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queen ‡ « L'eau, goutte à goutte, creuse le roc. »

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one more night


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MessageSujet: queen ‡ « L'eau, goutte à goutte, creuse le roc. » queen ‡ « L'eau, goutte à goutte, creuse le roc.  » EmptyVen 12 Avr - 13:58





‡Reaver & Queen


Le soleil déclinait sur l'horizon, en une promesse de nuit dans les heures à venir. Mais l'obscurité déployait déjà ses ailes dans un ciel pluvieux alors que les gouttes s'écrasaient sur mes joues pâles. Je baissais légèrement la tête, mèches ocres qui tombèrent sur ce front qu'elles ne cessaient d'embrasser. Et je marchais, me laissant aller sous un orage qui me trempait jusqu'aux os, qui m'emprisonnaient de bras glacés dans lesquels j'avais plongé. Le silence m'enlaçait également, car seule la folie pouvait pousser à sortir par un temps pareil. Une vision troublée par ce qui ne cessait de tomber d'un ciel grisâtre, un tableau délavé dans lequel s'inscrivait un visage auquel je ne cessais de penser. Je m'immobilisais quelques secondes, laissant cette pluie salvatrice s’exploser sur une veste de cuir entrouverte, ultime vestige d'une journée qui allait mourir dans quelques heures. J'inspirai profondément, en ignorant ce portable qui ne cessait de vibrer dans une poche qui accueillait mes mains. Mon bras me faisaient souffrir, à tel point que mes os semblaient s'être donné le mot pour me faire comprendre que l'humidité ne les aidait à se ressouder. Une bouffée d'air vint envahir mes poumons pressés, me libérant de ces tourments intérieurs qu'elle ne cessait de m'infliger, inconsciente. J'entrouvris les lèvres, et l'une de ces larmes qui ne m'appartenaient s'y glissa, taquinant mon muscle avant de se réfugier dans l'obscurité d'une gorge qu'elle dégringola. Puis, je perdis sa trace, alors qu'elle s'évanouissait dans un estomac contracté. Alors, le son de mes pas claqua de nouveau, et mes paupières libérèrent ces prunelles qui s'étaient sauvegardées derrière ces dernières. Des gouttes s'accrochèrent à mes cils, tandis que je laissais mon instinct me guider dans cette ville endormie. Parfois, un parapluie me sautait aux yeux, un pas pressé, des mouvements de courses qui contrastaient avec cette force tranquille qui me maintenait sous un orage que chacun fuyait. Je n'en avais cure, pour ma part, d'être trempé, de sentir mes vêtements s'imbiber, de sentir ce froid qui tentait de mordre ma chaire brûlante. J'étais insensible à ce que les gens considéraient, d'ordinaire, comme être désagréable. La vie s'insufflait, lentement, dans cet être échoué, alors que mes pensées tentaient de s'absoudre de sentiments qui me dévoraient. Elle … Je me voyais incapable de l'oublier, son sourire, comme ces larmes que versaient un cœur que j'avais possédé pour le pétrir de mes doigts forcés. Et le tableau évolua, sous ces couleurs délavés, délaissant le bitume pour un lac et une végétation dense. Je m'adossai à un tronc d'arbre, avant de presser ma tête contre l'écorce qui dégoulinait. Il n'y avait que le vent pour souffler, avec une violence dans laquelle je me retrouvais, dans laquelle mon passé trouvait un écho. Un passé qui me manquait, qui me rappelait, tandis que cette inactivité me rendait fou. Ces six mois s'étiraient infinis, une étendue déserte, une soif que je ne pouvais apaisée, une faim que je ne pouvais contenter. Je n'étais pas un homme à se satisfaire une vie banale, et le seul moyen qui se dessinait pour me pousser à avancer étaient ces missions suicides qui déclamaient une identité qui m'était propre. J'avais besoin de mettre ma vie en danger pour me sentir vivant, alors que la flamme, actuelle, s'éteignait au fur et à mesure des heures. Excepté avec cette femme … cette femme qui parvenait à m'arracher à des certitudes que je pensais fondées. Mais je m'étais accroché au sang, et non à la lumière. Je me complaisais dans ma vie, dans un boulot qui faisait battre un cœur écroué. Et à ce jour, je n'avais plus rien. Je serrais lentement les dents, avant de fermer les yeux, avant de réfléchir quelques secondes. Un bruit attira soudainement mon attention, une voix, puis un sifflement féminin. Arraché à mes sombres pensées qui n'avaient de thèmes précis, voletant ci et là sur des ailes indéfinissables, je relevais mes paupières, tournant légèrement la tête vers la source du son, par curiosité, par instinct, sans doute poussé par cette défiance qui avait naquit dans mon estomac depuis que j'avais entrevu ce premier meurtre qui m'avait poussé dans les bras d'un métier auquel je ne pouvais échapper. Une chevelure brune qui attira mon regard, une jeune fille qui marchait sous … un ciel dégagé. Je ne m'étais pas même aperçut que la pluie s'était arrêtée, happé hors d'une tête trop perturbée. Mais si j'étais déboussolé par cette nouvelle existence qui ne me convenait pas, mes réflexes n'en étaient pas amoindries. Je l'entrevis donc au ralentis, réagissant avec une stupidité impulsive. L'herbe était glissante, tout comme ce chemin de pierre claires qui traversaient un parc trempé. Je l'entrevis glisser, et je tendis aussitôt le bras pour la retenir, tandis qu'elle passait à quelques centimètres seulement de moi. Mais j'eus la mauvaise idée de réagir avec mon bras gauche, un bras fracassé qui se remettait à peine d'un traumatise lieu quelques mois auparavant. Mes doigts se refermèrent autour de son poignet, mais la douleur vrilla mon membre, tuant une force que, pourtant, je possédais. Elle m'entraîna donc de tout son poids avec elle, me faisant basculer dans un lac devant lequel j'avais médité quelques secondes. Quelques secondes d'apaisement éphémères, d'apaisement hypocrites. La morsure de l'eau froide acheva d'imbiber mes vêtements déjà mouillés, tandis que je remontais à la surface pour inspirer un bol d'air qui m'avait été interdit durant quelques secondes.Je recrachais les quelques gorgées d'eau avalées, avant de jeter un coup d’œil à la jeune fille responsable de la chute. Elle était jeune, avec un regard bleu à présent humide, tandis que ses longs cheveux bruns étaient plaqués sur sa tête. « C'est une belle entrée en matière, je m'incline. » fis-je avant de secouer les bras au dessus du lac, me redressant légèrement dans l'eau avant de frapper ma veste de cuir. Le froid ne me mordit pas vraiment, mais mon souffle se teintée de buée. « Comment avoir deviné que je rêvais d'un bain après avoir pris une douche ? » ironisai-je avec une pointe d'humour, avant de lui tendre ma main valide, cette fois.
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