C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux..

Give me touch 'cause I've been missing it

'est fou comme l'amour peut rendre aveugle. Alors que leurs proches voyaient l'évidence sous leur nez, Evy et Ciaràn eux restaient hermétique à cette éventualité. Persuadé qu'un amour réciproque était purement impossible, d'une part parce qu'ils souffraient tout deux d'un profond manque de confiance en soi et pensaient donc qu'ils n'étaient pas assez bien l'un pour l'autre, aussi parce que la limite prof élève les retenaient et d'autre part parce qu'ils avaient peur qu'en dévoilant leurs sentiments, l'autre ne prenne peur et ne brise ce lien si particulier qu'ils avaient créés. Ciaràn avait peut-être un sale caractère, mais finalement c'était sans aucun doute grâce à sa persévérance qu'ils étaient encore ensemble à l'heure actuelle et qu'ils s'étaient avoués leur sentiments au beau milieu d'un aéroport, aussi dignement que dans les plus beaux films d'amours. Pour la première fois de sa vie, Everleigh se rendait compte que ses sentiments envers Jay n'étaient qu'amicaux -très amicaux certes, mais elle ne l'avait jamais aimé autant qu'elle aimait Ciaràn à l'instant même. Peut-être son amour s'était il transformé en amitié sous les coups, peut-être était elle simplement tombée sur le mauvais ou peut-être simplement que Ciaràn avait réveillé en elle des sentiments qu'elle pensait enfouis à jamais. Les possibilités étaient diverses et variées, en fin de compte. Mais l'évidence était là. Elle l'aimait et son amour maladif était réciproque. Comme quoi elle n'était pas infaillible et qu'elle pouvait se tromper sur certaines choses. Pour un professeur en sciences comportementales, il avait été relativement mauvais pour passer à coté de sentiments aussi forts. Cependant, Evy n'était pas bien meilleure puisqu'elle était passée à côté des siens elle aussi. Comme quoi, ils avaient beaux être les meilleurs dans leur domaine, ils conservaient toujours des secrets l'un pour l'autre. Aujourd'hui, ils en avaient un de moins.
« Oh ça non ! Si tu me fais un bébé avec de bêtes yeux bruns, je le vends sur internet  et on en recommence un jusqu’à ce qu’on ai un bébé avec les yeux clairs de son papa ! En plus, t’es sexy alors on aura forcément un bébé sexy ! Il sera surement très vite adopté ! » lui dit-elle en éclatant d'un rire franc. Imaginant leur bébé avec leurs deux caractères mélangés, Everleigh grimaça « Celui là aussi, je le vends ! Non, moi je veux un bébé tout gentil et tout mignon. Oh et puis je suis sure qu'ils seront adorables nos enfants ! Tu n'as pas non plus un caractère imbuvable Ciaràn. Je t'aime comme tu es et je t'accepte tout entier.» ajouta t'elle en souriant avant de lui voler un doux baiser en posant doucement ses lèvres contre les siennes. La simple pensée qu'elle ne serait plus présentée comme son élève ou son amie mais bien comme sa compagne la ravissait et lui donnait des papillons dans le ventre. Cette fois, leur histoire n'était plus un rêve. Bien qu'ils devraient vivre cachés pour ne pas risquer d'avoir des ennuis, Everleigh était prête à jouer la parfaite étudiante modèle le jour et la compagne incroyablement sexy et amoureuse la nuit. Jouer la comédie était tellement facile pour elle que ses proches n'y verraient que du feu. Au fond, elle était prête à faire des sacrifices afin qu'il conserve sa place à l'université, une plaque qui mine de rien lui plaisait beaucoup. Pour vivre heureux vivons cachés. Après tout, elle n'avait qu'une année à faire avant d'être officiellement diplômée, une fois son diplôme en main, elle n'aurait plus aucune raison de cacher son amour pour lui et ils pourraient enfin se balader main dans la main sans se soucier d'être vus et reconnus. En fait, leur histoire secrète le l'empêcherait pas non plus de se balader aux côtés de Ciaràn, bien au contraire. Ayant les cheveux ondulés de naissance, il lui suffirait de les lisser, d'enfiler un bon foulard et des lunettes et elle passerait totalement inaperçue. De retour à l'appartement, Evy ne cachait plus son envie de passer la nuit dans ses bras, au fond c'était normal dans un couple. Allongée sur son siège auto, un sourire plus que coquin aux lèvres, Evy prenait un plaisir fou à le tester. « Tu risques d'être surpris.. Quand je suis amoureuse je peux me montrer très passionnée.. J'ai encore pas mal de secrets que tu auras tout le temps de découvrir » ajouta t'elle en frottant légèrement son nez au sien avant de l'embrasser, mordant légèrement sa lèvre pour le taquiner d'avantage. Evy était loin de savoir à qui elle s'attaquait en le testant de la sorte. Lorsqu'il libéra ses lèvres pour s'aventurer dans son cou, Evy ne pu retenir un long frisson qui la parcouru de la tête aux pieds. Il avait trouvé son point faible, les baisers dans le cou, les suçons ou simplement le fait de sentir son souffle dans son cou lui faisait perdre pied.. Au fond, se faire arrêter pour exhibitionnisme sur la voie publique était plutôt excitant, Everleigh se serait bien laissé faire plus longtemps si Aalyah n'avait pas débarqué à la fenêtre. Pire qu'un flic. « J'adore ta mère, vraiment. Elle n'a que ce défaut d'être très curieuse. Enfin, je sais qu'elle attend ce moment depuis des lustres. Je serai aussi excitée qu'elle si je voyais mon fils enfin heureux avec la femme de sa vie. Enfin, j'ose espérer que je suis la femme de la tienne du moins.. » lui dit elle, le regard plongé dans celui de Ciaràn avec un sérieux sans pareil. Bien sûr qu'elle espérait être la femme de sa vie, parce que lui était l'homme de ma sienne. Caressant doucement sa main dans ses cheveux en lui souriant, Evy finit par se redresser avant de sortir pour être finalement enlacée par sa « Belle mère » si on peut dire. De retour là où tout avait commencé, Everleigh se sentit chez elle, comme si elle partageait cet appartement avec Ciaràn depuis des lustres. Après avoir diné en expliquant dans le moindre détail l'arrivée de Ciaràn à l'aéroport pour l'empêcher de prendre son avion, Aalyah semblait presqu'autant émue que devant un film à l'eau de rose. Jetant un regard vers Ciaràn, elle lui sourit avec une tendresse démesurée. « Ca c'est bien mon fils ! Cela dit, Merci maman de m'avoir ouvert les yeux sur l'amour plus qu'évident d'Everleigh  à mon égard.. » lui dit elle avant de lui jeter un clin d'œil. Le repas terminé, Evy aida Aalyah à débarrasser la table avant que Ciaràn ne l'embarque dans la chambre, laissant sa mère seule pour faire la vaisselle. Le sourire qu'Aalyah accorda à Everleigh en disait long. Prends ton pied ma chérie.. Souriant à son tour, Everleigh suivit Ciaràn, le cœur battant la chamade, encore plus lorsqu'il verrouilla la porte. Se mordant délicatement la lèvre inférieure, Evy le regarda s'approcher avant qu'il ne lui vole un nouveau baiser passionné et fougueux. Accrochée à sa nuque, elle le serra un peu plus, décollant du sol, elle referma ses jambes au niveau de sa taille tout en continuant à répondre à son baiser en glissant ses mains dans ses cheveux. Atteindre le lit, les yeux fermés, avec pour seule lumière, la lumière des lampadaires qui éclairaient la rue et leur permettait de voir un minimum dans la chambre, s'avérait assez délicat. Heurtant le bord du lit, Ciaràn tomba dedans entrainant Evy sans sa chute. Morte de rire, elle s'allongea avant de plonger son regard dans celui de Ciaràn qui lui ôtait déjà son haut, dévoilant ses deux tatouages bien cachés, au grand jour puis s'affaira à lui ôter son short tout en continuant à partager un long baiser plus que fougueux. Lancée, Evy attrapa le bord du t-shirt de Ciaràn qu'elle lui retira doucement avant de capturer ses lèvres à nouveau. Glissant ses mains sur la moindre parcelle de la peau de son torse, Evy atteignit sa ceinture qu'elle défit en glissant son visage dans son cou pour y déposer quelques baisers. Elle pouvait sentir sans problèmes les cicatrices de Ciaràn, mais elles lui étaient égales. Elle l'aimait, et aimait son passé comme son présent. Ouvrant doucement la fermeture de son jean, elle le regarda dans les yeux en souriant, prenant un plaisir fou à prolonger l'instant tout en mordant sa lèvre inférieur d'un air sexy. S'allongeant de nouveau dans le lit, elle l'attira contre elle avant de refermer à nouveau ses jambes autour de lui. « Je t'aime.. » murmura t'elle doucement dans son oreille avant de mordre délicatement la peau de son cou. Everleigh était parcourue de frisson à chaque contact qu'elle avait avec Ciaràn. Ils ne leur restait que leur sous vêtements pour les séparer du contact de leurs corps nus. La respiration accélérée, le sang battant contre ses tempes à mesure que son cœur s'emportait, Everleigh se retrouva rapidement complètement nue dans ses bras prenant un plaisir démesuré à aventurer ses mains sur les moindres parties de son corps. Contrairement aux autres étudiantes qui peinaient à imaginer Ciaràn complètement nu, Evy, elle l'avait sous les yeux pour la seconde fois et allait passer une nuit terriblement torride dans ses bras avant de s'endormir, si encore ils parvenaient à fermer l'œil, ce qui n'était pas encore totalement sur. Elle était la seule étudiante à pouvoir partager son corps et cette simple pensée lui faisait terriblement plaisir. Everleigh avait beau être jalouse, elle était persuadée que Ciaràn ne coucherait jamais avec une autre étudiante qu'elle, ni même une autre femme. Elle était la seule, c'était son étudiante à lui avant de devenir peut-être la femme de sa vie à l'issue de cette nuit. Cette première fois avec lui ne lui faisait pas peur. Elle était prête, depuis bien longtemps, depuis trop longtemps même.

Take my hand, i''ll make it feel so much better tonight

C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux..

Give me touch 'cause I've been missing it

Les sentiments évoluent, la situation aussi. D’étudiante et professeur, ils avaient franchis la limite pour devenir amis avant de plonger dans une ambiguïté sans pareille et de se laisser aller à quelques contacts très tactiles. Ciaràn se laissait très peu approcher  au temps où il était venu la rechercher en pleine nuit. Forcé à lui montrer ses cicatrices, il avait peu à peu accepté le contact d’Everleigh jusqu’à l’attirer lui-même contre lui. Cette première nuit passée dans ses bras, Everleigh ne l’avait jamais oubliée, ni même la première fois où elle l’avait vu complètement nu. Ce sont autant de souvenirs qu’elle garderait en mémoire toute sa vie. Ce n’était pas forcément les meilleurs souvenirs qu’il soit, mais c’étaient les leurs. Et rien que parce qu’ils leur appartenaient, elle voulait les préserver jusque sa mort et les emporter dans sa tombe.
Jusqu’à hier, Everleigh ne s’attendait pas à partager de nouveaux moments qu’elle garderait en souvenir bien plus longtemps que les précédents. Pensant son histoire d’amour avec Ciaràn purement impossible, elle avait cessé d’espérer en avoir de meilleurs de lui que de le revoir nu à chaque pensée qu’elle avait pour lui. Finalement, elle s’était bien trompée. Ils avaient toute leur chance et depuis le début. Aujourd’hui, de nouveaux souvenirs s’ajoutaient aux précédents. Ses paroles et sa voix teintée de tristesse sur sa boite vocale, son message absurde comme s’il y’avait du réseau en plein ciel, le voir là, à trois mètres d’elle presqu’au bord de la crise d’angoisse juste pour elle, leur baiser, leurs projets.. Des souvenirs plus que parfaits s’imprimaient désormais dans son esprit, alors qu’elle faisait la vaisselle aux cotés de sa belle-mère, souriante comme jamais. Aalyah aussi lui souriait. Elle aussi était ravie au fond. Elle s’était attachée à Everleigh autant qu’Evy s’était attachée à cette femme au passé douloureux et aux erreurs presqu’impardonnable. Presque je dis bien parce que finalement, ils étaient sur une bonne voie elle et Ciaràn. Peut-être qu’au fond, elle avait eu raison, peut-être qu’il ne leur manquait qu’un élément, une pièce du puzzle pour les rassembler, peut-être était-ce simplement Everleigh qui leur manquait à tous les deux. Aalyah attendait ce moment depuis si longtemps. Elles avaient pu en discuter toutes les deux un jour où Ciaràn avait préféré s’enfermer dans son bureau plutôt que de partager leur la soirée avec elles, au temps où c’était encore un ours au cœur brisé. Elle n’attendait qu’une chose, qu’une femme lui ouvre les yeux, l’aime pour ce qu’il était et ne cherche pas à le juger pour ses cicatrices. Une femme qui prendrait assez d’importance à ses yeux pour l’aider à sortir du gouffre sans fond dans lequel il avait glissé, une femme assez habile pour réparer son cœur et soigner ses blessures et une femme avec un caractère assez fort pour lui tenir tête.. Everleigh. Elle était tout ce dont il avait besoin et il était ce qu’il manquait à sa vie.
Ils l’avaient tous deux remarqué, le contact leur faisait du bien, les étreintes, les câlins, les longues discussions rien que tous les eux. En y repensant, ils auraient dû s’en douter qu’ils s’aimaient à cette époque-là. Mais aveugles, ils n’y avaient vu que du feu, trouvant ce geste presque normal alors qu’il ne s’agissait que d’un appel à l’aide. Les paroles que Ciaràn eut envers sa mère firent sourire Everleigh. C’était la première fois qu’il lui disait qu’il l’aimait, en se moquant peut-être mais il le disait. Au fond, les sentiments sont plus facile à dévoiler lorsqu’ils sont glissés dans de l’humour. Mais son baiser trahissait la véracité de son amour pour elle. Attendrie par cette scène qui tira même une larme à Aalyah, Everleigh finit par suivre Ciaràn dans la chambre où ils se déshabillèrent mutuellement d’une rapidité sans pareille. Elle aimait être dans ses bras, elle aimait qu’il la serre contre lui, elle aimait le sentir complètement nu contre elle, elle l’aimait. Simplement. Après avoir fait l’amour durant une bonne grosse partie de la nuit, tous deux étaient exténués. Everleigh espérait d’ailleurs avoir été assez discrète pour ne pas qu’Aalyah les entendent. Allongé à côté d’elle, Ciaràn commençait déjà à somnoler. Leur première fois avait été parfaite, encore plus qu’elle avait pu l’imaginer dans ses rêves les plus secrets. Le trouvant trop loin à son gout, Evy finit par se rapprocher de lui, glissant entre ses bras avant de l’embrasser avec douceur. Le visage dans son cou, blottie complètement nue dans ses bras, Everleigh finit par trouver le sommeil. Le soleil avait déjà réchauffé sa peau depuis bien longtemps, ouvrant les yeux, Everleigh aperçu le cadran afficher onze heures. C’était la première fois que Ciaràn se levait aussi tard, mais avec la nuit torride qu’ils venaient de passer, c’était plutôt normal. Caressant doucement son torse, Everleigh déposa doucement ses lèvres contre les siennes, aussitôt ce baiser commencé, Ciaràn montrait déjà les premiers signes de consciences en répondant à son baiser. Souriant contre ses lèvres, Everleigh glissa ses bras contre lui pour le serrer un peu plus. « Bonjour toi .. Il est onze heures.. » lui murmura t’elle en souriant avant de glisser son visage dans son cou pour y déposer quelques baisers et mordre doucement sa peau pour le taquiner. « Qu’est-ce que j’adore entendre ça dès le matin.. Tu me le répèteras tous les jours de ma vie n’est-ce pas ? » lui demanda t’elle en souriant avant de le réembrasser à nouveau. « Je t’aime encore jusque l’infini et au-delà, comme Buzz l’éclair alors je suis imbattable, mon amour.. » Premier surnom amoureux, sans doute pas le dernier. Souriant, Everleigh finit par s’enrouler dans les draps, le laissant complètement nu dans le lit. Heureusement qu’il avait pris soin de fermer la porte, si sa mère était rentrée à ce moment précis, il serait surement tombé du lit. Cependant, cette nudité ne semblait pas le déranger plus que ça. Enroulée dans ses draps, Everleigh rejoignis la salle de bain où elle prit une douche avant de sentir Ciaràn déposer des baisers dans son cou. Décidément, leur nuit ne semblait pas encore totalement terminée. Après s’être largement taquinés dans la douche, ils finirent tous deux par se rhabiller et rejoindre Aalyah qui les regardait déjà d’un regard impatient d’en savoir plus. Après avoir salué Aalyah, elle s’installa à table avant que la dame ne se rapproche d’elle. « Alors.. Mon fils c’est un bon coup ? » Everleigh éclata littéralement de rire tandis que Ciaràn grondait. Elle profita alors qu’il ai le dos tourné pour se mordre la lèvre inférieure tout en levant son pouce, signe qu’il était parfait. Prise sur le fait, Everleigh leva les bras avec innocence avant d’éclater de rire, un rire mêlé à celui de Ciaràn et d’Aalyah. Ca faisait des lustres qu’elle n’avait plus rit de la sorte..