C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux..

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Trois mois, douze semaines s’étaient écoulées depuis l’annonce de sa grossesse qui pour le coup avait débord provoqué une véritable dispute entre Ciaràn et sa mère avant de se terminer dans la bonne humeur générale. Depuis qu’ils savaient qu’ils allaient devenirs parents Evy et Ciaràn s’étaient véritablement investi corps et âme dans la vie de leur petite grenouille qui grandissait de semaine en semaine sous le regard attendri des habitants de la maison. Ils commençaient déjà à penser à leur avenir, aux achats qu’ils avaient à faire, mais avant tout à l’achat d’une maison, leur maison à eux où grandirait leur petite grenouille à eux. Sachant Ciaràn très proche de sa mère, Everleigh savait parfaitement que son compagnon aurait du mal à se séparer d’elle, d’autant plus qu’il ne saurait plus veiller sur elle comme il le faisait dans son appartement. Aalyah elle aussi supportait mal l’idée de devoir se séparer de son fils et surtout de son premier petit enfant qu’elle avait si longuement attendu. Proche de sa belle-mère, c’est tout naturellement qu’Evy s’était renseignée sur quelques habitations, assez grande pour aménager un genre d’appartement au rez-de-chaussée, assez grand pour Aalyah et une maison, à l’étage, assez grande pour accueillir plusieurs enfants, parce que oui, ayant gouté à la maternité et la paternité pour la première fois, Evy et Ciaràn avaient bien l’intention de remettre le couvert un jour ou l’autre. La première échographie était sans doute la plus riche en émotions, les premières images de leur bébé, les premiers battements de cœur entendue sous Holter, les premières inquiétudes et questions de jeunes parents.. Everleigh et Ciaràn tenaient à leur petite grenouille et cela transparaissait dans leur comportement chez le gynécologue. De retour à l’appartement avec les premières images de leur bébé, affichée sur le frigo avec fierté, tous les trois pouvaient admirer les images à chaque diner. En trois longs mois, Evy avait commencé à prendre un peu de poids sous le regard amusé de Ciaràn qui semblait prendre un plaisir démesuré à la regarder se déshabiller chaque matin, analysant le moindre changement qui pouvait se produire sur son corps. Sa grossesse n’était désormais plus un secret pour personne elle se voyait comme le nez au milieu du visage étant donné qu’Everleigh avait toujours été relativement mince, seul le sexe et l’identité du jeune papa restaient inconnue aux yeux des gens. Laissé volontairement en dehors de sa grossesse à l’université, Evy ne souhaitait en aucun cas que Ciaràn se sente mis de côté, c’est pour cette raison qu’à son retour chez eux, elle l’immisçait toujours un peu plus dans la vie de leur bébé, n’hésitant jamais à créer un contact entre Ciaràn et leur grenouille, lui demandant son avis , ect. Ciaràn avait sa place dans sa vie au même titre qu’Evy, mais personne ne devait savoir qu’il en était le père, sinon il risquerait de perdre sa place et à ce stade de la grossesse ce n’était absolument pas le bon moment.  Tous deux s’étaient mis d’accord pour bon nombre de choses, comme le fait qu’Evy s’occupait de la décoration de la chambre et qu’il était formellement interdit que Ciaràn y pénètre avant la naissance, ou bien le fait qu’Evy allaiterait, mais de nouveau pour ne pas laisser son petit ami de coté, elle tirerait son lait et permettait à Ciaràn de donner le biberon à leur bébé – avec une tétine en silicone puisque c’est bien connu, une fois qu’un bébé touche à la facilité de la tétine en plastique, impossible de les remettre au sein. Leur petite grenouille commençait doucement à gigoter, permettant à Evy de s’apaiser en la sachant parfaitement pleine de vie. Ciaràn lui avait quelques difficultés à la sentir mais quelques bons coups de pieds restaient facilement perceptibles pour le jeune homme.
Debout face à son miroir dans la salle de bain, Evy admirait comme chaque jour son ventre s’arrondir. La jeune femme portait sa grossesse à merveilles, aucun kilos de trop juste ce qu’il fallait pour permettre à leur enfant de grandir. De dos, ses courbes passaient parfaitement inaperçue, mais fière de ce bébé, Evy ne cherchait en aucun cas à le cacher et portait généralement des vêtements permettant de remarquer la proéminence de son abdomen d’autant plus qu’elle appréciait le regard que Ciaràn posait sur elle lorsqu’elle pénétrait dans sa classe baissant comme à chaque fois les yeux vers leur bébé. Ce matin, Evy était plus excitée que jamais. C’était le moment, celui qu’elle attendait depuis un mois, une nouvelle échographie et pas n’importe laquelle, ils allaient faire le tour de chaque membre, voir son visage, son nez, ses petites mains et ses petits pieds. Ils prendraient les premières mesures histoire de s’assurer qu’il grandissait assez bien, mais surtout ils pourraient peut-être savoir enfin son sexe. Il était pourtant très bien mis, son sexe aurait parfaitement pu être mis en évidence à la dernière écho si il n’avait pas croisé les jambes pour ennuyer ses parents. Cette fois ci, elle en était sure, c’était la bonne. Ils sauraient, enfin. Après s’être habillée rapidement, Evy rejoignit Ciaràn, toujours endormis dans leur lit. Posant un léger baiser sur son front, elle le tira doucement du sommeil. « Mon amour.. Il est temps de te lever si tu veux voir ta grenouille, sinon tu te contenteras d’images et je garderai le sexe très précieusement pour moi et tu n’en sauras rien. Debout ! » lui murmura t’elle en souriant. Elle savait qu’avec ses paroles, il bondirait de son lit pour s’habiller avec une rapidité sans pareille. Après avoir rapidement avalé son verre de jus en discutant avec Aalyah toute aussi excitée qu’elle. Ciaràn étant prêt, ils se mirent tous les deux en route pour partir à leur rendez-vous, à la fois stressés et excités. Assis dans la salle d’attendre en maternité, Evy remarqua rapidement que l’impatience et le stress gagnait Ciaràn au fur et à mesure que l’heure avançait. Posant sa main sur sa cuisse, elle lui accorda un regard apaisant. « Ca va bien se passer Ciaràn. La grenouille gigote bien, elle est en pleine forme » lui dit elle avant de prendre sa main pour tenter de lui faire sentir les légers coups qu’il donnait. Retrouvant le sourire, elle embrassa sa joue lorsque la porte de la salle s’ouvrit face à eux. Evy prit alors la main de son compagnon en souriant avant de rentrer dans la salle. Prise de poids habituelle, tension ect.. Evy finit par relever son haut et s’allonger sur la table d’examen. Le gel posé sur le haut de son ventre, le médecin y glissa l’appareil avant que  les premières images n’apparaissent sur le moniteur. Accordant un regard à Ciaràn, elle le regarda sourire bêtement, sous le charme. « Tu vois, grenouille va bien » lui dit elle en souriant avant que le médecin n’ajoute « Il a l’air en pleine forme ce bébé. » Après quelques minutes et quelques mesures prises, le médecin fit le tour de chaque membre du bébé accordant une importance particulière à son visage. « Il a le nez de son papa » s’exclama Evy en riant légèrement. Une fois le tour des membres terminé, le médecin se tourna vers les jeunes parents. « Intéressés par le sexe ? » Les yeux rivés sur le moniteur, Evy s’exclama « Il se voit ? » Le médecin lâcha un léger rire « Si la dernière fois votre bébé se cachait, aujourd’hui il a l’air bien décidé de se montrer ! » Le visage tourné vers Ciaràn, Everleigh l’interrogea du regard attendant sa réponse. Peut-être souhaitait il garder la surprise jusqu’au bout ?

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Trois mois, cela pouvait paraître un laps de temps court pour certains, peut-être même parfois trop court, mais pour Ciarán cela avait semblé durer une éternité. Trois mois d'attente de passés, ce qui n'en laissait plus que cinq avant la naissance de leur bébé - du moins si tout se passait bien - puisqu'il ne l'avaient su que lorsqu'il avait à peu près un mois. Cinq mois, c'était encore long, mais peut-être pas suffisant pour se préparer à accueillir cet enfant. Contradiction contradiction, le jeune homme était partagé entre l'immense joie d'avoir un enfant, qui plus est l'enfant d'Everleigh, et la crainte d'être un très, voir très très, mauvais père. Bien que l'on se soit efforcé de le rassurer à de nombreuses reprises depuis l'annonce de la grossesse d'Evy, il n'était qu'à moitié convaincu par les discours de sa mère et de sa compagne. Savoir que toutes deux lui faisaient confiance à ce sujet et étaient même persuadées qu'il ferait un très bon père l'aidait déjà énormément, c'est sûr, surtout lorsque cela venait de sa mère, dont il avait toujours attendu la reconnaissance, la fierté et cetera. Qu'Everleigh croit en lui faisait également extrêmement plaisir mais pas de la même manière, après tout il avait attendu dix-neuf ans d’avoir enfin au moins un tout petit mot de sa mère et depuis six ans qu'ils vivaient ensemble c'était la première fois qu'il se rendait compte que oui, elle était fière de lui. En résumé, il était partagé entre le bonheur et l'anxiété, ce qui donnait un joyeux - ou pas - mélange dans sa tête, histoire de bien l'embrouiller. Mais pas au point de lui donner des insomnies, après tout le bonheur l'emportait sur l'appréhension, il allait être papa, et ce au côté de la femme qu'il aimait, que demander de plus ? Très franchement, il ne voyait pas grand chose, si pas rien, de mieux.
Réveillé par le baiser qu'Evy déposa sur son front, Ciarán resta encore allongé un moment faisant mine de dormir, puis ses paupières papillonnèrent et il se redressa vivement aux paroles de le jeune femme. Sortant du lit, il prit une douche rapide et s'habilla en quatrième vitesse avant d'engloutir un simple verre de lait. Rejoignant la jeune femme devant la porte, il enfila sa veste et ils arrivèrent rapidement devant la maternité, prenant place dans la salle d'attente où bientôt, ils furent tous deux stressé mais également très excités. Comme à chaque fois que Ciarán stressait, son genoux ne cessait de tressauter et il se tortillait sur son siège, provoquant le grincement de celui-ci. Le grincement incessant témoignait de toute son anxiété. Tout cela prit fin lorsque la main d'Everleigh vint se poser sur sa cuisse, il posa son regard clair sur elle et tenta un vague sourire. « Je sais... » Il aurait voulu que son ton soit un peu plus assuré mais il n'était pas franchement rassuré et, en conséquences, il n'avait l'air que très peu convaincu. Tant pis, de toutes manières s'il avait tenté de mentir elle l'aurait instantanément deviné. Un futur papa totalement décontracté, c'est là qu'il aurait fallut se poser des questions, mais le stress était plus qu'habituel en ce genre de lieu, au milieu d'autres futurs parents il ne détonnait pas le moins du monde. Laissant Evy diriger sa main jusqu'à son ventre, il ne put évidemment pas s'empêcher de sourire -bêtement et dans le vide mais cela importait tellement peu face à son bonheur- en sentant les coups de pieds de leur bébé. Se levant finalement pour rejoindre le médecin en compagnie d'Everleigh, il demeura dans son coin en attendant la fin des examens habituels avant de venir se poster juste à côté de la table d'examen, tenant la main de sa compagne tout en gardant les yeux fixés sur le moniteur. C'était loin d'être la première fois qu'il l'accompagnait, il avait à plusieurs reprises déjà eu l'occasion de voir l'évolution de leur bébé et les images des échographies étaient toutes affichées dans l'appartement, mais son coeur battait la chamade et il souriait comme un enfant devant la vitrine d'un magasin de bonbons. Si l'on peut mourir de bonheur c'était le moment... La voix d'Evy le sortit de ses pensées et il baissa les yeux sur elle, lui décochant un sourire avant de poser son regard clair sur le médecin lorsqu'il prit la parole, souriant légèrement. A la seconde réflexion de la jeune femme, il baissa à nouveau les yeux sur elle, lui souriant. Quelque minutes plus tard, son regard se fixa sur le médecin et il allait poser la même question qu'Everleigh lorsqu'elle le devança. La réflexion du gynécologue le fit sourire, depuis le début leur enfant semblait s'amuser à jouer à cache-cache avec eux et il n'avait pas encore eu l'occasion de découvrir à quel sexe il appartenait, de ce fait ils n'avaient pas encore vraiment pensé à des prénoms... Aujourd'hui ils allaient être fixés. Croisant le regard interrogateur d'Evy posé sur lui, il acquiesça doucement. « Toutes mes félicitations, c'est une petite fille ! » Souriant comme jamais, au comble du bonheur, il se pencha vers Everleigh qu'il embrassa tendrement. Une petite fille, leur petite fille...

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Le moment tant attendu était enfin arrivé. Dans quelques secondes peut-être Everleigh et Ciaràn allaient apprendre le sexe de leur bébé après trois longs mois plongés dans le doute le plus total. Les premiers vêtements étaient achetés pour les premiers jours de leur enfant, qu’il soit fille ou garçon, mais il était temps qu’ils sachent pour commencer la chambre de leur bébé, une véritable chambre de princesse ou de petit prince. Pour cela, Evy avait déjà sa petite idée en tête, quelques soit le sexe du bébé. Elle avait déjà trouvé quelques meubles parfait pour décorer cette pièce mais les gardait parfaitement secrets aux yeux de Ciaràn. Cette pièce, elle souhaitait profondément la garder secrète et  la dévoiler à Ciaràn au dernier moment pour garder la surprise, mais sans maison, difficile de commencer les travaux, d’autant plus que la date de son accouchement approchant, il ne restait plus à Evy que quelques mois à peine pour tout faire, et dieu sait qu’elle avait du boulot encore.
C’était le moment, l’instant. Assis dans le couloir, Evy était plutôt calme comparée à Ciaràn qui lui était visiblement plus anxieux à en croire le grincement de sa chaise et le mouvement agaçant de sa jambe. Posant doucement sa main contre sa cuisse, Evy réussi comme à chaque fois à le calmer en plongeant son regard brun dans celui clair de Ciaràn. La main posée sur son ventre, les coups de leur bébé semblaient l’apaiser, si bien qu’elle aperçut son sourire se dessiner sur ses lèvres, un sourire sincère et apaisé, celui d’un jeune papa heureux bien qu’encore stressé malgré les gestes apaisants, vains d’Evy pour le calmer. Le regard rivé sur lui, la main d’Evy quitta la cuisse de son compagnon pour la glisser sur sa joue et y déposer un tendre baiser. Elle savait parfaitement que ce geste serait lui aussi vain, néanmoins elle parviendrait probablement à l’apaiser un minimum avant le moment fatidique. Lorsque la porte s’ouvrit sur le médecin, la tension semblait être à son comble pour le jeune homme, tandis que la jeune femme elle  se sentait parfaitement calme et ressentait plus d’excitation qu’autre chose. Après quelques examens de routine, Elle s’allongea sur la table d’examen avant de soulever son haut, laissant apparaitre la proéminence de son ventre. Quelques vérifications plus tard, l’instant tant attendu était arrivé. Ils allaient enfin savoir. Serrant la main de Ciaràn lorsque le médecin leur annonça qu’ils allaient avoir une petite fille, Everleigh lâcha un léger soupir, rassurée et terriblement heureuse. Tout deux voulaient une petite fille et elle était là, comme un miracle tombé du ciel pour les unir à jamais. Aux bord des larmes, les yeux plongés dans ceux de son compagnon, Evy finit par essuyer ses larmes. « Il va falloir trouver un prénom féminin maintenant.. » lâcha t’elle en souriant légèrement avant que le médecin ne les laisse une minute tous les deux – ou plutôt trois. Après avoir oté le gel de son ventre, Evy se rhabilla avant de regarder Ciaràn pour la énième fois. « Ca te fait quoi de savoir que tu vas avoir une troisième femme sur le dos ? » lui demanda t’elle en riant légèrement avant de glisser ses mains dans sa nuque pour l’embrasser tendrement. Le médecin étant de retour, leur donna les images de l’écho et un dvd en prime pour le souvenir de ce jour unique. Après avoir largement remercié le médecin, Ciaràn et Evy se mirent en route pour retourner à l’appartement. Everleigh avait toute l’après-midi pour se préparer pour la rencontre entre ses parents et Ciaràn après des mois. Elle leur avait annoncé sa grossesse – mais aussi les ce qui s’était passé face à face mais Ciaràn n’avait pas pu se libérer pour l’occasion. Le pauvre travaillait avec acharnement pour ce début d’année et avec le nombre de nouvelles demoiselles fréquentant ses cours, toujours plus pour son corps que la matière qu’il enseignait avec brio, il avait de plus en plus de travail, ce qui s’avérait difficile à combiner avec une vie de famille.. De retour à l’appartement, il leur restait un peu plus d’un heure à passer ensemble avant qu’il ne retourne à l’université pour de nouveaux cours. Aalyah se leva brusquement du sofa en entendant la porte s’ouvrir. « Alors, alors, alors ? » lâcha t’elle avec excitation sous le regard amusé de son fils et sa belle-fille. « On lui dit ou pas ? » demanda t’elle en échangeant un regard complice avec Ciaràn. « OH OUI VOUS LE DITES ! Allez, j’en peux plus là.. » Riant légèrement, Evy glissa sous le bras de Ciaràn, amusée et amoureuse. « Tu peux mettre les vêtements de garçons de côtés. On en aura pas besoin tout de suite.. » murmura t’elle tout sourire en apercevant sa belle-mère craquer peu à peu. « Une petite fille.. » Murmura la dame avant de verser une petite larme d’émotion. Caressant la joue de Ciaràn, elle lui accorda un tendre sourire maternel. « J’espérais que ce soit une fille, je t’imaginais parfaitement protecteur avec ta petite princesse » lâcha t’elle, tout comme Evy lui avait dit quelques semaines auparavant. Après avoir discuté avec Aalyah, Evy tria les vêtements pour fille avec son compagnon, dans leur lit. « Peut-être qu’on devrait donner le prénom de ta mère comme second prénom pour notre fille ? » demanda t’elle en souriant. « Tu as des idées de prénoms ? » ajouta t’elle en souriant avant d’attraper un papier sur lequel elle avait griffonné quelques prénoms. Maëlys, Jazz, Ema, Lucie, Ana… « Jette y un coup d’œil. Et file, tu vas être en retard, encore une fois.. » lâcha t’elle en lui tendant les lèvres, attendant un baiser.

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Lorsque le médecin leur apprit qu'ils allaient enfin pouvoir connaître le sexe de leur enfant, le coeur de Ciarán loupa un battement, un de plus et ce n'était sans doute pas encore terminé. Lorsqu'Everleigh lui avait appris qu’elle était enceinte, son coeur avait cessé de battre une seconde, une seconde de bonheur et toutes les autres n'étaient également que du bonheur depuis ce jour - excepté lors de leur dispute au sujet d'un malheureux baiser, mais, comme leur précédente dispute, et surement les suivantes s'il devait y en avoir, cela n'avait pas duré longtemps. Lorsqu'il avait vu la première image de son bébé sur le moniteur, il avait carrément cru que son coeur le lâchait, mais s'il était mort à ce moment précis il aurait été le défunt le plus heureux du monde. Et quand il avait senti le premier coup de pied de leur bébé, son coeur avait de nouveau loupé un battement, pour repartir en battant la chamade, en tambourinant si fort qu'il donnait l'impression de vouloir sortir de sa cage thoracique. C'est là qu'il avait réellement pris conscience, pour de bon, de ce qui leur arrivait: ils allaient avoir un bébé. Et là son coeur ratait un battement car ils allaient savoir, ils allaient pouvoir réfléchir au prénom de leur enfant, ranger les vêtements préparer la chambre,... Ou, du moins, pour la chambre, Evy allait pouvoir la préparer, étant donné qu'elle refusait catégoriquement qu'il en voie quoi que ce soit avant la naissance de leur bébé. Il lui serrait difficile de ne pas s'emmêler. Les battements de son palpitant accélérèrent subitement lorsque le médecin annonça qu'ils allaient avoir une petite fille, que ce soit un sexe ou l'autre il aurait été aux anges, il n'avait pas de réelle préférence, mais pour le coup c'était exactement ce qu'ils avaient, en quelque sortes, souhaité. Une petite fille en premier, de son côté c'est ce que Ciarán avait dit souhaiter lorsqu'Evy l'avait pressé de choisir ce qu'il préférait car il lui tardait d'avoir une mini Evy, simplement. Et, quand il lui avait retourné la question, Everleigh avait répondu une fille pour la voir réclamer des câlins et cetera à son papa. Ils avaient ce qu'ils avaient souhaité, en plus d'avoir la chance d'avoir un enfant d'ici peu. Son regard clair plongé dans celui de sa compagne, il souriait à s'en faire mal aux zygomatiques, sourit un peu plus - si c'était possible - à sa réflexion. Pour trouver un prénom il n'allait pas être des plus utiles ! Le médecin dû se sentir un peu de trop et en profita pour aller chercher les images de l'échographie tandis que les futurs parents profitaient de leur infini bonheur. Riant légèrement, il fit mine de perdre son sourire. « Vu comme ça... » commença-t-il avant de sourire largement, « Jamais deux sans trois tu sais, et puis c'est ce qu'on voulait. Comme elle sera aussi parfaite que sa maman je suis persuadé que je n'ai pas à m'en faire... » sourit-il avant d'échanger un baiser tendre et passionné avec Evy. Bien sûr qu'il était heureux, et également persuadé que leur fille allait être absolument merveilleuse, tout comme sa maman, et que même si elle héritait de tous leurs défauts combinés elle serait géniale. Après des remerciements au médecin, ils repartirent avec le dvd et les images, direction l'appartement où ils avaient encore une petite heure à passer ensemble. En famille... Penser famille lui faisait inévitablement penser à sa rencontre avec les parents d'Everleigh, qui le stressait un peu beaucoup. Après tout il ne savait pas vraiment ce qui l'attendait, si ça se trouvait le père de la jeune femme lui ferait passer un interrogatoire ou bien l’atmosphère serait tendue toute la soirée,... Enfin, non, sans doute pas au point de l'interrogatoire mais il était tout de même préoccupé par cette rencontre bien qu'il n'en laisse évidemment rien paraître. En plus de cela, ils avaient disons... menti, ou du moins dissimulé la vérité - ce qui revenait un peu au même - étant donné qu'ils n'avaient évidemment pas dit qu'il était le professeur en sciences comportementales d'Evy avant d'être son compagnon et bientôt le père de son enfant. De retour à l'appartement, ils tombèrent sur sa mère qui attendait leur retour avec impatience. Souriant à la question d'Everleigh, il n'eut pas le temps d'y répondre et réprima un rire face à l'impatience croissante de sa mère. Souriant de nouveau lorsqu'il vit une larme perler et rouler sur la joue de sa mère alors qu'elle lui caressait doucement la joue, il ne répondit pas mais, encore une fois, il était heureux de voir que sa mère était fière de lui, d'une certaine manière. Finalement installés sur leur lit à trier les vêtements de fille, ils ne virent pas vraiment le temps passer et, bientôt il fut temps de partir pour le jeune professeur un peu débordé en ce moment avec la rentrée. Un peu avant cela, il acquiesça à la question d'Evy, là sa mère n’allait pas simplement pleurer mais bien être au bord de la crise cardiaque, son prénom comme second prénom de leur fille... Rien que de penser à sa réaction, un sourire étirait ses lèvres. Il allait répondre à sa seconde question par la négative lorsqu’elle lui tendit un papier avec ses idées de prénom. Son regard parcouru le papier et les quelques prénoms avant de se reposer sur Evy. « Jazz. » fit-il plutôt sûr de son choix, il y avait également Maëlys qui lui plaisait beaucoup mais pour le coup il jetait son dévolu sur Jazz... « Ok j'y vais ! » sourit-il comme si elle le chassait carrément de l'appartement. Déposant ses lèvres contre les siennes, il se leva et s'apprêt à sortir de la chambre. « On se rejoint chez tes parents, je serai un peu au retard... » Et il sortit en attrapant sa veste, l'enfilant à l'extérieur avant de prendre sa voiture direction l'université.

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Ce moment, ils l’avaient attendu dès la minute où Aalyah avait acheté ces centaines d’accessoires pour bébé. C’est à ce moment-là qu’ils avaient commencé à trouver le temps long, il leur restait à l’époque au moins trois mois avant de connaitre le sexe de leur grenouille, et celle-ci ne semblait jamais vraiment décidée à se montrer, au contraire, elle semblait prendre plaisir à prolonger le moment de vérité, mais cette fois, elle n’avait plus de secrets pour eux. Cette fois, ils savaient que d’ici cinq petits mois, ils accueilleraient une petite princesse dans leur vie, une petite fille sans prénoms pour le moment mais qui ne tarderait pas à se voir attribuer un prénom particulièrement doux et qui lui irait à la perfection, c’était certain. « Bha tiens ! Comme tu dis ça toi ! Je suis sure qu’elle sera toujours collée à tes baskets en plus, la digne fille à son papa. » lui répondit-elle en faisait mine de bouder sans parvenir à décrocher un léger sourire de ses lèvres. Ce qu’il ajouta la rassura soudainement et lui fit perdre sa moue boudeuse au profit d’un large sourire dessiné sur ses lèvres jusque ses oreilles. Pire que ça ce serait impossible. « Oh ben si elle est comme moi, tu vas devoir nous faire des millions de câlins ! Tu ne te rends pas comptes mon chéri. Si c’est pas moi qui te réveille sous mes baisers amoureux ce sera notre petite fille sous ses baisers baveux ! » lui dit’elle  en riant légèrement avant de l’embrasser avec une passion démesurée. L’amour et ses hormones de grossesse décuplaient ce coté câlin qu’elle avait déjà en elle bien avant de tomber enceinte mais pour le coup, elle pouvait s’énerver une minute et la seconde d’après lutter contre une envie folle de violer Ciaràn. Everleigh s’était toujours montrée très câline. Particulièrement lorsqu’elle était enfant alors si leur fille lui ressemblait, Ciaràn aurait probablement sa dose de câlin journalière, voire plus.
Le regard rivé sur les quatre petites images qu’ils venaient de recevoir, Evy scruta le moindre détail avant de tourner le visage vers Ciaràn et le regarder à son tour. « Elle a ton nez mon chéri » lui dit elle en souriant avant de ranger les images et le dvd dans son sac pour retourner dans l’appartement. L’accueil fut de loin celui qu’elle imaginait de la part d’Aalyah. Elle savait sa belle-mère curieuse mais elle ne l’avait encore jamais vue dans cet état. Elle se serait roulée par terre en hurlant si elle ne lui avait pas fait comprendre que c’était une fille. Elle savait le sexe, mais le prénom lui resterait bel et bien secret jusqu’au bout, pour la surprise. Croisant le regard de Ciaràn, Evy était émue face aux gestes que sa belle-mère avait envers son fils. Elle voyait de plus en plus à quel point Aalyah était fière de lui, à quel point elle l’aimait et tenait à lui plus qu’à toute autre chose sur terre. Aalyah étant au courant il ne restait que les deux autres personnes partageant leur vie. Les parents d’Evy qui étaient au courant de tout – ou presque en ce qui concerne leur relation et sa grossesse. En effet, Ciaràn et Evy leur avait dit la vérité sur relation, mais avaient omis de préciser que le jeune homme était le professeur titulaire d’Evy, avec qui elle partageait une idylle passionnée dans le plus grand des secrets. Cela restait néanmoins un mensonge par omission, bien qu’il soit moins difficile à accepter qu’un véritable mensonge. Quoi que.. Cela ne servait à rien qu’ils sachent. Au fond, tant qu’ils étaient amoureux, rien ne les empêchaient de vivre leur amour.
Plongée dans ses rêveries en triant les vêtements de petite fille de ceux de petits garçons, Evy finit par donner un bout de papier sur lequel elle avait griffonné quelques prénoms auxquels elle avait pensé. Le tendant à Ciaràn, elle replongea dans ses vêtements avant de relever la tête lorsqu’il s’arrêta sur un prénom. Celui qu’elle préférait sur la liste. Jazz. Un prénom doux et magnifique qui lui irait à merveilles. « Jazz Aalyah Ayling.. C’est parfait » lui dit elle en le regardant tendrement. Le prénom de leur petite fille était tout trouvé désormais. Finalement, ce fut plus facile qu’elle ne l’avait imaginé. Evy pensait qu’ils se seraient battu pour accorder leur prénom préféré à leur fille et finalement, non. Du tout. Posant ses lèvres contre celles d’Evy, Ciaràn s’apprêta à quitter l’appartement «  Courage mon amour. T’es le meilleur et le prof le plus sexy de tout l’univers. Ne t’en fais pas pour ce soir, ils ne verront pas le temps passer tant ils s’intéresseront à ma grossesse. Fais moi plaisir, mets cette magnifique que tu portais à la remise des diplômes l’an dernier. Tu étais absolument parfait et en rentrant, je te jure de te faire passer la nuit la plus torride de ta vie ! » lâcha t’elle en arquant un sourcil et se mordant la lèvre inférieure avant de rire. « Je t’aime Ciaràn, sois prudent. » lui dit elle finalement avant de le regarder partir. Evy termina le tri seule avant de ranger les affaires de garçon dans un placard. Une fois terminé, elle partit s’enfermer dans la salle de bain tout le reste de la journée. Une longue douche brulante, un masque d’argile et masque capillaire plus tard, elle était prête à se préparer. Laissant sécher ses cheveux, Evy commença par se maquiller quelque peu pour rester naturelle comme elle en avait l’habitude avant de lisser ses cheveux pour changer de son habitude à laisser ses cheveux boucler sur ses épaules de façon naturelle. Au moins elle plairait peut-être encore plus à Ciaràn avec cette nouvelle tête. Lissés, ses cheveux lui arrivaient jusqu’au milieu du dos, il était peut-être temps de les couper un peu ? Finalement prête, elle enfila un tshirt, légèrement collant et sa jupe de grossesse avant d’enfiler un bandeau brodé « Bébé grandit, notre amour aussi » et décoré de petits pieds par-dessus, acheté dans le dos de Ciaràn, pour lui laisser la surprise. Une fois prête, Evy sortit de la salle de bain, acceuillie par les compliments d’Aalyah avant de descendre par l’ascenceur et de prendre sa voiture pour rejoindre la maison de ses parents. Attendant devant la porte, ils l’acceuillirent avec plaisir en posant plus de questions sur le bébé que sur l’absence de Ciaràn qui finalement fut posée par sa mère. « Il aura un peu de retard, il est débordé pour le moment. Ne lui en voulez pas, mettez le à l’aise, je compte sur vous. C’est le papa de mon bébé et mon amoureux, alors ne le faites pas fuir d’accord ? » demanda t’elle en souriant avant d’entrer dans la maison familiale pour s’installer dans le jardin pour profiter du soleil et de la chaleur. Une bonne heure plus tard, la sonnette de la porte tinta avant que son père ne se lève pour aller ouvrir «  Sans doute le jeune papa et beau fils ! » Evy se leva à son tour pour rejoindre son père afin de s’assurer qu’il ne fasse pas de bourde et à la fois pour rassurer Ciaràn. La porte ouverte, son père serra la main au jeune homme sans barbe. Après l’avoir dévisagée avec surprise pendant une minute, Evy fit une mine boudeuse. « Aon.. Qu'as tu fais à ta petite barbe.. » qui te donnait cet air si sexy.. lâcha t’elle avant de l’embrasser avec amour «  J’ai l’impression d’embrasser un autre homme, tu fais plus jeune ainsi »ajouta t’elle avant de l’accompagner dans le jardin pour le présenter à sa mère. « Maman, Papa. Le voilà enfin, l’homme tant attendu, Mon amoureux et super papa, Ciaràn. Imaginez le avec une petite barbe, il est encore plus sexy. » lâcha t’elle en souriant avant de s’installer à nouveau à coté de son compagnon.

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« C'est donc la digne fille de sa maman si elle me colle aux basques... » sourit-il, plaisantant, évidemment. Ciarán caressa doucement la joue d'Everleigh,  la tête légèrement penchée sur le côté alors que son regard clair demeurait planté dans le sien, souriant en constatant qu'elle avait énormément de mal à conserver sa moue boudeuse. Son large sourire fit esquisser un sourire au jeune homme, qui s'élargit à sa réponse. « Je vais rapidement finir cloué au lit, j'aurai plus de dos ou je serai paralysé. » fit-il avant de reprendre sans lui laisser le temps de répondre ou de prendre de nouveau un air boudeur. « Je ne suis pas adepte des baisers baveux mais avec une grenouille ça me parait plutôt logique. » Hahaha qu'est-ce qu'il pouvait être drôle ! Enfin, passons, crouler sous les câlins était loin d'être un idée déplaisante, surtout s'ils venaient d'Evy et de leur petite fille encore sans prénom. Sans doute plus pour longtemps d'ailleurs car si lui n'avait pas vraiment réfléchi à cela, elle devait déjà avoir sa petite idée. Bientôt, ils furent de retour à l'appartement, après une nouvelle réflexion sur la ressemblance entre Ciarán et leur bébé qui le fit sourire. La réaction de sa mère était exactement ce à quoi il s'attendait, déjà toute excitée à l'idée d'avoir son tout premier petit-enfant - et surement pas le dernier à en croire les plans du jeune couple - elle l'était encore plus en sachant que ce serait une petite princesse. Il savait pertinemment que tout ce qu’elle attendait c'est de pouvoir jouer la coiffeuse - ce qu’elle se disputerait sans doute avec Everleigh - et de le voir s'occuper de sa fille. Un garçon lui aurait également fait plaisir, mais sans doute moins... Ainsi, tout le monde était heureux. Plus qu'heureux, comblés.
Un peu plus tard, les futurs parents étaient installés sur leur lit parmi les vêtements de leur bébé, cette fois en sachant parfaitement qu'ils auraient une petite fille et pouvant donc d'ores et déjà ranger les vêtement de garçon. Et trouver un prénom... Observant quelques secondes à peine la liste dressée par Evy, le jeune homme s'arrêta sur un prénom sans avoir vraiment à regarder les autres car il savait pertinemment que c'est celui-là qu'il voulait, précisément. Balayant la feuille du regard, il en fut encore plus persuadé et releva les yeux, annonçant son favori avec un sourire ravi. Il sourit lorsqu'elle annonça le prénom complet de leur enfant, pensant tout comme elle. Remarquant également qu'il y avait au moins un a dans chaque nom, tout comme pour lui. S'apprêtant à partir pour l'université, il sourit à la réponse d'Everleigh et acquiesça doucement. « N'importe quoi pour te faire plaisir mon amour. Surtout si j'ai droit à une récompense. » sourit-il, se retenant de retourner l'embrasser, autrement il ne partirait jamais ! « Je t'aime. » A l'université, les cours passèrent plus lentement encore qu'il ne l'avait cru, chaque heure semblait une véritable éternité, les regards vides de certains l’énervaient au plus haut point et au bout de trois heures de cours il se serait bien mis à dire qu'il avait d'autres chats à fouetter, chose plus que véridique, s'il n'avait pas jeté un coup d'oeil à sa montre et remarqué que le cours allait se terminer. Une fois chez lui, il enfila comme promis à Evy la chemise qu'elle aimait tant, se rasa - faisons bonne impression - et allait repartir lorsque sa mère le retint pour lui donner tout un tas de conseils qu'il n’écouta que d'une oreille, attendant seulement qu'elle le relâche pour qu'il puisse arriver un peu moins au retard. Enfin bon, tant qu'à être au retard au moins écouter un peu ce que sa mère avait à dire si cela pouvait l'aider. « ... surtout ne stresse pas tout va bien se passer ! » Et elle recommença à parler. « Maman... » fit-il, pressant et surtout pressé. Alors qu'elle cessait de parler pour le regarder en attendant de savoir ce qu'il avait à dire, il secoua doucement la tête en levant les yeux au ciel. « C'est toi qui me stresse. » Souriant tout de même, il l'embrassa sur le front et partit enfin. Quelques minutes plus tard, il sonnait et attendait qu'on lui ouvre la porte, sa jambe se remettant à bouger frénétiquement. Elle l'avait définitivement stressé ! La porte s'ouvrit sur le père d'Everleigh et et ils se serrèrent la main alors que sa jambe cessait un instant de bouger lorsqu'il aperçu Evy. Après les salutations, il allait s’excuser de son retard mais fut devancé par Everleigh dont la réflexion le fit sourire. « Fais pas cette tête, ça repoussera. » sourit-il avant qu'elle ne l'embrasser, et de sourire à nouveau à la suite. Bientôt ils furent installés dans le jardin, et la jambe du jeune homme se remit à tressauter sous la table lorsqu'il vit clairement que la mère de la jeune femme n'avait pas l'air ravie. La conversation tournait essentiellement autour du bébé, ce qui semblait encore plus la déranger...

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C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux..

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Le visage penché sur le coté lui donnait un air terriblement adorable. Il était absolument parfait lorsqu’il faisait cette mine. Il lui était impossible de résister à ce sourire pour le moment. Lui volant un léger baiser pour satisfaire ses hormones de grossesses, Evy lui donna ensuite un bon coup dans les côtes pour se venger de comparer sa compagne et sa fille à deux boulets, presque. « Méchant va ! Finalement elle me fera des câlins à moi et pas à toi ! » ajouta t’elle en riant légèrement. Après s’être savamment rattrapé, Evy se pendit à son cou, bien dérangée par leur fille qui l’empêchait de coller son corps à celui de Ciaràn. « Ca commencera par des baisers baveux puis elle finira par te faire des baisers d’amour d’une petite fille folle d’amour de son papa. Je suis sure qu’elle sera totalement folle de toi ! Ca ne m’étonnerait pas de trouver un véritable autel à ton effigie dans le fond de sa garde robe à ses dix ans.. » lui répondit-elle légèrement rêveuse. Il était encore temps avant que leur fille ne fête ses dix ans, malgré tout ces images lui venaient en tête comme une véritable évidence. Everleigh imaginait parfaitement sa fille se réveiller en pleine nuit, encore à moitié endormie, suçant son pouce et serrant son doudou, les larmes aux yeux, réclamant des câlins à son père pour chasser les méchants monstres de sa chambre et l’aider à se rendormir. Elle était persuadée que son compagnon ne rechignerait jamais à se lever pour elle, qu’importe l’heure il ferait ce que sa petite fille désirerait, même si elle lui réclamait une tartine en pleine nuit, il serait encore capable de la lui faire pour le simple plaisir de voir le sourire de sa fille et de l’entendre dire un Je t’aime papa légèrement endormis, avant de la remettre au lit.
Partageant un moment privilégiés tous les deux dans la chambre conjugale à trier les vêtements que porteraient rapidement leur petite fille, ils avaient finit par se mettre d’accord sur un prénom bizarrement sans même avoir à se disputer pour défendre son prénom préféré. Evy semblait être la seule à être parvenue à isoler quelques prénoms des millions qui lui passaient par la tête. Ciaràn lui n’en avait pas trouvé et finalement c’était une bonne chose puisqu’ils avaient trouvé le prénom parfait en un rien de temps. Jazz. Jazz Aalyah Ayling. Le doux prénoms de leur petite grenouille. Voyant l’heure filer sans même s’en rendre compte, Evy lui fit alors remarquer qu’il était temps de partir à l’université avant d’être en retard. Après avoir reçu le tendre baiser qu’elle attendait, elle lui sourit largement, la tête toujours penchée en arrière. « T’es un amour tu sais ça ? Et pas n’importe quelle récompense ! Imagine, un bon bain moussant, juste toi moi et Jazz avant de s’accorder un long calin dans le lit, devant un film tous les trois en famille pis si on est pas trop fatigué, on pourrait prolonger notre calin..» lui dit elle en souriant. En famille, parce que tout ce qu’ils vivraient désormais se passerait en famille, toujours. « Je ne me lasserais jamais de te l’entendre dire.. » lui murmura t’elle avant de le regarder quitter l’appartement.
Une heure s’était écoutée depuis l’arrivée d’Evy  chez ses parents et déjà, son père n’avait que sa petite grenouille  à la bouche. Le jeune grand père était terriblement impatient de la voir arriver dans leur vie, contrairement à sa femme qui elle n’avait pas l’air de se réjouir tant que cela. Elle était d’ailleurs sur le point de lui demander ce qui clochait au moment ou la sonnerie de la porte tinta dans la maison entière. Le cœur soulagé de retrouver son chéri, Evy suivit son père pour acceuillir Ciaràn avec plaisir, mais surtout beaucoup de surprise en voyant son amoureux totalement démuni de sa petite barbe de trois jours qui lui allaient pourtant à merveilles. « Moui.. Dans deux jours.. En attendant j’aurais l’impression de vivre avec un autre homme.. » murmura t’elle d’une moue triste avant d’emmener Ciaràn à sa mère pour le présenter de façon officielle et de s’attabler en face de ses parents. Posant sa main sur la jambe de Ciaràn pour calmer son anxiété, elle lui accorda un tendre sourire avant que son père ne pose la question tant attendue, tout comme Aalyah l’avait fait auparavant. « Alors ! Fille ou garçon la petite grenouille ?! » Riant légèrement, Evy mêla ses doigts à ceux de Ciaràn. « C’est une fille » lâcha t’elle avant d’apercevoir le sourire de son père s’élargir avant de se tourner vers sa femme. « Ana ! Une petite fille ! Notre petite fille va avoir une petite fille ! » hurla t’il presque avant d’éclater d’un rire franc. Silencieuse, la dame ne releva pas et préféra se lever prétextant qu’elle devait surveiller la quiche qui cuisait dans le four. Rejoignant sa femme pour lui parler et sans doute lui faire la morale, le père de famille laissa Everleigh et Ciaràn seuls un moment. « Ne t’en fais pas chéri. Elle est comme ça depuis que je lui ai annoncé que j’avais trouvé l’homme de ma vie et que nous allions avoir un bébé.. Je ne sais pas ce qu’elle a. Mais ça n’a rien avoir avec toi, d’accord ? » lui dit elle pour le rassurer avant de l’embrasser sur la joue en souriant. « Ta petite barbe me manque mon amour.. T’étais si sexy.. Enfin tu l’es toujours mais je te préférais avant » lui dit elle en riant légèrement avant de grimaçer à l’un des coups que Jazz lui lançait de plus en plus violemment. « Grenouille a pas l’air contente que tu ais coupé ta barbe » lui dit elle en posant sa main sur son ventre pour la calmer un petit peu. Ses parents étant de retour avec la quiche, son père la regarda le sourire au lèvres. « Elle bouge ? » Et pas qu’un peu. La main posée sur le ventre de sa fille sans même lui demander son accord, il s’extasiait seul. « Viens sentir ça, Ana ! » Posant la quiche, la dame secoua la tête. « Non, ça ira.. ». Cette fois s’en était trop. Se redressant vivement, Everleigh tapa du poing sur la table. « Je peux savoir ce que tu as maman ? Depuis que je t’ai annoncé que Ciaràn et moi allions avoir un bébé tu t’es totalement renfermée. C’est quoi le problèmes ? Tu es décue que je sois tombée enceinte en plein pendant ma spécialisation ? Et alors ? Elle n’était pas prévue mais on s’est fait à son arrivée et on est tous les deux impatients à l’accueillir. Tu es la seule à tirer la gueule à longueur de journée lorsqu’on aborde ma grossesse. Si tu ne partages pas notre bonheur c’est ton droit. Mais tu n’es pas obligée de tirer cette tête le jour ou je te présente mon compagnon et le père de ma fille ! Tout ce que tu arrives à faire c’est nous blesser et nous rendre mal à l’aise tout les deux ! Alors si tu as quelque chose à dire parle. » Baissant la tête sur sa quiche qu’elle venait de poser, la dame eu les larmes aux yeux et resta silencieuse un moment avant de relever le visage vers Evy. « Je suis désolée.. Je.. Tyler.. » Prononcer le prénom de son défunt frère tira des larmes à chaque membre de la famille, plongeant dans un silence lourd qu’Evy finit par briser, elle aussi blessée. « Ce.. Ce qui s’est passé avec Tyler n’est pas une raison pour refuser de t’attacher à ta petite fille. C’est ta première petite fille et Tyler lui serait content pour nous. Alors s’il te plait maman, oublie ce qui s’est passé et laisse une chance à notre fille. » lâcha t’elle avant de quitter la table pour rejoindre sa chambre d’adolescente qui n’avait pas changé d’autrefois. Assise dans son lit, son père fut le premier à venir la soutenir, sachant parfaitement ce qui s’est passé pour Tyler, jusqu’à ce que Ciaràn n’apparaisse à l’encadrement de la porte. Après lui avoir accordé un sourire et une petite tape amicale sur l’épaule, Chris finit par quitter la chambre laissant Ciaràn et Everleigh seuls. « Désolée Ciaràn.. Tu n’étais pas censé être témoin de ce genre de chose.. Je suis désolée si cela t’a mis mal à l’aise.. D’autant que tu ne sais pas ce qui s’est passé avec Tyler. Mais je pense qu’il est peut-être temps que je t’en parle.. » murmura t’elle en l’invitant à la rejoindre dans son lit avant de s’installer dans ses bras pour chercher du réconfort avant de lui avouer la vérité au sujet de son petit frère.

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Faisant mine d'avoir mal, Ciarán croisa les bras sur son torse et fit un pas en arrière comme s'il voulait mettre de la distance entre eux. « C'est injuste c'est autant ma fille que la tienne ! » Contradictoire ? Mais pas du tout, juste un peu... enfin bon. Il sourit en remarquant que leur fille les empêchait un peu beaucoup de se faire des câlins, tout du moins d'être collés l'un à l'autre comme ils aimaient tant l'être. « Elle sera formidable, un peu comme toi. Et je suis sur que t'auras droit à autant de câlins que moi. » Il ne l'avait pas encore annoncé à Evy car sa demande n'avait pas encore été acceptée mais il avait demandé à prendre un mi-temps à partir du mois de novembre à l’université quelques jours plus tôt, histoire de passer du temps avec son bébé, et également sa compagne qui lui manquait à chaque seconde passée loin de l'appartement. Une fois chez eux, il ne leur restait que trop peu de temps ensemble, qui passa bien trop vite, avant que le jeune homme ne reparte pour l'université et plusieurs heures de cours. « J'ai déjà hâte d'y être. » sourit-il avant de partir.
Enfin arrivé devant la porte de la maison des Banks, il sonna et l'anxiété le gagna à nouveau, sa jambe se remit à bouger frénétiquement. Merci maman... La réflexion d'Everleigh lui tira un sourire et il se calma un peu, rien qu'en la regardant. « Deux jours Evy, tu survivras. » sourit-il avant de l'embrasser, puis de la suivre à l'extérieur où l'accueil fut moins chaleureux que celui du père de la jeune femme. Surtout ne stresse pas, tout va bien se passer, tu parles, elle l'avait déjà stressé avec son monologue de conseils et l'air peu engageant de la mère d'Everleigh n'arrangeait pas les choses. Sa jambe se remit à tressauter et ce bien que la seule personne capable de le rasséréner soit juste à côté de lui, jusqu'à ce qu’elle pose sa main sur sa cuisse, exactement comme à la maternité, et que, tout comme la première fois, le tremblement se calme doucement. Il lui adressa un vague sourire avant de reporter son attention sur le père, presque aussi excité que sa mère à l'idée d'être grand-père. Presque car personne ne dépassait vraiment sa mère, qui s'était levée aux aurores et avait limite campé devant les magasins pour bébés histoire de revenir avant le réveil des futurs parents avec des dizaines d'articles en tous genres. Oui, elle était imbattable. Son sourire s'élargit lorsqu'Evy dévoila le sexe de leur bébé et face à la réaction du futur grand-père, mais disparu totalement en voyant que la future grand-mère n'était pas du tout enchantée par la nouvelle. Jetant un regard à sa compagne lorsque ses parents furent partis, il acquiesça doucement à ses explications. « Ok, d'accord. Enfin, c'est pas beaucoup plus rassurant que si elle en avait après moi mais bon... » Bien qu'il ne comprenne pas le moins du monde pourquoi sa belle-mère agissait ainsi il ne lui en tenait pas rigueur, elle devait avoir ses raisons et, bonnes ou mauvaises, elles semblaient valables pour elle. « T'auras qu'à plus me regarder pendant deux jours. » plaisanta-t-il, souriant légèrement. La grimace d'Everleigh lui apprit que leur petite Jazz bougeait mais avant qu'il ne puisse esquisser un geste pour la sentir aussi, son beau-père le devança. Retrouvant le sourire grâce au bonheur qu'i lisait sur son visage, il le perdit à nouveau au refus d'Ana. Il savait que ce serait trop pour Evy et posa une main sur son bras lorsqu'elle frappa du poing sur la table, les scandales familiaux très peu pour lui, très peu également pour leur bébé. Déjà mal à l'aise, Ciarán se sentit de trop, surtout lorsqu'il fut question de Tyler. Observant la réaction de la famille toute entière, il n'avait rien à faire là. Tout ce qu'il savait c'est que c'était le petit frère d'Everleigh, et ce qu'il avait deviné était son décès. Elle avait préféré ne pas lui en parler pour ne pas l’inquiéter, ce qui l'avait peut-être plus inquiété encore. Quoi qu'il ce fut passé, cela n'arriverait pas à leur petite fille il en était persuadé. Pour le moment le plus important était que la réunion de famille tournait en scène de famille, beaucoup moins amusant. Il se levait pour rejoindre Everleigh lorsque son beau-père le devança à nouveau, poursuivant sa fille. Ciarán demeura un moment hébété, ne sachant pas trop quoi faire ni pour sa compagne, ni pour sa belle-mère. Tout va bien se passer, encore une fois elle s'était trompée. C'est finalement elle qui brisa le silence. « Je suis vraiment désolée. » Posant son regard clair sur la dame, il lui adressa un petit sourire triste mais conciliant. « Je comprends, ce n'est rien. C'est plutôt à Evy qu'il faut parler... » Elle lui sourit un peu et lui dit d'aller la voir, ce qu'il ne s fit pas répéter. Dans l’encadrement de la porte, appuyé contre le battant, il attendit qu'on le remarque et le père de la jeune femme quitta la pièce, sans doute pour rejoindre sa femme: les rôles redevenaient corrects. S'installant à côté d'elle, il la prit contre lui, secouant la tête à ses excuses. « T'en fais pas pour ça, je comprends parfaitement et même si je voulais vous en vouloir j'en serai incapable. Vous avez vécu des choses pas faciles et je sais qu'on a du mal à s'en remettre alors vraiment ce n'est rien. Toi aussi tu as assisté à mes scènes en famille on est quittes. »Lui caressant la joue, il lui adressa un léger sourire. Tout cela il connaissait, les fois où il avait crié sur sa mère et qu'Everleigh avait tenté de le calmer en vain n'étaient pas courantes mais assez violentes, du moins verbalement, alors il n'y avait rien à pardonner et pas grand chose à en redire. « Je t'écoutes Evy... » Son regard clair planté dans le sien, il attendait son récit en sachant pertinemment que ce ne serait pas facile à raconter pour elle, et que lui serait sans doute incapable de trouver quoi que ce soit de suffisamment apaisant à dire, mais si elle devait pleurer il ne voulait pas que ce soit sur l'épaule de quelqu'un d'autre. C'était un pan de son histoire et aujourd'hui son histoire devenait une partie de la sienne...

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Il n’y avait aucun doute, Everleigh avait parfaitement choisi les études qu’elle voulait faire. Aucun cours ne l’avaient intéressée autant que celui de son compagnon, autrefois simple professeur depuis près de quatre ans. Une fois de plus la jeune femme avait la preuve sous les yeux qu’elle était faite pour être comportementaliste, pour s’infiltrer dans l’esprit des gens et décrypter le moindre de leur comportement. A son arrivée dans la maison dans laquelle elle avait passé plusieurs années de sa vie avant de la quitter pour commencer sa vie d’étudiante confortablement installée dans son petit studio d’étudiante modèle, elle avait rapidement remarqué l’écart flagrant de comportement entre son père et sa mère. D’un côté l’un était ravi, même excité de revoir sa fille, devenue une femme et sur le point de devenir mère. Mais de l’autre, Everleigh découvrait une mère renfermée, silencieuse et distante qu’elle n’avait jamais rencontré auparavant. Sa première pensée fut qu’une dispute avait peut-être éclater au sein du couple, ce qui pourtant n’arrivait que très rarement. Mais très vite, Evy comprit qu’il ne s’agissait pas d’une dispute mais simplement de sa présence. Hésitant entre le bébé ou les présentations avec Ciaràn, Evy ne savait quoi penser jusqu’à ce la sonnette de la porte ne la tire de ses pensées et ne provoque l’apparition soudaine d’un sourire radieux sur son visage à l’arrivée de Ciaràn. Suivant son père, elle le retrouva, sans barbe cette fois, le visage nu, démuni de tout poil. Après avoir esquissé une bouille déçue, la jeune femme afficha un large sourire accompagné d’un léger rire à sa réflexion. «  Mmh, je sais pas.. En rentrant, je t’épile les jambes et je colle les poils sur ton visage en attendant que ta barbe repousse. » lâcha t’elle en souriant largement pour le taquiner. Elle savait parfaitement qu’il ne la laisserait jamais approcher de lui avec une bande de cire, c’était certain. Ah, les hommes, ces chochottes. Rejoignant finalement ses parents l’un excité par l’arrivée de sa petite fille et ravi de faire la rencontre de son gendre, l’autre relativement distante que ce soit de Ciaràn comme d’Evy, le jeune couple s’installa pour commencer cette  première soirée ensemble, tous les cinq mais très vite, cette soirée qu’Evy espérait parfaite tournait déjà en eau de boudin, c’est-à-dire mal. Sa mère ne semblait visiblement pas partager l’excitation de son mari et cela était passait difficilement inaperçu, vu le contraste flagrant entre les réactions de ses deux parents. Profitant d’un instant en famille juste elle et Ciaràn,  Evy tenta de le rassurer du mieux qu’elle le pouvait sur la situation qu’elle ne comprenait pas elle-même. « Elle ne peut pas  te détester Ciaràn. Premièrement parce qu’elle sait que je ne tombe pas amoureuse de n’importe qui, deuxièmement parce qu’elle sait et je lui ai assez répété que j’étais à nouveau heureuse depuis que je partage ta vie et troisièmement, parce que tu es trop sexy et adorable pour que ma mère ne te considère pas comme le meilleur des gendres possible » lui dit-elle en souriant, continuant de caresser sa cuisse du bout des doigts. « Peut-être qu’elle pense que c’est trop tôt pour qu’on ai un bébé. Mais on est prêt Ciaràn, tu le sais comme moi. On va avoir une petite fille et peu importe ce qu’elle peut penser, je veux ma fille, notre fille et on l’aura. Elle finira par l’accepter lorsqu’elle verra que notre couple tient bon et que notre fille est la plus belle chose qui nous soit arrivé. Et puis comme elle ressemblera son papa, elle aura probablement une bouille à croquer et elle ne pourra pas y résister dès sa naissance. » ajouta t’elle en souriant avant de lui accorder un baiser long et tendre, interrompu par l’arrivée de ses parents et de la quiche.
Les assiettes servies dans le plus grand des silences par sa mère, Evy grimaça lorsque le bébé lui jeta un nouveau coup d’une violence inouïe. Elle n’était pas encore habituée à ces coups douloureux que la petite Jazz lui donnait depuis quelques heures à peine. A peine fut elle remise de la douleur que les mains de son père ne se posèrent sur son ventre, caressant doucement le bébé qui était loin de s’apaiser. Seul le contact et la voix de Ciaràn parvenaient à calmer leur petite fille, déjà visiblement attachée à son papa. Ciaràn semblait déçu de ne paspouvoir partager ce moment, néanmoins il gardait le sourire en voyant son beau-père totalement attendri. Un sourire qu’il perdit tout comme Evy au refus de sa mère. Blessée, vexée et ne comprenant absolument rien quant au comportement de sa mère, Evy finit par perdre son sang-froid. Même la main apaisante de Ciaràn contre son bras ne servait à rien. Ce n’était pourtant pas bon de s’énerver durant sa grossesse, la moindre augmentation de tension pouvait déclencher un accouchement prématuré et à quatre mois, Jazz n’y survivrait probablement pas. Néanmoins elle ne parvenait pas à se calmer.  Quittant finalement la table pour rejoindre sa chambre suivie de près par son père qui la prit longuement dans ses bras pour la calmer et l’apaiser, ce fut Ciaràn qui prit la relève, l’apaisant bien plus encore. Il n’aurait jamais du être témoins de cette dispute. Evy voulait qu’il se sente bien dans sa famille, qu’il apprécie ses parents comme elle appréciait sa mère mais pour le coup ça commençait mal. Blottie dans ses bras, elle le serra un peu plus contre elle, rassurée que cette dispute inattendue ne l’ai pas fait fuir. « Je sais.. Mais je voulais que tout se passe bien.. Je savais que tu étais stressé et là ma mère ne t’a pas vraiment aidé.. J’aurais préféré que ça se passe autrement chéri.. Je voulais que tu sois à l’aise.. » lui dit elle, le visage plongé dans son cou. Au fond, Evy savait que Ciaràn avait raison. Elle avait elle aussi été témoin de véritables disputes entre son compagnon et sa belle-mère. Le regard rivé dans celui de son compagnon, Evy s’apaisa et lui accorda un léger sourire avant d’attraper un album photo qui trônait sur sa table de nuit depuis des années déjà. Un album photo, entièrement consacré à Tyler. Glissant sa main sur la couverture pour la dépoussierer, la jeune femme ouvrit l’album sur la première page, dévoilant une première photo d’elle âgée de cinq ans, tenant tout sourire son petit frère dans ses bras à sa naissance. Caressant la photo du bout des doigts, réprimant quelques larmes, elle resta silencieuse. Elle n’avait encore jamais montré des photos d’elle petite à Ciaràn. Mais si leur fille lui ressemblait réellement, il avait au moins un apercu de ce à quoi elle pourrait ressembler. Tournant quelques pages, elle s’arrêta sur la dernière photo qu’ils avaient pu prendre de Tyler, quelques semaines avant sa mort. Everleigh âgée de huit ans, tenait dans ses bras le petit garçon de trois ans, la câlinant avec amour serrant son doudou, une petite grenouille sur lequel son nom avait été gravé. « Mes parents ont eu du mal à avoir un bébé. Quand ma mère est tombée enceinte de moi, ils étaient aux anges.. Et puis Tyler est arrivé cinq ans après, comme par magie. Une fille et un garçon. Ils ne voulaient rien d’autre. Toute petite déjà, j’étais très impliquée dans la grossesse de ma mère. J’adorais dormir l’oreille collée à son ventre à guetter le moindre mouvement de mon petit frère. Quand il est né, on m’a découvert ce petit coté protecteur.. J’ai toujours pris soin de lui, j’ai toujours tout partagé avec Tyler. Un jour, quand il avait trois ans, il a commencé à vomir, et à avoir la diarrhée. On pensait que c’était une simple grippe. Mais le lendemain, il a commencé à faire de la température, frôlant les 42 degrés.. A ce moment là, on s’est inquiétés et on a filé à l’hôpital. Ensuite, Tyler a commencé à convulser, ses yeux se retournaient, il devenait pâle et suffoquait par manque d’oxygène. Méningite foudroyante. Il est mort à l’hopital pendant la nuit. A partir de ce jour là, je me suis terrée dans le silence durant six longs mois. Pas une parole, ni à mes parents, ni à mes amis, ni au psychiatre.. Rien. Puis un jour je me suis mise à reparler, comme ça d’un coup. Et j’ai dis à mes parents que Tyler était au Paradis avec les anges. Qu’il était en paix et qu’il veillait sur nous. On a jamais réussi à faire notre deuil et à l’oublier. Ma mère a peur de s’attacher à notre fille, parce qu’elle a peur de la perdre comme elle a perdu Tyler. Mais notre bébé va bien. Et elle ira bien, je le sais. J’ai juste besoin que ma mère l’accepte et qu’elle partage notre bonheur. » murmura t’elle les larmes aux yeux avant de plonger son visage dans son coup pour évacuer quelques larmes en le serrant. Restant blottie dans ses bras durant vingt bonnes minutes, Evy se calmait peu à peu. Sa mère apparu soudainement dans l’encadrement de la porte. «  Evy.. Ciaràn.. Je suis désolée. Je vous demande pardon. Je ne devrai pas réagir de la sorte, c’est votre bébé, votre petit bonheur. Et je suis contente de vous voir heureux et de savoir que vous allez acceuillir une petite fille comme j’ai acceuilli la mienne il y’a vingt deux ans d’ici.. Je vous souhaite beaucoup de bonheur et je vous promet de partager votre bonheur, il me faut juste un peu de temps. Peut-être que ce sera une semaine ou bien une heure, je ne sais pas. Mais j’accepte ce bébé. Et je suis désolée de t’avoir rendu mal à l’aise et de m’être donnée en spectacle de la sorte Ciaràn. Bienvenue dans la famille » lui dit elle en lui accordant un léger sourire. « Vous serez des parents parfaits.. Mais avant ça, il y’a une quiche qui n’attend qu’à être dévorrée sur la table de la salle à manger.. Alors si vous avez toujours faim.. » Elle n’eu pas le temps de terminer qu’Evy se levait déjà, affamée. « Je meurs de faim ! Et.. Je t’aime maman.. » lui dit elle avant de la prendre dans ses bras. Esquissant un léger sourire, la dame aventura une main contre le ventre de sa fille, premier geste envers sa petite fille. Tournant ensuite les talons, elle descendit, suivie par Evy, tenant la main de Ciaràn dans la sienne. Elle finit par s’installer , se rapprochant de Ciaràn avec qui elle gardait un contact constant, la main posée sur sa jambe en mangeant. La soirée avait peut-être mal commencé, mais elle finissait plutôt bien au fond. Le plat principal et le dessert plus tard, ils s’installèrent tous dans le sofa, partageant la fin de soirée ensemble, Evy couverte d’une couverture et blottie dans les bras de son amoureux. « J’ai honte, tu as vu ma chambre d’ados.. Oké, j’avais des gouts pourris question déco.. Mais en ce qui concerne la littérature et la musique, j’avais déjà plutôt bon gout, reconnais le. » lâcha t’elle en souriant avant de bailler lourdement.

Daddy's little girl

Une fois qu'il aurait sa réponse, qui avait plutôt intérêt à être positive, Ciarán s’attellerait à un tout autre projet. Enfin, pas tout à fait autre, un projet tournant toujours autour de la même chose, la plus importante: sa famille. Il s'était habitué à penser ainsi, au début il se surprenait à se dire qu'il allait rentrer pour voir sa famille, partir travailler et que sa famille allait lui manquer,... mais aujourd'hui c'était tout naturel, avec Everleigh ils allaient accueillir une petite fille, ils fondaient une famille. Il n'aurait jamais pensé que cette idée s'impose aussi naturellement à son esprit, mais son projet était bel et bien le mariage. Cela le surprenait lui-même, non pas pour ce qui était de l'amour car il était persuadé d'aimer Evy plus que tout au monde et de vouloir passer le restant de ses jours - qu'il espérait désormais nombreux, très nombreux - à ses côtés, mais car ce concept, cette idée ne l'avait jamais intéressé, ce qu'il savait c'est que sa mère s'était mariée et en avait souffert, que son père s'était remarié mais que c'était peu réussi, ce qu'il était le seul à voir. Pourtant il avait décidé de faire au cas par cas, d'accord ses parents n'étaient peut-être pas faits pour le mariage, mais cela ne voulait pas dire que cela ne lui réussirait pas à lui. Ça, c'est Evy qui le lui avait fait comprendre, sans même s'en rendre compte. Lorsqu'elle lui avait dit qu'il serait un père extraordinaire malgré le fait que ses parents n'avaient jamais été doués pour ce rôle car ce n'était pas héréditaire ni transmissible, qu'il lui fallait sa propre expérience et qu'elle serait bien meilleure, cela valait également pour le mariage. Alors oui, il comptait bien la demander en mariage, du moins après la naissance de leur fille, chaque chose en son temps... Et, pour le moment, il était occupé à sa rencontre avec ses beaux-parents. Le jeune homme éclata de rire face à l'idée d'Everleigh, mais secoua vivement la tête, refusant catégoriquement qu'elle mette son plan à exécution, et puis quoi encore ? « Tu ne m'approches pas avec tes idées Evy. Je te jure tu me fais carrément peur des fois. » sourit-il, amusé, avant de la suivre à l'extérieur où les réactions créaient un étrange contraste le mettant plutôt mal à l'aise. L'attitude quelque peu distante de la mère d'Everleigh était flagrante et cette soirée que tous espéraient parfaite - sans doute plus encore Ciarán dont la seule envie était de faire bonne impression et d'être accepté dans la famille - commençait déjà mal. Chris, Evy et Ciarán étaient purement et simplement fous de joie à l'idée d'accueillir leur petite princesse dans quelques cinq mois, la conversation tournait uniquement autour de Jazz Aalyah Ayling qui grandissait dans le ventre de sa maman sous le regard attendri de son papa et qui se faisait trop attendre à leur goûts à tous les trois, seule Ana ne semblait pas pressée de la voir arriver, ce qui gênait les trois autres qui, pourtant, faisaient bonne figure. Jusqu'à ce que les deux couples se retrouvent chacun de leur côté et que les futurs parents puissent un peu s'expliquer sur cette attitude étrange et cet air très peu enchanté qu'arborait la mère de la jeune femme. Souriant légèrement, il haussa les épaules. « D'accord mon amour, alors disons qu’elle m'adore mais qu’elle est dans une mauvaise passe. » sourit-il, lui caressant le joue avant de poser sa main sur la sienne qui effleurait sa cuisse depuis tout à l'heure, geste lui ayant permis de se rasséréner. « On n'a pas à s'en faire pour ça, je suis sûr que ça va lui passer et qu'elle fera une grand-mère formidable. Enfin, un peu moins que ma mère mais bon... » Bien sûr, personne n'arrivait à la hauteur de sa mère, et il avait beau lui en vouloir, parfois la critiquer plus qu'il ne le fallait, trop souvent lui rappeler qu'elle n'avait pas été là pour lui et rarement mais encore trop lui faire comprendre qu'elle l'avait abandonné et qu'il ne la pardonnerait jamais totalement, elle comptait plus que n'importe quoi, elle et Everleigh.
L'arrivée des parents de la jeune femme, ou plutôt leur retour, avec le plat principal aurait dû faire repartir la soirée sur de bonnes bases, après tout manger c'est bien - oui, on le savait déjà, Ciarán aimait manger - et puis les futur grands-parents semblaient avoir eu une petite discussion alors l'affaire devait être réglée. Aurait dû. Malheureusement ce n'était pas tout à fait le cas  et le jeune homme n'en avait pas fini de se sentir très peu à sa place. Un peu déçu de ne pas pouvoir entrer en contact avec sa fille, il laissait tout de même volontiers la place à Chris, ravi et émerveillé en sentant les coups de pied de sa petite-fille dans le ventre de sa fille - longue histoire. Lorsque sa mère refusa de venir à son tour sentir les coups que donnait sa petite-fille, ce fut la goutte d'eau pour Evy, qui perdit son sang-froid, déclenchant une réaction en chaîne, finissant par des larmes. Plus mal à l'aise que Ciarán à ce moment précis tu meurs, surtout face au dilemme que représentait le fait de rester là ou d'aller voir Everleigh, pour au passage la couper dans un moment avec son père. Lorsqu'Ana lui dit d'aller la voir, il n'eut pas le moins du monde besoin de se faire prier, bondissant presque de son siège directement devant la porte. Il s'assit aux côtés de la jeune femme et la prit dans ses bras, resserrant un peu son étreinte lorsqu'elle resserra la sienne, secouant la tête, refusant qu'elle s'excuse pour cela, surtout vu le fait qu’elle avait déjà assisté à ce genre de choses chez lui, entre lui et sa mère. « C'est rien Evy, cesse de t'en faire je vais bien, tu vas bien, bébé va bien, c'est pas grave. » Il lui adressa un sourire et suivit du regard son geste pour attraper un album photo qu'il n'avait même pas vu en entrant. Pour tout dire, il était plus préoccupé par l'état de sa compagne que par la décoration de son ancienne chambre ou ce qui pouvait s'y trouver. Il se mordit la langue jusqu'au sang en voyant la première photographie de l'album avec la petite Everleigh, Tyler et la grenouille, ne se rendant compte qu'il avait mal que lorsqu'il perçut le gout métallique du sang. La grenouille. Il n'ut pas besoin de voir son visage pour savoir que les larmes ne tarderaient pas à sillonner les joues d'Evy. Il l'écouta en silence, attentivement, se retenant difficilement de se mordre à nouveau. Lorsqu'elle eut terminé, il referma ses bras dans son dos et l serra contre lui durant les vingt minutes qui suivirent. Après les cinq premières minutes, il sembla avoir enfin recouvré l'usage de la parole: « Je suis désolé pour ton frère mon amour, vraiment. » C'est tout ce qu'il avait trouvé à dire, il savait depuis le départ qu'il ne trouverait rien de suffisamment apaisant, rien d'apaisant tout court. De toutes manières, c'était un chagrin bien trop immense pour être apaisé par des mots, il fallait du temps, beaucoup de temps, toujours plus de temps. « Il ne s'agit pas d'oublier, il faut vivre avec et juger au cas par cas. Notre fille va bien Evy, je le sais, et cela ne lui arrivera pas, on le sait tous les deux. Nous en sommes persuadés et ta mère finira par l'être également, laisse-lui le temps, laisse-la se faire à l'idée qu'elle va être grand-mère, laisse son instinct maternel et la confiance qu'elle a en toi prendre le dessus, et là elle saura qu'on a raison et qu'elle n'a pas à s'en faire parce que Jazz ira bien. Et si elle n'en est toujours pas persuadée... Elle le sera en la voyant. Excuses-la Evy, fais un pas vers elle et tout va s'arranger. » Qu’elle fasse un pas vers elle ou que ce soit sa mère qui le fasse car Ana apparut justement dans l'encadrement de la porte. Ciarán lui adressa un vague sourire, qui se fit plus prononcé à la fin de son discours. « Ce n'est rien. Et... merci » sourit-il avant qu'elle ne propose qu'ils aillent manger, ce qui n'était pas pour lui déplaire... Il sourit en les voyant se réconcilier et se leva à son tour, suivant Evy dont il tenait la main vers a salle à manger où la soirée se finit finalement très bien. Tout cela pour ça au fond, mis il fallait que cela vienne et qu'elles en parlent, qu'Everleigh en lui en parle,... Lorsqu'ils furent tous les quatre - cinq avec Jazz - installés dans le sofa, Evy toujours serrée contre lui, il ne put s'empêcher de rire doucement à sa remarque. « Tu as toujours de bons goûts en tout voyons. » A peine moqueur bien sûr. La voyant bailler à s'en décrocher la mâchoire, il bailla à son tour, sourit. « Tu veux rentrer ? »

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C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux..

Daddy's girl

Ciaràn arrivait pile à temps comme à chaque fois. Laissant de côté ses problèmes et la multitude de questions retournaient son cerveau depuis son arrivée, Evy se leva naturellement, un large sourire gravé sur le visage, les yeux pétillants à l’idée de retrouver son cher et tendre et surtout ravie que la voix de Ciaràn ne calme leur petite Jazz Aalyah Ayling qui ne cessait de gigoter depuis l’arrivée de la jeune maman dans la maison familiale et qui par conséquent retournait son estomac à chaque coup de ses petits pieds. A peine avait-il prononcé un mot que la petite cessa de bouger, restant immobile comme bercée par la voix de son papa, à défaut de l’être dans ses bras. Everleigh n’avait encore jamais fait part à Ciaràn que leur petite fille cessait tout mouvement dès qu’il prononçait un traitre mot. Elle ne lui avait jamais dit mais elle ne tarderait pas à le faire, pour approfondir ce lien que son compagnon et son bébé étaient en train de construire petit à petit. Si Evy avait pu créer ce lien avec sa fille dès le moment où elle a appris sa grossesse, pour son petit ami c’était bien différent. Il ne pouvait rien ressentir de ce qu’Evy ressentait. Cela faisait déjà un bon mois et demi qu’Evy la sentait bouger en elle, mais Ciaràn lui ne la sentait bouger que depuis deux à trois semaines tout au plus. Everleigh n’attendait qu’à lui donner ce petit coup de pouce pour les lier un peu plus, pour qu’à sa naissance, Ciaràn soit aussi aimé qu’elle-même. Une chose est sure, Ciaràn aurait sans doute plus facile à la calmer qu’elle-même. Riant largement, Evy se haussa sur la pointe de ses pieds pour lui voler un tendre baisé amusé. « Mais non, tu m’aimes mon amouuuuuur » murmura t’elle en souriant avant de retrouver sa famille pour un début de soirée plutôt mouvementé. Les réactions de chaque membre de la famille, différaient les unes des autres. La jeune maman espérait pourtant que les présentations avec son compagnon et futur papa de sa fille se passeraient pour le mieux. Connaissant ses parents mieux que personne, elle était persuadée qu’ils accueillaient Ciaràn avec le plus grand des plaisirs étant donné que le jeune homme la rendait heureuse depuis le début, au fond, ils ne souhaitaient que la voir heureuse et amoureuse. Et pourtant autre chose semblait prendre le dessus sur le bonheur plus que visible d’Everleigh, quelque chose comme sa grossesse. Les remarques de son amoureux lui tiraient un vague sourire, c’est vrai qu’Aalyah était LA grand-mère parfaite et bien que sa mère finirait bien par aimer leur bébé, elle n’arriverait jamais à la cheville de sa grand-mère paternelle. Elle n’eu pas le temps de lui répondre quoi que ce soit que ses parents finirent par les rejoindre dans la salle à manger avant que les choses ne dégénèrent un peu plus.. Finalement hors d’elle Evy préféra quitter la pièce pour se réfugier dans sa chambre, accompagnée de son père qui la rassurait quelque peu. Mais Ciaràn était le seul à pouvoir lui oter totalement ce poids qui pesait sur son cœur depuis un moment. La serrant contre lui au moment le plus dur, au moment ou ses larmes se mirent à couler en regardant les images, Evy évacuait la douleur qu’elle accumulait chaque année depuis la mort de son frère, à chaque anniversaire de sa naissance comme de sa mort, chaque fête de famille.. Elle ne pouvait plus vivre avec ce poids. Ciaràn était le seul à parvenir à freiner ses souffrances et les faire disparaitre. Néanmoins il ne parviendrait probablement jamais à la guérir totalement, mais sa simple présence l’aidait déjà à se sentir mieux. « Je sais.. Elle va bien. Même si elle me fait parfois très mal ou m’empêche de dormir à cause de ses coups, si je ne la sentais pas, je filerai chez le gynéco en hurlant pour passer une écho, histoire de vérifier qu’elle  va bien. Si je ne la sens pas plus d’une heure, je m’inquiète.. Mais je dois dire que là, mes cris l’ont réveillée.. Elle tape plutôt fort, je crois qu’elle se venge.. Ca va mieux maintenant » murmura t’elle à l’encontre du jeune papa, sa voix, elle n’avait à nouveau bercée. Ana arrivant dans l’encadrement de la porte finit par s’excuser pour son comportement. Finalement, la soirée se terminerait peut-être mieux que comme elle a commencé.. Partageant finalement le dessert en famille avec une maman bien plus souriante qu’à leur arrivée et bizarrement plus entreprenante envers Evy et Jazz, Evy retrouva la proximité de Ciaràn en se collant contre lui. On dit qu’un bon bailleur en fait bailler sept. Ciaràn était le premier qu’Everleigh faisait bailler lourdement. « Oui, on va y’aller. » répondit elle en se levant pour débarasser la vaisselle avant de rejoindre sa famille pour les saluer et les remercier de la soirée qui s’était finalement bien terminée. Ignorant la main que Ciaràn lui tendait, Chris l’embrassa sur la joue, plus familièrement qu’autre chose, signe qu’il faisait partie intégrante de la famille Banks, suivie d’Ana qui fit de même. « Merci d’être venus, et encore désolée. J’espère quand même te revoir pour discuter un peu plus une prochaine fois, Ciaràn » lâcha la dame en souriant avant d’embrasser sa fille, posant à nouveau une main sur elle pour sentir le bébé «Elle est plutôt vive comme petite fille ! » Souriant, Evy finit par reprendre la main de Ciaràn pour regagner la voiture. « Tu es venu en taxi ? » demanda t’elle en remarquant que sa voiture manquait à l’appel. Tendant les clés à Ciaràn, se sentant trop fatiguée pour conduire, elle s’installa sur le siège passager avant de mettre sa ceinture saluant ses parents d’un revers de la main avant de rejoindre l’appartement. Arrivant à destination, Evy descendit rejoindre Ciaràn qui l’attendait pour monter. Profitant du dernier moment seul à seuls, Evy attrapa son bras « Ciaràn, attend. » lui dit elle en souriant. Attrapant sa main, elle la posa sur son ventre pour lui faire sentir les coups violents de sa fille. « Maintenant dis quelque chose » lui dit elle en maintenant sa main contre elle. Au moment ou il prononca quelques mots, la petite cessa tout mouvements. Plongée dans son regard en souriant, elle ajouta « Je crois que tu la calmeras mieux que moi.. Elle fait ça depuis quelques jours. Une fois qu’elle entend ta voix, elle se calme, elle t’écoute et ne bouge plus. J’ai l’impression que la voix de son papa l’apaise. » lui dit elle en souriant avant de rentrer finalement chez eux ou du moins dans l’appartement qu’ils allaient bientôt quitter pour cette fameuse immense maison qu’ils avaient trouvés, acceuillant Aaylah au rez-de-chaussée et la petite famille dans le reste de la maison et dans laquelle Evy pourrait enfin s’occuper de la chambre de sa petite grenouille. L’appartement était silencieux, seul le bruit de la télévision dans la chambre d’Aalyah témoignait de la vie qu’il y régnait. Après s’être déshabillée et s’être mise en pyjama confortable ou plutôt jogging et top de sport, Evy rejoignit Ciaràn et l’enlaça par derrière, déposant quelques baiser dans sa nuque, avec une petite idée derrière la tête. « Mon amouuur.. Quand est-ce que tu vas me demander en mariage ?! Histoire qu’on ai un bébé en toute légalité » lui dit elle en riant. Autrefois, faire un bébé hors mariage était très mal vu. Mais les choses ayant évoluées, beaucoup de couples ont un bébé hors mariage. Néanmoins le mariage était une chose qu’Evy voulait vivre un jour, robe de princesse, émotion, larmes, baisers passionnés.. Tout cela avec leur petite fille qui serait sans aucun doute encore plus craquante que la mariée. « En général on commence par les fiançailles puis le mariage et enfin le bébé.. Mais on a commencé par le bébé, je suppose qu’on va finir par le mariage du coup. » ajouta t’elle en souriant avant qu’il ne se retourne vers elle d’un air indescriptible. « Oh.. Tu n’es pas trop branché costard cravate et robe blanche hein ? »

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« Bien sûr que je t'aime. » sourit-il, sur le ton de l'évidence car c'était plus que flagrant. Indéniable, clair, évident, limpide, indiscutable, flagrant, manifeste,... enfin bref, cela se voyait comme le nez au milieu de la figure, raison pour laquelle, aujourd’hui, tout deux se demandaient encore souvent comment ils avaient pu passer à côté de leurs sentiments durant si longtemps, même lorsqu'Everleigh était venue s’installer chez lui, même lorsqu'il avait faillit tuer son ex petit ami à force de coups vengeurs, même lorsque leurs deux coeurs s'étaient emballés au contact de l'autre durant un orage. Etre aveugles à ce point c'était vraiment grave. Mais tout ce qui comptait était évidemment qu’aujourd’hui ils en soient parfaitement conscients, et que s'ils en doutaient l'autre était toujours là, prêt à le répéter encore et encore. Egalement la raison pour laquelle ils ne devaient pas trop s'afficher ensemble au risque de se trahir facilement par les regards plus qu'éloquents qu'ils ne cessaient de se lancer lorsqu'ils étaient ensemble. Par chance, ils pourraient bientôt s'afficher autant qu'ils le voudraient, Evy arriverait bientôt au bout de sa spécialisation et là plus aucun risque, plus aucun problème. Après sa réflexion, les parents de la jeune femme revinrent, ne lui laissant pas vraiment le temps de répondre. Ciarán était déjà mal à l'aise en arrivant, lorsqu'il avait constaté que le ravissement n'était pas à son comble chez sa belle-mère cela avait été encore pire, mais désormais c'était carrément le summum du malaise. Rejoignant finalement Everleigh dans son ancienne chambre qui ne semblait pas avoir changé, il la prit dans ses bras et l'écouta raconter l'histoire avec son petit frère sans l'interrompre, prenant encore un moment avant de répondre, rassemblant ses idées... « Au moins elle n'est pas rancunière si elle a fini par arrêter, ça fait un de mes pires défauts qu’elle n'aura pas. » sourit-il, sachant qu'elle comprendrait parfaitement où il voulait en venir. Il en voulait encore à sa mère, il lui en voudrait toujours. Pour le coup, il n'en voulait pas le moins du monde à celle d'Evy, après tout elle avait des raisons plus que valables. Peut-être que le fait d'être prochainement papa l'adoucissait un peu, aussi. Cela risquait de changer assez rapidement, il savait déjà qu'il serait un insupportable papa-poule. La soirée se termina plutôt bien, contrastant avec un début catastrophique plein de larmes et de stress. Désormais Ciarán se sentait bien chez les Banks. Il acquiesça doucement à  la réponse de sa compagne, baillant à nouveau, avant de se lever à son tour. Sur le pas de la porte, il tendait la main à Chris pour le saleur mais celui-ci l'ignora, l'embrassant plutôt sur la joue, suivi d'Ana. Bon, d'accord, là il se sentait vraiment bien chez les Banks, au final sa mère avait raison, il n'avait pas à s’inquiéter. « Ce serait avec plaisir. Merci pour le repas. » Alors qu'ils partaient, le jeune homme pivota vers Everleigh, acquiesçant avec un vague sourire à sa question. « J'ai préféré, comme ça on rentre à une seule voiture et je ne te quitte plus une seule seconde. » Petit sacrifice, en effet il n'aimait pas du tout être passager. Mais il avait passé bien trop de temps loin d'elle et de leur fille pour aujourd'hui. Par chance, elle lui donna les clés de sa voiture et il put conduire jusqu'à l'appartement - qu'ils quitteraient d'ici peu. Devant l'immeuble, il attendit qu'Evy le rejoigne pour monter, s'engagea vers la porte d'entrée mais se stoppa net à la demande de la jeune femme, faisant volte-face avecun air interrogateur sur le visage. Il se laissa faire mais ne comprit toujours pas où elle voulait en venir, pourquoi lui faire sentir les coups de Jazz maintenant ? « Comme quoi ? » fit-il, haussant un sourcil sans comprendre ce qu’elle attendait de lui. Mais dès qu'il sentit que les coups de Jazz avaient cessé, il comprit, leva les yeux sur Everleigh, les baissa sur son ventre, la regarda à nouveau. Il sourit mais ne dit rien. La voix de son papa l’apaise, il sourit mais demeura toujours silencieux, et finalement ils retournèrent à l'appartement où sa mère était enfermée dans sa chambre, le son de sa télévision brisant le silence régnant dans l'habitation. Lorsqu'ils furent installés dans leur chambre, le jeune homme bailla à nouveau et allait s'allonger lorsqu'Evy l'enlaça par derrière et lui posa une question qui fit cesser son coeur de battre une fraction de seconde. Il se mordit la lèvre, ce qu’elle ne vit pas, et ne répondit pas. Que répondre, il l'avait déjà prévu, mais plus tard, et ce ne serait plus une surprise s'il le lui disait. Il était coincé, sachant pertinemment qu’elle souhaitait avoir le beau mariage que toutes les petites filles s'imaginent avoir un jour avec leur prince charmant mais se refusant à lui divulguer que c'était déjà prévu et briser l'effet de surprise qu'il voulait tant voir et vivre. Il voulait qu'elle soit totalement prise au dépourvu et que sa réaction soit spontanée. Au moins, ainsi, il savait que ce serait oui lorsque le moment viendrait... « Disons que je n'y ai jamais vraiment pensé, je trouve qu'on a pas besoin d'un bout de papier et d'alliances pour prouver qu'on s'aime, si ? » Menteur ! Mais c'était pour la bonne cause, allez... « Ça compte vraiment pour toi ? » demanda-t-il tout de même, histoire d'être persuadé qu'elle le voulait vraiment mais également pour paraître un peu naturel et crédible, étant donné qu'il mentait et qu'il l'avait lui-même 'formée' pour reconnaître les mensonges.

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C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux..

Daddy's girl

La soirée n’était pas forcément celle qu’Everleigh s’était imaginée sur la route pour arriver à la maison familiale, néanmoins elle s’était finalement bien terminée, exactement comme elle l’avait voulu. Elle ne pouvait pas en vouloir à sa mère de ne pas avoir fait le deuil de Tyler, puisqu’elle-même ne l’avait pas fait. En vérité personne n’avait réussi à le faire, à oublier sa peine, à surmonter l’absence. Voir mourir son fils, en le serrant dans ses bras jusqu’à son dernier souffle. Ils n’avaient rien pu faire, c’était trop tard. Méningite foudroyante. Son nom voulait tout dire. Foudroyante, rapide, douloureuse.. Ana n’aurait rien pu faire elle-même. Une fois découverte, la maladie est impossible à arrêter. Les premiers symptômes témoignant de la gravité de la situation, c’était déjà trop tard. Elle ne pouvait blâmer personne, juste lui accorder un peu de temps, juste assez pour s’attacher à sa petite fille parce qu’au fond, Ana reste une mère et son coté grand-mère protectrice ne tarderait pas à émerger. Leur petite fille allait bien, elle était en vie et même pleine de vie. Elle allait, bien c’est tout ce qu’il leur fallait pour se sentir heureux.  La soirée se terminant sur quelques bâillements fatigués et quelques rires, Evy se leva, suivie de Ciaràn pour saluer ses parents, eux aussi fatigués à en croire leurs traits tirés. Souriant lorsque son père prit Ciaràn dans ses bras pour une accolade plus que masculine, elle remarqua avec plaisir que le jeune homme était visiblement accepté dans la famille. En fait, ils n’avaient pas trop le choix, elle l’avait choisi, c’était lui qu’elle aimait et avec qui elle était sur le point d’avoir un enfant. Ciaràn, lui et lui seul. « Pas de problèmes Ciaràn. Je recommencerai avec plaisir une prochaine fois, sans dérapage cette fois. » lui répondit la dame en souriant légèrement gênée par son comportement. Après quelques derniers mots, quelques « Bonne soirée » et quelques baisers envoyés de loin, Evy et Ciaràn prirent le chemin de l’appartement pour y finir leur soirée en beauté. « Je  te manquais tant que ça ? Mon pauvre chéri, je suis à toi pour le reste de la soirée et de la nuit » lui répondit Evy en souriant avant de l’embrasser sur la joue avant de s’attacher pour démarrer. Respectant les limitations à la perfection, Ils rejoignirent l’appartement bien moins vite qu’Evy n’avait atteint la maison de ses parents. Bien sur, il était prudent lorsqu’elle était en voiture avec lui. Arrivés à destination, Everleigh n’y tenant plus, fit sentir à son compagnon à quel point il berçait leur bébé en prononçant quelques simples mots. Souriant à sa réaction, elle n’avait pas besoin de lui expliquer quoi que ce soit, le jeune papa le comprit rapidement de lui-même. Souriant tous les deux bêtement à s’admirer littéralement sans un mots, Ciaràn finit par monter, en prenant soin de s’assurer qu’Evy le suivait bien.
Sa grossesse se passait à merveilles mais l’épuisait plus qu’elle ne l’aurait imaginé. Elle commençait de plus en plus à avoir mal aux jambes à force de marcher néanmoins elle n’était pas prête d’arrêter, elle en avait besoin. Bouger pour ne pas remarquer l’absence de Ciaràn et le manque qu’il laissait dans son cœur. Les présentations entre son compagnon et ses parents étant derrière elle, la jeune femme pouvait enfin se détendre et penser à autre chose, comme un possible mariage. Evy y pensait depuis un moment déjà sans jamais trouver la force d’en parler à Ciaràn, surtout sans savoir s’il apprécierait ses parents ce qui désormais semblait être le cas.  Elle pouvait enfin lui en toucher deux mots. Au fond, peut-être était il contre sachant le passé amoureux désastreux de sa mère. Mais il avait aussi douté sur sa paternité, doutes qui s’étaient envolés grâce à la jeune femme alors peut-être souhaitait il prouver au monde entier qu’il était différent de son géniteur. Souriant en abordant le sujet, Evy finir par perdre son sourire à la réaction de Ciaràn qui ne semblait visiblement pas emballé. «  Disons que c’est une façon d’officialiser un couple et de le renforcer un peu plus » lui répondit elle sans vraiment d’entrain. Face à la question de Ciaràn, Evy mit un quart de seconde à réfléchir. Biensur qu’elle voulait l’épouser, bien sur qu’elle voulait qu’il lui passe la bague au doigt, biensur qu’elle souhaitait officialiser leur couple et pouvoir crier haut et fort que cet homme est le sien, son mari à elle et à personne d’autre. Le mariage est un des plus grand rêves de petite fille d’Evy. Néanmoins , elle préféra mentir plutôt que de lui dire la vérité. Un mensonge complètement bidon puisque qu’en abordant le sujet, ses yeux débordaient d’étoiles et brillaient comme jamais. « Oh, non. Non t’en fais pas. Le mariage n’est pas une obligation, non. Disons que si tu me demandais en mariage, je ne te dirai pas non évidemment. Mais sinon je peux très bien vivre avec toi sans être ta femme. Beaucoup de couple le fond au fond. Un de plus ou un de moins quelle importance ? » répondit-elle en riant légèrement, faisant mine de rien pour cacher sa déception. Préférant couper la conversation sur ses mots, la jeune femme embrassa la joue de Ciaràn avant de se coucher. «  Bonne nuit mon amour » murmura t’elle avant de s’allonger pour s’endormir près qu’aussitôt. Epuisée, c’est le moins qu’on puisse dire. Jazz, elle semblait en pleine forme vu les coups qu’elle lançait à sa jeune maman, des coups qui ne l’empêchaient pas de trouver le sommeil. Levée à l’aube le lendemain, Evy prépara le café, seule dans la cuisine pensant à la discussion qu’elle avait eu avec Ciaràn la veille. Elle prépara alors le diner de Ciaràn avant de lui servir une tasse de café puisqu’il ne tarderait pas à se lever à son tour. Son petit déjeuné trônant sur la table, le jeune homme apparu encore à moitié endormis face à la jeune femme qui continuait de cacher sa déception. « Bonjour mon amour » murmura t’elle en l’embrassant. Assise face à lui, elle déjeuna en sa compagnie tout en buvant son jus d’orange. Après un passage à la salle de bain, Ciaràn sortir habillé, et coiffé, prêt à partir pendant qu’Evy terminait de mettre son plat dans son sac avec un petit post-it sur lequel elle avait inscrit un tendre « Bonne journée, Je t’aime, Evy. » collé sur la boite pour lui donner du courage pour son après midi. Partageant un dernier baiser, elle le regarda partir, installée devant la fenetre de leur chambre.
Quelques heures plus tard, Everleigh était prête à son tour pour partir en vadrouille avec sa belle mère à la recherche des accessoires qui leur manquait et de nouveaux vêtements de grossesse. Après trois bonnes heures de shopping, les deux femmes sortirent les bras chargés, le sourire aux lèvres pour rentrer avant le retour de Ciaràn. Passant à coté d’une petite rue sombre, Evy entendit quelques pleurs. Comme une plainte de douleur d’un animal. Posant son sac, elle approcha doucement avant d’apercevoir un petit chiot, juste sous son nez, pleurant presqu’en la regardant, sans doute mort de faim et boitant, la patte blessée. Après s’être accroupie avec difficultés, la jeune femme attrapa l’animal en souriant tout en le serrant contre elle en le caressant « Mais qu’est ce que tu fais là toi.. ? » charmée par le petit chien loup, la jeune femme ne pu s’empêcher de vouloir le ramener, au moins pour le soigner. Au fond, Ciaràn ne pourrait pas la blâmer de vouloir soigner un pauvre petit chiot totalement adorable. De retour chez elle avec ses achats et un petit chiot en bonus malus, la jeune femme le soigna avant de lui faire une atèle à la Mac Gyver. Le petit chiot semblait absolument adorable et se montrait déjà très reconnaissant envers la jeune femme qu’il calinait en se blotissant contre elle , sous une couverture pour le réchauffer. Le retour de son compagnon approchant, elle lui installa un petit panier fait main dans un placard pour ne pas que son amoureux le découvre trop vite. A peine eu t’elle fermé la porte que le jeune homme pénétra dans son appartement, visiblement heureux de la retrouver. Les mains derrière elle en souriant comme un enfant cachotier, la jeune femme l’acceuillit avec un grand sourire sur les lèvres lorsque le petit chiot se mit à pleurer et elle à tousser pour couvrir les plaintes de l’animal , seul dans ce petit placard. Le jeune homme lui demandant ce qu’il se passait, Evy continua de sourire « Rien. Je rangeais le balais » Idiote. Le balais était encore dans la cuisine. Grillée.. Approchant dangereusement de la porte, Evy tenta de l’en empêcher. « Ciaràn, tu m’aimes hein ? Tu ne vas pas me décapiter promis ? J’ai pas pu résister, il était tellement.. » Lui dit elle avant qu’il n’ouvre la porte « Adorable » ajouta t’elle en regardant avec amour, ce petit chien  qui les regardait d’un air malheureux. « Il était blessé.. Il est mignon n’est-ce pas .. ? On dirait un petit Loup.. Je sais que c'est ton animal favori chéri.. Il est super amitieux en plus.. » lui jeta t'elle en attrapant le chiot pour le serrer contre elle. Jetant un regard presqu'implorant à Ciaràn, le petit chiot lui lécha timidement la main. « Oh mon amour, regarde le.. Il a l'air si malheureux.. On ne peut pas le laisser comme ça hein.. On dirait moi quand tu es venu me chercher dans la chaufferie, blessé et malheureux et tout seul. On peut le garder hein? Dis oui s'il te plaaaaaaait .. »  lui dit elle en tenant le petit chiot dans ses bras. Leur deux airs malheureux et suppliants étaient terriblement irrésistibles, Ciaràn aurait sans doute beaucoup de mal à y résister.

Daddy's little girl

Ciarán ne voulait pas lui annoncer directement comme ça que, en effet, un jour viendrait - après la naissance de Jazz sans doute - où il lui ferait une demande en mariage surprise. Il n'avait pas l'intention de lui en parler, autant le lui demander simplement comme cela si c'était pour qu’elle soit déjà au courant avant le jour J, mais lui il voulait lire la surprise dans son regard et avoir une réaction spontanée, que ce soit oui ou non - bien que l'affirmative soit beaucoup plus à espérer. Il savait que ce serait oui, à moins qu'entre-temps elle ne change d'avis ou ne se sente pas prête ou il ne savait quoi, c'était déjà cela de gagné. Ensuite - ou plutôt avant - il devait choisir la bague et le lieu où il lui demanderait, avec cette phrase qui lui avait toujours semblé ridicule avant de rencontrer Everleigh, et surtout avant d'être sur le point d'être papa... Il percevait clairement la déception de la jeune femme mais tant pis, tout ce qu'il voulait c'était garder la surprise, et elle n'en serrait que plus belle si Evy n'y croyait plus. Déjà, pour cacher qu'au fond la réponse était "très bientôt" il lui fallait déployer mille ruses et puis rester discret, tout en sachant que la discrétion et lui cela faisaient deux. « L'important c'est qu'on s'aime, et je t'aime plus que tout. » sourit-il à sa réponse très peu enthousiaste, faisant mine de ne pas avoir remarqué sa grande, très grande, déception face à son indifférence feinte au sujet du mariage. Après tout il avait été plus qu'aveugle durant un long moment au sujet de ses sentiments alors lui faire croire qu'il ne remarquait pas son désenchantement ne devrait pas poser de problème. Il demanda tout de même si cela posait problème, si cela comptait tellement pour elle, bien qu'il sache que la réponse était oui. Oui, évidement que cela comptait pour elle c'était un rêve de petite fille, elle avait dû passer des heures à rêvasser à ce sujet lorsqu'elle était enfant, à imaginer sa robe blanche, la réception parfaite, ... Si elle lui en parlait ce n'était pas par hasard, même si elle tentait de le lui faire croire et que lui faisait semblant de marcher. Il ne répondit pas, de toutes manières elle ne lui en laissa pas le temps, et tous deux s'allongèrent pour un repos tout de même bien mérité. « Bonne nuit. » Réveillé par l'absence d'Evy contre lui, le jeune homme rejoignit la cuisine, seulement à moitié réveillé, et l'embrassa avant de s'asseoir devant son café - qu'il faillit renverser au passage. « Salut... » Terminant son café et ne se sentant pas vraiment l'envie d'avaler quoi que ce soit d'autre, une première, Ciarán se leva et prit une douche suffisamment froide pour le réveiller totalement tout en n'étant pas gelée histoire de ne pas tomber malade. Il s'habilla, se recoiffa un peu, et revint vers Everleigh qu'il embrassa à nouveau avant de partir, ne manquant pas de jeter un dernier coup d'oeil à leur fille, comme toujours.
Ayant repris un rythme monstre pour ce début d'année, Ciarán ne se décourageait tout de même pas, après tout il faisait ce qu'il aimait. En quelques sortes... Les étudiants n'étaient que peu attentifs et cela continuait de l'agacer mais il se concentrait sur les réels intéressés par la matière histoire de ne pas péter un plomb. De plus, il savait qu'à la fin de la journée il retrouvait Evy. Et leur fille, ou tout du moins ses quelques coups de pieds, qui cessaient comme par magie au son de sa voix. Malheureusement pour Everleigh, il n'était pas là vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour parler non-stop et faire cesser les coups de leur petite Jazz. « Bonne journée, je t’aime, Evy. », il sourit en le lisant. Cela aussi c'était un bon moyen de le faire patenter jusqu'au soir et de prendre son mal en patience, bien que ce ne soit qu'un maigre lot de consolation. Après la pause, encore plusieurs longues heures de cours - qui passèrent étrangement plus rapidement que la matinée - et il rentra chez lui. Le trajet en voiture passa vite, non non il ne roulait pas plus rapidement que la limitation de vitesse ne le permettait, et bientôt il fut juste devant sa compagne qui, les mains derrière le dos et appuyée contre la porte du placard comme si elle venait de faire une bêtise et tentait de la cacher. Il s'approchait pour l'embrasser lorsque des pleurs se firent entendre, bientôt couverts par un toussotement forcé d'Everleigh. « Qu'est-ce qu'il y a ? » C'était à peine suspect cet air cachottier et puis la fausse toux, vraiment. Elle rangeait le balais, celui qu'il venait d’apercevoir dans la cuisine peut-être ? Sans doute, parce que c'était le seul de l'habitation. « Tu rangeais le balais qui est dans la cuisine, c'est ça ? » demanda-t-il en haussant un sourcil, même sans avoir constaté cela il aurait instantanément remarqué que quelque chose clochait mais là c'était carrément ridicule. Alors qu'il approchait de la porte, elle tenta de l'en empêcher et secoua la tête à sa question, ne comprenant pas et trouvant cela de plus en plus bizarre. Il ouvrit la prote et comprit, au moment où elle terminait. Un chien. D'accord... Un chien, dans le placard ? Oui, un chien dans le placard. Pourquoi y avait-il un chien dans le placard ? Son regard clair posé sur Evy, il attendit ses explications sans montrer la moindre petite émotion face au regard implorant de l'animal, cela ne prenait pas avec lui. Le coup du "on dirait moi" c'était vraiment, mais alors là vraiment déloyal, qu'est-ce qu'il pouvait dire maintenant... Il soupira et leva les yeux au ciel. « D'accord. Mais c'est bien parce que je t'aime. » répondit-il en se détournant comme s'il n'avait même pas été un tout petit peu atteint par le malheur de ce petit chien. Et puis quoi encore ? Mais...

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C'est drôlement dangereux de s'attacher à quelqu'un, c'est incroyable ce que ça peut faire mal. Rien que la peur de perdre l'autre est douloureuse. C'est moche de guetter un signe de quelqu'un pour se sentir heureux..

Daddy's girl

Le mariage ? Toutes les petites filles en ont toujours rêvé, qu’elles soient riches, pauvres, en bonne santé comme au bord de la mort, de toute nationalité, de tout pays, de toutes contrées.. En bref, toutes les petites filles du monde entier en ont rêvé. Certaines ont été déçues, ont abandonné l’idée suite à une expérience douloureuse, certaines ont déjà franchis le pas et l’ont finalement regretté mais au fond, elles en ont toute rêvé. Elles ont toutes rêvé au moins une fois de cette robe blanche qui leur ira à ravir, de leur bouquet de fleur, de la façon dont sera habillé leur futur époux, ce à quoi il ressemblera, qui se sera .. Ce moment est programmé dans l’esprit de toute les petites filles, ce moment ou elles y penseraient pour la première fois. Everleigh elle avait toujours été pour le mariage. En véritable acharnée des traditions, elle souhaitait tout respecter à la lettre bien que pour le coup, le bébé soit arrivé avec un peu d’avance mais au fond, elle n’était pas la seule sur terre. Son mariage, Evy y avait beaucoup pensé. S’imaginant d’abord mariée à Jay, ce qu’elle s’était empressée d’oublier, Evy s’imaginait parfaitement mariée à Ciaràn qui correspondait exactement à l’homme qu’elle aurait toujours souhaité rencontrer.  En apprenant sa grossesse, elle y avait pensé à ce jour où peut être il lui passerait la bague au doigt et quatre mois plus tard, elle y pensait encore et toujours plus fort. Non, ce n’était pas trop tôt pour avoir un bébé, non ce n’était pas trop tôt pour se marier. Peut-être sont ils en couple que depuis quelques mois, mais quatre années les ont précédés, quatre années pendant lesquelles Evy n’avait presque aucun secret pour le jeune homme. Complémentaire plus qu’autre chose, ils étaient faits l’un pour l’autre, c’était évident. Malheureusement tous les hommes ne sont pas forcément attirés par le mariage, comme Ciaràn qui semblait même détester l’idée ce qui au fond était compréhensible avec ce qu’il avait vécu plus jeune. Pas de mariage, pas de robe, pas de fleurs, pas de bague de ses rêves, déception monumentale. Evy était sans doute déçue, mais elle n’en voulait pas à Ciaràn pour autant. Au contraire, elle s’en voulait à elle-même de n’avoir pas pensé à l’expérience qu’il tenait de ses parents et qui forcément l’avait refroidit à ce sujet. « Oui, c’est sûr.. On s’aime, c’est le plus important, oui. » lâcha t’elle en réprimant une petite larmichette de déception. Bien sur qu’elle l’aime, elle n’en doute pas moins de ses sentiments malgré tout, se mettre en tête qu’un de ses rêves de petite fille ne se réalisera jamais, c’est un peu comme annoncer à son fils de quatre ans, que le père noël n’existe pas et que cette fête n’est en fait que purement commerciale.
Le petit déjeuné ne fut pas aussi câlin que d’habitude. Malgré sa nuit de sommeil censée lui porter conseil comme le voulait la chanson, Evy était toujours aussi déçue que la veille voir même encore plus maintenant qu’elle réalisait qu’elle ne pourrait jamais obtenir la bague de ses rêves, cette bague symbolique qu’elle avait vue en vitrine, cette bague de fiançailles en forme du signe de l’infini, qui à ses yeux représentait son amour pour Ciaràn. Eh bien, il lui restait à la montrer à ses parents histoire qu’ils la lui offrent pour son anniversaire et sa Noel au passage. Ciaràn étant partit travailler, Evy se retrouva seule avec sa belle mère. Discutant de tout et de rien, la dame aussi futée que son fils remarqua rapidement que quelque chose chipotait la jeune femme. Après lui avoir demandé ce qui e passait, Evy les yeux dans le vague finit par lever la tête. « Oh, rien.. » Comme si elle se contenterait de cette réponse.. Enfin, Evy.. Insistant à nouveau, Evy finit par lui sourire timidement. « On a discuté de mariage hier avec Ciaràn .. » Les yeux écarquillés d’Aalyah étaient sur une fausse route. « C’est vrai ? Oh mais c’est magnifique ! le bébé, le mariage !! » s’exclama t’elle folle de joie avant qu’Evy ne la fasse presque déchanter. « Il n’aura pas lieux. » Le quoi ? surpris de la dame lui donnait une nouvelle fois l’envie de pleurer. « Il ne veut pas se marier. Il dit que tant qu’on s’aime à la folie, pas besoin de mariage pour se prouver quoi que ce soit.. » ajouta t’elle devant la mine défaite d’Aalyah qui très vite se changea en colère. « Oh quel idiot ce garçon ! C’est son père hein ? Quand est-ce qu’il va comprendre que son mariage n’a rien avoir avec le mien bon sang ! » lâcha t’elle furieuse, les bras croisés sur sa poitrine. « Je suis décue aussi.. Mais j’ai pas voulu le forcer alors j’ai préféré faire mine de rien.. Ne me trahis pas, Aalyah. » lui répondit elle avant de se lever pour finalement partir faire leurs petites emplettes histoire de se calmer et de décompresser. Quelques heures plus tard, c’est les bras remplis qu’elles reprirent le chemin du retour, mais visiblement pas encore assez chargée, Evy découvrit un tout petit et adorable chiot dans un coin sombre. Elle aurait très bien pu se contenter de le laisser là, d’appeler le véto mais non. Impossible pour la jeune femme d’abandonner ce petit animal à son pauvre sort comme elle l’avait fait avec elle-même. Finalement chargée de ses sacs et de ce petit chiot blessée, Evy retrouva le chemin de l’appartement où elle le calina et le soigna avant de lui donner à manger puis de le cacher pour son compagnon qui déjà franchissait la porte. Pile à l’heure, comme s’il aurait pas pu arriver avec cinq minutes de retard.. Face à Ciaràn, Everleigh était une piètre menteuse, mais vraiment dans son genre, c’était la reine de la connerie. Ranger un balais qui se trouvait encore dans la cuisine dans un placard ou il n’avait rien à faire, c’était bien elle .. Ouvrant finalement la porte sur ce petit animal, Evy expliqua en quelques mots les circonstances cette adoption momentanée avant de lui sortir les yeux d’amour dont elle avait le secret. « Je suis une piètre menteuse.. mais une femme extrèmement, follement amoureuse ! S’il te plaaaaaait » lâcha t’elle à nouveau. Voyant son regard, Evy savait qu’elle avait gagné, qu’elle allait avoir ce petit chiot. « Je t’aime mille fois plus encore que ce que tu es capable de m’aimer ! » hurla t’elle en sautant joyeusement, berçant à la fois Jazz et le petit chiot. Volant un rapide baiser à son amoureux, elle partit s’asseoir dans le sofa avec le chien. « Tu as un maître du tonnerre petit chien ! C’est un ange heeeeein ? je l’ai bien choisi ! » lâcha t’elle en le caressant sous le menton, ravie face à son air plus que ravis d’avoir enfin une famille. Assise dans le sofa, elle caressa le chien sur ses genoux en prenant soin de ne pas le blesser « Tu seras gentil avec notre petite fille hein ? Un bon gros toutou protecteur ! » lâcha t’elle, rejointe par Aalyah qui elle aussi avait craqué pour le petit chiot. « On va te donner un petit nom Irlandais, comme mon chéri, mais je sais pas encore lequel .. » en souriant avant de s’allonger. Epuisée, les jambes douloureuses, elle finit par s’assouplir, accompagnée par le petit chiot qui s’était endormi contre elle sous la couverture, la tête posée sur le ventre rond d’Evy.