ﮦ ÂGE : 30 ans ﮦ ACTIVITÉ : Musicien ﮦ CÔTÉ COEUR : Célibataire ﮦ MENSONGES : 114ﮦ DISPONIBILITÉ : 0/2 rps ﮦ A WINDFALL LANE DEPUIS LE : 20/08/2013
one more night
Sujet: Hestia ♔ Le coeur en flamme Mer 9 Oct - 10:55
Hestia & Liam
« Je ne sais plus comment me comporter. J’aurais dû te laisser, m’éloigner, m’en aller. J’aurais dû, oui, laisser au passé ce qui lui appartenait. Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? »
« Liam Devon Blackstone ! », pesta une voix dans sa chambre, qui devait probablement appartenir à sa cousine. Mais il n’y prêta aucune attention et continua à faire le mort, chose qu’il faisait très bien depuis près de trois jours. Quand il était rentré de son tête à tête avec Hestia, Jazzmine n’avait pas manqué de lui demander les détails. Il lui avait tout raconté, du début à la fin, incluant leur passé et s’en était sentit bien mieux. Mais dès lors que la jeune femme était partie, des doutes s’étaient une nouvelle fois emparés de lui. Son cœur était bien trop douloureux, bien plus qu’il n’aurait voulu l’avouer. Il avait donc passé les trois jours suivant enfermé dans son appartement, à boire devant la télévision et à dormir. Le téléphone avait sonné à de nombreuses reprises, mais il n’avait pas décroché, bien qu’il ait entendu la voix inquiète de sa cousine sur le répondeur. La lumière soudain pénétra dans sa chambre, l’aveuglant et lorsqu’il voulut tirer la couverture sur ses yeux, il se rendit compte qu’elle la lui avait déjà retirée. Bordel, mais qu’est-ce qu’elles avaient toutes, ces bonnes femmes, à l’emmerder en ce moment ? « Debout ! Et plus vite que ça ! Je te prépare le petit déjeuner. Et toi pendant ce temps, tu vas me faire le plaisir d’aller te doucher et d’aérer cette piaule, tu pues », râla-t-elle. Il grogna, mais abdiqua. Il était bien conscient qu’il ne pouvait rien faire contre elle. Cette gamine était une tornade. Sans doute en raison de la substance à laquelle elle carburait cela dit, mais bon. Il lui fallut plusieurs secondes avant de réussir à se redresser sur son lit, une douleur atroce s’éveillant dans sa jambe, comme chaque matin. Il s’étira, bailla et s’ébouriffa les cheveux avant d’ouvrir la fenêtre en grand et fila sous la douche. Il en sortit plusieurs minutes plus tard, parfaitement lavé, coiffé et habillé. Sa cousine avait raison, il n’était pas du genre à se laisser aller comme cela et il devait se secouer s’il ne voulait pas finir comme une loque. Lorsqu’il entra dans la cuisine, la pièce embaumait et il se demanda si Jazzmine lui avait caché ses talents de cuisinière. A peine l’aperçut-elle qu’elle lui tendit une assiette sur laquelle elle avait posé du bacon, une omelette et des tranches de pain grillé. Son regard interrogateur dut l’interpeller car elle se sentit obligée de se justifier. « La drogue, ça donne faim », argumenta-t-elle et il dû se demander si elle plaisantait ou pas. Il en conclut que non dans la mesure où elle se droguait vraiment et leva les yeux au ciel, avant de la remercier et de s’installer à table. Et alors qu’il mangeait, il sentait son regard peser sur lui. Elle le dévisageait en silence, retenant visiblement sa langue de se mettre en action pour lui dire probablement qu’il n’était qu’un idiot. Elle ne tint cependant pas bien longtemps, visiblement très impatiente à l’idée de lui faire connaître son avis. « Tu devrais aller lui parler », commença-t-elle et il lui jeta un regard assassin. Aller lui parler pourquoi faire ? Elle était réellement sérieuse, là ? Qu’est-ce qu’il pouvait bien encore aller lui dire ? D’autant plus qu’il avait juré qu’après ces explications, il n’entrerait plus jamais dans sa vie. Il lui avait expliqué les raisons de sa disparition, il n’y avait rien de plus à dire, désormais, la page été tournée. Alors qu’est-ce qu’il pouvait aller faire là-bas ? Il devait plutôt l’oublier oui et certainement pas aller lui faire la conversation. D’autant plus qu’il avait un mal fou à lui pardonner d’avoir abordé le sujet de cet enfant, simplement pour lui faire du mal. « Elle m’a prise pour un con, Mimine, y a rien de plus à en dire », argumenta-t-il en recommençant à manger, excuse valable pour ne pas avoir besoin de parler. « J’espère que tu te moque de moi, là ? Elle t’a prise pour un con ? Et toi alors ? Combien d’années l’as-tu laissé croire que tu étais mort ? Tu lui en veux parce qu’elle n’a pas gardé son enfant, mais tu n’as aucune idée de ce qui peut pousser une femme à faire ce choix. Je l’ai fait, moi, et crois moi que je la comprends. Que tu sois en colère est un fait mais tu ne peux pas le lui reprocher. Tu as commis une erreur, en la laissant penser que tu étais mort et elle a agi en conséquence. Maintenant, arrête de faire l’enfant tu veux, et va lui parler ». Il dévisagea sa cousine, qui semblait essoufflée. Ses joues étaient rouges et elle semblait visiblement à bout de patience. A se demander si c’était vraiment après lui qu’elle en avait ou plutôt après ce jeune homme dont elle lui avait parlé, qui l’avait abandonné par deux fois, lui faisant perdre son travail par la même occasion. Et s’il était reconnaissant à ce type pour ce qui était de son travail, il lui aurait bien cassé la gueule pour avoir mis sa cousine dans un tel état. « Écoute, je n’ai pas le temps d’en parler plus longtemps. J’ai à faire. Je repasserais ce soir. Mais réfléchis-y, d’accord ? ». Il opina, avant de la saluer. Malgré tout, Jazzmine n’avait pas tort. Il ne pouvait pas indéfiniment fuir. Tout ceci marchait très bien du moment qu’Hestia le croyait mort, mais maintenant que ce n’était plus le cas, il ne pouvait pas faire comme si de rien était. Il finit de manger et enfila rapidement sa veste et ses chaussures, faisant le choix de laisser la vaisselle pour plus tard. Les mains enfoncées dans les poches, il quitta son appartement pour s’enfoncer dans les rues fraiches de ce mois d’octobre, à Chicago. Il lui fallut une bonne demi-heure avant de rejoindre l’appartement d’Hestia, temps qu’il utilisa pour réfléchir. Mais il tomba nez-à-nez avec sa porte et frappa, conscient désormais qu’il ne pouvait plus reculer. La porte finit par s’ouvrir et il la dévisagea un instant en silence, aucune émotion ne passant sur son visage fermé. « On peut parler ? ».
Dernière édition par Liam D. Blackstone le Lun 4 Nov - 14:57, édité 1 fois
Gold, Silver & Bronze
Sarah H-A. Ainsworth
ﮦ ÂGE : Vingt-neuf ans ﮦ ACTIVITÉ : Gérante de la patisserie familiale ﮦ CÔTÉ COEUR : Il n'y aura toujours que lui... ﮦ MENSONGES : 3693ﮦ DISPONIBILITÉ : Je suis là assez souvent pour être dispo ﮦ A WINDFALL LANE DEPUIS LE : 30/01/2013
Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux.
I won't give up on us Even if the skies get rough I'm giving you all my love I'm still looking up.
one more night
Sujet: Re: Hestia ♔ Le coeur en flamme Mer 9 Oct - 22:53
Le silence, tout n'était que silence autour de moi depuis trois jours. Depuis que je l'avais revu, depuis que cet homme que je pensais mort avait fait son retour parmi les vivants, comme c'était perturbant, choquant et surtout déstabilisant. Je n'avais pas bougé de chez moi depuis qu'il m'avait abandonné dans ce café. Ne donnant aucune nouvelles à mon patron, je serais sur le point de me faire virer que ça ne me surprendrait même pas. Mais, sincèrement je n'en avais pas grand-chose à faire, je ne voulais plus me prendre la tête pour ça, bizarrement aussi professionnelle que j'avais pu l'être dans le passé, je n'arrivais plus à être dedans, à simplement penser au boulot et être le super agent que j'étais il y avait encore quelques mois. Dans un geste lent et sans motivation je me levais du canapé pour me rendre jusqu'à ma chambre et attraper la petite boite de médicament qui se trouvait sur ma table de nuit. Deux cachets, non trois, un peu d'eau et c'était terminé, j'oubliais quelques instants le mal qui continuait sans cesse de me ronger depuis des jours, voir même depuis des mois. Je m'arrêtais quelques instants dans la cuisine, attrapant une bière avant de retourner m'affaler sur le canapé. J'aurais pu allumer la télévision, regarder les images défiler et attendre que le temps passe, mais je préférais faire face au silence, jusqu'à ce que quelqu'un ai l'audace de frapper à ma porte. C'était sans doute une blague ou un démarcheur, je ne savais pas si je devais me lever ou non et pourtant ma curiosité légendaire me poussa à aller voir, même si je n'étais pas vraiment en état de recevoir qui que ce soit. Un vieux jogging en guise de pantalon et un haut bien trop grand, qui glissait négligemment sur mes épaules, les laissant à découvert. Quant à ma tête, je ressemblais simplement à une droguée, pas très classe tout ça. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je vis la personne qui se trouvait face à moi. Mes dents se fit un plaisir de mordre ma lèvre nerveusement, alors que mes mains tremblaient, seulement je ne savais pas si c'était de stress, de rage ou simplement de contentement. « Pourquoi ? Je pensais que notre dernière conversation était assez clair. » La main sur la poignet de la porte, je me déplaçais lui laissant quand même la place pour entrée et me dirigeait sans un mot vers la cuisine, à partir de maintenant, les cartes étaient entre ses mains, il pouvait rentrer ou simplement partir, mais s'il pensait que j'allais le retenir après la façon dont il m'avait lâchement abandonné dans le café quelques jours plus tôt, il se trompait lourdement. Je sortis deux bières du frigo et en posa une sur le plan de travail qui séparait ma cuisine du salon, attendant qu'il vienne la chercher. Sans le regarder je déplaçais une chaise et me posa négligemment dessus tout en portant le goulot de la boisson jusqu'à mes lèvres. Je lui laissais encore une chance de faire un pas vers moi, mais cette fois ce serait le dernier et il devait sans aucun doute le savoir. « Qu'est-ce que tu veux Liam, si ce sont des excuses tu peux attendre, je ne t'en ferais pas. » Doucement je posais la petite bouteille en verre devant moi et me retournais pour faire face à cet homme que j'avais aimé avec tant de force et de conviction que parfois ça faisait un mal pas possible. Rien que d'y repenser c'était simplement et terriblement douloureux, seulement j'arrivais à vivre avec aujourd'hui. « J'ai fait le bon choix et même si je le regrette chaque foutu jour, je sais que c'était le bon choix. » Je soupirais bruyamment, mais pas d'agacement, de fatigue. Cette situation m'épuisais, depuis trois jours je n'avais pas fermé l'oeil, le revoir m'avait simplement ramenée trop loin dans un passé que je ne voulais pas revivre, me ramenant à des souvenirs que je tentais tant bien que mal de supprimer de mon esprit. « Regarde ce que je suis devenue, tu penses que j'aurais pu assumer cet enfant ? Non, je n'aurais pas pu. De toute façon je ne voulais pas d'enfant et oh miracle mon souhait a été exaucé. » Jusqu'à il y avait quelques semaines, je n'avais pas vraiment voulu d'enfant et maintenant que je savais que jamais je pourrais en avoir, je me rendais enfin compte de la connerie que j'avais fait en avortant. Douce ironie.
Dernière édition par Hestia C-J. Matthews le Lun 4 Nov - 17:40, édité 1 fois
Tu es la Richesse de Demain
Julian L. Blackstone
ﮦ ÂGE : 30 ans ﮦ ACTIVITÉ : Musicien ﮦ CÔTÉ COEUR : Célibataire ﮦ MENSONGES : 114ﮦ DISPONIBILITÉ : 0/2 rps ﮦ A WINDFALL LANE DEPUIS LE : 20/08/2013
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Sujet: Re: Hestia ♔ Le coeur en flamme Lun 4 Nov - 14:57
Hestia & Liam
« Je ne sais plus comment me comporter. J’aurais dû te laisser, m’éloigner, m’en aller. J’aurais dû, oui, laisser au passé ce qui lui appartenait. Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? »
« Clair ? Je ne pense pas que notre dernière discussion était claire », la corrigea-t-il en la dévisageant un instant. Visiblement, il n’était pas le seul à s’être laissé aller ses derniers jours. Car la jeune femme faisait réellement peine à voir. Le teint blafard et les cheveux en désordre, elle avait l’air d’être dans un très mauvais jour. En fait, s’il ne la connaissait pas si bien – ou du moins s’il ne pensait pas la connaître aussi bien – il aurait pu croire qu’elle était droguée, tant elle ressemblait à Grace, quand elle se laissait aller. Mais ça ne pouvait pas être cela, n’est-ce pas. Elle était en état de choc à cause du retour d’un fiancé pourtant déclaré mort depuis si longtemps. Ou peut-être se donnait-t-il trop d’importance et était-elle tout simplement malade, allez savoir. « En tout cas laisse-moi te dire que tu es absolument charmante aujourd’hui. N’en avoir rien à foutre de me savoir en vie te réussit admirablement bien », laissa-t-il entendre avec un demi-sourire sarcastique. Il entra alors dans l’appartement de la belle blonde, avant qu’elle ne change d’avis et ne le laisse sur le pas de la porte, simplement parce qu’il avait osé la provoquer. Il fallait dire que c’était plus fort que lui. Certes, ils s’étaient perdus de vue pendant toutes ces années, mais il n’empêchait que chaque fois qu’il était en sa présence, il ne pouvait s’empêcher de la charrier. Haussant les épaules, il la suivit jusque dans la cuisine, posant son blouson de cuir qu’il avait au préalable retiré sur le dossier d’une chaise. Il prit la bière offerte et la remercia, portant alors le verre à ses lèvres, sans dire un mot. Il avala une longue gorgée du liquide froid et amer et se tenait toujours debout devant elle, la fixant de ses yeux bleus dans lesquels brillaient des sentiments qu’il n’arrivait pas à exprimer. Son cœur battait, ses membres tremblaient et il se sentait plus angoissé qu’il n’aurait dû l’être. Pourtant, derrière ces sentiments, il y avait une colère et une frustration dont il n’arrivait pas à se débarrasser. Il lui en voulait de lui avoir parlé de cet enfant pour finalement lui dire qu’il n’avait jamais vu le jour. Il s’était imaginé père pendant quelques secondes et elle lui avait retiré ce sentiment aussi rapidement qu’elle le lui avait offert. Mais si lui était en colère et frustré, que pouvait-il en être d’elle ? Inspirant profondément, il finit par hausser les épaules, faisant jouer la bouteille entre ses doigts. « Je n’attends pas d’excuses, pas plus que je n’ai l’intention de t’en faire », affirma-t-il avec aplomb. « Très honnêtement, je ne sais pas ce que je fais ici. J’aimerais te le dire, j’aimerais que tout soit clair et simple, mais j’en sais rien. C’était plus facile, quand tu ne savais pas. Mais maintenant, tu sais que je suis vivant et je ne peux pas l’ignorer. Alors forcément, ça rends les choses plus compliquées. Je ne sais pas où s’est sensé nous mener, je sais juste que je ne peux pas partir maintenant et faire comme si rien ne s’était passé ». Posant la bouteille sur le plan de travail pour arrêter de jouer avec, il s’adossa au mur et l’observa en haussant un sourcil. Croisant les bras d’un air blasé, il fixa un point droit devant lui. En vérité, elle avait totalement raison. Il n’était pas là, elle venait de perdre son fiancé et peut-être qu’à ce moment-là de sa vie, un bébé n’était pas la meilleure chose qu’elle aurait pu avoir. C’était la dernière chose qu’elle aurait pu avoir de lui, c’était bien vrai, mais pouvait-il lui reprocher le fait qu’elle ne se soit pas sentie prête à demeurer une mère célibataire ? Grace avait raison. Il avait été totalement injuste avec elle et il s’en rendait bien compte. « Je ne suis pas là pour critiquer tes choix. Tu as pris la décision que tu pensais la meilleure, tu as fait face à la situation comme tu le pouvais. Je ne dis pas que j’approuve, mais il serait malvenu de te critiquer ». Ses lèvres se fichèrent dans sa lèvre inférieure, tandis qu’il mesurait les conséquences de ses actes. Il aurait pu être père, chose qu’il avait toujours voulu. Mais il avait commis l’erreur d’abandonner sa compagne et désormais, c’était un rêve qui lui était plus permis d’imaginer. « J’ai dans le souvenir pourtant que ça ne semblait pas te déranger, qu’on forme une famille tous les deux », la contre dit-il, sur la défensive. Parce que pour lui, tout avait toujours été clair. Quand il l’avait demandé en mariage, c’était parce qu’il souhaitait passer sa vie avec elle et fonder une famille. Ainsi, ils auraient la famille qu’ils n’avaient jamais eue. « Qu’est-ce qu’il t’est arrivé Hestia ? J’ai du mal à croire que ce soit ma disparition qui ait fait de toi celle que tu es aujourd’hui. Il y a autre chose, je le sens. Qu’est-ce que tu ne me dis pas ? ».
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Sarah H-A. Ainsworth
ﮦ ÂGE : Vingt-neuf ans ﮦ ACTIVITÉ : Gérante de la patisserie familiale ﮦ CÔTÉ COEUR : Il n'y aura toujours que lui... ﮦ MENSONGES : 3693ﮦ DISPONIBILITÉ : Je suis là assez souvent pour être dispo ﮦ A WINDFALL LANE DEPUIS LE : 30/01/2013
Tu ne sais jamais que le dernier baiser sera le dernier, tu penses qu’il y en aura plein d’autres, tu crois que tu as la vie, mais c’est faux.
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Sujet: Re: Hestia ♔ Le coeur en flamme Lun 4 Nov - 17:57
« Pourtant la façon dont tu es partie ne laissait pas vraiment place à l'imagination tu vois. » Je n'avais pas tellement envie de me battre avec lui, je n'en avais ni la force, ni le courage. J'avais entendu une fois que la ligne entre l'amour et la haine était mince et aujourd'hui je m'en rendais vraiment compte. Je lui en voulais tellement que ça me bouffait de l'intérieur, mais malgré tout est-ce que je ressentais de la haine pour lui ? Je n'en étais pas totalement sûre. « Mon dieu, je ne me souvenais pas que tu étais si modeste. En quoi mon état physique aurait un quelconque rapport avec toi ? Tu n'es pas le seul problème dans ma vie. » S'il savait, je ne pouvais pas lui dire que je vivais comme un véritable zombi depuis quelques temps, que je n'étais rien de plus que l'ombre de moi-même. « Tant mieux, je n'en attendais pas moins de ta part. Dis-moi tu crois que nous pouvons aimer quelqu'un au point de finir par le haïr ? » C'était une question plus rhétorique qu'autre chose, je savais pertinemment que c'était possible, puisque c'était mon cas en ce moment même. Même si je ne pensais pas le contraire impossible, pour le moment c'était vraiment loin d'être le cas. « Où c'est censé nous mener ? Mais, nulle part Liam. Attend, je crois que tu ne comprends pas, tu étais tout pour moi, mon ami, la famille que je n'ai jamais eu...L'amour de ma vie. Je t'ai aimé plus qu'il est permis d'aimer, mais tu m'as menti, tu t'es fait passer pour mort. Je ne pourrais jamais te pardonner ça. » Une douleur lancinante me parcourra l'échine tandis qu'une grimace barrait mon visage. Aussi délicatement que possible je tournais le dos au beau brun qui me tenait compagnie, pour ainsi éviter de lui faire voir mes faiblesses, ma pauvre douleur, la loque que j'étais devenue maintenant. Trop de choses étaient sorti d'un coup, prendre conscience du fait que je venais de dire les choses qui me rongeaient depuis si longtemps, mettre enfin des mots sur mon mal être. Je me levais, laissant ma bière négligemment sur un coin de la table avant de me diriger jusqu'au petit salon. J'attrapais la petite boite de pilule sur la table basse avant d'en prendre deux et de les fourrer au fond de ma gorge. Encore quelques secondes et tout irait beaucoup mieux. Je ne m'inquiétais même pas du fait qu'il soit là, qu'il puisse même me voir. Après tout, je n'avais rien à cacher. Je me retournais, lui faisant plus ou moins face, le regardant de la tête aux pieds. Malgré toute la rancoeur que je pouvais ressentir à son égard, je ne le trouvais pas moins beau. Terriblement séduisant et charismatique, il avait ce don de m'hypnotiser malgré tout. « En effet, je crois que tu es mal placé pour me juger sur mes choix.» Bien entendu, mes choix n'étaient pas toujours les meilleurs mais, j'étais persuadée au plus profond de mon être que celui si avait été le bon, celui que je devais faire autant pour moi que pour ce bébé, parce que je ne pouvais pas offrir une belle vie à cet enfant et je ne voulais en aucun cas l'abandonner, pour qu'il finisse comme nous ? Non, jamais, ce n'était même pas une option envisageable. « J'ai dans le souvenir que tu reviendrais pour fonder cette famille. Ne t'en fais pas, tu auras l'occasion d'avoir des enfants. C'est juste que tu ne les auras pas avec moi.» Fonder une famille, vivre avec un mari, deux enfants et un chien, bien sûr qu'il fut un temps où c'est ce que je voulais, que je ne me voyais pas autrement qu'avec les miens, mais aujourd'hui...Tout était différent, il n'y avait plus de famille, plus de nous, il n'y avait plus rien. « Qu'est-ce que tu veux dire ? Effectivement ta disparition n'y ai pas pour beaucoup. Il me faut plus qu'une mauvaise expérience pour me détruire. » Au final étais-je vraiment détruite et puis qu'est-ce qui m'avait rendu si mauvaise, si aigri en si peu de temps, bien sûr que son départ était pour beaucoup, mais il n'était pas la seule cause de tous mes malheurs et heureusement. Doucement je me rapprochais, ne laissant que quelques centimètres entre nous, le défiant du regard. « Qu'est-ce que tu veux que je te dise franchement Liam ? Peut-être qu'aujourd'hui je suis la personne que j'aurais dû être depuis le début. Je sais pas, c'est comme ça et puis en quoi ça te concerne de toute façon, ce n'est pas comme si je te devais quoi que ce soit. » Je ne voulais pas qu'il voit que je n'étais plus la femme qu'il avait aimée, que je n'étais plus rien. « Et toi, pourquoi t'être caché ? Pourquoi avoir menti, qu'est-ce que tu as vécu là-bas qui fait qu'aujourd'hui tu n'es plus toi ? »
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