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we are young, wild and free || alouette

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MessageSujet: we are young, wild and free || alouette we are young, wild and free || alouette EmptySam 29 Juin - 9:56




we are young, wild and free
Ses mains posées sur un corps féminin, ses lèvres frôlant les siennes, leurs corps se touchent, dansent à l’unisson. Il y avait deux sortes de personnes en boites de nuit. Ceux qui venaient entre amis pour passer un réel bon moment, s’amuser, profiter de l’ambiance et de la bonne musique, et ceux qui n’avait qu’une seule idée en tête : ne pas repartir seul.  Andrea était entre les deux, il était venu accompagner d’une bonne de pote mais il s’était vite mêler à la foule dansante après quelques verres. Il avait besoin d’oublier, de tout oublier, pour une fois Andrea sentait une certaine faiblesse l’envahir, de ne pas pouvoir vivre avec certains faits. Alors que tout le monde sait qu’il se fiche de bien nombreuses choses, comme si rien ne l’atteignait. Son esprit est blessé, incapable d’oublier la sensation de la peur de perdre vie, et ceux qu'il aime.  Il ne devait pas montrer sa faiblesse, et pourtant il avait envie de se serrer contre quelqu’un et de dire qu’il n’allait pas bien.  Il ne pouvait pas, plutôt il ne voulait pas montrer une telle faiblesse. Une fusillade ébranle l’esprit de quiconque, il avait tous ses droits de se sentir mal mais, il s’est toujours montré indifférent sur toute chose qui l’entourent. Qu’il reste focaliser sur ce fait, il préfère simplement que son entourage le considère comme un petit con insensible, que d’avoir leur pitié et leur compassion.
Il avait tant perdu ce soir-là, et Eledwen tellement plus. Elle devait sans doute avoir besoin de lui, autant qu'il en avait besoin. Mais les choses étaient plus compliquées que cela.

Alors au lieu d’aller pleurer dans les jupons de sa mère, ou de quiconque qui lui aurait ouvert les bras, il est partie se s’abimer son âme d’une autre manière. L’alcool, la frénésie des boites de nuit. Les pupilles dilatées, son esprit lobotomisé, éteint pour raisonner, se souvenir de ce qui le rend si faible. Habituellement le danseur ne joue pas dans ce monde, il sait que cela est un danger, pour lui, sa carrière. Il a toujours fais attention à santé, car il sait que si un fait l’empêche de danser il ne pourra jamais se remettre, y survivre. La danse c’est tout pour lui, il a grandi, vécu pour danser.

Son corps quitte celui de la jeune femme, il avait besoin de s’hydrater.Mais une main lui attrape son poignet maintenant une forte pression. Une demoiselle éblouie par sa façon de danser ? Non lorsque ses yeux se posent sur cette sulfureuse et superbe brune, Aurora.  Andrea est dans une certaine confusion, la saluer ou l’ignorer tout simplement. Il se penche légèrement vers elle pour lui chuchoter à l’oreille. « Que veux-tu Sokolov ? Jalouse de n’avoir jamais dansé avec moi. » Ses prunelles se posent dans les siennes, arrogante et amusée. Au final elle était bien tombée, il se lassait de toute ; elle allait réanimer un peu la soirée.  Elle et lui on s’est habitué incessante de se lancer des vannes, des piques, sans méchanceté par simple principe que leur personnalité les poussent à agir de cette façon, ils s’entendent à leur manière. « Je savais que tu me vénérais. mais de là à le dévoiler au grand publique. » Il s’écarte d’elle, ses prunelles quittent les siennes pour se poser sur sa bande de pote, insignifiante au fond, ils ne sont rien pour lui. « Comment vas-tu Godzilla ? Seule ou abandonnée ? » Finit-il par lâcher avec un sourire narquois, au final elle est plus importante qu’eux. Il ignorait la raison pourquoi elle l'avait intercepter, le saluer simplement? Après tous ils sont comme des amis.

© charney

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MessageSujet: Re: we are young, wild and free || alouette we are young, wild and free || alouette EmptySam 29 Juin - 11:38



ceci ne saurait excuser les injures que tu m’as faites

T’étais juste une variable qui oscillait sur le fil de ta vie. Jusqu’à ce que tu le coupes. Jusqu’à ce que tu tombes.

Elle ne dormait plus. Cela faisait déjà de longues minutes qu’elle ne dormait plus mais qu’elle maintenait tout de même les yeux clos tout en feignant le sommeil. Elle sentait les doigts agiles courir sur son dos, décrivant des cercles là où elle sentait une douleur sourde poindre. Ouvrir les yeux signifiait devoir répondre à des questions auxquelles elle n’était pas sûre d’avoir envie de répondre. Pourtant il allait vouloir savoir, et il était en droit de savoir. C’était encore trop à vif, trop présent dans son corps et dans sa tête, deux pans de son histoire qu’elle aurait souhaité tenir éloignés, ne pas faire coexister, deux pans tranchés vif en un coup de cutter, deux pans qui n’avaient pas à se mélanger. Il avait surement déjà deviné, et rien que ça c’était trop. Si seulement elle pouvait revenir en arrière, peut-être qu’elle serait capable de changer les choses, de s’y prendre mieux, de ne pas s’entêter sur un chemin jalonné d’erreurs. Elle plissa les paupières un peu plus fort pour chasser la douleur, celle sous sa peau, pas celle qui marquait cette dernière. Celle-là elle l’avait mérité finalement. Et c’était son silence qui avait engendré ces deux douleurs. Un silence qu’elle devait rompre si elle ne souhaitait pas en affronter une troisième. Elle retint son souffle en grimaçant lorsqu’une caresse un peu trop appuyée entra en contact direct avec une zone endolorie.
« Je pourrais le tuer pour ce qu’il t’a fait. » Souffla la voix masculine dans son dos, une rage à peine contenue qui s’y glissait. Il la savait réveillée et le lui faisait savoir. Mais elle n’était pas encore prête pour ça, pas le moins du monde, qu’importe s’il la savait éveillée, qu’importe s’il attendait des explications, qu’importe si elle lui devait des explications, elle n’était pas en état de le faire. La douleur qu’elle soit physique ou morale l’épuisait. Elle sentait le sommeil l’appeler, et avec lui la satisfaction d’un oubli temporaire. Elle ferma plus étroitement les paupières et sombra rapidement, à peine consciente de la présence dans son dos. Elle se réveilla encore un nombre incalculable de fois, entre inconscience et réalité, trop sonnée pour faire la différence, avant de se laisser emporter à nouveau. Parfois il était là, parfois elle était seule, et au fur et à mesure, la lumière déclinait dans la pièce. Bientôt il fit nuit noire, impossible de savoir quelle heure il pouvait être, elle savait juste qu’elle venait de dormir tout le jour. Ses paupières papillonnèrent. Elle était seule dans la chambre, perdue au milieu de draps. Ça avait quelque chose d’absurde, de dérangeant, comme une évadée en planque, sauf que l’évadée en question n’avait pas hérité d’une vieille chambre de motel pourrie, non. Ici, entre ces murs, elle n’était pas seulement sous la pseudo protection de son amant un peu trop chevaleresque. Elle repensa à ce que lui avait dit Elijah lorsqu’il avait proposé de se «charger» de l’agresseur encombrant, et elle se rappela ce qu’Uther avait éructé en parcourant son dos de ses doigts fébriles. «Je pourrais le tuer pour ce qu’il t’a fait.» Comment ? Quand sa vie avait-elle prit un tournant si dramatique, si sérieusement capital ? Elle avait une vie tranquille, pourrie certes, mais tranquille. Jamais il n’avait été question de violeur, de Jesse qui se changeait de crapaud à chevalier servant. Quand est-ce que tout ceci avait dégénéré à ce point ? Tout était de sa faute, elle en était consciente mais... Elle était adossée à la tête de lit, genoux et draps contre la poitrine, quand elle avait décidé de partir de chez lui, de le laisser sans aucune autre explication que son besoin d’être venue réparer son âme meurtrie dans ses bras le temps d’une journée. Il comprendrait, peut-être, ou peut-être pas.  Uther n’était pas complètement idiot, c’était pour ces raisons qu’elle l’appréciait. Mais là, elle ne pouvait pas.

Le corps abîmé, le cœur abîmé. T’es plus rien, et tu veux encore faire croire que ça ira. Ta chute arrive, et elle t’engloutira toute entière dans cette noirceur que tu croyais avoir vaincue.

Aurora avala le contenu du verre d’un seul trait, le reposa sèchement sur le bar. Une troupe de danseurs, couples ou non, s’y déhanchaient, mais ils n’étaient rien. C’est comme s’ils n’étaient même pas là, qu’il n’y avait rien d’autre autour d’elle qu’un vide immense qui ne cessait de grandir. Il y avait du noir autour d’elle, en elle, du noir qui la noyait et elle ne respirait plus vraiment, elle ne vivait plus, elle survivait. Elle n’avait bu qu’un verre, mais c’était suffisant pour ce soir. Au milieu de ces pantins sans ficelle, elle était seule, et reine. Seulement, une reine ne peut régner seule, n’est-ce pas ? Il lui fallait un roi. La tête dodelinant sur les côtés, elle finit par le voir, aussi ravagé qu’elle, si ce n’est plus. Et quand il passa à sa portée, elle lui attrapa le poignet. Elle avait encore une certaine force conservée, à son grand étonnement. Elle le jaugeait, et il en faisait de même, ils étaient bien pareils sur ce point. Cette même envie de s’envoyer des piques dès qu’ils se voyaient, juste parce que c’était leur seule façon de communiquer. Ils s’entendaient à merveille pour critiquer les autres de la même manière. Ses quelques mots amenèrent un rictus sur les lèvres de la russe, plus grimace que sourire, qu’elle ne cacha même pas, à quoi bon ? Elle ne l’en lâchait pas pour autant, frissonnant d’un contact rapproché entre eux tandis qu’il lui parlait au creux de l’oreille, toujours pour dire des bêtises. « Seule, » finit-elle par répondre, amusée de la situation. Elle voyait ses yeux, ce qu’il s’était infligé, et elle comprenait une détresse que personne d’autre ne semblait voir en ces lieux de débauche. Une détresse qui l’animait tout autant, fille paumée qu’elle devenait lentement mais sûrement. « Et c’est à se demander si, même accompagné par tes chimpanzés d’amis, tu ne serais pas dans la même situation. Tes yeux te trahissent, Andrea, ce n’est pas un cas auquel tu m’as habituée. » Sa main relâcha son poignet, descendit jusqu’à ses doigts, y joignit les siens, l’attirant à elle pour une danse, comme il lui avait brillamment fait remarquer. Aurora ne demandait pas, elle prenait, et ne donnait rien en échange. La musique était lente, douce, elle ne la connaissait pas. Mais elle en appréciait le calme ambiant, après trop de basses qui avaient manqué la rendre sourde. Les dommages qui avaient été infligés à son visage, étaient aujourd’hui cicatrisés, pour la plupart. Son rythme de vie n’était pas du genre à lui infliger un repos mérité, au contraire, elle n’avait fait qu’endommager à nouveau ce corps qui ne lui apparaissait presque plus comme sien. La danse commença. « Alors, Andy. Je te retourne la question. Comment ça va ? »

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MessageSujet: Re: we are young, wild and free || alouette we are young, wild and free || alouette EmptyDim 30 Juin - 13:36




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Fatigué, blessé, il refusait toute aide, il n’en voulait pas. S’il n’a pas été blessé physiquement, son mental lui n’est pas resté intact. Bien trop souvent il se souvient du sang sur ses mains, du corps désarticulé de l’amant d’eledwen en larme, apeurée. Oh triste monde, il est si facile de perdre la vie, de détruire un monde que l’on s’est construit.

Beaucoup pensait que suite à cela le danseur allait changer, en mieux, dû à la peine et à la peur que son cœur a pu subir. Mais son comportement n’a fait qu’empirer, lui qui ne veut pas la pitié des autres attire leur haine. Car les entendre dire qu’il devrait être encore en état de choc, qu’il devrait aller voir quelqu’un ne l’aide pas, leurs regards lui rappel ce qu’il a vécu, que tant de gens on subit et même perdu la vie… Crie de terreur, larmes, le bruit d’un corps sans vie heurtant le sol. Il n’en peut plus, épuisé de se forcer à oublier, à ne plus y penser. De s’apercevoir que son entourage le regard avec pitié, leurs lèvres restent close tandis que leurs yeux crient « pauvre gamin ». Il n’a rien perdu, aucun proches, aucune blessure, contrairement à certain. Il s’en est sortie indemne, qu’en est-il d’Eledwen, elle est la plus la plaindre et elle est tellement plus fragile que lui, tellement plus. Si seulement il ne lui avait pas proposé de venir, tous ne seraient pas dans cet état, elle n’aurait jamais vu l’homme qu’elle aimait s’effondrer. En plus de le pleurer, elle doit effacer de son esprit l’image de son corps désarticulé. Il s’en veut de l’avoir amené, d’être rentré dans cette salle, de lui avoir tourné le dos un instant… La vie n’est pas simple, il s’est longtemps dit le contraire pour continuer à vivre plus facilement, mais maintenant il ne peut plus. Son insouciance d’adolescence encore trop présente s’est éteinte brutalement, on lui a toujours dis qu’il manquait de maturité, qu’il n’a pas assez de vécu. Que peut-on lui dire maintenant ?

Il préfère simplement plus penser et se laisser enivrer par l’ivresse et la débauche. Âme perdu, voilà ce qu’il devient peu à peu. Il est certain qu’il réussira à retrouver son chemin, c’est Andrea à force de dire qu’il fait partie des âmes fortes et puissantes, il s’est forgé une certaine solidité d'esprit. Plusieurs solutions s’offrent à ses proches, l’aider malgré qu’il le refuse, le laisser partir un petit instant, peut-être que cela lui fera du bien ou bien au contraire il sera tellement perdu qu’il ne pourra jamais retrouver la bonne route. Le regarder un instant se détruire l’esprit et le récupérer après ? Qui sait ? Avec lui plus personne ne sait sur quel pied danser.

Aurora est la personne parfaite pour le canaliser, blessée elle aussi, au fond ils sont tellement semblable qu’elle sait peut-être comment le récupérer. Elle est bien la seule à ne pas être blessé à ce qu’il peut lui dire, et inversement. C’est leurs façons de dialoguer, tout simplement. Alors elle sera peut-être plus tenace que les autres, elle ne finira pas par s’énerver… Sont-ils assez proche pour qu’elle se rend compte de son mal être ? Lui n’a jamais su ce qu’il lui était arrivé, bien qu’il a remarqué que sa vie était si loin de conte de fée, pourtant elle avait les allures d’une princesse qui a besoin d’être sauvé. « Et c’est à se demander si, même accompagné par tes chimpanzés d’amis, tu ne serais pas dans la même situation. Tes yeux te trahissent, Andrea, ce n’est pas un cas auquel tu m’as habituée. » il sourit faiblement à cette phrase, elle a raison : il est seul. Il hausse simplement les épaules sans un mot, étrange il parle toujours trop surtout quand il est question d’Aurora et de lui répondre. Il se laisse emporter par elle, collé contre son corps, contre elle. Ses mains se posent sur hanches, leurs corps se touchent, se serrent l’un contre l’autre. Il profite peut-être qu’elle soit collée à lui pour connaitre un peu plus ses courbes. Comment ça va ? Il n’en sait rien. Physiquement il va bien, très bien mais moralement c’est une autre histoire. A défaut de ne pas lui fournir une réponse il lui sourit en haussant les épaules. « Depuis quand te soucies tu de moi ? » dit-il, depuis quand Andrea est aussi peu loquace ? Il la regarde un instant, il ne faut pas qu’elle se pose trop de questions « Tu danse plutôt bien Sokolov. » changement de sujet, abordant un chemin plus sûr, quittant celui sur son été de santé, ou plutôt celui de son moral.
Ce calme le déstabilise, il s’entend pensé. « Ton moment de plaisir est terminé. » dit-il en s’écartant d’elle, quittant son corps brûlant. En vérité c’est qu’il n’aimait pas cette musique et en attendant que le calme passe en allant boire un verre « Pas trop à la fois sinon tu risques de devenir accros à mon déhanché » son doigt glisse sur sa joue, geste affectif, même s’il ne le montre pas souvent Andrea est attentionné. Ses doigts se mêlent aux siens, il n’est pas encore près de la laisser s’en aller, d’être seul. « Que bois une femme de ton espèce ? Du sirop de fraise ? Ou du lait d’ânesse ? » Il s’appuie sur le comptoir, il lui lâche la main en lui souriant du mieux qu’il peut. Ses doigts passent dans ses bouclettes et il lâche un soupir de fatigue, de désespoir.

© charney

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MessageSujet: Re: we are young, wild and free || alouette we are young, wild and free || alouette EmptyDim 21 Juil - 20:15



ceci ne saurait excuser les injures que tu m’as faites

« Depuis quand te soucies tu de moi ? »
Ils étaient doués à ce jeu-là, éluder les questions, répondre par une autre question. Ils étaient doués pour cacher au monde les blessures, sauf ce soir. Ce soir, ils affichaient clairement une détresse à laquelle personne ne savait quoi répondre. Alors que faire d’autre que de rester ensemble, unis dans une opposition souvent affichée, unis dans un besoin de se moquer de tout, tout le monde, tout le temps et n’importe où, unis dans une angoisse différente et similaire à la fois. Aurora et Andrea. Andrea et Aurora. La même voyelle pour deux prénoms différents, la même sonorité italienne, française ou peut-être bien encore un autre de ces pays latins. Dieu avait un drôle de sens de l’humour, pour placer dans la même ville deux personnages aussi diamétralement opposés que complémentaires. La jeune femme haussa les épaules, ne donnant pas plus de réponse, elle non plus. Et pourtant, l’éloquence, c’était leur truc à ces deux-là. Elle ne lui offrit même pas un sourire pour son compliment sur sa façon de danser. Elle savait qu’elle était une bonne danseuse, moins talentueuse que lui, certes, mais elle, elle n’avait pas décidé d’en faire son métier. Lui garda leurs mains jointes, il était tendre ce soir, pas dans son état normal. Elle non plus, au fond, et ils le savaient, mais ne disaient rien. Qu’y aurait-il eu à dire ? Après tout, les âmes blessées n’ont pas forcément la volonté, le souhait de se confier, de parler, d’exorciser cette peine qu’elles ont au plus profond d’elles-mêmes. Ainsi, Aurora n’avait dit que le strict minimum à Elijah, ainsi elle n’avait rien révélé à Uther, ainsi elle n’en raconterait pas plus à Andrea. Parce qu’elle ne le voulait pas, et qu’elle ne le pouvait pas. Elle ne pouvait pas reconnaître une faiblesse de sa part quand elle devait être forte pour le souvenir d’une famille aujourd’hui disparue à jamais. Elle se laissa emmener jusqu’au bar. « Que bois une femme de ton espèce ? Du sirop de fraise ? Ou du lait d’ânesse ? » La russe se tourna vers le barman, commandant la même chose qu’elle venait d’avaler. « Un bourbon, sec. » Et elle se reconcentra sur lui, attrapant cette main qu’il avait refusée de lâcher un peu plus tôt. De loin, on les aurait pris pour un couple, flirtant tranquillement. Mais les apparences sont souvent trompeuses, en atteste cette scène. Jamais il n’y aurait quelque chose entre eux de plus que ces fausses illusions. Jamais ils ne feraient comme ce vrai couple, qui s’éloignait discrètement vers les toilettes pour s’envoyer en l’air une dizaine de minutes, quinze, grand maximum. Aurora ne se perdrait pas dans les bras d’Andrea, même pour se prouver qu’elle valait mieux que ce qu’un type bourré lui avait craché d’insultes, même si c’était sa manière de se soigner quand elle allait mal, d’abord avec Eli, avec Uther ensuite, parce que c’était comme ça, un accord tacite.

Un coup dans son dos, un coude qui la heurte, une personne qui la bouscule. Elle retint un gémissement de douleur, se mordant la lèvre inférieure tandis que ses mains s’agrippent furieusement au comptoir, sous les yeux étonnés de… personne, à vrai dire, qui la regarde à cet instant précis de souffrance ? Andrea, peut-être, et sûrement qu’il s’interrogera, mais elle ne dira rien. La douleur passe, elle a déjà presque disparu. Et elle, Aurora, elle a pâli, même si cela se voit moins sous les lumières artificielles et étranges de cette boîte de nuit, elle a pâli car son agression est venue se rappeler à sa mémoire de la manière la plus odieuse qui soit. Elle avait trop chaud, trop mal, trop. Cet endroit, ce n’était pas elle, ce n’était pas Andrea, ce n’était pas eux. Elle étouffait, se sentait claustrophobe subitement, agoraphobe aussi. Elle plaqua un billet sur le comptoir, pour un verre qu’elle ne boirait pas, pour un verre qu’elle lui offrait également, sans l’inviter à la suivre s’il le désirait ou non. Il était libre, après tout, il n’avait aucune obligation envers elle. L’air de l’extérieur était presque plus lourd, et la prit à la gorge avec une nausée insupportable. Pourtant, elle n’avait presque rien bu, un seul verre, trop peu pour une femme comme elle dont l’alcool remplaçait presque le sang dans les veines. Et la douleur revint, la frappant de plein fouet qu’elle en aurait presque explosé sa main contre un mur pour en oublier son dos, et son esprit embrumé qui s’amusait à la torturer. La bile remontait le long de son corps, elle la sentait poindre dans sa gorge, s’écarta un peu plus avant de rendre le contenu liquide d’un estomac malmené, tandis qu’une main secourable lui tenait les cheveux en arrière. C’était à se demander si elle ne vomissait pas simplement un dégoût d’elle-même qui allait grandissant depuis trois ans à présent. Quand elle eut fini, elle se retourna vers Andrea – qui d’autre ? – un peu honteuse. « Désolée du spectacle pitoyable. »

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MessageSujet: Re: we are young, wild and free || alouette we are young, wild and free || alouette EmptyJeu 25 Juil - 19:05




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Âmes destructrices et perdues, ils se heurtent sans jamais crier, subissent sans s’écrouler. Mais à trop encaisser il finit toujours par y avoir des séquelles. Chacun blessé par un événement, lui mentalement, et elle physiquement. Bien qu’il ne lui as pas avoué, qu’il sait peu de chose sur elle, il sait qu’elle a une vie dévastatrice. Masqué par un sourire, comme ce bleu camouflé par un peu de maquillage, ils cachent leurs peines comme une femme cache une imperfection avec un peu de maquillage. Ils se jouent des autres comme s’ils jouaient à un jeu aussi banal que celui d’un jeu de carte. Bluffant, dissimulant leurs vrais sentiments. Ils sont perdus, exténués de s’être battus seuls. Joignant leurs détresses par une danse, prouvant qu’ils peuvent continuer à être aussi banals que les gens qui les entourent. Non qu’ils aient une vie plus merdique que les autres, mais Andrea lui s’est toujours foutu des autres et de leurs peines, voilà qu’il beigne à son tour dans la douleur des sentiments. Assez de mélange de sueur, il s’est écarté tenant entre ses doigts les siennes.

Accoudé au bar il boit le verre qu’il a commandé avec le sien, il la regarde remarquant un rictus de souffrance sur son visage, il ne dit rien, a quoi bon posé une question si elle n’a pas de réponses ? Il se demande simplement ce qu’elle a pu subir pour être aussi mal. Son visage pâlit, il s’en inquiète mais préfère boire le contenu de sa boisson que s’attarder sur un dialogue qui n’aboutira à rien ; Elle est comme lui, elle dissimulera la vérité jusqu’à ce qu’elle n’est plus le choix d’admettre à son entourage qu’elle va mal. Un billet sur le comptoir et elle s’en fuit. Lui finit son verre, et par à sa poursuite. Se rendant alors compte qu’elle avait bien fait de fuir et qu’il la suit, ils ne sont pas de ce monde. Il ne peut la laisser seule, elle à cette même détresse dans son regard, cette douleur qui l’a fait pâlir. Il ne peut la laisser seule, car s’il lui arrive quelque chose il ne pourrait se le pardonner, assez de malheur ainsi. Elle est là appuyée contre un mur, il vient vers elle simplement, prêt à l’aide même s’il n’est pas celui qui aide son prochain. Ses doigts viennent attraper les mèches de ses cheveux, délicatement. Il lui sourit légèrement avec un léger haussement d’épaule il lui avoue amicalement. « Ne t’en fais pas j’ai connu pire. » dit-il en baissant ses prunelles sur le visage pâle de la russe. « Tu es vraiment dans un piteux état. » dit-il en repoussant des mèches brunes collé sur son front, ses prunelles dans les siennes. « Viens je te ramènes. » il lui tend sa main, par simple sympathie, de peur qu’elle s’écroule, elle semble si fragile. « Ça sera gratuit cette fois. » et il attrape sa main, ou bien est-ce elle. Il n’en sait rien, mais il l’éloigne de cet endroit, doucement, dans un silence. Elle sait qu’il ne lui posera aucune question de ce qui s’est déroulé. « Tu aurais dû te contenter du sirop de fraise. » dit-il en plaisantant, il est plus simple de se nourrir de la peine des autres pour se rendre qu’il n’est pas le plus malheureux des deux.

© charney

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