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I'm dying everytime you walked away - Galerie écriture

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one more night


I'm dying everytime you walked away - Galerie écriture Empty
MessageSujet: I'm dying everytime you walked away - Galerie écriture I'm dying everytime you walked away - Galerie écriture EmptyLun 13 Mai - 5:50

La pluie battait son plein sur St Germain. Une pluie forte qui venait frapper contre les carreaux. Le mois de mars était avancé depuis maintenant plusieurs jours et bien que le printemps soit proche, le ciel ne semblait pas prêt à laisser le soleil prendre ses droits. Allongée dans son lit, recroquevillée sur elle-même, les draps remontés sur son visage pâle, jusqu’à ses grands yeux sombres, une jeune femme fixait cette pluie incessante. Sur son visage, les larmes avaient coulées. Une fois de plus. Depuis combien de temps était-elle ainsi ? Elle était incapable de le dire. Cela lui semblait maintenant une éternité. Une fois de plus, l’homme qu’elle aimait avait du s’absenter. Une fois de plus, il l’avait laissée seule avec ses pensées. Et celle qui se prénommait Héloïse savait très bien où son aimé était allé. Elle savait qu’il était parti rejoindre son amant. Même s’il ne lui avait pas dit. Les pleurs avaient cessés, ne laissant plus que leurs marques sur ses joues. Elle savait que, même s’il avait un amant, Mathis n’aimait qu’elle. Elle savait que c’était son corps à elle qu’il voyait en touchant celui de l’homme avec qui il partageait parfois sa couche. Enfin, c’était ce qu’il lui avait dit, et elle voulait le croire. Mais cela ne rendait pas la situation plus facile à accepter, moins douloureuse. Au contraire, même. S’il n’aimait pas cet homme, s’il ne ressentait rien de réel pour lui comme il aimait lui répéter, pourquoi continuer cette mascarade ? Bien sûr, il y avait cette raison qui faisait qu’elle aussi avait un amant. Ce secret qu’elle se faisait un devoir de taire. Mais était-ce vraiment une raison suffisante ? Même elle n’avait pas vu son amant depuis longtemps, se sentant coupable chaque fois qu’elle caressait le corps de cet homme, chaque fois que le désir lui brûlait la peau. Une culpabilité qui l’harcelait, un sentiment horrible qui la dévorait doucement. Et cet amant dont elle connaissait les sentiments à son égard. Cet amant qui l’aimait d’un amour fou, passionnel. Un amour où la douleur se faisait toute aussi présente que le plaisir. Peut-être même plus présente encore… Mais elle ne ressentait rien de cela. Elle jouait avec le corps de cet homme comme avec ses sentiments. Elle se jouait de lui, le manipulant comme s’il n’était qu’une poupée entre ses mains habiles de manipulatrice, entre ses lèvres séductrices. Une créature infernale, voilà ce qu’elle avait l’impression d’être parfois. Une vile tentatrice qui se jouait des hommes sans rien ressentir pour eux que du mépris et une volonté de sentir le désir emplir chacun de ses pores, incendier son corps qui semblait pourtant si innocent. Et elle se dégoûtait, se donnait envie de vomir. Elle méprisait cette facette d’elle-même. Comme si ce n’était pas elle, mais une autre personne. Héloïse oscillait entre deux côtés de sa personnalité, comme si elle était deux personnes à la fois. D’un côté, la jeune femme que tout le monde connaissait : innocente, angélique et même un peu sotte. De l’autre : une succube. Maudissant cet autre elle, Héloïse ferma les yeux, tentant de laisser le sommeil l’entourer de ses bras protecteurs. Mais, il ne semblait pas vouloir venir, préférant la laisser dans ces tourments qui la détruisaient doucement, à petit feu. Cette douleur insupportable qui lui donnait parfois des envies suicidaires. Elle se sentait presque mourir, cette sensation se répétant chaque fois qu’il fermait la porte, chaque fois qu’il l’abandonnait. Oui, il l’abandonnait. Comme sa mère biologique l’avait abandonnée à la naissance. Comme son père adoptif l’avait abandonné en mourant. Mathis la laissait seule avec ses démons, tourmentée et consumée par une haine de cet homme qui lui avait l’amour de sa vie. Une haine qui réveillait chez elle de puissants et vils instincts, une volonté de fer : celle de le tuer, de le réduire à néant, gardant ainsi Mathis pour elle, à ses côtés éternellement. Mais, évidemment, Héloïse ne passerait jamais à l’acte, bien qu’elle ait déjà prévue tout ce qu’il fallait. Si Mathis le savait … Elle le perdrait, c’est sûr. Remontant encore le drap jusqu’à la racine de sa chevelure brune, elle se plaça en position fœtale, comme si cela allait la protéger de la peine qui l’assaillait, comme si cela allait éloigner les mauvaises pensées et la douleur qui la prenait encore dans ses filets, enserrant son cœur dans sa poitrine comme si une main le pressait violemment, durement pour en extraire toute la bonté et la joie de vivre qui caractérisait Héloïse devant les autres. Cette jeune femme enjouée ne semblait plus exister quand elle se retrouvait ainsi, seule et comme livrée à la pluie. Elle attendait un signal, mais rien ne vint. Seul le claquement sourd des gouttes sur la fenêtre, en décalage avec le tic tac de l’horloge qui trônait face à son lit, massive, répandant son ombre menaçante sur la pièce, donnant cette impression d’être prête à s’effondrer, écrasant au passage la brune. « Mathis, reviens » Souffla-t-elle, sa voix presque éteinte, ses lèvres tremblantes. Ouvrant les yeux, elle rabattit le drap, se découvrant, soudainement glacée par ce froid encore hivernal malgré la cheminée flambante dans la pièce. Elle était encore habillée de sa robe de Cour, ayant congédiée sa femme de chambre qui n’avait pas pu alors l’aider à enfiler sa tenue de nuit. Elle avait besoin d’être seule. Elle avait besoin de se retrouver avec elle-même, simplement. Elle ne voulait pas que la vieille femme la voit dans cet état. Personne ne devait la voir ainsi. Se redressant, son cœur manqua un battement et son ventre se tordit. Le corset la serrait. Marie, la femme de chambre, n’avait, une fois de plus, pas été douce en attachant ce dernier. Attrapant les rubans dans le bas de son dos, elle le desserra un peu. Posant ses pieds nus au sol, elle se leva, chancelant un instant, comme prise d’une ivresse. Ivresse de sentiments. Se tenant au mur, la main bien à plat glissant le long de ce dernier, elle se dirigea vers la fenêtre sur laquelle elle posa son front. Elle était glacée et Héloïse frissonna l’espace d’une seconde. Mais rapidement, elle se it à ce froid qui ne différenciait pas tellement d’avec celui qui l’habitait. Sa main passa du mur à la fenêtre, tandis que l’autre vint l’y rejoindre, toutes deux de chaque côté de son visage fermé.
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