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Someone to follow ⊹ Emil

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MessageSujet: Someone to follow ⊹ Emil Someone to follow ⊹ Emil EmptyMar 7 Mai - 20:40



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05/04/13, 15h ” La lumière filtrait à travers le rideau de fer, laissant la pièce immaculée dans une sorte de bain de lumière loin d'être déplaisant . L'homme cependant ne se détendait pas. Trop de choses encombraient son esprit depuis le bal. Trop de choses l'encombraient depuis l'accident. D'abord il y avait eu cette soirée, cette belle soirée qui s'annonçait pourtant si bien. Il avait plaisanté avec des inconnues, avait fait connaissances avec certaines. Et puis les choses s'étaient compliqués lorsqu'une vieille connaissance avait refait surface, s'attaquant sans prévenir à ses lèvres. Elle l'avait embrassé, acte dont elle avait rêvé gosse il le savait. Mais il n'avait pas véritablement comprit son geste, surtout qu'elle ne l'avait reconnue qu'après. Grand moment de gênes alors entre les deux connaissances. Mais si seulement cette mascarade avait pu s'en contenter... Mais non, il avait fallut qu'un regard pesant vienne le hanter. Celui d'Emil qui semblait étrangement déçu. Déception qu'il n'avait comprit que plus tard. Il avait eu de toute façon autres choses à penser alors que Reaver venait le réprimander, le menaçant avec toute sa force et sa rage. Il avait réussi à se disputer avec son ami pour un simple baiser, c'était pour dire. Mais le pire avait été après. Lorsque Sarah était arrivée. Et qu'elle avait fait comprendre à Reaver la vérité sur la nuit qu'elle et Josh avaient passés ensemble, trois ans plus tôt. Joshua qui s'était échappé avant de voir la colère de son ami retomber sur ses épaules. Mais la cerise sur le gâteau avait été la ré-apparition d'un Emil enivré et furieux pour une raison inconnu au journaliste. Et les mots s'étaient abattus, mots que n'avait arrêté de ressasser Joshua depuis. Des mots tel que mensonges, belles paroles, et moqueries. Des mots qui n'auraient jamais du être prononcés. Après tout Josh n'était rien pour l'étudiant et celui-ci n'était rien pour Josh, si ce n'était un songe qui l'avait hanté depuis leur rencontre au point de lui causer bien des soucis. Et puis d'un coup, au milieu de tout ce flots de mots, un geste avait tout changé. Celui des lèvres posées contre les siennes. À croire qu'il était écrit quelques part dans son dos "Embrassez moi". Mais il fallait bien l'avouer, il avait préféré le baiser d'Emil à celui trop parfumé et maquillé de son amie. Plus de douceur, mélangée à une violente haine qui lui brûle les entrailles. Et cette nuit, dont il n'avait pu s'empêcher de compter les minutes alors que le sommeil ne venait pas. Et toute la journée, trop occupé à penser à l'autre et son geste il avait réussi à devenir maladroit, jusqu'au soir fatidique.

Trop occupé à se préparer pour un important rendez vous, il avait fini par tomber de manière stupide, emportant avec lui la raison de sa souffrance. Et sa jambe avait finie dans un sale état sous l'énorme bibliothèque, situation burlesque qui pourtant ne l'avait pas fait rire une seconde. Et la douleur s'était éprise de son corps alors que ses os se cassaient. Puis des remous, des vas et viens incessant de troubles fêtes qui ne semblaient pas vouloir l'aider outre mesure. Et enfin les secours, et l'hôpital. Et depuis le plâtre, les infirmières et la solitude. Il n'avait pas prévenu Reaver, celui-ci serait venu l'achever. Jordan se serait bien trop occupée. Ses collègues s'en foutaient. Et Emil... Il n'avait pu stopper de penser à lui tout ce temps. À ce petit bous d'homme, ce garçon bien plus jeune, encore un enfant, et qui avait sauté le pas quand lui se contentait de se poser des questions à mile à l'heure. Il se demandait comment l'autre homme avait pu se douter de quoi que ce soit. Après tout, Joshua aurait très bien pu le frapper, le repousser violemment et l'humilier devant tout les fêtards à coups d'insultes et de marques de dégoûts. Au lieu de ça il lui semblait avoir répondu au baiser, baiser dont il rêvait depuis. Il était toutes les nuits avides des lèvres du garçons, alors qu'il ne connaissait pas même son nom de famille. Aucun moyens de le retrouver, de lui parler. Il avait laissé tomber assez rapidement. Et maintenant il avait décidé d'abandonner. Abandon qui le poussait à jouer avec sa télécommande, attendant avec impatience la visite du médecin qui lui signerait son foutu papier. Alors seulement il pourrait sortir. Des pas dans le couloirs attirèrent d'ailleurs son attention et il se redressa, tout sourire à l'idée de quitter enfin l'endroit. Au lieu de ça ce fut une touffe brune qui passa la porte entrebâillé. Une toison couverte d'un bonnet et au dessus d'un visage qui se faisait gêné, alors que l'esprit du journaliste reconnaissait la cible de toutes ses pensées. Emil était là, n'osant apparemment pas rentrer complètement. Joshua aurait aimé se lever et le retenir de partir. Sans trop savoir pourquoi il ne souhaitait pas que l'autre s'en aille. Il voulait parler, parler comme leur première rencontre, comme lorsqu'ils n'avaient été que deux cœurs inconscients du danger que de s'attacher à une autre âme. « Emil... Je.. Justement je souhaitais vous revoir. Je... Suis vraiment désolé, pour l'autre nuit. » Et sans vraiment savoir pourquoi il baissa les yeux, surement pudique, désireux de ne pas montrer ses yeux emplit de joies à l'idée de voir l'étudiant. Une surprise inespérée qui lui permettrait de se comprendre un peu mieux. ”

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MessageSujet: Re: Someone to follow ⊹ Emil Someone to follow ⊹ Emil EmptyMer 8 Mai - 9:52

Des bruits de pas, ni lents, ni rapides, qui claquent sur le carrelage trop blanc et trop propre de l'hôpital central de Chicago, des infirmières qui se pressent, d'autres qui se pavanent près du docteur Mamour de la ville, des gens pressés, du chahut, de l'impatience et de la souffrance - et, au milieu de ce chaos presque organisé, une silhouette, un inconnu parmi tant d'autres, qui arpente les couloirs à la recherche de l’ascenseur le plus proche. L'air hagard, comme déjà perdu dans cette micro-société, Emil jetait un coup d'oeil à chaque porte, à chaque panneau qu'il pouvait croiser, se laissant trop facilement distraire par le bruit lointain de quelques conversations indiscrètes, ou par la toux d'un patient confiné dans sa chambre. L'hôpital avait beau avoir un code coloré sensé aider les visiteurs, l'étudiant s'était surpris à suivre le long fil bleuté sans même s'arrêter devant l’ascenseur qu'il n'avait pas remarqué, trop occupé à se demander jusqu'où il pouvait marcher comme ça. Bleu, couleur du ciel, comme une mauvaise plaisanterie pour désigner l'étage de ces hommes et ces femmes contraints de rester enfermés entre les quatre murs de leur chambre. S'il était venu jusqu'ici, ce n'était pas réellement par gaieté de coeur, mais pour rendre visite à Joly, l'un des rares camarades de sa promo avec qui il s'entendait bien, un garçon simple et un peu exubérant, avec qui il pouvait parler de tout, et surtout de rien. Une crise aigüe d'appendicite avait eu raison de lui et, en entrant dans sa chambre immaculée, Emil avait été soulagé de voir que, malgré les complications survenues lors de l'opération, le jeune homme s'en sortait sans trop de peine, gardant un éclat de folie bien à l'abri derrière ses sourires fatigués. La visite s'était malheureusement trop vite écartée, et le brun n'avait eu d'autres choix que de s'effacer, pour laisser aux parents de son ami le soin de s'occuper de leur progéniture. Saluer, sourire, s'excuser, et partir, tout en gardant aux lèvres les traces d'une nostalgie encore trop présente. Qui viendrait lui rendre visite, s'il se retrouvait hospitalisé ? La liste serait bien rapide à faire et, selon toute vraisemblance, elle contiendrait bien trop peu de nom. Un camarade, peut-être deux, une amie, peut-être un peu moins - mais jamais sa famille, c'était certain. Les pensées vagabondes semblaient revêtir un manteau de malaise entre ces murs aux couleurs fades et, tout en marchant, le brun les avait laissé venir à lui, sans même réussir à faire le tri dans toutes ces idées qui tournaient et se retournaient sous ses cheveux bruns. Chagrin, affliction, doute, amertume - les sentiments semblaient se bousculer continuellement, inlassablement, gouvernés pourtant par une émotion qui semblait prendre le dessus sur les autres, le regret. Celui d'avoir agi sur un coup de tête en partant de chez lui, d'avoir tourné le dos à des responsabilités qu'il refusait d'assumer, de l' avoir embrassé, ce soir-là. Soupirant à cette idée, il secoua la tête, roulant tristement des yeux, alors qu'il revoyait encore en face de lui le visage de Joshua, son incompréhension lorsqu'il lui avait craché tous ces mots à la figure, et puis la surprise qui avait éclairé ses traits, lorsqu'il avait reculé et que, comme une ombre, il était parti. Rien, pas même d'explication, pas de mots, pas d'au revoir. Lui-même n'en avait aucune à donner, de raison, et, sans grande surprise, l'histoire s'était arrêté là, là où elle n'avait aucune chance de continuer. L'appeler, le contacter, chercher à le voir ? Il n'en avait aucun moyen - et puis que pourrait-il bien avoir à lui dire ? Il n'était qu'un gamin, un artiste sans chemin ni voie, qui avait eu le culot d'embrasser un homme sous une impulsion - un gamin qui, soupirant de nouveau, tentait de se forcer à ne plus y penser, sans grand succès. Joshua, comme le frisson d'une rencontre inattendue. Joshua, comme le murmure d'un visage éclatant. Joshua, comme le prénom écrit en lettres noires, juste devant lui. Fronçant les sourcils, il observa à peine deux secondes la pancarte affichant le nom des résidents et, entendant les conversations à peine masquées de deux infirmières qui avançaient dans le couloir, il appuya sur la poignée de porte, et s'invita de lui-même dans ce monde où il n'avait été convié.

Avait-il frappé avant d'entrer ? Il n'aurait su le dire. La porte entrebâillée, il n'était ni dehors, ni dedans, ne sachant pas réellement ce qu'il avait fait, ce qu'il faisait, et surtout ce qu'il devait faire. Gêné, il jeta un regard vers la grande chambre, comme pour vérifier l'identité de celui qui s'y trouvait, et c'est là qu'il le vit. Jambe plâtrée, à moitié allongé sur un lit aussi blanc que le reste de la pièce, son visage, identique à celui qu'il affichait, lors de leur première rencontre, et ce sourire qui, à lui seul, suffisait à faire accélérer les battements de son coeur. Joshua, ou l'apologie d'un coeur en détresse, selon Emil Morgan. Subitement conscient de son intrusion, il finit par quitter son visage des yeux, presque coincé dans cette situation qu'il avait provoqué. Silencieux, les mots se bloquaient dans sa gorge, coincés par les souvenirs trop embrumés d'une soirée qu'il avait gâchée en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire. Si les artistes étaient réputés pour leur habile savoir à fabriquer et construire de multiples façons de rêver, alors lui ne devait pas en être un, plus doué pour détruire les vies des autres sans même le vouloir. Alors il n'osait parler, ni même bouger, la main encore posée sur la porte debout à côté de lui, le coeur battant et l'expression mitigée. « Emil... Je.. Justement je souhaitais vous revoir. Je... Suis vraiment désolé, pour l'autre nuit. » Suivant du regard les yeux de Joshua qui se baissaient, il ne put s'empêcher de froncer de nouveau les sourcils, comprenant à peine pourquoi, d'eux deux, c'était le journaliste qui s'excusait alors que, de près comme de loin, il n'avait absolument rien à se reprocher. D'ailleurs, de quoi s'excusait-il ? De ne pas lui avoir collé une bonne droite, lorsque le brun l'avait embrassé ? De l'avoir laissé lui envoyer en pleine figure des choses qu'il n'aurait jamais du penser ? De ces choses là, il n'avait aucune raison de s'excuser et, entrouvrant la bouche le temps de ressasser ses pensées, Emil soupira brièvement, avant de prendre la parole à son tour. « C'est... c'est plutôt à moi de m'excuser... » Hésitant quelque peu, il baissa brièvement la tête, avant de lâcher la poignée de porte, et de faire un pas de plus vers l'intérieur de la pièce. Penser à cette soirée était une chose, se retrouver en face du fait accompli en était une autre et, un peu perdu, Emil n'arrivait pas réellement à faire la part des choses, se sentant aussi fautif que désemparé, attitude qui devait certainement se refléter sur son visage. « Pour ce que j'ai dit, ce soir-là, je... j'étais pas moi-même, tout ce que j'ai pu dire... je... je le pensais pas. » Emil le bien élevé laissait place à Emil le jeune homme désorienté et, englué dans toute cette pagaille sentimentale, ses paroles n'étaient plus aussi bien formulées et aussi bien emballées qu'elles avaient pu l'être par le passer. De sourire en discutant avec amour autour de l'art, il n'était plus que noyé sous les vagues d'une culpabilité qui le faisait souffrir, peut-être un peu plus qu'il ne se l'imaginait. Fautif, oui, pourtant il ne parvenait à s'excuser pour ce qu'il avait fait, comme si, quelque part, il ne le regrettait pas réellement. Il s'arrêta après un deuxième pas, presque au milieu de la pièce, à mi-chemin entre Joshua et la porte de sortie, à mi-chemin entre rester et partir, presque comme s'il demandait implicitement au journaliste ce qu'il devait faire. « Je suis désolé d'avoir gâché votre soirée, j'aurais... j'aurais pas du faire ça. » Mettant fin à sa tirade par un bref sourire désolé qui se rapprochait plus d'une grimace que d'un soupçon de joie, il se força à ne pas baisser la tête, ne pouvant s'empêcher de serrer et desserrer nerveusement ses mains, comme pour se donner une maigre contenance, là où il avait tout perdu. L'une d'entre elle passa dans sa nuque, une fois, deux fois et, debout sur ses deux jambes, il était prêt à partir au moindre signe du blond. Un mot, un regard, et il s'en irait, comme il était venu, disparaissant de sa vie comme il y était entré - même si, intérieurement, ses regrets ne feraient que s'amplifier.
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MessageSujet: Re: Someone to follow ⊹ Emil Someone to follow ⊹ Emil EmptyMer 8 Mai - 23:07



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05/04/13, 15h ” L'intrusion du garçon lui semblait irréelle. Comme si son esprit, à force de penser à lui, l'avait matérialisé là, histoire de lui faire plus de mal encore. Une douleur qui pourtant s'estompait au fur et à mesure que le journaliste détaillait le visage de son vis à vis, plongeant ses yeux dans les siens. Tout paraissait si vrai qu'il lui était difficile de croire encore à la probabilité d'un quelconque mirage. Tout avait l'air vrai. Le sourire gêné, les yeux perdus mais le regard sincère, emplit d'une sorte de joie. Joie qu'il partageait alors qu'il se redressait encore plus, comme pour se rapprocher du jeune homme. Celui-ci restait à la porte, surement apeuré par son aîné. Idée qui fit sourire Joshua malgré son présent mal être. Mal être qui disparut bien vite alors que la voix de l'étudiant s'élevait dans la chambre froide. « C'est... c'est plutôt à moi de m'excuser... » Levant d'un coup la tête, le journaliste dévisagea ce gamin qui lâchait enfin la porte pour s'approcher, restant tout de même à une distance presque religieuse de l'infirme qui pourtant ne souhaitait qu'une chose; voir Emil se rapprocher. La tête baissé, il continua ses excuses, la voix mal assurée et le regard perdu. Il était aux yeux de Joshua incroyablement touchant ainsi, touchant et adorable. Un petit être encore jeune, en plein apprentissage de la vie, et qui se laissait voir tel qu'il était par un simple inconnu. Un jeune qui avait laissé parler son cœur plus que de raison en posant ses lèvres sur celle du blessé. Un être que ne pouvait cesser d'admirer Joshua, scotché par tant de sincérité et de vérité. Emil était lui même devant lui, il était tout entier et il était magnifique ainsi. C'était comme ça qu'il voulait le voir, et qu'il voulait ne plus le quitter des yeux. « Je comprends, l'alcool fait souvent des ravages dans ce genre de soirées. Mais vous aviez raison, sur toute la ligne. Je suis un idiot et j'aurais du vous laissez tranquille. Mais la femme que vous avez vu n'est absolument pas ma petite amie, c'est un malentendu... » Il s'était senti obligé de rajouter ce point qui lui semblait très important. Il n'était pas avec Guenièvre, il ne voulait pas de Guenièvre, et était on ne peux plus libre. Libre pour n'importe qui. Peu être même pour l'homme qui se trouvait face à lui. Il y avait pensé de nombreuses fois depuis leur rencontre. Emil était un homme. Il avait sept ans de moins que lui. Il était encore étudiant. Tant de faits qui auraient pu le faire fuir. Mais c'était au contraire le caractère encore enfantin qui lui avait plût. Ce sourire de gamin et ces grands yeux rêveurs. Yeux qui n'arrivaient pas à choisir quel endroit regarder, ce qui fit d'autant plus sourire l'adulte que son gêne s'échappait peu à peu, laissant place à un sentiment fou. Il avait envie d'oser pour une fois, de ne pas rester dans son rôle d'homme coincer. Il avait la jambe en vrac mais son cœur lui allait bien, enfin mieux. Il était même quasiment réparé, prit par cette impression qu'Emil ne partirait pas en courant si il osait lui parler de ces sentiments qu'il ne pouvait plus ignorer. « Je suis désolé d'avoir gâché votre soirée, j'aurais... j'aurais pas du faire ça. » Et d'un coup, le sourire du journaliste tomba, alors qu'un poids douloureux se posa sur son ventre. Il regrettait son geste, jamais il n'avait eu envie de l’embrasser. Peu être même Emil avait il une copine, ou bien une fille qui l’intéressait à la fac. Se mordant la lèvre le journaliste osa tout de mêmes quelques mots, la voix mal assurée. « Je ne comprends pas trop. Vous.. Tu me traites de menteur comme un homme jaloux, tu m'embrasses et tu regrettes ton geste ? Je.. C'est peu être idiot mais après tout ça je m'étais imaginé.. » Imaginé quoi ? Que l'autre homme lui sauterait dessus tel un lion aux aguets pour venir l'embrasser à nouveau, avant de le sortir de cette monotonie qui le tuait un peu plus chaque jours ? Une personne à aimer, du moins à chérir, et qui le lui rendrait bien ? Il n'avait qu'à peine remarqué son changement de ton, devenant plus familier avec l'homme, le tutoyant et le regardant de son regard voilà, triste et déçu. « Tu n'as rien gâché, au contraire. Tout ce que j'ai pu te dire dans ce café était vrai, terriblement vrai. Et ma soirée a été un fiasco total. Et tu m'as embrassé, si bien que j'en ai oublié que tout était en train de me filer entre les doigts. Alors merci pour ça. » Détournant le regard, il posa ses yeux sur la fenêtre, les lèvres pincés. Il allait surement partir, bien trop vite au gout du journaliste qui pourtant ne fit rien pour le retenir. Parce qu'il ne savait simplement pas s'y prendre, bien sur. Qu’espérait-il finalement ? Qu'Emil vienne auprès de lui pour retenter l'expérience ? Qu'il fuit pour le laisser seul ? Non, il n’espérait qu'une chose: que l'autre homme ne reste pas planté là, à attendre. Parce qu'alors ils s'attendraient tout les deux et les minutes se perdraient dans l'infini. "

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MessageSujet: Re: Someone to follow ⊹ Emil Someone to follow ⊹ Emil EmptyJeu 9 Mai - 9:16

La pièce était blanche, trop blanche, les murs pales, trop pales, Joshua trop proche, trop loin. Au milieu de la pièce, Emil faisait office d'indécis, d'intrus qui s'était invité dans une chambre qui n'était pas la sienne, dans un monde qui n'était pas le sien - dans une existence qui ne voulait peut-être pas de lui, finalement. S'il pouvait se montrer très intuitif lorsqu'il s'agissait de dessiner ou de peindre, ou même de sortir pour trouver l'inspiration, certains choix qu'il pouvait faire dans sa vie personnelle étaient souvent réfléchis, bien trop parfois, contrairement à ceux qu'il pouvait faire en présence du journaliste. Un café, une discussion inattendue mais ô combien appréciée, un au revoir, et puis cette soirée, un mois après. Que s'était-il imaginé au juste ? Qu'avait-il cru voir dans les prunelles de Joshua pour s'inviter de lui-même sur ses lèvres et lui offrir un baiser aussi passionné qu'emporté ? Il ne savait pas et, honnêtement, il ne savait plus ce qu'il faisait. Plus les jours passaient et plus ses pensées s'entremêlaient, formant bien vite un miasme qui lui était impossible de saisir dans sa globalité. Jouer la carte de l'artiste sensible était un bien, oui, mais faire l'étalage de ses sentiments bien confus en était une autre. Il ne connaissait rien de lui, hormis quelques détails qui pouvaient tenir sur un post-it. Il ne connaissait rien de la vie du blond, hormis ce qu'il avait pu lui en dire, et ce qu'Emil avait pu voir. Il ne connaissait pas la couleur de son âme, mais pourtant les faits étaient ce qu'ils étaient : il se sentait attiré par le journaliste. Peut-être était-ce pour cela que tout semblait prendre une importance autour de lui, que la moindre de ses paroles l'incitait à sourire, que le moindre geste de travers lui plantait un pieu dans le coeur, et qu'il avait tant de mal à mettre des mots sur les sensations qui agitaient son coeur et son esprit. Comme un enfant qu'une main bienveillante aurait grondé, il s'excusait, désireux d'atténuer la part de regrets qui le lancinait, désireux d'obtenir la rédemption et, pourquoi pas, une nouvelle chance d'apprendre à connaître l'être caché derrière ce visage qui l'avait tant hanté. Son regard était à l'image de ses pensées, vagabond, indécis, il ne parvenait à se poser définitivement sur un point de l'espace, tout comme il ne pouvait s'ancrer trop longtemps dans les yeux du blond, de peur d'y voir des choses qui l'effrayeraient, probablement.

« Je comprends, l'alcool fait souvent des ravages dans ce genre de soirées. Mais vous aviez raison, sur toute la ligne. Je suis un idiot et j'aurais du vous laissez tranquille. Mais la femme que vous avez vu n'est absolument pas ma petite amie, c'est un malentendu... » Sa voix le fit relever la tête, résonnant presque dans le silence posé de la chambre. Le doux sourire de Joshua lui faisait face, un sourire qui lui avait manqué, un peu trop peut-être, et qui suffisait à lui faire croire que quoi qu'il ait pu dire au cours de cette fête, le journaliste ne lui en voulait pas. Ainsi, la brune qui l'avait embrassé n'était pas sa petite amie, comme il avait pu le penser - une pensée un peu déplacé, compte tenu de l'endroit où il se trouvait, mais qui suffisait à lui réchauffer le coeur. Parce qu'il y voyait là une chance ? Parce que, quelque part, cela conférait une part de légitimité à ce geste insensé qu'il lui avait offert de force ? Pourtant, les mots continuèrent de glisser douloureusement dans sa gorge et, si une pointe d'espoir avait pu percer dans le vide qui les séparait, elle s'en voyait bien vite réduite à peu de choses, sous les excuses d'Emil. Le sourire du blond fana en l'espace d'une seconde, et le silence devint lourd, trop lourd dans cet espace confiné. Tout était en train de voler en éclats, d'être saccagé et piétiné par des mots qu'il avait pensés, qu'il avait cru penser ou, en tout cas, qu'il avait cru bon de dire - une nouvelle erreur qui ne faisait qu'aggrave leur existence déjà bien bouleversée. Rien. Pas un mot, pas même un bruit avant que Joshua ne reprenne la parole, bien des minutes plus tard, la voix peu assurée et le timbre voilé. Ils pataugeaient, ils hésitaient tous deux, ne sachant pas trop où poser le pied, ne sachant pas réellement que dire ou que faire dans une situation pareille, dans une situation à laquelle ils n'avaient jamais songé, ou à laquelle ils avaient trop pensé. « Je ne comprends pas trop. Vous.. Tu me traites de menteur comme un homme jaloux, tu m'embrasses et tu regrettes ton geste ? Je.. C'est peut-être idiot mais après tout ça je m'étais imaginé.. » Comme un couperet sur sa nuque, la suite ne vint jamais et, fronçant les sourcils, Emil se surprit à observer presque trop directement les traits de son visage, comme s'ils allaient pouvoir l'aider à deviner les mots qui avaient été mangé avant même d'avoir existé. Si ses lèvres demeuraient muettes, ses yeux, eux, brillaient d'un éclat presque triste, embruns d'une déception presque palpable. Et s'il était déçu, non pas d'avoir eu droit à un Emil éméché, mais d'avoir du mettre fin au débuts d'une coexistence hésitante ? C'était insensé. Insensé, fou, irréel, à tel point qu'il ne parvenait à s'en convaincre, perdu qu'il était, de corps comme d'esprit. « Tu n'as rien gâché, au contraire. Tout ce que j'ai pu te dire dans ce café était vrai, terriblement vrai. Et ma soirée a été un fiasco total. Et tu m'as embrassé, si bien que j'en ai oublié que tout était en train de me filer entre les doigts. Alors merci pour ça. » Et si Joshua détourna le regard, celui du brun, lui, resta fixé sur la silhouette qui lui semblait à la fois si proche et si lointaine.

Il y avait une vérité criante dans cette pièce, une authenticité qu'Emil n'avait pu frôler des doigts que de rares fois, une franchise qui l'avait toujours attirée, chez ses amis comme chez les inconnus et, ici, il avait l'impression de toucher la plus pure des réalités, celle qu'il pensait ne pas mériter, pas avec lui. Silencieux, le journaliste n'ajouta plus rien, peut-être parce qu'il avait fait le tour de tout ce qu'il avait à dire, qu'il n'avait plus rien sur le coeur et que dorénavant, l'étudiant était libre d'en faire ce qu'il voulait. Mais muet, le brun le restait aussi, incapable de répondre par oui ou par non, incapable de démêler les choses à dire de celles à taire, incapable de faire le tri dans son esprit, et de nommer les bruits de tambour qui résonnaient dans ses tympans. Alors il se tut. Il ne bougea pas, toujours debout comme un piquet et, si sa main restait toujours fixée quelque part derrière sa nuque, elle aussi avait arrêté sa danse, comme désireuse de ne pas troubler cet instant intemporel. Combien de temps pouvaient-ils demeurer ainsi, à se tourner autour, à se chercher, se regarder, s'éviter, se détourner ? Une éternité, peut-être. Oui, mais l'éternité, c'est long. Alors il prit la parole. Après de longues secondes, de longues minutes, il ne savait pas combien au juste, mais il lâcha quelques mots, d'un ton presque désintéressé mais trop concerné, d'une voix calme et posée mais pourtant trop fragile. « Je ne sais même pas comment je suis rentré chez moi, après cette soirée. Je ne me rappelle même pas comment j'ai pu retrouver mon chemin, comment j'ai pu monter les escaliers et atterrir dans mon lit. Je ne me rappelle de quasiment rien à vrai dire, juste de cette violence que je t'ai lancé à la figure, et de ce visage qui me faisait face, après que j'ai fait... ça. » Marquant une légère pause dans sa tirade, il fixait sans réellement le regarder un point de la pièce, un petit bout de blanc fade perdu parmi tant d'autres, juste pour se donner une contenance, juste pour ne pas faiblir, là où s'engageait sur un terrain incertain. « Je ne savais pas quoi en penser, si j'avais été trop blessant ou pas, si je devais m'excuser, et, honnêtement, la gueule de bois ne m'a pas vraiment aidé à y voir plus clair. Alors j'ai fait la seule chose que j'étais capable de faire... » Etouffant les prémices d'un léger rire, il haussa les épaules. « J'ai dessiné. J'ai dessiné toute la journée, parce que c'était tout ce que je pouvais faire pour essayer de calmer mon mal de tête, pour calmer toutes ces pensées qui me venaient à l'esprit... et surtout pour tenter d'oublier ce visage qui me revenait à chaque fois en mémoire... » Sa voix avait baissé d'un ton, alors que sa main recommençait sa douce danse contre sa nuque. Il tordit ses lèvres, les humecta, les entrouvrit, peu sûr de ce qu'il avait avoué, de ce qu'il devait continuer à dire. Sa sincérité était troublante, déconcertante, d'autant plus qu'il en semblait quelque part légèrement honteux, comme si, devant le journaliste, il se mettait à nu. « Jeee... c'était puéril. Agir de cette façon, surtout à cause de l'alcool... c'était puéril, et j'aurais préféré être sobre pour le faire plutôt que totalement éméché, je crois... » Il détourna un peu plus le regard, serrant et desserrant la peau de sa nuque avant de finalement laisser sa main tomber, ses gestes mal assurés témoignant de l'incertitude dans laquelle il s'était fourré. Il n'avait osé regarder de nouveau le journaliste, même si l'envie lui brûlait les entrailles, il n'avait ni avancé, ni reculé, scotché à ce carrelage impeccable qu'il le parvenait à quitter. Un bref soupire, une hésitation, et puis une dernière phrase, pour clore ce déballage précieux de vérité. « Je ferais peut-être mieux d'y aller, tu... dois avoir besoin de repos, j'imagine... » Une voix basse, presque un murmure. Quitter la pièce ? Il n'en avait pas réellement envie, pas vraiment en tout cas. Que Joshua lui prenne la main ou qu'il le fasse tomber au plus profond des abysses, au fond, il pouvait vivre avec les deux - parce qu'alors, il pourrait de nouveau bénéficier de son attention envers lui et que, une nouvelle fois encore, il pourrait voir cet éclat briller au fond de ses yeux.
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MessageSujet: Re: Someone to follow ⊹ Emil Someone to follow ⊹ Emil EmptyVen 10 Mai - 23:35



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05/04/13, 15h ” L'arrivée du jeune garçon avait été à peu près aussi prévue que l'arrivée d'Emil dans la vie de Joshua. Une surprise atroce de beauté et de sentiments. Une surprise qu'il ne pouvait que chérir tout en ce demandant si il n'aurait pas mieux vécu sans. Il aurait attendu quelques années, se serait marié avec Jordan, aurait suivit les conventions sociales et son envie de ne pas finir seul, et tout aurait été pour le mieux. Au lieu de ça il se perdait dans des pensées qui ne lui ressemblaient pas, il se laissait aller à des songes et des sentiments. Il redevenait vivant, pleins d'espoirs et facile à détruire. Cette dépendance qui se forgeait à coup de sourires et de regards se croisant lui faisait peur. Pas le genre de peur que l'on combat en fuyant. Une de ces peurs qui vous rongent et font de vous un autre homme. Un homme en proie au doute et à l'insécurité, un homme qui ne savait pus où il en était et qui détestait ce sentiment, cette envie de ne pas approuver ce que pourtant son corps lui hurlait. Comme une information trop dur à supporter, trop farfelue pour être avalée, tout simplement trop pleine de conséquence qu'il ne voulait pas voir. Qu'il ne voulait pas écouter, effrayer par ce que tout cela devait impliquer. Le regret, l'hésitation, le manque, l'insécurité, mais surtout la déception et l'attente. Cette peur de sentir battre son cœur et de comprendre le son de ce muscle significatif. Cette peur qui lui donnait envie de hurler, qui lui réveillait les émotions endormis depuis toujours et qui le faisait sourire quand ses pensées s'évadaient un peu. Cette peur qui le rendait heureux et soucieux à la fois. Cette peur dont il vivait maintenant. Cette peur qu'il affrontait du regard, sans même être gêné. Oser prendre le risque de tomber, et sauter par dessus les remparts. Se laisser porter par le vent et le courage, ou sombrer dans l'oubli. Ce laisser tomber dans ces grands yeux bleus, et disparaître. Par peur de la solitude, par peur du regret, par peur de n'avoir su sauter plus haut, par peur de ne pas en avoir eu le cran. « Je ne sais même pas comment je suis rentré chez moi, après cette soirée. Je ne me rappelle même pas comment j'ai pu retrouver mon chemin, comment j'ai pu monter les escaliers et atterrir dans mon lit. Je ne me rappelle de quasiment rien à vrai dire, juste de cette violence que je t'ai lancé à la figure, et de ce visage qui me faisait face, après que j'ai fait... ça. » Joshua regarda le garçon. Lui ne se souvenait que trop bien du chemin du retour, les mains touchant ses lèvres tout les dix pas, comme pour vérifier qu'elles n'avaient pas perdu de leurs sensibilité, et que tout ça n'avait été qu'un rêve. Que cette chaleur, cette douceur n'avait pas été chimérique. Comme un réflexe étrange, Josh ne pu empêcher sa main de venir frôler à nouveaux ses lèvres, comme pour se remémorer le goût qu'avait eu cette soirée, alors perdu dans ses souvenirs. Jamais encore personne ne l'avait embrassé ainsi. Jamais il n'avait embrassé personne ainsi, pas même Jordan. La violence de l'instant ? Pff, un détail. La passion, la douceur et la franchise primait. Deux morceaux charnus de chairs venant fusionner avec passion dans un melting pot de sons et d'odeurs. Une ambiance sucrée pour des lèvres sucrées. Et ce mot lâché, ça. Avait-il honte ? Peur de la mémoire ? Peur de sa réaction ? Ou n'arrivait-il tout simplement pas à assimiler ce qu'il avait fait, ce que cela voulait dire et ce que son geste impliquait. Parce qu'il y aurait des répercussions, obligatoirement. Plus jamais il ne pourrait dessiner cet inconnu sans penser à leur instant, et jamais Joshua ne pourrait passer devant lui sans avoir envie de l'aborder, encore une fois, juste pour savoir. Pour comprendre. Et pour goûter à nouveau. Mais déjà Emil continuait son discours, ne semblant jamais tarir de sons, alors que la main de Josh était repartit se plonger contre le drap. . « Je ne savais pas quoi en penser, si j'avais été trop blessant ou pas, si je devais m'excuser, et, honnêtement, la gueule de bois ne m'a pas vraiment aidé à y voir plus clair. Alors j'ai fait la seule chose que j'étais capable de faire... J'ai dessiné. J'ai dessiné toute la journée, parce que c'était tout ce que je pouvais faire pour essayer de calmer mon mal de tête, pour calmer toutes ces pensées qui me venaient à l'esprit... et surtout pour tenter d'oublier ce visage qui me revenait à chaque fois en mémoire... » La confidence atterrit en plein cœur du journaliste qui regarda la main du garçon s'arrêter un long moment, avant de tomber. Se rendait-il compte de sa candeur ainsi, à ne dire qu'une vérité choquante et si belle. Une vérité qui en hurlait des tas d'autres, que l'homme comprenait à mi mots. Des dessins, et un esprit aussi obsédé que le sien. Il était le visage, et Emil était le parfum que Joshua avait depuis encore en tête. Deux sensations destructrices, deux sens qui souffraient de ne plus exister que pour une seule et unique fragrance, une seule et unique image. Une révélation qui sans être fait pour, fit sourire Josh qui avait déjà oublier l'hôpital, sa jambe, et toutes les misères qu'il connaissait de ce monde. « Tu n'as pas été blessant, tu as été juste. » Se mordant la lèvre, il continua, détournant enfin le regard vers un point invisible près de la porte. « Tu sais, je me suis demandé des tas de fois pourquoi était-ce moi que tu dessinais, moi et pas un autre. Pas une autre. Pas un couple heureux, ou une belle femme. Ou en l’occurrence un bel homme. Quelqu'un de ton âge, un de tes proches, un parfait inconnu près de chez toi. Pourquoi moi parmi toutes ces personnes, tout ces habitants. C'est pour ça que je suis venu te voir. Parce que farouchement je me disais que tu devais te tromper, que je n'avais rien à foutre sur un de tes carnets. Je me demandais pourquoi c'était moi. J'ai fini par abandonné cette question, par l'oublier. Et quand tu m'as.. embrassé, elle m'est revenue à la figure d'un coup. Et finalement, je pense qu'il n'y a pas de réponses, n'est ce pas ? » Relevant les yeux vers son interlocuteur, il se mordit la lèvre, à nouveau, geste qu'il faisait quand quelque chose le tracassait, qu'il n'osait pas dire ou qui le mettait mal à l'aise. La remarque du garçon lui fit retrouver ce sourire qu'il avait perdu quelques instant plus tôt, trop perdu dans ses mots pour en exciser le moindre trait. « Tu m'aurais dis tout ça, sobre ? Serais-tu seulement venu me voir, sobre. Je n'en suis pas si sur. C'était les paroles de l'alcool. Et si je m'en souviens bien, c'était une alcool plutôt jalouse.. » Un léger rire s'échappa des lèvres du journaliste qui ne pu empêcher son sourire de s'agrandir, prenant une forme taquine et pourtant tendre. Parce qu'il ne se moquait pas, au contraire. Il faisait tout sauf se moquer. Puis Emil sembla vouloir partir, du moins ses gestes contrastant avec ses mots insistèrent sur l'importance du verbe sembler dans l'esprit de Joshua. Un murmure triste, un regard perdu, une position bancale. Il ne savait pas où se mettre, si il se devait de rester, si il était le bienvenu, et si l'autre acceptait sa compagnie et dans le même temps ses excuses. C'est ce moment que choisit Joshua pour se décider. S'étirant, il bougea son plâtre histoire de s'avancer sur son lit, s'approchant de l'étudiant sans un bruit. Assez près pour attraper la main du garçon. Main froide entre ses doigts chauds, contact électrique provoquant une frisson dans tout son corps, alors que ses yeux se posaient sur leurs deux mains unit. Se mordant pour la troisième fois la lèvre inférieur, il maudit mentalement son affreux tic avant de laisser quelques mots s'échapper, pensif. « La vérité, c'est que j'ai beaucoup pensé à toi. Je ne te connais pas, je t'ai vu deux fois en tout. Je suis surement beaucoup plus âgé, je ne viens surement pas du même milieu que toi. Je ne connais même pas ton nom de famille. Et pourtant je n'ai pas arrêté de penser à toi, tout le temps. Et c'est flippant, mais je pense à toi et je me sens bien. Et je comprendrais que tu veuilles partir en courant, mais je ne suis pas fatigué. Alors si tu veux rester, tu es le bienvenu. » Levant les yeux vers ceux d'Emil, Joshua se contenta de le regarder. L'autre l'avait embrassé, peu être avait-il raison de se laisser aller à ce genre de confidence. Il n'avait pas grand chose à perdre à espérer. "

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MessageSujet: Re: Someone to follow ⊹ Emil Someone to follow ⊹ Emil EmptyDim 12 Mai - 17:14

Le destin. Qu'on en ait conscience ou non, il y a toujours cette part d'incertitude au dessus de nos têtes, cette part d'ombre qui, intangiblement, nous pousse à nous lever le matin, qu'on ait la force ou non d'affronter une nouvelle journée. L'envie silencieuse de mettre un pas hors du lit, de gré ou de force, et de se laisser porter, de se laisser guider par des tas de pensées tout aussi farfelues les unes que les autres, de voir un signe dans chaque détail du grand monde, de voir des mots là où il n'y a que le vide. Le destin, le sort, la destinée, la fatalité, celle que l'on ne pouvait ni voir ni entendre, et encore moins effleurer de nos pauvres doigts d'humain. Habile, malhabile, existante, inexistante, comment le savoir, au fond ? Certains y croient, d'autres trouve la notion puérile et stupide, tandis que d'autres encore s'y raccrochent avec force en se disant que tout arrive pour une raison ou une autre et que, qu'importe l'infortune du jour, demain sera meilleur - et si ce n'est demain, alors ce sera le jour suivant, ou celui d'après encore. Un espoir, mû par l'idée folle que, quelque part, une main bienveillante veille sur nous, quoi que l'on fasse, quoi que l'on dise, quoi que l'on dise. Ange gardien ? Un bien grand nom pour le commun des mortels, insensibles au charme de cette idée. Maître de notre destin, oui, mais pas de tout ce qui peut régir le monde. Le champ d'action d'un homme se voit bien réduit, lorsque l'on prend du recul pour observer ce qu'il a pu faire, au cours de toute une vie. A quand bien même il serait habité par la plus grande des volontés, il ne peut voir plus loin que le bout de son nez, et pousser plus loin que le bout de son bras. Trop occupé à tenter de recoller les morceaux d'un passé qui vole en éclats, il ne prend pas souvent la peine de jeter un coup d'oeil à l'un des futurs qui pourrait se profiler devant lui. De quoi l'avenir sera fait ? De bonnes choses, comme de mauvaises, au fond, comme tout être humain, Emil l'ignorait, tout comme il ignorait tout ce que l'avenir avait en réserve pour lui, si tant est qu'il ait préparé quoi ou qu'est-ce. La seule chose dont il était certain était qu'aujourd'hui, à ce moment bien précis, il était là où il devait être, à n'en point douter. Peut-être que ce n'était qu'une coïncidence. Peut-être que suivre le chemin vert au lieu du bleu l'aurait emmené vers un autre endroit tout aussi important, ou peut-être même plus. Peut-être qu'il aurait fait une autre rencontre, ou qu'il aurait pris l'ascenseur et serait descendu au rez-de-chaussée de sa vie si compliquée. Peut-être, oui. Mais parmi tous les chemins, c'était le bleu qu'il avait suivi, sans savoir pourquoi. Et le bleu l'avait mené jusqu'à cette chambre, jusqu'à cette homme, jusqu'à cette conversation ô combien insouciante et importante à la fois - et pour rien au monde il ne voulait se trouver autre part que devant les yeux du journaliste.

Inconscient au fond de toute la portée de ses paroles, il avait ouvert son coeur, comme un enfant devant la fille de ses rêves, comme un gamin devant son plus grand crush, comme un idéaliste ne jurant que par l'authenticité, et non pas les formules préfabriquées de conversations édulcorées. Le beau, le vrai, celui qui faisait tant de mal et tant de bien à la fois, voilà ce pour quoi il vivait, ce pour quoi il respirait, et ce qu'il venait de lui dire, de lui avouer, là, debout comme un fétu de paille au milieu d'un champ vide. Sa réaction ? Il n'y avait même pas véritablement pensé, plus focalisé sur ses mots maladroits et pourtant touchant que sur le ton que prendrait Joshua pour lui répondre. Il avait peut-être fait un pas de travers, peut-être mis le doigt sur des choses qui auraient du rester tues à jamais mais, à force de tout garder pour lui, il aurait fini par exploser, ou par être dévoré de l'intérieur par tous ces innombrables secrets, bons ou mauvais. Ce qu'il ressentait pour le journaliste devait se trouver du côté des bonnes choses, quoi que d'autres puissent en penser. Son acte avait été irréfléchi, tout comme sa réaction en voyant le baiser de l'inconnue, son obsession pour son visage encore plus et, pourtant, lorsqu'il y pensait, il ne pouvait qu'apprécier le rythme chantant que prenait son coeur en battant. C'était probablement malsain de s'attacher autant à un homme qu'il ne connaissait quasiment pas, c'était mauvais de penser autant à lui, c'était probablement néfaste d'espérer autant de sa part, mais il était incapable de réagir autrement. Parce que, quelque part, quelque chose dans le comportement ou l'attitude de Joshua avait capté son attention, avait été suffisamment authentique pour le toucher et que, quoi qu'il fasse, il ne pouvait effacer l'image de son sourire triste de son esprit. Frisson incertain du silence, ni l'un ni l'autre ne se regardait dans les yeux, comme si croiser le regard de l'autre en serait devenu trop brutal, trop direct, trop vrai. Le murmure de la voix du brun finit pourtant pas être remplacé par la voix posée du journaliste, et alors seulement Emil s'autorisa à respirer de nouveau. « Tu n'as pas été blessant, tu as été juste. Tu sais, je me suis demandé des tas de fois pourquoi était-ce moi que tu dessinais, moi et pas un autre. Pas une autre. Pas un couple heureux, ou une belle femme. Ou en l’occurrence un bel homme. Quelqu'un de ton âge, un de tes proches, un parfait inconnu près de chez toi. Pourquoi moi parmi toutes ces personnes, tout ces habitants. C'est pour ça que je suis venu te voir. Parce que farouchement je me disais que tu devais te tromper, que je n'avais rien à foutre sur un de tes carnets. Je me demandais pourquoi c'était moi. J'ai fini par abandonné cette question, par l'oublier. Et quand tu m'as.. embrassé, elle m'est revenue à la figure d'un coup. Et finalement, je pense qu'il n'y a pas de réponses, n'est ce pas ? » Il ne se rendait pas compte. Joshua ne se rendait pas compte de ce qu'il était, de l'apparence qu'il avait, de cette aura qu'il dégageait lorsqu'il marchait, lorsqu'il parlait, lorsqu'il souriait, lorsqu'il vivait, tout simplement. Il ne se voyait ni ne voyait le monde de la même façon que l'artiste mais, à travers ses yeux, il aurait été certain d'une chose : contrairement à ce qu'il pouvait en penser, il était beau. Pas d'une beauté écrasante, pulpeuse ou trop virile, mais d'une beauté vraie, d'une beauté touchante, et véritable. Son sourire avait une saveur qu'Emil pouvait retranscrire avec une multitude de couleur, son visage un éclat que dix toiles ne suffiraient à contenir, et c'était cette beauté si délicate et pourtant si enfouie qui avait pu toucher l'étudiant lorsqu'il l'avait croisée, là, perdue au milieu des multiples visages inconnus de la ville. Emil releva quelque peu les yeux vers lui, croisant ce regard qu'il n'avait osé regarder pendant sa tirade, constatant avec un soulagement non-feint qu'il n'y avait ni colère ni ressentiment au fond de ses prunelles, mais plutôt une certaine marque de gêne, pourtant emplie de tendresse. De réponse ? Il n'en avait pas, ou peut-être qu'il ne l'avait pas encore trouvée. A quoi bon vouloir expliquer le moindre de ses gestes ? Cette attitude avait conduit le blond jusqu'à lui, et c'était tout ce qui devait importer. « Tu m'aurais dis tout ça, sobre ? Serais-tu seulement venu me voir, sobre. Je n'en suis pas si sur. C'était les paroles de l'alcool. Et si je m'en souviens bien, c'était une alcool plutôt jalouse.. » Jalousie, encore ce mot, encore ce sentiment qu'Emil avait pourtant renié, lorsqu'Héloïse le lui avait soufflé. Pourtant, aujourd'hui, la donne lui semblait toute autre et si, effectivement, il était question de jalousie dans leurs paroles, alors oui, il pouvait admettre l'avoir ressenti, suffisamment fort pour le faire sortir de sa position d'étudiant porté par des courants qu'il ne maîtrisait aucunement. Un sourire, un léger rire qu'il lui semblait n'avoir pas entendu depuis une éternité, et pourtant cette hésitation du côté de l'étudiant, palpable au milieu de la pièce. Partir, rester ? Le choix n'était plus le sien et, choisissant à sa place, il attrapa doucement sa main, sans un bruit, sans un mot.

Le simple contact de leur deux peaux le fit frissonner, plus que de raison, alors que, tout aussi silencieux, il fixait leur mains à présent unies. Un geste simple, si dérisoire aux yeux de beaucoup de personnes, et qui pourtant voulait en dire beaucoup, pour lui, comme pour, il l'espérait, le journaliste. Pas d'alcool, pas de coeur sur les talons, pas de sautes d'hormones imprévues qui auraient pu le faire arriver sans qu'ils en soient maîtres - non, ils en étaient entièrement responsables, une vérité crue, une vérité tendre. Et puis les mots pensifs du journalistes vinrent mettre un point d'honneur à cette série d'excuses et de déclarations, effaçant facilement toute l'incertitude qui avait pu mûrir entre ces quatre murs. « La vérité, c'est que j'ai beaucoup pensé à toi. Je ne te connais pas, je t'ai vu deux fois en tout. Je suis surement beaucoup plus âgé, je ne viens surement pas du même milieu que toi. Je ne connais même pas ton nom de famille. Et pourtant je n'ai pas arrêté de penser à toi, tout le temps. Et c'est flippant, mais je pense à toi et je me sens bien. Et je comprendrais que tu veuilles partir en courant, mais je ne suis pas fatigué. Alors si tu veux rester, tu es le bienvenu. » S'il aurait pu retirer vivement sa main et fuir en courant en criant au psychopathe attiré par les jeunes, Emil n'en fit rien, touché par ses paroles autant que par son regard, dans lequel il pouvait se perdre, à chercher tout ce que Joshua pouvait garder secret. Au lieu de ça, il laissa ses doigts se refermer doucement autour de ceux du journaliste, appréciant de plus en plus ce contact fragile entre eux, métaphore physique du lien qui pouvait relier leur deux personnes. Joshua avait raison, il ne connaissait pas Emil. De lui, il ne connaissait que le bonnet et le carnet de croquis. Il ne savait pas qu'Emil ne s'appelait même pas Morgan mais Crane, qu'Emil avait un passif qu'il cherchait à fuir, qu'Emil avait été blessé par le passé, par plus de personnes qu'il ne l'avait souhaité tout comme il ignorait que l'étudiant avait déjà fréquenté un autre homme plus âgé avant lui - mais il s'en foutait. Parce que tout ça ne comptait pas, pas pour le moment, pas avec lui, pas de cette façon. Plissant légèrement les lèvres, il baissa inconsciemment son regard vers celles de Joshua, ne sachant pas réellement quoi ajouter de son côté. S'il pensait à lui également ? Le journaliste n'avait pas idée... Bien loin de devenir sa muse, le brun était pourtant capable de remplir des pages et des pages de papiers juste pour retranscrire la véracité de son sourire, de la façon la plus exacte qui puisse être, à tel point que son colocataire n'avait pas manqué de le charrier à ce sujet. Une obsession, de la forme la plus sincère, mais une obsession qui lui réchauffait le coeur, tout comme il le sentait battre, là, prêt à se jeter hors de sa poitrine. « C'est.... non c'n'est pas... » Murmure étranglé, soupir ennuyé, sa voix en devenait pourtant presque plus émouvante qu'elle ne l'était - probablement et surtout parce qu'il n'était plus qu'une boule d'émotions jetée à pleine vitesse sur un mur blanc. « Ce n'est pas flippant du tout... surtout quand, à côté de ça, on pense que j'ai traqué le visage d'un inconnu pendant des jours, juste pour continuer à pouvoir le dessiner... » Sourcils légèrement haussés, il regretta presque de l'avoir dit à la seconde où il entendit sa propre voix, faussement désabusée malgré le léger sourire qui courrait sur ses lèvres. Depuis combien de temps avait-il remarqué Joshua ? Sûrement depuis bien plus longtemps que le journaliste ne l'avait vu, même s'il n'avait pas présagé ressentir ce qu'il pensait éprouver actuellement. Une figure d'espoir, peut-être, qui le poussait à croire que, s'il était à ses côtés, le monde pourrait lui apparaître plus doux, plus sucré, plus harmonieux. « J'aimerais.. j'aimerais apprendre à te connaître, à mettre une vie derrière ton visage, à mettre des pensées derrière mes croquis. Savoir pourquoi tu fais ceci ou cela, si tu as un chien, un chat, si ton patron est toujours le même avec toi, si tu préfères la pop, le rock ou l'électro, les films indépendants ou les blockbusters... C'est probablement idiot mais... j'ai besoin de savoir pourquoi c'est ton visage qui a pu me toucher ainsi, et pas celui d'un autre... » Presque un souffle, un murmure, une confidence parmi les autres, une envie comme un besoin et, encore un peu plus, son coeur déposé au creux des mains du journaliste. Il hésita un moment avant de faire un pas vers lui, effaçant lentement la distance qui les séparait encore, se rapprochant un peu plus de ce visage qu'il avait traqué autant qui l'avait poursuivi. Une brise, un silence et, dans un mouvement quelque peu incertain, son visage se rapprochant du sien, et ses lèvres contre les siennes. Sans jalousie, sans alcool - rien que ses lèvres, et cette candeur qui ne le quittait pas.
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MessageSujet: Re: Someone to follow ⊹ Emil Someone to follow ⊹ Emil EmptySam 18 Mai - 21:38



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05/04/13, 15h ” « C'est.... non c'n'est pas... Ce n'est pas flippant du tout... surtout quand, à côté de ça, on pense que j'ai traqué le visage d'un inconnu pendant des jours, juste pour continuer à pouvoir le dessiner... » Souriant, le journaliste regarda l'étudiant qui bafouillait. La réaction du jeune était adorable, comme chacun des gestes qu'il faisait depuis son arrivé dans la pièce. Et la journée vide et fade de Joshua était devenue plus belle avec quelques mots et quelques sourires. Il aimait vraiment bien Emil. Il ne le connaissait pas, mais qu'importe. Il était là, il se montrait attendrissant, et il le faisait sourire sans raison. Un élan de joie et de bonheur venu de nul part et qui lui faisait autant de bien qu'il lui faisait peur. Ce n'était pas naturel de se découvrir une obsession passionné pour un inconnu. Mais bon dieu ce qu'elle pouvait lui faire du bien cette obsession. Il n'avait pas ressenti ce genre de joie depuis tant de temps. La dernière avait été Jordan dans les mois passionnés de leur relation. Et maintenant voilà qu'un gamin lui faisait tourner la tête sans raison, juste parce qu'il se sentait bien avec lui, vraiment bien. Passer des heures et des heures à parler de choses et d'autres avec le brun lui semblait être une manière agréable de passer sa journée. « En effet je passe pour une personne on ne peu plus normal face à toi. » Riant doucement, il serra tendrement la main qu'il avait réussi à attraper. Il avait oublié le lieu, les circonstances, il réussirait même à oublier son nom pour ne plus connaitre que la voix d'Emil, son regard bleu et sa main chaude dans sa paume. « Tu m'as vraiment cherché ? Pour me dessiner ? Serais-tu en train d'insinuer que tu as fais de moi ta muse secrète tout ce temps ? » Ne pouvant l'empêcher, il laissa pointer sur son visage un sourire entendu, son regard posé sur le garçon qui lui faisait face. Au fond, l'idée d'être devenue une source d'inspiration pour l'étudiant -presque une obsession- le flattait. Ils signifiaient de nombreuses choses, et toutes lui faisaient plaisir. Et puis il fallait l'avouer, lui aussi avait de nombreuses fois songer au visage d'Emil, se le figurant partout et le cherchant inconsciemment. Emil qui semblait gêné en cet instant alors que Joshua avait depuis quelques minutes dépassé ce stade. Tout était trop étrange pour qu'il continue à se poser des questions. Il se sentait bien, et c'était tout ce qui l'importait. Il n'avais pas envie de se prendre la tête, pas envie de regarder ailleurs, pas envie de lâcher l'autre homme. Il était là, entier, et si il était un peu trop vrai alors tant pis. Il profitait du regard d'Emil et s'en délectait avec une gourmandise qu'il ne s'était jamais figuré. Il avait envie de sortir, de faire un tour, de le prendre dans ses bras, de regarder des films stupides, de débattre sur tout et rien, de l'embrasser tout le temps. Il avait envie de profiter de la vie avec cette âme qui lui avait tapé dans l’œil et qui lui plaisait. Les coups de foudres n'existent pas, et l'âme sœur n'est qu'une invention, c'était ce dont il était sur. Mais il ressentait une forte attirance pour le garçon, signe hormonale d'un manque d'affection et d'une compatibilité qui lui plaisait. Le destin les avait mit sur la voie l'un de l'autre, et ils allaient en profiter, Josh s'en faisait la promesse. « J'aimerais.. j'aimerais apprendre à te connaître, à mettre une vie derrière ton visage, à mettre des pensées derrière mes croquis. Savoir pourquoi tu fais ceci ou cela, si tu as un chien, un chat, si ton patron est toujours le même avec toi, si tu préfères la pop, le rock ou l'électro, les films indépendants ou les blockbusters... C'est probablement idiot mais... j'ai besoin de savoir pourquoi c'est ton visage qui a pu me toucher ainsi, et pas celui d'un autre... » Souriant, Joshua ouvrit la bouche pour répondre mais quelques chose le coupa en pleine élan. Le regard d'Emil qui semblait hésitant, ce pas déterminé vers le lit de l'infirme, et ce corps qui se penche. Joshua, sans voix, fixa son regard dans celui de l'étudiant, sentant son souffle devenir un peu plus saccadé, alors qu'il fermait les yeux au contact des lèvres de l'homme. Cette fois si il n'y avait ni l'ambiance pesante, ni le risque de voir Reaver arriver en colère, pas même l'alcool et la tête qui tourne. Simplement cette étrange sensation d'un bonheur cuisant. Une gifle de vie, une bourrade franche qui fit battre son cœur un peu plus fort, un peu plus vite. Restant un instant immobile, profitant avec une douceur et tendresse des lèvres de l'autre. Puis il sembla s'éveiller, et sans demander son reste il passa son bras derrière l'homme, appuyant sa paume contre la nuque du brun, appuyant ses lèvres avec plus de ferveur, de fièvre que quelques jours avant. Son autre bras passa autour de la taille du jeune homme, le faisant s'asseoir pour plus de confort, alors que les lèvres restaient collées les unes autres autres. Cependant le journaliste en tirant la raison de son émoi, le fit se poser sur la jambe plâtrée. Sentant la douleur irradier le membre blessé, Joshua ouvrit les yeux d'un bon, et sans s'en rendre compte tout de suite mordit la douce lèvre du garçon, avant de le lâcher, respirant un grand coup et geignant de douleur. Le poussant doucement, il le fit s'asseoir sur un coin bien moins dangereux alors qu'il baissait les yeux, les joues d'un rouge cramoisi qu'il n'avait pas porté depuis ce qu'il lui semblait des années. Il prit un petit moment pour reprendre son souffle après ce baiser un peu trop passionné pour deux inconnus, puis finalement prit la parole. « Désolé je.. j'suis bêtement tombé en fait, fracture du péroné, un mois de plâtre et béquille. Ça va être magnifique, la chaussette pour aller au boulot. » Levant les yeux vers Emil, Joshua se sentit rougir encore plus et laissa son sourire augmenter encore et encore. « J'ai l'air d'un gamin débile, c'est affreux. Mais je m'en fiche. J'en ai rien à foutre. J'ai envie de te connaitre, moi aussi. J'ai envie de savoir ce qui se cache derrière tes yeux, parce qu'ils sont vraiment magnifique. » Regardant avec tendresse le garçon, il détailla son visage, l'esprit encore occupé par les questions du jeune homme. Il voulait savoir des choses anodines, mais qui étaient importantes lorsqu'on était.. un couple. Idée qui passa dans l'esprit du journaliste bien vite, avant de s'évader vers d'autres pensés d'avenir. Un dîner peu être, une balade, quelques moments. Souriant, il attrapa les deux mains de son visiteur et leva les yeux comme pour se concentrer sur ce qu'il allait lister. « Alors hum... Pour commencer, je t'ai embrassé parce que j'aime bien tes lèvres, elles sont plutôt chouettes. Je n'ai pas de chien ni de chats, j'vois pas vraiment l’intérêt de prendre une bestiole si elle ne peux pas parler avec moi. Mon patron me déteste depuis que j'ai refusé d'interviewer à chaud une maman qui venait de frôler la perte de son enfant dans une agression assez violente. Je n'écoute pas vraiment de musique, on ne m'a jamais initié à ça, mais parfois j'écoute quelques vieilles chansons du genre rock, blues, tout ça. J'suis pas très à la page quoi, je suis vieux que veux tu. Et j'ai un piano, j'en joue depuis des milliards d'années il me semble. Quant aux films, j'aime un peu de tout, ça dépend de mon humeur. Je suis capable d'endurer les comédies anglaises comme les blockbusters un peu trop réfléchit du genre Nolan. Et c'est normal pour mon visage, j'ai toujours su que j'avais le front bleu, c'est ça hein ? » Lâchant l'une des mains pour poser son doigt contre son front, il se laissa rire. Il lui semblait se détendre enfin, chose qu'il n'avait pas fait depuis si longtemps. Se mordant la lèvre doucement, il reprit la main de l'étudiant. « Il y a autre chose que tu souhaiterais savoir maintenant ? Parce que si tu n'as pas d'autres questions, alors je risque de prendre en otage tes lèvres, elles sont vraiment très agréables... » Baissant la voix tout en parlant, il ramena son visage vers celui d'Emil, souriant, les yeux plongés dans le bleu de ceux de l'étudiant. Puis ils descendirent sur les lèvres qu'il convoitait, attendant cette permission silencieuse que lui donnerait son jeune visiteur. "

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MessageSujet: Re: Someone to follow ⊹ Emil Someone to follow ⊹ Emil EmptyMar 21 Mai - 21:15

La situation avait quelque chose de cocasse, lorsqu'on y pensait. Depuis le début, depuis que le regard d'Emil avait croisé la silhouette du journaliste, ils n'avaient fait que se croiser, parfois très rapidement, parfois un peu plus longtemps, mais toujours trop peu. Croquer silencieusement sa silhouette dans son carnet pendant des semaines, partager un unique café accompagné de quelques minutes de discussion, et l'embrasser fiévreusement la foi d'après - de quoi faire pâlir d'envie d'innombrables idiots qui se cantonnaient encore au dur principe des trois rendez-vous. Pour un mal ou pour un bien, l'étudiant l'avait entièrement occulté, en partie parce qu'il s'était laissé avoir par l'alcool, mais surtout parce que, sa légère obsession mise à part, il pouvait encore s'interroger sur ce qu'il pensait de Joshua, mais surtout ce que le journaliste pensait à son sujet. Une question pour laquelle il n'avait pas été confiant, pas le moins du monde, et qui pourtant commençait à trouver des réponses dans cette pièce, ce lieu aseptisé et trop propre, dans lequel ils se retrouvaient encore par un heureux coup du hasard. Peut-être n'étaient-ils voués qu'à partager de rares moments d'existence - à s'apercevoir de loin, à échanger quelques mots, sans ne jamais pouvoir aller plus loin, sans ne jamais pouvoir profiter pleinement de la présence de l'autre à ses côtés, de la chaleur de l'autre contre soit. Quelque part, l'idée en elle-même ressemblait au commencement d'un conte pour enfants, dans lequel les deux protagonistes auraient été touchés par un mauvais sort ; sauf que, dans leur cas, le mauvais sort s'appelait le destin, et la méchante sorcière possédait le doux nom de "vie". S'il en était ainsi, il en serait ainsi, ou alors il pouvait en être autrement, comme Emil l'avait appris il y avait quelques mois. Se laisser entraîner de force par un sempiternel destin sans pouvoir s'arrêter pour profiter de son présent était une constante à laquelle il avait échappé, et pour laquelle il continuerait de se battre, tout comme il affronterait en personne le destin s'il le fallait pour qu'il puisse profiter d'un peu plus de quelques minutes de la présence de Joshua en face de lui. Quoi de plus effrayant qu'un homme se battant pour l'une de seules certitudes qu'il possédait ? Il avait beau ne pas être le plus courageux ni même le plus brave des hommes, et n'être qu'un bête étudiant parmi tant d'autres, il pouvait néanmoins affirmer une chose : plus il passait du temps à frôler l'existence de Joshua, plus sa compagnie lui plaisait, à un point qu'il ne s'avouait peut-être même pas. Au delà de l'apparence de l'inconnu, qui l'avait séduite d'un point de vue artistique, il y avait cet homme, caché derrière un sourire triste, dissimulé derrière une assurance qui semblait parfois feinte, un homme dont il ne connaissait rien, mais dont il voulait en savoir plus, assurément, à quand bien même il passerait pour le plus atteint des fous. « En effet je passe pour une personne on ne peut plus normal face à toi. » Et Joshua n'avait pas tort là-dessus. Il baissa brièvement les yeux, les relevant assez vite pour voir le sourire qui s'était de nouveau peint sur les lèvres du journalistes, alors que sa main se serrait autour de la sienne. « Tu m'as vraiment cherché ? Pour me dessiner ? Serais-tu en train d'insinuer que tu as fait de moi ta muse secrète tout ce temps ? » Si saugrenue qu'elle était, sa question possédait pourtant un fond de vérité duquel Emil ne savait que faire. Muse ? Le terme était un peu exagéré, même si ses carnets regorgeaient d'esquisses du blond, qu'il avait pu faire de visu ou de mémoire. Obsession. Pensée qui obsède l'esprit. Idée fixe. Finalement, la définition s'avérait plutôt exacte, et son idée fixe trouva son salut dans les lèvres qu'il frôla, avant qu'elles ne s'emparent des siennes. La douceur à laquelle il gouta se changea bien vite en ferveur, un état qui ne le dérangeait pas, bien au contraire. Se laissant gagner par l'ardeur du journaliste, il glissa une main contre le torse du blond, suivant ses mouvements sans opposer la moindre résistance - du moins jusqu'à ce que leur étreinte prenne brutalement fin.

Ouvrant les yeux aussi vite que Joshua, il se recula, pinçant les lèvres pour tenter d'en atténuer la douleur, alors que son regard un peu perdu suivait celui du journaliste, pour se poser sur sa jambe blessée - qu'il avait totalement oubliée, depuis qu'il s'était approché du lit. Fronçant les sourcils, il passa la langue sur sa lèvre inférieure, l'accompagnant de son pouce, alors qu'il relevait la tête vers le blond, plus inquiet pour la douleur qu'il avait pu lui causer sans le vouloir que pour sa propre morsure. « Désolé je.. j'suis bêtement tombé en fait, fracture du péroné, un mois de plâtre et béquille. Ça va être magnifique, la chaussette pour aller au boulot. » Il ne put s'empêcher de sourire légèrement en entendant la fin de sa phrase, imaginant plutôt facilement le journaliste muni de son attirail, se battant pour avancer dans Chicago. S'il préféra se taire à ce sujet, il ne manquerait pas de l'interroger quant aux circonstances de sa chute, qui avait du être plutôt épique pour causer une blessure pareille. « J'ai l'air d'un gamin débile, c'est affreux. Mais je m'en fiche. J'en ai rien à foutre. J'ai envie de te connaitre, moi aussi. J'ai envie de savoir ce qui se cache derrière tes yeux, parce qu'ils sont vraiment magnifiques. » Son sourire se figea quelques secondes, alors que son cerveau imprimait le sens de ses paroles, qui s'incrustaient profondément en lui. Restant muet face à lui, il sentit ses pommettes picoter vivement, mais il se soucia bien peu de la couleur qu'elles pouvaient revêtir en ce moment même. Il avait l'impression de revivre son premier amour, celui pendant lequel il s'était senti aussi idiot qu'il se sentait actuellement, mais qui pourtant lui avait réchauffé le coeur, tout comme il le sentait battre lourdement contre sa poitrine. Son regard ne quittait pas le visage de Joshua, pas même quand celui-ci attrape doucement ses mains. Pire qu'une pucelle, une princesse face à son prince charmant - bon dieu, pouvait-il se sentir plus bas qu'une jouvencelle en pâmoison devant le héros de ses rêves ? Déglutissant à peine, il écouta la tirade de Joshua, tirade pendant laquelle il ne put s'empêcher de rire bêtement, allant jusqu'à laisser un léger rire de glisser dans l'air qui les séparait. Il venait de répondre à toutes ses questions, à quand bien même il n'en demandait pas tant. Entendre le rire de Joshua lui procurait ce petit picotement qu'il ne parvenait à décrire, mais qui pourtant lui faisait le plus grand bien. Se soucier de leur différence d'âge, de cadre de vie, de vie tout court, de tout ce qui pouvait les éloigner - ou du moins les empêcher de se rapprocher ? Il en était bien loin. « Il y a autre chose que tu souhaiterais savoir maintenant ? Parce que si tu n'as pas d'autres questions, alors je risque de prendre en otage tes lèvres, elles sont vraiment très agréables... » Laissant le visage du journaliste s'approcher du sien, il ne quitta pas ses yeux une seule seconde, capable de s'y abandonner totalement au point de lâcher prise. Il mit quelques temps avant de parvenir à répondre, la voix tout aussi basse que celle de Joshua, son regard captivé par les yeux du journaliste. « A vrai dire... je ne m'attendais pas à ce que tu répondes à toutes mes questions d'une seule traite. C'était plutôt... inattendu. » Un éclat de rire secoua ses épaules, alors qu'il pencha la tête vers le blond, son nez frôlant presque le sien. L'instant était délectable dans sa simplicité, profond dans sa sincérité, savoureux dans sa sincérité. Baissant à son tour les yeux, tout en relavant les sourcils, il haussa lentement les épaules, étirant les secondes comme si plus rien n'existait autour d'eux, ni chambre ni hôpital, et qu'il n'y avait plus qu'eux deux au milieu de leur histoire. « C'est bête mais... je crois que je n'ai plus d'autres questions en stock pour aujourd'hui. Tout à fait regrettable, j'en suis bien conscient... je crois que j'ai été trop distrait par ton regard, et que tes lèvres ont anéanti ce qu'il me restait de jugement jusque là... » Glissant ses yeux au creux des siens, il resserra sa prise autour de ses mains, parcourant d'un mouvement rapide les quelques centimètres qui pouvaient encore séparer leurs lèvres, ses paupières finissant par se fermer sitôt que sa peau eut touché la sienne. Un soupir, un frisson, multiples sensations desquelles il ne pouvait se défaire, emprisonné dans un piège qu'il s'était de lui-même constitué. Le coeur battant, le souffle de plus en plus court, il ne pouvait se détacher de ses lèvres totalement obnubilé par l'émotion qu'elles faisaient naître en lui. Lâchant un de ses mains, il laissa la sienne divaguer lentement contre son torse, appréciant la peau qui glissait sous ses doigts, malgré les vêtements qui la protégeaient. Rompant leur étreinte uniquement pour reprendre son souffle, un craquement sourd provenant du couloir attira néanmoins son attention, bien qu'il aurait souhaité ne pas l'entendre. Son coeur continuait de battre contre ses tympans, le sang de battre à ses tempes, mais la chambre de l'hôpital se redessina brutalement sous ses yeux, sans qu'il ne se recule du journaliste pour autant. Toujours penché à ses lèvres, il tourna tout de même instinctivement la tête vers la porte, la fixant pendant quelques secondes, comme pour vérifier que personne n'était sur le point d'entrer - mais rien n'entra. La lâchant alors des yeux, il retourna son visage vers Joshua, la respiration toujours passablement courte et le visage quelque peu coloré. Croisant son regard, il ne put s'empêcher de poser la seule question qui lui trottait à l'esprit, alors qu'il mourrait cruellement d'envie de repartir à l'assaut de ses lèvres. « Et ta jambe... qu'est-ce qu'il t'est arrivé, au juste, pour avoir une fracture pareille ? » Soufflant presque ses quelques mots, il laissa son regard parcourir le visage de Joshua, ne se lassant pas d'observer ses traits, et leva la main qui était jusque là toujours posée sur son torse pour la glisser contre sa peau, soulignant les courbes de sa mâchoire pour la déposer sur sa joue. Si le silence pouvait parfois être pesant, il lui semblait qu'il possédait une saveur délectable en sa présence. Il pouvait rester silencieux pendant des heures, à simplement l'observer, partager sa présence, son oxygène, caresser sa peau - et goûter encore et encore la douceur de ses lèvres.
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MessageSujet: Re: Someone to follow ⊹ Emil Someone to follow ⊹ Emil EmptyJeu 30 Mai - 21:28



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05/04/13, 15h ”« A vrai dire... je ne m'attendais pas à ce que tu répondes à toutes mes questions d'une seule traite. C'était plutôt... inattendu. » Souriant, le journaliste regarda le visage rougit du garçon qui avait désormais toute son attention. C'était dingue ce qu'il pouvait se sentir bien avec cet homme complètement inconnu, c'était si fou qu'il n'arrivait pas à remettre en question cette folle passion. Comme si cela avait été normal que de craquer pour un inconnu un jour et lui sauter dessus le lendemain pour prendre avidement possession de ces lèvres. Si il lui été arrivé pareil aventure, Joshua savait qu'il serait parti en courant. Et puis ça ne lui ressemblait pas que de se laisser aller à tant de familiarité, tant de tendresse et de sincérité. C'était un homme après tout, un homme avec sa fierté et sa façon d'être. Un homme qui avait aimé à enchaîner les conquêtes à un époque et qui désormais ne pensait plus qu'à un brun à peine rencontré et qui le faisait se sentir tout chose. Un adorable inconnu au joues rouges et qui bafouillait, un adolescent à peine sorti de cette enfance et qui déjà parvenait à tirer de ce grand dadet beaucoup plus d'émotions qu'il ne le devrait. Et cette situation plaisait à Joshua, elle lui plaisait beaucoup. Il aimait que de ressentir à nouveau cette fougue étrange des premiers sentiments forts. Le genre de sentiments qu'il avait oublié peu à peu et qui le rendaient vivant désormais, vivant au milieu de sa vie morne. Peu être était-ce pour ça qu'il se sentait si bien avec lui. Il était son bol d'air, ni plus ni moins. Son vent de fraîcheur qui épousait parfaitement ses lèvres et lui redonnait le sourire. Un battement de cœur mélangé à un souffle de vie qui l’empêchait de sombrer, tout simplement. « Je fais souvent des trucs un peu inattendu, la vie est bien trop morne sans... » Alors seulement il remarqua la fine perle de sang sur les lèvres meurtries de son ami. Perdant toute cette assurance qu'il s'était trouvé dieu sait où, il bredouilla tout en regardant les morceaux de chairs qu'il avait aimé à embrasser. « Oh merde je t'ai fais mal ? Oh mon dieu je suis désolé Emil je ne voulais pas te faire de mal, je fais pas ce genre de choses d'habitudes... » Il ne pu s'empêcher de sourire tout en regardant ailleurs alors que son vis à vis le regardait assez fiévreusement. « Pour tout te dire j'suis pas du genre à sauter sur le premier venu où à me laisser aller à beaucoup de passion et de sentiments. Je ne suis pas du genre à dire tout ce que je te dis c'est... C'est dingue mais j'arrive pas à me retenir. Je suis désolé si je t'ai fait mal, je vais faire attention. » Rosissant, il se délecta du rire de l'autre homme, regardant de ses yeux brillants le visage juvénile de l'étudiant. « C'est bête mais... je crois que je n'ai plus d'autres questions en stock pour aujourd'hui. Tout à fait regrettable, j'en suis bien conscient... je crois que j'ai été trop distrait par ton regard, et que tes lèvres ont anéanti ce qu'il me restait de jugement jusque là... » Regardant Emil se rapprocher, il passa avec douceur ses mains sur les hanches de l'homme, le tirant un peu plus vers lui, alors que ses yeux se fermaient et ses lèvres s'entrouvraient pour accueillir celle du garçon. Le souffle chaud le fit frissonner, sa peau devint plus sensible alors que par dessus la blouse qu'il portait les mains chaudes de l'artiste le frôlèrent doucement. Ses paupières se pressèrent un peu plus l'une contre l'autre alors qu'il se laissait aller contre l'autre homme. Son cœur battait la chamade et rien ni personne d'autre qu'Emil et son odeur enivrante. Mais l'instant magique sembla s'évaporer alors que les lèvres le quittaient de peu, le visage du garçon semblant se dérober. Ouvrant les yeux il vit Emil regarder la porte, fébrile, dans l'attente d'une quelconque arrivée. Soupirant, Joshua baissa les yeux, lâchant le garçon pour regarder ses mains, hésitant. Après tout il avait eu raison d'avoir peur. Un homme sérieux au boulot important qui se mettait à embrasser un étudiant comme un adolescent en chaleur. Pathétique. Pathétique mais ô combien salutaire pour son âme esseulée. La voix d'Emil le sorti de sa torpeur et il releva les yeux vers le garçon soudainement très proche de lui, vraiment très proche. Joshua pouvait sentir son souffle chaud contre son visage, et pouvait voir toutes sortes d'expression dans les yeux de l'homme. Ce qu'il y vit ne parvint pas à lui faire peur et souriant il se contenta de répondre, son regard enfouit dans celui de son vis à vis. « Bah en faite c'est assez stupide. Je suis tombé le lendemain de notre... entrevue. En vrai des idiots ont coupés l’électricité dans mon immeuble pour faire une blague, et je suis tombé en sortant de la salle de main à cause d'un fil qui traînait. Et j'ai emporté avec moi l'étagère, et boum, jambe cassée. Voilà à quoi il faut t'attendre si tu décides de passer du temps avec moi, j'suis un aimant à problème. » Se rapprochant de l'homme doucement il sentit la main de celui-ci sur son torse, pression agréable qui remontait incroyablement son moral. Restant silencieux et immobile un moment, il regarda Emil droit dans les yeux, dans une sorte d'attente. Puis sans crier gare se rapprocha d'un coup, posant ses lèvres sur celles fines du garçon, l'embrassant plus violemment que précédemment. Le baiser dura de longues secondes et il se recula quelque peu essoufflé, tout sourire. « Tu supporterais des instants de malchance, de malheur et de solitude pour mes beaux yeux ? » Un grand sourire en coin il appuya son visage contre la main qui le caressait sans quitter du regard Emil. Bientôt il serait l'heure pour eux deux de se quitter. Emil rentrerait chez lui et Joshua risquait de ne pas le revoir. Risque qu'il refusait de prendre. « J'aimerais qu'on se revoit après tout ça, enfin si tu le souhaites. J'aimerais te revoir.. souvent. »

© charney

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