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Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore

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Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Empty
MessageSujet: Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore EmptyMar 26 Fév - 18:55




I hear the birds on the summer breeze, I drive fast. I am alone in the night, been tryin' hard not to get into trouble, but I've got a war in my mind. So, I just ride. Ma tête a été effacée, mes souvenirs se sont envolés, mes pensées ne se tournent plus que vers l'ombre et la perdition. Mais mon cœur a t-il aussi cessé de penser à toi?
Ma tête allait et venait contre le mur, poussée par mes idées noires, tandis que les yeux fermés, je tentais une nouvelle fois de faire lumière sur les zones d'ombre qui peuplaient ma vie. J'avais la sourde impression d'être prisonnier d'une existence qui n'était pas la mienne, d'un quotidien qui ne m'était pas familier, de visages pour lesquels je ne ressentais rien. D'autre part … je commençais à fatiguer de ces mines larmoyantes offertes par ma famille, que je ne pouvais rassurer, si ce n'est en affichant un sourire et en m'intéressant à leurs dires. J'étais en colère contre le destin, contre cette vie qui m'avait arraché aux miens et qui avait gommé l'homme que j'avais été. Bien qu'on m'ait conseillé de ne pas trop chercher, de ne pas m'exténuer, j'étais incapable de rester entre ces quatre murs sans au moins essayer. Mes cils glissèrent sur mes joues, et je rendis la vue à mes prunelles, qui se posèrent naturellement sur le petit appareil écroué par mes doigts. Des photos défilaient, en diaporama, sur le petit écran, la majorité offrant à ma vue les divers visages que j'avais déjà rencontré depuis ma sortie du coma, dont celui d'Hestia. J'aurais peut-être dû me focaliser sur mes proches, sur mon enfance, mais c'était la jeune femme qui retenait le plus mon attention, sans doute parce que son regard blessé m'interpellait plus qu'aucun autre. Je n'étais idiot au point de ne pas me rendre compte qu'elle avait tenu une place importante dans ma vie, autrefois, et je me sentais d'autant plus mal d'être dans l'incapacité de lui rendre celui qu'elle avait connu. Je m'étais déjà demandé si la tenir éloignée n'aurait pas été mieux pour elle, qui devait faire face à un étranger, comme un double au visage si semblable, qui n'avait plus rien en commun avec celui qu'elle avait connu, mais, égoïstement, j'en étais pour le moment incapable. Elle représentait ma bouée dans un monde dont je ne savais plus rien, et je craignais de me noyer si elle disparaissait. Pour être tout à fait honnête, l'idée même de ne plus la voir me déstabilisait. Si seulement je pouvais me souvenir, ne serait-ce que de quelques images! Je me redressai subitement, et le portable chuta, percutant le sol avec un bruit sourd. Mes pas me menèrent devant la grande penderie, dont j'ouvris les portes d'un geste sec. Au milieu de fringues étaient disposées des boîtes de chaussures, que je sortis une à une, fouillant et renversant leurs contenus. Des photos, des documents s'étalèrent sur le sol, et je les pris une à une, étudiant les expressions, tentant d'établir une chronologie et un semblant d'informations dans ma tête vide. Mes doigts se refermèrent sur un feutre noire, et je commençai à noircir feuille sur feuille, de détails, comme pour établir une présentation du personnage que je pouvais être. Elles s'éparpillaient, se dispersaient, sans ordre, ni même équilibre. De rage et d'exaspération devant un travail qui ne servait à rien, j'envoyai mon poing s'écraser sur le mur et gémis aussitôt de douleur. Une souffrance vive se manifesta, par éclair, dans mon dos, me rappelant au souvenir de la cause directe de mon amnésie. Peut-être …

Je me redressai, poussai la porte de la salle de bain, puis retirai mon haut d'un geste vif. Mon abdomen était barré du bandage qui retenait le pansement dans mon dos, m'empêchant de voir la blessure elle-même. Je ripai le bandage de mes ongles, l'arrachai, puis, serrant les dents, retirai d'un coup sec le pansement. A l'aide d'un second miroir, je jetai un coup d’œil à la blessure, qui s'ouvrait, tel un trou béant, sur ma peau blanche. Des flash me frappèrent soudainement, aveuglants, et mes genoux vinrent frapper le carrelage alors que mes mains enserraient ma tête, assaillie par des maux violents. J'inspirai profondément, tout en enfonçant mes doigts dans mes tempes, tentant, par ce geste, de faire fuir la douleur. Elle s'atténua, puis disparut, et je rouvris calmement les yeux avant de me redresser en titubant légèrement. Mon visage, dans la glace qui me faisait face, était atrocement pâle tandis que des gouttes de sueurs perlaient sur mon front moite. J'avisai mon haut sombre, boule de tissu sur le sol, et sus instinctivement ce que je devais en faire. Je le ramassai, puis d'un geste maîtrisé, le déchirai en longues bandes noires, dont je me servis pour me faire un bandage de fortune. Malgré les quelques questions qui m'assaillirent, sur le pourquoi du comment une telle pensée, je savais instinctivement que je devais le faire et suivis donc ma voix intérieure qui me le sommait. Un bandage de fortune … de fortune... Je jetai un coup d'oeil au couloir, envahis d'une multitude de papier et m'y laissai tomber, fouillant à revers de main dans la paperasse. Un objet coupant m'entailla le pouce, mais, insensible à cette légère sensation piquante, j'y refermai les doigts. C'était un H en argent. Je le gardai, puis trouvais enfin le document en question, qui attestait de mon admission dans l'armée. Concentré, et sans faire attention à ce qui pouvait se passer autour de moi, je cherchai tous les documents en rapport, avisant les dates, puis les lieux, ou encore les missions. Je repris mon feutre noir, puis notais, telle une graduation, tout ce qui pouvait m'être utile, sur un morceau de mur, celui qui jouxtait à la porte de la salle de bain. Des taches de sang se mêlèrent à mes lettres élancées, marquant la peinture blanche d'un contraste saisissant. Souviens toi … Bon sang, souviens toi! Mes doigts allaient et venaient, mais mon cerveau restait désespérément vide. Et merde ! Je me laissai aller contre le mur, y glissant avant d'enfoncer mes doigts dans mes cheveux, les tirant de mes doigts nerveux.
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Sarah H-A. Ainsworth

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ﮦ ÂGE : Vingt-neuf ans
ﮦ ACTIVITÉ : Gérante de la patisserie familiale
ﮦ CÔTÉ COEUR : Il n'y aura toujours que lui...
ﮦ MENSONGES : 3693
ﮦ DISPONIBILITÉ : Je suis là assez souvent pour être dispo
ﮦ A WINDFALL LANE DEPUIS LE : 30/01/2013
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Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux.
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I won't give up on us Even if the skies get rough I'm giving you all my love I'm still looking up.


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MessageSujet: Re: Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore EmptyMer 27 Fév - 14:45

Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Tumblr_mi7nukGq9V1qafqpgo3_250Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Tumblr_mi7nukGq9V1qafqpgo4_250

Dure journée, je ne m'attendais pas à ça, en même temps à quoi je m'attendais ? Je reprenais le travail après plusieurs semaines d'inactivité et tout allait bien trop vite pour moi ou alors, c'est peut-être moi qui fonctionnais tout simplement au ralentit ? Les gens me parlaient, j'entendais, j'écoutais, mais mon cerveau était comme déconnecté. J'étais seule, je n'avais plus personne sur qui crier, passer mes nerfs ou tout bêtement me reposer, non Nikolaas n'était pas avec moi et sa présence ce faisait cruellement ressentir. Trois heures que je bûchais sur le même dossier, m'énervant, râlant, tout le bureau se retournait à chacune de mes sautes d'humeur, mais aucun d'entre eux n'aurait eu le courage de venir m'affronter, c'est qu'ils n'étaient pas encore suicidaires les bougres. « C'est bon Hestia, rentre chez toi, tu commences à vraiment m'agacer et tu as une tête de déterrer. » Je levais le regard vers mon boss et soupirait d'exaspération. Peut-être que j'énervais tout le monde après tout, mais je ne pouvais pas venir le sourire aux lèvres et faire comme-ci tout allait bien ? Ce n'était tout simplement pas moi. « Tu me fais chier Jay, tu sais que je ne peux pas rentrer, qu'est-ce que je vais faire de plus chez moi ? » Le regard de mon boss en disait long, de toute évidence ce que je pouvais faire chez moi il s'en fichait comme de sa première cravate, je refermais d'un geste sec le dossier sur lequel je travaillais depuis mon arrivée, attrapais ma veste et sorti sans plus de cérémonie. Sans un mot ni un regard pour personne. Que ça l'est empêche de travailler ou pas, je reviendrais le lendemain et tout les jours suivants. En attendant je montais dans ma voiture et conduit jusqu'à un appartement qui maintenant était un peu devenu ma seconde maison. Je garais la voiture juste en bas, après avoir fait trois fois le tour de l'immeuble, c'était monnaie courante par ici. Pas de place, une habitude. Heureusement une petite dame partait au moment où j'allais entamer mon quatrième tours, le dieu du créneau était avec moi aujourd'hui. Alors, que je montais lentement les marches qui me séparaient de l'appartement je me demandais si c'était une très bonne idée de venir, après tout, le fait que je sois là tous les jours, ne l'aidait peut-être pas ? Il ne voulait peut-être pas de moi près de lui ? Une fois arrivée devant la porte, je frappais quelques coups attendant une réponse de la part du jeune homme. Réponse qui tardait à venir, alors, c'est sans aucune gêne que je poussais l'imposante porte pour entrer et le spectacle qui s'offrit à moi me figeât sur place. Des photos et documents éparpillé partout à même le sol. J'avançais doucement en direction d'un bruit qui me sorti de ma léthargie. « Nik ? » D'une main tremblante je poussais la porte de la salle de bain, fermant doucement les yeux devant le triste spectacle qui s'offrait à moi. Le sang tout de même m'interpella. « Tu es blessé ? ça va ? » J'attrapais une serviette et la mouilla avant de m'accroupir devant le jeune homme et de nettoyer le sang qui glissait le long de sa main. « Je suis tellement désolé, si tu savais. »


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MessageSujet: Re: Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore EmptyMer 27 Fév - 20:30




I hear the birds on the summer breeze, I drive fast. I am alone in the night, been tryin' hard not to get into trouble, but I've got a war in my mind. So, I just ride. Ma tête a été effacée, mes souvenirs se sont envolés, mes pensées ne se tournent plus que vers l'ombre et la perdition. Mais mon cœur a t-il aussi cessé de penser à toi?
J'étais perdu dans mes pensées, happé par une imagination débordante qui ne me menait nulle part. Mais, au delà du charivari qui secouait mon crâne, ce fut sa voix que j'entendis. Quelques notes qui tremblaient, mélodie assombrie par l'inquiétude qui y perçait. Je relevais la tête, croisant son regard où une myriade de couleurs illustrait ce sentiment d'angoisse que je ne cessais de lui inspirer. Et c'est la culpabilité qui m'étreignit, main cruelle qui assombrit mes traits quelques secondes. J'en oubliai mes tracas, décidé de ne laisser la place qu'à cette joie simple de la voir apparaître sur mon seuil sans lui imposer plus de tourments supplémentaires. Hestia ... ne parvins-je qu'à murmurer, perturbé par une idée fixe. Un visage en colère, aux prunelles flamboyantes, des mouvements brusques, un regard déterminé. Je secouai légèrement la tête, chassant cette image floue de mon crâne, pour me concentrer de nouveau sur la jeune femme qui s'était accroupie, un linge mouillé à la main, afin de le presser contre la mienne. J'y refermai les doigts, le lui prenant avec douceur mais fermeté. Hes', ce n'est qu'une coupure. Je survivrai. Je le lâchai, et il tomba sur le sol tandis que mes doigts enserrèrent son menton. Je la forçais doucement à relever la tête, afin que ses yeux rencontrent les miens. Tu es pâle, constatai-je dans un murmure. Et je n'étais pas assez idiot pour ne pas comprendre que j'étais le seul responsable de cette fatigue qui s'étalait, tel une chape embrumée, sur son beau visage. Je retirai ma main, plus sombre, hésitant quand à la conduite à tenir. Mais ses mots me happèrent, m'attirèrent, lettres entrelacées dont le sens me percuta. Tu n'es en rien responsable, fis-je les traits tendus, fuyant un mauvais pressentiment. Tu n'es pas celle qui a tiré …. Je me tus quelques secondes, avant de répéter à mon intention. qui a tiré … Mes pensées m'entraînèrent sur un terrain moins glissant, vers une idée qui ne m'avait encore traversé l'esprit. Je me redressai, observant les papiers qui s'étalaient sur mon sol, illuminé d'un éclair de génie. Et si j'avais pris le problème à l'envers ? Et si tenter d'établir une chronologie de mon existence n'était pas la première chose à faire ? Qu'est-il arrivé au type qui m'a tiré dessus ? demandai-je à Hestia en me retournant vers elle . C'était un projet fou, mais qui pouvait néanmoins tenir la route. Je n'aurais besoin que de quelques minutes, que de quelques paroles, qui pourraient peut-être m'amener à un souvenir, une image, un flash de ce qui s'était déroulé cette fameuse nuit. Mais c'était un projet que je n'allais partager avec elle, non pas parce que je n'avais pas confiance en elle, mais parce qu'elle était bien trop tracassée pour le …

Mon estomac se contracta, et une émotion que je ne pouvais définir correctement m'envahit. Cette même hypothèse, nauséeuse, qui prenait possession de mon être à la seule pensée qu'elle puisse … Je lui jetai un regard mais je possédai trop peu d'informations pour véritablement spéculer sur notre situation si particulière. La seule chose qu'elle m'avait certifié était le fait que nous étions coéquipier et que j'avais pris cette balle dans le seul but de la protéger. Avais-je été poussé par des sentiments autre que professionnels ou simplement par une conscience dite « professionnelle » ? Quand à ce que je ressentais désormais en sa présence … Était-ce motivé par le baiser qu'elle m'avait donné, par la conscience que, peut-être nous avions été proches, ou bien parce qu'elle était devenue un pilier de mon existence ? L'avait-elle été auparavant, mais autrement ? Avais-je été amoureux d'elle ? Je l'observais, sans me dissimuler, prisonnier de toutes ces questions qui se bousculaient sans répit dans mon crâne. En réalité, j'étais incapable de me taire et les mots s'échappèrent sans que je ne puisse les retenir ou même les reformuler. Est-ce que tu m'aides seulement par culpabilité ? Je n'avais jamais vraiment posé de questions jusqu'ici, sans doute parce que j'avais préféré rester dans l'ignorance, ou que je n'avais eu besoin de le découvrir à ce moment précis. Peut-être me l'avait-elle déjà dit, mais que l'idée même d'être amnésique m'avait déstabilisé au point que je n'avais écouté ce qui était, pour moi, une étrangère au moment de mon réveil. En vérité, je n'avais aucune idée du pourquoi je m'étais attaché à elle, et les raisons m'effrayaient plus qu'elles ne me rassuraient. Ma mâchoire était contractée et mes doigts nerveux vinrent se réfugier dans mes paumes, dans lesquelles ils s'enfoncèrent. Je ne pouvais plus reculer maintenant que la question était posée, et si la réponse était celle que je craignais, à savoir qu'elle était motivée simplement par la culpabilité, ou bien par le regret, je serais sans doute obligé de m'éloigner d'elle, pour son propre bien autant que pour le mien. Peut-être le serais-je tout de même, afin de pouvoir définir avec exactitude les sentiments qu'elle m'inspirait ou pouvaient m'inspirer. Car s'il y avait véritablement eu quelque chose entre nous, mon cœur n'avait été atteint comme l'était mon cerveau. Ne serais-je pas capable de m'en souvenir ?

Peut-être pourrais-je ainsi comprendre pourquoi je ne parvenais à me faire à l'idée qu'elle puisse passer le pas de la porte sans revenir.
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Sarah H-A. Ainsworth

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MessageSujet: Re: Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore EmptySam 2 Mar - 17:39

Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Tumblr_mi7nukGq9V1qafqpgo3_250Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Tumblr_mi7nukGq9V1qafqpgo4_250

La vie est faite de choix : Oui ou non. Continuer ou abandonner. Se relever ou rester à terre. Certains choix comptent plus que d’autres : aimer ou haïr. Être un héros ou un lâche. Se battre ou se rendre. Vivre ou mourir. Je vais le répéter une dernière fois, pour ceux qui en douteraient encore... La vie est faite de choix. Vivre ou mourir, le choix le plus important, mais la décision nous appartient rarement.

Pourquoi nous ne pouvons pas choisir le fait de vivre paisiblement la vie qui nous es tracée ? Le destin est-il sadique au point de vouloir nous en foutre plein la tête, un peu plus chaque jour ? Juste histoire de voir si oui ou non nous sommes assez forts pour survivre à tout ça, tomber pour mieux se relever, plus fort, plus présent ? Quelle belle connerie. Mais, la vie n'est qu'une succession d'épreuves, alors oui, tu relèves la tête et avance. « Hes', ce n'est qu'une coupure. Je survivrai. » Perdue dans mes pensées, j'en avais presque oublié où je me trouvais, accroupi là dans cette salle de bain. Je haussais les épaules et me laissais tomber à ses côtés, bien sûr que ce n'était rien d'autre qu'une petite coupure, mais peu importait. Je n'en pouvais plus de le voir souffrir, même pour une simple coupure. « Je suppose que oui. Mais, tu as assez perdu de sang pour les années à venir ! » Une petite touche d'humour, histoire de baisser un peu la lourdeur de la tension dans la pièce ? Certainement, mais ça n'allait sans doute pas avoir le résultat escompté. Alors, que je sentais ses doigts froids se poser sur mon menton, un léger sourire vint étirer mes lèvres. « Tu es pâle. » C'est à moi qu'il disait ça, depuis combien de temps ne c'était-il pas regarder dans une glace ? Je secouais négligemment la tête et ne répondit rien, à quoi cela aurait servi, de toute évidence c'était une constatation et non une question. Je n'avais donc pas à répondre. La fatigue n'est qu'un mal comme un autre, qui certes peut vous donner cet air léthargique et malade, mais ce n'était rien de plus qu'un manque de sommeil. Je sentais que tout ce qui pouvais lui arriver de mal aujourd'hui était de ma faute, ses douleurs physiques ou psychique, mais comment l'aider, comment le sortir de tout ça ? Le seul moyen était encore le fait qu'il retrouve la mémoire, mais ça, malheureusement ce n'était pas de mon ressort, sinon il l'aurait déjà retrouvé. « Tu n'es en rien responsable. » Je tournais un visage épuisé et lassé vers lui avant de lever les yeux au ciel, cette blessure l'avait tellement changé. Si il n'était pas amnésique, il m'aurait sans aucun doute lancé une petite phrase assassine, qui m'aurait sans doute agacé ou fait sourire aller savoir. « Tu n'es pas celle qui a tiré. » Bien sûr que je n'étais pas celle qui avait tiré, mais c'était tout comme. Au final si je n'avais pas été là, si nous n'avions pas été ensemble charnellement parlant, il ne se serait pas jeté sur moi et j'aurais pris cette fichu balle. Et nous n'en serions peut-être pas là aujourd'hui. « Ce n'est pas moi, mais si je n'avais pas été là, tu n'aurais pas pris cette balle Nik et ça tu ne peux pas me dire le contraire, parce que tu ne t'en souviens pas. » Je regrettais déjà mes paroles, je m'en voulais de lui balancer ça, mais il le fallait bien et après tout, peut-être qu'en le provocant un peu, ça l'aiderait ?! Je ne savais plus quoi faire ni quelle parade utilisée pour l'aider, alors, autant tout tenter. Je vis son visage s'éclairer comme-ci il avait trouver la solution à son problème, mais était-ce même possible ? « Qu'est-il arrivé au type qui m'a tiré dessus ? » Je le regardais intrigué par sa question, mais après tout, amnésie ou pas il restait un Marshall dans l'âme. Ou alors, pensait-il que ça l'aiderait ? Je soufflais tout en réfléchissant à la réponse appropriée à lui donner. Comment tourner les choses sans que ce soit un drame. « Et bien, il a été transferé dans une petite prison hors de la ville, mais ne compte pas sur le fait de lui rendre visite ou quoi que ce soit, tu n'as pas le droit de l'approcher.Et ne compte pas sur moi, ils m'ont retiré l'affaire après mon scandale au tribunal. » Je n'étais pas le genre de personne à vouloir la peine de mort, loin de là, pour moi chaque personne est innocente jusqu'à preuve du contraire, seulement cet homme ce retrouvait en prison pour quinze pauvres années après avoir failli tuer un Marshall et en dehors de ça, le fait qu'il est violé sa petite fille de dix ans, me laissait croire que des individus pareils pouvait avoir le droit à la peine de mort. Les six derniers mois avait été très durs, mais si c'était à refaire, je les referais sans hésiter. Je n'aurais jamais pu l'abandonner, pour rien au monde, pas même pour le meilleur lit de la terre. « Est-ce que tu m'aides seulement par culpabilité ? » Sa phrase me percuta de plein fouet, devais-je le prendre mal ou pas ? Je ne savais pas vraiment comment réagir à cette question. « Je...Quoi ? Non, bien sûr que non, c'est l'impression que je te donne ? » Je soupirais et posais doucement ma main sur son bras avant de plonger mon regard dans le sien. « Si je suis là, pour toi, si je reste, si je reviens, si j'essaie de t'aider Nik, c'est parce que je t'aime et pour rien d'autre. » Il fallait bien que ça sorte un jour ou l'autre de toute façon, qu'il essaie de se rappeler de ça au moins. Enfin, ça faisait un problème en plus à résoudre, mais depuis six longs mois je n'avais rien dit, le laissant se faire à sa nouvelle vie, alors, pourquoi craquer maintenant ? Tout simplement parce que je ne voulais pas qu'il pense que je n'étais là que par culpabilité, juste pour me "sentir mieux."
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MessageSujet: Re: Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore EmptySam 2 Mar - 19:08




I hear the birds on the summer breeze, I drive fast. I am alone in the night, been tryin' hard not to get into trouble, but I've got a war in my mind. So, I just ride. Ma tête a été effacée, mes souvenirs se sont envolés, mes pensées ne se tournent plus que vers l'ombre et la perdition. Mais mon cœur a t-il aussi cessé de penser à toi?
Pour les siècles à venir. ajoutai-je pince sans rire, sans cesser de l'observer. Un sourire désabusée traîna sur ses lèvres à ma remarque sur son teint, et je devais bien m'avouer qu'elle était mal venue. J'étais moi même pâle comme un cadavre, vaincu par la fatigue, de la même manière qu'elle, tant mes rêves recelaient d'images qui m'éveillaient, et dont la recherche de signification m'empêcher de retomber dans les bras de Morphée. Tendu, je ne parvenais à me reposer correctement, entraînant visiblement la jeune femme avec moi. Je haussai les épaules, sans ajouter un mot de plus. Ces mots m'avaient échappé, je ne sais pour quel raison, et je cessai d'y penser, préoccupé par sa propre manière de se flageller. Et inutile de dire que ma tentative pour la rassurer tomba à plat, et de belle façon. Très bien. Imaginons que je n'ai pas pris cette balle. A présent, tu seras amnésique, et si, comme je le pressens, j'étais véritablement fou de toi, j'aurais vécu le même enfer, la même culpabilité, à te voir évoluer sans avoir un souvenir de moi ! C'est égoïste Hestia, je le conçois. Et même si l'amnésie est dure à porter, il aurait été bien plus dur de me souvenir et de te voir t'éloigner en sachant pertinemment que j'aurais pu l'empêcher. Un cri de cœur, une myriade de mots qui m'échappèrent sans que mon esprit ne les guide, dicté seulement par ce que mon inconscient ressentait. En vérité, je crois qu'aucune de nos deux positions n'est enviable. Alors, cesse de te flageller ou je me charge moi même de te sortir cette idée persistante de la tête. Je repris mon souffle, glissant les deux mains dans mes mèches noires dans lesquelles mes doigts se perdirent. Je devais retrouver la mémoire, quoiqu'il m'en coûte. Cet homme, le véritable responsable de toute cette histoire, était peut-être la clef qui me permettrait de revivre cet instant fugace ou mon autre moi avait disparut. Quoique … d'après les médecins, mes souvenirs étaient tout simplement retenus prisonniers quelque part dans mon cerveau, bloqué par « je ne sais quelle cause médicale » dont les termes nébuleux étaient aussi insaisissables que mon passé. Je posai une question, une seule, avec une idée bien précise derrière la tête, avec pour intention formelle de ne toucher mot à Hestia. Et sa réponse me désarçonna, tant elle avait su lire si bien en moi. Mémoire perdue ou pas, elle me connaissait mieux encore que moi même et avait su capturer ma pensée si bien que j'arquais les sourcils. Marshall et voyante … Je comprends pourquoi tu réussis si bien dans ton métier. Ils ont peur de quoi ? Que je lui tire une balle dans la tête ? Ils pouvaient m'interdire ce qu'ils désiraient, je n'étais pas prêt d'abandonner. Si en lui demeurait ma chance de guérison, ou de commencement, il me fallait impérativement contacter un avocat ou m'arranger pour lui parler, ne serait-ce que pour quelques secondes. Les mots d'Hestia me revinrent en mémoire, et je me tournais vers elle, avec curiosité. Pourquoi as tu fait scandale au tribunal ? J'avais pu m'apercevoir, à plusieurs reprises, qu'elle était une vraie tête brûlée, même si elle ne me le montrait pas vraiment. Instinctivement, j'avais, parfois, la sensation de pouvoir la cerner et la comprendre. Mais ce ne restait que des sensations insaisissables. Peut-être me trompai-je sur son compte, peut-être même étais-je à côté de la plaque. Mais peut-être me posais-je aussi trop de questions, et qu'il était temps de mettre ma tête en veille pour mieux me laisser guider par mon instinct ? Mais il était difficile de ne pas être désarçonné par les doutes lorsque tout un monde vous échappait. Et l'interrogation qui me minait le plus, celle qui m'obsédait malgré moi, la fit pâlir encore davantage. Je sentis que je l'avais blessée, une nouvelle fois, mais je me contentai d'attendre, muet, de la voir réagir. Attaché à son expression et au mouvement imperceptible de ses traits, je n'eus aucun doute et sus consciemment qu'elle me disait la vérité. Ainsi rassuré, ma question m'apparut débile, voir même inappropriée, mais l'interrogation était maintenant dernière moi. Il faut que tu saches que c'est difficile pour moi de m'y retrouver. Je ne voulais pas te blesser, simplement … je ne me voyais pas m'attacher trop à toi si tes sentiments n'étaient liés qu'à l'incident. Je plongeai mes yeux dans les siens, espérant qu'elle puisse comprendre. Alors, je me rappelai mes propres mots, ma propre tirade, et pris conscience que la situation était sans doute bien plus difficile pour elle qu'elle ne l'était pour moi. Dis moi … comment as tu pu être assez stupide pour tomber amoureuse d'un mec comme moi ? C'était à mon tour de tenter l'humour, sur laquelle naviguait la conversation autant que sur la tension. Je refermai mes doigts autour de sa main, qu'elle avait posé sur mon bras, et la serrai doucement dans la mienne. Elle possédait des prunelles étonnantes lorsqu'on les regardait de près, un mélange de vert et d'or très perturbant. Peut-être … Je penchai légèrement la tête, en retenue d'abord, puis instinctivement, et mes lèvres se pressèrent contre les siennes. Sa flagrance fleurie perça mes défenses, se déposant sur ma langue et une bouffée de chaleur m'envahit. Je glissai les doigts dans sa chevelure blonde, accentuai la pression de mes lèvres sur les siennes, caressai sa lèvre inférieure de ma langue. Cette effluve m'était familière … ce parfum m'était familier. Un éclat de douleur perça mon crâne et je m'arrachai à cette étreinte, pressant mes paupières contre mes joues sans pouvoir retenir un râle de douleur. Ce n'était pas vraiment des images, mais seulement des sensations, sensations qui ressemblaient à celles que j'éprouvais en ce moment.


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Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux.
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MessageSujet: Re: Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore EmptyDim 3 Mar - 23:25

Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Tumblr_mi7nukGq9V1qafqpgo3_250Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Tumblr_mi7nukGq9V1qafqpgo4_250

La vie est faite de choix : Oui ou non. Continuer ou abandonner. Se relever ou rester à terre. Certains choix comptent plus que d’autres : aimer ou haïr. Être un héros ou un lâche. Se battre ou se rendre. Vivre ou mourir. Je vais le répéter une dernière fois, pour ceux qui en douteraient encore... La vie est faite de choix. Vivre ou mourir, le choix le plus important, mais la décision nous appartient rarement.

Je n'osais imaginer à quoi pouvait bien ressembler sa vie lorsque je n'étais pas là, c'était assez étrange de dire ça, mais je pouvais au moins un tant soit peu gérer les choses, lorsque je me trouvais dans les parages, alors, que lorsqu'il se retrouvait seul, je me demandais comment il pouvait réagir. Devais-je me tracasser avec ça ? Surement pas, mais je ne pouvais, malheureusement, pas m'en empêcher. De toute façon, quoi qu'il dise quoi qu'il fasse, je ne pourrais jamais arrêter de m'en vouloir, c'était ma simple façon à moi de vivre tout ça avec lui. « Très bien. Imaginons que je n'ai pas pris cette balle. A présent, tu seras amnésique, et si, comme je le pressens, j'étais véritablement fou de toi, j'aurais vécu le même enfer, la même culpabilité, à te voir évoluer sans avoir un souvenir de moi ! C'est égoïste Hestia, je le conçois. Et même si l'amnésie est dure à porter, il aurait été bien plus dur de me souvenir et de te voir t'éloigner en sachant pertinemment que j'aurais pu l'empêcher. » En voilà un discourt vraiment bien conçu et effectivement assez égoïste pour le coup, seulement pouvais-je vraiment lui en vouloir de ne pas vouloir être à ma place ? Non, bien sûr, quoi qu'à bien y réfléchir si je le pouvais, mais de toute façon aucune de nos positions n'était vraiment facile à vivre alors, à quoi bon se torturer l'esprit avec ça ? Malgré tout je ne pouvais pas m'en empêcher. « Effectivement c'est assez...Egoïste et tu sais pourquoi ? à la rigueur rien à voir avec moi Nik, le problème c'est que tu as une famille, ta soeur est malade de te voir dans cet état, en sachant qu'elle ne peut rien faire de plus que moi, alors, que moi et bien je n'ai personne. Et de toute façon, c'est moi qui était visé et pas toi. » Personne, aujourd'hui, je me retrouvais donc sans famille et avec un petit ami amnésique. Alors, peut-être que oui, au fond j'enviais un peu sa position, juste un peu. Pas de vrais souvenirs à rechercher, juste un présent à construire. Peut-être que c'est ce dont nous avions besoin, rien de plus, rien de moins. « En vérité, je crois qu'aucune de nos deux positions n'est enviable. Alors, cesse de te flageller ou je me charge moi même de te sortir cette idée persistante de la tête. » Aller savoir, c'est sans doute lui qui avait raison. Seulement, il n'y avait que comme ça que je fonctionnais, depuis toujours, dans la douleur et la souffrance. Sérieusement, je ne serais sans doute pas devenu Marshall sinon. Ce n'est quand même pas un métier pour les gens bienheureux qui voient la vie en rose, chacun de nous en avait conscience et nous faisons avec. Malgré le fait qu'il soit amnésique, Nikolaas restait l'homme que j'aimais et que je connaissais, surement un peu trop et pour preuve. Si lui ne ce souvenait pas de qui il était, moi je le savais pertinemment. Le connaitre par coeur, n'était pas un euphémisme, je pouvais prévoir chacun de ses actes, chacune de ses paroles, enfin jusqu'à l'accident, aujourd'hui, nous n'avions pas vraiment perdu tout ça, mais ce n'était pas encore tout à fait là. « Marshall et voyante ... Je comprends pourquoi tu réussis si bien dans ton métier. Ils ont peur de quoi ? Que je lui tire une balle dans la tête ? » Je levais les yeux au ciel, c'est qu'enfaîte c'était un comique. Je soupirais et haussais les épaules. Sincèrement j'en était persuadé, mais, le ferait-il vraiment, en était-il capable ? J'aurais aimé dire que non, mais je n'en étais malheureusement pas certaine. « Sérieusement Nikolaas, regarde-moi et dit-moi le plus sincèrement du monde que ça ne t'a même pas effleuré l'esprit ! » Quoi qu'il puisse dire, ses yeux ne pouvaient pas mentir et de toute façon il n'avait jamais vraiment été doué dans ce domaine avec moi. « Tu n'y as pas que pensé, l'envie est là et elle te bouffe de l'intérieur. Je le sais. Je te connais assez, amnésique ou pas. Mais, je ne pense pas que tu devrais le rencontrer. » Comment ne pas vouloir rencontrer la personne à cause de qui votre vie se réduisait à néant. Je comprenais parfaitement son envie et je savais pertinemment qu'il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour arriver à ses fins, même si ce n'était pas une bonne idée. « Pourquoi as-tu fait scandale au tribunal ? » Je haussais les épaules et souriait, oh ça c'était tout moi, dès que quelque chose me déplaisait et bien je le faisais savoir, rien de plus. « Et bien, parce que bien sûr tu ne t'en souviens pas...Mais cet homme, ce n'était pas la première fois que nous le croisions. Il y a deux ans, je l'ai arrêté pour viol sur mineur je l'ai fait enfermé et par je ne sais quel miracle il a réussi à sortir. Seulement voilà, après sa sortie j'ai eu quelques lettres de menace et il y a eu le coup de feu. Donc quand j'ai appris qu'ils pourraient mettre sa caution à cent mille dollars, je suis devenu folle. » Sur le coup j'avais cru à une blague, je pensais vraiment que le juge plaisentait, après tout il avait quand même menacé un Marshall durant plus d'un an et failli en tuer un autre. Mais ça c'est mon côté sanguin, qui ne plaisait pas forcement à mon boss d'ailleurs. « Il faut que tu saches que c'est difficile pour moi de m'y retrouver. Je ne voulais pas te blesser, simplement ... je ne me voyais pas m'attacher trop à toi si tes sentiments n'étaient liés qu'à l'incident. » Je lui fit un petit sourire, comment lui en vouloir une fois de plus ? Après tout il n'était à la recherche que de ses souvenirs. « Je comprends ne t'en fais pas. » J'étais tellement comprenssive ses dernier temps que je m'étonnais moi-même. « Dis moi ... comment as tu pu être assez stupide pour tomber amoureuse d'un mec comme moi ? » J'avais envie de rire, je me posais cette question tellement souvent, que j'avais juste arrêté de chercher la réponse. « Oh et bien pour tout te dire, quand un garçon te cour après dans la rue en serviette, comment ne pas tomber amoureuse ? » Ce souvenir me fit sourire, celui-là et tellement d'autre qui arrivait jusqu'à mon cerveau d'un coup, comme pour me rappeler seulement nos bons moments. Sa main pressa la mienne et sans que je ne vois les choses arriver il m'embrassa. Tout ce passa si vite et tellement lentement à la fois et tout s'arrêta aussi vite que ça avait commencé. M'arrachant si brutalement à un moment de pur extase. « Nik, ça va ? »
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MessageSujet: Re: Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore EmptyLun 4 Mar - 14:43




I hear the birds on the summer breeze, I drive fast. I am alone in the night, been tryin' hard not to get into trouble, but I've got a war in my mind. So, I just ride. Ma tête a été effacée, mes souvenirs se sont envolés, mes pensées ne se tournent plus que vers l'ombre et la perdition. Mais mon cœur a t-il aussi cessé de penser à toi?
Mes sœurs … A leurs seules mentions, je compris que mon amnésie ne m'avait pas forcé à les oublier une fois, mais deux. J'avais du mal à concevoir, étrangement, que je puisse avoir une famille, assez bruyante d'ailleurs, alors que leurs membres m'étaient aussi inconnus que tout le reste. Hestia était différente. Je n'avais qu'elle depuis mon réveil, et je m'y étais désespérément raccroché. Mais ma famille ? J'éprouvais toujours un certain malaise lorsque je les avais au téléphone ou encore chez moi, tout simplement parce que je me sentais coupable de ne pas me souvenir de personnes avec lesquelles j'avais pourtant grandit, avec lesquelles je m'étais épanoui, avec lesquelles je m'étais révélé. En revanche, ce qui me toucha davantage dans ses paroles fut cette solitude exacerbée qui tremblait dans chacune des syllabes qu'elle pouvait énoncer. Tu m'as moi non ? Bien que je ne sois pas la meilleure famille qui soit avec un cerveau en purée … comment ça tu étais visée ? En plus d'être amnésique, j'avais la sensation de passer à côté de beaucoup de choses, et même de réagir avec quelques secondes de retard. Et pourtant, une telle énonciation aurait dû me marquer bien plus rapidement. Ce maniaque avait-il sciemment voulu lui faire du mal ? Et qu'en était-il de moi ? Voulais-je vraiment sa peau plus que ma mémoire ? Me dissimulai-je derrière mon amnésie pour masquer mes propres désirs ? A sa demande, je la regardai droit dans les yeux, plongeant dans l'abysse smaragdin qu'ils me présentaient. Avais-je sincèrement penser à défoncer cet homme ? Peut-être qu'une part de moi le désirait en effet. Ne m'avait-il pas volé ma vie et ce que j'avais de plus précieux d'un geste ? Mais je n'étais pas prêt à ployer, ni même à laisser de côté une idée aussi prometteuse. Peut-être … mais je tenterai tout pour le rencontrer quoiqu'il en soit. Mais toutes mes certitudes s'effondrèrent lorsqu'elle m'expliqua enfin ce qu'elle avait sous-entendu, et je palis. Mes doigts s'enfoncèrent dans mes paumes, mon regard s'assombrit, et j'émis un petit rire nerveux, la mâchoire contractée. Tu vois, je vais répondre à ta question avec franchise maintenant. Je songe sérieusement à lui coller une balle entre les deux yeux. La violence de ma propre réaction me stupéfia, mais une bouffée de haine m'avait envahit, haine bien plus intense que lorsque je me considérais être la seule victime de ce salop. A la seule pensée qu'il ait pu courir après d'Hestia me mettait hors de moi. Je sentis mes mains trembler légèrement, tremblements que je maîtrisais en serrant les poings. Et qu'en est-il de cette caution ? Allaient-ils le laisser sortir malgré ses actes, mettant encore en danger la jeune femme que j'avais sous les yeux, pour une caution aussi misérable ? Un an de poursuites … Jamais je n'avais désiré plus qu'en cet instant me souvenir d'un visage, avec autant de force et de détermination. Et pourtant, je n'étais pas même certain d'avoir participé à son arrestation un an plus tôt, tout comme je n'avais aucune idée du temps passé avec Hestia, aussi bien professionnel que sentimental. Je ne lui avais posé aucune question, préférant me souvenir par moi même que me laisser influencer pour ne jamais rien retrouver par la suite. En restant dans l'ignorance, j'étais motivé à provoquer ma guérison le plus rapidement possible. Je veux bosser de nouveau. Ces mots, que je n'avais pas cherché à retenir, et qui illustrait un désir puissant, étant ancrés dans ma tête. Je dois reprendre ma vie telle qu'elle était si je veux m'en sortir. Rester tel un handicapé dans mon appartement ne va pas m'aider sur la longueur, et ne m'aide pas non plus à garder le moral. D'autre part, je tenais à suivre l'affaire de ce type de près, et m'arranger pour qu'il pourrisse en prison le plus longtemps possible si je ne voulais pas commettre l’irréparable. J'eus du mal à me détendre, mais le visage d'Hestia m'aida en ce sens, me permettant de lui poser une question, une seule sur notre passé, légèrement détournée. Mais sa réponse me dérouta, et je levais un sourcil amusé. Je t'ai courut après en serviette ? M'avait-elle surprit sous la douche ou nous étions nous disputé au saut du lit ? Je l'interrogeai du regard, la curiosité piquée. Différents scénarios envahissaient déjà mon esprit, nés d'une imagination trop fertile. Alors, inconsciemment, instinctivement, poussé par mes désirs et mes envies, par mes interrogations et ces murmures soufflés par mon intuition, je posais ma bouche sur la sienne, en un mouvement qui me parut naturel. Je goûtais ses lèvres, le parfum de sa langue, la douce fraîcheur de son haleine lorsque mon esprit fit des siennes, me forçant à courber sous une douleur qui me devenait familière. Mes souvenirs étaient à portée de main, tout comme ma véritable identité, mais chaque flash me laissait épuisé, détenteur de quelques informations éparses, pièces de puzzle que je ne pouvais poser. Je pressais mes doigts à mes tempes, puis secouai la tête quelques secondes avant de revenir vers ses yeux noyés par l'inquiétude. Fais attention, je risque de m'habituer très vite à ce que tu t'inquiètes pour moi continuellement . fis-je avec un sourire charmeur. Puis, je frottai légèrement ma peau avant de lui expliquer, en quelques mots. J'ai parfois quelques flash, trop brouillons pour en tirer quoique ce soit. Ma tête tient simplement à s'assurer que je ne les manque pas.
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MessageSujet: Re: Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore EmptyVen 8 Mar - 21:17

Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Tumblr_mi7nukGq9V1qafqpgo3_250Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Tumblr_mi7nukGq9V1qafqpgo4_250

La vie est faite de choix : Oui ou non. Continuer ou abandonner. Se relever ou rester à terre. Certains choix comptent plus que d’autres : aimer ou haïr. Être un héros ou un lâche. Se battre ou se rendre. Vivre ou mourir. Je vais le répéter une dernière fois, pour ceux qui en douteraient encore... La vie est faite de choix. Vivre ou mourir, le choix le plus important, mais la décision nous appartient rarement.

« Mes soeurs...» Je le regardais d'un air désolé, il avait ce regard si perdu qui me fendit le coeur, comment faire pour effacer cette mélancolie et tristesse qui le rongeait chaque jour ? « Je sais que tu t'en veux, mais tu sais elles sont plus fortes qu'elles en ont l'air, elles comprennent, il ne faut pas que tu te blâmes pour ça, ce n'est pas comme-ci tu avais souhaité cette situation. » Je connaissais assez ses soeurs pour savoir qu'elles pouvaient tout à fait surmonter cette épreuve, après tout ce n'était pas elles qui ce retrouvaient amnésiques, donc bon malgré le mal que ça pouvait nous faire, c'était sans aucun doute cent fois pire pour Nikolaas. Sa phrase me sorti de ma petite rêverie et je lui fis un sourire chaleureux, mais septique. « Tu m'as moi non ? Bien que je ne sois pas la meilleure famille qui soit avec un cerveau en purée ... comment ça tu étais visée ? » Bien sûr que je l'avais lui, mais ne manque-ton pas de sa famille ? Quelqu'un de sage ou totalement fou, m'a dit un jour " nous ne pouvons pas manquer des choses qui nous sont inconnus." J'aimerais croire que c'est vrai, seulement, j'aurai quand même aimé savoir si je manquais à quelqu'un quelque part ! « Bien sûr, je t'ai toi. Et heureusement, qu'est-ce que je ferais sans toi hein ? » Je lui donnais un petit coup d'épaule amicale avant de poser ma tête délicatement contre lui. Je savais qu'il voudrais se venger plus que tout, il avait beau être amnésique, son caractère ne changeait pas en dépit de ce qu'on aurait pu croire. J'aurais voulu lui enlever cette idée de la tête et pouvoir réussir à le faire changer d'avis, mais comment faire ? Je ne pouvais que comprendre son esprit de vengeance, j'avais cette envie d'étrangler de mes propres mains cet enfoiré, mais si jamais nous en venions à cette malheureuse mésaventure, nous pourrions perdre notre travail et ça je ne pouvais pas le permettre. « Peut-être ... mais je tenterai tout pour le rencontrer quoiqu'il en soit. » C'est un homme vraiment têtu et déterminé qui se trouvait à mes côtés. Mais je savais que de toute façon même si je tentais par tous les moyens de le dissuader d'y aller il ne m'écouterais pas. Alors, je comptais un peu sur notre hiérarchie pour pouvoir le calmer sur ce coup, puisque moi je n'étais d'aucune utilité. « Je le sais que trop bien. » Un long soupire fatigué franchi la barrière de mes lèvres. Je n'y arrivais tout simplement plus, toute cette histoire m'épuisais bien plus que je ne le laissait voir. « Tu vois, je vais répondre à ta question avec franchise maintenant. Je songe sérieusement à lui coller une balle entre les deux yeux. » Je fronçais les sourcils et laissa quelques secondes passer, ses mots m'avaient touché plus que je ne l'aurait voulu, mais je ne savais pas vraiment encore si c'était en bien ou en mal. Bien sûr le fait qu'il dise ça me rassura un peu, car je savais qu'à l'avenir je pourrais encore compter sur lui, mais il y avait aussi cette peur qui me rongeait, cette peur qui me brouillait l'esprit me criant de faire attention car Nikolaas était un sanguin, surement autant que moi, voir même pire parfois et le laisser ce lancer-là dedans à corps perdu, me tarifiait. « Tu sais que c'est la pire idée que tu n'es jamais eu hein ? Nous sommes bien d'accord, tu dis ça sous le coup de la colère ! » Enfaite ce n'était pas vraiment une question, j'osais espérer qu'il disait vraiment ça sous le coup de la colère, parce que si ce n'était pas le cas, nous aurions un sacré problème. « Et qu'en est-il de cette caution ? » Je me redressais et haussais négligement les épaules. « Je ne sais pas vraiment, je t'ai dit ils m'ont retiré de l'affaire et Jay ne veut rien me dire, donc pour le coup, je suis autant dans le flou que toi. » Au moins, nous en étions au même point. Ce qui n'était surement pas une mauvaise chose ou peut-être que si tout au contraire. Je ne savais vraiment plus quoi penser. «Je veux bosser de nouveau. » Et là voilà, la phrase que je redoutais depuis le début de cette conversion, je savais qu'il allait me dire ça à un moment ou un autre, mais comment lui en vouloir d'avoir envie de sortir de cet appartement, de voir du monde, de se replonger dans son boulot. Seulement je ne pensais pas que c'était réellement une bonne idée. « Le problème tu vois, c'est que, je ne pense pas que tu sois totalement près à reprendre, c'est trop tôt Nikolaas, laisse-toi un peu de temps, quelques semaines de plus. De toute façon, il ne s'enfuira pas d'ici là, il n'a pas le droit de quitter le pays. Alors, laisse toi du temps. » Je ne savais pas quel impact mes paroles auraient sur lui, mais tout ce que je j'esperais c'était que ça le fasse changer d'avis. Heureusement pour moi, nous partions sur un sujet un peu plus...léger, c'était le cas de le dire. Mais il fallait bien que nous sortions de cette sphére noire qui nous entourait depuis six mois. « Je t'ai courut après en serviette ? » Je lui souriais et lui fit une petite grimace gênée dont moi seule avait le secret. Devais-je vraiment lui rappeler se souvenir assez pittoresque ? Après tout, pourquoi pas, nous en rigolerions quelques secondes ou pas ! « Oui, un grand moment. J'étais venu chez toi après une dure journée, comme nous étions proches, genre vraiment proches, je me suis dit que seul toi pourrais écouter mes pauvres déboires autour d'un bon verre de vin. Seulement je n'avais pas vraiment prévu de face à la nouvelle stagiaire en petite tenue. Tu es sorti au même moment de la salle de bain et je suis partie. Tu m'as couru après dans la rue, voulant me donner des explications dont je n'avais pas besoin et surtout pas envie et tu m'as embrassé pour la première fois. » Je lui fis un petit sourire et fronça les sourcils quelques secondes. « Tu es quand même un sacré goujat quand j'y repense...» Je lui fis un petit sourire avant de me laisser surprendre par son baiser. Après tout si ça pouvait aider à sa guérison je voulais bien être son cobaye. Loin de moi l'idée de ne pas vouloir aider la science à avancer. « Fais attention, je risque de m'habituer très vite à ce que tu t'inquiètes pour moi continuellement...» Comment lui expliquer que de toute façon je ne pouvais faire autrement, que ce serait comme lutter avec ma propre nature. Je m’inquiéterais toujours pour lui quoi qu'il arrive. « J'ai parfois quelques flash, trop brouillons pour en tirer quoique ce soit. Ma tête tient simplement à s'assurer que je ne les manque pas. » Je me mordis la lèvre et caressa doucement sa joue, le voir souffrir me faisait tout autant mal, j'aurais aimé faire n'importe quoi pour l'aider. « ça va s'arranger, je te le promets. »

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MessageSujet: Re: Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore EmptySam 9 Mar - 15:17




I hear the birds on the summer breeze, I drive fast. I am alone in the night, been tryin' hard not to get into trouble, but I've got a war in my mind. So, I just ride. Ma tête a été effacée, mes souvenirs se sont envolés, mes pensées ne se tournent plus que vers l'ombre et la perdition. Mais mon cœur a t-il aussi cessé de penser à toi?
Souhaiter cette situation … En vérité, les certitudes ne pouvaient être dans un contexte tel qu'il se présentait sous nos yeux. Je n'avais aucune idée de ce qui m'avait traversé l'esprit lorsque j'avais entre perçut cet homme qui tirait sur elle, et je n'imaginais aucun autre mouvement que celui qui m'avait propulsé sur elle. Mais que désirais-je véritablement à présent si ce n'est cette vengeance étouffante qui me prenait aux tripes depuis ses révélations ? C'était l'odeur du sang versé qui envahissait mon âme, cette odeur âcre et métallique qui me prenait à la gorge. Ma violence me stupéfia et je serrais faiblement les poings, les muscles douloureux. Je ne pouvais montrer un tel visage, visage que je ne connaissais moi-même. J'inspirai profondément, sans révéler à Hestia le fond de ma pensée. Sa tête vint se nicher sur mon épaule et je retins inconsciemment mon souffle tout en repoussant ces idées noirs qui envahissaient ma tête, prisonnière de fantasmes sanglants. L'air se faufila dans ma trachée, et, malgré moi, je m'apaisai, bercé par le cœur qui cognait les côtes de la demoiselle aux cheveux parfumés. Sa flagrance me chatouilla les narines, et je fermais les yeux quelques secondes, afin de savourer sans arrière pensée, cette sincère réalité qui nous liait. Dire qu'il y a quelques minutes encore, j'avais été étreint de doutes qui m'auraient poussé à m'éloigner d'elle, de ce repère alors qu'elle était la seule à me faire oublier ma propre solitude, solitude que je ressentais également à l'intérieur de ma tête vide. Mais ce plaisir, aussi profond que bref, me fut retiré par ses mots, cette conversation qui m'éclaboussait d'ombre. Je me crispai malgré moi. Je suis sérieux. lâchai-je avec une froideur incontrôlée, en me détachant légèrement d'elle et de son étreinte. En vérité, je me redressai, me relevai, jetant un coup d’œil à ce visage pâle qui me narguait dans le miroir. Pourquoi n'avais-je tout simplement pas tiré cette nuit là, pourquoi n'avais-je pas saisit cette occasion unique de l'enterrer avant qu'il ne puisse la menacer de nouveau ? Est-ce que tu m'avais mis au courant de ces lettres Hestia? Sournoise que cette idée malsaine, perfide que cette interrogation fixe. L'étais-je ? Pourquoi ? Peut-être n'avais-je agit qu'instinctivement, sans songer à prendre la vie mais à en sauver une autre. Je me figeai, douloureusement, lorsque je compris où mon cerveau m'entraînait, intelligence teintée de diabolisme. Sa voix fit aussi son chemin, me sortant momentanément des vices imposés par ma tête. Tu as son numéro à ce Jay?J'ignorai même si je connaissais cet homme, mais l'envie me prit de lui demander par moi-même ce qu'il advenait de cette affaire. J'ignorai si la diplomatie serait mon allié, mais me montrer malin serait plus intelligent qu'impulsif. Impulsivité qui me prit en étau à sa réponse, qui ne me plut vraiment pas. Cette rage mêlée d'impatience, de sentiments entremêlés, de colère refoulée, se libéra sans que je ne puisse ni ne veuille la retenir sur le moment. Trop tôt ? Je suis enfermé dans cette merde depuis six mois! gondais-je d'une voix rauque et tremblante. Et à moins que tu ne souhaites me voir me tirer une seconde balle pour accélérer un peu les choses, je ne resterais pas inactif un jour de plus! Mon souffle se brisa, ma conscience me rattrapa, en particulier lorsque le visage de la jeune femme me sauta aux yeux. J'inspirai lentement, écroué, prisonnier, captif de tous ce que je pouvais ressentir mais me fis violence. Je m'approchais d'elle, en frottant mes mèches en un mouvement désordonné, avant de souffler. Excuse moi. Mais je veux reprendre Hestia car si cette situation n'évolue pas, je vais devenir cinglé.J'ignorai mes passions d’antan, mes occupations, mais ces quelques semaines qui m'avaient étouffé dans les larmes et dans la fureur, dans l'incompréhension et dans l'obscurité, je ne les supportais tout simplement plus. Cinglé, fou furieux, et passablement dangereux. Je pesais chacun de mes mots, sans doute parce que je sentais déjà que ma personnalité n'était pas celle d'un calme. Mais jusqu'où pouvais-je me résoudre à aller ? Mes mains tremblèrent à la simple idée que je ne puisse déterminer de ce dont je pouvais être capable. Je ne me connaissais pas, pas du tout. Et cette idée, de pouvoir perdre tout contrôle sur moi même, m'effrayait au delà des mots, en particulier en présence de la jeune femme. Je sentais mon cœur me frapper irrégulièrement, et je baissais légèrement la tête, fixant ce sol qui coulait sous nos pieds. Je l'écoutai parler de notre première rencontre, je me calmais à l'énoncé de ses anecdotes, je souris même en plongeant de nouveaux mes yeux dans les siens. Et en plus, j'étais un Don Juan? Si je t'ai embrassé après avoir couché, effectivement, j'étais un sacré numéro. Je la mirais, je la regardais, et il y eut cette impulsion. Mon front vint se nicher dans sa nuque, mes cils vinrent à la rencontre de mes joues. J'avais besoin, soudainement, de son étreinte, j'avais besoin d'être bercé par ses mots, par les battements de son cœur pour oublier l'agressivité de mes désirs. Mon souffle ralentit, à l'image de mon organe vital qui cessa de me faire souffrir puis … Les mots glissèrent, sans barrière. Est-ce que je suis violent? La question était sortie, aussi brusquement que cette idée m'avait envahit, et je relevais lentement la tête, afin de pouvoir me perdre dans ses prunelles claires, afin de pouvoir lire ce que sa bouche ne pouvait peut-être dire.
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MessageSujet: Re: Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore EmptySam 9 Mar - 23:33

Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Tumblr_mj7pd3IrS41s4osrgo3_250Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Tumblr_mj7pd3IrS41s4osrgo5_250

La vie est faite de choix : Oui ou non. Continuer ou abandonner. Se relever ou rester à terre. Certains choix comptent plus que d’autres : aimer ou haïr. Être un héros ou un lâche. Se battre ou se rendre. Vivre ou mourir. Je vais le répéter une dernière fois, pour ceux qui en douteraient encore... La vie est faite de choix. Vivre ou mourir, le choix le plus important, mais la décision nous appartient rarement.

Peut-être qu'en cet instant j'aurais voulu être n'importe où qu'ici, dans cette salle de bain assise par terre comme-ci c'était normal. Peut-être que j'aurais juste voulu ne pas être moi, pour ne pas avoir à vivre cette situation si compliquée, ne pas ressentir toutes ses émotions contradictoires qui se bousculaient dans ma tête. Mais mon côté maso me poussait à rester, ne pas chercher et simplement rester. Depuis presque six mois, je ne me reconnaissais plus. En dehors du fait que dormir était devenu une option, j'avais cette horrible impression de ne plus être moi, de me regarder avancer sans rien pouvoir faire, de juste survivre. Seulement mes nerfs arrivaient à bout, ne pas voir le bout de ce foutu tunnel était aussi dur pour lui que pour moi. « Je suis sérieux. » Je me contrôlais juste pour ne pas me mettre à hurler, pour ne pas devenir dingue ou tout simplement ne pas pleurer de découragement et de rage. Si je sortais de mes gongs maintenant, Nikolaas en ferait de même et franchement nous n'avions pas tellement besoin de ça. Mais une haine sans nom me brulait de l’intérieur, me forçant à contrôler tout ce que je pourrais dire ou faire. Par simple précaution. « Je suis au courant Nikolaas, seulement ça ne changera rien du tout. Bien au contraire. » Le ton de sa voix ne m'avait pas tellement surprise, je m'attendais à ce qu'il craque à un moment ou un autre, seulement il fallait savoir que si il craquait et bien je ne me retiendrais pas longtemps. Et c'est là que ça risquerait d'être compliqué. « Est-ce que tu m'avais mis au courant de ces lettres Hestia? » Je tournais le regard, toute cette conversation tournait de plus en plus au vinaigre. Je savais pertinemment que ma réponse ne lui plairait pas, alors, que répondre ? La vérité, mais est-ce qu'elle en valait seulement le coup ? Je n'en étais pas vraiment sûre. Ma tête me tiraillait de bien des façons, me disant simplement de partir et de tout lâcher, pour un temps du moins. Mais ça m'était totalement impossible, comment tout abandonner maintenant ? « Qu'est-ce que ça aurait changé franchement ? Non, je ne t'en avais pas parlé. » Ma réponse ne le satisferait surement pas, mais qu'est-ce que je pouvais y faire ? Lui mentir n'aurait servi à rien et puis au point où nous en étions...Je fermais les yeux quelques secondes avant de me lever à mon tour, mes jambes commençaient à être engourdie et de toute façon je n'avais pas vraiment l'intention de passer ma journée enfermé dans cette pièce. « Tu as son numéro à ce Jay? » J'ouvrais de grands yeux et soupirais de désespoir, son côté si têtu m'avait toujours épuisé et là franchement ça n'arrangeait vraiment rien. Je lâchais prise et sorti de mon sac mon téléphone portable ainsi qu'un bout de papier pour noter le numéro de notre boss sans pour autant répondre à sa question. Sans le regarder je lui tendais le petit bout de papier où se trouvait le numéro tant convoité. Au final il avait plus ou moins réussi, il m'avait à l'usure. Et pour ça je ne savais pas si je devais le féliciter ou le giflé ? Toujours sans un mot je rangeais mon téléphone et m'appuyais contre la baignoire qui me faisait de l'oeil depuis maintenant dix bonnes minutes. Un bon bain, ne m'aurait certainement pas déplu et dieu que je le méritais, mais nous n'étions pas vraiment à la détente pour le moment. « Trop tôt ? Je suis enfermé dans cette merde depuis six mois! Et à moins que tu ne souhaites me voir me tirer une seconde balle pour accélérer un peu les choses, je ne resterais pas inactif un jour de plus! » Très bien là, cette fois je craquais, je ne savais pas si c'était le ton de sa voix, sa phrase, qui pour une raison inconnue, m'était apparu d'un coup si égoïste ou tout simplement un bon gros ras-le-bol général, mais je ne pouvais plus retenir mes nerfs. « Tu te rends compte de ce que tu dis ? Bordel Nikolaas, t'es pas tout seul dans cette merde, comme tu le dis si bien. Et tu fais chier, tu veux reprendre le boulot ? Très bien, mais n'oublie pas une chose, comment tu vas pouvoir reprendre un dossier sur lequel nous avons bossé plus d'une putain d'année, alors que tu ne te souviens même pas comment tu aimes tes oeufs ! » La rage, la haine, la fatigue. Au fond tous ses sentiments n'étaient pas dirigés directement contre lui, après tout il n'avait rien demandé, mais je craquais et malheureusement c'est lui qui prenait. Je me relevais et passa une main nerveuse dans mes cheveux. J'aurais dû sans doute partir de cet appartement avant que ça ne parte trop loin, mais au final peut-être que nous avions besoin de ce conflit pour juste extérioriser tout ce que nous gardions en nous depuis plus de six mois maintenant. « Excuse moi. Mais je veux reprendre Hestia car si cette situation n'évolue pas, je vais devenir cinglé. » Je le regardais et me mordis la lèvre, je m'en voulais de m'être énerver contre lui comme-ça. Si je ne le soutenais pas maintenant alors, tout ce que nous avions traversé n'aurais servis à rien. « Je sais, mais je te préviens juste que ça ne t'avancera pas beaucoup plus. » Pourquoi voulais-je tellement le retenir de retourner au boulot ? Peut-être pour la simple et bonne raison que je le connaissais mieux que personne et qu'une fois sur place et bien j'étais à peu près sûr qu'il nous ferais un carnage, alors à quoi bon le lancer dans la fausse aux lions ? ça n'en valait tellement pas la peine. Notre petit moment de détente me fit un bien fou et je sentis le calme reprendre doucement sa place comme-ci c'était une évidence. Égoïstement j'espérais tellement que sa mémoire revienne le plus vite possible, plus pour moi que pour lui et je m'en voulais pour ça, mais je ne pouvais pas contrôler ça. J'espérais chaque jour, chaque seconde qu'il se réveil d'un coup et que tout reprenne là où ça c'était arrêté. « Et en plus, j'étais un Don Juan? Si je t'ai embrassé après avoir couché, effectivement, j'étais un sacré numéro. » Je lui fis un petit sourire complice. Malgré le mal que nous avions pu nous faire par le passé, tout ça me manquait terriblement. Mais aujourd'hui ce n'était plus qu'un rêve, comme un souvenir d'une vie antérieure, un moment effacé par un présent trop douloureux. « En quelques sorte, on va dire que tu aimais les femmes et qu'elles te le rendaient très bien. » Encore aujourd'hui, il pourrait être cet homme coureur de jupons, que j'ai appris à connaitre. ça avait toujours été assez dérangeant pour moi de le voir entourer de femmes, parfois même trop jeunes pour les appeler ainsi. Pas vraiment de la jalousie, du moins au départ, juste un certain agacement. Mais aujourd'hui bizarrement, je donnerais tout pour que ça recommence, au moins ça voudrait dire qu'il est "redevenu lui." Alors, qu'il venait se coller contre moi, instinctivement je l'entourais de mes bras, le serrant un peu plus fort pas la même occasion. « Est-ce que je suis violent? » Sa question me déconcertait quelque peu, mais si il le demandait peut-être qu'au fond de lui il connaissait la réponse, seulement il voulait être sûr, avoir un regard extérieur...Son regard me déstabilisait et je savais qu'il cherchait une réponse franche et clair. « Tu es...Je ne dirais pas violent, mais, tu es impulsif et caractériel. Malheureusement tu as un gout prononcé pour le danger et la vengeance et tu ne réfléchi jamais aux conséquences de tes actes. » Au moins c'était clair !



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MessageSujet: Re: Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore EmptyDim 10 Mar - 12:11




I hear the birds on the summer breeze, I drive fast. I am alone in the night, been tryin' hard not to get into trouble, but I've got a war in my mind. So, I just ride. Ma tête a été effacée, mes souvenirs se sont envolés, mes pensées ne se tournent plus que vers l'ombre et la perdition. Mais mon cœur a t-il aussi cessé de penser à toi?
Elle était là, cette tension putride qui nous empoisonnait tous deux, alors que je ne songeais qu'à moi, au même titre que d'elle mais d'un point de vue différent.Sa réponse, je la redoutais. Ce danger qu'elle avait courut, seule, me nouait l'estomac et m'assombrissait les sens. Puis, elle naquit. Cette petite flamme qui me destinait à lui en vouloir, à lui tenir rancune de m'avoir cacher un point important de sa vie. Elle me trait d'égoïste, craquant, hurlant parce que je n'avais que le désir de m'extraire d'une mélasse dans laquelle je ne pouvais plus respirer alors qu'elle même me dissimulait des points obscurs de son existence sans même se soucier de m'en parler. J'avais l'envie, l'envie absurde de lui mentionner son propre égoïsme. N'étais-je pas, d'après ses propres dires, l'homme qui avait partagé sa vie comme son boulot ? N'étais-je pas celui qui lui était le plus proche ? Étais-je réellement le plus égoïste de nous deux ? Qu'aurais-elle réussit à dire, des petites nuages où elle aurait pu être envoyée, pour justifier sa propre mort à mes yeux ? La rancune étai tenace, gangrène qui immobilisa mon psychisme, et ce souffle qui emportait, tel un automate, l'oxygène à mes muscles par le biais de mes globules rouge, se mit en grève. Mes poumons hurlèrent à l'injustice mais mes yeux perdus dans le vague ne s'en préoccupaient pas. Cette masse de sentiments négatifs qui n'avaient cessé de vouloir prendre le pas sur mon être y étaient parvenus, à une simple réponse, et il m'était difficile de contrôler mes impulsions ainsi que ce tremblement idiot de la part de mon corps. J'exécrais ma propre faiblesse, j’exécrais cette violence sournoise et tapie dans l'ombre. Aucun mot ne vinrent se loger entre nous deux, communication défaillante entre nos deux cerveaux étreint par la colère et le ressentiment. Je me moquais de ses dires, je me moquais de ce qu'elle pensait, là maintenant. Je reprendrais, je le savais. Un dossier s'étudie. Je manque de souvenirs mais pas d'intelligence. Je le savais car tout mon être me poussait à la connerie, tant l'emprisonnement que je subissais par deux fois, cette double captivité éhontée que je ne désirais pas, me rendait fou. Elle ne sut que répondre, ou du moins ses paroles ne me satisfaisaient pas. Elles étaient aseptisées, tout comme les diagnostiques médicaux qui me condamnaient à l'amnésie jusqu'à un point indéterminé. J'en avais marre. J'en avais ras le bol. La vitre qui me faisait face me narguait d'autant plus que je visualisais mon poing s'y écraser, au milieu de débris et du sang des quelques plaies qui naîtront indubitablement de cet affrontement rêvé. Je la fixai, je la regardai, mais elle restait intacte alors que mes mains demeuraient sagement sur le lavabo. Et l’exécutoire à cette violence qui me menaçait, c'est dans ses bras que je le trouvais. Une gorgée d'air, une bise de calme vint me toucher. Cependant … elle revint au galop, insidieusement, maladie qui imbibait mes veines et mes membres.Mon front se colla à son épaule, mes yeux se fermèrent. Ses mots ne vinrent que confirmer ce que je pensais et ressentais. Je lui en voulais, profondément. Je lui en voulais d'avoir mis cette histoire entre nous, lui en voulais de ne pas m'avoir tenu au courant. Si elle m'avait donné les armes, dès le départ, pour la protéger, la situation n'aurait peut-être pas été la même. Je me détachais d'elle, le regard brûlant et ouvris la porte de cette salle de bain dans laquelle nous nous étions enfermés dans nos peines et nos colères.Tu étais en danger, et tu ne m'as rien dit. Ne me cache plus rien Hes'. Car je ne suis pas certain de pouvoir te le pardonner.Je poussais la porte, sans plus la regarder, attrapais un haut à l'arrache que j'enfilais, mon paquet de cigarette qui traînait parmi mes affaires en désordre, puis sortit sur le palier. Je pensais à elle, à nous, à moi. Le numéro qu'elle m'avait donné trônait dans ma paume alors que je descendais les escaliers. Une part de moi, lointaine, se sentait coupable de l'avoir délaissé, surtout avec les paroles froides et tranchantes que je lui avais asséné. Une porte attira mon attention, celle qui mena au parking de l'immeuble, dans lequel trônait cette voiture dans laquelle je n'étais jamais monté. Sans souvenirs tout au moins. Je penchais légèrement la tête, ouvris la porte puis descendis. Elle était là, tout près, tentation incompréhensible. La portière céda sans difficulté, et j'y montais avant de tomber sur ces clefs oubliées. Un rire me secoua, un rire quasi désespéré, alors que pour la première fois depuis six mois, un oubli me semblait providentiel. Mes doigts glissèrent sur l'argent du porte clef, alors que j'enfonçais la clef à l'endroit où elle devait être. Fixement, j'observais ce volant. Une cigarette rejoignit mes lèvres aux replis durcit. Il était toujours là. Mon double, mon mauvais côté, cette part d'obscurité que je renfermais et qui s'intensifiait. Et je compris. Sans image. Sans pensée. Je n'avais qu'à tourner cette clef, puis foncer. Tourner cette clef puis rouler au delà de moi-même, afin d'extérioriser ce qui me faisait désirer fracasser et détruire. Cette balle tirée et rêvée, cette vitre qui se brisait dans mon esprit, intacte dans la réalité, cette vie qui, parfois me pesait, cette sensation que tout m'échappait. C'était ma vie, ma liberté, mes envies. Quelque soit l'égoïsme en jeu, mon propre désespoir ne me conduirait qu'à cette violence qui m'attendait au tournant. Impulsif … sanguin … Mon amnésie ne m'avait pas changé, ne m'avait pas modelé en une personne différente. Mon sang ne faisait qu'un tour dans mes veines, à l'idée même … Ma tête dodelina, mon front s'écrasa sur le volant et un klaxon retentit. Le mien. Je relevais légèrement la tête, la tête étouffée par des souvenirs imprécis. Je sentais l'adrénaline procurée par une vitesse incroyable. Le plaisir. Je penchais légèrement la tête puis tournai la clef.
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ﮦ ACTIVITÉ : Gérante de la patisserie familiale
ﮦ CÔTÉ COEUR : Il n'y aura toujours que lui...
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Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux.
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I won't give up on us Even if the skies get rough I'm giving you all my love I'm still looking up.


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MessageSujet: Re: Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore EmptyLun 11 Mar - 13:02

Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Tumblr_mj7pd3IrS41s4osrgo3_250Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Tumblr_mj7pd3IrS41s4osrgo5_250

La vie est faite de choix : Oui ou non. Continuer ou abandonner. Se relever ou rester à terre. Certains choix comptent plus que d’autres : aimer ou haïr. Être un héros ou un lâche. Se battre ou se rendre. Vivre ou mourir. Je vais le répéter une dernière fois, pour ceux qui en douteraient encore... La vie est faite de choix. Vivre ou mourir, le choix le plus important, mais la décision nous appartient rarement.

Nous espérions tellement que les zones d'ombres qui pesaient sur nous depuis six mois, laisse place à des jours plus radieux, plus ensoleillé ou tout simplement moins nuageux. Juste le temps que nous puissions nous remettre sur pied, que la vie nous laisse un peu de répit, que nous puissions simplement réapprendre à vivre et aimer comme avant. Bien que "avant" ne reviendrait jamais. Il n'y avait plus de "avant", nous devions avancer et faire en sorte que l'avenir ce passe le mieux du monde. Mais peut-être au final que tout ça n'était qu'une épreuve pour nous offrir une seconde chance de tout recommencer le mieux possible, une perspective d'un avenir meilleur ? Sans mensonges, sans rancune, toute bêtement écrire une nouvelle page. Devais-t-on voir tout ça comme une chance ? Mais l'homme qui se trouvait en face de moi était d'un têtu tel que je me demandais vraiment où tout cela allait nous mener. J'avais toujours eu foi en l'avenir, mais qu'en était-il aujourd'hui ? Son ton désinvolte me fit lever les yeux au ciel, dans un sens j'avais l'impression de le retrouver. Et ça me fit sourire malgré moi. « à quel moment, pardonne ma question, mais les mots tu n'as aucune intelligence, sont sorti de ma bouche ? Je n'ai pas dit ça loin de là. Tu es sans aucun doute l'une des personnes les plus intelligentes que je connaisse, seulement ces dossiers qui t'attendent là-bas ne vont pas se régler en dix minutes. Et ne crois pas que je vais t'aider sur ce coup Nikolaas. Tu veux reprendre ? Grand bien te fasse, mais ce sera sans moi. » Têtue vous avez dit ? à peine, juste ce qu'il fallait. Non enfaite, il n'y avait rien de tout ça, je ne supportais pas le fait qu'il soit si sûr de lui. Mais de mon côté n'étais-je pas campé sur mes positions, évidemment que si, seulement j'étais tellement sûre aussi d'avoir raison ! j'étais en colère, contre lui et son obstination, mais surtout contre moi et ma bêtise. Vouloir le garder enfermer ici, n'était pas la solution à ses problèmes, mais je voulais juste qu'il ce ménage, qu'il ce calme et surtout qu'il y aille doucement. La rééducation de sa mémoire ne se ferait pas en un simple claquement de doigt. Je voyais bien son mal-être, mais ma souffrance me brouillait l'esprit. Oui j'étais égoïste, mais au moins je le reconnaissais. « Tu ne pourrais pas me le pardonner ? Mais, tu sais quoi, je m'en fiche. Cette affaire c'est la mienne Nikolaas, j'ai bossé dessus avant que tu arrives dans le service. Donc pardonne-moi de ne pas t'avoir mis au courant, mais c'est mon problème. Tu n'aurais pas dû prendre cette balle et je m'en veux pour ça, mais je n'ai pas à m'excuser de t'avoir écarté de tout ça. » L'écarter n'avait peut-être pas été la meilleure solution, seulement, j'étais bien trop sûre de mon coup au moment des faits, que j'étais persuadé qu'il ne me serait d'aucune utilité. Erreur. Je le regardais sortir et le suivi. En cet instant j'avais cette impression de ne plus exister. Il était dans son monde, ailleurs, se tiraillant l'esprit de toute part. Arriver au parking je me plaçais devant la voiture, alors c'était tout ? Il allait juste partir et me laisser là comme-ça ? Et où comptait-il aller ? Le savait-il lui-même ? Le contact s'enclencha et d'un geste vif je plaçais mes deux mains sur le capot de la voiture. « Tu comptes aller où comme ça ? Tu pensais que j'allais attendre gentiment dans ton appartement que tu reviennes de ta petite balade ? » Je ne supportait pas le fait d'être ignoré, même si c'était pour ce qu'on pensait être de "bonnes raisons."


Dernière édition par Hestia C-J. Matthews le Mer 13 Mar - 21:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore EmptyLun 11 Mar - 14:12




Un Crochet s'est fiché dans ce coeur qui t'appartient malgré moi.
Écroué, prisonnier d'un néant que je ne sais combler, c'est à tes pas que je me rattache, ombre englué dans un passé sans nom. Mais cette amnésie, qui mes souvenirs efface, ne me protège pas contre ces sentiments néfastes, qui envahissent ce cœur qui saigne, à la seule pensée de te perdre. Mais tu demeures au lointain, sans comprendre ce désespoir qui m'étreint, illustration de tes boucles dorées au sol, un regard qui, en enfer, peut mener mon âme.
Des défauts possédés … je les énumérais déjà dans ma tête, les listais sous mes paupières, alors que ses paroles me hantaient. Elle ne comprenait pas, ne voulait comprendre que je n'étais pas un animal qu'on maintenait derrière des barreaux, même si ces derniers se paraient d'or et de joyaux. Elle ne comprenait pas que la folie m'étreignait, pénible maladie que je ne savais plus comment gérer. Elle ne désirait comprendre que mes pensées s'engluaient dans une obscurité à laquelle je ne pouvais penser qu'en songeant aux cas plus désespérés. Je ne pouvais imaginer rien de plus que ce corps malade dans lequel je croupissais, je ne pouvais visualiser rien de plus que cette femme blonde à la chevelure dorée qui menait un combat sans que je ne sois à ses côtés pour la protéger, plaqué à un canapé où mes yeux ne désiraient se fermer. Je n'étais pas de ceux qui s'épanchaient, que ce soit en larmes ou en mots, je n'étais pas de ceux qui se confiaient, ou même qui se plaignaient, et pourtant je ne savais plus faire autrement pour m'en sortir. Mais elle ne comprenait pas que je n'aurais plus qu'une vengeance à nourrir si elle ne me faisait danser sous les yeux la vie d'une autre personne à protéger. En réalité, elle se culpabilisait pour mes choix au lieu de s'excuser pour les siens et la seule conséquence à tout ce merdier était cette envie de sang et de hurlements qui m'étreignait. J'allais reprendre sans elle. Nos relations professionnelles s'effilocheraient, notre partenariat s'effacerait. C'était son choix. Je n'allais pas la laisser décider pour moi de ce que je devais ou pouvais faire de ma vie. Le numéro dansait devant mes yeux, et, par chance, mon téléphone portable était dans la poche de cette veste prise à la va vite. Pourtant, depuis mon accident, j'étais devenu ordonné. Je ne sais si la méticulosité faisait partie de mes qualités d'antan, mais je ne savais plus rien faire d'autre que nettoyer et ranger, seule chose qui pouvait tenir mes mains occupées. J'étais clairement un actif, qui détestait rester assis, à regarder la télévision ou à jouer devant un ordinateur. C'était l'action qui m'attirait, l'adrénaline et la course … la course. Le moteur se mit à ronronner sous le capots et ma main glissa sur le frein à main. J'allais certainement avoir de gros ennuis, mais à vrai dire, je m'en moquais. Voilà qui me permettrait de sortir de ce train train quotidien dans lequel je m'évanouissais. Mais avant d'enfoncer le pied dans l'accélérateur et de jouer avec cette vie qui s'effilochait, j'allais passer un coup de fil qui pourrait déterminer mon avenir. Mes doigts trouvèrent naturellement les numéros sur les touches, et le son qui en découla me fit m'assombrir, dans l'attente de ce que je désirais, avec la conscience, toutefois, que je pouvais la rater. Mais mon chef, dont la voix résonna bientôt dans l'appareil, n'avait visiblement pas le même point de vue qu'Hestia. Sans doute parce que cette dernière éprouvait des sentiments qui la poussaient à me surprotéger plus que de raisons, qui la poussait à me couver alors que je ne tenais qu'à voler de nouveau. Le choix m'appartenait … me disait-il, mais le plus tôt serait le mieux à ses yeux.Je me sentis aussitôt rasséréné, partageant ses mots avec une sincérité réelle. Mon calvaire prenait fin, mes aspirations me retrouvaient. Mais alors que j'allais clairement enfoncer la pédale, visant à me libérer de tous ces sentiments qui m'étouffaient, ce fut une tornade blonde qui se plaça devant le capot. Je n'eus qu'une infime seconde pour réagir, et retirait à temps mon pied afin que la voiture n'avance pas. Tout naturellement, c'est sur celle du frein qu'il s'appuya, alors que mes doigts se crispaient sur ce volant aussi familier qu'inconnu. Mais tu es complètement folle! grognai-je avant de sortir de la voiture, dont la portière claqua suite à un geste mal maîtrisé, celui qui illustrait cette colère, cette rage qui bouillait dans mon être, tant et si bien que je ne parvenais plus à la contenir. Tu me demandes où je compte aller? Un rire vint persécuter mes lèvres, lesquelles s'effondrèrent lorsque ce dernier parvint à les franchir. Où je compte aller, vraiment ? Et bien c'est simple ... Je m'approchai d'elle, avec cette souplesse, presque animale, qui sied aux prédateurs, avant de plonger mon regard dans le sien. Il n'y avait plus de peur dans mes prunelles dont la nuance ressemblaient à celle d'un océan déchaîné, et l'amour, que je ressentais indiscutablement pour elle était noyé par la rage qui me dévorait. Je vais lancer cette voiture à pleine vitesse, je vais jouer avec mon existence comme tu as joué avec la tienne, je vais conduire jusqu'à ce que toute cette colère s'efface, quitte à ce que la mort m'en délivre ! Je voulais la blesser, plus que je n'étais sérieux. Je n'avais pas réellement l'intention de partir dans ces contrées éloignées dont on ne revient pas, je n'avais pas l'intention de laisser cette faucheuse m'éloigner du peu auquel je croyais, je n'avais pas l'intention de laisser ses griffes me transpercer et m'anéantir pour de bon. Je voulais la terrifier, la terrifier au delà des mots. Parce que, bien que je désirais m'en défendre, je lui en voulais. Je lui en voulais de s'être mise en danger sans se soucier de ce que je pourrais ressentir en apprenant ce manque de confiance de sa part. Elle avait voulut jouer sans se préoccuper de mes sentiments et tel un gamin immature, j'allais lui montrer que je pouvais en faire tout autant. Je me détournais d'elle, ouvrant la portière avec brusquerie, avant de m'asseoir et de la claquer de nouveau derrière moi. Je ne pris la peine de mettre ma ceinture, complètement inconscient de chacun de mes gestes, tandis que je fixais la jeune femme, en attendant avec un calme hypocrite qu'elle daigne se pousser. Intérieurement, je savais qu'elle ne le ferait pas. Intérieurement, je craignais qu'elle ne monte dans cette voiture, ce qui pourrait m'empêcher de faire ce que j'avais envie. De faire une course contre moi-même.
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Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux.
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MessageSujet: Re: Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore EmptyMer 13 Mar - 21:36

Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Tumblr_mj7pd3IrS41s4osrgo3_250Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Tumblr_mj7pd3IrS41s4osrgo5_250

La vie est faite de choix : Oui ou non. Continuer ou abandonner. Se relever ou rester à terre. Certains choix comptent plus que d’autres : aimer ou haïr. Être un héros ou un lâche. Se battre ou se rendre. Vivre ou mourir. Je vais le répéter une dernière fois, pour ceux qui en douteraient encore... La vie est faite de choix. Vivre ou mourir, le choix le plus important, mais la décision nous appartient rarement.

La folie. Qu'est-ce que la folie ? N'est-ce pas une intelligence qui n'aspire tout simplement qu'à l’inconscience ? Pourquoi chercher une définition là où il n'est besoin d'en trouver. Le monde entier n'est-il pas atteint de folie ? Qu'elle soit douce, cruelle ou simplement ingérable ?! La folie est en chacun de nous, c'est un fait, seulement certains sont tout simplement plus atteint que d'autre. La folie vous pousse a bout, elle peut vous détruire, mais elle peut aussi juste vous faire avancer, devenir meilleur. Je n'avais pas l'impression d'être folle ou peut-être que si, mais quelqu'un m'a dit un jour que la plupart des gens bien l'était, alors, je ne m'en fais pas trop. Je sais que je m'en sortirais. « Folle ? J'en sais trop rien, c'est en pourparlers. Je te donnerais le verdict lorsque je l'aurais. » Ironie quand tu nous tiens. Les gens qui me connaissent bien pouvait sans aucun doute dire que j'en étais la reine incontesté. Piqué au vif, je ne savais réagir autrement que par l'ironie ou le sarcasme, aujourd'hui j'avais choisi le premier. Quelle chance. Je ne supportais pas vraiment son comportement, mais après tout, ne l'avais-je pas provoqué, n'avais-je pas chercher à ce que nous en arrivions là ? C'était nous après tout, je nous retrouvais comme avant l'accident, ce cherchant, ce provoquant. Ce poussant tout simplement à bout, pour voir lequel craquera en premier. Cette fois c'était moi, mais ce n'était que partie remise. Un jeu ? Peut-être bien, nous avions appris à aimer ça, c'était notre lot quotidien, point. Le jeu pouvait faire mal, pleurer, hurler, se sentir pire qu'un moins que rien. Mais nous y revenions toujours, quoi qu'il pouvait arriver. Une relation destructrice qui a cette époque nous allait très bien, nous en avions peut-être besoin. Se faire du mal pour se sentir bien. Je cherchais cette seconde chance dans toute cette histoire, mais au fond c'était plus fort que moi et je revenais toujours à cet état destructeur qui nous caractérisait si bien. Le provoquant toujours plus. On peut vraiment dire, que j'avais réussi mon coup cette fois-ci. Une fois sortie de la voiture, je le voyais trembler de rage, son corps tout entier respirait la colère, mais je n'étais pas tellement impressionné, loin de là, je l'avais vu dans des états pires que celui-là. Et je n'étais pas du genre...impressionnable ! Je l'écoutais parler tout en acquiesçant, de toute évidence il voulait me faire mal et il savait encore comment faire. Réagir aurait sans aucun doute était la meilleure solution. Mais je n'y arrivais pas. Il voulait mourir après tout ce que nous avions vécu et traversé, même si il ne s'en souvenait pas, ce n'était pas mon cas. Je savais pertinemment qu'il n'était pas sérieux, cette lueur au fond de ses yeux je la connaissais par coeur, je pouvais déceler et analyser chacune de ses réactions. Et peut-être ça le gênait ou ne s'en rendait-il pas encore compte. « Wow, tu me brises le coeur Nikolaas. Je souffre à un point, tu n'imagines même pas. » J'avais beau faire la fière, je n'en menais pas large quand même, parce que malgré ce que je pouvais dire ou penser, il m'avait fait mal. Je l'aurais presque applaudit. Même si son égo parlait pour lui, les mots étaient sorties de sa bouche. Évidemment que ce n'était qu'une question d'égo. Parce que je ne l'avais pas mi au courant de cette affaire, parce qu'il avait été à l'écart. Mais qu'est-ce que ça aurait changé si il l'avait su ? Je le laissais remonter dans sa voiture, sans bouger pour autant. « Tu veux aller te foutre en l'air ? Très bien, si ça t'éclate, mais il faudra d'abord que tu me passes sur le corps. » Je collais mon corps au capot de la voiture et croisait les bras sans le lâcher du regard. Il voulait jouer ? Pas de problème, j'étais prête.



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MessageSujet: Re: Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore EmptyMer 13 Mar - 22:43




Un Crochet s'est fiché dans ce coeur qui t'appartient malgré moi.
Écroué, prisonnier d'un néant que je ne sais combler, c'est à tes pas que je me rattache, ombre englué dans un passé sans nom. Mais cette amnésie, qui mes souvenirs efface, ne me protège pas contre ces sentiments néfastes, qui envahissent ce cœur qui saigne, à la seule pensée de te perdre. Mais tu demeures au lointain, sans comprendre ce désespoir qui m'étreint, illustration de tes boucles dorées au sol, un regard qui, en enfer, peut mener mon âme.
Mes dents vinrent à la rencontre de ma langue, chaire mise à vif, afin que les mots ne quittent la tiédeur moite de ma bouche. Les vacheries que je lui destinais étaient de trop, notamment celles qui concernaient une folie que nul n'avait besoin d'attester. Cependant, la rage que mon être ne tolérait plus, elle s'en extirpa en une réponse mauvaise qui la laissa de marbre. Elle n'était plus que sarcasme, je n'étais plus que colère, et notre doux tête à tête de la salle de bain n'était plus qu'un souvenir lointain. Je pinçai fermement mes lèvres, incarnat brisé en une ligne enneigée, alors que l'ivoire venait s'y placer, perçant la douce chaire pour l'ensanglanter. « Souffrir ? Quel joli mot vient donc d'orner tes lèvres charnues Hes'. Si l'émotion t'étreint à ce point, je ne te retiens pas. » Je ne m'étonnai même plus de mon comportement désobligeant, poussé par un démon dont je ne cherchais plus le nom. Ma langue claquait, tel un fouet trop bien maîtrisé, sans que je ne cherche à lui éviter les morsures des coups. Et si je pensais fermement qu'elle était dans son tort pour m'avoir écarter de sa vie, une petite voix me chuchotait que je lui en faisait voir assez sans lui ajouter un comportement tel que je l'endossais actuellement. Mais je la balayais, l'humeur noircie par ses paroles, son flegme, sa manière de me sous-entendre qu'elle n'avait rien à se reprocher, de me sous-entendre qu'elle était apte à recommencer. Les mains sur le volant, j'avais envisagé plusieurs possibilités, comme celle qu'elle puisse monter dans la voiture, pour me ralentir, à défaut de me raisonner. Nous étions deux têtes brûlées, deux fiers, et je m'étonnais, au vu de notre situation, que nous ayons pu tenir à deux. Mais j'étais bien placé, malgré ma colère, pour comprendre les raisons qui m'avaient fait rester auprès d'elle. Elle m'était aussi vitale que l'air qui se logeait dans mes poumons, aussi vitale que ces souvenirs que je ne cessais de chercher comme un fou. D'une certaine manière, elle s'était enchaînée à mon cœur, devenant une partie de moi même que je ne pouvais délaisser, malgré nos personnalités qui se confrontaient en un fracas assourdissant. Elle ne monta pas dans la voiture. En réalité, elle ne se mouva pas, grâce féline qui ne se trahit, si ce n'est pour croiser les bras sous sa poitrine, habilement dessinée par son pull. Je retirais mes mains du volant, hésitant à laisser libre cours à toutes ces émotions qu'elle ne me permettait pas d'extérioriser. Mes doigts accrochèrent la portière, que, cette fois, je laissais ouverte, non pas intentionnellement mais parce que je m'étais désintéressé de son sort, attiré tel un aimant par cette jeune femme qui me retenait captif. « Combien je te dois ? » J'étais acerbe, alors que je me plaçais, consciemment, à quelques millimètres de ce corps qui ne cessait de m'appeler. Je ressentais Hestia au plus profond de mes chaires, telle une empreinte à vif, et ma colère bouillonnante oscillait à présent avec le désir. « Tu es une habile nourrice mais j'ai passé l'âge de mettre des couches culottes. » ajoutai-je avec cynisme. A ses prunelles, je savais qu'elle n'avait pris ma menace au sérieux, je savais qu'elle avait conscience que perdre ma vie n'était pas une option qui se dessinait sous mes paupières. Alors pourquoi restait-elle ? Son odeur vint titiller mes narines, tandis que je plongeais mon regard acéré dans ses prunelles smaragdines. Je n'étais plus maître de mon corps, pas plus que je ne l'étais de mes émotions. Mes traits se tendirent davantage, mes iris s'assombrirent, et les muscles de ma mâchoire se contractèrent. Mes ongles vinrent trouver mes paumes, mais je ne décrochais mon regard dont l'obscurité se voilait. « Pousse toi Hestia. » Ma voix n'avait plus ces profondeurs veloutés que je lui réservais malgré moi, et les notes ne roulaient plus que sur les dents dangereuses d'une scie prête à être actionnée. Quant à la rage qui me dévorait … il m'était de plus en plus difficile de la maîtriser, et j'avais une assez belle image de ce que j'étais capable de lui faire si elle n'obtempérait pas. Ce contrôle que j'exerçais sur moi même n'était pas parfait, et je craignais ce dont j'étais capable, ce que je retenais au fond de moi même. Elle ne pouvait être que la victime de mes émotions, la seule et unique qui puisse faire naître ce désordre émotionnel qui me tenait par la gorge. « Qu'y a t-il ? Tu dois maîtriser ma vie quand tu n'es pas foutue de maîtriser la tienne ? » Mes boucliers s'effilochaient, et ces paroles... elles glissèrent, miroir d'une noirceur qui naissait de ma fureur et de ce désir fou qui emprisonnaient mes sens au fur et à mesure que son effluve incarcérait mon esprit.
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Sarah H-A. Ainsworth

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ﮦ ACTIVITÉ : Gérante de la patisserie familiale
ﮦ CÔTÉ COEUR : Il n'y aura toujours que lui...
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Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux.
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MessageSujet: Re: Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore EmptyVen 15 Mar - 19:40

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La vie est faite de choix : Oui ou non. Continuer ou abandonner. Se relever ou rester à terre. Certains choix comptent plus que d’autres : aimer ou haïr. Être un héros ou un lâche. Se battre ou se rendre. Vivre ou mourir. Je vais le répéter une dernière fois, pour ceux qui en douteraient encore... La vie est faite de choix. Vivre ou mourir, le choix le plus important, mais la décision nous appartient rarement.


Le changement peu parfois être la meilleure chose qui puisse arriver à un être humain, seulement dans certain cas, ça pouvait tout aussi bien être la pire. Je n'étais pas de ces personnes qui pouvaient considérer le changement comme une bonne chose, non, moi j'étais de celles qui préféraient leur petite routine bien calculer et qui ne laissait que très rarement place au hasard, comme ça pouvait être ennuyeux. Seulement entre mon métier et mon amnésique de petit ami, on pouvait dire que mon monde avait quelque peu était bousculé ces derniers temps et à qui devais-je en vouloir ? Au destin, au hasard, à la fatalité ? Non sans doute juste à moi-même. Bloqué là devant cette voiture, je n'avais pas l'impression que nous arrivions à communiquer. Sa colère le bloquait, quant à moi, mon obstination devenait un vrai fléau. Le pousser à bout, ne devait pas être la meilleure solution, mais je ne savais pas quoi faire d'autre en cet instant. « Et après ça, c'est moi la reine du sarcasme, c'est l’hôpital qui ce fou de la charité. » Je levais les yeux au ciel et soupirait d'exaspération. Je savais bien que mon comportement le poussait dans ses retranchements, peut-être qu'au fond je voulais déclencher quelque chose, le mettre en colère à un point tel que nous serions juste au pied du mur, un point de non retour, qui pourquoi pas, pourrait l'aider à retrouver la mémoire. Sait-on jamais. J'y croyais du moins. « Tu ne me retiens pas ? Après tout, tu as raison...Je ne suis personne pour toi. » Cette phrase me tuais, mais pouvait-elle le faire réagir ? Je n'en étais pas tellement certaine, seulement quitte à tenter le tout pour le tout. Il m'en voulait pour une histoire qu'il avait oubliée. Non, enfaite il m'en voulait pour une histoire dont il n'avait jamais eu connaissance et durant laquelle il aurait pu mourir. Si j'avais été stupide ? Bien entendu, je ne pouvais pas nier le fait que pour ça, la bêtise avait pris entièrement possession de mon être, seulement jamais je ne le reconnaitrais à voix haute. La fierté devait sans doute faire partie de mes pires défauts, mais je faisais avec. La fierté et l'impulsivité. Cette impulsivité qui m'avait poussé tellement de fois au plus près du précipice. Et malgré la colère qu'il pouvait ressentir en cet instant pour moi, Nikolaas était exactement comme moi. C'était surement ça notre plus gros problème, le fait que nous soyons si semblables. Un problème, mais aussi une force. Au moins nous pouvions anticiper chacune des réactions de l'autre. Du moins en théorie. Depuis que nous étions ensemble, il n'y avait pas eu un seul moment ou j'avais regretté le choix de me lancer, malgré les disputes, malgré les prises de têtes, malgré les cris, les pleurent, la vaisselle cassée. Nous étions plus forts ensemble, au final c'était tout bêtement comme-ci c'était logique. Je ne crois pas forcement au destin, mais il faut croire que le hasard fait bien les choses. « Combien tu me dois ? » J'ouvrais de grands yeux, un peu choqué par sa question. Durant un quart de seconde j'avais vraiment pensé qu'il me prenait pour une pute, mais de toute évidence, mon esprit fatigué était vraiment mal placé aujourd'hui. Il faut dire que le ton de sa voix ne m'avait pas tellement rassuré sur le coup. « Et toi, tu es hilarant. Tu sais quoi, tu dois avoir raison, je ne suis qu'une nourrice et rien d'autre. Une simple idiote de nourrice qui a passé les six derniers mois à prendre soin d'un pauvre gamin paumé. » à cet instant précis j'aurais pu le laisser partir, juste faire demi tour, rentrer chez-moi et essayer d'oublier toute cette journée. J'aurais pu. Mais de toute évidence mon corps et mon esprit n'étaient pas tellement en accord. Pourquoi je bougerais ? Après tout je savais pertinemment que jamais il ne me passerait dessus avec sa voiture, du moins je l’espérais, alors, je n'étais pas vraiment terrifié, en apparence. Mais pourquoi je ne bougerais pas ? En dehors du fait qu'il ne bougerait pas, tant que je ne bougerais pas, je n'en pouvais tout simplement plus. Je voulais juste...oublier, alors que lui voulait se souvenir, douce ironie. « Non Nikolaas, je ne bougerais pas. » Je ne savais pas vraiment jusqu'où tout ça pouvait aller. Était il capable aujourd'hui de me faire du mal alors, qu'il y a encore six mois il aurait sans doute préféré passer sous un bus plutôt que de me toucher. Je n'étais plus certaine de rien. Je lui souriais de l'air le plus hypocrites dont j'étais capable et me poussais de devant sa voiture. « ça doit être ça, tu sais quoi j'abandonne, tu as gagné, prend ta voiture éclate toi avec et bordel, va en enfer. » J'étais sans doute arrivé à ce fameux point de non retour.
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MessageSujet: Re: Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore EmptySam 16 Mar - 2:50




Un Crochet s'est fiché dans ce coeur qui t'appartient malgré moi.
Écroué, prisonnier d'un néant que je ne sais combler, c'est à tes pas que je me rattache, ombre englué dans un passé sans nom. Mais cette amnésie, qui mes souvenirs efface, ne me protège pas contre ces sentiments néfastes, qui envahissent ce cœur qui saigne, à la seule pensée de te perdre. Mais tu demeures au lointain, sans comprendre ce désespoir qui m'étreint, illustration de tes boucles dorées au sol, un regard qui, en enfer, peut mener mon âme.
Je voulais m'en foutre, d'elle et de cette merde dans laquelle je ne cessais de patauger sans parvenir à rejoindre la rive, que pourtant je parvenais, parfois, à entrevoir. Je voulais me moquer de ses paroles, de ses piques qui se fichaient dans mon cœur meurtris, de ses évidences qu'elles dénonçaient en soulignant un contraire insensé. Je ne suis personne pour toi. Tout mon être me clamait que ces quelques mots, prononcés d'une voix tremblante, n'étaient que mensonges, mensonges qui s'échouaient dans mon âme après avoir navigué sur ces larmes de désespoir. La réponse, je la ressentais dans mon cœur, mes poumons, je voulais la clamer, lui hurler, la gifler, mais je demeurais muet, captif de cette colère qui me rongeait. L'écarlate prenait d'assaut mes pommettes contractées, alors que les jointures de mes doigts n'étaient plus que des lignes blanches immaculées. Mon souffle semblait naviguer entre deux eaux tumultueuses, ne sachant que choisir entre le lièvre et le tortue et mes poumons s’oppressaient d'eux même à la simple idée .. Quelle idée me perçait-elle, frappant mes défenses à coups de poings ?Je ne suis personne pour toi. Comment pouvait-elle ne serait-ce que sous-entendre une telle chose ? Mon comportement l'y poussait-il ? Mes dents claquèrent, mes pensées s'agitèrent, sous cette volonté folle de vouloir la rayer. Quelques secondes, quelques minutes, quelques jours. Je ne parvenais pas à lui pardonner, ce manque de confiance, cette mise en danger, cet écart subit … Que signifiait le « couple » à ses yeux ? Qu'étais-je ses yeux ? Lui étais-je apparu comme un homme faible et incapable de prendre soin d'elle ? Je ne sais ce qui retint mon bras, mais je parvins à la rejoindre, sans causer de dommages autour de moi. « Un pauvre gamin paumé ? N'est-ce pas une image que tu as depuis plusieurs mois voir même années? Un gamin qui ne sait pas encaisser ? Un gamin incapable d'être là pour toi ? C'est ça ! » Emportement, fièvre, chaleur. Je portais une main à mon front, mais je ne ressentis qu'un épiderme brûlant, chauffé à blanc par un incendie de férocité et de fureur. Sa négativité m'atteignit, mais d'une façon que je ne compris pas. Étais-je soulagé, ou bien tout simplement enragé à cette réponse escomptée ? Ma raison et mon cœur me la disputait, me laissant dans un flou que je ne cessais de arpenter sans retour. Nik …. tu n'as pas le droit de faire ça … pense à moi. Je retins mon souffle, cessai d'inspirer tout oxygène qui venait titiller mes narines, mes lèvres, ma langue, simplement interpellé par ces dires. Mes pupilles, retenues captives par un myosotis assombrit, se posèrent sur son visage. Mais elle n'avait parlé. Ce n'était sa voix. Ma paume vint caresser ma tête, en un geste troublé. La folie me guettait-elle à présent ? Mon esprit défaillait-il pour de bon ? Tu n'es qu'un putain d'égoïste ! Ta famille devrait passer avant tout ce bordel, avant cette envie déraisonnable et cruelle ! Tu n'as pas le droit ! Tu peux te faire tuer pour des conneries!Des conneries … faisais-je une connerie ? Je ne me maîtrisais pas, mon cerveau m'échappait, mon corps ne me répondait plus. Je tremblais. Mes mains tremblaient. C'était léger, quasi imperceptible, mais j'avais la sensation de vibrer pour une colère qui annihilait le peu de « moi » qui avait demeuré, résisté à cette apocalyptique amnésie que je n'avais demandé. Je voulais qu'elle s'en aille, qu'elle se barre, qu'elle me foute la paix ! Et pourtant … et pourtant … Non … Je plongeais dans ses prunelles, me noyant dans ce vert qui ceignait ses pupilles. Cette étrange sensation, cet effet de perdre pied dès qu'elle disparaissait. Elle avait lâché prise, reculé. Son effluve fut dérobée à mes sens, au bord du naufrage. Mes doigts se replièrent, je me tendis. Elle ne vint pas, fierté qui aurait du esquisser un sourire de victoire dans mes iris qui ne quittaient son visage. Ce n'étaient que des paroles, de simples syllabes enchaînées en des sons que je pouvais comprendre et pourtant … pourtant ils muèrent en un écho qui envahit mon crâne. Tu sais quoi, va en enfer ! Je plissais les yeux. Nikolaas, putin tu m'écoute là ? On parle d'un criminel, okay, pas d'un gosse à rapatrier chez lui. Mon bras se mua en un geste que seul mon inconscient commanda, et mes doigts encerclèrent son poignet. Je la retenais. Je la retenais parce que je n'avais jamais su faire autrement. Je la retenais parce qu'elle était mon seul point de repère … la seule chose qui me semblait réelle dans ce monde qui était le mien sans l'être. Et si la colère déformait toujours mes traits, prunelles cernées de pénombres, j'avais assez de jugeote pour ne pas perdre une nouvelle fois. Elle est partie Nik … pour toujours.Tu sais quoi, va en enfer ! Je la tirais, d'un geste brusque, l'amenant à rencontrer mon torse tandis que mon bras l'emprisonnait. Ce n'était qu'une inspiration, une voix d'outre tombe, une intuition, un ressentit. Nos regards se mêlèrent, se confondirent. Ce n'était qu'une fureur teintée de désir, une inconscience marquée, une impulsion à laquelle je ne pouvais plus résister. J'avais sentit qu'elle serait une victime, sentit que je finirais par lui faire ce qui hantait mon esprit, ce qui me poussait à une colère encore une noire qu'elle ne l'avait été. Mes bras étaient des étaux, mon corps était tendu à l'extrême et mon visage n'était plus qu'un masque d'animosité. Mais il y avait plus, un plus que je ne savais définir, un plus que je ne cherchais à définir. J'approchai mon visage du sien, poussé par la main invisible d'un marionnettiste agile, avant de chuchoter. « Pas sans toi belle blonde. » Et ma bouche s'écrasa sur la sienne, brutale et impétueuse.
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MessageSujet: Re: Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore EmptySam 16 Mar - 13:33

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La vie est faite de choix : Oui ou non. Continuer ou abandonner. Se relever ou rester à terre. Certains choix comptent plus que d’autres : aimer ou haïr. Être un héros ou un lâche. Se battre ou se rendre. Vivre ou mourir. Je vais le répéter une dernière fois, pour ceux qui en douteraient encore... La vie est faite de choix. Vivre ou mourir, le choix le plus important, mais la décision nous appartient rarement.

Nos vies étaient un chaos sans nom, j'aurais pu m'éloigner et changer de vie après l'accident. Comme de toute façon il ne ce souvenait pas de moi, ça n'aurait rien changé dans sa vie. Oublier et recommencer ailleurs. Seulement non, je ne l'avais pas abandonné, cherchant à l'aider plus que tout. Et puis si ça mémoire revenait, mon départ n'aurait pas été pire. Vécu comme un abandon ? Je n'en savais rien, avais-je fais le bon choix ? Peut-être bien. Qui pouvait vraiment le dire...Je nous en voulais de réagir comme ça. Car au fond, nous étions toujours les mêmes gamins têtus et impulsifs. Je gardais malgré tout un calme olympien, qui par ailleurs me surprenait moi-même. Enfin en apparence, tout ce calme, cette maitrise n'était qu'une apparence, seulement à l’intérieur de moi tout partait en fumé, mon être tout entier me poussait à hurler, juste réagir et lui offrir un spectacle peu plaisant. Heureusement, dans un sens, que je n'étais pas du genre à m'écouter. Je préférais largement provoquer mon adversaire, histoire de le pousser à bout. De voir jusqu'où, lui, était capable d'aller. Mais moi, je ne franchirais pas cette limite. Du moins pas tout de suite. « Nikolaas, je t'en pris. Le gamin paumé c'est ce que tu es aujourd'hui. Avant l'accident, tu n'étais pas aussi...Mature. » Je lui souriais et haussais les épaules d'un air désinvolte. Une gamine de seize ans en pleine crise d'adolescence. En pleine rébellion contre ses parents qui ne la comprennent pas, voilà à quoi je devais ressembler en cet instant. Pitoyable. « Bon sang ce que tu peux être têtu, ça n'a rien à voir avec la confiance. Tout n'es pas qu'une question de confiance. Je te l'ai déjà dit, si je ne t'en ai pas parlé, c'est parce que cette affaire, c'était la mienne, point, tu n'as rien à voir là dedans. Maintenant je suis désolé, tu n'auras été qu'un dommage collatéral. » Après tout ce soir-là, je n'avais pas prévu que ce dingue me suivrait. Mais tout ça était ridicule, ça aurait pu se passer différemment ou ailleurs. Nikolaas, aurait très bien pu ne pas être là. Cet homme avait décidé s'en prendre à moi quoi qu'il lui en coutait, alors à quoi bon tergiverser là-dessus ? Il n'en avait que faire du fait que je sois seule ou non. Et puis si j'en avais parlé, qu'est-ce que ça aurait changé ? Rien dans tous les cas notre petit violeur compulsif aurait de toute façon agit. Je n'arrivais pas à croire que nous nous prenions la tête dans ce parking pour cette affaire. Non le malaise qui régnait ici était bien plus profond qu'une simple histoire de lettre de menace. Alors, que je me déplaçais de devant la voiture, je n'avais pas prévue qu'au final il n'était surement pas prêt à me laisser partir. Il avait besoin de moi je pouvais le voir, le sentir. Même si jamais les mots ne franchiraient la barrière de ses lèvres, il avait besoin de moi. Sa main encercla mon poignet d'un geste vif que je n'avais pas vu venir. Tellement surprenant, qu'il me fit sursauter. Le temps d'une seconde mes yeux c'étaient fermer et alors, que je les ré-ouvrais je me retrouvais en contact direct contre son torse. Doucement je levais les yeux pour me plonger dans son regard. Toute colère aillant disparu d'un coup, je me retrouvais comme une petite fille prise en faute, perdue, ne sachant que faire. Sa voix me fit mal, comme-ci elle me brisait de l’intérieur. Son baisé me brûla, mais étrangement j'étais avide de cette sensation, de son contact. Il m'en fallait toujours plus. « Tu me tues Nik. On se détruit tous les deux. Mais, dit-moi pourquoi je ne peux pas juste partir ? » Abandonner, oublier, reconstruire...


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MessageSujet: Re: Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore EmptySam 16 Mar - 21:02




Un Crochet s'est fiché dans ce coeur qui t'appartient malgré moi.
Écroué, prisonnier d'un néant que je ne sais combler, c'est à tes pas que je me rattache, ombre englué dans un passé sans nom. Mais cette amnésie, qui mes souvenirs efface, ne me protège pas contre ces sentiments néfastes, qui envahissent ce cœur qui saigne, à la seule pensée de te perdre. Mais tu demeures au lointain, sans comprendre ce désespoir qui m'étreint, illustration de tes boucles dorées au sol, un regard qui, en enfer, peut mener mon âme.
« Tu crois que je me préoccupe du fait d'avoir été un dommage collatéral ?» Je la fixais, atterré de constater que nous ne nous comprenions pas. « Mais dis moi … quelle serait ta réaction si je te tenais à l'écart de quelque chose qui me mette en danger ? »Quoique …. après mûre réflexion, et ce même si ça me tuait de l'admettre, j'aurais très probablement fait la même chose qu'elle. La tenir à l'écart, simplement pour la protéger de mes propres ennuis, en arguant que cela ne la concernait aucunement. Du moins, telles auraient été et seraient mes motivations. En vérité, seul mon ego de mâle ne supportait pas qu'elle ait pu me dissimuler un fait aussi important, et peut-être également cet ego de flic effacé, qui tentait de refaire surface. J'aurais pu lui confier, lui dire qu'une partie de moi même, finissait par comprendre son geste. Mais son sourire m'en dissuada, tandis qu'elle semblait prendre un certain plaisir à me provoquer et à me faire sortir de mes gonds. « Qu'est-ce que tu cherches Hestia ? A ce que je pète littéralement un plomb ? » Ma voix était hypocritement calme, eau sans rides que cherchait à percer le démon qui se reposait dans ses profondeurs. Et quel démon … un monstre dont la face ne m'apparaissait pas, dont les motivations n'étaient pas claires. Quant à ce plomb … il sauta mais d'une manière différente de celle escomptée, d'une manière que j'avais sentit venir, tout en étant effrayée que ma colère ne s'en ressente au travers de ce désir presque brutal qu'elle m'inspirait. Je la retins, la fis venir dans mes bras, lui volais un baiser, un baiser qui illustrait tous mes sentiments tumultueux. Une partie de moi, lointaine, craignait qu'elle ne se dérobe à mes lèvres, tandis que la seconde restait persuadé d'un pouvoir que je ne savais posséder. J'entendais des voix, je discernais des scènes, des souvenirs que j'espérais revoir et toucher. « Tu tiens à partir ? »Ne l'aurait-elle pas déjà fait, si elle n'était pas désespérément captive de ces mêmes émotions qui me perturbaient ? « Tu tiens à disparaître ? A tourner la page ? » Je fouillais ses prunelles, ma colère soudainement retombée, ou tout du moins muée en autre chose. Je connaissais ses sentiments, en étais même persuadé à présent, et je commençais à analyser les miens à son égard, parfaitement conscient que je n'avais aucune envie qu'elle s'en aille. « L'idée de la voiture était débile. » J'avais serré les dents en proclamant cette vérité, bien que je restais incapable de m'excuser pour l'avoir brutalisé au niveau de mon parler. J'avais du mal à m'exprimer, exprimer ce que je ressentais à son égard, vis à vis de nous et de notre histoire. « Mais je pense que tu n'aurais pas dû me mettre à l'écart de ta vie. Car si tu avais pris cette balle, je ne me le serais jamais pardonné. » Je ne me souvenais pas d'elle, je ne me souvenais pas de notre rencontre, pas plus que des moments qui avaient écrit une histoire à laquelle mon accident n'avait pas mit fin. « Est-ce que tu peux essayer de concevoir ce point de vue quelques secondes ? » ajoutai-je d'une voix tendue. Mes bras glissèrent, emprisonnèrent la jeune femme contre mon torse, tandis que je collais ma joue à ses cheveux dorés. Mes muscles étaient un étau, et je la maintenais prisonnière de mon corps. Je ne pouvais encore lui dire certains mots même si mon être me les soufflait, mais mon égoïsme me poussait à la retenir auprès de moi. « Définirais tu notre relation comme étant destructrice ? Ou bien seule mon amnésie nous a entraîné dans ce genre de conflit ? »


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Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux.
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MessageSujet: Re: Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore EmptySam 16 Mar - 23:01

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La vie est faite de choix : Oui ou non. Continuer ou abandonner. Se relever ou rester à terre. Certains choix comptent plus que d’autres : aimer ou haïr. Être un héros ou un lâche. Se battre ou se rendre. Vivre ou mourir. Je vais le répéter une dernière fois, pour ceux qui en douteraient encore... La vie est faite de choix. Vivre ou mourir, le choix le plus important, mais la décision nous appartient rarement.

Depuis le début nous avions un dialogue de sourd, nous étions campé sur nos positions, sûr d'avoir raison, chacun terriblement obstiné, ne voulant rien lâcher. Mais j'avais cette fichue impression d'être la plus têtue des deux. « Je n'en sais rien Nik, à toi de me le dire ! » C'est vrai que je n'aurais surement pas apprécié d'être à sa place, seulement il ne pouvait pas me dire qu'il n'aurait certainement pas fait la même chose, si il avait été à ma place, car pour le coup je pourrais aisément l'insulter de menteur. « Surement la même que la tienne, je ne le supporterais pas. Mais tu ne peux pas m'en vouloir pour ça. Je ne t'ai pas tenu à l'écart de cette affaire par pure égoïsme ou je ne sais quoi. Je l'ai fait parce que...j'étais simplement terrifiée de ce qu'il pouvait t'arriver. J'ai eu tord d'accord, je le reconnais. Mais si c'était à refaire, je le referais sans hésiter. » Je ne voulais pas dire par là qu'il n'aurait pas pu se défendre, je savais pertinemment qu'il n'avait besoin de personne pour prendre soin de lui. Seulement sur le coup j'étais juste perdue et j'avais laissé parler mon coeur plutôt que ma raison. Que dire de plus ? Je venais de m'excuser, ce que je ne faisais jamais, donc ça restait une petite victoire en sois. « Peut-être bien, il faut croire te provoquer c'est tout ce que je sais faire...» La colère avait laisser place à quelque chose d'autre. Quelque chose que je n'arrivais pas à définir. Une hypocrisie, cruelle et perturbante. Et malgré tout, je ne pouvais me passer de tout ça, dans ses bras j'avais cette drôle de sensation d'être simplement moi, juste cette fille éperdument amoureuse et fragile. Je ne savais pas si j’appréciais vraiment d'être cette fille là, mais c'est comme ça que je me sentais. « Même si je le voulais, je ne le pourrais pas. » Partir ? Oui, j'y avais songé, plusieurs fois. Mais au final, peut-être était-ce le manque de courage, la peur du changement ou tout simplement autre chose qui me retenait. J'avais mit une option sur la troisième solution, mon amour pour Nikolaas était surement plus fort et vitale que ce j'avais pensé. Il m'était totalement inconcevable de le laisser maintenant. « Tourner la page ? Non, je ne pense pas, mais disparaitre, vivre autre chose. Qui ne le voudrait pas ? En dehors de retrouver ta mémoire, qu'est-ce que tu souhaites le plus, là maintenant ? Ne voudrais-tu pas tout plaquer et recommencer, mieux, ailleurs ? » Je n'étais quand même pas la seule à le vouloir, à rêver d'autre chose ? Je savais que toute sa vie était ici et qu'il pensait retrouver sa mémoire en des temps record, mais si ce n'était pas le cas ? Si jamais il ne la retrouvait et courait après une quête sans fin ? Alors, c'est comme ça que nous allions vivre les prochaines années ? « C'est la journée des excuses bidon ? » Je lui fit un léger sourire, bien sûr je savais bien que sa phrase n'était pas des excuses à proprement parler, mais ça restait assez explicite pour que ça y ressemble, alors, ça m'allait très bien. Je ne pouvais pas vraiment lui en demander plus, il ne fallait pas non plus pousser. Je supposais déjà qu'il avait été au delà de ses limites. « Je le sais bien Nik, mais imaginons ça serait arrivé, tu n'aurais rien eu à te pardonner, puisque tout ça n'est en rien ta faute. C'est juste moi et ma bêtise, tu vois. » Je ne voulais vraiment pas qu'il se torture avec tout ça. Il aurait sans doute finit par passer à autre chose avec le temps. Mais s'en vouloir ? Non, ce n'était vraiment pas l'idée. « Je pense que c'est effectivement quelque chose que je peux faire. » Et bien, il fallait croire que nous étions capables d'avoir une conversation civilisé, du moins quelque chose qui s'en rapprochait le plus. Son souffle chaud procura un frisson le long de mon échine. Son odeur, sa nonchalance, sa voix, je ne pouvais plus bouger, je ne voulais plus bouger. Juste rester là et rester bloqué dans ses bras. Sa question m'avait un peu déstabilisé. « Ton amnésie n'a rien à voir avec la tournure de notre relation. Nous vivons une relation destructrice depuis le début, nos caractères sont trop similaires pour que nous vivions autre chose je suppose, j'en sais rien. C'est comme ça qu'on avance, qu'on s'aime et jusque là ça nous allait très bien. Nous en avons juste besoin. » En disant ses mots je me rendais compte de l’ampleur des choses, d'à quel point nous pouvions nous faire du mal. Je me reculais délicatement, me séparant de ma prison doré pour plonger mon regard dans le sien, essayant de capter la moindre émotion, la moindre chose qui me pousserait à changer cette relation en quelque chose de meilleur, de plus sein. Doucement je venais poser ma main sur sa joue, avant de finir par l'embrasser avec une infinie tendresse. « Je t'aime. » soufflais-je doucement, le plus simplement du monde.


Dernière édition par Hestia C-J. Matthews le Ven 22 Mar - 22:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore EmptyDim 17 Mar - 1:16




Un Crochet s'est fiché dans ce coeur qui t'appartient malgré moi.
Écroué, prisonnier d'un néant que je ne sais combler, c'est à tes pas que je me rattache, ombre englué dans un passé sans nom. Mais cette amnésie, qui mes souvenirs efface, ne me protège pas contre ces sentiments néfastes, qui envahissent ce cœur qui saigne, à la seule pensée de te perdre. Mais tu demeures au lointain, sans comprendre ce désespoir qui m'étreint, illustration de tes boucles dorées au sol, un regard qui, en enfer, peut mener mon âme.
Mes prunelles s'agrandirent, tant la surprise inondait la méditerranée qui enrobait mes pupilles, et mon sourcil s'arqua légèrement, appuyant une méfiance qui se tapissait dans l'ombre de mon étonnement. Cependant … sa dernière remarque acheva de me convaincre quant à sa sincérité, même si je ne sus m'empêcher de grimacer à son écoute. Mais la rancune, pourtant si tenace, s'effaça, suite à l'effort visible qu'elle venait de fournir, d'autant plus qu'une petite voix me soufflait dans le creux de l'oreille qu'elle n'était pas le genre de femme à reconnaître ses torts aisément. Je lui souris légèrement, signe que j'appréciai sa remise en question, bien qu'elle m'ait assuré qu'elle n'hésiterait pas à recommencer. Il ne tenait plus qu'à moi de m'assurer qu'elle ne le fasse pas, de me tenir informé en reprenant mon boulot et en veillant sur elle d'un œil discret. Elle avait eu peur, chose que je pouvais concevoir puisque ma pensée allait dans la même direction la concernant. Je demeurai ainsi muet, taisant les quelques mots que je pouvais dire, déjà bienheureux qu'elle ait tenté un pas. Cependant, ma grimace s'accentua légèrement quand elle confirma qu'elle aimait me voir courir derrière ses remarques, chose qu'elle parvenait à faire admirablement. Je ne savais me tenir, elle en avait profité. Mes pommettes remontèrent, et mon regard se fit obscur quelques secondes. Mais, sous sa boutade, je parvins également à lire une ironie mordante qui dénonçait une habitude. Quel drôle de couple étions-nous donc … couple … Ce mot chatouillait mes pensées avec un air de victoire que mon cerveau ne parvenait à saisir. Mes pensées délaissèrent ce terme, happé par sa réponse, tandis qu'une vague m'échauffait, tant j'étais rassuré de l'entendre dire qu'elle ne voulait ce qui m'avait effrayé. Quand à recommencer … « Non. » fis-je légèrement buté.« Je ne te cache pas que j'y ai pensé, mais je suis incapable d'abandonner. Je retrouverais la mémoire parce que je l'ai décidé et que je ne laisserais certainement pas mon cerveau m'interdire quoique ce soit. » J'avais la quasi sensation de partir à la guerre et de tenter un combat que je n'étais pas sûr de gagner. « Je veux pouvoir choisir avec mon libre arbitre, et non guidé par un échec quelconque. Si je retrouvais la mémoire, je saurais que ce que je veux me définit véritablement, et non pas l'amnésique que je suis devenu. » Je n'étais pas certain qu'elle puisse comprendre ce que je ressentais, mais je ne pouvais m'imaginer baisser les bras, sans savoir si mes choix me correspondaient. Je n'avais pas toutes les cartes en main, et je ne me voyais jouer sans savoir avec exactitude où j'allais. Je désirais gagner. Sans doute parce que j'étais un battant, qui haïssait perdre. Peut-être étais-je trop borné. « Très drôle » grognai-je à sa remarque sur ces excuses que je ne parvenais à proférer. Mais malgré mon air bougon, je ne sus m'empêcher d'admirer l'esquisse de ce sourire qui para ses lèvres charnues. « Peut-être » admis-je en l'écoutant réfléchir et émettre des hypothèses comme je l'avais fait moi même, « cependant, le cœur a ses raisons que la raison ignore. Et j'imagine que dans une relation, tu te sens, que tu le veuilles ou non, responsable ... » Je me tus, conscient de m'enterrer moi même, moi et mes réactions démesurées. Je lui donnais l'excuse parfaite pour excuser sa surprotection à mon égard, surprotection que j'avais piétiné, fatigué d'être constamment surveillé. Je me mordis la lèvre, évitant quelques secondes son regard, sans revenir sur mes paroles. Visiblement, je n'étais pas prêt, ou n'avait encore la sagesse nécessaire, pour excuser l'éclat de colère dont j'avais fait preuve. Quand à sa propre explication … J'avais retenu mon souffle, m'étais imprégné de ses mots sans bouger un muscle, sans émettre un son. « Tu sais … » fis-je avec une pointe d'humour dans la voix, « je n'imaginais pas, en te voyant après mon réveil, que tu puisses avoir un sale caractère. » Elle m'avait parut angélique, ange tombé du ciel pour souffler sur mon sommeil et son baiser avait achevé de me déstabiliser. Quand à ces six derniers mois … nous n'avions jamais eu de disputes réelles, du moins pas une qui ressemble à celle qui venait de nous opposer. Elle se dégagea légèrement de ces bras où je tenais à la garder captive, et ses doigts fins vinrent effleurer ma joue rugueuse. J'entrevis ses paupières se clore, je perçus la caresse de sa bouche sur la mienne, infime et délicieuse. Quand à ce souffle, qui parvint à échauffer mon cœur mieux que n'importe quoi d'autre, il me rendit muet. Je ne savais comment lui répondre, ne savais ce que j'avais pu faire, ce que je devais faire. Je ne me pensais pas vraiment doué pour les déclarations, et cette poursuite, contée avec humour, en serviette achevait de m'en convaincre. Pourtant … je savais. Je savais que je partageais ses sentiments … mais à quel point étaient-ils semblables à ce que je pouvais éprouver avant ? « Tu sais … je crois sincèrement … je crois sincèrement que je ... » Un liquide chaud me coupa la parole, et je portais la main à mon visage. Ma peau fut souillée du sang qui perlait de mon nez, tandis que je sentais le métallique âcre de la substance sur mes lèvres. Un tic agita quelques secondes mes paupières, tandis que ce fameux mal de tête prenait, une nouvelle fois, mon crâne dans un étau. Je glissai une main nerveuse sur mon visage, conscient qu'une déclaration quelconque tombait à l'eau. Cependant, je parvins à lui sourire, tout en fouillant dans mes poches. Hes' écoute, ce n'est pas ce que tu crois. Je fermais les yeux plus souvent, la tête légèrement agitée, paysage trouble qui me cernait. Tu sais ce que je crois ? Je crois que tu as couché avec la nouvelle stagiaire, je crois que tu as pris le temps de prendre une douche après ça La douleur s'estompa, tandis que je plaquais un mouchoir contre mon nez sanguinolent et les voix, qui résonnaient en écho, disparurent. « Je crois que cette interruption n'était pas vraiment romantique. » lui soufflai-je amusé, mais perturbé.


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Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux.
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MessageSujet: Re: Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore EmptyVen 22 Mar - 22:14

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La vie est faite de choix : Oui ou non. Continuer ou abandonner. Se relever ou rester à terre. Certains choix comptent plus que d’autres : aimer ou haïr. Être un héros ou un lâche. Se battre ou se rendre. Vivre ou mourir. Je vais le répéter une dernière fois, pour ceux qui en douteraient encore... La vie est faite de choix. Vivre ou mourir, le choix le plus important, mais la décision nous appartient rarement.

Le simple fait qu'il y a encore quelques mois nous étions un couple, presque normal, du moins à notre façon, me rendais terriblement nostalgique. Alors qu'aujourd'hui, nous n'étions plus que le lointain souvenir d'un amour qui avait sans doute existé. Étions-nous aujourd'hui des étrangers, de simples personne s'entraidant sans rien savoir de l'autre ? Pas directement, pas consciemment, mais au cours de ses derniers mois, nous l'étions plus ou moins devenus. Malgré les efforts que nous mettions à l'ouvrage, un fossé c'était créé entre nous, j'essayais tant bien que mal de l'aider et lui de son côté d'apprendre à me connaitre, à ce souvenir. La vie n'était que bataille, chaque minutes de chaque jours. Et nous l'avions appris à nos dépend. Si aujourd'hui, dans ce parking je le provoquais, c'était sans doute pour une seule et unique raison. Retrouver un tout petit bout de ce que nous avions il y a encore quelques mois. Ce n'était sans doute pas très intelligent, ni même logique. Mais j'en avais juste terriblement besoin. « Non ? » Je le regardais un peu surprise, mais bizarrement pas tant que ça. Je souhaitais plus que quiconque qu'il retrouve la mémoire, autant pour lui que pour mon égoïste personne, mais à l'heure d'aujourd'hui c'était un peu comme partir à la recherche du Graal. Pratiquement impossible. Mais arrêter serait comme perdre espoir et ça il n'en avait pas le droit. « Je suppose que tu dois sans doute avoir raison, après tout, qui ne le voudrait pas ? » Certaine personne ne chercherais sans doute pas à retrouver leur passé, peut-être un passé qu'ils aimeraient bien laisser loin derrière eux. Mais au-delà de ça, qui ne voudrait pas mettre un prénom sur un visage, sourire à un souvenir heureux, et même pleurer pour les moins bons côtés ? « Tu n'es pas juste un amnésique. Parce que si toi tu ne te souviens pas de qui tu es, moi je le sais, tes soeurs le savent et tes amis aussi. » Le choix, pouvait pour le coup être bon ou mauvais, mais de toute façon, c'était son seul et unique choix, personne ne pouvait prendre cette décision à sa place et de toute évidence, il l'avait déjà prise. « Comment tu sais que tu veux redevenir l'homme que tu étais ? » Pourquoi ne voulait-il pas le redevenir. Et malgré tout ce que je pouvais dire, je le souhaitais ardemment aussi, après tout il était l'homme dont j'étais tombé amoureuse, celui qui pouvait me rendre folle de bonheur, comme folle de rage. Mais que je n'échangerais surement pas. Parce que au-delà des larmes, nous avions derrière nous des heures de fous rires et de tendresse infini. Beaucoup de moments qui m'ont fait autant de bien que de mal. « Évidemment, de toute façon, tu ne pensais tout de même pas que je t'aurais laissé tomber comme ça ? En sachant que tu n'avais aucun souvenirs de moi. Quelle horreur, je ne suis pas une fille qu'on oublie si facilement beau brun. » La surprotection avait toujours fait partie de moi et dans un sens il se devait de me comprendre mieux que n'importe qui, vu le geste fou qu'il avait eu pour me protéger. Sans doute que ça n'aidait pas dans notre relation, nous étions trop protecteurs et sans doute trop proches. Mais comment gérer ce trop pleins de tout ? Trop d'amour, trop de colère, trop de jalousie. Un trop plein qui nous détruisait autant que nous en avions besoin. C'est vrai que j'aurais pu le laisser, mais au fil du temps, il était devenu ma source d’oxygène, un besoin vital, dont on ne peut se séparer. J'aurais juste avec le temps...dépéri, pour ne plus être que l'ombre de moi-même ! Non, l'expérience n'était pas vraiment à tenter. Je lui fis un petit sourire charmeur et haussais les épaules. « Je le sais bien, on me le dit tellement souvent. Mais tu m'aimes pour ça ou du moins "m'aimait"...» Ses sentiments devaient toujours être là quelque part, seulement ils avaient juste un peu de mal à retrouver le chemin les menant à sa mémoire rien de plus. Je lui avais dit que je l'aimais, quelle idiote faisait ça au bout de si peu de temps ? Il ne se souvenait pas de ses prétendus sentiments et je lui balançais ça en plein visage comme une bombe. Devais-je me féliciter tout de suite ou attendre un peu ? Son nez ce mit à saigner et je me sentit tout de suite coupable. Doucement je me reculais pour me poser sur le capot de la voiture l'attirant vers moi. « Tu veux que je te dise quelque chose, je pense en effet que c'est l'intervention la moins romantique du monde, mais ce n'est pas comme-ci j'allais être effrayé par un peu de sang. » Nous en avions connu d'autre.


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MessageSujet: Re: Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore EmptyDim 24 Mar - 1:49




Un Crochet s'est fiché dans ce coeur qui t'appartient malgré moi.
Écroué, prisonnier d'un néant que je ne sais combler, c'est à tes pas que je me rattache, ombre englué dans un passé sans nom. Mais cette amnésie, qui mes souvenirs efface, ne me protège pas contre ces sentiments néfastes, qui envahissent ce cœur qui saigne, à la seule pensée de te perdre. Mais tu demeures au lointain, sans comprendre ce désespoir qui m'étreint, illustration de tes boucles dorées au sol, un regard qui, en enfer, peut mener mon âme.
Mes certitudes s'ébranlaient soudainement, tandis qu'une voix insidieuse venait chuchoter dans mon esprit que redevenir celui que j'étais n'était peut-être judicieux. Voulais-je de nouveau être un homme étreint d'une certaine moralité, ou voulais-je me libérer des chaînes que m'imposaient la loi pour protéger Hestia ? Une hésitation insidieuse, le flic opposé au voyou. Mais pouvait-on réellement changer sa personnalité et échapper à celui que notre cœur était bien que l'esprit le paralyse ? « Vouloir c'est être. Mes souvenirs sont bloqués, mais mon âme est la même. Puis, je sais m'écouter et étrangement, j'arrive à analyser mes sentiments avec … précision. » Comme ce désir, cet amour duquel je ne pouvais ni ne désirais plus me cacher. Mais je les craignais, je craignais de me perdre dans ce que je ressentais pour elle, et peut-être même de perdre mes chances de ne pas changer. Car ses révélations avaient noircit mes pensées, irrémédiablement, et je frôlais le meurtre à chaque seconde qui s'écoulait entre nous. Je n'étais d'ailleurs pas certain de pouvoir résister à cette gâchette que j'allais récupérer, prêt à lui exploser la tête … sans que je ne ressente rien. En vérité, ce manque de sentiment et de conscience était mon problème actuel, le problème que mon amnésie m'avait irrémédiablement changé en une personne dont j'ignorais tout, une personne dont l'âme n'avait pas mué, mais dont les inhibitions n'étaient plus les mêmes. « J'atteste … mais pour ce que ça vaut, je n'ai aucune envie de t'oublier .. et même si je le désirais, j'en serais parfaitement incapable. » J'ignorai si j'avais été doué pour les déclarations d'amour un jour, mais j'avais la sensation d'être au bord d'un précipice sans savoir où sauter. « Tu as une tendance assez peu commune à hanter mes pensées. » lâchai-je en glissant une main dans mes poches. J'aurais pu en dire plus si mon nez n'avait joué des siennes, esprit perturbé et sang écoulé. Je jugulais, à l'aide d'un tissu quelconque, tandis que mon esprit hurlait, douleur violente à laquelle je ne parvenais à échapper. Je blêmis légèrement, plissant les yeux, me laissant attiré par la jeune femme qui avait reculé. Je souris légèrement. « Dois-je comprendre que je suis peu doué en général pour les ambiances fleur bleues ? » Ces mots, ces mots qu'elles attendaient, ils effleuraient ma langue, mais je ne parvenais pas à les lâcher. Pourtant, je savais qu'ils étaient véridiques, et je ne pouvais plus lutter contre une évidence, n'avais même jamais essayé. La pensée de la perdre même me jetait dans un abîme obscure mais … pouvais-je réellement lui assurer alors que ma mémoire était bloquée ? Pouvais-je lui offrir la moitié d'un homme pour qui elle éprouver des sentiments intenses, un homme qui ignorait tout de lui-même ? Conflit intérieur qui fut soudainement brisé, attiré par une ombre. Je penchai légèrement la tête, m'arrachant à elle, l'esprit alerté. Un bruit de fond, vacarme sonore qui ressemblait à un objet qui tombait. « Hey ! » hurlai-je, l'esprit percé par un millier de scénario. Je ne sais ce qui me poussa à me lancer derrière cet homme aperçut, si ce fut mon instinct de flic ou tout simplement cette notion de protection et de crainte qu'avait fait naître les paroles de la jeune femme. Je ne me posais pas de question, délaissant Hestia contre la voiture, courant dans le parking désert pour rattraper une ombre que je ne cessais d'entrevoir sans la rejoindre.Je parvins rapidement à la rue, bousculant les quelques passants qui se mettaient sur ma route, sans perdre de vue l'homme qui filait. Mais la détermination implacable qui était la mienne me fit oublier la situation. Je suivis mon instinct, bête sauvage qui m’attirait hors de mon humanité oubliée. Je ne connaissais plus la ville et pourtant, je savais où aller. Je bifurquais, suivant des allées sinueuses, vitrines exposées, avant de percuter violemment l'assaillant qui perdit l'équilibre. Le souffle court, je le saisis par le col avant de le plaquer au mur, sans réelle douceur cependant. « Pourquoi tu nous espionnais !? » Des insultes se précipitaient contre mes lèvres, ainsi qu'une volonté de … Il cracha et le monstre fut libéré, monstre de rage et de colère enfouit. Je lui envoyais mon coude dans le visage, avec une précision qui m'étonna l'espace d'une seconde. Un craquement retentit, nez visiblement atteint, tandis qu'il glissait à genoux, m'offrant une vision nécessaire sur la veine. Un geste me suffit à la coincer. Il blêmit devant mes pupilles de geais tandis que je m'adossais au mur, visage étreint d'un calme hypocrite. « Dans deux minutes, ton cerveau va s'échauffer par manque de sang et tu vas probablement dépérir d'ici peu. Je ne ferais pas un geste pour t'aider si tu ne réponds pas à ma question. » C'était l'autre connard que je craignais, paranoïa affichée sur mon visage. Mes mèches retombèrent, et je glissais les mains dans les poches de mon blouson, allumant une nouvelle cigarette tandis qu'il gémissait sur le sol. Je ne ressentais rien … et une part de moi même s'en inquiétait. Puis il y eut cet éclat doré, et mon corps et mon cœur surent avant mon esprit que la jeune femme de mes pensées m'avaient rejoint, présence qui fit naître une petite étincelle de remord dans le lointain.


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Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux.
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I won't give up on us Even if the skies get rough I'm giving you all my love I'm still looking up.


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MessageSujet: Re: Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore EmptyVen 29 Mar - 19:29

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La vie est faite de choix : Oui ou non. Continuer ou abandonner. Se relever ou rester à terre. Certains choix comptent plus que d’autres : aimer ou haïr. Être un héros ou un lâche. Se battre ou se rendre. Vivre ou mourir. Je vais le répéter une dernière fois, pour ceux qui en douteraient encore... La vie est faite de choix. Vivre ou mourir, le choix le plus important, mais la décision nous appartient rarement.

« J'ose croire que tu as raison. » De toute évidence, son amnésie ne l'avait pas tellement changé. L'impulsivité qui le caractérisait si bien, était totalement présente, dans chacun de ses mouvements, dans chacune de ses paroles. Tout en lui respirait cette intense envie de foncer sans réfléchir, de voir où ses actes le mèneraient une fois sur place. Mais n'étais-je pas tombé amoureuse de lui en partie à cause de ça ou peut-être grâce à ça après tout. Et aujourd'hui je devais faire avec le fait qu'il ne ce souvenait plus du pourquoi, lui était tombé amoureux de moi. Mais je sentais qu'il avait vraiment envie de s'en souvenir alors, quelque part ça me réconfortait dans toute cette histoire. Bien que je ne sois toujours pas pour le fait qu'il reprenne le travail, j'étais intimement persuader que c'était la plus mauvaise chose qu'il pouvait lui arriver en ce moment. Mais comme de toute évidence je me lançais dans une quête que j'étais sûre d'avoir perdu d'avance, pourquoi me battre ? Pourquoi vouloir le garder loin de tout ça, puisque de toute façon il ne m'écouterait en aucune manière et que j'étais pratiquement sûre que notre boss l'accueillerait à bras ouverts. Alors, à quoi bon ? Au final, même moi je ne savais pas pourquoi je le voulais loin de tout ça. Pour éviter un dérapage ? Parce que j'étais pratiquement sûre que le simple fait de le faire retourner au boulot l'aiderait à ce venger. Après tout quoi de mieux pour retrouver la personne qui avait voulu vous tuer qu'un bureau de Marshalls ? « Je dois te rappeler que tu l'as déjà fait une fois ? » Humour un peu pathétique, je devais bien l'avouer, mais je n'avais pas pu m'en empêcher. Et puis après toutes les "horreurs" que nous venions de nous lancer, il n'était plus à ça près. Une petite touche d'humour subtile. « Peu commune ? C'est à dire, tu rêves et ne pense qu'à moi ? Je t'en pris, tu vas me faire rougir. » Même si je plaisantais de la chose, le fait que je puisse ne serait-ce qu'hanter ses pensées, me flattait légèrement et ça me rassurait beaucoup. Au moins je pouvais me dire qu'il pensait à moi et ça c'était vraiment quelque chose que j'avais besoin d'entendre en ce moment. Nous n'étions pas doués pour ce genre de choses. Les petits restaurants romantiques en amoureux le samedi soir, pas vraiment notre truc. Les scènes romantiques au bord d'un lac ou au coin d'un feu ? Pas pour nous. Nous préférions cent fois partager une assiette de frites dans un petit restaurant sans prétention, tant que nous étions ensemble, le reste ne comptait pas vraiment. Jamais un seul instant nous n'avions manqué de conversations ou nous avions trouvé le moyen de nous ennuyer. « C'est pas tellement dans nos habitudes, mais nous le sommes sans doute à notre façon. » Le romantisme n'était pas flagrant dans notre couple, mais ça nous allait très bien. Durant tout le temps de notre relation Nikolaas m'avait dit "je t'aime" une seule et unique fois, mais je ne m'en formalisais pas. Nous n'étions pas du genre expressif, les mots n'avaient pas grande importance. Pourquoi ce prendre la tête avec ça ? Un bruit sourd me fit sursauter et de toute évidence je n'étais pas la seule. Nikolaas ne mit pas longtemps à ce mettre en alerte. Son instinct reprit le dessus et d'un coup je pu voir pourquoi il voulait tant reprendre le travail. Il était tout simplement né pour ça. Et ma bêtise aurait pu le laisser en dehors de ce qu'il aimait le plus, ce qui lui rappelait un tant soit peu qui il était. Assez admirative et craintive, je mis un certain temps à réagir avant de leur courir après. Il me fallu quelques minutes pour pouvoir les rattraper, la rue était bondée de personnes qui sortaient surement du travail et se mouvaient pour rentrer chez eux. à quelques mètres d'eux, je pu apercevoir la scène se passer au ralentit. Nikolaas envoyant son coude dans le nez du pauvre type. Impulsivité quand tu nous tiens. Je ne savais pas vraiment si je devais m'interposer ou non, bien que si je ne le faisais pas, j'étais absolument sûre que ce pauvre type allait mourir là devant tous ses gens, qui soit dit en passant, ne réagissait même pas au vu de la scène qui se passait sous leur yeux. D'un geste vif je repoussais la main du beau brun et lui lançait un regard rempli de reproche. « Tu joues à quoi là ? Tu veux le tuer ? » Je soupirais et regardait l'homme à terre en fronçant les sourcils. J'avais l'impression de le connaitre, mais sans plus. « ça marche pas comme ça Nik, t'es pas un assassin. Souviens-toi au moins de ça. » Et je reculais le lançant seul avec ses pensées et sa conscience. Sa prochaine réaction ne dépendrait que de lui.
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MessageSujet: Re: Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore Hestia † Le coeur a ses raisons que la raison ignore EmptyMar 2 Avr - 1:02




Un Crochet s'est fiché dans ce coeur qui t'appartient malgré moi.
Écroué, prisonnier d'un néant que je ne sais combler, c'est à tes pas que je me rattache, ombre englué dans un passé sans nom. Mais cette amnésie, qui mes souvenirs efface, ne me protège pas contre ces sentiments néfastes, qui envahissent ce cœur qui saigne, à la seule pensée de te perdre. Mais tu demeures au lointain, sans comprendre ce désespoir qui m'étreint, illustration de tes boucles dorées au sol, un regard qui, en enfer, peut mener mon âme.
Humour noir que fut le sien, humour auquel je ne pus m'empêcher cependant de sourire, joie teintée d'amertume. L'oubli .. oubli parfois désiré, parfois rejeté. Il était connu qu'il était difficile d'apprécier ce que l'on possédait, ne se rendant compte d'une importance qui fut qu'une fois l'avoir perdu. Je me sentais perdu, mais plus encore, je me sentais coupable. Coupable d'une faiblesse que je ne maîtrisai pas, coupable de ne pas ressentir ou de ne pouvoir rassurer ceux qui m'entouraient. Elle en particulier, pour laquelle mes sentiments semblaient s'éveiller, pour laquelle ma tête semblait se souvenir, émotions qui n'avaient de mots, réminiscences qui n'avaient d'images. Quand à mes rêves … je n'en avais plus, si ce n'est de me souvenir de ce minois dont les larges amandes émeraudes me captivaient malgré moi. Un sourire lent, une promesse muette, mais une réponse tue. Une réponse que je ne lui murmurais, que je ne lui proclamais, tout simplement parce que tout n'était que fragilité, même si certaines certitudes s'éveillaient. Certitudes qui furent balancées lorsque cet homme apparut et montra son visage, personnalité qui reculait, impulsivité qui s'éveillait. Une veine bloquée, du sang … Je plissai les yeux tandis que des flash sombres percutaient mes paupières, ombres qui écrouaient mes prunelles. Je vis Hestia sans la voir, tandis que des cris retentissaient, des cris qui n'en étaient pas réellement. Je secouai légèrement la tête, prunelles nimbées dans une nuit à travers laquelle je ne voyais pas. Mais je la sentais elle … tout près. Elle était proche mais je n'avais aucune envie de l'approcher, envahit de sentiments différents, particuliers. La colère … Elle m'avait mise en colère, irrémédiablement. Pourquoi ? Ma gorge s'assécha, et ses paroles me ramenèrent sur terre, alors que mes prunelles, hagardes, recherchaient les siennes. Une évidence proclamée dont je n'étais plus certain. Désirais-je vraiment le tuer ? J'en doutais … Je ne tenais qu'à savoir, foutue notion qui ne parvenait à quitter un esprit tourmenté. Mais elle, elle semblait y croire, à cet homme connu que je désirais redevenir. Je fermai les paupières, quelques secondes, en réfléchissant à ses paroles. Mes doigts s'enroulèrent autour de sa gorge, que je serrais. Je le libérai, le libérai de cette étreinte mortelle et étouffante, conscience qui s'était muée en une blonde éloignée. Il gémit, mais c'était elle que je regardai, elle que je mirai. Elle qui m'échappait tout en restant entre mes doigts. Elle dont je ne savais pas grand chose tout en ayant la sensation de tout connaître . Et ces coups de feux qui résonnaient dans mon crâne, ces promesses éphémères de connaissances qui n'allaient au bout. Impulsion qui m'avait peut-être changé. Peut-être avais-je changé depuis que j'avais ouvert les yeux, peut-être que mes souvenirs ne me permettront de redevenir celui que j'eusse été. Une manière différente de voir les choses, de les appréhender. J'inspirai profondément, doigts autour du col de celui qui était à terre. Et je ne savais pas quoi faire, tant ce que je désirais semblait sortir du cadre. Je le lâchais. Je ne pouvais décemment pas le remettre à la police, je ne pouvais l'arrêter simplement pour nous avoir regarder dans un parking. J'entendis ses pas qui s'éloignaient, alors que je glissai les mains dans les poches de ma veste, sans la quitter des yeux. « Je pense que c'était une connerie. » Une simple constatation qui n'était un reproche, un simple fait énoncé alors qu'il s'en allait. Et, j'atteignis ce point de non retour, ce point que je me devais de franchir. « Écoute … je te retrouve plus tard. Je vais marcher et réfléchir .. marcher et penser … marcher avec moi-même. » Un regard, un message invisible déversé par ses prunelles qui la fixaient. Puis, je m'éloignai, pensées agitées, tournées vers un seul homme. Un homme qui avait tenté de lui faire du mal, un homme qui était enfermé, grain de sable qui tombait pourtant dans ce sablier retourné. Un tic tac qui résonnait dans mon crâne, une mauvaise impression qui s'était intensifiée. Oublié ce tête à tête échangé, oublié ces quelques paroles, cette complicité retrouvée. Mon esprit était attiré par un danger que je ressentais, un danger qui planait toujours au dessus de sa tête. Une intuition et un besoin. Le besoin de comprendre et de savoir. Pensées qui dérivèrent de nouveau sur un type dont elle m'avait assuré une rencontre impossible, un type qui pouvait sortir, un type qui lui en voulait assez pour tenter de la tuer sans craindre la police. Et le chasseur s'éveilla, main posée sur un fusil fumant, prédateur dont les muscles roulaient sous la tension. Je m'éloignai dans la rue, me perdant dans une foule compacte, ne m'éloignant d'elle que physiquement. Car dans mes pensées, elle était toujours présente, obscure silhouette dont j'avais besoin de balayer l'ombre. De balayer l'ombre sans qu'elle ne soit à mes côtés pour voir, illégalité dans laquelle j'allais plonger. Et peut-être que dans cette quête improbable, la clef de mon propre esprit me serait tendu.


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