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Héloïse ♣ My black fire's burning bright

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Héloïse ♣ My black fire's burning bright Empty
MessageSujet: Héloïse ♣ My black fire's burning bright Héloïse ♣ My black fire's burning bright EmptyMar 18 Juin - 1:29





Dancing in the dark and I shine like a light I'm luring you.

Les années se sont écoulées et le chagrin ne s'est apaisée, simplement parce que la porte s'est refermée et que je me suis mise à fuir la vie telle qu'elle devrait se dessiner. La frayeur me paralyse, à l'idée de perdre de nouveau la tête, passion envoyée et évitée depuis que mon cœur meurtrie s'est vu poignardé. Pourtant je devrais savoir que l'on finit toujours par être rattrapée par ses craintes, tandis que la passion se dissimule derrière ces visages qui paraissent inoffensifs au premier abord.



La boisson, brûlante, coula dans ma gorge tandis que je glissai les doigts sur mes tempes fatiguées. La matinée avait été chargée et les conclusions de cette journée titanesque ne seraient écrites que dans de longues heures que je ne pourrais traverser sans une dose de caféine noircie et intense. Ainsi, et pour la première fois depuis des années, je rêvais de vacances, de ce repos mérité que je n'avais jamais pris de peur de plonger dans un chagrin récurrent d'une vie imaginée. Je soupirai faiblement, avant d'écarter quelques mèches noires qui s'étaient égarées sur mon visage de poupin. Ce n'était que quelques heures sur un agenda, d’infimes heures, puis je pourrais rentrer dans cet appartement et me laisser tomber sur mon lit. Un matelas qui m'appelait et dont l'image me happait, tandis que je laissais mon esprit voguait vers ces draps de soies dans lesquels j'allais m'enrouler simplement pour oublier le merdier qu'était mon existence. Le vibreur me tira hors de mes pensées, tandis que mon cellulaire s'allumait, vibrant en raison d'un énième message de sa part. J'étouffais un soupir de contrariété avant de relever le menton, dans le but de l'ignorer superbement. Je ne regrettais ce geste qui m'avait conduite à mettre fin à des fiançailles qui ne m'avaient jamais véritablement rendu heureuse. Je m'étais dissimulé derrière ma peine et cette formidable envie d'avancer sans tenir compte d'un cœur meurtrit. D'autre part, j'avais fuit toute histoire passionnée, fuit cette passion folle qui aurait pu me faire souffrir de nouveau ... et je me demandais finalement si je n'avais pas fait une erreur. Une telle relation m'aurait probablement permise d'oublier Ayden plutôt que de me morfondre encore après des années de souffrance. Avec un lent soupir échappée de mes lèvres pulpeuses, je glissais mes doigts sur mes tempes, massant ces dernières avec une lenteur destinée à chasser ce mal de tête qui m'écrouait. Quelques secondes écoulées, de délicieux grains de sables qui cascadèrent dans ce sablier géant où ils explosèrent un à un avant que ce dernier ne soit précipité au sol lorsque des coups résonnèrent à la porte de mon bureau. Je m'immobilisai au moment où le battant s'ouvrant, laissant place à un jeune homme brun dont le regard myosotis m'était familier. « Nik ... » murmurai-je non sans une certaine surprise. Ses prunelles balayèrent la salle avant qu'un léger sourire ne viennent se dessiner sur ses lèvres. « Je peux entrer ? » me demanda t-il amusé, tandis qu'il fixait cette jeune femme étonnée que je peignais. Je hochais lentement la tête avant de me redresser, le rejoignant de mon pas gracieux. « Mais que fais tu ici ? » « Je passais simplement dans le coin pour un boulot, quand Reaver m'a assuré au téléphone que tu n'avais rien mangé. » Je grimaçai faiblement, maudissant un cousin qui ne cessait de me couver. Depuis que j'avais appris son statut, il semblait déterminé à me démontrer que ce secret ne devait rien gâcher entre nous en me surveillant de la même manière que jadis, ce qui avait le don prodigieux de m'agacer. « La prochaine fois, envoie le chier pour moi. » fis-je en grinçant des dents. Je devais cependant lui reconnaître l'intelligence de m'envoyer Nikolaas, que j'étais parfaitement incapable d'envoyer chier. Il possédait ce côté qui ne cessait de me faire fondre, et il m'était difficile de lui refuser quoique ce soit ou même de l'engueuler, du moins quand il ne le méritait pas. Il me tendit un sachet, le posant d’autorité dans mes bras. « Si ce n'est pour lui, fais le pour moi. » Je dessinais une légère grimace sur mes traits, lui faisant ainsi comprendre à quel point je le maudissais de me faire ainsi céder. Puis, non sans afficher cette hilarité que je lui connaissais, il prit place dans le canapé qui habillait le mur, avant de glisser les mains sur sa nuque. Je lui envies soudainement cette décontraction que j'étais parfaitement incapable de m'accorder, puis me laissais également chuter sur ces coussins moelleux, tandis qu'il me dévisageait pensif. « Je te trouve bien pâle … il va falloir que tu apprennes à lâcher la peu la bride. Ton entreprise peut se passer de toi un ou deux jours. » La perspective de ne rien faire m'enchantait, mais m'horrifiait également. Ainsi, je haussais légèrement les épaules avant de secouer légèrement la tête. « Je pense que je ne suis pas encore prête … mais ça ne saurait tarder. » Il fronça le nez, comme si je venais de dire une énormité particulièrement incompréhensible. Une relation unique s'était tissé entre ce flic et moi depuis notre première rencontre, une fraternité qui excluait toute ambiguïté, nous permettant de nous confier l'un avec l'autre avec aisance même si ce dernier ne se laissait jamais véritablement aller. « Tu as encore des choses à faire ? » Je me pinçais légèrement les lèvres, avant de me résoudre à prendre un de ces beignets à la cannelle que j'affectionnais. Je plantais mes dents dans la chaire tendre de cette pâtisserie, avant de prendre le temps de lui répondre. « Je dois me rendre à la boulangerie Cake Design pour un gâteau de mariage. » « Celle qui est prêt de la bibliothèque municipale ? » me demanda t-il soudainement. Mon sourcil s'arqua légèrement tandis que j’acquiesçais en silence. « Tu pourrais me rendre un service ? » Mes prunelles s'agrandirent, tant je ne m'y attendais pas, et je posais la pâtisserie, mon intérêt captivée. « Que veux tu ? » Il glissa sa main dans son épais blouson noir avant d'en ressortir un porte feuille sombre. Décontenancée, je posais mes prunelles émeraudes sur son visage ombré tandis qu'il esquissait une légère grimace. « Une de mes amies … si l'on peux dire, l'a laissé tomber lors de notre dernière rencontre. Malheureusement, je n'ai pas eu l'occasion de lui rapporter, pris par le boulot. C'est à deux pas de ta boulangerie. » Portée par une générosité peinte, je souris faiblement avant de tendre la main. « C'est bien parce que je ne sais rien te refuser. » maugréais-je légèrement, refermant mes doigts sur ce porte feuille que je tins dans ma paume. Ses iris d'un bleu vif pétillèrent, avant que son portable ne sonne, appel qu'il prit après s'être excusé. Le laissant à ses missions, je reportais mon attention sur l'objet, caressant le cuir songeuse. Aurais-je le temps avant de me rendre chez ce couple qui tenait à avoir mon avis sur les cartes d'invitation ? « Excuse moi » m'interpella soudainement Nik, « j'ai une urgence. Aurora ayant encore fait des siennes, je dois filer. » « Vas vite. » « Merci » conclut-il avec un léger clin d’œil avant de disparaître rapidement. J'étirais légèrement les bras, avant de couler un regard à ma montre, avisant une heure plus que tardive. Je me redressais précipitamment, attrapais ma veste et mon sac à main, puis sortis à mon tour.

J'avais l'amère sensation d'être perdue … en vérité, c'était davantage une certitude. Perplexe, je vérifiais une seconde fois l'adresse qu'il m'avait envoyé par message, avant de reporter mon attention sur le mur délabré. La ruelle que je venais d'emprunter était sombre, digne d'un film d'horreur, et les nuages qui s'amoncelaient sur l'horizon, dissimulant ainsi le soleil, ne me rassurait guère. Je glissai mes mains fines sur mes bras, frottant légèrement mes manches afin de me donner du courage. Je n'étais pas une poule mouillée, et quelques éclairs ne pouvaient m'effrayer … pas plus que cette chape épaisse et noire qui planait sur cette rue dépourvue de vie. J'avançai de quelques pas, m'enfonçant en me demandant pour la millième fois ce qui m'avait pris de tourner ici après m'être trompé. Plutôt que de prendre ce raccourcis hasardeux, j'aurais été plus intelligente de rebrousser chemin afin de prendre la route la plus fréquentée. Un bruit soudain me fit sursauter, et je me retournai vivement, la main sur le cœur. Mais aucune silhouette ne s'esquissait dans mon dos, pas plus que devant … L'organe, affolé, frappait dûment ma poitrine, tandis que les premières gouttes de pluie s'écrasaient sur mon minois pâle. Je tentais de calmer une fausse peur, avant d'avancer avec plus de rapidité, gênée par des talons qui ralentissaient ma marche. Quelques secondes s'étreignirent avant qu'une véritable averse ne se fracasse sur ma tête. Mes cheveux bruns moulèrent mes traits et mes vêtements se plaquèrent contre ma mince silhouette dont mon tailleur retraçait outrageusement les formes. Et dans de telles conditions, être ainsi vêtue n'allait m'être utile. « Hey ma poupée … tu es perdue ? » Je fronçais le nez, rejetant toute forme de panique avant de me tourner vers l'homme qui m'avait interpellé. Un sourire torve déformait ses traits, tandis qu'il me reluquait avec ce désir si évident de me plaquer contre un mur. Je relevais fièrement le menton, en une attitude dictée par l'orgueil avant de lâcher froidement. « Non. » Puis, sans plus de cérémonie, je m'éloignai, non sans serrer entre mes doigts la lanière de mon sac à main. Je n'eus fait que quelques pas avant que ses doigts ne s'enroulent autour de mon bras afin de me retenir avec une brusquerie typique. Je faillis perdre mon équilibre,ainsi perchée sur mes talons aiguilles, et ne pus donc m'empêcher de l'agresser verbalement, mordante. « Mais vous êtes malades, lâchez ... » S bouche s'écrasa contre la mienne, râpeuse, tandis que sa langue forçait l'entrée de ma bouche. Elle s'insinua, me faisant hoqueter, tandis que la nausée m'envahissait, intensifiée par cette paume pressée contre mon fessier empoigné. Alors, je réagis au quart de tour, poussé par la colère et une frayeur qui me rendait méchamment agressive. Plutôt que de me jeter en arrière, je le mordis soudainement et violemment, à sang. Il hurla tandis que la saveur métallique envahissait ma propre cavité sombre, et s'échappa. Alors, je lui envoyais mon genoux dans le bas ventre, lui coupant ainsi la respiration. Puis, sans demander mon reste, je tournais les talons avant de m'enfuir en courant, aussi vite que mes talons me le permettaient. Les retirer aurait été judicieux, mais je craignais de perdre du temps ainsi je ne fis que prendre les jambes à mon cou. La liberté se dessina lorsque je rejoignis une autre rue, heureusement fréquentée. Cependant, je ne vis la marche du trottoir, et perdis l'équilibre. Je battis aussitôt l'air de mes mains mais ma cheville céda, mon talon s'éclatant tandis que mon pied partait. Je chutais aussitôt, après avoir tenté vainement de me rattraper au mur que je râpais, et une terrible douleur envahit brusquement ma jambe brûlante. Les larmes me montèrent aussitôt aux yeux et je glissais mes doigts sur ma peau, tout en retenant un gémissement de souffrance. Mes mèches coulèrent sur mes yeux, me brouillant une vie gênée par la pluie diluvienne, et je me résolus à me relever, en m'aidant du mur, non sans avoir retirer mes chaussures au préalable. Boitant affreusement, je finis par rejoindre son immeuble. Les marches furent un véritable calvaire à monter, jusqu'à ce troisième étage où elle était logée. Je secouais légèrement la tête, essuyant mes joues humidifiée par le climat, avant de jeter un œil à ma tenue débraillée. Ma jupe s'était déchirée lorsque le sol m'avait embrassé ainsi que la manche sur toute sa longueur. J'avais rendez-vous dans une heure … et j'étais dans un état pitoyable. Quand à mon pied, je ne parvenais tout simplement plus à le poser. Je me soutins, cherchant mon équilibre en plaquant ma paume contre le mur, puis me résolut à toquer, écrasant mon poing contre le panneau de bois. Celui-ci finit par s'entrouvrir, cédant la place à une jeune femme brune, dont l'épaisse tresse coulait sur sa gorge nacrée à la ligne courbe. « Bonjour .. » commençai-je affreusement mal à l'aise. « Nikolaas … m'a demandé de vous remettre cela. » achevai-je raidement en lui tendant l'objet de cuir. Mais alors que j'observai son visage étonnamment dessiné, je laissai mes prunelles parcourir sa silhouette pulpeuse, esquissant de mes yeux les lignes de son corps. Une indescriptible chaleur m'envahit et une terrible rougeur embrasa mes joues tandis que je me mordais la lèvre. « Pardonnez moi … mais je remarque qu'on fait à peu près la même taille … je vais avoir l'audace de vous le demander mais j'ai un rendez-vous professionnel important et je suis … enfin.. dans un état lamentable. » Je lui montrai ma tenue du plat de la main, étrangement étreinte d'une timidité inhabituelle.

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Gold, Silver & Bronze
J-G. Skyler Roseburry

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ﮦ ÂGE : 24 ans
ﮦ ACTIVITÉ : Officieusement, elle est barmaid, en réalité, elle est stripteaseuse
ﮦ CÔTÉ COEUR : Le coeur pris par des sentiments contradictoires
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ﮦ A WINDFALL LANE DEPUIS LE : 01/03/2013

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Héloïse ♣ My black fire's burning bright Empty
MessageSujet: Re: Héloïse ♣ My black fire's burning bright Héloïse ♣ My black fire's burning bright EmptyJeu 20 Juin - 21:06

My black fire's burning bright







« Je te dis que je vais bien ! », grogne-t-elle agacée. Sa langue claqua contre son palais, en un geste tinté d’une exaspération certaine. Et pour cause, il était visiblement clair qu’Edwin ne lui foutrait pas la paix. Tout remontait pourtant déjà quelques jours en arrière, quand ils s’étaient introduits dans la maison d’un riche homme et qu’ils s’étaient fait surprendre. Les choses avaient dégénérées. Et bien évidemment, c’était elle qui en avait fait les frais. Mais elle était incapable encore, au jour d’aujourd’hui, de dire ce qu’il s’était passé ce jour-là. Elle ne se souvenait plus de grand-chose, si ce n’est qu’elle s’était réveillée dans l’appartement de son ami et qu’elle avait paniqué, totalement déboussolée. Bien évidemment, elle n’avait pas oublié non plus le visage de l’homme sur lequel elle avait tiré. Elle avait d’ailleurs passé plusieurs heures à pleurer sur son sort, quand elle s’était retrouvée seule. Mais ça, il n’était pas obligé de le savoir, sinon, il ne la lâcherait jamais, elle en était bien évidemment consciente. Se mordillant la lèvre, elle écoutait son interlocuteur au bout du fils. Elle lui avait donné l’interdiction de venir la voir. Lui mentir avec autant d’aplomb lui aurait été tout bonnement impossible de vive voix. Et si elle ne s’était pas encore trahie, à travers le combiné, elle savait qu’il en serait tout autrement si elle devait l’affronter en face à face. « Non, inutile de venir, je … ». Elle s’interrompit un instant. La recherche d’une excuse était bien plus compliquée. Edwin savait parfaitement quel genre de lieu elle fréquentait et quel genre de lieu elle ne fréquenterait pas. Inutile donc de lui parler d’une sortie entre amis, d’une après-midi shopping avec l’une de ses sœurs, inutile aussi de lui parler de bar ou de boîte de nuit. Avec lui, la liste d’excuses qu’elle pouvait trouver devenait bien faible, si bien qu’elle était toujours en perpétuelle réflexion quant au fait de savoir si elle était crédible ou non. Elle ne tarda cependant pas à user de la seule excuse à laquelle il croirait. « … Je travaille. Oui voilà. C’est ça ». Son ton inquiet ne la rassura pas quant au fait de savoir s’il la croyait ou non. Mais elle s’en fichait pas mal. Il était sans doute la seule personne qui parviendrait à la pousser dans ses retranchements, la seule personne aussi qui savait exactement où appuyer pour savoir d’elle tout ce qu’il voulait savoir. C’était sans doute pour cette raison qu’ils étaient si proches, bien qu’elle semble être toujours méfiante à son égard. En réalité, c’était loin d’être une impression, la jeune femme étant consciente qu’il possédait un trop grand nombre d’armes qu’il pouvait utiliser contre elle. Il la connaissait bien, elle s’était confiée à lui, mais ce n’était pas qu’une question de confiance, non. Il connaissait sa véritable identité, il connaissait son histoire, il savait ce qu’elle avait eu à traverser. Et si un jour il plongeait pour l’un des crimes qu’il avait commis, il aurait sans doute les moyens de la faire plonger avec. Evidemment, elle avait confiance en lui, mais cela ne l’empêchait en aucun cas d’avoir peur qu’un jour il ne la trahisse, même sans le vouloir. Une pensée qui la terrifiait, surtout pour ses deux petites sœurs, pour lesquelles elle donnerait sa vie, si cela s’avérait nécessaire. L’idée même que quelqu’un ne puisse leur faire du mal lui fichait la trouille. C’était donc son devoir de se méfier de tout le monde, rien que pour pouvoir les protéger. La voix repris au bout du fil, en une annonce qui était loin de lui plaire. Il avait accepté un nouveau dossier et il serait particulièrement bien payé pour ce coup-ci. La partie qu’il comptait lui donner aurait pu lui permettre de mettre pas mal d’argent de côté, ce qui aurait donné aux filles la possibilité de laisser venir voir un moment. Mais c’était trop de risques. Et surtout, même si elle ne l’avouerait jamais, elle était traumatisée par leur dernière expérience. L’argent n’était pas nécessaire. L’argent ne valait pas la peine qu’elle meurt pour en avoir. Pire encore, l’argent ne valait pas qu’elle tue pour cela. Edwin avait beau lui avoir affirmé que l’homme sur lequel elle avait tiré n’était pas mort et que c’était lui qui l’avait achevé, elle n’arrivait absolument pas à le croire. Et si elle ne lui faisait pas part de ses craintes, l’idée d’avoir peut-être ôté la vie d’un homme qui était peut-être un père ou un mari lui faisait foi dans le dos. « Non Edwin je … Désolé. Mais je crois que je ne vais plus t’accompagner, je … », elle fut interrompu par un jeune homme qui cherchait visiblement à savoir ce qu’elle cachait. Il fouillait dans sa tête pour essayer de décrypter ses sentiments. Et ce fait lui faisait exactement le même effet que si elle l’avait surprise à la regarder nue. C’était bien ainsi qu’elle se sentait quand quelqu’un cherchait à savoir ce qu’il se passait dans sa tête : mise à nue. « Non, c’est pas ça. J’ai pas réussi à expliquer aux filles comment je m’étais blessée, tu comprends. Je ne suis pas toute seule, Dwin. Elles ont besoin de moi. Et je ne pourrais pas à chaque fois justifier mes blessures par une chute dans l’escalier. Voilà. Je t’assure qu’il n’y aucune autre raison ! ». Il ne semblait pas convaincu mais qu’importait de toute façon. Ils trouveraient bien d’autres choses à faire, pour entretenir leur amitié, qui ne nécessiterait pas de tuer des gens. Et c’est seulement quelques minutes plus tard que la jeune femme décida de raccrocher le téléphone, préférant de loin se morfondre dans un coin que de devoir bavarder plus longtemps. Son téléphone se refermant, elle l’éteignit pour le poser sur la table basse, souhaitant plus que tout que personne ne vienne la déranger. Elle avait besoin d’être seule, besoin de silence, oui.

Mais visiblement, une personne était bien motivée à la priver à la fois d’un silence qu’elle convoitait et d’une solitude à laquelle elle aspirait tout autant. Les coups furent portés à la porte, alors qu’elle observait son reflet dans le miroir de la salle de bain, mirant la blessure fine qui s’étendait sur son front. Passant ses doigts sur la blessure, elle fronça les sourcils mais ne réagit pas, pensant tout d’abord que c’était Edwin qui était venu la voir malgré son désaccord. Mais au vu des coups qui se renouvelaient elle abandonna son reflet pour mettre en action ses muscles endoloris. La douleur s’était dissipée peu à peu, mais elle restait toujours présente à certains endroits, où sa peau était d’ailleurs toujours couverte d’ecchymoses. Ne prêtant attention ni à sa tenue débraillée composée d’un jean troué et d’un t-shirt trop grand, suffisamment confortables pour une journée sur son canapé, ni à l’état de rangement très approximatif de la pièce, elle parcourut la distance qui la séparait de la porte d’entrée, avec un manque d’entrain considérable. Et lorsque la porte s’ouvrit, laissant apparaître une femme de petite taille, brune aux cheveux courts, elle ne put s’empêcher de la couvrir d’un regard pour le moins stupéfait. Ce n’était pas son accoutrement qui la dérangeait, pas plus que ses vêtements totalement trempés, non. Ce qui la fit sourire, c’était que ce petit bout de femme, pâle, aux cheveux ébouriffés et aux oreilles qui paraissaient légèrement pointues du fait de ses cheveux coupés courts, lui donnait l’impression d’être face à un lutin. Et elle se surprit l’espace d’un instant à laisser son regard partir à la recherche d’un traineau tiré par des rennes. Elle chassa cependant bien vite ces pensées et effaça d’ailleurs rapidement son sourire moqueur, au profit d’un visage totalement impassible, quoi que ses yeux reflètent clairement sa perplexité, quant à la présence d’un lutin trempé sur son paillasson. Se rendant finalement compte qu’elle était impolie, elle haussa les épaules, avant de marmonner. « B’jour ». Elle n’était pas toujours si froide, non, mais en revanche, elle avait beaucoup de mal à se comporter de façon agréable lorsqu’on la prenait par surprise. Et dans la mesure où elle ne connaissait cette femme ni d’Eve, ni d’Adam, elle se demandait bien qu’elle était la raison de sa venue. Une raison qu’elle éclaircit bien rapidement, fronçant alors ses délicats sourcils. Nikolaas … Effectivement. Il était bien amnésique pour être assez stupide pour lui envoyer quelqu’un qu’elle ne connaissait pas. Car dans la mesure où elle avait un mal fou à lui faire confiance, imaginez à quel point elle pouvait être mal à l’aise et méfiante en face de la jeune femme qui venait de frapper à sa porte. Ses prunelles se posèrent alors sur l’objet de cuir qu’elle avait perdu. Ainsi, pendant tout ce temps, c’était entre ses mains qu’il était. Fronçant les sourcils face à cette idée déplaisante, elle porta le cuir contre son ventre, qu’elle entoura de ses bras tel un objet précieux. Elle ignorait à quelles fins Nikolaas s’en était servi, mais elle espérait qu’il n’avait pas usé de cela pour … faire renaître des souvenirs. « Merci », murmura-t-elle, toujours aussi agréable. Fixant la jeune femme, elle attendit que cette dernière ne s’en aille. Et pourtant, elle resta là, à la dévisager, à la passer aux rayons x. Mal à l’aise, la jeune femme resserra son étreinte autour de sa taille, comme cherchant à se protéger du regard du lutin, qui tergiversait sur sa tenue. Lorsqu’elle s’interrompit, Héloïse supposa qu’on attendait d’elle qu’elle ne lui réponde. « Et ? », questionna-t-elle. Si sa question pouvait paraître agressive ou passer pour du m’enfoutisme, il n’en était pourtant rien, la jeune femme ne comprenant réellement pas où elle voulait en venir. Ce n’est qu’en posant son regard sur sa silhouette trempée de la jeune femme qu’elle comprit ce qu’elle était censée avoir l’audace de lui demander. « Oh. Je vois », laissa-t-elle entendre. Elle esquissa un pas en avant, pour passer la tête à l’extérieur de l’appartement, se retrouvant ainsi si près de la jolie brune qu’elle sentit son parfum. Loin d’être perturbée par cette proximité étrange, elle tourna la tête vers le mur qui entourait la porte avant de le pointer du doigt. « Regardez. Regardez bien. Vous voyez, il n’y a écrit nulle part que nous sommes un magasin de fringues, ni que nous faisons la charité d’ailleurs ». Un sourire fier naquit sur son visage, alors qu’elle reculait de nouveau de ce pas précédemment esquissé, pour rentrer chez elle. Mais la silhouette trempée de la jeune femme ne cessait d’attirer sur son regard, alors qu’elle dégoulinait de partout. Et effectivement, pour un rendez-vous d’affaire, probablement qu’elle ne pouvait pas s’y rendre comme ça. Prise d’un élan de compassion et ne souhaitant pas contrarier un lutin du père-noël – sait-on jamais qu’elle en était vraiment un – elle finit par hausser les épaules, d’un geste vaincu. « Bon d’accord, entrez », marmonna-t-elle en s’écartant du chemin. « Après tout, vous êtes dans cet état plus ou moins à cause de moi ». Un aveu fait avec un demi-sourire, qui ressemblait d’avantage à une grimace sur son visage. « Mais j’vous préviens, j’crois pas que j’ai quelque chose qui r’ssemble de près ou d’loin à ce que vous portez actuellement ».


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Héloïse ♣ My black fire's burning bright Empty
MessageSujet: Re: Héloïse ♣ My black fire's burning bright Héloïse ♣ My black fire's burning bright EmptyVen 5 Juil - 12:15





Dancing in the dark and I shine like a light I'm luring you.

Les années se sont écoulées et le chagrin ne s'est apaisée, simplement parce que la porte s'est refermée et que je me suis mise à fuir la vie telle qu'elle devrait se dessiner. La frayeur me paralyse, à l'idée de perdre de nouveau la tête, passion envoyée et évitée depuis que mon cœur meurtrie s'est vu poignardé. Pourtant je devrais savoir que l'on finit toujours par être rattrapée par ses craintes, tandis que la passion se dissimule derrière ces visages qui paraissent inoffensifs au premier abord.



Je n'avais jamais vécu une telle humiliation dans une vie pourtant mouvementée, percée par le chagrin et des rebondissements qui n'ont cessé de heurter un cœur brisé et poignardé. La peur n'avait eu le temps de me trouver et de me lacérer de ses griffes, mais j'avais la sensation, en cette seconde, devant une porte fermée et close, qu'elle tentait de me faire payer cette fuite chanceuse en enfonçant des crocs dans une chaire sanguinolente. Mon muscle était enflammé, violé par une douleur intolérable, celle qui a l'audace de faire naître au coin de vos paupières cette unique perle translucide que seule la fierté retient près de vos cils bruns et obscurs, dont la longueur leur permette de flirter avec un sourcil dessiné. Un orgueil qui n'avait aucun mal à naître face à cette jeune femme revêche au regard méfiant, celui même qui assombrissait un visage pourtant artistiquement magnifique. Des prunelles qui errèrent sur ma silhouette débraillée, sur des vêtements déchirés et détrempés par un temps chagriné. Un mal être profond s'insinua dans mes veines enflammées, tandis que je la mirais à mon tour, m'attardant sur son corps pour juger d'une taille similaire. Je remontai lentement sur son visage, sur sa bouche charnue, sur deux amandes mises en valeurs par des cils noirs, qui mettaient en valeur le marron écorché de ses iris chocolat. Un étrange sourire se dessina sur ses traits, les assombrissant davantage, les frappant de moquerie à l'égard de l'inconnue que je lui imposais. Une inexplicable rougeur vint envahir mes joues laiteuses, tandis que je tentais vainement de ne pas m'en offusquer, d'autant plus que le masque d'indifférence qu'elle afficha ne m'offrit l'opportunité de me détendre face à cette étrange amie vers laquelle Nikolaas m'avait envoyée. Un mot qui échappa, cogné et détruit par une langue qui en dévora quelques lettres, tandis que je me redressais, tendue face à une froideur que cette inconnue ne pouvait ou ne désirait dissimuler. Sa voix était glaciale, et elle ne tenta d'en apprendre plus, attendant visiblement que je me décide à expliquer les raisons d'une venue qui m'avaient coûté ma tenue et une cuillerée de ma santé mentale. Face à un silence gênant, je ne perdis de temps, lui dénonçant ce porte feuille comme seul cause d'un dérangement qui semblait lui peser et la déranger. Elle s'en empara vivement, avant de le poser sur son ventre, de la même manière qu'une mère retrouvant son enfant. Je demeurais perplexe, décontenancée par son attitude, presque inquiète. Nikolaas n'avait plus toute sa tête … se pouvait-il qu'il puisse être assez stupide pour se laisser berner par une femme qui n'était celle qu'il pensait ? Et pourtant … je connaissais ce beau brun aux yeux turquoises, et il n'avait jamais été du genre à se tromper sur les gens. Il ne pouvait être amie avec cette jeune fille que si cette dernière en valait vraiment la peine. D'autre part … pouvais-je réellement être difficile quand ma propre tenue était en lambeaux ? Mes dents vinrent érafler ma lèvre inférieure, tandis que je la mirais, avec un regard de chat potté. J'étais prête à tout pour ma carrière, et ce même à laisser ma fierté de côté. Hors, je ne pouvais convenablement me présenter dans une tenue pareille, à moins de désirer perdre mes clients. Ainsi, je me lançais, non sans une timidité qui ne me ressemblait. J'étais une fonceuse assez sociable de part un métier qui me forçait à demeurer ouverte, souriante, et à la disposition des autres, mais en face de cette inconnue, je perdais littéralement mes moyens … comme si j'étais une enfant prise en faute. C'était une sensation étrange. Mais la brune mit un moment à comprendre ce que j'étais en train de dire, sans que je ne parvienne à l'expliquer avec plus de mots. Je le perdais dans le néant, les égarais, et ne pus esquisser plus d'informations. Cette incapacité me poussa à croire que j'étais plus touchée par cette agression que je n'y paressais, tandis qu'une langoureuse fatigue prenait possession de mes membres pour mes réduire à néant. J'eus un brusque mouvement de recul quand la jeune femme s'avança, le corps et la tête mises à rudes épreuves, un instinct de survie soudain qui n'avait lieu d'être en présence de cette inconnue. Je ne sais si elle le remarqua puisqu'elle avait relevé la tête pour observer le mur, qu'elle me demanda de regarder avec une sécheresse déstabilisante. Mais mes sourcils se levèrent franchement devant son manque de tact, tandis que j'avais la sourde et désagréable impression d'être prise pour une imbécile. La dernière des connes même. Cependant, je ne m'en offusquai, probablement parce que j'étais consciente de l'impunité de ma demande. J'inspirai profondément, esquissant un léger sourire avant de dégager mon visage de mes cheveux bruns plaqués contre ma peau blanche. Il ne me restait plus qu'à annuler, ce qui n'était probablement pas plus mal. Puis, n'avais-je désiré prendre des vacances ? M'étendre au soleil, sur le sable, me dorer sans plus penser aux visages de mon passé, de mon présent, sans plus songer à un avenir qui me dépassait ? Peut-être était-ce le signe qu'il me fallait passer à autre chose, oublier pour mieux bondir et me perdre dans une vie qui me correspondrait davantage. Qui me rendrait heureuse. Une seconde décisive tandis que j'affichai un léger sourire contrit, acceptant sans broncher un refus déclamé de manière plus qu’originale, peut être vexante mais logique. La jeune femme recula, disparaissant de nouveau dans l'ombre, tandis que je pivotais légèrement, prête à, cependant, appeler un taxi pour qu'il vienne me chercher et me ramener à bon port. Je serais incapable de marcher dans un état pareil, tandis qu'un simple mouvement me faisait souffrir le martyre, me menaçant de ces larmes qui viendraient se mêlaient aux gouttes de pluie éparses qui dégringolaient sur mon visage tendu et fatigué. Puis, il y eut cet acquiescement, cet assentiment. Je tournai la tête vers elle, non sans surprise, quand elle me proposa d'entrer, avec cette étrange sensation qu'accepter serait comme de pénétrer la tanière d'un loup menaçant. La simple idée me fit sourire, d'autant plus qu'elle n'avait l'air dangereuse … du moins l'espérais-je. Je me raccrochai donc à l'idée que Nikolaas n'avait pu m'envoyer dans une affaire étrange, puis, m'appuyant au mur, je clopinai afin de rejoindre son appartement, pénétrant la pièce insalubre avec une curiosité polie. « Merci. » chuchotai-je avec un sourire doux, afin d'apaiser, inconsciemment, la grimace qui s'étendait sur ses traits. Elle n'avait pas l'air de rouler sur l'or … pas plus qu'elle ne vivait seule en réalité. Du moins, le pensais-je en apercevant les portes entrouvertes sur plusieurs chambres dont une en désordre. Mes dents vinrent pincer ma lèvre tandis que je sautillais à cloche pied pour dégager une porte, lui permettant ainsi de la fermer. « Non .. en vérité, j'ai été négligente. Je plaide coupable. » murmurai-je avec un sourire faible, en me remémorant ma folle idée de traverser une ruelle qui m'avait conduite à cet état déplorable, en plus d'une blessure qui tirait ma cheville et me faisait souffrir le martyre. Je me penchai légèrement, afin de retirer ma chaussure sur un pied malade, tandis que mon hôtesse enchaînait sur une différence vestimentaire qui ne pourrait lui permettre de m'offrir un ensemble aussi coûteux. « Je crois qu'un survêtement sera largement suffisant … Je vous remercie sincèrement. » Je ne savais que lui dire de plus, d'autant plus qu'elle semblait …. lointaine et froide. Je ne parvenais donc à lui faire la conversation, mais le silence, me mettant mal à l'aise, eut raison de cette timidité brusque. Je me rabattis donc sur le seul sujet que nous ayons en commun. « Comment connaissez vous Nikolaas ? Par le biais de son métier ? » C'était la première hypothèse qui m'était venu à l'esprit, frappant mon cerveau surchauffé et douloureux. Mais je n'eus le loisir de m'attarder sur une réponse qui pourrait échapper à ses lèvres charnues, tandis qu'un objet non identifié venait de dégringoler dans mon corsage, un insecte noirâtre qui me fit frémir d'horreur. J'imagine que la matinée, déjà surchargée, venait de m'offrir un point final mortuaire, tandis qu'un léger gémissement s'échapper de ma gorge, avant que je ne retire promptement ma veste avant de la jeter sur le sol d'un moulinet de mon bras. C'était une araignée de belle taille, l'une de ces mygale du sud répugnante, dont la seule vue me fit blêmir. Phobique depuis mon plus jeune âge, j'avais horreur de ces rampants, l'un des uniques facteurs à m'effrayer et à me métamorphoser en petite fille lorsque mes prunelles les croisaient. Savoir qu'elle avait été sur moi .. avant de courir allègrement sur ma veste délaissée sur le sol, vers ma silhouette souffreteuse me fit oublier dans quel lieu je me trouvais et surtout avec qui. Je poussai un cri effrayé avant de me déporter sur la droite dans le simple but de l'éviter, masse noirâtre qui se précipitait vers ma cheville avec un entrain horrifiant. Simplement, cette dernière ne suivit pas le mouvement, et je trébuchais, ne me retenant, dans un réflexe de survie, qu'au cou de la demoiselle qui venait de m'offrir une hospitalité éphémère. Mais au lieu d'en éprouver une gêne quelconque, elle représenta une bouée de sauvetage face à ce monstre poilu, et je m'accrochai à elle, fermant les yeux fermement en espérant que cette araignée disparaisse. Je n'avais pas prévu cette onde de chaleur qui envahit mes veines, tandis que mes prunelles s'assombrissaient légèrement au contact d'un corps qui s'humidifiait légèrement, ainsi collé à mes vêtements trempés. Instinctivement, je la serrais davantage, poussée par la peur et une sensation que je ne comprenais et sur laquelle je ne m'attardais. « Dis moi qu'elle est partie ...» chuchotai-je d'une voix tremblante, non sans gémir légèrement de douleur tant la douleur de mon pied, celui qui avait lâché, m'irradiait la cheville intensément. Je n'avais remarqué ce soudain tutoiement, bien plus sensible à des sensations corporelles inédites et soudaines. Un mal être soudain, tandis que je rougissais, et je la lâchais subitement, prenant conscience de mon emportement face à une peur violente. Je trébuchais, tombant sur le sol non sans grimacer férocement, avant de pâlir face à un monstre qui … Un soupir de soulagement m'étreignit quand je le repérais, sans difficulté, à l'autre bout de la pièce, non sans cesser de grelotter, de froid, d'horreur et de fatigue face à des émotions qui ne cessaient de me déchirer.
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Gold, Silver & Bronze
J-G. Skyler Roseburry

J-G. Skyler Roseburry




ﮦ ÂGE : 24 ans
ﮦ ACTIVITÉ : Officieusement, elle est barmaid, en réalité, elle est stripteaseuse
ﮦ CÔTÉ COEUR : Le coeur pris par des sentiments contradictoires
ﮦ MENSONGES : 4154
ﮦ DISPONIBILITÉ : Disponible ♥
ﮦ A WINDFALL LANE DEPUIS LE : 01/03/2013

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Héloïse ♣ My black fire's burning bright Empty
MessageSujet: Re: Héloïse ♣ My black fire's burning bright Héloïse ♣ My black fire's burning bright EmptyLun 8 Juil - 9:01

My black fire's burning bright






Elle serrait son portefeuille tout contre elle, souhaitant par-dessus tout que cette inconnue ne disparaisse. Elle avait tenu dans ses mains un élément qui aurait pu menacer sa vie toute entière. Tout comme Nikolaas, par ailleurs. La simple idée qu’il ait pu lancer des recherches à son sujet, pour tenter de découvrir ce qu’elle lui cachait, la mettait dans un état de terreur près de la folie. S’il commençait à chercher, dieu savait ce qu’il pouvait trouver, jusqu’où il pouvait remonter. Il n’aurait d’ailleurs pas besoin de chercher très longtemps pour constater que son identité sortait de nulle part : aucun acte de naissance, aucun document officiel, que dalle. Et cette peur la poussait à se montrer désagréable – plus désagréable que d’habitude disons – avec cette inconnue qui pénétrait sa vie sans y avoir été invitée. Nikolaas ne s’était-il pas rendu compte qu’il la jetait dans la gueule du loup ? Etait-ce un test ou bien … avait-il confiance en elle ? Elle secoua la tête, chassant ses pensées. Elle réfléchissait bien trop. Et comme toujours, en situation de crise, quand elle ne contrôlait plus rien, sa meilleure défense était l’attaque. La pauvre femme en subissait les conséquences, la jeune femme se montrant particulièrement désagréable, dans un but pur et simple de la foutre dehors. Mais derrière ce masque de dureté sommeillait une jeune femme avec un cœur. Un cœur bien caché je vous l’accorde, mais il battait, il pulsait violemment. Elle avait l’air si fragile, petite poupée de porcelaine qu’elle avait envie d’aider. Elle n’était pas de ce genre-là, de ces filles qui aidaient les personnes âgées à porter leurs courses, les aveugles à traverser le passage piéton. Elle n’était jamais venue en aide à personne d’autre qu’à ses sœurs et elle avait toujours estimé que c’était largement suffisant. Elle était bien loin d’être un bon samaritain. C’était une meurtrière. L’histoire s’arrêtait là. Mais Dieu seul savait pourquoi cette jeune femme lui faisait de la peine. Peut-être bien parce qu’elle avait traversé la moitié de la ville pour lui ramener un portefeuille qu’elle n’avait même pas remarqué avoir perdu jusqu’à présent. C’est en se mordillant la lèvre qu’elle consentit à la laisser entrer, non sans grimacer de douleur. Sa lèvre fendue par un coup de coude n’avait pas encore été entièrement cicatrisée et mordre dessus était toujours aussi douloureux, bien qu’on ne distingue plus qu’une blessure rose pâle et non plus un sillon sanglant. Le portefeuille trouva sa place dans un tiroir de la commode proche de l’entré et elle referma la porte derrière elle. Il ne lui était pas venu à l’idée de proposer quelque chose à boire à son invité, ne souhaitant pas qu’elle ne s’attarde plus que nécessaire dans un endroit qu’elle préférait garder secret. Peu de gens pouvaient se vanter d’avoir passé le pas de la porte. Non pas qu’elle avait honte de son appartement délabré, qui malgré la propreté qu’elle y faisait régner d’une main de maitre ressemblait toujours à un taudis. Simplement, elle estimait que seules certaines personnes avaient le droit de pénétrer ainsi son intimité. Ce n’était marqué dans aucune loi, dans aucun texte, dans aucune règle de conduite qu’elle était obligée d’ouvrir sa porte à qui le voulait. Elle l’observa ôter ses chaussures, signe qu’elle prenait ses aises dans cette pièce. Elle finit cependant par hausser les épaules. Elle n’avait pas l’air bien méchante et vu son état, si elle s’avérait l’être, elle n’aurait pas trop de mal à la mettre en pièce. Cette affirmation suffit à la détendre, tandis qu’elle se montrait un peu moins fermée à la conversation. Certes, elle n’allait pas lui accorder un quelconque bavardage de copines, mais cela dit, elle voulait bien se montrer un peu plus polie et plus agréable. « Ne m’remerciez pas trop vite, techniquement, j’ai encore rien fait pour vous », contra-t-elle, mal à l’aise devant ces effusions. Parce que oui, pour elle un simple remerciement était déjà de trop. Elle partait d’ailleurs du principe que comme elle ne faisait rien qui puisse aller à l’encontre de sa volonté, il était inutile de la remercier. Enfin, on ne va pas refaire toute sa psychologique, j’en aurais pour la journée. « Non, Nikolaas est … », commença-t-elle, sans avoir le loisir de terminer. Pourtant, dieu savait qu’elle se serait fait un plaisir de l’insulter copieusement. Mais dieu savait aussi que malgré ses sarcasmes et sa mauvaise volonté, elle l’appréciait toujours, cet idiot. Il avait disparu, contre sa volonté certes et elle était surtout heureuse de voir qu’il avait finalement oublié ce qu’il savait sur elle. Mais en attendant, elle avait tout de même était soulagée qu’il n’avait pas disparu pour ouvrir une enquête sur elle, pas plus qu’il n’était mort. Et elle en était contente. En théorie … Mais elle fut interrompue avant même d’avoir réellement commencé par une jeune femme devenu soudain blême. Un coup d’œil à son corsage lui fit comprendre que c’était la bestiole tombée du mur qui lui faisait si peur. En temps normal, elle lui serait venu en aide, plus impressionnée par un flingue sur sa tempe que par une araignée, aussi grosse puisse-t-elle être. Mais elle ne bougea pas, croisant même ses bras dans son dos. Elle ne connaissait pas suffisamment cette femme pour toucher à sa poitrine, allons bon. Un peu de savoir-vivre tout de même. La bestiole continua de courir sur sa veste, délaissée sur le sol. Héloïse la fixa d’un air amusé, toujours sans bouger. Vous pourriez croire qu’elle n’était qu’une insensible. Eh bien non. Elle se foutait juste allégrement de sa gueule. Son cri la fit sourire d’avantage, créature devenue en cet instant suffisamment cruelle pour se moquer de la détresse d’une pauvre fille effrayée par une mygale. Un ricanement répondit à ce cri, tandis que la jeune femme reculait pour échapper à son agresseur. Mais elle trébucha et se rattrapa à la seule chose qu’elle avait à portée de main à savoir … Elle. Son cœur rata un battement sous la surprise. Elle avait toujours été mal à l’aise avec le contact physique, encore d’avantage quand elle ne s’y attendait pas, qu’elle ne s’y était pas préparée à l’avance. Elle répondit à son hurlement, pour une raison toute autre. Et l’espace d’une seconde, la surprise la poussa à se débattre pour échapper à ce contact qui réchauffait sa peau froide. Mais elle ne semblait pas vouloir la lâcher et la pression de son corps éveillait des douleurs de coups et de bleus qu’elle avait tenté d’endormir. Un gémissement de douleur lui échappa malgré elle, à elle qui voulait paraître si dure et si solide. Elle n’était pourtant elle aussi qu’une femme blessée, amochée par les coups d’hommes qui une fois encore avaient tentés de la tuer. A croire qu’elle n’échapperait jamais à son destin. Après une longue hésitation, elle finit par poser sa main sur l’un des bras qui l’entourait. Un geste qu’elle essayait de vouloir rassurant. Pourtant, elle luttait pour se montrer sympathique et pour ne pas lui arracher cette étreinte violemment. Elle ne pouvait pas le savoir, les ecchymoses étant cachées sous ses vêtements, mais elle éveillait une vive douleur dans chacun de ses membres. Aussi, elle aurait été soulagée si elle avait pu arrêter de se débattre. Et la fraicheur apportée par ce corps mouillé contre elle ne suffisait à calmer cette douleur. Elle serrait les dents, luttant contre l’envie de hurler contre la jeune femme et de l’insulter. Sa question lui fit froid dans le dos, chuchotée trop proche d’un corps qui s’enflammait sans qu’elle ne comprenne pourquoi. Elle supposait simplement que c’était la colère qui lui faisait naitre cette impulsion étrange, ce cœur qui tambourinait dans ses côtes, cette volonté qui s’éveillait en elle de la balancer sur le canapé pour la faire taire avant qu’elle ne la torture encore physiquement ou qu’elle ne lui déchire les tympans. Mais elle n’eut l’occasion de répondre à sa question, ni même de s’attarder sur ses émotions. En proie à un trouble soudain, la jeune femme qui devait s’être rendu compte de son emportement la relâcha subitement, sans avoir au préalable recherché un équilibre qu’elle avait trouvé en se collant à elle. Elle chuta et la jeune femme leva les yeux au ciel d’un air désespéré. Temps de réaction élevé oblige, elle la regarda  de là-haut en haussant les épaules. « Ché pas, j’suppose qu’elle est partie, j’peux toujours lui demander. Minou, minou, es-tu toujours là petite araignée ? », ricane-t-elle moqueuse. La réaction excessive de la jeune femme l’amusait et non, elle ne l’aiderait pas à se relever avant de s’être moquée d’elle. « J’plaisante bien sûr. J’parle pas l’araignée ». Un regard amusé effleura son visage, mais elle estimait qu’elle s’était suffisamment moquée d’elle comme ça. La pauvre fille était en train de grelotter et il était peut-être temps qu’elle s’occupe d’elle avant qu’elle ne meurt de froid. Son appartement n’étant pas franchement chauffé et elle, trempée de la tête aux pieds, pas étonnant qu’elle grelotte ainsi. Elle-même n’avait qu’une partie de son haut mouillé et commençait déjà à en subir les effets. « Allez, debout. Je conçois que le sol est confortable, mais c’est pas le moment d’établir ton campement », déclara-t-elle en passant volontairement au tutoiement. Elle tendit les bras dans sa direction et lui attrapa les mains. Elle vérifia cependant qu’elle ne s’appuyait pas sur son pied malade, avant de la tirer vers le haut, en la rattrapant à la taille. Elle la maintint un instant, se figeant face à cette scène déconcertante et presque surréaliste. Elle connaissait cette femme depuis très peu de temps et elle … Oh seigneur ! Elle la relâcha immédiatement pour poser ses mains contre ses omoplates. Voilà qui était plus sûr. Sans faire de commentaire, bien qu’un sourire étrange n’éclaire son visage, contrastant avec le trouble qu’on pouvait lire dans ses yeux, elle la força à passer un bras autour de son épaule. De cet appui, elle la conduisit jusqu’au canapé, sur lequel elle la força à s’assoir. Son nez effleura sa joue, avant qu’elle ne se redresse brutalement pour reprendre son expression glaciale et détachée. Cette situation devenait terriblement étrange. Une douche froide, voilà ce dont elle avait besoin pour retrouver ses esprits. « J’vais te chercher des fringues et … Une serviette avant qu’tu foute mon canapé en l’air. Et ne bouge pas, soi gentille, j’ai pas envie d’te ramasser encore une fois, alors si tu pouvais éviter une aut’e catastrophe ce s’rait sympa », déclara-t-elle en la fixant dans les yeux. De magnifiques yeux bleus. Oh bon sang ! Il devenait urgent qu’elle ne la foute dehors. Grimpant les marches d’un air déterminé, bien décidée à se débarrasser d’elle au plus vite avant qu’elle ne lui grille l’ensemble de ses neurones, elle rejoignit la mezzanine sans porte ni murs qui lui faisait office de chambre. Une chambre de plus lui aurait coûté les yeux de la tête, surtout quand elle savait ce qu’elle devait faire pour se permettre de vivre dans cet appartement délabré. Alors la mezzanine, bien qu’elle manque d’intimité, lui convenait parfaitement. Au pire, tout le monde pouvait voir ce qu’elle foutait, mais ce n’était pas bien important, après tout ce n’était pas comme si elle ramenait régulièrement des hommes sous son toit. Ouvrant la porte de son armoire, elle commença par ôter son t-shirt blanc trempé et devenu transparent par endroits, qu’elle laissa tomber par terre. Elle en attrapa un autre noir et moulant cette fois-ci. Elle fouilla alors, pour tenter de trouver quelque chose de correct pour un rendez-vous d’affaire. Elle ne trouva qu’un jean noir, dont la coupe droite pouvait être assez classe et une chemise blanche qu’elle n’avait jamais mise. Et tant pis si la demoiselle en tailleur n’était pas contente. Redescendant les marches, elle snoba la jeune femme sans même lui adresser un regard, indifférente si elle avait ou non suffit la scène qui s’était passée là-haut. Elle se rendit dans la salle de bain où elle récupéra une serviette, un tube de pommade et un bandage. Elle retourna dans le salon d’un air plus calme, presque joyeux, alors qu’elle sautillait plus qu’elle ne marchait. L’art de changer d’humeur comme de chemise selon Héloïse quoi. « C’est tout ce que j’ai pu trouver », annonça-t-elle en lui tendant les vêtements. Elle s’empara alors de la serviette et se pencha pour la poser sur ses épaules. Toujours sans la regarder, elle attrapa le dossier d’une chaise juste à côté et s’assit en face d’elle. « Mais avant d’te changer, va falloir soigner ta cheville ». Une chance finalement qu’elle s’était fait casser la figure, puisqu’elle disposait du nécessaire pour soigner une cheville blessée. Elle tapota sa cuisse, l’invitant à lui donner son pied blessé, inconsciente bien entendu que son caractère était … quelque peu étrange. Elle l’observa un moment de la tête aux pieds, s’attardant sur son visage, son haut trempé qui collait contre sa silhouette fine. Elle finit par hausser les épaules et la fixer droit dans les yeux, d’un regard intense et déconcertant. « Si j’peux me permettre ma jolie, tu devrais pt’être annuler ton rendez-vous et te reposer », commença-t-elle avant d’écarquiller les yeux, consciente de la teneur de ses propos. « Enfin j’te ramènerais chez toi quoi ».


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Héloïse ♣ My black fire's burning bright Empty
MessageSujet: Re: Héloïse ♣ My black fire's burning bright Héloïse ♣ My black fire's burning bright EmptyMar 16 Juil - 20:22





Dancing in the dark and I shine like a light I'm luring you.

Les années se sont écoulées et le chagrin ne s'est apaisée, simplement parce que la porte s'est refermée et que je me suis mise à fuir la vie telle qu'elle devrait se dessiner. La frayeur me paralyse, à l'idée de perdre de nouveau la tête, passion envoyée et évitée depuis que mon cœur meurtrie s'est vu poignardé. Pourtant je devrais savoir que l'on finit toujours par être rattrapée par ses craintes, tandis que la passion se dissimule derrière ces visages qui paraissent inoffensifs au premier abord.



Mes lèvres s'entrouvrirent malgré moi pour réfuter sa phrase mais les mots ne vinrent caresser ma langue et je me résolus donc à ne rien dire, me contentant d'un fin sourire à l'intention de cette femme que je ne savais réellement cerner. Elle était un mélange de contraster étonnant, jouant du chaud et du froid avec un naturel déstabilisant. Et ma curiosité glissa sur le duo qu'elle pouvait former avec Nikolaas, sur une relation dont je n'avais jamais entendu parler, sur une entente que je ne comprenais forcément. Mais la brune, dont je ne me souvenais du nom, s'arrêta en pleine phrase, les yeux perdus dans le vague, dessinant un air que je ne saurais comment interpréter Alors, mes sourcils s'arquèrent tandis que mon esprit dérivait sur une relation qu'ils ne pouvaient entretenir puisqu'il était en couple avec Hestia. Du moins osais-je le croire. Nikolaas avait été du genre à accumuler les femmes dans sa jeunesse, mais il s'était assagit au contact de la jolie blonde. Et bien que leur relation ne soit la plus belle ces derniers mois, tant ils semblaient avoir du mal à affronter l'amnésie du jeune homme, je ne pouvais croire … Mes dents glissèrent sur la lèvre avant que je ne songe au brun. Il n'était plus le même homme. Qu'il soit complètement perdu n'était pas une découverte extraordinaire en soit. Mais s'il en venait à quitter Hestia, simplement parce qu'il ne parvenait pas à se retrouver, puisqu'il récupérait sa mémoire, n'allait-il pas le regretter ? Et de supposer ainsi sur son amnésie m'amena à songer à Ayden, cet homme qui ne cessait de me rejeter et de me repousser simplement parce qu'il ne se souvenait pas plus. Un faible soupir échappa à mes lèvres grenadines, avant que je ne sois attaqué, agressé par un insecte qui me mit dans tous mes états. La peur, la terreur, la phobie, elle m'avait dévoré les entrailles, m'entraînant sur la pente raide de l'hystérie et de la folie. Et c'est au cou de l'inconnue, mon hôtesse, que je finis, m'accrochant à elle telle à une sœur, une amie qui pourrait me sauver de ce mauvais pas. Encore fallait-il que je ne ressente ce tumulte d'émotion, cette chaleur vive, cette étrange envie qui me clouait et me rendait muette, me poussant à oublier momentanément une araignée qui filait pourtant sur le parquet. Sa main glissa sur mon bras, et le sang vint violemment battre mes tempes, comment chauffé par un contact qui n'était pourtant qu'anodin. Et je m'arrachai à son étreinte, avant de perdre un équilibre précaire et de rejoindre ce terrain de chasse à insecte, le frappant de la courbe de mes fesses. Mais ce n'était plus l'araignée, dont je m'étais assuré du départ, que je murais, mais cette brune à l'expression indéfinissable. Je n'avais encore remarqué les ecchymoses qui coloraient sa peau blanche, qui la maculaient comme si elle avait été victime d'une agression violente. Je blêmis légèrement, en imaginant la scène, tandis que mon esprit s'emportait, esquissant une scène dont je ne voulais être le témoin imaginaire. Sa remarque, cependant, me tira hors de ma rêverie, et je plissai les lèvres, boudeuse. « Très amusant … » Je retins une réplique acerbe, me souvenant que j'avais besoin d'elle. Et ma retenue, quand à une personnalité qui s'enflammait, n'était dû qu'à cette reconnaissance temporaire et non aux étranges bouleversements émotionnels qu ne cessaient de naître en sa compagnie. J'arquai légèrement un sourcil lorsqu'elle me présenta ses mains, avant de les observer avec une méfiance prudente. Mais, m'accrochant à l'idée qu'elle puisse être amie avec Nikolaas, sans plus imaginer leur duo dans d'étranges positions, je tendis les mains avant de glisser mes doigts dans les siens. Puis, contractant les muscles et m'appuyant sur ma jambe valide, je me laissai faire. Mon buste frappa soudainement le sien, montagnes vallonnées qui flirtèrent avec les miennes, tandis que je retenais mon souffle, ses bras me coinçant contre sa silhouette pulpeuse. La rougeur se glissa sur mes joues nacrées, trahissant un trouble qui prit fin lorsqu'elle m'éloigna, avant de me forcer, avec douceur, à passer mon bras autour de sa nuque pour clopiner vers le canapé. Je m'y laissai tomber, avant de croiser les bras à sa remarque, sous ce haut mouillé qui soulignait mes formes. « Je ne bougerai pas. » promis-je de mauvaise grâce en fronçant légèrement mon nez. Je la suivis des yeux, tandis que celle-ci montait à l'étage, sur une mezzanine qui n'était protégé des regards. Ainsi, curieuse, je décroisai lentement les bras avant de poser les paumes sur le canapé. Mes doigts s'y enfoncèrent, et je me redressai légèrement pour m'apercevoir avec stupeur qu'il s'agissait de sa chambre. Mes pupilles se dilatèrent, alors que l'incompréhension se distillait dans mon cerveau. Elle ne dormait tout de même pas … Je rougis violemment lorsqu'elle arracha son haut à son buste, délaissant sa poitrine nacrée à la vue de n'importe qui, ainsi qu'à mes prunelles d'un bleu assombrie. Je me laissai aussitôt retombée, m'enfonçant dans le siège, sans que la vue ne se dérobe à mon regard. Mais le plus surprenant fut que je ne parvins à le détourner. Je soufflais sur l'une des mèches brunes qui me tombait sur le front, l'observant malgré moi, frappée d'une intense chaleur que je ne … Je détournai soudainement la tête avant de plaquer ma main à ma bouche. Je n'étais tout de même pas attirée par les femmes ? Une femme ? Je secouai la tête, avant de m'enfoncer dans le canapé et de fermer ostensiblement les yeux. Je n'étais pas frustrée au point de me jeter dans les bras d'une femme. Ayden ne pouvait m'avoir perturbé à ce point, pas plus que cette histoire macabre qui m'entourait depuis des années. J'enfonçais ma tête dans le canapé, sans plus me préoccuper de ce qui se déroulait autour de moi. Je n'avais jamais été attirée par les femmes … ce ne devait être qu'un instinct de rébellion face à ces mâles qui ne cessaient de me pourrir la vie, d'Ayden qui me touchait, de mon fiancé largué, de ce foutoir sentimental qui régnait dans mon existence sans que je ne puisse l'influencer. Mais je n'étais destinée à éprouver du désir pour une brunette un peu plus grande, ni même à préférer les femmes. Cependant, lorsque sa voix résonna de nouveau et que mes paupières dévoilèrent mes iris sombres, je tressaillis violemment en la voyant. Et l'urgence de quitter cet appartement heurta mon esprit tourmenté tandis qu'elle me présentait des vêtements qui contrastaient avec ma tenue vestimentaire habituelle. Elle avait l'air d'être bien plus confortable également. J'esquissai un sourire avant de tendre les bras, ramenant les vêtements vers moi tout en murmurant. « C'est parfait. » Ce qui n'était le cas de cette situation inexplicable de cette sourde tension qui nous nimbait, tel un voile écarlate, déstabilisant un flux sanguin accéléré, en miroir d'un battement de cœur si bruyant qu'il me semblait qu'il résonnait dans la pièce en un son assourdissant. Une serviette tomba sur mes épaule, et je réitérais mes remerciements, avant de frotter doucement ma nuque pour faire disparaître une eau de pluie qui semblait pouvoir s'évaporer d'elle même tant mon corps était chaud et brûlant. En vérité, j'étouffais même dans ce lieu étroit et étriqué. Je secouai la tête, soufflant sur mon visage pâle avant de me redresser légèrement pour déplier les vêtements qu'elle m'avait rapporté. Mais son soudain mouvement attira mon attention, tandis qu'elle s'installait en face de moi. Alors je blêmis à son conseil avant de secouer la tête telle une enfant. « Vraiment ce n'est pas la peine … puis je suis pressée. » Une angoisse inexplicable grandissait dans mon estomac, le dévorant tandis que mes longs cils bruns battaient mes joues. « Je … on m'attend … puis .. au pire je demanderais à Nik de passer me prendre. Ou Reaver. A mon rendez vous ... » balbutiai-je profondément mal à l'aise. Et soudainement, je compris ce qui me bouleversait, et ce n'était de manquer mon rendez vous. C'était davantage qu'elle puisse effleurer ma peau, et ainsi bouleverser mes hormones qui semblaient se déchaîner en sa présence. Ainsi, lorsque ses doigts se posèrent sur mon épiderme nacrée, sur ma cuisse découverte, je fis un léger bond, sursautant à cette vague de chaleur qui se glissa, insidieuse, dans mon être au supplice et tendu. « Me reposer …. ici ? » bégayais-je soudainement terrifiée. La peur fut repoussée par une envie prononcée, celle de braver le danger et d'en apprendra davantage sur ma charmante hôtesse. J'entrouvris les lèvres dans l'intention naïve de lui demander son prénom avant de me retenir, puis de me décoller légèrement, avant de tendre le haut devant mon nez. « Je ne vais pas me faire avoir par une cheville blessée … hors de question. » Puis, mu par une formidable volonté, je déboutonnai mon chemisier avant de le retirer, le laissant glisser sur mes bras afin de passer la chemise, et de la fermer de mes doigts tremblant. Ensuite, je me penchai, glissant les bras sous le tissu pour défaire mon soutien gorge humide et m'en débarrasser tout en demeurant dissimulé sous le tissu laiteux. Je le posai sagement, avant de songer que le tissu était peut-être transparent. Mais, je haussai les épaules, avant de me redresser et de faire glisser ma jupe sur mes jambes et mon collant troué. Cependant, le silence s'éternisant, je ne pus m'empêcher de le combler. « J'ai été agressé par un gros lourd dans la rue. Visiblement, il n'avait jamais vu une femme en talon, à moins qu'il ait cru que cela m’affaiblissait. Ce qui explique que j'eusse l'air de sortir d'un combat avec des chats. » soupirai-je tout en poussant le vêtement du pied, avant de me laisser retomber pour retirer des collants qui partaient en lambeaux. « Et toi ? Que t'es-il arrivé ? » murmurai-je en regardant intensément son visage. « On a l'impression que quelqu'un … enfin ... » Je rougis violemment tandis que mes yeux se posaient négligemment sur sa bouche rubiconde, également fendue. « Je ne te force pas à m'en parler. Je ne veux pas te mettre mal à l'aise … mais … enfin .. tu t'es faite soignée ? » murmurai-je avec inquiétude en regardant ses bleus qui transparaissaient. Puis, soudainement mal à l'aise, je me redressai, avant d'attraper le jean et de me relever afin de l'enfiler. Mes mes pieds se coincèrent dans le tissu, et je trébuchai, retombant sur le canapé la tête la première, le dos contre les coussins. Mes mèches voltigèrent, se déposant sur mes yeux, avant que je n'éclate de rire face à ma propre maladresse. Le rire éclata et ronfla, cristallin, dans la pièce, déchirant une tension qui compressait ma poitrine qui ne cessait de tanguer. Alors je rouvris les yeux, les jambes à moitié prisonnière, avant de froncer les sourcils. « Mon dieu tu saignes ! » Mes mains frappèrent le canapé, et je me relevais, avant de la regarder blême. « Je t'ai donné un coup en tombant ? Je ne me suis pas rendu compte, mon dieu, tu as mal ? Attends ... » Je courbai l'échine, me rapprochant de son visage, avant de poser mon pouce sur sa lèvre et de la nettoyer en douceur. « Je te demande pardon … » soufflai-je, si proche que je pouvais ressentir le sien se déposer sur mes lèvres entrouvertes. « Je crois que tu as raison » murmurai-je la voix plus grave. « Je suis d'une maladresse affligeante n'est-ce pas ? » fis-je en souriant lentement, les prunelles pétillantes. La peur et l'angoisse n'étaient plus. Le malaise s'était évaporé. Ne subsistait plus que cette étrange chaleur qui me nimbait tel un halo.
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Héloïse ♣ My black fire's burning bright Empty
MessageSujet: Re: Héloïse ♣ My black fire's burning bright Héloïse ♣ My black fire's burning bright EmptyMer 17 Juil - 16:48

My black fire's burning bright






La jeune femme haussa un sourcil en croisant le regard de la belle brune qui l’attendait sur son canapé. Elle avait bien constaté ses joues rouges, mais elle n’en comprenait pas l’origine. Mais elle ne pouvait pas non plus imaginer que la petite scène qui c’était déroulée à l’étage ne lui avait en rien échappée. Loin d’être pudique, ce genre de chose ne la dérangeait pas le moins du monde. Et heureusement que la jeune femme ne lui avait pas expliqué la cause de ce trouble soudain, parce que la jolie tchèque n’aurait pas été en mesure de la comprendre. La nudité n’avait jamais été un problème pour elle. Aussi, elle se contenta de lui tendre les vêtements, sans chercher d’avantage à comprendre la raison de ces joues toutes rouges, pourtant tellement adorables. Son visage lui donnait l’impression d’une sucrerie et elle l’aurait bien croquée. Mais aucun trouble ne put se lire sur son visage, tant elle semblait de nouveau fermée et impassible. Son masque de femme froide l’habillait à merveille, comme s’il pouvait vraiment faire partie intégrante de sa personne. Et pourtant, dieu savait qu’elle n’était pas toujours comme ça. Surtout ses sœurs en faites. Elle fixa la jeune femme, sans la quitter des yeux, guettant sa réaction, à ces vêtements qu’elle jugeait parfait. Elle avait du mal à croire que ces mots avaient franchies ses lèvres, dans la mesure où les tissus contrastaient terriblement avec ceux qu’elle portait à l’instant. Claquant sa langue contre son palais en guise de réponse, elle ne s’y attarda pas d’avantage. De toute façon, elle ne pourrait rien sortir de mieux de son armoire et c’était tout ce qu’elle pouvait lui offrir pour l’instant. Et pas pour l’instant aussi d’ailleurs, puisqu’elle n’avait dans l’espoir de devoir encore la voir pour devoir lui prêter d’autres vêtements. A moins qu’elle devait les lui enlever et … Oh seigneur ! Elle perdait la tête. Il était temps que cette jeune femme aussi charmante et aussi jolie pouvait-elle être quitte cet appartement avant de lui faire perdre totalement la raison. « Tu es pressée ? », l’interrogea-t-elle, en haussant un sourcil. « Et où crois-tu aller comme ça ? Sans mon aide, tu serais toujours parterre ! », s’exclame-t-elle en levant les yeux au ciel. Mais devant son manque de coopération, elle jeta le tube de pommade et le bandage sur le canapé. Ce n’était pas son genre d’insister. Ce n’était pas réellement son problème que la jeune femme était blessée et elle avait fait un geste dans sa direction. Si elle n’en voulait pas, c’était son problème et elle n’était pas en mesure d’insister. Elle allait bien devoir accepter d’elle-même quand elle se rendrait compte qu’elle ne pouvait pas avancer toute seule. Quoique, ce n’était pas sûr qu’elle n’accepte de lui venir en aide maintenant qu’elle avait refusé, mais rien ne l’empêchait de tenter. Croisant les bras sous sa poitrine, elle ramena l’une de ses jambes sous ses fesses et la fixa en fronçant les sourcils. « Nik ne rentrera pas ici », annonça-t-elle d’une voix froide. D’autant plus depuis leur dernière rencontre. Qu’elle préférerait oublier. Ou pas. Elle n’était pas encore très sûre de ce qu’elle ressentait par rapport à cela et il lui était indispensable de faire le point avant d’accepter de le revoir. Ce mec allait avoir raison de son cerveau et de sa raison s’il continuait sur ce chemin. Haussant les épaules, elle finit par reprendre la parole, indifférente au fait qu’elle avait peut-être attirée l’attention de la jeune femme sur sa relation particulière avec Nikolaas. « J’sais pas qui est ton Reaver, mais c’est pas la peine de l’appeler, je te mangerais pas tu sais ». Et pourtant, le sourire qu’elle lui adressa aurait pu lui laisser penser le contraire. Mais ce n’était pas volontaire, elle n’était juste pas douée pour sourire. Pas plus qu’elle n’était douée pour se montrer aimable. Mais elle essayait, c’était déjà, en soit, un effort louable. La jeune femme bégaya, suite à son invitation à se reposer. Et si elle n’avait pas fait exprès de la mettre aussi mal à l’aise, elle ne comprenait pas pour autant pourquoi elle semblait si mal à l’aise en sa compagnie. « Excuse-moi mais j’ai fait quelque chose de mal ? », attaqua-t-elle en pinçant les lèvres d’un geste contrarié. Elle lui avait ouvert la porte pour l’accueillir sous son toit, elle lui prêtait ses vêtements et s’efforçait même d’être relativement agréable. Elle ne comprenait pas alors ce qui pouvait la mettre dans cet état. A moins qu’elle n’était tout simplement trop canon pour qu’elle ne puisse supporter sa présence. Oui, voilà, c’était la seule explication logique qui lui venait en tête, là, tout de suite. « Comme tu veux. Mais si tu veux que j’sois honnête, tu fais peine à voir là. J’sais pas c’que tu fou dans ta vie, mais j’signerais pas un contrat avec toi, dans l’immédiat ». Et sans rajouter un mot, elle l’observa déboutonner son chemisier, avec une attention toute particulière qui aurait pu paraître surprenante si ce n’était … Eh bien pas elle. Mais elle suivait chacun des gestes de la jeune femme dont elle ne connaissait pas même le prénom. Elle était absorbée dans sa contemplation, comme si c’était la chose la plus intéressante qu’il lui eut été donné d’observer de toute sa vie. Et non, il ne lui serait pas venu en tête un seul instant qu’elle avait peut-être besoin d’intimité. Elle était chez elle, c’était tout à fait normal qu’elle la surveille n’est-ce pas ? Le chemisier glissa le long de ses bras et elle enfila le haut clair qu’elle lui avait donné. Son soutien-gorge transparent ne masquait rien de sa poitrine laiteuse qu’elle se surprit à observer avec intérêt. Elle releva soudain la tête, l’observant avec un drôle de sourire. « Tu as de très jolis seins », observa-t-elle avec un sourire satisfait. « Ils sont vrais ? », interrogea-t-elle en haussant un sourcil, cependant parfaitement sérieuse. Elle se fichait pas mal de la réaction de la jeune femme puisque sa question lui semblait légitime. Ce n’était pas sa faute si elle lui agitait ces deux friandises devant le nez. Son cœur s’embala soudain, alors qu’elle comprit qu’elle lui accordait un peu trop d’importance. Elle était … Non, c’était tout bonnement impossible, elle ne pouvait pas être attirée par une femme. Non c’était tout bonnement impossible. Il était vrai que par le passé, elle avait eu une relation avec une jeune femme tout à fait charmante. Mais après ce qu’elle avait considéré comme une expérience, elle avait conclu que ce n’était pas son truc. Alors elle ne pouvait tout bonnement pas être attirée par cette jeune femme. Et pourtant, il y avait encore quelques temps, elle qui était généralement si froide et qui n’appréciait aucun contact physique, n’avait aucunement pensé qu’elle pourrait un jour être attirée par Nikolaas. Un jeune homme qu’elle n’avait pour l’heure aucune raison de revoir simplement parce qu’elle lui avait cédé un peu trop facilement à son goût. Il fallait croire que son cerveau ne fonctionnait pas correctement ces derniers temps. Elle qui n’avait eu que trois amants – femme comprise – dans sa vie, voilà que ces derniers temps, elle se laissait totalement aller. Elle fréquentait Rhys, couchait avec un jeune homme qu’elle était censée haïr et maintenant elle se surprenait a fantasmer sur une jeune femme qu’elle ne connaissait pas encore quelques minutes auparavant. Visiblement, le coup qu’elle s’était prise sur la tête l’avait plus atteinte qu’elle ne l’aurait imaginé. Aussi, elle prit la décision de garder le silence, jusqu’à ce que la jeune femme ne soit prête pour s’en aller. Elle détourna le regard, délaissant le spectacle qui se déroulait devant ses yeux. Du coin de l’œil, elle pouvait constater qu’elle s’était relevée, sans doute pour retirer sa jupe et ses collants, mais la contemplation de sa porte était bien plus intéressante. Tiens, vous saviez vous qu’il y avait une rayure assez profonde, juste sous la poignée ? Elle se demandait bien comment quelqu’un avait pu faire une aussi grande rayure. Sans doute pas par accident. Mais en même temps, vu le nombre de choses qui étaient dans un piteux état dans son appartement, elle n’était plus à cela près. Un de ces jours, il faudrait d’ailleurs qu’elle fasse réparer la poignée de l’un des tiroirs de la cuisine sinon … Interrompue de ses pensées par la voix de la jeune femme qui résonna dans sa tête, son regard rejoins à nouveau sa silhouette, s’attardant sur ses jambes dénudées, avant de grogner de mécontentement. « Les hommes sont tous des cons », attaque-t-elle si rapidement qu’on aurait pu croire que le grognement était destiné à l’homme en question et non à cette vision paradisiaque qu’elle lui agitait sous les yeux sans avoir l’air de se rendre compte du trouble qu’elle éveillait en elle. « T’as pu t’en sortir sans trop d’dégats, cela dit, c’est d’ja pas mal ». Mais son questionnement suffit à la braquer. Se refermant comme une coquille d’huitre, son visage se referma et ses prunelles s’assombrirent. Elle ressemblait soudain à un félin sur le point d’attaquer. Instinctivement, elle referma ses bras autour de ses épaules, tentant de cacher les bleus recouvrant ses bras. Mais elle laissa tomber, consciente que de toute façon, elle n’arriverait ni à cacher la blessure de son front, ni celle de sa lèvre, elle laissa retomber ses bras le long de ses flancs, ses mains se posant sur ses cuisses. « C’est pas ce que tu crois … Je ne suis pas une femme battue, si c’est ce que tu penses », commença-t-elle sur la défensive. « J’étais … Au mauvais endroit au mauvais moment, disons ça comme ça. Mais t’en fais pas ça va … ». Aller, s’apprêtait-elle à finir. Mais la jeune femme choisit ce moment pour chuter une nouvelle fois, trébuchant avec le jean pour se vautrer, le dos contre les coussins. Elle ne manqua par ailleurs pas de lui accrocher la lèvre en tombant, rouvrant une ancienne plaie qui commençait à cicatriser. Grimaçant, elle grogna quand le rire retentit dans la pièce. La douleur sourde qui s’éveillait dans sa lèvre lui faisait passer l’envie de rire de cette maladresse. Ses multiples chutes lui donnaient même envie de la foutre dehors. Mais dieu savait pourquoi elle la trouvait pourtant attachante et attendrissante. Bon sang, il devenait urgent qu’elle foute le camp avant qu’elle ne perde les pédales. « Non, tu crois ? », grommela-t-elle face à son exclamation. La jeune femme se releva trop vite pour qu’elle n’ait le temps de réagir. Un mouvement de recul l’aurait de toute façon fait basculer sur sa chaise. Coincée, elle ne prit pas la fuite, pourtant particulièrement agacée par ses questions incessantes. « Ca va aller ! », grogna-t-elle, toujours aussi agressive. Mais elle n’eut le temps d’esquisser le moindre geste que la jeune femme posa son doigt sur sa lèvre écorchée. Elle étouffa un hoquet de surprise face à cette deuxième agression physique de la journée. La pauvre ne pouvait comprendre que son hôtesse n’appréciait le contact physique, encore plus celui qu’elle n’avait pas cherché. Et la jolie brune prit sur elle pour rester calme, malgré la tension déjà présente. « C’est pas grave », tenta-t-elle d’articuler malgré le doigt posé sur sa blessure. Elle l’interrogea face à cette maladresse, mais elle n’eut qu’un haussement d’épaule en guise de réponse. Pour une raison qui lui échappait, elle n’avait aucunement l’envie de la vexer. Posant ses doigts pour son poignet, elle l’observa un instant, avant d’esquisser un geste pour retirer sa main. Mais elle ne la relâcha pas immédiatement, approchant son pouce de ses lèvres qu’elle captura entre ses lèvres pour la débarrasser du sang qui c’était glissé sur son épiderme. Se rendant brusquement compte de la signification de son geste, elle la relâcha et se releva brusquement, reculant comme si le contact physique allait la brûler. La fuyant soudain du regard, elle vissa ses yeux à la fenêtre de sa cuisine. « Tu devrais appeler quelqu’un pour te ramener à ton rendez-vous, si tu n’veux pas arriver en retard. Nikolaas sait où j’habite, si ça peut t’arranger », déclara-t-elle, la froideur de retour dans son ton. Et elle la laissa plantée là, la quittant pour se rendre dans la cuisine ouverte, sans regarder en arrière. Si elle ne pouvait pas la fuir définitivement, en raison de l’absence de mur séparant la cuisine et le salon, elle pouvait au moins mettre assez de distance entre eux pour ne plus être ainsi perturbée par sa proximité. Allumant l’arrivée d’eau de l’évier, elle humidifia un linge propre qu’elle déposa contre sa lèvre, le pressant un moment malgré la brûlure que ce geste éveilla. Elle s’avança à nouveau, ses coudes rejoignant le plan de travail qui constituait le pseudo bar qui habillait la cuisine. « J’peux t’offrir quelque chose à boire ? ».


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Héloïse ♣ My black fire's burning bright Empty
MessageSujet: Re: Héloïse ♣ My black fire's burning bright Héloïse ♣ My black fire's burning bright EmptyJeu 29 Aoû - 14:24





Dancing in the dark and I shine like a light I'm luring you.

Les années se sont écoulées et le chagrin ne s'est apaisée, simplement parce que la porte s'est refermée et que je me suis mise à fuir la vie telle qu'elle devrait se dessiner. La frayeur me paralyse, à l'idée de perdre de nouveau la tête, passion envoyée et évitée depuis que mon cœur meurtrie s'est vu poignardé. Pourtant je devrais savoir que l'on finit toujours par être rattrapée par ses craintes, tandis que la passion se dissimule derrière ces visages qui paraissent inoffensifs au premier abord.


Je n'étais pressée. En réalité, j'étais déchirée entre la curiosité et mon instinct professionnel. Mais je ne parvenais à comprendre où la seconde résidait, tandis que la jeune femme brune jetait, négligemment, le tube sur le canapé tout en soulignant mon manque de motricité. Je fis une légère grimace, avant de hausser doucement les épaules. « Je n'en doute pas. Mais je n'ai pas le temps de reposer ma cheville. Ce rendez-vous … compte. » Ma voix manquait de conviction, tandis que je me remémorais cette rencontre destinée à choisir un gâteau. En réalité, on pouvait se passer de moi facilement. Mais je ne me sentais pas à l'aise avec elle, pas plus que dans un nid qui n'était le mien. J'avais la fâcheuse impression d'être à la fois prisonnière d'un rôle de victime et de prédateur. Mais ce mal être s'évapora lorsque, après avoir mentionné le fait que Nikolaas puisse venir me chercher, elle réagit avec brusquerie en assurant qu'il ne mettrait les pieds chez elle. Stupéfaite, je la dévisageais, les yeux écarquillés, tout en songeant à cet étrange lien qui semblait les unir. « Il s'est passé quelque chose entre vous ? Il n'a pas l'air d'être fâché contre toi pour sa part ... » arguai-je tout en me remémorant l'attitude du jeune homme dans mon bureau. Il avait semblé … comme à son habitude. Et un doute atroce vint se nicher dans mon esprit tandis que je me remémorais le brun dans sa période la plus décousue, lorsqu'il se contentait de passer la nuit avec quelques filles avant de les abandonner au pied du lit. Je fis glisser les dents sur ma lèvre sans l'interroger davantage, bien que je puisse me liquéfier sous la curiosité qui me dévorait l'esprit. Sa relation avec Hestia, difficile à saisir, s'était-elle déchirée au point qu'il ait reprit ses anciennes habitudes ? Héloïse avait réellement l'air de lui en tenir rancune mais … Un coup de fil non passé ? Pourtant, Nikolaas n'avait pour habitude d'être ami avec ses ex … et il n'aurait jamais eu le culot de m'envoyer chez une de ses conquêtes. Il avait beau être un Don Juan ou l'avoir été, ce n'était son genre de me mêler à ses histoires de cul. Dubitative cependant, je tins ma langue derrière mes dents, malgré cette envie désastreuse de poser des questions, je me concentrais sur mes gestes plutôt que sur une jeune femme qui me semblait … étrange. J'avais presque la sensation qu'elle n'était pas habituée à voir du monde. Je rougis légèrement lorsqu'elle évoqua la possibilité de me manger, avant de reprendre d'une voix calme. « Là n'est pas le problème. Je ne vais pas m'éterniser chez une inconnue simplement à cause d'une jambe tordue. Il faut que je rentre chez moi. » Ce qui me semblait logique … mais tout en était dépourvu depuis que j'avais décidé de lui rendre service. Et je me surpris à le maudire de cette situation. Dès que je l'aurais sous la main, je lui tordrais volontiers le cou, simplement pour lui faire payer une série de mésaventure dont il était indirectement responsable. Mais, de ce fantasme que je ne réaliserais jamais, simplement parce que je tenais beaucoup trop à lui, je fus arrachée par une jeune femme dont la question me fit lever un sourcil. « Quelque chose de mal ? Pourquoi tu penses une telle chose ? » Durant une demi seconde, j'en avais oublié ce croissant mal être qui ne cessait de s'intensifier, simplement parce qu'elle me faisait ressentir certaines choses qui n'étaient … familières. Du moins avec une femme. Un fin sourire éclaira mes lèvres tandis que je glissais les doigts sur une chaîne, que je ne cessais d'arracher puis de glisser autour de ma nuque, bijou dont je ne savais me séparer. « J'organise des mariages … et je pense que le pâtissier me connaît assez pour signer ce que je désire. Je ne dis pas qu'ils ne peuvent pas choisir leur gâteau sans moi, mais généralement mes clients préfèrent avoir mon avis. » lui expliquai-je en finissant de me vêtir rapidement. Mais une fois de plus, je faillis m'étouffer devant … la franchise déstabilisante d'une brune qui ne dissimulait ce qu'elle pensait. Un rire nerveux m'échappa, avant que je ne glisse une main dans mes cheveux en bataille. Les pointes, brunes, jaillissaient en tout sens alors que je m'étais hâtée de me changer. Mais, bien que parfaitement dissimulée dans ses vêtements trop grand, mon cœur battait à grand coup dans ma poitrine, suite à cette demande … singulière. « Oui » fis-je simplement, incapable de répondre intelligemment à une telle … Mes prunelles, d'un émeraude sombre, se posèrent sur son visage. Je ne parvenais pas à cerner sa personnalité, ni même ce qu'elle était. Elle était à la fois rafraîchissante et différente. Et une once brûlante me parcourut, avant que je ne détourne les yeux et ne me concentre sur ce qu'il y avait de plus urgent, à savoir mes bas. Mais, je ne parvenais à détourner mon attention d'elle, je ne parvenais même à m'intéresser réellement à ces morceaux de tissu que j'étais sensé mettre. Au contraire, je la mirais, et ne pus m'empêcher de poser une énième interrogation qui brûlait mes lèvres. Elle se braqua aussitôt, et une certaine méfiance, angoisse envahit mes veines à l'idée qu'elle puisse être … Elle sembla lire das mes pensées, me détrompant aussitôt, sans néanmoins rentrer dans les détails. Et je devinais qu'elle ne souhaitait en parler, de cette incident qui l'avait conduite à se retrouver ainsi bariolée. Et j'eus mal pour elle, bien plus que pour cette cheville momentanément oubliée. Ce qui me fut fatale. Je fis une chute, à la fois longue et courte, qui me conduisit à rouvrir la blessure qui ne s'était refermée sur ses lèvres pulpeuses. Écarlate, je m'enquis aussitôt de son bien être, posant le doigt sur sa bouche. Héloïse assura qu'elle n'avait rien, non sans saisir mon poignet, probablement pour éloigner mon pouce qui s'était, malgré moi, attardé sur sa lèvre. Et ce qu'elle fit me prit totalement au dépourvu, alors qu'elle refermait ses dents sur mon doigt. Sa langue l'effleura, et mon cœur sembla tomber dans mon estomac tandis que je retenais mon souffle, totalement … prise au dépourvu. Un aiguillon de désir me traversa, avant qu'elle ne s'éloigne brutalement, reprenant son ton froid et impersonnel. Je me laissais de nouveau tomber sur le canapé, non sans observer ma main fine, tout en me demandant ce qui l'avait .. Et une part de moi souhaitait soudainement ne pas être venue, d'autant plus pour subir ce que je n'aurais du vivre dans mon existence. Mes doigts se replièrent, tandis que la question venait chatouiller mes oreilles. « Je ne veux rien » répondis-je simplement, bien que mes pensées me contredisaient, présentant des images étranges qui ne me ressemblaient. Ce fut à ce moment précis que je fus sauvée, tirée d'affaire par la sonnerie de mon portable. Son prénom s'affichait sur l'écran lumineux, et il fut pardonné aussitôt que sa voix grave, rythmée par son accent irlandais, coula dans mon oreille. « Nik. » m'exclamai-je, inexplicablement heureuse de l'entendre. « Non … en vérité, je suis toujours chez elle … et bien …. non, je vais bien mais je me suis foulée la cheville en chemin et … quoi ? Attends ! » Mais il avait déjà raccroché, ne me laissant plus que ce bip interminable qui m'indiquait des ennuis dessinés. Je me souvenais de la réaction d'Héloïse lorsque Nikolaas avait été mentionné mais en même temps … n'avait-elle pas parlé de lui lorsque, quelques minutes plus tôt, elle avait annoncé qu'il savait parfaitement où elle habitait ? « Bien ... » commençai-je tout en observant sa réaction. « Je pense qu'on va venir me chercher finalement. » la prévins-je malgré moi, non sans mentionner son nom. Il était inutile de le faire, d'autant plus qu'elle l'avait probablement déjà compris. Et au fond … les voir ensembles me permettraient peut-être de comprendre. J'avais toujours été curieuse, maladivement, du moins en ce qui concernait mes proches. Et cette histoire l'avait éveillée, d'autant plus avec le refus constant de la jeune femme à se confier, ce qui était normal, puisque nous n'étions que des étrangères. Ramenant mes jambes à mon menton, en prenant soin de ne pas appuyer ma cheville contre le canapé, je la mirais. Elle me tournait le dos, probablement pour échapper … mais échapper à quoi ? Je n'étais pas même certaine qu'il y ait cette étrange connexion, ce lien qui s'était tissé simplement pour un toucher et une caresse volée. Je n'étais homosexuelle et pourtant .. j'étais inexplicablement attirée par elle. Et je ne parvenais à comprendre. Était-ce une manière d'oublier Ayden et ce qu'il ne cessait de m'infliger ? Les minutes s'égrainèrent, sans que je ne parvienne à saisir ce qui se déroulait. Alors, des coups résonnèrent, soudainement, brisant le silence qui s'était installé, avant que la porte ne s'ouvre, brusquement, sans qu'Héloïse ne l'ait rejointe. Nik apparut, et mes prunelles s'écarquillèrent lorsque je vis son haut tâché d'une substance alcoolique .. dont l'odeur me poussa à plisser le nez. « Tu t'es saoulé ? » Un sourire vint habiller ses lèvres alors qu'il secouait la tête. Il referma la porte dans son dos, avant de se tourner vers Héloïse afin de la saluer. Il la regardait étrangement .. Je fronçais légèrement les sourcils, mon attention capturée parce le silence qui avait envahit la pièce. Et je ne sus combien de temps il dura, tandis qu'un éclat de jalousie incertain compressa ma poitrine. J'avais encore du mal à saisir l'ampleur de leur relation d'autant plus que Nikolaas ne se souvenait de rien. Et c'était peut-être pour cela qu'il la regardait autrement. Peut-être n'était-elle rattachée à son passé et qu'elle représentait un point de départ plus sain. Mais il se détourna de son hôtesse, s'approchant avant d'aviser l'état dans lequel je me trouvais. « Tu n'as pas eu la connerie de venir à pied n'est-ce pas ? » Je plissais les lèvres, avant de hausser les épaules, tandis qu'il jouait de ses sourcils, de cette manière si habituelle. « Qu'est-ce qu'il y a entre toi et Héloïse ? » lui demandai-je soudainement, sans songer à baisser la voix. Et il y eut cette flamme dans ses prunelles, amusée, du moins en avais-je la sensation. « Pourquoi ? Elle a dit quelque chose d'étrange ? » Ils éludaient tous les deux … Assombrie et agacée, je voulus répliquée lorsque son portable sonna de nouveau, le poussant à s'éloigner pour prendre son correspondant. Aussi revins-je vers la jeune femme. Et, étrangement, j'eus le besoin de me rapprocher d'elle et de la rejoindre. Aussi me redressais-je, avant de sautiller, telle une enfant, vers la cuisine où elle s'était réfugiée. « Je tenais … vraiment à te remercier pour ce que tu as fait pour moi. » Elle était si froide … si lointaine. Comme un félin sur la défensive, prêt à bondir. Comme une enfant qui se protégeait du monde. Et, bizarrement, j'en fus plus attendrie. Alors, joignant le geste à la parole, je la pris dans mes bras avant de la serrer, la remerciant autrement que par des mots inutiles. Ou était-ce le seul besoin de la tenir ?  
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MessageSujet: Re: Héloïse ♣ My black fire's burning bright Héloïse ♣ My black fire's burning bright EmptyLun 9 Sep - 13:43

My black fire's burning bright







Cette situation commençait à devenir quelque peu étrange et quelque peu … agaçant. Elle n’aimait tout ce qui échappait à son contrôle et il était clair que depuis que le petit lutin avait débarqué chez elle, tout lui échappait. C’était absolument incompréhensible qu’une inconnue ne soit en train de lui retourner le cerveau de la sorte. Il devenait plus qu’urgent qu’elle ne s’en aille … ce qui était plutôt mal parti en raison de l’état de sa cheville blessée. La déclaration fut accueillie par un haussement de sourcil, mais la jeune tchèque n’insista pas. Elle avait réellement du mal à comprendre comment un rendez-vous pouvait être plus important qu’une cheville blessée, surtout que le lutin n’avait pas vraiment l’air d’être un modèle de résistance. En apparence, elle semblait frêle et fragile, aussi la jeune tchèque ne parvenait à comprendre cette volonté de jouer à la dure. Autant s’avouer vaincue. A moins peut-être qu’elle ne possède un courage insoupçonné mais ça, c’était une chose qu’elle ne pouvait deviner. Aussi, si le lutin préférait quitter son appartement pour se rendre à un rendez- vous d’affaire qui semblait bien important, grand bien lui en faisait puisque ce n’était son problème. Elle s’estimait suffisamment gentille de l’avoir accueillie sous son toit pour la soigner et lui prêter des vêtements de rechange. Le reste désormais lui appartenait. La question de Nikolaas fut alors abordée et la jeune femme se braqua immédiatement. Elle n’avait aucune envie d’en parler, pas plus qu’elle n’avait envie de comprendre ce qu’il se passait dans sa tête. A vrai dire, elle ignorait simplement ce qu’elle ressentait. Elle n’arrivait à déterminer si c’était un sentiment de honte, de regret ou si au contraire, cela lui avait suffisamment plus pour qu’elle en soit … contente ? Et pour tout dire, tant qu’elle n’aurait pas mis cela au clair dans sa tête, il y avait des chances pour qu’elle n’arrive à se sentir à l’aise avec l’idée de parler de lui. Ce qui risquait de prendre un moment encore, malheureusement. « C’est compliqué », annonça-t-elle simplement en restant tout autant vague, si ce n’est plus encore qu’à son habitude. Elle ne connaissait cette jeune femme ni d’Eve, ni d’Adam. Ou plutôt, elle ne la connaissait que depuis quelques minutes seulement. Alors … Elle n’allait certainement pas se confier à elle sur ce genre de détails. C’était bien plus le genre de choses qu’elle confierait à sa sœur. Quoi que … Finchy avait une telle volonté de la voir se caser avec Nikolaas qu’elle ne lui parlerait sans doute pas de leur aventure, de peur que sa petite sœur ne s’imagine des choses. Elle avait déjà du mal à supporter que sa propre sœur la considère comme sa mère depuis la mort de leur véritable mère, elle ne supporterait que moins encore qu’elle n’en vienne à imaginer Nikolaas comme son papa. Il ne fallait pas pousser les choses trop loin. Aussi, elle garderait sûrement cela pour elle. Ce serait entre elle et lui. Ou entre elle et sa conscience, allez savoir. Elle l’observa alors un instant sans rien dire. En toute honnêteté, oui elle pensait avoir fait quelque chose de mal … Mais l’expliquer était un peu plus délicat. Elle se connaissait et elle n’avait absolument pas besoin qu’on lui dise qu’elle était bizarre pour le constater. Elle avait toujours vécut en marge de la société, n’avait fréquenté l’école et n’avait jamais eu de réelles relations sociales. La seule chose finalement qu’elle savait vraiment bien faire, c’était de menacer les gens. « Je sais comment je suis », finit-elle par déclarer, sans en rajouter parce que ce fait se suffisait à lui-même. Elle finit cependant par hausser les épaules, la laissant changer de sujet sur un travail, une profession qu’elle exerçait. Elle hocha lentement la tête, signe qu’elle comprenait sans l’interrompre. Ainsi donc, c’était pour un gâteau qu’elle se mettait dans tous ces états. La jolie brune n’en voyait pas franchement l’intérêt. En même temps, elle ne voyait pas l’intérêt d’un mariage, pas plus que d’organiser une réception à cette occasion alors une histoire de gâteau, ça lui passait totalement au-dessus de la tête. Elle ne prit la peine de réagir, de répondre non plus, se contentant de hausser les épaules. Moui. C’était un peu bidon comme excuse. Mais si sa vie dépendait d’un gâteau, grand bien lui en fasse, elle ne la retiendrait plus longtemps. Puis ce fut une question posée à propos d’une plastique avantageuse. Sa question sembla la prendre au dépourvu et la jeune tchèque du se retenir de lui dire que c’était bien de sa faute puisqu’elle lui avait agité ses seins ronds sous le nez. Il fallait bien qu’elle meuble la conversation n’est-ce pas ? Quoi qu’il en soit, son affirmation la rassura quant à une poitrine qui n’était artificielle, avant qu’elle ne se couvre et qu’elle ne chute lamentablement, ne faisait que lui confirmer la théorie selon laquelle elle n’était pas en état de repartir toute seule. Mais la réaction de la jeune femme en constatant qu’elle avait rouvert une lèvre déjà blessée la surprit et sa propre réaction encore d’avantage. Se braquant, elle quitta le salon pour se cacher dans sa cuisine, de laquelle elle pouvait certes la voir mais au moins elle avait mis une suffisamment bonne distance entre elle pour éviter un autre incident. Il devenait urgent de mettre cette jolie brune à la porte, sinon elle ne répondait plus de ses actes. Elle inspira profondément, tentant d’analyser la raison de toute cette situation. Elle ne comprenait pourquoi elle se sentait obligée d’être gentille et agréable envers elle, ne comprenait pas non plus pourquoi son cœur battait rapidement, pourquoi son être semblait s’enflammer, pourquoi elle appréciait sa présence plus qu’elle ne l’aurait dû. Elle était pourtant persuadée de ne pas être attirée par les femmes, ce n’était absolument pas son genre. Et elle l’affirmait en connaissance de cause, pour avoir tenté l’expérience par le passé. Alors, se pouvait-il que ses convictions soient faussées ? Non, non, non ! C’était tout bonnement impossible. Elle n’était gentille avec cette jeune femme que parce qu’elle lui avait apporté son portefeuille et qu’elle ressemblait à un lutin tout droit débarqué du pôle nord. Quant à cette chaleur et à ce cœur qui battait, la seule explication possible était probablement qu’elle avait eu mal et que c’était une réaction de colère. Ou qu’il était temps qu’elle se fasse soigner, au choix. Inspirant profondément, elle ouvrit son réfrigérateur pour en sortir un soda froid, dont elle avala une bonne partie. Une douche froide lui aurait fait le plus grand bien, le temps de remettre ses idées en place. Mais un téléphone sonna, sonnerie qu’elle ne connaissait pas. Un surnom fut prononcé, trois lettres qui eurent l’effet de la figer. Littéralement. Elle ne bougeait plus et c’était tout juste si elle pensait au fait qu’elle devait respirer pour ne pas étouffer. Nikolaas … Ainsi donc, elle ne pourrait l’ignorer plus longtemps, puisqu’il allait se glisser dans sa tanière de force pour récupérer une amie qu’il avait envoyée chez elle. Tout ceci était de sa faute, si on n’y pensait. S’il n’était pas venu dans son restaurant, s’il n’avait pas cherché à savoir comment elle le connaissait, s’il ne l’avait pas attachée dans ce placard, s’il ne lui avait pas sauté dessus – mauvaise foi, bonjour – s’il n’avait pas pris son portefeuille avant d’envoyer une amie pour le rapporter, elles n’en seraient pas là, ainsi mal à l’aise l’une avec l’autre. Mais ça faisait peut-être un peu beaucoup de si, après tout, alors pouvait elle lui en vouloir ? La voix de la jeune femme la fit sursauter, elle qui se trouvait toujours protégée par les murs de sa cuisine. Enfin, par ses meubles du moins, la pièce étant totalement ouverte. Mais elle avait cette impression qu’elle aurait pu se trouver dans un autre appartement, loin d’elle, que cette attraction n’aurait cessé. C’était usant. Aussi soupira-t-elle de soulagement, quand elle lui annonça qu’on venait la chercher. C’était toujours ça en moins. « Tant mieux », déclara-t-elle, d’un ton froid et totalement distant. Elle en oubliait même que c’était Nikolaas qui viendrait la chercher, soulagée de savoir qu’il viendrait, tant que c’était pour la faire sortir d’ici. Voilà pourquoi elle ne se sociabilisait pas. Quand on voyait l’effet que provoquait la socialisation sur son cerveau, mieux valait ne pas tenter le diable au final. Et elle demeura silencieuse un long moment. Elle jeta un bref coup d’œil à la jeune femme afin de s’assurer que tout allait bien, mais elle n’avait le courage de la rejoindre, pas plus d’ailleurs qu’elle n’avait le courage de lui parler, de l’affronter. Tout ceci était bien trop perturbant pour elle. Elle ne voulait le supporter encore. Aussi prit-elle grand soin à lui tourner le dos, pour ne pas avoir à l’affronter plus longtemps. Les minutes s’écoulèrent, sans qu’elle ne s’en rende réellement compte. Son soda fut vidé avant que la canette ne rejoigne la corbeille. Et la porte s’ouvrit soudain, la faisant sursauter. Que … Elle voulait bien croire que son appartement n’était pas dans le meilleur des états, mais ce petit con aurait au moins pu prendre la peine de frapper à la porte, ça n’aurait pas été demander la lune. Fronçant les sourcils, elle esquissa un pas en avant, avant de se raviser. Qu’il la prenne sous son aile et qu’il s’en aille, elle s’en fichait pas mal. Elle n’avait absolument aucune envie de lui parler, pas plus qu’elle n’avait envie de le voir. Et si elle observait la scène qui se déroulait dans son salon, elle ne prit la peine de les rejoindre. Il prit cependant la peine de la saluer et c’est un simple hochement de tête qui lui répondit. Elle observa la conversation avec attention, sans pourtant se permettre de se mettre au milieu. Apparemment, Nikolaas avait bu. Ce qui ne l’étonnait pas franchement, mais ça … Ca la regardait. Mais la question que le lutin posa à son ami la perturba et elle écarquilla soudain les yeux, les fixant tous les deux. Il ne restait plus qu’à prier pour que le jeune homme n’aborde pas une coucherie maintenant. Le jeune homme répliqua en l’interrogeant sur l’éventualité qu’elle ait pu dire quelque chose d’étrange. Grognant, elle fit demi-tour, retournant dans la cuisine en les ignorants tous les deux. Une nouvelle sonnerie retentie, mais elle prit soin de l’ignorer, attrapant un chiffon pour frotter sur une tâche invisible qui n’existait que dans son imagination. Quand elle le relâcha et qu’elle se retourna, elle trouva la jeune femme qui sautait à cloche-pied vers elle, s’approchant dangereusement. Elle haussa un sourcil en la toisant, toujours aussi froide et détachée. Des remerciements annoncés, qui lui firent hausser les épaules. « Pas de quoi », répondit-elle simplement, aussi froide que la glace. Mais la jeune femme la surprit. Elle s’approcha d’avantage pour … la serrer dans ses bras. Son cœur rata un battement et l’espace d’un instant, elle fut incapable de réagir. Et plusieurs secondes s’écoulèrent avant qu’elle ne referme ses bras dans son dos. Elle sentait la chaleur qui se dégageait de son petit être et elle était incapable de la repousser, elle qui semblait si fragile et qui l’avait touchée de ce geste simple et attendrissant. Les secondes s’écoulèrent en silence avant qu’elle ne la relâche, qu’elle ne secoue la tête, terriblement mal à l’aise devant cette effusion de bons sentiments. « Euh … J’crois que Nikolaas a terminé avec son téléphone », déclara-t-elle en reculant d’un pas. Elle entreprit alors que quitter la cuisine pour rejoindre le salon, accompagnée d’une jeune femme qui semblait avoir du mal à tenir sur ses jambes. Elle glissa alors un bras contre ses reins, pour la soutenir au moins un minimum afin qu’elle ne finisse pas encore les fesses parterre. Elle s’arrêta soudain, dévisageant Nikolaas qu’elle n’approcha pas, gardant une certaine distance entre eux deux. « T’aurais pu venir toi-même, ça aurait évité tout ça », lui reprocha-t-elle. Et en réalité, elle ne parlait absolument pas de la cheville blessée de la jeune femme mais bel et bien de toutes ces choses étranges qui s’étaient déroulées entre elles depuis qu’elle était arrivée chez elle. Elle finit par hausser les épaules, le toisant d’un air mauvais. « Merci quand même d’me l’avoir gardé. T’as … Regardé dedans ? », s’enquit-elle inquiète, avant de se raviser. « Enfin peu importe », affirma-t-elle, de peur de ce qu’il pouvait avoir à dire. Et s’il avait fait des recherches ? Et si … Non. Il serait venu lui-même s’il avait apprit quoi que ce soit. En plus, il était marshall, s’il apprenait qu’il n’y avait aucune trace d’une quelconque Héloïse Milicevic nulle part, il finirait bien par faire le lien avec un changement d’identité. Et il n’enverrait certainement une de ses amies proches chez elle après cela. Fait qui finit par la rassurer, lui permettant enfin de souffler. « Hum … J’crois que la demoiselle a un rendez-vous, tu pourrais p’têtre l’y conduire … Pas que j’vous mette à la porte hein, mais bon ». Ce n’était pas qu’elle les mettait à la porte, mais si en fait. Car elle était réellement mal à l’aise, entre cet amant d’une fois et cette jeune femme pour qui elle éprouvait quelque chose qu’elle ne pouvait en aucun cas expliquer. C’était trop pour elle, beaucoup trop. Et elle n’avait qu’une hâte : les voir partir tous les deux.


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