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Thomas † « Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères. »

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MessageSujet: Thomas † « Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères. » Thomas † « Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères.  » EmptyDim 14 Avr - 0:42




† Thomas & Nikolaas.

« Hudlow ! » Je grimaçai faiblement en entendant cette voix sortie d'outre-tombe, ou plutôt de l'ombre qui se disséminait dans mon dos. Je m'immobilisais et l'écho de mes pas moururent sur le bitume tandis que je me retournais pour faire face à mon patron, dont les veines battaient sourdement ses yeux. « Oui ? » fis-je calmement. « Malgré votre amnésie, il semblerait que vous n'ayez oublié aucune de vos mauvaises habitudes ! » beugla t-il en pointant son doigt sur la voiture que j'avais gardé quelques minutes plus tôt. Je glissais mes mains sur ma nuque, allant de l'automobile à la face rubiconde d'un chef hors de lui. «Elle est bien garée. » répondis-je simplement en jetant un ultime coup d’œil à la voiture. Il me répondit d'un grognement avant d'enchaîner. «  Bien garée ! Dois-je vous flasher pour que vous preniez conscience de la vitesse à laquelle vous roulez ! » La réponse fusa sans que je n'ai besoin de réfléchir, avec un franc naturel. « Je ne regarde pas le compteur, seulement la route. Je ne tiens pas à avoir d'accident. » ironisai-je alors qu'un sourire se déployait sur mes lèvres. « Et vous vous croyez malin ?! Ralentissez ou bien je vous fais redécouvrir les pires joies du métier ! » explosa t-il avant de s'éloigner d'un pas bruyant. Je retins un éclat de rire, inconsciemment certain que ses menaces ne seraient mises à exécution. Je glissais donc les mains dans mes poches, avant de renverser la tête, obsidiennes sombres tournées vers un plafond étoilé. J'avais la sensation d'avoir déjà vécu cette scène, et ce plus de fois que je ne saurais m'en rappeler … que je ne pouvais même me remémorer. Je me laissais aller, quelques secondes, à écouter des bruits qui m'étaient familiers, des gens qui parlaient et riaient, des klaxons qui résonnaient en ce début de soirée … ou fin. Je penchais légèrement la tête, fouillant ma veste de cuir à la recherche de mes clefs. Puis, je me rapprochai de ma voiture, avant de démarrer. Un regard rapide qui balaya le parking, puis j'enfonçais l'accélérateur, sans plus me souvenir des réprimandes qui ne manqueraient de retomber dans mes oreilles le lendemain. Le paysage défila et l'air s'infiltrait par cette fenêtre laissée entrouverte, par laquelle s'échappait cette fumée âcre et blanche que déversait mes lèvres qui ne se laissaient d'emprisonner ce bâton de nicotine qui y pendait. Les routes étaient peu fréquentées, me laissant le loisir de rouler à la vitesse que je désirais, sans qu'une once d'inquiétude ne perce ce cerveau à la fois concentré et fuyant, pensées qui se dirigeaient vers des visages, des événements, des manies que je constatais, redécouvrais. Je freinais légèrement afin de rejoindre le sous-sol du bâtiment dans lequel je résidais. Le parking était silencieux, silence qui ne fut troublé que par la portière que je claquais. Puis, il y eut mes pas qui frappèrent le sol, son qui rebondit sur chacun des murs avant que je ne rejoigne l'escalier que je montais. Mais l'apaisement et la tranquillité qui pesaient sur mes épaules s'envolèrent lorsque j'entre perçus la porte d'entrée . J'y posais la paume, poussant légèrement le panneau de bois entrebâillé. Ce dernier n'avait été forcé … ce qui impliquait que la personne entrée soit en possession d'un jeu de clef, ou bien d'une épingle efficace. L'adrénaline empoisonna mes veines, tandis que je glissais une main sous ma veste, cherchant ce flingue qui jamais ne me quittait. Je sentis mes doigts s'enrouler autour de la crosse, alors que je relevais l'arme en pénétrant dans l'appartement, avec un flegme auquel je commençai à m'habituer. Des soupirs et une respiration bruyante me parvinrent, dénonçant un invité qui ne se complaisait dans la discrétion. Mes prunelles s'agrandirent devant cette scène définitivement étrange. Je me rapprochais du canapé du salon, avant de déplier le bras légèrement, pointant le canon vers la tête d'un homme particulièrement bien affalé. Mes sourcils se froncèrent même devant une position que je jugerais très naturel. Il n'aurait pu mieux s'installer dans son propre lit. J'entrouvris les lèvres, puis retins soudainement les mots qui s'y bousculaient, la mémoire titillée devant des traits qui me paraissaient subitement familier. Je me penchais légèrement, en silence, observant l'homme à la chevelure éparse et à la peau rougie… un flash, celui d'une famille à l'arrivée brusque dans mon existence. Un fossé s'était creusé, irrémédiablement, entre moi et ceux que je considérais être des étrangers. Des sœurs qui traversaient ma vie, à force de cris et de pleurs, puis cet homme qui se prétendait être mon père, venu accompagné d'une femme avec laquelle il s'était remarié … histoire que j'avais eu du mal à assimiler.. Je me souvenais de cette sensation soudaine d'avoir été envahit par des gens qui effaçaient mon naturel sans réellement le vouloir tandis qu'un brusque désir de solitude était né dans le creux de mes reins. Car, en réalité, je ne pouvais rien pour eux, frère et fils s'était endormit dans un sommeil profond dont il ne souhaitait sortir. Quand à lui … Thomas avait eu la bonne idée d'apparaître seul, me laissant la possibilité de réfléchir sans ce feu de questions auquel m'avait soumis nos proches. Cependant, il m'avait habitué à un visage qui n'était pas celui de l'homme complètement bourré. Mais comment savoir qui était vraiment ce frère surgit d'un passé trouble ? Je ne connaissais pas grand chose de lui, ne sachant quelle était sa personnalité, ses passions, ses goûts ou même les soucis qui auraient pu le conduire à une ivresse qui l'avait fait échoué dans mon canapé. Et, étrangement, ce n'était pas le genre de surprises qui me plaisaient vraiment, sans doute parce qu'être pris au dépourvu me fatiguait. Et je ne cessais de voir ma vie m'échapper depuis six mois, une imprévisibilité qui aurait dû être mienne avant d'être celle de mon existence. Je me dirigeais vers la cuisine, avant de remplir un récipient d'eau froide, puis me dirigeai vers Thomas, toujours coincé dans ce sommeil qu'il n'avait dû prévoir, à moins qu'il se soit sentit obligé de dormir chez un aîné qui ne se souvenait de rien. Je revins vers lui, puis renversais le contenu sur son visage, observant les gouttes d'eau fraîches parsemer sa face rubiconde et pourtant si pâle. Puis, le pistolet entre les mains, je m’accoudais sur le sommet de ce canapé, les sourcils levés en une interrogation muette.
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MessageSujet: Re: Thomas † « Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères. » Thomas † « Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères.  » EmptyDim 14 Avr - 13:44

~ Puissent tous les hommes se souvenir
qu'ils sont frères.
~


« Allez, la prochaine tournée est pour moi ! » Des acclamations suivirent cette annonce et ses amis d'un soir s’empressèrent de finir leurs fonds de verres pour en avoir un autre. C'était comme ça depuis plus d'une heure maintenant. Ils payaient leur tournées tour à tour, et quand venait le sien la tournée semblait s'éterniser, enchaînant les verres vides et les verres pleins. Auparavant il avait commencé à boire, seul dans son coin. Puis des idiots qu'il ne connaissait pas avaient commencé à parler musique, il les avait corrigés et voilà qu'il allait finir ivre mort sur la table avec eux. Et les blagues, les insultes et les histoires sifflaient par dessus les verres, entraînant avec elles les rires et l'odeur de cigarette. Lui bon sportif ne fumait pas. Il n'en avait jamais vraiment eu envie. Il préférait dépenser son argent dans d'autres choses. Et puis le gout sucré de la vodka lui suffisait. La chaleur de la boisson, le tourment de l'alcool, son air n'était plus que liquide. La respiration devenait superflue. Son coeur aussi. Tout n'était plus qu'alcool, sensations et bien être. Tout pour oublier, tout pour ne plus être lui même. Tout pour évincer le garçon malade d'amour, tout pour cacher aux yeux du monde mais surtout aux siens qu'il avait été un tout, et que désormais il n'était plus qu'une partie d'âme courant après sa moitié qui fuyait silencieusement. Trois semaines quasiment qu'il se retrouvait seul. Trois semaines que son travail semblait fade, que son lit semblait froid et sa vie semblait vide. Trois semaine sans aucunes nouvelles d'elle, elle qui avait été tout pour lui tant de temps. Alors il buvait, pour apaiser la douleur comme pour la raviver. Brûlure résurrectrice sur la plaie béante de son coeur. Un mal pour un bien en quelque sorte. Mal assassin déposant son voile opaque sur sa vie. Et les verres se suivaient, et les rires enflaient, et les autres fermaient les yeux sur la lueur triste qui avait prit possession de ses yeux bleus. « Allez Tom, à la tienne ! » « À la votre tout le monde ! » Un grand sourire, des rires et des verres qui s'entrechoquaient. Demain il ne se souviendrait plus de toute ces visages, aussi il prit soin d'en étudier tout les traits tant qu'il en avait encore la capacité. Tous avaient une histoire différente, leur histoire, et une raison de se saouler jusqu'à plus soif dans ce bar miteux. Bar qu'il avait choisit loin de chez lui et de son emploi pour ne croiser aucuns visages connu. L'astuce semblait avoir fonctionné puisque la vague d'inconnu qui lui faisait face ondulait doucement, sans jamais ramener de souvenirs sur son rivage. Souvenirs qu'il tentait de noyer. Ses yeux sombres, son grand sourire, sa voix douce, son parfum sucré. Personne ne pouvait le comprendre, personne ne semblait le comprendre. Il aimait une enfant, et l'enfant était partie. Et lui, grand gaillard qui avait toujours eu de la force de caractère semblait désormais vide et désemparé. Perdu sans elle. Sensation d'ivrogne. Déboires d'ivrognes. Il n'était présentement que ça, un ivrogne qui dépensait sa paye pour sevrer d'autres ivrognes.

« Bon j'crois que j'vais vous laisser les gars, j'habite pas tout près moi vous savez. » « Tu veux que je te ramènes vieux ? J'ai ma bagnole en bas ! » « Non merci j'vais marcher, c'est gentil hein. Allez salut ! » Et il ferma la porte sur cette parenthèse étrange. Il était peu être ivre, mais il n'était pas fou non plus. L'autre homme avait bu, bien plus que lui d'ailleurs. Si il montait dans cette voiture il en ressortirait les deux pieds en avant et le draps sur la tête. Il ne désirait peu être pas vivre bien longtemps mais ne voulait pas crever dans ces conditions. Il voulait au moins dire à Eledwen qui l'aimait, d'abord. Amour pathétique qui le brisait désormais qu'il n'était plus vécu. Tout avait été de sa faute pourtant. C'était lui qui avait voulu cacher cette relation, lui qui avait souhaité qu'ils gardent ça pour eux. Et pourquoi ? Parce qu'il allait perdre son emploi, parce qu'il allait perdre sa réputation, parce qu'il finirait en taule et que Galaad le tuerait. Parce qu'il était tombé amoureux de la mauvaise personne, simplement. La chose arrivait souvent dans les belles histoires, sauf qu'il n'avait rien d'un héro de roman, ni même de ballet. Il avait fait une chute et dit adieu à sa carrière. Puis une autre chute, plus symbolique celle-ci et voilà qu'il disait adieu à ses sentiments. Chose débile quand on y repensait. Aussi débiles que ses pensées durant le voyage du retour. Il pensait à la pluie qui n'était pas là, aux oiseaux et à leur sommeil, à la vie, la mort et le chocolat. Titubant il fouilla ses poches et sorti le premier truc qui lui vint. Son trousseau de clés. Il jaugea la clé de son appartement. L'endroit était loin, et il avait soif. Soif asséchante et douloureuse, injustifiée surtout dans son état. C'est alors qu'il se souvint de l'adresse de son frère. Celui-ci vivait juste à coté. Il n'aurait qu'à lui raconter un mensonge, faire bonne figure et se servir un verre d'eau. Heureux de sa trouvaille il marcha jusqu’à l'appartement de celui-ci. Il arriva devant une porte fermé et un logement vide. L'alcool lui retirant tout gêne il attrapa ses clés et entra, laissant la porte ouverte au cas où l'autre homme arriverait. Il ne dirait rien, c'était son frère après tout. Un instant Thomas avait oublié l'accident, il avait tout oublié. Il avait oublié que Nikolaas avait oublié. Qu'il n'avait plus de souvenirs de lui, de la famille, de leur vie et de leur lien fort. Il se servit un grand verre d'eau, se demandant bien où son aîné avait pu partir, puis se mit sur le canapé histoire de l'attendre, et sombra.

Sensation de bien être. Un regard bienveillant. Des bruits familiers. Puis l'eau, l'eau glacé coulant sur son visage. Fraîche, humide, réelle. Thomas ouvrit les yeux et sursauta, se retrouvant à quatre pattes sur le canapé, trempé. Son geste brusque fit pointer une puissante migraine alors qu'une envie de vomir propre à l'alcool lui provoqua un haut le coeur. Il se retint pourtant, encore à demi endormi et l'esprit retourné. Puis leva les yeux vers la source de cette inondation et vit dans la pénombre son frère, arme à la main, le jaugeant du regard. Et d'un coup tout revint en mémoire de l'ivrogne. Nikolaas ne savait plus qui il était. Il ne savait plus leurs jeux, leurs rires et leurs disputes d'enfant. Il ne savait plus rien d'eux deux. Le souffle haché après le brusque événement, il se laissa tomber sur les genoux, levant les mains devant lui comme pour calmer l'autre. Les paroles avaient du mal à sortir alors qu'un mélange de honte et de peur prenait le dessus. « Nikolaas... Nik attends fais pas de conneries, c'est moi. Tu me reconnais hein Nik C'est moi Thomas, ton frère » Il espérait que Nikolaas se souviendrait, ou du moins qu'il ne mettrait pas sa parole en doute. Il avait peur, mal au coeur, et pas du tout envie de finir en morceau de gruyère aussi bêtement.

crédit: woodspoon
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MessageSujet: Re: Thomas † « Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères. » Thomas † « Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères.  » EmptyJeu 18 Avr - 16:39




† Thomas & Nikolaas.

Il réagit brusquement à cette eau déversée sans aucune autre forme de procès, se redressant subitement avant de tourner la tête vers celui qui avait osé le réveiller de manière aussi peu élégante. Et dans son regard se succéda la surprise, puis la peur, tandis qu'il se précipitait sur le sol en levant les mains en l'air, comme dans un mauvais film d'action. Je levais un sourcil devant sa réaction, avant de comprendre que c'était le flingue, toujours tenu à la main, qui l'effrayait ainsi. En vérité, j'allais le rassurer sur mes intentions, et même éloigné ce pistolet avant qu'il ne fasse une crise cardiaque, mais j'en fus empêché par des mots qui me plongèrent dans un état de surprise telle qu'un éclat de rire m'écroua soudainement, échappant à ma gorge brusquement. Je me redressais, avant de me calmer légèrement, posant l'arme sur un meuble avant d'allumer la lumière d'un geste, quitte à l'agresser par une luminosité qu'il avait fuit depuis de trop longues heures. « Si je ne t'avais pas reconnu, tu serais déjà dehors. » fis-je avant de me tourner de nouveau vers lui. « Ou pire encore » ajoutai-je sciemment en l'observant un œil amusé. « D'autre part, il est rare qu'un parfait étranger rentre, armé d'un trousseau de clef, dans un appartement avant de s'endormir sur le canapé, tout en ayant eu la bêtise de laisser la porte entrebâillée. » Je n'avais pas vraiment l'impression qu'il prenne réellement conscience de sa propre connerie, vu l'ampleur de ses réactions quelques peu … marquées. Et un coup d’œil suffit à me persuader que je ne m'étais pas trompé à son égard, alors que son œil vitreux, partagé entre l'alcool et la fatigue, ne quittait pas cette silhouette qui l'avait arraché à un sommeil lourd. « Je peux savoir ce que tu fais dans un état aussi lamentable, et qui plus est sur mon canapé ? » Le peu de plaisir éprouvé à l'idée d'avoir vu cette soudaine apparition dans mon appartement semblait s'être envolée, au profit d'un autre sentiment, qui commençait à me paraître familier. Un soupçon d’inquiétude dans un regard pourtant fatigué, suite à une nuit longue bien qu'enrichissante. Quoique … elle ne m'avait pas parut si longue. Je revivais de nouveau, avec la sensation de, petit à petit, reprendre mon existence véritablement en main, après six mois de néant. Et je commençais donc à m'ouvrir aux autres, à laisser la mémoire me revenir sans l'agresser en permanence. Et si aucune image ne me liait à cet homme qui attendait à genoux, inconsciemment je savais, ce qui me poussait à lui témoigner un intérêt tel que je me sentais en devoir d'en apprendre davantage. « Tu es alcoolique, ou bien tu es atteint d'un trouble sentimental qui te pousse à consommer à excès ? » Je délaissais ma veste sur l'une des chaises, avant de me laisser tomber dans le canapé, avec un but bien précis en tête. Étrangement, l'idée que quelqu'un ait pu débarquer me sortait un peu du marasme né d'une solitude qui me poussait à une réflexion dangereuse, fatigante, et, au fil des jours, haït. Car je ne cessais de courir après une ombre qui se plaisait à m'échapper, quand je devais simplement la laisser me rattraper. J'avais presque la sensation d'être Peter Pan, privé d'une partie de moi même, en tentant désespérément de voler derrière ce qui m'avait fuit pour pouvoir être de nouveau entier. Mais lorsque, enfin, il l'avait rattrapé, il n'avait pu la recoudre seul, demandant de l'aide à cette enfant qui allait tant représenter à ses yeux. Je m'en étais longtemps défendu, mais la solution était peut-être celle que de laisser faire mes proches, même si je les avais fuit depuis longtemps, mal à l'aise, en particulier lorsqu'il s'agissait de … nos sœurs. Mais j'aurais probablement du mal à être frappé de mal être face à un homme, que je savais être mon frère, plongé dans un état tel qu'il en oubliait le fait que nous nous étions revu après mon hospitalisation. Et cette rencontre, étant récente, ne pouvait qu'être fraîche dans ce peu de mémoire qui battait mes tempes. Mémoire désirée, mémoire oubliée, tandis que je m'intéressais à un autre qu'à ma propre tête. Et je fis ce pourquoi j'étais le plus doué, à savoir imaginer, imaginer ce qui avait pu le conduire dans un tel état d'ébriété. Je ne savais que peu de choses à son égard, mais il me semblait que sa passion était la danse classique, qu'il pratiquait régulièrement, pour lui même et par profession. Une femme pouvait aisément conduire un homme à sa propre perte, mais j'ignorai s'il était même amoureux, ou bien s'il avait quelqu'un dans sa vie. Je l'observais quelques secondes, en cherchant le paquet de cigarette dans mes poches de mon jean, en allumant une avant de glisser cette dernière entre mes lèvres. Il avait la tête d'un homme qui fuyait. Et mon cerveau tournait à toute allure, m'amenant sur les hypothèses les moins originales, à savoir des dettes de jeux, des ennuis d'argent, peut-être même le chômage. Je levais un sourcil, avant de tendre le paquet vers lui. « Je te le propose mais je ne suis pas certain que ça te fasse du bien. » C'était difficile de savoir quelle aurait été ma réaction autrefois, si je l'aurais forcé à dormir, si je l'avais tout simplement laissé sans intervenir, si je me serais inquiété au point de le réveiller et d'avoir une discussion avec lui. Et je fus de nouveau, de façon éphémère, complètement perdu, simplement parce que j'essayai de me calquer sur un homme que je n'étais plus. Je pressais mes lèvres l'une contre l'autre, avant de me laisser aller contre le dossier, fermant les yeux, avant de les rouvrir, battement de paupière destinés à brasser l'air, à faire fuir des pensées qui me concernaient une nouvelle fois. Je n'étais pourtant pas narcissique, mais ce sentiment de faiblesse qui ne cessait de m'étreindre me fatiguait, à la longue. Je serrais les dents, les enfonçant sciemment dans une substance âcre, tandis que la fumée m'échappait. Des volutes dans ce salon vivement éclairé, tandis que je levais légèrement la tête, redressant le menton en attendant une explication que je comptais bien lui arracher avec une détermination, qui, elle, ne m'étonnait guère. Car j'avais déjà trop perdu pour accepter une notion que j'avais finit, tout simplement, par haïr.
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MessageSujet: Re: Thomas † « Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères. » Thomas † « Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères.  » EmptyMer 8 Mai - 10:30



Puissent tous les hommes se souvenir...

un soir d'avril” Le canon de l'arme luisait dans l'appartement sombre, pourtant ce qui retenait l'attention de l'homme ivre était le visage qu'il semblait voir dans tout ce bordel d'émotions et de frayeurs. Mais l'ombre s'éloigna, emportant avec elle le reflet sur le métal froid. Soupirant il laissa tomber ses bras alors qu'une attaque fourbe le fit fermer les yeux, cachant son visage dans ses bras. La lumière était revenue, et avec elle tout les sens du danseur qui s'était un temps laissé consumé par l'impression traître de ne rien sentir. Puis une voix qu'il ne connaissait que trop bien se mit en route, l’attaquant avec la meilleure arme qu'avait toujours possédé Nikolaas: le sarcasme. Et pourtant Thomas se sentit stupide alors que les paroles de son grand frère se mettaient en place dans son esprit. Tout lui paraissait si logique d'un coup. Il n'aurait pu l'oublier à nouveau, entre l'hôpital et maintenant. « Ouais, et bien je préférais en être sur, parce vois tu je ne suis pas habitué à ce que tu me pointes de ton arme. Et n'essaye pas de me faire peur, tu n'as plus cet effet sur moi depuis mes dix ans. » Ou peu être douze, ou seize. Il se gardait bien de le rajouter. Son frère avait toujours été plus grand et plus fort de toute façon. Il y avait d'un coté le marshall, de l'autre le danseur. Une grande différence pour deux garçons qui au fond se ressemblaient. Le marshall qui semblait mener une enquête déjà élucidé alors que le danseur le regardait, tournant la tête pour suivre la course des pas de son frère. « Je ne me suis pas endormis ! Et puis j'aurais pu crocheter la porte, je suis sur que c'est un truc que je saurais faire. Juste à récupérer une épingle en coulisse et hop je rentre chez toi. » Souriant bêtement, heureux d'avoir prouvé à son frère ce qui lui semblait être sa logique imparable, il se rassit plus confortablement. L'eau lui dégoulinait encore des cheveux mais il était au moins pleinement réveillé. Un réveil qu'il n’oublierait pas de si tôt, sauf bien sur si l'alcool se mettait à fonctionner comme toute dose trop importante d’alcool fonctionne, en provoquant un oubli de soi et des autres, mais surtout de la soirée. La soirée qui s'annonçait chargé en révélation puisque le grand frère ne pouvait s'arrêter de poser des questions au petit frère dont l'alcool déliait souvent la langue et qui avait besoin de parler, le cœur lourd d'un tas de choses. Et à qui d'autres que Nik aurait-il pu parler ? L'homme avait longtemps été sa référence en matière d'exemple, de responsabilité et de soutien. Et maintenant que celui-ci n'avait plus aucun souvenir de lui, Thomas se sentait plus seul que jamais. Il ne savait pas trop ce qui était le pire pour lui, avoir perdu son frère, ou avoir hérité d'un inconnu à la place. Un inconnu qui cependant semblait véritablement intéressé par le réponses que pourrait lui fournir le plus jeune, plus jeune qui se recula pour laisser de la place sur le canapé de son aîné. « J'suis pas un alcoolique. Et je vais bien, ok ? J'avais juste un coup de pompes, alors je suis venu ici rien de plus. » Il n'avait jamais parlé à Nikolaas d'Eledwen. Il n'avait jamais parlé à personne d'Eledwen. Elle était sa faiblesse, son secret. Ou du mois elle l'avait été un moment, et puis c'était fini. Ils avaient tout stoppés, et depuis elle l’évitait comme la peste. Situation qui l'épuisait plus qu'autre chose, mais que pouvait bien en avoir à faire Nik ? Il ne la connaissait pas, tout comme il ne le connaissait pas. Du moins plus. Les médecins avaient insisté sur le fait que les proches devraient l'aider, mais au lieu de ça il s'était mis à fuir son passé, si bien que Thomas en avait eu marre et l'avait laissé fuir. Si il souhaitait vraiment savoir qui il avait été, alors il viendrait de lui même. Et peu être revendrait-il ce soir à la charge, cherchant à connaitre un Thomas ivre bien loin de son caractère habituel. Un Thomas qui souhaitait subitement montrer une meilleure image de lui. « Il ne faut pas que tu crois que je suis un alcoolique, hein ? Je ne bois pas autant d'habitude, mais la il y avait tout ces types, et Gary... ou Georges... Ou peu être Fred. Oui Fred, il venait d'avoir un gosse, alors j'ai payé ma tournée. Et après... Attends.. Oh merde mon porte-feuilles. » Tout en parlant il avait passé ses mains sur son jeans, cherchant dans quel poche il avait bien pu mettre ses papiers et le reste de son argent qu'il n'avait pas dilapidé en alcool. Celui-ci avait du tomber, ou bien devait être resté sur le comptoir. Loin de s'inquiéter pour l'argent ou ses papiers, c'est surtout la perte d'une photo qui le dérangea. Lui et Eledwen, une des rares, tout deux enlacés. L'une de celle qu'il avait pu garder après la rupture et qu'il aimait plus que tout. La perte le fit soupirer alors que son aîné sortait un paquet de cigarettes, en attrapant une avant de tendre le paquet de tiges de poisons au danseur qui fit non de la tête avant de s'expliquer. « Ah non, non merci. » Un peu embarrassé,il se sentit obligé de continuer son explication. « Il faut que je fasse gaffe à mon corps, je suis sportif. Enfin j'fais de la danse classique, tu as toujours dis que ce n'était pas un vrai sport mais... Je ne peux pas fumer » Et il laissa son sourire s'agrandir alors que ses deux mains se joignaient entre ses genoux, se balançant d'avant en arrière comme un gosse qui attendrait. Le silence se fit un moment, silence pesant qu'il lui sembla devoir combler. Mais que dire à son frère qui semblait aussi paumé que lui ? Regardant la fumée s'élever doucement dans la pièce chaude, il se lança. « Quand j'avais quinze ans tu m'as surpris avec des copains. On était derrière un magasins et au moment où tu es arrivé tu m'as surpris avec une clope à la main. Elle n'était même pas allumé, elle n'était pas à moi et je n'avais aucune intention d'y toucher. Mais tu m'as attrapé par le bras et tu m'as forcé à la lâcher. Jamais tu ne m'avais autant gueulé dessus, mes potes s'en sont presque pissé dessus. T'avais beau trouver la danse débile, tu voulais pas que je gâche mes chance. T'étais un grand frère cool. » Soupirant, il retira ses chaussures pour poser les pieds sur la petite table, comme chez lui. Le silence risquait de continuer, et si son frère l'évinçait ce serait pour poser des questions, aussi il anticipa, tout d'un coup prit d'une sorte d'ennui. « C'est juste qu'il y a cette nana tu vois, et je l'aime. Sauf qu'on peu pas être ensemble et ça ça me tue. Et maintenant elle ne veux plus me parler, après deux ans de relations tu te rends compte ? C'est pas un truc qu'on fait quand on est un être humain merde. J'suis sur que c'est une sorte d'extra-terrestre. » Regardant son frère il jaugea le visage qui semblait chercher et soupira. « Cherches pas, tu la connais pas. Dans le genre canon il n'y a pas mieux, mais j'suis pas censé sortir avec ce genre de filles tu vois, alors je me retrouve comme un con à saturer sa boite de messages. » S'étirant, il s'installa un peu mieux dans le grand canapé,des gouttes d'eaux tombant le long de sa nuque et su canapé. « Dis moi, tu n'aurais pas un truc à grignoter ? J'ai faim. »

© charney

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MessageSujet: Re: Thomas † « Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères. » Thomas † « Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères.  » EmptyMar 21 Mai - 10:27






« Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères. » Une demande, une prière formulée à l'égard d'un destin qui s'est joué de ma mémoire en gommant les souvenirs qui nous rassemblent. Mais si je ne te reconnais, les liens d'autrefois en sont-ils pour autant détruit ?




Un dessin lent, un arc sombre au dessus d'une prunelle d'un bleu intense déstabilisé par une attaque inattendue. « Je suis navré de foutre en l'air tes illusions, mais je pense avoir passer le bel âge où te faire peur avait un quelconque intérêt pour moi. » Je ne me pensais être du genre à me satisfaire des frayeurs d'autrui, d'autant plus si j'étais celui qui l'inspirait. Je m'étonnais qu'il ait une telle image, mais pouvais-je l'en blâmer lorsqu'il me connaissait mieux que moi-même ? Pourtant, mes instincts et ma personnalité actuelle me poussait à une fierté qui aurait négligé ce genre de détail, d'autant plus en dessinant cette menace latente soufflé par celui qui était mon frère cadet. Mais lui poser des questions étaient inutiles, tant son état le déconnectait de la réalité. Mon second sourcil rejoignit le second, dépité de rester seul, tandis que je reprenais ses mots avec une pointe d'amusement mais également de défiance. « Dois-je comprendre que tu l'as déjà fait ? » Je penchais légèrement la tête avant de balayer l'hypothèse d'un revers de main invisible. Ma mémoire me faisait peut-être défaut mais je ne pensais avoir effacé une capacité d'analyse qui m'aurait fait remarqué un tel fait, quel qu'il soit. Je reportais mon regard sur lui, tandis que des gouttes transparentes glissaient sur ses tempes et ses joues. Il était là sans l'être, perdu dans un sourire béat et inapproprié. Une part de moi tenait à en rire tant la situation qui se dessinait sous mes yeux était comique. Mais je me contentais de me mordre la lèvre légèrement avant de le rejoindre sur le canapé, poussé par un instinct et des sentiments indéfinissables. Émotions qui me confirmaient que je n'étais un monstre de froideur et que mon cœur n'avait cessé de battre lorsque la balle avait mordu ma chaire. Il me donna une explication qui n'en était une, prétextant qu'il n'était pas alcoolique mais que son besoin de venir l'avait saisit après quelques verres occasionnels. Son ton avait été sec, comme s'il tenait à me dissuader de croire ce qui s'approchait de la vérité, à moins qu'il n'ait à dissimuler un autre secret que l'alcool était destiné à tenir éloigné de son propre esprit. « Rien de plus ... » commentai-je en le fixant de mes prunelles de glace, réchauffés cependant par une franchise que je lui assénais sans préambule. « Je pense plutôt que tu es venu te cacher ici dans l'espoir quasi inconscient que je t'aide à t'en sortir … quelque soit le soucis. » Il n'y avait d'arrogance dans mes paroles, une hypothèse qui sonnait pourtant plus juste à mes oreilles qu'une simple histoire de beuverie qui l'aurait conduit à s'échouer sur mon canapé. Il n'était jamais venu dans mon appartement en six mois, appartement qui n'avait accueillit qu'Hestia, la seule à s'être accroché à cet inconnu devenu suite à un accident qui m'avait déstabilisé profondément. Et si j'avais reprit ma vie en main, retrouvant une assurance et une personnalité endormie par les doutes et les incertitudes, je n'avais jamais été dépossédé d'une capacité d'analyse qui me motivait à la réflexion lorsque je m'en donnais les moyens. Et de nombreuses idées perçaient mon imagination fertile, bien que celle retenue ait plus de chances de s'avérer exacte. « Je peux me tromper … mais quoi qu'il en soit, je suis certain que tu n'es pas venu sans arrière pensée, même inconscientes. » Je ne savais ce qui l'avait guidé vers moi, mais je pouvais lire dans ses yeux un tourment qui m'était familier. Une explication suivie, une volonté réelle de me faire comprendre qu'il n'était un de ces ivrognes qui s'habituaient au baiser d'une bonne bouteille. Je hochais la tête, n'ayant aucune difficulté à penser qu'il n'était un de ces épris de la boisson. Mais tout commentaire fut assassiné par une perte constatée, un porte feuille envolé, ce qui, dans son état, n'était guère étonnant. Je me pinçais les lèvres, tout en songeant aux cartes de crédit qu'il lui faudrait bloquer dès l'ouverture de la banque demain matin, du moins s'il en avait le courage ou la présence d'esprit. Je finis par glisser une cigarette contre ma langue, afin d'en apprécier la fumée et la tranquillité d'esprit annoncée. Thomas refusa d'y toucher, arguant qu'il faisait de la danse classique. Je levais un sourcil étonné, plus par sa profession que par des paroles qui me vinrent instantanément à l'esprit. Probablement parce que je m'imaginais dans une situation similaire et que la simple pensée de pouvoir danser me donnait des sueurs froides. « Je ne chercherais donc pas à y réitérer, d'autre part … si tu en fait toujours, c'est que tu étais fait pour un tel … sport. » Comment réagir face à un cadet qui, visiblement, était à l'opposé ? Devais-je imaginer des réactions contraires à celles qui me percutaient pour comprendre et entrevoir ce qu'il pouvait avoir dans la tête ? Mes dents s'enfoncèrent dans le bâton d'un blanc immaculé, tandis que je glissais deux doigts sur mon menton brun. Je relevais légèrement la tête, avant de l'écouter compter une scène dans laquelle j'avais tenu un des rôles principaux. Et mon attention ne fut vaine ni même hypocrite. Un éclat de douleur retentit, jaillissant dans mon esprit tandis qu'une scène aux contours flous se dessinaient dans mon cerveau.

Je levais les yeux au ciel, rangeant le portable dans la poche de mon blouson afin d’ignorer un coup de fil que je pouvais qualifier harcèlement. Fauve ne me lâchait plus de quelques jours, sans oser me faire des reproches qui pourtant luisait dans son regard. Et je n'aspirais qu'à partir, ce qui me guidait vers une décision prise, illustration qui pulsait dans mon estomac depuis des années. Je me rendais à la base militaire la plus proche, lorsque mon portable sonna de nouveau. Le nom s'affichait n'étant celui de la brune pulpeuse qui ne me quittait, je pris la communication, avant d'entendre hurler une sœur qui vibrait de colère à l'égard d'un frère qui ne prenait ses appels. Un frère que je n'étais pas. « Qu'est-ce qu'il t'a pris ? » lui demandai-je, tandis que sa voix hystérique coupait chacun de ses mots. Je plissais les lèvres, l'écoutant attentivement avant de donner ma reddition. « Je vais mettre la main sur lui … oui, ne t'en fais pas. » Je me retrouvais souvent mêlé à leurs histoires, leurs petites querelles infantiles qui m'amusaient plus que ne m’énervaient.Ils aimaient me prendre à partit l'un comme l'autre, mais je ne m'en mêlais que rarement, n’acceptant cette fois que parce que je le savais dans le coin. Lui et sa bande aimaient se retrouver derrière un disquaire chez lequel il traînait la plupart du temps. Je rangeais mon portable, avant d'emprunter la ruelle qui longeait le bâtiment. Des voix me parvenaient, des fous rires qui me permirent d'attester de sa présence, en particulier lorsque j'entendis sa voix. Je tournais la tête, avant de me figer, les prunelles posées sur une clope que mon frère tenait à la main. J'étais moi même un consommateur invétéré, ayant ce besoin vif d'en glisser une entre mes lèvres afin de calmer mes sentiments lorsque ceux ci m'échappaient. En revanche, je ne souffrais que mes frères et sœurs souffrent d'une telle dépendance, en particulier Thomas, dont la santé importait plus que la mienne dans un monde dans lequel il rêvait d'évoluer depuis tout jeune. « Je peux savoir ce que tu fous ? » le cinglais-je avant de le rejoindre, enroulant mes doigts autour de son poignet pour le tordre, l'incitant à lâcher ce qui rejoignit le sol. « Espèce d'abruti ! » explosai-je les prunelles écrouées d'une glace d'un bleu tirant sur le sombre. « Tu te rends compte de la connerie que tu ferais en mettant cette merde dans ta bouche ? Tu tiens à gâcher tes chances pour trente secondes de plaisir pour les beaux yeux d'imbéciles qui t'y acculent ? » Des hurlements déformés par une bouche glacée, des mots durs que je lui balançais à la gueule.

Et je battis des paupières, secouant légèrement la tête devant des images qu'il avait éveillé en contant un simple souvenir. « Pour ma défense, tu es parfois influençable. » lui révélais-je en un murmure tandis que j'intégrais ce que je venais de me remémorer. « D'autre part, je n'avais pas confiance en Greg. » Je me tournais vers lui, fier de ces nouvelles certitudes, avant de lui faire un léger sourire, regard de connivence qui attestait d'une histoire que je pouvais enfin suivre sans être perdu. Il retira ses chaussures, s'installant à son aise sans que je n'en fusse gêner. Je me sentais incroyablement bien même si mon mal de tête me faisait souffrir. Je me souvenais de lui … un souvenir parmi des milliers mais c'était un commencement. Il me parla d'une jeune femme, avant de m'affirmer que je ne la connaissais pas. Je ne fis donc aucun commentaire, hochant la tête en arguant. « Tu peux fouiller … même si je pense que mon autorisation ne t'est pas nécessaire. » ajoutai-je amusé tout en faisant allusion à sa manière d'entrer chez moi comme si ce lieu de vie était sien. « Mais pour en revenir à ta … nana, si j'étais à ta place, je la confronterais directement au lieu de l'appeler. Tu fais preuve de faiblesse en la harcelant. Vas donc directement au front et oblige la à te parler si tu tiens à régler tes différents. » Je me penchais, écrasant mon mégot. « Quoique pour te donner des conseils, tu devrais m'en dire plus sur cette fameuse interdiction d'être ensembles, même si j'atteste ne pas être le mieux placé en matière de femmes pour t'aiguiller, au vu de ma propre vie sentimentale. »
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Thomas † « Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères.  » Empty
MessageSujet: Re: Thomas † « Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères. » Thomas † « Puissent tous les hommes se souvenir qu'ils sont frères.  » EmptyVen 31 Mai - 22:54



Puissent tous les hommes se souvenir...

un soir d'avril” Souriant, le regard perdu sur ses mains, Thomas se remémorait son enfance auprès de Nikolaas, cette vie étrange qu'ils avaient eu tout les deux, issu d'un même père qui n'avait pu se satisfaire d'une femme. Après tout il ne leur manquait pratiquement rien pour être de véritables frères, simplement quelques gênes communs. Peu être Thomas aurait-il été différent si il avait été engendré par les mêmes deux parents que son grand frère. Peu être n'aurait-il pas aimé la danse, peu être aurait-il eu les cheveux noirs corbeaux, peu être aurait-il été femme. Tellement de possibilité. Mais non le destin avait décidé qu'il n'aurait que la moitié de ces gens communs avec l'autre garçon, qu'il ne le connaîtrait pas de suite et qu'il serait cause de nombre de ses malheurs. Longtemps d'ailleurs il s'en était voulu de cette situation, il s'était détesté de n'être qu'un obstacle entre un père et ses enfants. Il était celui qui avait gardé sa mère et qui avait fini par voir sa famille heureuse malgré tout. Ses parents étaient restés ensemble, bonheur suprême qu'il n'avait osé regarder de peur de voir en arrière plan les visages tristes de Nikolaas et ses sœurs. Visage avec lequel il avait grandit, heureux malgré tout. « Oh tu sais.. Enfin non tu sais pas, mais bon c'est une façon de parler. Bref, tu sais, tu n'as jamais vraiment aimé me faire peur, t'étais pas du genre à t'amuser à me terroriser. » Regardant son frère, il tenta de déceler sur son visage un sentiment, une émotion, un souvenir. Peu être même ce lien du sang, cet amour qui lui manquait plus qu'il n'osait se le figurer de peur de ne pouvoir avancer sans. Son grand frère était l'une des rares personnes pour qui il avait de la véritable affection. Mêmes ses sœurs ne recevaient un tel traitement de la part du plus jeune des garçons Hudlow. Garçon qui en l'instant racontait véritablement n'importe quoi, ce qui semblait faire marrer un Nikolaas qui semblait fatigué mais pas pour autant dérangé par la présence de son cadet. « Moi ? Bordel tu crois que je rentrais comment dans les loges le soir avec les danseuses ? » Se mettant à rire il resta un long moment silencieux, dans ses pensées, heureux sans véritablement comprendre pourquoi. Un bonheur simple et simplet. Un bonheur alcoolisé au gout sucré. Mais les suppositions un peu trop vrai de son frère le firent déchanté et son sourire fana alors qu'il maudissait cette partie de l'autre homme, ce don impitoyable qui l'avait toujours empêché de mentir à un aîné toujours protecteur et paternel avec l'adolescent qu'il avait été et qu'il était au fond de lui même toujours un peu. « Je suis pas venu.. Je... C'est pas... » Il était perdu. Nik avait-il raison ou tord ? Bonne question pour le danseur qui doutait d'absolument tout en l'instant, mais surtout de lui même. « Tu as peu être raison après tout. Je crois.. J'avais besoin de parler, et t'es le seul.. Tu as toujours été le seul en faite en qui j'ai confiance. » Cherchant ses mots, butant sur des phrases, il parvint tant bien que mal à exprimer sa pensée, regardant partout sauf son frère. Celui-ci lui proposa la cigarette, acte qui fit rire intérieurement l'ivrogne temporaire qui imaginait le jeune Nikolaas regarder son moi plus ancien commettre l'acte qu'il aurait surement qualifié de monstrueux. Et puis voir son frère buter sur le mot sport avait là aussi une symbolique comique quand on savait combien de coups avaient été donné par Nikolaas au nom de la différence de son frère. « Oh rêves pas, je ne danse plus vraiment au même niveau. Une foutue chute, et me voilà prof dans un placard à balais. Tout ce qu'il y a de plus viril hein ? » Battant des cils et pendant son regard de biche vers son grand frère il ne pu s'empêcher de rire à nouveau, commandé par la fatigue, l'alcool et la mélancolie. Il se sentait mal, et pourtant respirait le bonheur. La présente de son aîné aidait beaucoup. Aîné qui soudainement eu le regard dans le vide, fait rare pour le Marshall sérieux et concentré qu'il était. Ce n'était pas un rêveur et ne l'avait jamais été, aussi il reçu toute l'attention du danseur bourré. Danseur qui ne pu empêcher un sourire triste de prendre possession de son visage alors que la mémoire semblait retourner au brun qui lui faisait face. Mais les remarques du grand évoquèrent rapidement au petit de vieux souvenirs qui le firent rire de plus belle, comme un parfait crétin, les yeux vitreux et la voix rauque. « Espèce d'abruti j'suis pas influençable ! Et tu n'as jamais eu confiance en aucun de mes potes. » Se calmant, il fixa son aîné, la seconde d'après pensif. « Je ne sais même pas si tu as un jour eu confiance en moi Nik. » Soupirant il se leva, fonçant dans la cuisine qu'il connaissait bien alors que l'accord lui parvenait difficilement. Attrapant un paquet de gâteaux, il revint dans le salon, remarquant seulement les gouttes qui tombaient encore de ses mèches brunes, quand Nikolaas évoqua le semblant de secret qu'il avait commencé à dire. Sentant un frisson parcourir son échine, Thomas se laissa tomber, ouvrant le paquet lentement, pesant chaque mots dans son esprit embrunit. « La confronter oui.. J'ai peur de lui faire du mal tu sais. » Se mordant la lèvre il lutta avec l'ouverture du paquet, laissant tomber assez sauvagement, jetant le paquet récalcitrant sur la table basse alors que seulement la vue de ses mains tremblantes le surprit. Peu être était-ce pour ça au fond qu'il avait fini chez Nikolaas. Peu être avait-il besoin de parler d'elle, de leur relation, et de toutes les merdes qui entouraient ces souffrances. « Si on peux pas être ensemble, c'est de ma faute. Promets moi de ne pas me juger Nikolaas, mais.. » Soupirant, il baissa les yeux, le visage perdu sur le sol et l'esprit plus embrouillé que jamais cherchant les mots adéquats. Mais rien ne venait de manière posé et il laissa son instinct partir seul, au risque de dire des conneries. « Le truc c'est que selon la loi en vigueur aux Etats-Unis.. Bah elle et moi n'avons pas le droit d'être ensemble. La majorité sexuelle est de vingt-et-un ans, et elle va en avoir vingt cette année... » Grimaçant il se figura un Nik en colère, le traitant de pédophile et lui interdisant de la revoir. Comme un père ferait à son gosse de trois ans, ce qui risquait bien de ne pas arriver. Reprenant le paquet de gâteaux pour se concentrer sur autre chose il évita le regard de son aîné, rosissant. « Mais tu sais je l'aime, je l'aime vraiment et je sais que je ne devrais pas, qu'elle est trop jeune. Le problème, c'est qu'en plus d'être mineure.. C'est une élève. Mais si tu la voyais.. » Souriant il parvint enfin à voir les biscuits tant attendu. Mais il n'avait subitement plus faim, trop accaparé par l'image d'une Eledwen dansant avec sa grâce habituelle. ”

© charney

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