’une certaine façon oui. Elle avait accepté de lui parler, elle avait accepté de se dévoiler et puisqu’il connaissait son secret – l’un d’eux, par bonheur, il ne connaissait pas son passé et sa véritable identité – elle avait même accepté de lui expliquer le pourquoi du comment. Elle ne savait en retour pas grand-chose de lui, mais dans un monde tel que le sien, c’était déjà beaucoup. Des amitiés sincères, elle n’en avait pas eu beaucoup. Il faisait pour elle figure d’ami, un ami qu’elle avait été blessée de voir partir, en emmenant l’intégralité de ses secrets avec lui. Elle avait eu confiance, elle s’était confiée. Et comme toujours, dans son esprit, elle n’aurait pas dû. Elle lève les yeux vers le plafond, le fixant un instant comme si c’était la plus jolie chose qu’elle ait jamais vu. Au bout d’un certain temps, qui lui avait servis à la création d’un scénario qui pourrait l’aider à sortir d’ici, elle finit par reposer son regard vers lui, un sourire qu’elle voulait rassurant sur les lèvres mais qui en réalité était plutôt effrayant. « Bien, je vais te dire la vérité ». Elle n’était pas une bonne menteuse en règle générale, mais pour cette fois, elle essayait de faire un effort, dans la mesure où ça pourrait lui être bénéfique. « On a couché ensemble », déclare-t-elle, en prenant sur elle pour ne pas s’étouffer avec cette déclaration. Elle ne savait pas trop d’où cette idée tordue lui était venue, mais il arriverait bien à s’en contenter non ? « Du coup, j’me suis sentie utilisée tu vois. Mais bon, jm’en suis remise entre temps, faut pas croire, t’étais pas non plus si exceptionnel que ça. Mais bon. Ca s’fait pas de disparaitre du jour au lendemain ». Aheum … Ses joues rosies, son regard fuyant. Elle espérait vraiment duper quelqu’un comme ça ?


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MessageSujet: Re: [HOT] Nikolaas ▽ Where were you ? [HOT] Nikolaas ▽ Where were you ? EmptyJeu 23 Mai - 21:29




Un mensonge en demi teinte.
Cette jeune femme était un trésor d'incompréhension, une énigme sculptée dans un corps de femme, tandis que différentes émotions transcendaient son regard expressif et pourtant travaillé à l'indifférence. Un instinct qui me soufflait qu'elle me dissimulait quelque chose sur une relation passée, que mon amnésie avait assassiné. Une relation qui m'échappait et que je n'étais apte à imaginer, secret qu luisait dans des iris qui ne voulaient le divulguer. Et la curiosité me taraudait, d'autant plus suite à ces images qui avaient frappé mon esprit, me donnant un avant goût d'une rencontre d'une banalité démentie par mes impressions. « Dans ce cas, je préférerais autant que tu ne t'excuses pas. Cela donne une fausse image de toi. » murmurai-je amusé, tandis que mes prunelles d'un bleu vif riaient d'une situation qui, au delà, me préoccupait. Son ton était indifférent mais ses yeux hurlaient tout autre chose, sans que ça ne m'apparaisse ambiguë. Je penchais légèrement la tête, l'observant longuement tout en réfléchissant intensément. Mais ma mémoire était inviolable, se maintenant hors de ma portée, ne daignant m'effleurer que lorsqu'elle le jugeait utile, sans que mon avis n'entre en ligne de compte. Et je fus dangereusement pris au dépourvu durant quelques secondes, tandis qu'elle m'assurait que certaines personnes pouvaient se jouer de ma mémoire. L'information s'installa dans ma tête, distillant le doute dans mes veines … durant quelques secondes. Sans que l'arrogance ne soit mon lot, j'estimais être plus intelligent qu'un mensonge destiné à m'embrouiller. Être amnésique ne me peignait tel un être faible, et la possibilité de pouvoir être abusé me paraissait absurde. Je plissais légèrement les yeux, la fixant quelques secondes, ne sachant si elle tenait simplement à me mettre en garde dans mon intérêt ou bien dans le sien. « C'est une conclusion qui me paraît bien trop stupide pour que je l'eusse effleurer. Ce qui m'étonne en revanche, c'est que tu y sois parvenue aussi rapidement. Un fantasme secret que de me faire croire à l'impossible ? » Mon ton s'était légèrement durcit sur les dernières syllabes, une menace sous-jacente de ne s'amuser à un tel jeu avec moi. J'avais conscience, à présent et après plusieurs mois d'incertitudes et de perdition, d'être un mec bien, doté d'une morale et d'une conscience dont je ressentais intimement les présences. Cependant, et malgré tout, je m'étais également très vite aperçut que mon tempérament était enflammé ne me laissait l'opportunité d'accepter une quelconque humiliation facilement. Mes cils effleurèrent mes joues quelques secondes, un battement qui la déroba à ma vue le temps de quelques grains de sable. Et même si son ton avait été la neutralité personnifiée, cette absence de réaction me poussait à une méfiance superficielle à l'égard de ce bout de femme qui possédait l'avantage certain d'en savoir plus que moi. Et elle prit la fuite, levant les yeux vers un plafond sans couleur. Je la mirais quelques instants, incapable de prévoir sa prochaine réaction. Une partie de moi me sommait de la délaisser, d'abandonner cette discussion ridicule, mais cette envie de savoir me tenaillait l'estomac, cette curiosité malsaine qui me poussait à demeurer immobile, figé telle une statue de glace. Des informations qui ne venaient, qui ne perçaient ce silence qui nous embrasser. Pourtant, ma demande avait été claire et concise et sa réaction me laissait supposer et imaginer des choses qui n'étaient sans doute réalistes. Mais qu'avait-elle fait de si répréhensible pour ne pas me regarder en face ? L'avais-je protégé au dépit de mon métier d'actes illégaux impardonnables ? Mais sa voix résonna, annonçant une vérité à venir. J'écrouais mon regard myosotis au sien, prêt à l'entendre, sans être stressé par la situation. Mais la nouvelle me fit l'effet d'un coup de massue, tandis qu'un éclat de surprise perçait ce bleu intense qui enrobait mes pupilles noirâtres. « Coucher ensembles ? » L'idée me paraissait ridicule. Non qu'elle ne soit pas séduisante mais elle semblait … infantile. D'autre part, je n’éprouvais aucune attirance pour elle, d'autant plus que, six mois plus tôt, j'étais en couple et apparemment heureux ainsi. L'écarlate envahissait ses joues, son regard me fuyait … et sa déclaration quand au mensonge asséné ... Mon instinct me hurlait la chose impossible, mon corps me l'affirmait également mais … Je me sentis bafoué. Et comme je l'avais pressentit, le fait qu'elle essaie de se payer ma tête ne me plut réellement pas même si j'aurais pu en dessiner l'événement lorsque cet avertissement avait glissé, s'échappant de cette langue qui avait trahit ses pensées les plus inconscientes. Une idée germa dans mon esprit alerte et vif, échauffé par un mensonge que j'allais retourné contre elle. Je me rapprochais d'elle, libérant mes mains de mes poches tout en murmurant d'une voix chaude. « Je n'étais pas exceptionnel ? » Je m'arrêtais à quelques centimètres d'elle, cherchant son regard avant de la provoquer de ce ton sensuel que je n'utilisais jamais. Du moins, pas dans mes souvenirs les plus récents, même si Hestia m'avait décrit, dans un passé lointain et avant qu'elle ne m'assagisse, tel un Don Juan qui s'amusait avec la gente féminine. « Puisque tu t'es sentie si lésée et que mes performances sont en jeu … je te propose de recommencer. Après tout, ce placard est l'endroit idéal pour une partie de plaisir n'est-ce pas ? » Je n'avais aucune envie particulière, si ce n'est celle d'augmenter un mal être par une revanche que j'esquissais avec un plaisir qui ne luisait dans mes prunelles sombres. Ces dernières étaient froides, un avertissement que démentait un sourire qui se dessinait avec une sensualité factice. « Mais, entre nous ... » lui soufflai-je à l'oreille, « Une femme déçue sur le plan sexuel ne saute à la gorge d'un de ses supposés amants toutes griffes dehors six mois plus tard. » Malgré le sadisme dont je savais pouvoir faire preuve, je lui laissais sciemment une chance de retirer ses paroles, traîtresses et humiliantes.
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MessageSujet: Re: [HOT] Nikolaas ▽ Where were you ? [HOT] Nikolaas ▽ Where were you ? EmptyDim 30 Juin - 20:13


△ Where were you ?


Cette situation la dépassait totalement et le pire dans tout ça c’était qu’elle n’avait pas la moindre idée de quoi faire pour s’en débarrasser. Elle avait la très nette impression qu’il ne lui foutrait pas la paix tant qu’elle ne lui aurait pas dit clairement ce qui les liait. Mais maintenant qu’elle savait qu’il avait oublié ces informations qui pourraient la faire tomber, elle n’avait pas la moindre raison de lui rappeler ces informations. Aussi, elle espérait vainement pouvoir s’en débarrasser d’une façon ou d’une autre. Elle aurait pourtant du savoir, elle, qu’il n’était pas aussi facile à manipuler que cela. Il était peut-être amnésique, mais ça n’en faisait pas pour autant un idiot. La jeune femme fronçait les sourcils, cherchant inconsciemment à se montrer … Intimidante. Peine perdue. De son mètre soixante, il la surplombait largement et dans cette pièce exiguë, il paraissait même encore plus grand. Cette situation éveillait une peur inconditionnelle et pourtant elle savait qu’il ne ferait rien contre elle, pas plus qu’il n’était dangereux. Mais c’était plus fort qu’elle, la peur la prenant à la gorge à l’idée qu’il ne puisse découvrir un secret qu’elle voulait à tout prix cacher. Et cette proximité de leurs deux êtres n’arrangeait absolument pas son état psychologique. Il lui suffirait de tendre le bras pour la toucher et pour provoquer en elle des tourments qu’aucun homme ne pourrait penser éveiller d’un simple toucher qui n’avait rien de provocateur. Mal à l’aise face au contact physique, elle le fuyait généralement. Mais dans cette pièce, mettre de la distance entre deux s’avérait … Drôlement compliqué. « Qu’est-ce que t’en sais toi c’que j’donne comme image. J’croyais que tu t’rappelais pas. Faudrait savoir là, j’arrive plus à suivre, ça d’vint chiant », s’exclame-t-elle de son langage fleuris. Une façon de parler pour le moins particulière, mais qu’elle ne cherchait pas même à contrôler. Fronçant les sourcils, elle croisa les bras sous sa poitrine, le fixant de ses prunelles sombres. « Foutu emmerdeur », ajouta-t-elle, dans un tchèques parfait. Il n’y avait qu’à espérer qu’il ne comprenait pas sa langue maternelle. Cela lui donnerait l’occasion de l’insulter sans aucun problème, sans qu’il n’en comprenne jamais rien. Un délicat sourire s’affichant sur ses lèvres à cette insulte, elle lui lança un regard parfaitement satisfait. Oui, il aurait été si simple pour elle de lui dire la vérité. Cela aurait suffi à le satisfaire et à le mettre à la porte. Mais elle ne lui faisait pas confiance. Elle avait eu du mal à lui accorder sa confiance par le passé mais maintenant qu’elle le savait policier, la confiance ne faisait même plus partie de son vocabulaire. Et s’il avait bien réagit la première fois, en apprenant ce qu’elle avait fait – puisqu’il l’avait prise sur le fait – elle n’était pas sûre qu’il en soit de même maintenant qu’il ne savait plus qui elle était, qu’elle n’était plus son amie, qu’elle n’était plus … Qu’un nom inscrit sur un badge. « Qui t’dis que tout c’que j’te dis depuis avant n’est pas justement destiné à t’embrouiller le cerveau ? J’ai pas prétendu être du bon ou du mauvais côté. C’était qu’une supposition », déclare-t-elle avec un sourire narquois. Finalement, l’idée même de le faire tourner en bourrique commençait à devenir très intéressante. Un amusement qui la poussait à vouloir lui faire croire tout et n’importe quoi. Il n’était pas stupide mais elle ne reculerait devant rien pour lui faire oublier toute cette histoire. Elle en venait maintenant à regretter de lui avoir ainsi sauté à la gorge. Si elle s’était tue, peut-être que … Mais avec des peut-être, nous pourrions refaire le monde. Elle avait déconné –hum hum – et elle était désormais la seule à pouvoir en payer les conséquences. Mais bientôt le piège se refermerait autour d’elle, prise à son propre jeu, dans sa volonté de laisser place au mensonge plutôt qu’à une vérité qui lui déplaisant. Elle eut tout juste le temps d’apercevoir cette lueur de surprise dans ses prunelles turquoises que déjà son expression changeait, alors qu’il se laissait aller à un jeu dangereux qu’elle avait elle-même instauré, sans jamais lui faire part des règles qui pouvaient exister. Mais elle n’avait pas de règles, à proprement parler, meurtrière et délincante qu’elle était. La seule chose qu’elle s’imposait était sa survie et la sécurité de ses sœurs et jamais ne laisserait-elle un prétendu ami qui lui avait menti avant de perdre la mémoire mettre cette règle d’or en danger. «  Pas merveilleux quoi. J’dis pas que c’était genre super nul. Mais qu’y avait mieux », laisse-t-elle entendre, dans un anglais approximatif, son accent de l’est ressortant sous l’effet d’une nervosité qu’elle avait du mal à cacher. Effectivement, son comportement laissait entendre qu’elle avait des choses à cacher. La seule chose qu’elle désirait, c’était qu’il ne comprenne pas qu’elle était cette chose en question. Mais cette nouvelle proximité qu’il venait lui imposer de force, suite à cette provocation qu’elle dessinait lentement lui déplaisait. Une situation qui avait tout d’oppressant, pour cette jeune femme qui se sentait menacée par le moindre contact physique. Et elle n’était absolument pas pour jouer les séductrices. La plupart des hommes qui l’avaient touché ne l’avaient fait que pour la frapper. Son père, ses hommes de main les plus proches … Ces nombreux hommes qui n’avaient voulu que la remettre dans le droit chemin. Il était pour elle presqu’impossible d’imaginer que l’on puisse la toucher pour autre chose. Si bien que cette situation dans laquelle elle s’était mise toute seule la perturbait. Mais malgré ses joues colorées et sa voix tremblante, elle n’en oubliait pas le but de cette étrange mascarade. « Et pourquoi j’accepterais ? Ce sont tes performances qui sont en jeu, pas les miennes. Pourquoi devrais-je te faire ce plaisir ? T’es en manque à c’point ? J’ai l’air d’une pute peut-être ? », râle-t-elle, feignant d’être vexée. « Écoute-moi bien, chéri. J’vais pas te servir pour passer ta frustration. Les filles avec un cul comme le mien n’accordent pas de secondes chances aux goujats comme toi. Fin de l’histoire ». Son visage était tordue d’une expression qu’elle voulait sérieuse, mais qui ressemblait plutôt à un profond mal être. Et pour cause, elle était réellement mal à l’aise face à cette situation plus qu’étrange. Elle étouffa un cri de surprise lorsque ses lèvres s’approchèrent un peu trop près de son oreille. Reculant brusquement, un peu trop vite, elle se cogna la tête contre une étagère. Une douleur sourde s’éveilla immédiatement dans son crâne, lui arrachant un gémissement de douleur. Elle porta sa main à sa tête avant de le fixer, d’un regard empli d’une haine profonde. « Me touche pas, espèce de pervers », siffle-t-elle entre ses dents, les sourcils froncés. « J’nous croyais ami bordel, mais t’es qu’un putain de gros menteur. T’es content, tu sais ? Voilà ce que tu as oublié. Tu n’es qu’un foutu connard, Nikolaas », hurle-t-elle, prononçant son prénom comme si c’était la pire des insultes. « Maintenant casses-toi ! ».


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MessageSujet: Re: [HOT] Nikolaas ▽ Where were you ? [HOT] Nikolaas ▽ Where were you ? EmptyMer 17 Juil - 12:46




Un mensonge en demi teinte.

« Une intuition. » répondis-je simplement sans la quitter de mes yeux myosotis. Et mon sourcil s'arqua lorsque l'insulte quitta ses lèvres, cinglante, dans une langue qui m'était étrangère. Je ne dis mot, mais n'en pensais moins, tandis que mon regard ne quittait le sien, en un défi silencieux. Mais elle réitéra, arguant que la conversation serait destinée à m'embrouiller. En vérité, elle commençait à me fatiguer. Il y avait bien d'autre moyens de découvrir la vérité, mais en valait-elle pour autant la peine ? Je n'étais pas certain que cette petite brune pulpeuse soit réellement dangereuse, et ainsi, cette détermination subite à vouloir découvrir ce qu'elle me dissimulait était puéril. Et pourtant, j'avais un mal fou à baisser les bras, tandis que mon orgueil souffrait de ne pas parvenir à la faire ployer pour des renseignements que j'avais un jour obtenu, avant que ma tête ne me fasse défaut dans un accident qui me coûtait ma crédibilité en plus de mon passé. Une crédibilité mise à mal par une fierté déchirée, lorsqu'une coucherie fut évoquée, moyenne, alors qu'elle accusait une performance oubliable quand elle m'enfermait dans un placard pour s'assurer que je ne me souvenais de rien. Elle n'avait conscience que la situation était tirée par les cheveux, qu'elle n'avait aucune logique, d'autant plus que j'étais persuadé ne pas m'être abonné à ce genre de galipettes avec elle. Aussi m'enfonçais-je dans le jeu, la provoquant également, abondant dans son sens plutôt que de la délaisser dans un sadisme qui me toucherait. Ses paroles, cependant, eurent le don de me faire arquer les sourcils, tandis que je répétais, toute méfiance éveillée. « Goujat ? Es tu certaine que tu connaisses la définition de ce mot jeune fille ? Pire, est-ce que tu as conscience que ton histoire n tient pas debout, et qu'un mensonge aussi minable ne me fera pas baisser les bras ? » Au contraire …. En vérité, elle ne devait avoir grande expérience des mâles pour attaquer sur un tel point sensible, sachant qu'il s'agissait d'un sujet fragile. Elle recula instantanément, se cognant férocement sous mon regard impassible avant que les insultes ne fusent et que je ne blêmisse. Et la colère se distilla dans mes prunelles et sur mes traits tendus, quand elle argua de nouveau un mensonge qui l'avait blessé. Sa haine était palpable … et pour une histoire de métier, ça ne collait toujours pas. Cependant, je n'étais plus apte à réfléchir, tandis que la colère se déployait en éventail sur un visage éprouvé. « Bien … je ne m'étonne plus de t'avoir mentit, quelque soit le sujet, tant tu es puérile et instable. Tu sais, je vais me faire un plaisir de me casser mais avant ... » Mes mains glissèrent sous ma veste et accrochèrent une paire de menottes. Puis, avec cette rapidité liée à l'habitude, je refermai le bracelet en argent autour de son poignet, avant de refermer le second autour d'une barre métallique qui maintenait l'étagère dans laquelle son crâne s'était enfoncé. « Passe un bon moment » lâchai-je glacial, avant d'ouvrir abruptement la porte et de la refermer d'un claquement sec. Ma réaction n'était pas bien plus mâture, mais je n'en avais trouvé aucune autre pour plaire à ces sentiments négatifs qu'elle avait fait naître par un comportement horripilant. Mes doigts glissèrent dans mes mèches brunes, puis je me dirigeai vers la sortie d'un pas souple, prêt à l'abandonner sans remord, lorsque l'une de ses collègues se glissa près de moi, l’œil curieux. « Vous n'auriez pas vu Héloïse ? Le patron est furieux et la cherche partout. » Ce qui impliquait qu'il la retrouverait avant qu'elle ne puisse croupir dans sa bêtise assez longtemps … Pensif, je dessinais un sourire sur mes lèvres incarnates avant de proposer naturellement. « Je vais prendre sa place le temps qu'elle revienne. Un soucis avec sa sœur .. » expliquai-je tranquillement, de mes prunelles pétillantes. Aussi stoppai-je ma progression vers l'extérieur et une indéfectible liberté, esquissant un demi-tour pour parler à un patron qui songeait plus au nombre de ses employés qu'aux soucis de ses derniers. Négligeant un tablier que je n'aurais porté pour rien au monde, j'attrapai un des plateaux avant d'évoluer dans la salles pour porter les mets commandés aux clients. Les sourires et les mots se mêlaient, les conversations et les commandes. C'était un univers qui ne m'était familier, moi qui n'avait jamais que côtoyé un monde ombré où le charme avait représenté la seule parade à cette obscurité dans laquelle je m'étais plongé, que ce soit dans l'armée ou dans la police par la suite. Attiré par l'adrénaline et le danger, je m'étais habillé de solitude, et si mes souvenirs m'interdisaient ces réminiscence d'une vie que je ressentais autrement, je savais que mon univers n'était celui qui s'étirait devant mes yeux, parés de sourire et de séduction. Mais les temps s'écoulait et les minutes s'entrelaçaient, au point que j'en oubliais la jeune femme, enfermé dans son cagibi, menottée à une étagère à laquelle elle ne pouvait échapper. En vérité, je fus happé, entraîné, jusqu'à cet événement, cette suite étrange qui me conduisit à discuter avec l'une des serveuses de musique. Et cela commença par un simple air chuchoté pour celle qui ne connaissait la chanson dont je parlais. Et ses yeux s'étaient écarquillés, et le défi avait été lancé, de la chanter à voix pleine dans un restaurant qui regardait, mu par cette curiosité qui sied si bien aux êtres humains. Mais j'avais cet orgueil intense, cette manière de ne pouvoir résister aux demandes que l'on me soumettait, incapable de connaître l'angoisse ou le trac, incapable de ne pas faire face à la peur du ridicule. Je ne me souvenais avoir déjà chanté dans mon passé nébuleux, mais de nombreuses choses m'étaient interdites dans ces souvenirs clôturés.  Et pourtant, je m'exécutais, porté par des paroles qui me venaient naturellement, sans l'appui de musiques, ne jouant que de l'instrument le plus naturel dont nous avait pourvu le destin ou Dieu. Ce fut un attroupement dans un café où chacun se rapprochait pour goûter à une musique que je déversai, simplement porté par la conscience que les fausses notes n'étaient prononcées. Et lorsque la dernière mourut sur ma langue, les applaudissements suivirent, auxquels je répondis d'un sourire amusé, avant de prendre congé, m'éloignant en prétextant prendre des nouvelles de la jeune fille que je remplaçai dans un élan de sadisme mué en plaisir. Et je m'éloignai dans le couloir, avant de rejoindre le cagibi dans lequel je l'avais enfermé. La main sur la poignée, je coulai un regard à ma montre, avant d'aviser qu'une heure s'était écoulée. En temps normal, je ne l'aurais jamais laissé aussi longtemps, n'étant doué d'une nature particulièrement tortionnaire, mais il m'avait échappé, tant l'amusement avait vaincu cette colère qu'elle avait réussit à faire naître de quelques mots difficiles qui avaient réussit à trouver l'animal tapis au fond d'un poitrail calme et faussement serein. Je fis jouer la poignée avant de pénétrer le placard, dont l'étroitesse me surprit de nouveau, avant que je ne pose le regard sur la jeune femme brune qui devait fulminer. « Bien que tu mériterais d'y passer la journée … il faut croire que je n'ai pas la cruauté de te faire attendre plus longtemps. » Je plissais légèrement les sourcils en plongeant dans son regard, avant que mes pupilles ne durcissent légèrement. « Cependant, évite de m'accuser et de me tenir rancune de mensonges, quand tu ne cesses d'employer la même arme dans le seul but de me mettre en colère, veux tu. » Je glissai la main sur son poignet, attardant mes doigts chaud sur sa peau afin d'en trouver la serrure. « Parce qu'entre nous, arguer qu'il n'y a qu'une simple histoire de cul entre nous attise ma curiosité plus qu'autre chose. Tu as creusé ta propre tombe, je n'abandonnerai pas. Et si tu n'en viens pas à me confier la vérité, je ferais des recherches moi même. J'ai le bras long. » la prévins-je sèchement, sans avoir véritablement digéré la conversation qui nous avait opposé. D'autre part, je rendais les armes. J'étais incapable d'abandonner, tout simplement parce que j'étais un homme borné.  « Mais … au nom de notre amitié passée .. que tu m'accuses d'avoir détruite je ... » Je perdis mes mots, alors que je m'étais penché, sans parvenir à discerner une serrure que je cherchais de mon pouce. Mais ce dernier avait frôlé les veines qui dessinaient ce fin réseau bleuté sur le côté le plus fragile de son poignet, en une caresse indésirée.  Mon sang bouillonna brusquement, en une sourde chaleur inattendue, en une envie incompréhensible. Mes doigts se refermèrent sur son poignet, en une tentative de ne pas esquisser un homme effarouché. Ainsi, au lieu de retirer abruptement ma main, j'avais enroulé mes doigts autour de sa peau brûlante tandis que je plongeais dans son regard, assombris.
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MessageSujet: Re: [HOT] Nikolaas ▽ Where were you ? [HOT] Nikolaas ▽ Where were you ? EmptyMer 17 Juil - 21:00


△ Where were you ?


Un froncement de sourcils accueil son affirmation. Son intuition était en train de foutre un sacré bordel. Et le pire dans cette histoire, c’était sans doute que tout était de sa faute. Si elle l’avait ignoré, si elle ne lui avait pas sauté à la gorge à peine avait-il franchi le pas de la porte, elle ne se serait pas ainsi mise dans la merde jusqu’au cou. Mais sa fierté démesurée en aurait pris un sacré coup. Et comment aurait-elle put imaginer ne serait-ce qu’un instant qu’il l’avait définitivement oubliée, non pas en raison d’un manque de volonté mais d’une raison qui n’avait rien à voir avec son libre arbitre ? On ne l’avait jamais préparée à réagir ainsi, pas plus qu’elle n’accordait généralement sa confiance aux autres. Une confiance qu’il avait bafouée sans le vouloir en disparaissant, mais qu’il avait mis à mal surtout en lui mentant sur un métier qui aurait pu lui attirer beaucoup d’ennuis. Elle avait passé les derniers mois dans l’angoisse de voir les flics débarquer chez elle et le prendre d’assaut était plus fort qu’elle. D’ailleurs, maintenant qu’elle connaissait les raisons de sa disparition, elle n’arrivait pourtant pas d’avantage à lui pardonner cette disparition. Les insultes sortaient de sa bouche avec une aisance surprenante. Enfin pas aussi surprenante que cela dans son cas, mais tout de même, elle débitait un flot d’insultes qui ne semblait vouloir cesser. La colère et la rancœur gonflaient dans son cœur, qui menaçait d’exploser à tout instant, tant elle était enragée. Cette conversation par ailleurs l’ennuyait, la fatiguée, celle-là même qui la poussait dans ses retranchements et dans un comportement qui ne lui ressemblait pas habituellement. La mettre en colère à ce point n’était pas chose facile, elle toujours si froide qu’il était si difficile de faire réagir. Et s’il s’était souvenu d’elle, sans doute son emportement l’aurait fait réagir, peut-être aurait-il pu être conscient de cette peur qu’elle cachait sous sa méchanceté et ses insultes. Mais le Nikolaas qu’elle avait connu n’était plus et elle n’avait aucun scrupule à se défouler sur ce nouvel homme vierge de tous souvenirs. Il ne savait pas qui elle était et lui faire bonne impression était bien le dernier de ses soucis. « Jeune fille ? Tu te fou de ma gueule, c’est ça ? », l’agresse-t-elle, peu encline à accepter ce genre de remarque. Elle n’était certes pas mature, c’était un fait. Mais c’était surtout une jeune femme qu’on avait toujours poussé à grandir trop vite. Sortie de l’école trop jeune et sans diplôme, balancée dans la rue et dans le trafic bien trop tôt, tutrice de deux adolescentes en pleine rébellion alors que l’un d’entre elle n’avait qu’un peu plus d’un an de moins qu’elle. Tout ceci n’avait jamais été facile à gérer pour elle, elle qui avait été privée d’une enfance, d’une adolescence, elle qui n’avait jamais fréquenté les gens de son âge, pas plus qu’elle n’avait fréquenté de gens sans casier judiciaire, d’ailleurs. Et à défaut de l’avoir rendue mature, cette situation l’avait surtout rendue froide et fermée au monde qui l’entourait. Laisser rentrer une personne dans sa vie était un danger à ses yeux, un risque qu’elle avait pris avec Edwin et plus tard avec Nikolaas, celui-là même qui avait disparu peu de temps après pour ne réapparaître qu’aujourd’hui. Et cette colère, cette rancœur même, ne souhaitait en aucun cas quitter son cœur lacéré. « Si mon histoire ne tient pas la route, rien ne t’empêche de dégager. Je n’te dirais rien d’autre, Nikolaas, qu’importe ta curiosité. Je ne suis pas à ta disposition. Les interrogatoires marchent peut-être dans ton boulot, mais laisse-moi t’apprendre une chose : je ne suis pas aussi stupide ». Et pour cause, ce n’était pas la première fois qu’elle se retrouvait face à la police. Pour y avoir eu droit de nombreuses fois au cours de ses jeunes années – oui, oui, je sais, genre elle est vieille – elle avait pour habitude d’être interrogée et de mentir avec aplomb. Et ce n’était certainement pas lui qu’elle avait en parti appris à connaître qui allait réussir à lui tirer les vers du nez. Quand bien même son histoire ne tenait pas la route, elle lui avait servi une histoire qu’elle ne changerait pas, qu’elle lui plaise ou non. Sa remarque lui arracha un grognement de colère. Non parce qu’il la considérait comme puérile et instable, les insultes ne l’atteignant guère puisqu’elle y avait toujours été insensible, mais parce qu’il considérait comprendre pourquoi il lui avait menti par le passé. Et s’il ne s’était pas approché, si elle n’avait pas été déconcentrée par une phrase en suspend qui l’avait perturbée, elle se serait fait un plaisir de lui en coller une. Comment lui, alors qu’il était amnésique, pouvait estimer comprendre une chose qu’elle retournait dans sa tête dans tous les sens possible depuis plus de six mois ? Elle aurait voulu l’étrangler. Mais ce fut un hoquet de surprise qui s’échappa de ses lèvres, quand le métal froid se referma sur son poignet. Avant qu’elle n’ait eu le temps de dire quoi que ce soit, elle se retrouva menottée à l’étagère qui se trouvait dans son dos. Ce type n’était qu’un traitre, un lâche et il allait lui payer cet affront. Elle le jurait devant Dieu. « Va au diable ! », lui cracha-t-elle, avant de le voir s’éloigner. Elle tira d’un coup sec sur la menotte qui ne céda cependant pas. Mais il était flic, il ne s’agissait donc ni d’un jouet en plastique, ni d’un jouet sexuel d’ailleurs. Et elle n’allait sûrement pas s’en sortir aussi facilement. « Nik, attends ! », l’appela-t-elle, prête à le supplier pour se sortir de cette situation grotesque. Mais elle ignorait si ne l’avait pas entendu ou s’il ne l’avait simplement pas écouté, mais en attendant, il était sorti de la pièce, l’enfermant toute seule, sans jamais se retourner. Loin de paniquer, elle finit par se dire qu’un de ses collègues allait bien la chercher. Elle avait disparu déjà depuis un moment, pour discuter avec le jeune homme, son absence finirait bien par ralentir la cadence en salle, suffisamment pour qu’on ne parte à sa recherche. Ou pas. Un soupir d’exaspération s’échappa de ses lèvres, tandis qu’elle tentait une nouvelle fois de faire céder la menotte. Mais elle se fit rapidement à l’idée qu’il n’y avait strictement rien à faire.  Et s’est après s’être tapé la barre contre le front qu’elle se résigna. Faisant glisser la menotte au maximum contre la barre de métal, elle s’installa parterre, indifférente au froid et à sa main suspendue légèrement au-dessus de sa tête. Le temps promettait de passer lentement, mais … Eh bien, peut-être l’avait-elle méritait, après tout, bien qu’elle ne l’avouerait jamais, plutôt mourir. Les minutes s’écoulèrent et personne ne vint la chercher. A l’extérieur, elle entendait les voix et les éclats de rire, mais personne ne semblait avoir remarqué son absence. Probablement parce qu’à force de se tenir à l’écart de tout le monde, il n’y avait personne pour faire attention à sa présence. Grognant, elle tendit son bras libre, cherchant à tâtons sur les étagères … N’importe quoi qui pourrait l’occuper. Ses doigts se refermèrent autour d’une boîte qu’elle identifia comme l’une de ces boites à biscuits qu’ils posaient sur les assiettes en centre de table. Coinçant la boîte entre ses genoux, elle s’en aida pour l’ouvrir, déchirant ensuite l’emballage de ses dents. Elle grignota un biscuit, avant qu’un bruit, une voix à l’extérieur ne l’interpelle. C’était une voix qu’elle ne reconnaissait pas, qui entonnait une chanson dans la salle, sous l’enthousiasme bruyant des clients du restaurant. Mais boudeuse, elle n’écoutait pas la musique, se concentrant sur les biscuits qui payaient son enfermement. Et elle eut le temps d’en enfiler plusieurs, avant que la porte ne s’ouvre et qu’elle ne se hisse sur ses pieds, pour découvrir un Nikolaas qui affirmait qu’elle aurait mérité de passer la journée ici. Un feulement de rage accueillit sa remarque, alors qu’il la rejoignait déjà, l’étroitesse du cagibi ne leur permettant pas beaucoup d’éloignement. « Je ne cherchais pas à te mettre en colère », lui répondit-elle simplement, n’ayant guère la patience d’argumenter d’avantage. Qu’il la détache et elle sortirait de sa vie, lui qui ne faisait que la décevoir. Ses doigts s’aventurèrent sur son poignet, cherchant la serrure du métal qui la retenait, lui arrachant un gémissement de surprise. Bon sang, mais est-ce qu’il le faisait exprès, concrètement, de s’amuser à la toucher sans qu’elle ne s’y attende. Le faisait-il exprès ou n’avait-il pas encore compris quel genre de troubles habitait cette femme qui se révélait si surprenante ? « Tes menaces ne m’effrayeraient que s’il y avait un risque que tu puisses trouver quelque chose, Nikolaas », affirma-t-elle en soutenant son regard. Et le problème était bien là. S’il faisait des recherches, il se rendrait bien compte qu’elle n’existait nulle part, qu’elle n’était née nulle part, qu’elle n’avait jamais vécu nulle part avant d’apparaître brusquement comme par magie à Chicago il y avait de cela un peu plus d’un an. D’ici à ce qu’il fasse le lien avec Aleksandra Přemyslides, elle aurait déjà fait ses bagages et aurait emmené ses sœurs bien loin d’ici. Son regard quitta le sien, bleu perturbant, pour se poser sur ses doigts qui jouaient toujours sur son poignet. Ses doigts la caressèrent sa peau, d’un geste qu’elle comprit qui n’avait plus rien à voir avec une volonté de la détacher, dès qu’il s’interrompit au milieu de sa phrase. Haussant un sourcil, elle releva les yeux vers les siens et pu y lire un brusque changement de situation, qui aurait pu la faire fuir s’il ne faisait pas barrage entre elle et la porte. Et si elle n’avait pas été attachée, accessoirement. Le rouge lui monta au joue et elle ne put retenir un hoquet de surprise lorsqu’il referma ses doigts autour de son poignet. Son cœur rata un battement et elle retenait son souffle, comme si respirer était de trop, dans l’instant présent. Et son cerveau se mit immédiatement en stand-by, ne laissant derrière lui qu’une pancarte « indisponible pour l’instant, veuillez réessayer dans une demi-heure ». Elle tenait là son unique chance de le faire taire. L’unique chance de lui faire oublier sa colère. L’unique chance de le détourner de ses doutes. Mais c’est cette vague de chaleur et de désir qui eut raison de ses neurones, alors même qu’elle n’avait jamais pensé à lui de cette manière. Ce fut la partie la plus sombre et la plus brutale d’elle qui s’éveilla sans doute, un animal en cage qu’elle n’avait pas nourri depuis fort longtemps. Attrapant un pan de sa veste en cuir, elle l’attira contre elle avec une douceur toute relative, le forçant à se pencher d’avantage. Et sans la moindre retenue, sans la moindre douceur, elle plaqua ses lèvres aux siennes, les emprisonnant dans un geste passionné auquel elle ne s’était pas attendue. Ses dents agrippèrent sa lèvre inférieure, qu’elle tira avant de la relâcher. Sa main libre retenait toujours son blouson, la seconde tenant de se libérer de son étreinte pour se glisser dans ses cheveux fut retenue dans un bruit métallique. Elle grogna contre ses lèvres avant de le repousser avec autant de fureur qu’elle s’était jetée sur lui. « Merde, putain, détache-moi ! », râla-t-elle en se débattant toujours, dans un bruit de chaine. Si ça pouvait en exciter quelques-uns, dans l’immédiat, ça lui donnait surtout des envies de meurtre. Mais son regard quitta la menotte pour plonger dans ses yeux. « S’il te plait », ajouta-t-elle enfin, son regard se perdant dans le sien.


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MessageSujet: Re: [HOT] Nikolaas ▽ Where were you ? [HOT] Nikolaas ▽ Where were you ? EmptyVen 9 Aoû - 1:24




Un mensonge en demi teinte.

La rage semblait déformer les traits de la jeune femme installée au sol, avec son paquet de biscuit entrouvert. Des miettes recouvraient ses lèvres incarnates, tandis qu'elle me fixait de ce regard noirâtre qui me promettait un sale quart d'heure dès qu'elle aurait les mains libres. Je ne doutais de sa volonté de se venger, bien au contraire, mais je n'avais pas l'intention de la délaisser plus longtemps dans ce placard, malgré l'affront dont j'avais été victime lorsqu'elle avait sous entendu une coucherie inexistante doublée de ma médiocrité. Et pourtant … l'y délaisser quelques heures lui aurait probablement fait le plus grand bien si je n'étais poussé inexplicablement vers la jeune femme, doté d'une empathie qui m'interdisait de l'oublier définitivement attachée à son étagère. Je m'approchai d'elle, jouant des muscles afin de me placer à sa hauteur tout en observant son visage, tentant de percer le voile qui s'étendait sur ses prunelles froides. Sa remarque me fit lever un sourcil mais je ne commentai pas plus, non sans songer à cette colère qu'elle mentionnait. Mes dents vinrent érafler mes lèvres grenâtes tandis que je songeais à ce que j'avais ressentit. Plus qu'un orgueil bafoué, c'était l'incertitude qui me pesait, celle de ne pas savoir ce qu'elle mentionnait ni une vérité à laquelle, pourtant, je m'accrochais. « Je ne te menace pas, je constate simplement. » rectifiais-je en levant les yeux vers elle, tandis que mes cils noirs effleuraient ma peau nacrée. « Bien ... » marquais-je une pause sans pour autant lâcher le poignet rattaché à l'étagère. Mais mes iris quittèrent quelques secondes le bracelet pour plonger dans ses yeux, tandis que je récapitulais. « Ainsi, tu refuses catégoriquement de me parler sous prétexte qu'il s'agit, en premier lieu, d'une coucherie merdique qui pourtant te pousse à me sauter à la gorge en mentionnant un métier tue … et ensuite, tu m'affirmes que tu ne dissimules rien ? » Mon sourcil s'arqua légèrement sans que je ne la quitte pour autant des yeux. Mais je n'entrevoyais rien. Je ne devinais rien. J'étais la cible d'une émotion inexplicable que je ne savais définir, une émotion qui n'avait trait à la colère, la frustration, la vexation. Un sentiment confus et brouillon qui me poussait vers une femme revêche aux prunelles sombres. Je bandais mes muscles, tandis que mon instinct me hurlait de me détourner, d'en finir avec elle, avec cette histoire, cette conversation et ce placard. Le danger … Il s'infiltrait dans mes veines, tentant de faire jouer une sagesse que je ne possédais pas. Ma vie était un beau foutoir, tant sentimentalement que dans le quotidien. Hestia m'avait plaqué afin de conserver un minimum une indépendance, une domination qu'elle ne possédait sur moi, les collègues se succédaient à mes côtés et le boulot me prenait la tête. Des soucis qui s'enchaînaient et auxquels Héloïse venait s'ajouter .. moins comme un ennuis que comme une nouvelle interrogation. Je ne maîtrisais rien dans mon existence, et je n'avais aucune envie de laisser cette brune avoir également le dessus simplement parce que mon esprit était défaillant. Mais je perdais pied, parfaitement conscient, pourtant, que j'aurais du lui tourner le dos. Ne pas empirer ma situation, mes déboires, ma propre défaillance. Je le compris lorsque mes doigts se posèrent sur sa peau satinée, lorsqu'ils glissèrent sur son poignet fin, ignorant cette menotte que j'étais pourtant sensé détacher. Mon souffle se fit plus court tandis que mes veines se mirent à brûler d'un feu incandescent. Les flammes vinrent lécher mon épiderme laiteux, calcinant ma volonté, mon esprit, ma réflexion. En vérité, ce qu'elle pouvait me dissimuler n'avait plus d'importance en cette seconde dessinée, les secrets venaient de s'envoler ainsi que cette puissante envie de les voir éclater et se déchirer. Pourtant, dieu seul savait à quel point ces zones d'ombres perpétuellement rencontrées me pesaient, me donnant l'impression de n'être qu'une marionnette dont l'on jouait avec les fils. Je n'étais qu'un pantin désarticulé qui n'avait aucun pouvoir de décision simplement parce que son passé lui était interdit. La fierté … elle m'éloignait de mes proches, m'éloignait de ma famille, d'Hestia à présent, simplement parce que je ne souffrais pas plus qu'elle me veille telle une mère sur son petit lorsqu'on était sensé être en couple. Ce n'était pas la relation idéale que de se voir ainsi materner par une personne avec laquelle on souhaitait coucher. Une sexualité éprouvée, inexistante, un besoin que je savais avoir assouvit dans le passé. Et ces émotions contradictoires, ce soudain désir qui pulsait soudainement dans mes veines tel un cœur battant, étaient-ils la conséquence de ces mois de frustration imposés ? Où mes relations avec cette brune, cette jeune fille à peine sortie de l'adolescence, étaient-elles réellement celles qu'elle avait déclamée ? Impossible. Je me souvenais de sa réaction, de cet éclat de frayeur qui avait agité ses pupilles lorsque je m'étais approché d'elle. Un sursaut de répulsion, de fuite, une envie de mordre plutôt que d'être caressée et désirée. Elle n'avait eu l'attitude de la femme blessée par un délaissement suite au sexe, ni les réactions que l'on pourrait attendre d'une maîtresse ayant déjà découvert le corps de cet amant qui l'avait bafoué. Et si en cet instant, elle n'échappait à l'effleurement instinctif de mes doigts sur son poignet, c'était simplement parce que celui-ci était retenu, prisonnier, à la merci de ce puissant désir si soudain dans un corps qui n'en avait éprouvé aucun à sa vue. L'idée même m'avait fait sourire, tant notre différence d'âge m'en dissuadait. Mais en cet instant, je la voyais comme une femme, dont le visage marbré était illuminé de deux amandes chocolatées. Je n'entrevoyais que ses lèvres pulpeuses colorées d'un rouge vif. Je ne visualisais qu'un baiser, la caresse de mes dents sur le renflement de sa bouche, de cet ivoire sur la peau fine de son cou, là où battait cette délicieuse veine qui serpentait, bleutée sous son épiderme diaphane. Des pensées qui rougirent, incendiant mon esprit déconnecté. Mon haine s'échauffa ainsi que mon souffle, brûlure sur ma langue asséchée. Alors ses doigts se posèrent sur ma vestes, s'enfoncèrent dans mon vêtement avant que, d'une simple pression, elle ne m'amène à rencontrer son visage. Ce fut une explosion sensuelle lorsque nos lèvres se joignirent avec une brutalité à laquelle je ne m'étais attendu. Des dents qui vinrent s'enfoncer dans ma lèvre, m'arrachant un grognement de plaisir mêlé de douleur, avant qu'elle ne s'échine, ne me repousse subitement en arguant un détachement qui n'était assez rapide à son goût. La rougeur avait envahit ses joues, lui donnant un éclat de sauvagerie qui acheva de balayer mes résistances. Et si la brutalité de son ton aurait pu me faire grogner et résister davantage, la soudaine douceur dont elle fit preuve m'incita à lui obéir et à suivre mes propres pulsions. Mes doigts ne s'attardèrent, tandis que la clef retrouvée glissait dans la serrure afin de libérer son  bras. Mais toute parcelle d'humanité s'en était allée rejoindre cette personnalité enfermée derrière les barreaux de la fatalité et de l'amnésie. Et ils retombèrent en un bruit métallique tandis que mes bras glissaient sous les siens pour l'attirer contre mon torse. Et j'écrasais de nouveau ma bouche à la sienne, les forçant, d'une légère pression, à s'entrouvrir afin de glisser ma langue contre la sienne. Mon souffle y rebondit, envahissant cette grotte délicieusement chaude dont le goût était celui de l'exquise découverte. Je penchais la tête, me perdant dans un baiser passionné alors que mes mains cascadaient sur ses flancs, glissant jusqu'à trouver ce nœud qui enserrait sa taille esquissée. Il fut défait, cédant à l'empressement de main qui s'engouffrèrent sous son corsage afin de savourer une douceur inattendue, bien que comparable à celle de sa bouche brûlante. Bien plus ardente que ne l'avait été son accueil, puis son regard, puis ce sursaut d'abnégation avant que nos être ne se rejoignent pour une parade que nous n'avions prévu ni l'un ni l'autre. Il ne s'agissait, depuis que je l'avais rencontré, retrouvé, que d'une cascade d'événements échappées que je n'aurais pu imaginer. Et le désir ronflait, s'intensifiait dans mes poumons resserrés, dans mon estomac retourné, dans mon bassin incendié. Mon bras se referma autour de sa taille alors que je me redressais abruptement, la maintenant au creux de mes muscles afin de la garder serrée contre moi. Sa poitrine s'écrasa contre mon torse recouvert, alors que mes doigts rejoignaient une porte fermée, une clef non ouvragée, celle qui fut tournée pour nous garantir une intimité nécessaire et désirée. Alors je la poussais à s'asseoir sur l'une de ses étagères qui n'avaient de jumelles en hauteur, lui garantissant qu'aucune planche de bois ne vienne embrasser son crâne recouvert de ces mèches brunes qui s'échappaient d'une coiffure dont la sagesse n'était plus qu'un souvenir lointain. Et ma main fuyante quitta la porte pour rejoindre son ventre et ce creux si érotique dans lequel s'engouffra mon pouce tandis que j'accentuais, renforçais un baiser dans lequel la douceur n'existait pas. Il ne s'agissait que de passion, d'inflammation, d'une bestialité nuancée par l'urgence et ce feu qui couvait entre nos deux êtres rapprochés. Mais sa bouche fut trompée, sitôt que mes dents se furent refermées sur sa lèvre inférieure, avec la ligne de sa mâchoire parcourue jusqu'à ce lobe où ne pendaient aucune boucle, aucun bijou. Et ma langue vint la goûter avant que mes dents ne la marquent de cette rougeur qui rappelait celle d'une bouche délaissée. Une oreille sur laquelle je m'attardais quelques secondes avant de céder à l'envie de la découvrir, de la dégustée. Sa gorge fut celle qui fut parcourue de mes lèvres, de ce muscle humide qui traçait un sillon humide et brûlant, de cet ivoire qui apposait ces marques d'un rouge éphémère et léger. Mes doigts, aventureux quand à eux, effleurèrent sa poitrine avant de retomber, d'être appelé par un gouffre, d'embrasser ses cuisses aux muscles tendus. Ils s'enfoncèrent dans les vêtements qui les recouvraient, dans ce tissu qui m'encombrait. Et mon cœur battait violemment, résonnant dans mes tempes frappées par un sang qui circulait avec brutalité dans mes veines malmenées. Aucune question ne venait se mêlée de mes envies les plus simples, de mes désirs les plus fous, de ce besoin si soudain et inattendu de la faire mienne dans ce lieu insolite. Et alors que mes lèvres arrivaient à sa clavicule, en un baiser prononcé, je remontais à sa bouche pour la capturer de nouveau.  
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MessageSujet: Re: [HOT] Nikolaas ▽ Where were you ? [HOT] Nikolaas ▽ Where were you ? EmptyVen 16 Aoû - 18:05


△ Where were you ?


L’incompréhension. L’entièreté de la scène qui se déroulait sous ses yeux lui échappait, si bien que la folie, la panique risquaient de la gagner. Elle n’avait l’habitude de ces scènes qu’elle ne pouvait pas contrôler. Et cette amnésie dont il semblait être frappait, elle ne parvenait à la gérer. Car si cette scène lui paraissait pour le moins étrange, elle devait bien reconnaître que son amnésie l’arrangeait … énormément. Et elle devait bien reconnaître également qu’elle prenait son pied à le mener en bateau de la sorte. Du moment qu’il doutait de la véracité de ses propos, il y avait toujours une chance pour qu’il laisse tomber et qu’il … oublie cette conversation farfelue ? Tout cela n’était finalement que sa faute. Elle n’avait pas été suffisamment attentive, durant ses vols dans l’épicerie. Et c’était sa faute, puisqu’elle lui avait sauté à la gorge au lieu de royalement l’ignorer – exactement ce qu’il méritait au final. Ah, voilà qui lui apprendrait à se lier d’amitié avec quelqu’un. Car elle n’était du genre à s’accrocher, n’était même pas du genre à se sociabiliser, pour éviter justement ce genre de situations. Sinon, il lui restait toujours une idée … Elle pouvait toujours lui cogner la tête très fort, peut-être qu’il oublierait cette conversation encore une fois. Tiens, ce n’était pas une si mauvaise idée. Enfin … Si on oubliait qu’elle était attachée bien entendu. En attendant, elle pouvait toujours tenter de le rendre dingue. Encore une idée à conserver, tiens. « Eh bien, tes constatations ressemblent très fortement à des menaces, mon cher », grogna-t-elle, d’une voix qui semblait pourtant lointaine. Et pour cause … Se donner ainsi l’air impassible et froid était un travail qui nécessitait énormément de travail surtout avec lui. Car il avait une capacité à la faire réagir à tout et à n’importe quoi que ne possédait pas la plupart des gens. Être indifférente était sa spécialité. Sa spécialité à lui était visiblement de la dérider. Et ce n’était pas forcément en bien cela dit. Parce qu’elle avait très envie de l’étrangler pour l’avoir laissé attacher ici. Et d’ailleurs, elle se demandait bien ce qui la retenait de le faire. Il n’avait plus rien de l’ami qu’elle avait connu. Ils n’étaient plus amis tout court, si on y réfléchissait bien. « En réalité, affirmer que je ne cache rien serait un mensonge. Tout le monde à ses petits secrets Nikolaas, tu devrais le savoir mieux que personne », argumenta-t-elle, sous-entendant qu’il pouvait cacher quelque chose dont il ne se souvenait plus. « Cela dit, j’vois pas pourquoi je te dirais ce que je cache. Il me semble que nous n’avons plus rien en commun et que je n’ai aucune obligation te concernant. Tu vas malheureusement devoir te contenter de ce que je veux bien t’offrir comme information, sans plus penser à ce que je refuse de te donner », affirma-t-elle avec le sourire. En réalité, son discours n’avait ni queue, ni tête et contredisait totalement ce qu’elle affirmait depuis déjà un long moment. Mais elle cherchait simplement à le faire tourner en bourrique. Le rendre dingue, voilà la solution qu’elle avait trouvée pour se débarrasser. Mais jamais n’aurait-elle un jour pu deviner que l’étroitesse de cette pièce l’amènerait à divaguer de la sorte. Les amèneraient à s’égarer d’ailleurs. Car il les avait amenés sur une pente glissante. Une pente sur laquelle elle était sûre qu’ils allaient se casser la gueule la tête la première. Et une chose était sûre, elle avait tout prévu sauf que les choses de la sorte. Elle n’avait prévu que ses doigts se refermeraient sur son poignet, pas plus qu’elle n’avait prévu la pulsion qui l’avait poussée à l’attirer à elle avec une brutalité qu’elle ne se connaissait pas. Il avait en effet le pouvoir de la faire réagir, qu’importait la situation. Elle n’était pourtant de celles à être attirée par les coups d’un soir, raison d’ailleurs pour laquelle cette histoire de coucherie ne pouvait être qu’une invention de son esprit tordu. Son souffle se raréfia et l’oxygène se fit rare dans ses poumons, tandis qu’elle déposait ses lèvres sur les siennes, dans un baiser chargé de colère et de … désir ? Bon sang ! Jamais elle n’aurait osé penser à lui dans ces termes, pas plus qu’elle n’aurait eu dans l’idée de se jeter ainsi sur lui. Elle avait peur de lui, peur qu’il ne révèle son secret et dans un autre temps, elle l’aimait énormément, il était un ami en qui elle avait confiance – avant de découvrir quel était son métier s’entends. Mais jamais, jamais, elle n’aurait pu croire qu’un jour elle se jetterait sur lui ainsi, pour déguster ses lèvres, alors qu’elle n’avait eu qu’une envie, quelques secondes auparavant et c’était de le gifler. Un baiser très rapidement interrompu, tandis qu’elle l’incitait, le suppliait même de la détacher. Elle n’avait jamais aimé se sentir prisonnière et encore moins dans ces conditions. La liberté de ses actes avait toujours dicté sa vie et elle avait passé son existence à tenter d’échapper à la morsure de l’acier sur ses poignets. Il n’insista d’ailleurs pas, semblant décider qu’elle avait été suffisamment punie et qu’elle méritait une liberté retrouvée. La clef fut insérée dans la serrure et les menottes retombèrent en un tintement métallique. Et elle s’était imaginée que peut-être … Mais il avait été lancé, elle l’avait elle-même provoquée. Et il l’attira soudainement dans ses bras, l’attira contre son torse, dans une position qui l’obligera à refermer ses bras autour de son cou. Il plaqua ses lèvres aux siennes, les forçant même à s’entrouvrir pour lier sa langue à sa jumelle. Et son corps tout entier s’enflamma soudainement, sans qu’elle ne comprenne réellement la raison. Alors, c’était ça, le désir ? Elle ne l’avait jamais réellement connu. Car dans le passé, si elle avait eu des petits amis, l’acte sexuel était pour elle une étape à franchir dans un couple, plus qu’un réel désir. Aussi n’avait-elle jamais connu ces sentiments qui s’éveillaient en elle. Son cœur s’accélérait progressivement et son souffle se raréfiait, alors qu’elle avait du mal à obtenir cet oxygène que lui réclamaient ses poumons. Sensation très étrange qu’était son sang tambourinant dans ses tempes, que ce corps entier s’enflammant, que ses reins dans lesquels une flamme semblait s’être allumée. Et elle prit d’abord cela pour de la colère, avant de se souvenir qu’elle l’avait haïs, qu’elle l’avait détestait et qu’elle n’avait pas ressentis cela pour autant. Il lui fallut un court instant pour se rendre compte que c’était ses lèvres plaquées sur les siennes qui éveillaient tout cela en elle, tout comme elle comprit qu’elle aimait cela et qu’elle n’avait aucune envie que ses lèvres ne se détachent. Et une fois cette certitude acquise, elle se laissa enfin aller, se détendant au creux de ces bras qui l’enfermait. Elle s’y blottie, se plaquant contre son torse, ses doigts glissant dans ses cheveux d’ébène. Mais il avait une longueur d’avance pour ce qui était de la découverte et de la prise de conscience. Et alors qu’elle n’en était qu’à l’acceptation, lui rendant un baiser d’une passion inédite pour elle, il en était déjà à laisser glisser ses mains contre ses flancs, pour défaire le tablier qui emprisonnait sa taille de guêpe.  Le tissu céda sous ses doigts habiles alors que déjà il les remontait sous ce haut qui la recouvrait. Un frémissement la parcourut, s’écrasant contre ses reins incendiés. Et elle tremblait, brûlait d’un désir ardent, qu’elle ne savait contrôler. C’était plus fort qu’elle, plus fort que sa raison, plus fort que son self-control, plus fort que … tout. Elle qui s’imposait tellement, elle qui parvenait à si bien se contrôler, n’était parvenue à contrôler cet évènement. Mais le danger que lui inspirait une telle situation, que lui inspirait l’idée de se laisser aller dans un tel endroit, avec un homme auquel elle n’avait jamais pensé sexuellement parlant, commençait à l’exciter plus qu’à la rebuter. Elle avait toujours fuit le danger, se préférant dans des situations plus calmes qui ne lui échappaient pas. Mais dans l’instant présent, alors que son bras se refermait autour de sa taille pour la maintenir captive de son étreinte. A ses oreilles parvint un son lui indiquant que la porte eut été fermée à clé. Une bonne chose, quand on savait que n’importe lequel de ses collègues aurait pu pénétrer dans ce lieu et les surprendre dans une position qui aurait pu s’avérer gênante … Si on oubliait que la gêne ne faisait pas réellement partie de sa façon d’être, s’entend. D’un mouvement, il la poussa à rencontrer une étagère, que son dos heurta. Le relâchant un court instant, elle prit appui sur ses avant-bras pour se hisser sur la planche qui n’avait de jumelle qui risquerait de lui foudroyer le crâne de douleur. Et ses cuisses se refermèrent autour de ses hanches, qu’elle emprisonna d’une pression. Son cœur s’accéléra considérablement, tandis que son cerveau se tintait d’écarlate. Un feu incendia ses veines et son sang y pulsait, comme un second cœur qui s’était mis à battre. Ses bras rejoignirent son dos et se perdirent contre ses reins, tandis qu’elle accrochait son haut, le remontant de ses doigts d’une timidité qui ne se ressentait que si on y prêtait attention. Car elle était bien moins impulsive qu’il ne l’était, bien moins entreprenante également. Une timidité finalement plutôt attendrissante. La main du jeune homme quitta la porte pour venir rejoindre son petit ventre. Aucun complexe n’envahit cependant son cerveau à l’idée de se dévoiler ainsi, tant elle était indifférente à ce que pouvaient penser les autres à son sujet. Et cette caresse contre son ventre lui arracha un frisson, tandis que l’une de ses mains remontait entre ses omoplates, la seconde se perdant dans ses cheveux, dont elle tira les mèches en bataille. Ses lèvres se mouvaient sur les siennes avec plus d’insistance, lui arrachant un gémissement de surprise. Mais tout la surprenait. L’intensité avec laquelle elle le désirait. Le feu qui dansait dans son esprit. L’incendie qui s’étendait dans son corps tout entier. Et dans son esprit, c’était violent. Très violent. Si bien qu’elle se demandait comment son cœur faisait pour ne pas exploser dans sa poitrine. Et il battait, le fourbe, trahissant un désir et un plaisir grandissant, si fort qu’elle avait l’impression qu’il se rebellait et qu’il tentait d’échapper à sa prison d’os et de chair. Ses dents accrochèrent sa lèvre inférieure, lui arrachant un sursaut de surprise. Mais le fourbe rompit aussitôt l’étreinte de leurs lèvres, trompant les siennes avec sa mâchoire, déviant jusqu’au lobe de son oreille qui fut malmené entre ses lèvres et entre ses dents. Une oreille soudain délaissée au profit d’une gorge sur laquelle se perdirent sa langue et ses lèvres. Et un souffle fiévreux s’échappa de cette barrière de chaire, au contact de ses lèvres contre sa gorge alors qu’elle basculait la tête en arrière pour lui offrir cette peau pâle que ses lèvres réclamaient. Elle en serait marquée, de ses lèvres, de sa langue, de ses dents, elle en était consciente, marques qu’il laissait derrière lui et qu’elle aurait bien du mal à expliquer, mais elle n’y songeait pas même. Ses mains se perdirent une nouvelle fois sous son haut, le long de son torse cette fois-ci, tandis que ses cuisses se resserraient autour de ses hanches, le maintenant tout près d’elle. Et son bassin s’enflammait, sans qu’elle ne puisse humainement expliquer la raison de cet emportement si soudain. Les doigts aventureux du jeune homme la firent frissonner, frémir de désir, tandis qu’ils flattaient sa poitrine pour venir se perdre contre ses cuisses, contre ce tissu devenant gênant dont ils ne tarderaient à s’embarrasser plus longtemps. Ses lèvres glissèrent contre sa clavicule, l’embrassant avec insistance et lui arrachant une multitude de frissons, avant de rejoindre une nouvelle fois ses lèvres. Et elle referma ses doigts contre ses hanches, les frôlant de ses ongles, de ses doigts. Ses lèvres accueillirent les siennes comme si elles s’étaient quittées depuis de trop longues années. Des retrouvailles bien méritées, en un baiser des plus appuyé. Sa langue chercha sa jumelle, l’entrainant dans une valse sensuelle. Et elle s’avança sur son étagère d’un mouvement, choquant son bassin au sien. Mais elle en voulait plus et cet horrible jean lui gâchait totalement son plaisir. Aussi, elle mordilla sa lèvre inférieure avant de le relâcher, pour concentrer sur regard sur ses doigts qui venaient de quitter ses flancs pour se concentrer sur l’ouverture d’un bouton, d’une braguette qui céda sous ses doigts, pour forcer le pantalon à glisser le long de ses hanches, de ses cuisses. Un tissu qu’elle repoussa avant de l’amener à l’embrasser de nouveau. Elle ne comprenait pas. Il ne l’avait attiré dans le passé, mais elle était maintenant droguée à la douceur sucrée que ses lèvres représentaient. Car elles ressemblaient à de délicieuses friandises, desquelles elle ne pouvait plus se passer. Dont elle ne voulait plus se passer. Pas avant un long moment, en tout cas …


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