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Valeryan + second star to the right...

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MessageSujet: Valeryan + second star to the right... Valeryan + second star to the right...  EmptyMer 17 Juil - 20:31



second star to the right...
Hey Jude, don't make it bad, take a sad song and make it better. Remember to let her into your heart, then you can start to make it better… J’étais en train de chanter l’un des plus grand trésors musicaux en sortant de la douche. La serviette enroulée autour de mon corps, je marchais pieds nus jusqu’au lavabo. Je prenais mon stylo qui trainait là et écrivais quelques mots. J’essayais assez vainement de rendre une critique sur un film que je n’appréciais pas moins incisif. Vainement était le terme. Je l’avais détesté. Vraiment, je m’étais ennuyée tout le long. Je crois même m’être endormie à un moment. Na na na, na na, naaaaa na na na naaaaa heyyy Jude ! Je soupirais soudainement. C’était ce soir que je voyais Rosalie ? Aucune idée en fait... Je ne m’en rappelais plus, tant pis. On allait faire comme si c’était le cas, j’allais aller la chercher à la bibliothèque, si elle travaillait, nous irons nous balader comme nous le faisons souvent, si ce n’était pas le cas et bien, je retournerai à la maison continuer mon revisionnage d’Heroes. Je m’étirais avant d’entreprendre mon brossage de dents, Hey Jude en replay dans mon crâne. Je dansais en même temps que je m’occupais de moi. Pour une fois que j’étais à jour dans tous mes articles (enfin, à l’exception de cette satanée critique…) et dans toutes les séries que le magazine suivait. C’était tellement rare que je m’en félicitais…

And anytime you feel the pain, hey Jude, refrain don't carry the world upon your shoulders, for well you know that it's a fool who plays it cool by making his world a little colder… J’enfilais enfin un jean bleu foncé, deux débardeurs, un gris puis un noir, me maquillais pour une fois. Du noir bien entendu, je crois bien n’avoir que ça… Je sortais enfin de là et me dirigeais directement vers la cuisine. En passant, je posais mon doigt sur la souris tactile de mon ordinateur portable. J’allais cliquer sur le dossier « Doctor Who » et mettais un épisode avant de me retourner faire chauffer de l’eau pour mon thé. J’attrapais mon carnet, le délassais, l’ouvrais là où je m’étais arrêtée, j’ouvris un tiroir pour récupérer un stylo et mes lunettes. Quelques instants plus tard, je versais l’eau bouillante dans un mug comprenant un sachet de darjeeling. Je me rasseyais derrière le laptop  Je mordais quelques instants mon stylo. Je retournais le carnet, prenait les dernières pages et commençait à griffonner frénétiquement. A certains moments, je m’arrêtais pour réciter des répliques de ma série fétiche. Mais je reprenais toujours ce que j’étais en train de faire. Plus j’avançais plus les ratures se multipliaient mais plus cela prenait forme dans ma tête. Je reposais mon stylo pour allier les gestes aux répliques que je récitais en même temps que Le Doctor « I walked away from the Last Great Time War, I marked the passing of the Timelords, I saw the birth of the universe and I watched as time ran out, moment by moment until nothing remained – no time, no space, just ME! I walked in universes where the laws of physics were devised by the mind of a mad man! And I watched universes freeze and creations burn, I have seen things you wouldn’t believe, I have lost things you will never understand! And I know things, secrets that must never be told, knowledge that must never be spoken! Knowledge that will make parasite gods blaze! So come on then! Take it! Take it all baby! Have it! You have it all! » Soudainement, j’étais bien contente d’être toute seule à la maison car, même si Eoin aimait autant que moi la série, il détestait que je fasse ça. Ce qui est… compréhensible, lorsque l’on y regarde de plus près…

A peine l’épisode était-il fini qu’Hey Jude était de retour dans mon esprit. « Argh ! » lançais-je avant de regarder l’heure. Je me fis un nouveau thé alors que je relisais ce que j’avais écrit. Le plan complet d’un nouveau roman, tous les personnages, les moments clefs. Je passais mes doigts le long de ces quelques pages, le regard soudain mélancolique, je me mordais la lèvre inférieure. Je n’avais plus le droit d’être publié, c’était fini, un style est toujours reconnaissable m’avaient-ils dit. Déjà que j’avais du me battre pour écrire dans un journal. Je soupirais une nouvelle fois avant d’arracher les pages en question et de les fourrer dans mon sac, je les jetterai plus tard, pas ici, on ne sait jamais. Je portais la tasse à mes lèvres, soufflais un peu pour ne pas me les brûler et buvais un peu de ce précieux breuvage dont j’étais totalement accro. Ils avaient réussi à me rendre parano. A dix-huit heures trente, j’enfilais mes converses, attrapais ma veste pour ne pas attraper froid en rentrant. Mon sac : Mobile, check. Carnet, check. Stylo, check. Bombe au poivre, Check. Clefs, check. Porte-feuille, check. Parfait. Je sortais et prenait la direction de l’arrêt de bus le plus près.

Hey Jude, don't make it bad, take a sad song and make it better, remember to let her under your skin then you begin to make it better… Better, better, better, better, better, oh! Na na na, na-na na na, na-na na na, hey Jude… Je balançais ma tête au rythme de la musique qui se déroulait dans ma tête. Arrivée devant la “library”, je poussais la porte. « C’est fermé ! » Lança quelqu’un alors que je sortais mon trousseau de clefs et passais le badge devant la serrure, me permettant d’y rentrer. Je me retournais alors, faisait un grand sourire en haussant les sourcils. C’était méchant. Mais ça me faisait bien rire sur le coup. J’entrais donc dans la bibliothèque. J’avançais de quelques pas « Hey-oh, c’est Sibhoàn… » Aucune réponse, seulement le bruit des livres qui regagnent leur place sur les étagères. Je m’avance, replaçant correctement mon sac qui glissait sur l’épaule. Je tournais dans une allée et me retrouvais nez-à-nez avec Eoin, mon cœur rata un battement comme à chaque fois. J’ouvris la bouche pour la refermer aussi sec. Je croisais les mains, grattant le dos de ma main droite. Je m’en rendais compte et m’arrêtais. « C’est, euh… C’est toi ce soir ? » C’est évident pauvre tache, sinon il ne serait pas là ! « Euh… J’en déduis que Rosalie est déjà partie… Salut au fait... » Je le trouve toujours aussi charmant, c’est ce qui m’énerve le plus. J’ai toujours envie de lui poser les lèvres sur la joue et de lui murmurer de passer une bonne journée lorsque je le vois le matin. J’ai toujours envie de rire avec lui, de jouer avec lui comme nous avions l’habitude de le faire. J’ai toujours envie d’aller me réfugier dans la chaleur de ses bras lorsque je ne vais pas bien alors que la plupart du temps, c’est à cause de lui que ça ne va pas. Et, je ne sais pas pourquoi, j’ai proposé ce que je réserve en général pour mon amie « Tu… veux que je t’aide à replacer les livres,… Eo’… Uhm... Valeryan ? » Je reposais mes grands yeux sur lui, attendant sa réponse. Oh et puis s’il disait non, je pouvais toujours me barrer voir un film toute seule au cinéma non ? Mais bon… J’aime bien l’ambiance d’une bibliothèque, la nuit.

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MessageSujet: Re: Valeryan + second star to the right... Valeryan + second star to the right...  EmptyJeu 18 Juil - 20:19

« Plus haute est l'échelle, plus dure est la chute ! », s'exclama Eoin en s'appuyant contre celle qui permettait au jeune Johnny John d'envisager monter sur le sommet de l'étagère. Prix en faute, le gamin se figea, jambe en l'air, regard fixé dans le lointain. « Descend de là Johnny Boy ou j'te fait descendre de force et j'appelle le vigile. » Le gamin s'empressa d'obéir et s'enfuit sans demander son reste et non sans rire. Il y avait de ses cas dans cette ville. Johnny John par exemple, était une espèce étrange et peu répandu, savant mélange du cabris et de la petite hyène. Fanfaronnades du cervidé grimpeur et rigolade du vile félin. Mais est-ce qu'un cabris est un cervidé ?, songea le directeur de bibliothèque en regardant le garçon passer la dernière porte qu'il pouvait voir. Petit dernier d'une pauvre femme dépensant tout son temps à travailler pour payer les factures, le gamin rebelle se retrouvait souvent en désœuvrement complet. Eoin avait appris à la connaître en prenant la direction de la bibliothèque et en le trouvant en train de faire encore et encore des bêtises dans les rayons. Il ne lui en voulait pas et la plupart du temps, il ne le punissait même pas, mais il lui faisait bien comprendre qu'il pouvait venir ici tant qu'il voulait, tant qu'il respectait le matériel et le personnel et quand il allait trop loin, bien sûr, il lui donnait des travaux d'intérêts généraux et cela évitait que sa mère ne découvre ses bêtises et ne se retrouve avec encore plus de soucis.

Les heures défilèrent calmement après le départ de Johnny John - qui ne s'appelait pas vraiment ainsi d'ailleurs, mais ce surnom qu'il lui avait attribué, dès les premiers jours, avait toujours fait rire Eoin et il aimait bien s'amuser avec le gamin - et le jeune homme commençait vraiment à s'ennuyer ferme quand vint l'heure de la fermeture. Enfin il allait bouger. Surtout qu'il libéra rapidement ses employés, leur intimant de rentrer et leur promettant qu'il se chargerait plus tard, pour une occasion spéciale, de leur donner matière à rattraper. Il vit dans le regard de quelques-uns qu'ils comprirent vite de quoi il parlait et combien ils ne pouvaient aller contre. Eoin se retrouva donc bientôt seul dans sa petite bibliothèque - qui n'était pas si petite que ça - à ranger les livres que des personnes peu consciencieuses avaient laissés sur les tables ou n'importe où dans les allées. Les joies du service !

Entendre Sibhoàn appeler et signaler sa présence ne fut pas bien difficile dans ce lieu désertique et tout à fait conçu pour avoir une acoustique parfaite - le comble extrême de toute bibliothèque - et Eoin se figea inévitablement dès que la voix qu'il ne connaissait que trop parvint à ses oreilles, le corps parcourut par un frisson loin d'être désagréable, même si frustrant quand on connaissait leurs rapports actuels. Pourtant, il revint vite à ses esprits et reprit son rangement, attendant patiemment qu'elle le retrouve. Elle apparut quelques secondes plus tard, faisant bondir son cœur, alors qu'il poussait son chariot remplie de livres vers le rayonnage suivant. Un sourire apparut sur son visage en guise de bonjour, même s'il n'ouvrit pas la bouche. Elle s'étonna qu'il soit là, que Rosalie soit déjà partie et le salua quand même, à retardement. « Je leur ai donné leur soirée à tous », répondit-il en posant encore deux livres de biologie sur la bonne étagère. « Les portes ouvertes d'été sont un véritable cauchemar et les heures supplémentaires s'accumulent, alors je leur donne un peu de marge avant pour pas me retrouver seul pendant trois semaines après. »

Ayant soigneusement évité le regard de Sibhoàn jusqu'à maintenant, Eoin le planta dans le sien, s'apprêtant à lui reprocher d'avoir manqué de l'appeler par son vrai prénom, mais se ravisa en croisant ses prunelles chocolats, se mordant la lèvre pour ne pas grogner. Elle venait de se montrer gentille et civilisé, lui proposant son aide pour ranger, il n'allait pas l'enguirlander sur la dangerosité de se tromper dans un prénom, surtout alors même qu'il craignait que l'évocation dudit prénom, dans ce lieu, cause de gros problèmes. Ils pourraient en parler plus tard, à la maison, dans la sécurité dans appartement sur-sécurisé. Il hocha donc simplement la tête, prenant la route du rayonnage suivant. Lorsqu'ils y arrivèrent, il lui donna trois livres sur la politique, lui montrant le bon rayon. « Suis simplement l'ordre alphabétique en prenant le premier auteur sur la couverture. Merci pour ton aide. »

Puis il lui tourna le dos, plaçant sans vraiment y faire attention quelques livres lui aussi. L'avantage de travailler jour après jour dans cette bibliothèque et d'avoir toujours le même type de clients. Il savait exactement où placer les livres qu'on avait « oublié » de ranger, parce qu'il s'agissait toujours des mêmes. Une fois, il avait voulu s'amuser à le faire les yeux fermés, mais il était trop maladroit sans sa vision et après avoir percuté trois chaises et une étagère, il avait abandonné l'idée. « Est-ce qu'un cabris est un cervidé ? », demanda-t-il soudainement, ce rappelant de Johnny John et de sa drôle d'interrogation de la fin d'après-midi. Il n'avait même pas eu le temps d'aller voir dans un dictionnaire et il se demandait si Sibhoàn pouvait le savoir, elle. Elle était brillante et elle apprenait tellement de choses, parfois étranges et peu approprié à son domaine d'expertise, que c'était tout à fait probable. Oui, lorsque cela concernait Sibhoàn Welles, désormais Saxton, il ne s'étonnait presque plus de rien, même s'il lui arrivait encore très souvent d'être surpris par la brunette. C'était une des choses qu'il adorait chez elle, sa capacité à le surprendre... STOP Gray ! T'as besoin de te rappeler certaines choses la concernant mon vieux. Elle n'est PAS pour toi ! Elle mérite bien mieux que TOI !
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MessageSujet: Re: Valeryan + second star to the right... Valeryan + second star to the right...  EmptyVen 19 Juil - 14:40



second star to the right...
Lorsque je le trouvais enfin, je vis ses lèvres s’étendre en un petit sourire mais il ne bougea pas d’un iota. Mes yeux se posèrent sur son ballet d’organisation, les livres qu’il rangeait, puis sur ses bras. Ses muscles de contractaient et se dessinaient de manière significative. Ah ! Je le détestais ! Il rangea un second livre en annonçant : « Je leur ai donné leur soirée à tous… Les portes ouvertes d'été sont un véritable cauchemar et les heures supplémentaires s'accumulent, alors je leur donne un peu de marge avant pour pas me retrouver seul pendant trois semaines après. » Et effectivement, lorsqu’on regardait autour, on voit quelques bouquins abandonnés sur des tables, et les chariots pleins. Il devait y avoir des tonnes de monde qui étaient passés entre ces murs durant la journée. Il en avait pour un bon moment, c’est entre autre pourquoi je lui ai proposé de l’aider. Et parce qu’avec Rosalie, on aimait bien discuter dans cette grande et vide bibliothèque. Je me mordillais la lèvre inférieure, je crois que j’aimerai que ça aille mieux entre nous. Certes, je le dis souvent mais quand même,… ça finit par être récurrent. Cette envie d’aller mieux, cette envie de pouvoir le supporter plus facilement. Malheureusement nous n’étions jamais entrés dans la zone « on reste amis » et ça portait à préjudice. Enfin il plantait son regard dans le mien. Il martyrisa également sa lèvre. Ces tocs que nous avions en commun étaient nombreux… Je savais qu’il avait relevé le fait que j’avais manqué de l’appeler Eoin. Mais pour moi, c’était son nom. Je l’avais appelé comme ça depuis des années, je n’arrivais pas à m’en détacher…

Il hocha la tête, bon, il était d’accord pour que je reste, c’était déjà ça… C’était bien… Non ? Je le suivais sur quelques mètres, jusqu’au rayon suivant. Les Beatles semblaient être sortis de ma tête au moment où j’avais vu l’ancien homme de ma vie. Il me donna trois livres sur la politique et désigna le bon rayon. Il me donna ses quelques instructions, je lui souris, les yeux pétillants et je lançais un petit « je sais ! » avant de rire. J’étais de bonne humeur et ça semblait continuer. Ce qui était rare lorsque j’étais en sa présence. Je plaçais Politics for Dummies à la bonne place, celui qui en avait eu besoin avait surement mon niveau. Quoique ! Aux Etats-Unis cela semblait plus simple. Déjà parce qu’on ne vote pas, n’ayant pas la nationalité, ça nous enlevait pas mal de problèmes. Puis je m’occupais de replacer Mein Kampf. Arf, quelle personne saine d’esprit irait lire ce bouquin ? J’avais tenté une fois et j’avais très vite abandonné. J’avais essayé de me placer à dans ce… Contexte pour un roman que je souhaitais plus historique… Je ne renie pas l’importance historique de ce… Truc, ça permet de comprendre un esprit fou et les suiveurs qui avaient bu ses paroles tel un messie. Les historiens raffolaient de ce genre de choses, pas moi. Je préférais les fées et les licornes... Ou pas. Bref, la politique, ce n’était pas vraiment pour moi. En matière de gouvernement, je rêvais d’un pays utopiste et anarchique. Un peuple capable de se gouverner seul tout en conservant le bien de tous… Le terme était lancé : une utopie. Un monde qui ne verrait jamais le jour. Malheureusement, le monde était bien trop égoïste.

La bibliothèque était de nouveau silencieuse de toute parole. Seul le bruit conjoint de nos livres se retournant sur leurs étagères martelait la quiétude du lieu. Soudainement, mon colocataire me demanda si le cabri était un cervidé. Je maintenais les théories de Marx dans les airs quelques secondes. « Le cabri… » Répétais-je. Je réfléchissais quelques secondes « … Je crois avoir lu quelque part que c’était un bovidé. Tout comme les chamois… » Je fronçais les sourcils, je détestais ne pas me souvenir de ce que j’avais appris. « Attends, laisse moi réfléchir… » Je retournais prendre des livres sur le chariot qu’il se trainait, enjambant mon sac et ma veste que j’avais laissé trainé à l’extrémité de l’allée. Je m’adossais trente secondes contre une étagère. Me mordit légèrement l’ongle, plus par réflexe qu’autre chose. « toH… Les chevreuils par contre, sont des cervidés… Le cabri est un capriné, comme les chèvres, uhm. C’est une sous-famille de bovidé oui. Il a plusieurs poches dans l’estomac, c’est comme ça qu’on se rend compte que les bézoards dans Harry Potter par exemple, n’a rien d’extravagant ! C'est un processus chimique, c'est l'herbe qu'ils mangent... Enfin... Et ils portent des cornes et pas des bois… et leurs sabots sont composés de deux doigts alors que je crois que les cerfs par exemple, en ont quatre. Enfin, je crois. » J’haussais les épaules avec un petit sourire. Je m’étais laissée déborder, dériver comme à chaque fois. Sibhoàn, grande professionnelle du digressage. Oui, je viens d’inventer ce terme, cela vous pose un problème ? J’attrapais un ouvrage énorme sur la Révolution Française et d’autres livres du même acabit et me dirigeais vers la section Histoire. « Tu demandais ça pourquoi ? » J’avais presque ajouté un « chéri » ou « chouchou » comme je le faisais avec certains collègues mais je ne pouvais pas me permettre ça avec lui, oh ça non ! Je ne sais même pas pourquoi, ça fait longtemps que nous ne sommes plus ensemble maintenant mais l’amour que j’ai pu lui porter un jour était trop fort pour que je le laisse s’imaginer que c’est toujours le cas. Et puis je n’avais pas envie que l’on bataille comme nous savons si bien le faire. La bibliothèque devait rester un endroit où règne la paix.

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MessageSujet: Re: Valeryan + second star to the right... Valeryan + second star to the right...  EmptyLun 22 Juil - 11:54

Eoin était loin d'être le pire patron qui soit. Il était gentil, bon camarade la plupart du temps et très arrangeant avec les employés quand ils avaient un problème. Il espérait être un bon employeur, agréable et de confiance. Il avait toujours détesté l'image du patron tyrannique et lorsqu'on lui avait donné un poste d'employeur, lorsqu'on lui avait donné cette nouvelle vie, il avait fortement espéré ne pas devenir ce genre de personne. Heureusement, il travaillait à la bibliothèque municipale, ce qui voulait dire qu'il n'avait pas d'obligation de chiffre, donc aucun besoin de se montrer horrible et pécunier. Il pouvait laisser parler son côté social et agréable, tout en laissant, de temps en temps, son côté monstrueux ordonnateur s'exprimer. Un job de rêve finalement, qui était devenu encore plus idyllique lorsqu'il lui avait permis de rencontrer celle qui était devenue sa meilleure amie, Rosalie.

Rosalie qui, d'après ce qu'il avait compris, s'était tout aussi rapidement lié à Sibhoàn. Bon d'accord, il était un peu plus au courant que simplement par un « à ce qu'il avait compris », mais il s'était délibérément forcé à se désintéresser de leur amitié. S'impliquer dans le duo aurait été... trop bizarre. Trop bizarre et très déplacé, parce que les discussions de filles... Il grimaça à l'idée. Il n'avait pas vraiment envie d'entendre l'une ou l'autre des jeunes femmes lui raconter combien elles s'amusaient comme des petites folles en discutant de tout et de rien, de garçons par exemple. Entendre que Sib' parlait de garçons était clairement la dernière chose dont il avait envie. Et puis c'était un homme assez protecteur aussi, alors même s'il ne ressentait que de l'amitié pour la blondinette - contrairement à ce qu'il éprouvait pour la belle brune - il ne pourrait s'empêcher de faire son curieux et son preux chevalier s'il découvrait tous les dessous des histoires de cœur de son amie.

Heureusement pour lui, l'histoire des cabris le sauva de ses idées moroses de mâle possessif en lui offrant une diatribe de Sibhoàn comme elle seule en avait le secret. Un petit sourire amusé sur les lèvres, il l'écouta évoquer les souvenirs de ce qu'elle avait lu sur le sujet avant de digresser sur les différences entre les bovidés et les cervidés. Et comme toujours, si sa question lui avait paru tout à fait respectable et intéressante en premier lieu, il se trouvait maintenant stupide et trouvait la réponse d'une inutilité flagrante. Ça ne changeait rien à sa vie après tout et ça n'empêcherait assurément pas Johnny John de grimper à nouveau sur les étagères. Pourtant, il ne put s'empêcher de s'étonner de Sib', de sa réflexion et du fait que d'un simple « Un cabri est-il un cervidé ? » Elle puisse en arriver à Harry Potter et ses bézoards. « Comment tu fais pour savoir tout ça ?! », s'exclama-t-il alors qu'elle lui demandait pourquoi il lui demandait ça. Et il s'étonna encore plus du fait qu'ils avaient une conversation. Une véritable conversation, qui ne virait pas à la guerre des tranchées. C'était si inhabituel pour eux.

Il aimait ça, bien sûr, il préférait largement le fait qu'ils puissent discuter réellement au fait qu'ils s'embrouillent sans arrêt, mais il savait aussi que ça n'était pas fait pour durer. En premier lieu parce qu'ils ne pouvaient pas passer leur vie sur des questions stupides dans ce genre-là, sans se soucier des vraies questions, celles qui conduisaient inévitablement aux disputes, comme pourquoi il l'avait quitté du jour au lendemain, sans une explication, lui brisant le cœur (et brisant le sien par la même occasion), ce qu'ils feraient lorsqu'ils auraient enfin témoignés et pourraient revenir à leur vraie vie ou comment ils devaient se comporter pour éviter d'être repéré. Ils jouaient leur vie et ils se chamaillaient sans cesse pour si peu de choses et tellement de choses. C'était reposant de pouvoir parler et ça faisait mal de voir qu'ils ne pouvaient pas avoir ce genre de doux échanges pour les choses sérieuses et importantes.

« Tu me manques », lâcha-t-il sans vraiment s'en rendre compte, ne réalisant que trop tard qu'il n'avait aucun droit de dire de telles choses. « Je veux dire. Nos conversations me manquent. Celles où on ne se prenait pas la tête. », corrigea-t-il, baissant les yeux et capitulant. La fuite était devenue monnaie courante pour lui lorsqu'il tournait autour. Il avait tellement de choses à lui dire, tellement de choses qu'il aurait voulu, tellement de choses qu'il ne pouvait dire. Il n'avait jamais été un fuyard avant, pourtant, depuis Lilas et le bébé, depuis le meurtre dont ils avaient été témoin, il ne faisait que ça. Fuir. Il allait finir par s'habiller en guenilles et porter une longue cape à capuche pour passer inaperçu... En attendant, il prit son chariot et fugua - inutilement - jusqu'au rayon suivant, sachant très bien qu'elle allait le suivre et doutant qu'elle en reste là. Pourquoi fallait-il toujours qu'il lance la phrase qui déclenchait la guerre ?
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MessageSujet: Re: Valeryan + second star to the right... Valeryan + second star to the right...  EmptyLun 22 Juil - 14:45



second star to the right...
Ça me manquait de lui parler, j’aimais ça, j’avais toujours aimé le faire, avant même de tomber désespérément amoureuse de lui, même si cette période avait été extrêmement courte. Il m’avait très vite semblé être une évidence. Il l’était peut-être pour moi, mais je ne l’étais pas pour lui. Il se retrouvait coincé avec moi alors qu’il m’avait fuit. Il était parti si loin, sans un regard en arrière, sans une explication. Je continuais à éprouver de la rancune envers lui, mais pouvait-on ne me le reprocher ? Il s’étonna que je sache ça. Je lui répondais « Oh tu sais, je lis un peu… Comme disait Diz, je n'ai connaissance uniquement de choses inutiles... Elle voulait que je me présente à Qui veut gagner des millions ? » Je riais doucement, les souvenirs de cette folle-dingue aux cheveux roux me remua quelques peu. Elle me manquait. Et j’étais intimement persuadée qu’elle lui manquait aussi. Ils avaient également été amis à une époque. Oh ma Diz, qu’est-ce que tu devenais ? Je chassais une mèche qui s’était échappé de sa pince et qui me retombait sur les yeux. Je la faisais glisser derrière mon oreille en redirigeant mon regard sur la tranche du livre que je tenais. Je sentais ses yeux sur moi, je reprenais un second livre qui se rangerait dans la même section, partais à la recherche d’un troisième lorsqu’il lâcha que je lui manquais.

Sans même le vouloir, je vis rouge soudainement. Il se corrigea. Nos conversations lui manquaient. Je relevais mes yeux à la prunelle soudainement obscurcie, il regardait le sol, prenant l’allure d’un gamin, la même allure que j’avais, quelques secondes auparavant. Je lui en voulais d’avoir dit ça. « Non. Ne dis pas ça. » J’arrivais à articuler, difficilement, avant de partir placer les livres à trois blocs de là. Mes yeux me brûlaient. En replaçant les bouquins j’ai revécu une scène… J’avais 19 seulement depuis quelques semaines, nous étions assis dans un fauteuil à nous embrasser lorsque l’on toqua à la porte. Un livreur était là, il m’apportait la toute première copie de Starlight. Je m’étais d’ailleurs retrouvée à le serrer dans mes bras en le remerciant, heureuse. La couverture était simple mais belle. Superbe même. Je retournais dans le salon, Eoin s’était rassit et me tirait vers lui pour que je m’asseye contre lui et que nous regardions cette première édition tous les deux. « Je t’aime » avais-je alors murmuré. Un peu plus tard, il se plaçait derrière moi, devant la bibliothèque de mon bureau et ensemble, nous rangions ce qui allait devenir un succès dans tout mon petit pays… Je secouais la tête, je ne devais pas y penser. Toujours cachée dans mon rayon, je passais le dos de la main sur la larme qui avait coulé sur le coin de mon œil. Bénis soit le waterproof.

J’eus soudainement un petit rire, à la limite hystérique d’ailleurs, lorsque l’on y regarde de plus près. Je revenais vers le chariot et lançais, après quelques minutes d’un pesant silence. « Je te manque hein, enfin, nos conversations… » J’émettais ce petit rire à nouveau, du genre que si on ne fait que l’entendre, on peut légitimement se demander si l’on rit ou si l’on pleure. « Je veux aussi des conversations normales, ok ? Mais t’es… Tu… ARGH !… …  … Arrête un peu ok ? C’est juste que… Je… Je… Je ne veux pas entendre ce genre de choses, je te l’ai déjà dit. Tu es parti. Tu m’as laissé et tu dis que je te manque ? » La grandeur de la bibliothèque et le silence qui y régnait ne faisait qu’amplifier ma voix, ce qui me mettait assez mal à l’aise en plus du fait que je n’ai jamais réussi à m’énerver sans bégayer comme une enfant d’un ou deux ans apprenant à parler. Je ressemblais, encore maintenant à une ado, il mesurait plus de vingt centimètres de plus que moi. Géant d’Anglais. Ma mère m’avait prévenu qu’il n’y avait rien de bon à sortir avec un Londoniens... Elle voyait ça comme tentative de recolonialisation je crois bien…  

Je me passais les mains sur le visage, réajustais les lunettes que j’avais oublié de retirer puis plaçais mes paumes sur le chariot. Je voulais m’empêcher de trembler, m’empêcher de finir par pleurer comme une ado ayant une peine de cœur, mais surtout ne pas pleurer de colère sinon je risquerais de lui lancer un livre dans le visage, or la dégradation de bouquins étaient quelque chose que je détestais. Je tentais de respirer quelques secondes, les yeux fermés. « Pourquoi ? » Je lançais seulement. Tellement de pourquoi se bousculaient : pourquoi est-il parti ? Pourquoi m’avait-il suivi après le concert ? Pourquoi nos discussions lui manquaient ? Pourquoi il lançait toujours un mot, une phrase à un moment donné qui avait le don de me sortir de mes gonds. Je pensais que mes yeux devaient être rouge à ce moment là. Je tentais de préciser un peu ma pensée. « Pourquoi est-ce que tu dis des choses comme ça Gray ? » Mes sourcils étaient froncés, une boule s’était installée dans mon ventre, un poids s’était installé sur ma poitrine, je prenais un maximum sur moi, mais ça simple présence finissait par me rentre hautement susceptible.  

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MessageSujet: Re: Valeryan + second star to the right... Valeryan + second star to the right...  EmptyMer 31 Juil - 10:44

Oui, c'était toujours son genre, de dire les pires choses à dire devant elle. Mais elle lui manquait tellement. Ce qui était injuste de sa part parce que c'était lui qui avait créé les premières tensions, lui qui l'avait quitté sans une explication et c'était lui qui n'avait pas eu à coeur de lui faire partager son problème. Il aurait pu, sans doute, lui en parler maintenant, mais il ne voulait pas prendre ce risque. Pas qu'il avait peur de la réaction de Sibhoàn, de toute manière, c'était assez mal barré entre eux pour qu'ils n'aient plus à craindre de faire pire de ce côté-là. Non, s'il ne lui en parlait pas, c'était pour garder son fils en sécurité. C'était primordial pour lui. A croire qu'il aimait danser sur des œufs.

Et le pire, c'est qu'avant de déclencher ce genre d'hostilités digne de leur passé chargé, Sib' parla de Diz. Et ça ne pouvait faire plus mal. Diz était une amie, pour elle comme pour lui et sa crinière de feu et son tempérament aussi flamboyant laissait un manque dans son cœur et dans sa vie aussi brûlant que douloureux. Elle avait tant compté pour eux, pour elle... pour lui. Confidente à la folie douce, ils avaient tendance à vivre dans les mêmes délires, les mêmes stupidités d'adultes encore enfant et en même temps, elle avait toujours été une confidente de choix, particulièrement lorsqu'il avait été question des difficultés qu'il rencontrait dans sa relation avec Sibhoàn, lorsqu'on y excluait son garçon.

Elle supplia Eoin de ne plus dire de telles choses, de ne pas dire qu'elle lui manquait, alors que c'était lui qui était partie et le ton monta, invariablement, comme à chaque fois. Et elle lui demanda pourquoi il se permettait de dire ce genre de choses, l'interpellant par son nom, son véritable nom, une erreur manifeste qu'ils ne pouvaient se permettre, pas même lorsqu'ils étaient seuls. Pas tant qu'ils étaient dans un lieu public, ou ailleurs que dans leur appartement sécurisé. Il la gronda donc des yeux, lui rappelant qu'elle devait être plus prudente, sans toutefois donner le moindre mot pour compléter sa pensée. Elle avait déjà fait assez d'erreurs toute seule. « Ça n'est pas parce que je suis partie que je n'ai pas regretté mon geste chaque jour durant. », répondit-il froidement. « Tu ne m'écoutes jamais. Je te l'ai dis. Ça n'est pas parce que je suis parti que je ne t'aimais pas... » Au contraire, pensa-t-il sans pouvoir le dire. Il l'avait tellement aimé. Et il l'aimait tellement encore. Mais il n'avait pas le droit de lui donner ça. Pas le droit de lui donner un espoir qu'il pensait vain... et surtout de se donner l'espoir que tout s'effacerait et qu'ils pourraient recommencer quelque-chose s'il lui avouait n'avoir jamais cessé de l'aimer. Ça n'était pas juste pour elle. « Les choses sont plus compliquées que ça... »

Attrapant une pile de livres sur le chariot, il lui tourna une nouvelle fois le dos, serrant ses paupières closes, alors qu'il lâchait : « ... Et puis soyons honnêtes, tu étais entouré de tellement de gens que mon départ n'a pas laissé un si grand vide... » Purement défensif. Ça n'était pas juste, ça n'était ni drôle, ni vrai et le dire tout en sachant cela rendait la bombe encore plus brutale, mais il fallait qu'il se protège. Il l'aimait et la rejeter avait été comme s'infliger à soi-même la pire torture. Il fallait qu'il se donne un minimum de contenance, de raisons de penser qu'il avait bien fait, de raisons de penser qu'il ne méritait pas son pardon, pour ne pas avoir envie de tout lui dire dans l'espoir qu'elle accepte de pardonner. « Je me débrouillerais pour ranger le reste », dit-il à nouveau le plus froidement possible, sans la regarder, fuyant le rayonnage, abandonnant le chariot là, pour aller ranger quelques œuvres à l'autre bout de la pièce, loin d'elle et de ses cris. Peut-être que s'il partait assez loin, sur ses derniers mots, elle prendrait juste la mouche et partirait, ne lui adressant plus la parole pendant une semaine... peut-être.
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MessageSujet: Re: Valeryan + second star to the right... Valeryan + second star to the right...  EmptyJeu 8 Aoû - 18:35



second star to the right...
A chaque fois. Je me demandais s’il ne faisait pas exprès de parler de la sorte, de toujours lancer le mot qui me faisait partir au quart de tout. Il me gronda des yeux après que j’ai eu le cran, l’audace, que dire ? La folie de l’appeler par son nom. « Oh ça va. » Je ne pouvais m’empêcher de ronchonner. Il me répondit froidement, qu’il avait regretté le fait d’être parti. Plus encore, il disait que je ne l’écoutais jamais, qu’il m’avait déjà dit qu’il n’était pas parti parce qu’il ne aimait pas, que les choses étaient compliquées. J’eus un petit rire nerveux, quasiment inaudible. Il rejetait la faute sur moi ou étais-je en train de rêver ? Il ne manquait pas de toupet. Il était parti, sans un regard en arrière, sans penser à moi. Peut-être s’était-il dit que je lui manquais mais cette blonde devait bien avoir une signification pour lui, ils étaient ensemble le jour de cette fameuse saint-valentin qui avait chamboulée nos deux vies. Il attrapa une pile de bouquin, me tourna le dos et lâcha qu’il n’avait pas laissé un si grand vide. C’était méchant. En quelques mots, il m’avait fait plus mal que durant ces dernières années. Mes yeux s’embrumèrent d’un seul coup. Je ne savais pas si mes larmes à venir étaient dues à la colère ou à la tristesse. Peut-être aux deux. J’étais en état de choc. Il ajouta qu’il se débrouillerait pour ranger le reste. En gros il me disait de me barrer. En temps normal je serai partie, tout simplement, je me serais tue et j’aurais boudé comme une môme pendant une ou deux semaines. Mais il m’avait fait mal. Un volcan bouillonnait en moi. J’attrapais mon sac, je me répétais de sortir avant d’hurler, de casser un truc ou je ne sais pas quoi. Je me disais de quitter la bibliothèque.

Je marchais quelques pas et me retournais, les joues en feux. « Tu sais quoi, Valeryan. Tu n’es qu’un… Qu’un putain de connard. Tu… Tu… » Je riais nerveusement. L’énervement l’avait emporté, je n’allais pas partir et le laisser s’en tirer, pas cette fois. Les poings serrés je me rendais compte que j’étais grossière mais je m’en moquais. Mon sang bouillonnait. « Tout ce que je voulais c’était toi ! » Mon cœur battait à cent, mes mains tremblaient. Elles commençaient à être moites, je détestais ça. Je fis deux nouveaux pas. « Ne tente pas de rejeter la faute sur moi, ok ? J’étais désemparée. » Il ne me regardait même pas, il n’avait pas la décence d’être cruel en face de moi. Mes mains s’étaient de nouveau asséchées, parfait. Je plongeais dans mon sac afin de trouver le passe pour sortir de cette bibliothèque. Je trouvais une petite boite de doliprane. Je lui lançais. Elle lui atterrissait derrière la  tête. Certes, elle ne devait pas faire mal, mais j’y avais mis ma colère, elle avait parcouru une sacrée distance. Je murmurais, la voix brisée « Je suis restée plus d’une semaine à la maison, sans sortir, à fixer la porte, espérant que tu reviennes. Tu n’as jamais réapparu. » La fin n’était qu’un souffle. C’était la première fois que je le disais, que ce soit à lui ou à n’importe qui. Beaucoup y avait cru lorsque j’avais dit que je travaillais trop pour les voir. En vérité, je portais une chemise qu’il avait oubliée, j’étais enfoncée dans un fauteuil, l’œil sur la porte. Je me levais à chaque bruit, à chaque pas que j’entendais. « Tu veux que je parte, bien, ok, mais dis à Nikolaas que tu ne rentres pas ce soir. Que tu vas dormir autre part, parce que je serais capable de t'achever dans ton sommeil  » Je rajoutais sèchement, mes yeux assombris. Mes joues de hamster étaient rougies. J’avais l’impression qu’après avoir trop senti, avoir vécu tant d’émotions en si peu de temps. J’avais l’impression d’une heure venait de s’écouler alors que ça ne faisait que quelques minutes. Je sortais enfin mon trousseau et restais plantée là, quelques secondes supplémentaires… Comme une idiote.
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MessageSujet: Re: Valeryan + second star to the right... Valeryan + second star to the right...  EmptyVen 16 Aoû - 10:05

C'était plus difficile à chaque fois. Être si proche d'elle, même par obligation, ça rendait les choses difficiles. Certains jours, sans elle, lorsque Lilas était trop occupé à faire il ne savait trop quoi et qu'il n'avait que son fils pour compagnie, parfois c'était simple, un bref instant. Parce que son bébé lui souriait avec ce sourire qu'il n'avait que trop souvent vu dans un miroir et parce que c'était sa raison de vivre. Dublin... Il n'aimait pas. Enfin si, il aimait, mais avec Sib', avec sa famille, avec son fils, n'importe qui qui n'aurait pas été Lilas. Mais il s'était retrouvé coincé là, avec la blonde et pour seule bouée celui pour qui il avait quitté celle qu'il avait songé et espéré être la femme de sa vie. Alors, souvent, c'était dur, mais parfois, au détour d'une après midi et d'un rire d'enfant, ça devenait moins terrible et il parvenait à être heureux. Pas comblé. Sib' et sa famille auraient été essentiels pour qu'il soit comblé. Mais heureux, il l'était parfois. Depuis qu'il était coincé avec elle, contraint de rester, de ne pas la quitter, dans l'incapacité de tout lui raconter, cela devenait de plus en plus insupportable.

Elle s'éloigna, il l'entendit au son de ses pas, puis elle s'arrêta, commençant à protester, poursuivant cette nouvelle dispute qui les caractérisait depuis leur retrouvailles. Elle l'insulta et il encaissa sans broncher, sans bouger, alors qu'elle s'approchait de nouveau, bien trop loin cependant pour qu'il puisse avoir le temps de la rejoindre avant qu'elle ne disparaisse si elle le voulait, comme elle le voudrait s'il tentait de l'approcher. Elle lui avoua qu'elle ne voulait, à l'époque, que lui et ça lui fit bien plus mal qu'il ne l'aurait imaginé. Elle lui raconta comment elle avait vécu son départ, la loque qu'elle avait été, à l'instar de lui à la même période et il dû serrer les dents très fort pour ne pas laisser transparaître - malgré son dos tourné - combien ça le blessait de se savoir responsable de cela. Il ne réagit même pas au jet de boite dont il fut victime.

Et puis elle lui indiqua qu'il devrait dormir ailleurs cette nuit, qu'elle se refusait à le voir rentrer à l'appartement et il exhala une plainte douloureuse, incapable de la retenir cette fois. Depuis que tout ça avait commencé, c'était sa plus grande crainte, qu'elle le rejette totalement. Parce qu'il avait peur qu'elle demande à changer de vie une nouvelle fois et qu'ils soient placés dans deux villes différentes. Il n'aurait pas supporté la perdre, pas encore, pas maintenant qu'il avait tout abandonné et surtout la seule raison qui l'avait fait l'abandonné elle. Il était un monstre d'égoïsme pour cela, il en avait conscience, mais la vie sans elle n'avait de l'intérêt que si son fils était là et la vie sans son fils devait obligatoirement l'impliquer elle. Il voulait tout faire pour faire coïncider les deux, mais il était incapable de vivre sans au moins l'un d'eux. « Tu voudrais que je disparaisse pour de bon de ta vie, cette fois ? », demanda-t-il pourtant froidement, inverse total de tout ce qu'il voulait.

Brusquement, il se retourna, la regardant droit dans les yeux. « J'étais fou de toi Sibhoàn... Non, attend ! Je n'avais jamais été amoureux... jamais jusqu'à toi. Tout ce que je t'ai dis à l'époque, tout ce que j'ai fait... j'étais sincère, je ne t'ai jamais menti. C'est pour ça que je suis parti sans explication. Parce que je ne pouvais pas te dire la vérité, pourquoi je devais partir et ça m'a tué, parce que tout ce que je voulais, c'était partager ça avec toi, t'expliquer, que tu me dises ce que je devais faire,... mais je ne pouvais pas... » Il baissa les yeux, honteux. Il se souvenait très bien de pourquoi il ne lui avait rien dit à l'époque. Parce qu'il l'aurait blessé et qu'elle aurait surmonté ça pour l'aider, pour lui dire quoi faire et qu'il ne voulait surtout pas entendre de sa bouche que ça irait et qu'ils y arriveraient. Parce qu'ils savaient qu'ils n'y seraient pas parvenus. Lilas aurait tout fait pour briser Sibhoàn et elle l'aurait empêché lui de voir son fils. Protéger tout le monde nécessitait qu'il accepte ses conditions et pour ça, il fallait qu'il éloigne tous ceux qui auraient pu tenter de le raisonner, au risque de lui faire tout perdre. Celle qu'il aimait et celui qui était une part de lui. Il n'y avait que dans les contes de fées que les choses se terminaient en happy end et que le gentil parent qui n'avait rien pour lui au départ sortait vainqueur d'une affaire au tribunal.

« Je t'aimais, je t'ai abandonné et ça fait de moi le plus grand des connards, tu as raison. Et si tu veux que je disparaisse de ta vie pour toujours, tu n'as qu'un mot à dire. Mais cela ne m'empêchera pas d'être tombé amoureux de toi et de ne pas cesser de penser que tu as été la meilleure chose qui me soit jamais arrivé. » C'était toute l'ironie de leur histoire, s'aimer à s'en déchirer tant aucun des deux n'acceptaient de prendre le risque d'avouer au grand jour que leurs sentiments n'étaient pas affaire du passé comme ils le prétendaient, mais toujours affaire d'actualité.
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