Quand j’étais jeune, je vivais dans la honte totale. Je n’avais pas beaucoup d’amis, à vrai dire, car je faisais peur à plusieurs personnes. Bon, ce n’est pas vraiment moi qui faisais peur, c’était surtout mes parents. Ils n’ont jamais été dans la norme. En fait, ce n’était pas rare qu’il faisait des soirées avec des nudistes et disons qu’avec ce qu’ils portaient quand ils étaient habillés, on aurait dit qu’ils étaient encore dans les années soixante. Et moi, ils m’ont choisi un prénom hors norme, ils me donnaient des surnoms ridicules devant tout le monde. Mais moi, ô oui moi, je ne bronchais pas. C’est surtout que je n’osais pas. Ils étaient mes parents et je les respectais. Non, j’étais beaucoup plus mature que ça. Je les laissais vivre leur vie et au lieu de me plaindre je rêvais de mon avenir. Et puis à quoi ça l’aurait mené de me plaindre, hein ? Et puis, j’avais quand même on bon train de vie. Et qui aurais-je été si j’avais dit à mes parents d’être plus normaux ?

Malgré cela, j’ai réussi à développer plusieurs aptitudes très intéressantes. Ma mère était une personne qui aimait gérer tout ce qui bouge et avec le temps je suis devenue comme elle. De plus en plus, je me rapprochais des autres, je me faisais accepter et avec le temps je suis devenue forte et indépendante. Mais ce qui m'a rapporté de mieux c'est d'avoir commencé à côtoyer des gens importants et peu à peu me glisser en haut de la pyramide sociale. Et très vite je suis devenue représentant d'élèves, organisatrice de soirée bénéfice pour l'école et j'ai commencé à nier tous mes problèmes. Je voyais le bon côté des choses.

Mais avant d’entré dans ses détails, je vais me concentrer sur mon adolescence, une période très importante de ma vie. Comme plusieurs le savent, à l’adolescence, c’est la période où l’on rêve de liberté. Et bien croyez moi, je n’ai pas échappé à cette règle. Je trouvais que mes parents devenaient de plus en plus collant. Durant cette période, je suis aussi devenue végétarienne, à cause que j’étais présente à un abat de veau, ce qui m’a sérieusement choquée. Mes parents ne me reconnaissaient plus. Moi qui avais toujours été une petite fille très calme et qui était entrain de devenir leur plus grand cauchemar. Je n’arrêtais de leur dire qu’ils étaient étranges. Quand j’avais un petit ami, je refusais catégoriquement qu’il le rencontre. J’étais méchante, car je leur en voulais de ne pas avoir été les parents parfaits comme ceux de l’une de mes amies. Mais aujourd’hui je suis conscience que ce n’étais pas eux le problème, mais moi. Mais avec la sortie que je leur ai faite, à ma fête de dix-huit ans, je ne crois pas qu’ils me pardonneront un jour. Je n’ai pas hésité une seconde pour leur dire qu’ils avaient été les pires parents de l’histoire, qu’ils ne méritaient pas de vivre et que je partais le lendemain pour Chicago, un endroit assez loin pour les oubliés. Et quand je suis arrivée là-bas, je me suis fait tatouée le mot «freedom» qui signifie liberté sur le poignet. Mais aujourd’hui, je regrette amèrement tous ce que j’ai fait à mes parents et je m’en veux, comme il ne se peut pas de s’en vouloir, pour ce que je leur ai fait subir. Je souhaiterais tellement qu’ils me pardonnent pour ce que je leur ai fait, mais je n’ose même pas les appelés, par peur qu’ils me disent qu’ils ne m’aiment plus.

Quand je suis arrivée à Chicago, j'ai commencé à chercher ma tante. Je la connaissais quand même assez pour la reconnaitre si elle passait dans la rue, don je misais sur ça pour quelque temps. Avec mon grand talent, j'ai rapidement repérer quelques membres de ma familles qui habitaient à Chicago et j'ai donc décidé de leur faire une petite visite. Et à mon plus grand soulagement, on m'a accueilli à bras ouverts. J'étais contente de voir que ce n'était pas toute ma famille qui avait un comportement étrange et je me suis rapidement liée à eux. Je les aimais vraiment, je les aime toujours d'ailleurs, et je me sens tellement vivante quand je suis en leur compagnie. Quelques mois plus tard, je continuais de nouveau mes études dans un nouvel endroit et je savais à ce moment là que j'étais enfin à ma place.

Aujourd'hui, tout va pour le mieux. J'ai un job payant, et qui me plaît, un appartement... Mais quand aurais-je enfin le courage de reparler à mes parents ?