WrennҨMaxine

« it's like i want you to look at me but I turn my head everytime you do »

Je ne sais pas comment on en est arrivé là, mais voilà, on a couché ensemble. Et plutôt trois fois qu'une en réalité... Mais réellement, et pour avoir connu pas mal de références, ça a vraiment été un moment merveilleux. Sauf que voilà, je sais pas ce qu'on fait et ça ne me plaît pas. C'est quelque chose que je ne supporte pas, j'ai besoin constamment de contrôler les choses et honnêtement, contrôler Wrenn, c'est impensable. Alors au-delà de ce moment magnifique, je ne m'imagine rien d'autre. Je n'ai jamais eu de relations sérieuses et ce n'est pas aujourd'hui que j'ai envie de changer les choses. Du coup, on a mis les choses à plat quelques jours plus tard, profitant de notre semaine de congé pour comprendre ce qu'avait eu notre acte comme conséquence. Et on a décidé de faire comme s'il ne s'était rien passé et ça m'a soulagé, vraiment. Je n'avais pas envie de quelque chose de sérieux avec Wrenn, j'ai beau être attiré par lui, il m'agace les trois-quarts du temps et on est incapable de passer une journée sans se hurler dessus.

Dix jours plus tard, je retrouve le chemin du poste avec plaisir. Ça fait des années que je fais ce chemin puisque j'ai commencé dès les premières années à travailler ici, visitant les étages au fur et à mesure des années. Et je n'ai jamais voulu le quitter, je ne pense pas quitter Chicago un jour. Enfin quoi que... quelques fois j'ai bien envie de m'enfuir quand Wrenn me prend la tête. Il est arrivé ici il y a quelques mois alors que je suis là depuis plus de dix ans. Et là, Monsieur décide de refaire toute l'organisation de notre équipe, comme s'il était le roi du poste. D'autant plus qu'il manque cruellement de tact. Fallait pas qu'il s'étonne ensuite quand je lui suis tombée dessus... Mais ça n'a pas suffi puisque visiblement, il ne comprend pas très bien les règles. Encore ce matin, Wrenn est arrivé bien en retard et sans même s'en soucier... Je ne le comprend et vraiment, j'ai parfois envie de l'étrangler. Donc forcément, on a fini par se prendre la tête un peu violemment dans la salle de pause et heureusement que mon téléphone sonna sinon il finissait avec mon café dans la figure.

« Hey Maxine... » Une paire de bras se pose sur mon bassin alors que je retourne la tête avant de tomber nez à nez avec Jack. Un sourire se dessine alors sur mes lèvres tandis qu'il ferme la porte de la salle de pause avant de poser mon dos contre cette dernière. « Ça faisait longtemps qu'on avait pas eu d'affaire ensemble ... » Il acquiesce doucement avant qu'il ne pose ses lèvres contre les miennes tandis que je passe ma main dans ses cheveux. « Trop longtemps. » Je l'embrasse une dernière fois avant de quitter la salle de pause avec lui. Nous ne sommes pas un couple, on ressemble plus à... des sex friends ? Disons que l'on s'aime mutuellement mais pas réellement pour les bonnes raisons. Je n'ai pas envie de m'engager, même pas avec lui et il est plutôt du genre coureur de jupons. Donc ça nous arrange tous les deux et ça ne nous empêche pas d'être réellement bien ensemble. Je ne m'imagine juste pas liée ma vie à la sienne ou même fondé quoique ce soit avec lui. C'est juste que je n'ai pas envie non plus de devenir bonne sœur. « Tiens Beckett ... T'as vu on va faire équipe. » Je relève la tête afin d'observer Jack et Wrenn, un peu curieuse. La dernière fois que j'ai bossé avec Jack, Wrenn n'était pas encore à Chicago. « Compte pas la dessus Jack, je vais régler cette affaire tu vas te barrer et retourner dans le minable appartement que tu loues depuis que tes gosses et ta femme, pardon ex femme, pleine de fric t'es largué puisqu'elle s'est rendue compte qu'elle méritait mieux qu'un minable comme toi. » Je fronce les sourcils violemment devant cette remarque alors que j'observe les deux hommes avec étonnement. Je sais que Wrenn et Jack ne s'entendent pas, mais vraiment pas. C'est Jack qui m'a dit que Wrenn était un vrai enfoiré quand il est arrivé à la crim. Mais je n'ai jamais su pourquoi ils ne pouvaient pas se voir. Et je ne suis pas sûre de vouloir entrer dans ce conflit. Jack m'embrasse sur le coin des lèvres avant de me murmurer qu'il m’appellerait dans la journée, et très probablement ce soir. A son tour, Wrenn retourne à son bureau alors que j'essaie de me concentrer cinq minutes. Mais c'est peine perdue. « J'arrive pas à croire que tu couches avec lui, c'est un minable et en plus de ça, pour avoir couché avec sa femme, il est nul au pieux alors qu'est ce que tu fous avec lui, c'est pas pour le fric, il est fauché. A quoi tu joues ? Me rendre dingue, car je sais que tu sais que je ne l'aime pas et ... » J'inspire profondément, comme pour essayer de m'empêcher de lui répondre violemment. J'ai tellement envie de lui dire que ce n'est pas ses affaires, que je couche avec qui j'en ai envie et que putain, ça ne le regarde vraiment, mais alors vraiment pas mais le téléphone sonne. Amen. Je décroche le téléphone alors que je lui lance un regard des plus noirs avant que l'on m'informe que l'assaut est donné. Sans avoir le temps de lui dire quoique ce soit, je traverse le poste jusqu'à l'ascenseur, qu'il vienne si ça lui chante, je ne m'en occupe plus.

« Roseburry, dans mon bureau. » Je lève les yeux au ciel, désespérée. Je ne sais pas, je le sens mal et je n'ai pas envie de lui raconter ce qu'il s'est passé. Mais ce n'est visiblement pas de l'avis du chef « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » Et là, j'ai pas d'autres solutions que de lui raconter l'histoire, comment un des agresseurs avait pointé son arme vers moi, que je n'avais rien pu faire pour couvrir trois agresseurs à moi-seule quand Jack avait paniqué ou je ne sais quoi. Et que voilà, c'était Wrenn qui avait tiré sur ce cinglé pour m'éviter un sort terrible. Sauf que bon... il a bien fallu que je lui raconte l'histoire entre Wrenn et Jack, j'allais pas non plus mentir alors que Jack avait la figure en sang et que les poings de Wrenn étaient démontés. « Bien, je prendrai les sanctions nécessaires et faites en sorte que cela ne se reproduise plus. » J'acquiesce tant bien que mal, parce que je ne pense pas que ce soit à moi de faire quoique ce soit entre ces deux-là, ça n'a jamais été l'amour fou et ça ne le sera jamais. Et vraiment, même si je crois que Wrenn est jaloux, je ne vois pas pourquoi je devrai faire quelque chose pour changer ça. Je sors du bureau sans croiser le regard de Wrenn, je ne sais pas quoi penser de tout ça et ça me perturbe. Parce que je tiens à lui mais je le déteste, il fait tout pour m'énerver. Alors que je suis perdue dans mes pensées, un violent sursaut parcouru instinctivement mon corps quand Wrenn frappa ses mains contre mon bureau. « C'est bon t'es fière de toi, tu as eu ce que tu voulais ?! Tu sais quoi ?! J'aurais dû te laisser crever dans cette entrepôt, peut être qu'avec une balle dans la tête tu m'aurais fais moins chier. » Je le regarde avec étonnement avant de gueuler à mon tour, hors de moi qu'il me tombe dessus de cette manière. Et parce que me disputer avec lui semble être le seul moyen de me protéger de tous ces setiments... « Arrête de jouer aux héros bordel ! Et je... » Puis là, Wrenn envoie valser toutes mes affaires au sol avec violence alors que je reste totalement ébahie. Mon regard suit mes affaires, la moitié est cassée alors que tous mes papiers sont retournés. Mais je m'en fous. J'ai un autre problème à régler. Je me lève avant de faire le tour du bureau et de me planter devant lui. J'ai conscience que tout le monde nous regarde, il faut dire que notre dispute risque d'être bien plus violente que d'ordinaire. Mais vraiment ? Je crois que mon esprit est déconnecté et que je m'en fous d'être observée. Je refuse que Wrenn me marche sur les pieds et ne m'insulte comme ça aux yeux de tous. « C'est quoi ton souci ? Oui, j'ai eu ce que je voulais et j'en suis très fière. Mais contrairement à toi, je le méritais. Et il y a autre chose que je voudrai te rappeler: j'en ai absolument rien à foutre de tes crises de jalousie avec Jack, pour la simple et bonne raison que ça ne sert à rien et que ce que nous avons fait l'autre jour était une erreur et que je ne la referai jamais. C'est suffisamment clair ?! » Je lui lance un énième regard noir alors que j'attend une réaction de sa part. J'ai tellement envie de lui envoyer ma main dans la figure mais tel un miracle, j'arrive à me retenir avant qu'une main n'attrape la mienne et ne me retourne dans l'autre sens. Jack. « Arrête, il n'en vaut pas la peine. » Je sais plus qui de Wrenn ou de moi ne vaut pas la peine, je suis tellement énervée contre lui qu'il me dégoûte mais je sais que c'est pas tout, je sais que je peux pas le laisser partir et l'idée-même qu'il ait souhaité ma mort me rend malade. Mais je le hais tellement en ce moment-même. Alors c'est sans regret que je me retourne pour serrer la main de Jack dans la mienne tandis qu'il m’emmène loin de Wrenn.

Trois semaines que Wrenn était suspendu, trois longues semaines où j'étais passée par toutes les émotions possibles et imaginables. Je lui en veux encore je crois pour ce qu'il m'a dit l'autre jour mais je suis si rancunière que ce n'est pas étonnant. Wrenn est revenu ce matin et au fond, je suis heureuse de le revoir. Parce que je ne supportais plus de relever la tête et de voir son bureau vide. Ça fait trois semaines que je ne me suis pas engueulée avec quelqu'un, ça tient presque du record. Mais il refuse de m'adresser la parole, j'ai bien essayé d'engager la discussion mais il m'a envoyé sur les roses et autant dire que ça m'a autant énervé que blessé. Résultat ? Il est trois heures du matin et je n'ai pas fini mes papiers puisque j'ai passé l'après-midi à penser. Je pense trop, je n'arrête pas de retourner notre dispute dans ma tête, je n'arrête pas de penser à lui mais il a passé la journée à m'énerver. C'est si paradoxal que j'en deviens encore plus chiante. Parce que je ne supporte plus ça et que j'ai pris une décision pour tenter de sortir de là. Jack. On sort ensemble. Je suis bien avec lui, j'oublie un peu Wrenn et puis j'essaie peut-être de me persuader que ma vie est tout à fait normale. Un bruit de carton me fait relever la tête un peu brusquement. Je crois que j'étais en train de m'endormir mais du coup, j'observe Wrenn quand il arrive vers moi. Il veut réellement qu'on se prenne la tête à une heure si tardive ? « Salut … Ecoute pour la dernière fois ... Je suis désolé ... Je n'aurai jamais dû te dire cela et encore moins envoyer tes affaires au sol ... Tu as ce que tu devais faire ... Et sauver ton petit ami. » C'est aussi pour cette raison que je le déteste, parce que quand il remet cette mèche derrière mon oreille, j'ai l'impression de planer, que plus rien d'autre ne compte et je refuse de me sentir comme ça en sa présence, je veux le détester sur tous les plans. Et pour le moment, mon cerveau se bat à savoir ce que je ressens pour Wrenn. «Toi et ton sale caractère m'avez manqué ... » Un sourire s'installe au coin de mes lèvres contre mon gré, je ne sais plus quoi faire, je ne réfléchis plus et j'ai aucune idée de ce que je suis censée faire en ce moment. Il m'a manqué aussi « J'ai eu très peur pour toi et tu ... J'ai cru que j'allais te perdre alors quand il a dit que j'aurai pu te tuer et que lui n'aurait jamais fait cela ... Je ne l'ai pas supporté ... Je suis désolé ... Pas de l'avoir frappé ... Non ça je ne le regrette pas c'est un crétin .. » Je sers mon stylo entre mes doigts, je suis perdue, fatiguée de me battre aussi mais il ne s'en rend pas compte à quel point il peut me blesser parfois. « Je suis désolé si je t'ai fais du mal et de t'avoir dis de telles choses, choses que je ne pensais pas ... Malgré nos disputes je ne pourrais jamais vouloir ta mort Maxine ... Jamais. » C'est la première fois qu'il utilise mon prénom et je sais pas comment le prendre, ça me fait... étrange. Mais ce n'est pas désagréable au contraire. Sauf que voilà, je suis avec Jack et que je ne sais pas quoi faire. Je sais que je vais très probablement me prendre la tête avec Wrenn demain et que ce sera toujours ainsi... Puis nos fronts se collent et je panique clairement. Je sais que je devrai bouger, que je devrai tout lui mais pourtant, je reste totalement immobile alors qu'il m'embrasse. Ça m'avait manqué... Mais j'ai pas le droit de penser à ça... Je finis par détourner la tête difficilement, une partie de moi aurait voulu continuer, encore. « Wrenn... C'est tout, je suis avec Jack maintenant. » Je ne sais pas quoi lui dire d'autre, j'ai même pas la franchise d'être mauvaise avec lui. Une autre partie de moi se réjouit de ce petit jeu malsain que je met doucement en place. Jack ne sera jamais l'homme de ma vie, je le sais pertinemment mais il me protège de moi-même, de mes conneries et de mes états d'âme à deux francs. J'en veux à Wrenn, pour un tas de choses mais surtout pour ce qu'il fait de moi. Et je refuse qu'un homme puisse avoir cet effet sur moi. Alors je repousse Wrenn toujours un peu plus dans l'espoir douloureux qu'il abandonne à ma place.

Cela fait bientôt trois semaines depuis ce soir-là et disons que... ça n'a pas arrangé les choses. Wrenn est intenable, il est encore plus chiant et exaspérant qu'il ne l'était auparavant. J'ai envie de le tuer tous les jours et au fond, je me réjouis d'avoir surmonté cet état de faiblesse que j'avais ressenti avant en sa présence, parce que j'ai l'impression qu'il n'en valait pas la peine. Maintenant, on se prend tellement la tête que je n'ai pas le temps de réfléchir à quoique ce soit à propos de lui, si ce n'est comment je vais pouvoir le dépasser. Parce que je sais qu'il veut la place de chef d'équipe et que je ne la lui laisserais pour rien au monde. Alors on passe notre temps à se foutre des bâtons dans les roues dans l'espoir de battre l'autre et de pouvoir prendre cette place si recherchée. Travailler à deux est difficile, parce qu'on ne communique presque plus que par des cris et puisqu'aucun de nous deux ne s'avoue vaincu, les insultes partent rapidement. « Bordel Wrenn ! Attends-moi ! » JE VAIS LE TUER. J'ai à peine eu le temps de garer la voiture qu'il part déjà vers l'immeuble où nous allons tenter d'interpeller un suspect. Enfin, nous... Visiblement, c'est plutôt lui qui va tout faire puisque j'ai à peine le temps d'enfiler mon gilet qu'il est déjà à la porte. Pourquoi ? Parce que quelques minutes plus tôt, dans la voiture, je lui ai dit que de toute évidence, il ne servait absolument à rien si ce n'est m'énerver à longueur de journée, ça ne lui a visiblement pas plu puisqu'il a rétorqué quelque chose qui voulait clairement dire que je ne servais à rien non plus, si ce n'est être un poids. Superbe... Du coup je sors de la voiture et cours vers lui dans l'espoir d'arriver plus vite que lui et d'avoir tout le mérite. Je sais, c'est pitoyable mais je suis comme ça et lui aussi. Et là, il est face à moi quand il recommence son discours que je n'écoute même plus. « Essaie un peu de la fermer de temps en temps, non ? » Il défonce la porte de l'appartement avant que je ne rentre en première dans ce dernier, mon arme à la main. Je sais plus quoi faire avec Wrenn, je n'en peux plus de ce climat mais je le cherche aussi. C'est mieux de se prendre la tête constamment que de tanguer entre mes sentiments pour lui. Je suis plongée dans mes pensées alors que j'avance dans l'appartement à la manière d'un automate. Je pense à ce qu'il vient de me dire, au fait que je ne servais à rien et que j'étais un boulet. Je sais que je lui ai dit également mais je sais pas... Mais un coup de feu retentit à quelques centimètres derrière moi alors que je fais volte-face, reprenant soudainement mes esprits. Je vois Wrenn puis un homme qui s'enfuit. J'ai tout juste le temps de tirer une balle qui n'atteint pas l'homme quand je vois le sang sortir de l'épaule de Wrenn. « Mon dieu... j'suis désolée... » Je me mets presque à trembler alors qu'il se laisse glisser sur le mur, laissant ce dernier peint d'un rouge macabre. J'ai juste le temps d'appeler les secours avant de l'aider à s'installer correctement contre le mur pour éviter qu'il ne se vide encore plus vite de son sang. Je ne sais pas quel artère a touché cette foutue balle mais le sang coule et je n'ai pas l'impression que mes mains contre sa plaie suffisent à compresser. « J'suis désolée pour tout ce que je t'ai dit, je... j'ai jamais pensé ça. » Je panique, je refuse qu'il meurt. Je sais que ce n'est qu'une balle dans l'épaule et qu'il devrait s'en sortir mais je suis incapable de remettre mes pieds sur terre. J'appuie tant bien que mal sur sa plaie mais j'ai l'impression que rien y fait et que le sang coule entre mes doigts comme si de rien était. Je panique clairement, j'ai l'impression que je vais le perdre et cette idée me révulse. J'ai jamais été aussi proche de le perdre et je m'en veux tellement de ne pas avoir fait attention à lui, de ne pas avoir vérifié cette pièce comme j'aurais du... Dans un geste de désespoir, mon visage s'approche du sien alors que je capture ses lèvres contre les miennes, comme si cela allait être notre dernier souvenir. Mon dernier souvenir de lui.

Deux heures que j'attends des nouvelles de Wrenn et je n'en peux plus. Je ne sais pas si je vais être tenue responsable de l'accident mais c'est le dernier de mes soucis pour le moment. Je veux savoir que Wrenn va bien et je n'en peux plus d'attendre. J'ai également eu le temps de réfléchir et je sais que j'ai quelque chose à lui dire... « Madame ? Vous pouvez allez voir votre ami, suivez-moi. » Ni une ni deux, je me lève avant de la suivre dans les dédales des couloirs. Elle m'adresse un sourire quand elle s'arrête devant une porte et repart dans l'autre sens alors que j'inspire profondément. Je pousse la porte avant de voir Wrenn, réveillé mais visiblement encore un peu secoué par les anti-douleurs ou quoi. J'attrape sa main quand je m’assois à côté de son lit, rien à faire qu'il ne comprenne pas mon changement de comportement. Je suis juste tellement fatiguée de me battre contre lui... « Je suis désolée pour tout à l'heure. » Moi, Maxine, qui s'excuse. Le monde va tourner à l'envers. J'attend quelques secondes avant de lâcher ce que je rumine depuis bientôt deux heures. « Faut qu'on arrête de se battre comme ça, j'en peux plus, je suis fatiguée de devoir toujours trouver des excuses pour te prendre la tête et... ça fait mal quand ça vient de toi. » Mon regard divague dans la pièce, incapable de se poser sur quelque chose, encore moins sur Wrenn. « Je sais que tu n'aimes pas Jack mais... je l'aime à ma façon et c'est tout ce que je suis capable d'avoir en ce moment, je suis pas sûre d'être prête pour quoique ce soit d'autre. » Je ne peux pas lui dire clairement que je l'aime lui, parce qu'il ne me laissera pas si je lui dit et … j'ai besoin d'espace, j'ai besoin de tout contrôler et je ne peux pas le faire avec Wrenn. C'est tellement plus simple de me cacher dans une fausse relation avec Jack. Parce que même si Jack est réellement génial avec moi, ce n'est pas lui dont j'ai besoin.