La matinée venait à peine de débuter et les oiseaux commençaient à chanter. Le printemps embaumait l'air en une harmonieuse symphonie, ce cadre idyllique aurait pu être des plus enchanteur si, en sortant de son appartement, Hestia n'avait pas remarqué que les roues de son véhicule étaient dégonflés. Un acte de vandalisme en toute évidence. Le comble étant que tous les moyens de locomotions de cette rue venaient de subir des dégâts matériel considérable, ce qui les immobilisaient définitivement. C'est ainsi qu'elle retrouvait un peu plus loin, Guenièvre, une jeune organisatrice de mariage qui se rendait de bonne heure à son travail, l'esprit préoccupé. De l'autre côté de la rue, Galaad et Havana sortait de leur appartement respectif encore inconscient du problème. Deux solutions s'offraient à eux, trouver une manière de se rendre à leur travail respectif pour vaquer à leur occupation, en prenant en compte que la ligne de trame était depuis deux semaines fermées pour rénovation ou se dirigeait vers le commissariat le plus proche pour porter plainte.
les règles du jeux.
~ Veuillez poster à la suite du message et celons la situation qui vous correspond, pas une autre. Plus tard dans le jeu, et après une demande auprès du staff vous pourrez changer de situation si vous le désirez mais, de manière cohérente.
~ Seul les personnes inscrite à l'événement et cités plus haut peuvent participer. J'invite les autres à poster dans le sujet commun ouvert à absolument tout le monde.
~ Les textes courts sont à privilégier pour pouvoir intégrer tout le monde le plus facilement possible. Nous demanderons donc des post de maximum 500 mots. N'hésitez pas à consulter ce site, si vous en avez besoin. Je sais que pour certain d'entre vous cela pourra paraître dur, puisque vous écrivez bien plus, mais voyez cela comme un défi. Court et de qualité.
~ Il n'y a pas d'ordre de passage, vous pouvez poster celons votre préférence et votre rapidité. Laissez pourtant participer tout le monde, le but premier étant de vous permettre de jouer au côté de personnage que vous ne côtoierez peut-être pas en dehors de l'intrigue, permettre une meilleure intégration et contact entre les membres.
Les clefs tombèrent, glissant de ses doigts qui tremblaient malgré moi. Un râle m'échappa, alors que je me penchai pour la énième fois. J'étais consciente d'être perturbée, beaucoup plus que je ne le désirai, par cette rencontre qui avait bouleversé mon univers. Ayden … Mon cœur se serrait dès que je pensais à lui, dès que je tentai d'imaginer ce qu'il pouvait faire, au même moment, dans cette vie qui était la sienne, et qui ne croisai plus la mienne. J'inspirai profondément, maudissant ma propre faiblesse, avant de me redresser fièrement. Je ne pouvais ployer maintenant … il était en vie, souriant … Une idée folle naquit dans mon esprit, une idée que je ne pouvais … J'enfonçai mon bonnet sur mes oreilles, un étrange sourire se dessinant sur mes lèvres incarnates. Alors, mes prunelles émeraudes croisèrent ce miroir qui s'élevait dans l'entrée, et je soupirai. « Tu es malade ma pauvre petite. » Mes doigts s'enroulèrent autour de mon sac à main, et je dévalai les marches de l'escalier, pressée de me rendre au travail, que j'avais sciemment évité depuis quelques jours. Sa venue avait bouleversé mon quotidien, et rentrer dans cette pièce m'était devenue pénible. Je frottai mes mains l'une contre l'autre en déboulant dans la rue, tandis que je cherchai, lointaine, cette voiture dans laquelle j'étais impatiente de monter. Musique et cigarette, que je ne fumai que rarement, mais dont mes nerfs avaient besoin depuis cet épisode qui ne quittait plus mes pensées, quoique je désire. Je glissai les doigts sur mes tempes, ouvris ma voiture, puis me figeai soudainement, attérée. « Que ... » Mes pneus avaient visiblement été crevés et des tags immenses avaient été dessinés sur ma carosserie. « Nom de ... » Je me mordis la lèvre, plongeant mes dents acérées dans ma chaire, avant de chercher mon téléphone dans les poches de ma veste. Mais je n'en vis pas la trace. Je me maudis à haute voix, accent écossais un peu trop prononcé, puis balayais rapidement la rue du regard. J'étais loin d'être un cas isolé … Les clefs m'échappèrent de nouveau, s'écrasant sur le trottoir avec un son mat. C'était incroyable, irréaliste et digne d'un film. Alors, et une fois de plus, je ramassai mon trousseau avant de me tourner subitement, bousculant une personne de plein fouet. Un petit cri de douleur et de surprise m'échappa avant que je ne laisse tomber instinctivement. « Je suis désolée. »
Une nouvelle journée commençait. Malgré le froid, le ciel était bleu, les oiseaux chantaient et j’étais encore une fois en retard. Cela m’arrivait bien trop souvent en ce moment, il fallait absolument que je change cette manie si je ne voulais pas avoir à chercher une nouvelle nounou. Je me penchai au dessus du lit de ma fille, réveillée et apparemment en pleine forme. - Coucou ma chérie ! Viens par là. Je lui préparai son biberon, me préparai le plus vite possible, pris mon sac à main sur une épaule, le sac de ma fille sur l’autre, mes clefs de voiture, ma fille bien évidemment et descendis les escaliers le plus vite possible tout en faisant attention à ne pas tomber. Une fois en dehors de l’immeuble, je trouvai qu’il y avait beaucoup de monde dans la rue, ce qui était très étonnant. Sans trop me poser de question, je me dirigeai vers l’endroit où j’avais garé ma voiture la veille. *Havy, tu es complètement folle et timbrée !* Je me retournai, cherchant la voiture des yeux puis ce qu’apparemment je ne l’avais pas garé au même endroit que d’habitude. Mais j’avais beau scruter toutes les voitures garées autour de moi, aucune n’était la mienne. Je regardai l’emplacement vide devant moi tout en restant planté comme une idiote sur le bord de la route. Ne comprenant absolument rien à la situation, je cherchai tout de même une solution pour aller déposer ma fille et arriver à temps au travail. Les bus ainsi que les trams ne passaient plus pour cause de vandalisme, ma voiture s’était volatilisée, et je n’avais pas de vélo… Regardant les personnes autour de moi, je sentie une atmosphère relativement tendue et énervée. Moi, je ne comprenais toujours rien. C’est alors qu’une jeune femme me bouscula et s’excusa. Le petit bébé que j’avais dans les bras se mis à pleurer et c’est à ce moment précis que je compris une chose : une très, très mauvaise journée commençait. -Y a pas de mal, répondis-je gentiment.
Je me mordis la lèvre en entendant hurler, enfant que je venais de troubler par cette bousculade inattendue. Entendre un bébé me faisait toujours le même effet. Un cœur qui se serrait, des souvenirs qui se bousculaient, une imagination qui se mettait à tourner, me mettant dans la position inconfortable de la femme chagrinée. « Je suis étourdie .. d'une maladresse à pleurer. » Une maladie chronique qui me mettait souvent dans des positions difficiles. Quoique … cette tendance naturelle à faire tomber tout ce que je tenais dans mes mains, tendance à bousculer qui de droit, était certainement due à ces pensées qui dérivaient, malgré moi, dans des sujets sombres qui me paralysaient. « J'espère que je ne lui ais pas .. fait mal. » murmurai-je en regardant la petite fille, à laquelle je souris doucement, avec une tendresse née de ce désir d'être mère moi-même, désir irréalisable. « Elle est magnifique. » Un cri de cœur sincère, mué en un souffle chaleureux, alors que mon visage se détendait, malgré la matinée, malgré ce sommeil qui me fuyait, ces cauchemars qui ne cessaient de se répéter inlassablement. Mais alors que je tenais enfin à retravailler, à me plonger à cœur perdu dans quelque chose qui pourrait me sortir de cette mélasse dans laquelle je me noyais, ma voiture avait été immobilisée. Visiblement, tout autre moyen de transport n'était disponible, me laissant prisonnière d'une tourmente que je voulais tant fuir. « J'ai du mal à comprendre comment certaines personnes peuvent s'amuser à vandaliser de la sorte … J'imagine que votre voiture est dans un état tout aussi lamentable que la mienne ? » lui demandai-je en montrant du doigt mon propre bien défiguré. Mais, quoique je veuille bien entrevoir, certains s'amusaient au dépends d'autre, même si le but de cette histoire semblait … insaisissable. La rue entière semblait avoir été touchée par cette attaque en règle, dûment perpétrée de nuit et je n'imaginai le coût des réparations à venir, à moins que la ville se chargeait d'un remboursement utopique. « C'est quand même incroyable … difficile de se rendre au boulot dans des conditions pareilles. Et je n'imagine pas même l'état du commissariat. L'attente et l'amabilité de flics écroués par le travail … Je doute que nous y rendre ne nous fasse avancer. » Ainsi … je ne savais pas vraiment quelle décision prendre, si ce n'est d'appeler le bureau pour prévenir d'un retard qui pourrait se transformer en absence.
C'était le coeur léger que Galaad s'était retrouvé dans la rue, ce matin-là. L'esprit un peu ailleurs, des paillettes pleins les yeux, il ne pouvait pas s'imaginer une plus belle matinée. Depuis combien de temps n'avait-il pas ressentis ce sentiment ? Une éternité, et encore, cela lui semblait optimiste comme affirmation. Alors, il voulait en profiter, se noyer dans cette émotion trop souvent désiré sans pourtant jamais pouvoir l'atteindre. Il soupire. Les rayons bienfaiteur de soleil caresse sa peau déjà ambré tandis qu'il parcoure des phalanges sa propre nuque en une cajolerie agréable. Définir la relation. Cela avait toujours été à ses yeux l'un de ces idiots concepts que les adolescent pré-pubère affectionnent. Pourtant, depuis qu'il avait réussi à s'ouvrir il se sentait tellement mieux qu'il remettait en doute ses préjugés. Un coup d'oeil rapide sur sa montre lui permis de savoir qu'il n'était pas loin de dix-heure. Ses danseurs devaient avoir terminé leurs échauffements. Toujours mue par cette soudaine allégresse, il ne se soucia pas plus que nécessaire des minutes qui filaient à une allure effrénée. Quand bien leurs fasses, lui, il était libre. Et c'est ainsi, le regard ailleurs, l'air naïf, qu'il s'engouffra un peu plus profondément dans la rue. Il ne fit aucun commentaire lorsqu'il marcha sur un morceau de verre, c'était des choses qui arrivaient. Il ne dit rien, non plus, lorsqu'il croisa une roue orpheline en travers de sa route. Le vandalisme n'était pas une chose si rare. Pourtant, il lui fut particulièrement ardu de ne pas grincer des dents quand il vit les morceaux de papier toilette éparpiller autour de son véhicule. Galaad fit pourtant abstraction de cet incident en soupirant pour évacuer la tension. Le premier avril, cela pouvait arriver. Néanmoins, lorsqu'il enleva les morceaux roses qui recouvrait la pauvre carcasse métallique il fut beaucoup moins conciliant, vraiment beaucoup moins. « Bordel de merde... » Soufflât-il entre ses dents en premier lieu. Ses prunelles bleu scrutait l'horizon de la même manière que l'aurait fait un parent qui aurait perdu sa progéniture, concentrés, attentives, désespérés. Le français s'attendait à voir des caméras surgir d'un moment à un autre, c'était obligatoirement une mauvaise blague. « Espèce de petits merdeux. » Finit-il par dire, la colère commençant à battre dans ses tempes. Une McLaren SLR toute neuve qu'il avait acheté avec ce qui l'avait reçu pour sa dernière pièce. On lui avait brisé le par-brise et une substance blanche, un peu poisseuse, recouvrit les sièges. Une forte odeur de mousse à raser se dégager. « Si je mets la main sur celui qui a fait cela, je le tue. Oh, je le jure devant Dieu, je lui fais la peau à cet enflure. Merde, tu fais ce que tu veux mais, on ne touche pas à la voiture d'un autre, c'est une règle de vie. Où va le monde sinon ? Si seulement je l'avais sous la main ce détritus. » Les intonations montaient crescendo, en accord avec les sentiments qui le possédaient à présent entièrement. La bipolarité semblait finalement être une chose de famille, lui qui se croyait être un rescapé. « Mon bébé, que t'ont-ils fait ces sauvages ? Ça va aller, t'en fais pas. Papa va trouver une solution... » Il adressa deux trois caresse à sa voiture avant de voir un peu plus haut dans la rue un couple de jeune femme, dont l'une qui lui semblait familière. Après un dernier regard pour sa bien-aimée, il s'approcha de celle qui semblait la plus âgé. Une très belle femme à la coupe garçonne. « Bonjour, pardonnez-moi de venir vous déranger mais, je viens de retrouver mon véhicule dans un état des plus déplorables je voulais donc savoir si n'était qu'un incident isolé ou une farce qui a mal tourné. » Soufflât-il d'une traite, les lèvres toujours pincées. Il lui tandit ensuite sa main droite. « Je me présente, Galaad De Balzac. J'habite dans l'immeuble d'en face. »
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