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Sarah ‡ I can feel a sense of danger

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Sarah ‡ I can feel a sense of danger - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger - Page 2 EmptyMar 23 Avr - 18:06

Sarah ‡ I can feel a sense of danger - Page 2 Tumblr_m7eeriiJyP1qfk9oyo1_250Sarah ‡ I can feel a sense of danger - Page 2 Tumblr_m7eeriiJyP1qfk9oyo2_250

Je hais ta façon de me parler, Et la couleur de tes cheveux, Je hais ta façon de conduire, Et de me regarder dans les yeux, Je hais tes stupides bottes d’armée, Et ce que tu devines en moi, Je te hais au point d’en crever, Et même de te tuer parfois, Je hais ta façon d’avoir raison,Tes histoires inventées, Je te hais quand tu me fais rire, D’avantage quand tu me fais pleurer, Je te hais quand tu n’es pas là et que tu es dieu sait où, Mais je hais surtout de ne pas te haïr, Ni un seul instant, Ni une seule minute, Ni même du tout.

Le fait que j'ais réussi à le faire rire, me décrocha une certaine satisfaction, il fallait avouer que j'étais vraiment douée dans ce domaine-là. Je pouvais au moins me venter de ça. Un naturel qui parfois n'aidait pas vraiment, mais qui ne laissait jamais indifférent. « Une faveur tu parles, on repassera pour la faveur. » Je n'étais pas vraiment déçue à proprement parler, non je prenais la chose avec bien plus de l'humour qu'autre chose. Et pourtant, son ton, sa façon de me parler m'avait complétement déstabilisé. Il avait ce don incroyable de me faire perdre tous mes moyens. Au-delà de ça, il savait très bien que quoi qu'il arrivait, je ne lâcherais pas l'affaire tant que je n'aurais pas enfin la satisfaction d'avoir eu ce que je voulais, nous avions assez vécu ensemble pour qu'il puisse connaitre la têtue que j'étais. Bien sûr vu la tête de mule qui ce trouvait face à moi, je savais la tâche ardue et surement même déjà perdue d'avance, mais je ne m'avouais pas vaincu aussi facilement. Comme j'aime à le croire "tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir." La façon qu'il avait de me regarder ne m'aidait pas vraiment dans ma super tentative de lui résister. « Je le savais, c'est donc toi sous cette armure, Tony Stark n'a qu'à bien se tenir. » Je lui fis un sourire avant de reprendre mon sérieux presque aussitôt. Mes louboutins commençait à me faire mal aux pieds et je portais délicatement ma main à ma cheville dans un geste qui se voulait réparateur. Et puis vu la petite fortune que j'avais dépensé pour les faire venir d'italie, j'en perdrais un doigt de pied s'il le falait. Deux ans que je les avais et c'était la premiere fois que je les portaient, je n'avais pas osé jusque là, préférant les admirer dans mon dressing, seulement ce soir j'avais changé d'avis et si j'avais su qu'elles me raméneraient Reaver, je les auraient sans doute porté plus tôt. Et puis il fallait le dire...Elles m'allaient vraiment bien. « Tout dépend comment tu t'en sers. » Bien sûr que la curiosité était un vilain défaut, je le savais, mais ça ne m'empêchait pas d'être curieuse et puis ce n'était pas toujours payant, tout dépendait qui se trouvait en face de moi. Et là pour le coup, ce n'était vraiment pas payant. Reaver était aussi loquace qu'une porte de prison et c'était vraiment frustrant. J'étais même pas sûre que la torture fonctionnerait avec lui. « Si c'était le cas, ça voudrait dire que tu sauves le monde et donc je ne vois pas pourquoi tu t'en cacherais. Donc pas Jack Bauer. Plutôt à un Jason Bourne si tu veux mon avis. » Son regard ne laissait rien paraitre et ça ne m'étonnais pas vraiment plus que ça. Il était tellement doué pour dissimuler toute trace d'émotion. « Tu peux oui, je suppose. » La naïveté à laquelle certain m'assimilait, me faisait doucement rire, j'aimais laisser croire ce genre de choses, parce qu'à côté de la gentille blonde que je voulais bien laisser voir, il y avait bien plus. Tellement plus que peu de personnes avait eu l'occasion de découvrir. Je relevais la tête, souriant au ciel qui était bien dégagé ce soir. J'enviais ma collègue pour la place qu'elle m'avait chapardé ce soir et pourtant, j'étais contente de ne pas être partie et de me retrouver là avec Reaver. Même si ça consistait à laisser un an de travail acharné. Et cette petite réflexion sur le trottoir qui se trouvait sous nos pieds n'avaient pas vraiment eu la réaction escompté. Je ne pensais vraiment pas qu'il pourrait en être jaloux, enfin évidement ma réputation n'était pas forcement très jolie-jolie, mais je n'en restais pas moins une femme respectable, du moins je l’espérais. Enfin jusqu'à ce que la vérité ne m'explose en plein visage. « Je le trouve sympa, mais ça doit être à force de le voir. » Oh, je m'enfonçais un peu plus dans ma bêtises à chaque minutes. Je le suivais et lui pris le bras comme convenu, après tout je n'allais pas le planter là comme ça, alors que l'idée venait de moi, même si aller à son appartement ne me disait rien de bon. Pas pour un manque de confiance ou autre chose, non pour la simple et bonne raison, qu'après cette nuit il fallait que je reparte, que je rentre chez moi comme-ci de rien, que je fasse avec ce que nous nous serions dit cette nuit et faire en sorte d'avancer avec ça. Alors, aller dans son appartement n'était surement pas la meilleure idée du siècle, car je savais pertinemment que l'envie de rester serait plus forte que ma raison, plus forte que le reste. Et pourtant je le suivais, sans contrainte ni restriction. « ça je le sais bien. Effectivement vu comme ça. » Je me demandais ce qu'il pouvait bien entendre par "mauvais interlocuteur." Mais étrangement je ne cherchais pas plus, car je savais que mes questions commençait à l'agacer. « Tu t'en rends compte seulement maintenant ? Ce n'est pas une nouvelle Reaver. » J'étais bornée et vexée. Je lui passais devant pénétrant dans le hall de l’immeuble. Immeuble qui ne m'étais pas totalement inconnue, mais je n'arrivais pas à savoir d'où je pouvais le connaitre. Enfin c'était pour l'instant le cadet de mes soucis. J'entrais dans son appartement regardant autour de moi sans aucune émotion. Il ne devait sans doute pas habiter ici depuis bien longtemps. « Tu devrais faire appel à une décoratrice d'intérieur. » J'avais dit ça d'un ton détaché avant qu'il ne me prenne ma veste et que je me retourne enfin vers lui. « En même temps ça tombe bien, je ne suis pas vraiment venue pour boire. Si c'était le cas je serais resté au bar. » J'essayais tant bien que mal de rester de marbre face à ce rapprochement soudain, mais c'était vraiment compliqué. « Tu veux que je te parle de moi ? Franchement Reaver, qu'est-ce que je pourrais te dire que tu ne sais déjà ? C'est toi qui as des secrets ici, pas moi. »


Dernière édition par Sarah D. Blackwell le Jeu 25 Avr - 17:14, édité 1 fois
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Sarah ‡ I can feel a sense of danger - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger - Page 2 EmptyJeu 25 Avr - 0:57





I searched my world but I can't find you
Un érotisme palpable, mu d'une intensité amnésique, puis des mots glacials qui résonnèrent, entre deux corps qui ne pouvaient plus s'approcher. Un amour mué en une indifférence et une cruauté factice, une angoisse dissimulée derrière un masque de dureté dont tu ne peux douter. Des heures s'écoulèrent, des mois puis des années, et le destin seul, tyrannique, pouvait mener nos chemins à se croiser de nouveau. Deux prunelles qui s'embrassent, deux âmes qui s'opposent, en des souvenirs teintés d'écarlate.


Un humour qui nous embrassait, qui nous éloignait de cette colère qui nous avait poussé l'un vers l'autre, dans ces premières secondes de retrouvailles inattendues. J'avais lu tellement d'émotions dans son regard, qu'elle venait de m'ouvrir à de nouveaux souvenirs pour tenir les trois prochaines années … faux souvenirs que je n'avais cessé de fuir … en vérité, cette séparation ne m'avait rien apporté de plus que la souffrance. Une douleur qui se muait en sourire alors qu'elle divaguait sur des super-héros qui ne me ressemblaient guère.Quoique les intentions de Tony Stark n'avaient été héroïques dans son passé, avant qu'il ne revienne une armure dont la principale qualité était une franchise dangereuse. Une différence de taille, moi qui dissimulait une identité qu'elle ne devait connaître. Elle ondula légèrement, appelant mon regard vermeil à se déposer sur sa poitrine, embrassait de cette robe que je jalousais, tandis que ses chevilles étaient admirablement dessinées par des chaussures aux talons vertigineux. Torture que ces demoiselles ne portaient, à raison, que pour nous impressionner. Car il était difficile de ne pas être sensible à cette grâce presque sauvage qu'elle dégageait. Je détournai le regard, peu désireux de me faire capturer avec la même aisance qu'autrefois, alors qu'un regard m'avait suffit pour faire naître un coup de foudre soudain et brûlant, aussi ardent que ce désir qu'elle ne cessait d'éveiller dans mes reins, pervertissant un esprit que je tentais de garder, vainement, concentré sur une situation qui ne pouvait se régler entre nous … que je désirais pourtant. Et je venais de me passer la corde au cou, non dans une institution hypocrite qui prônait les valeurs d'un mariage afin d'appauvrir davantage les idiots qui s'y jetaient, mais en acceptant de passer la nuit avec elle. Entière. Et il était difficile de ne pas avoir d'arrières pensées quand mes prunelles ne cessaient d'être attirées par le galbé de son fessier moulé. Je n'avais jamais été autant en danger qu'en cette seconde où mon cœur ne cessait de battre sourdement dans mes côtes, embrassé de ce voile rougeâtre qui envahissait et échauffé un cerveau dont la conscience battait de l'aile. Mais je ne sus protester, ne trouvant à redire que sur ce trottoir où elle se livrait à des activités qui ne rendaient fou de jalousie. Mais elle parvint à m'arracher à ces pensées peu catholiques en suggérant que Jack Bauer n'était pas celui par lequel elle avait tenté de m'illustrer, lui préférant Jason Bourne. Elle était perspicace. Je n'avais songé à lui mais il me ressemblait davantage … quoique Jack avait une prédisposition pour le sadisme dans laquelle je me retrouvais également. Probablement un savoureux mélange des deux. Je souris, amusé à cette perspective, mais ne lui démontrant qu'une superficialité afin qu'elle n'entrevoit la réalité, une vérité que je gardais pour moi. Elle avait caressé cette réalité qu'elle cherchait avec effervescence. Elle était douée, petite scientifique aux grands yeux de biches qui ne laissaient supposer une telle intelligence, que je connaissais pourtant. Plus d'une fois, elle était parvenue à me surprendre, à faire naître une admiration que je lui vouais également en secret. Quoique … mes mots dépassaient souvent ma pensée lorsque je la mirais, allongée sur un oreiller et le visage ouvert à des possibilités qui ne nous réunissaient qui ne s'éveillait que la nuit. Une nuit qui nous attendait, moins chaudes, plus … tendue, face à des questions que je devrais sans cesse contourner pour éviter .. éviter de trahir un secret qui n'était pas elle.Qu'elle méritait de savoir, sans que je ne lui en donne le droit. J'en étais là de mes pensées alors qu'elle regardait un appartement dans lequel je m'étais installé récemment, tandis qu'elle commentait une décoration dont je me moquais éperdument. « Faudrait-il que je m'en soucis auparavant. » lui fis-je remarquer tout en observant un visage qui dénotait dans cette ambiance masculine et froide. Elle colorait cet univers glacé, enflammant ce qui était un terrain neutre quelques secondes avant qu'elle n'y pénètre. Et je ne voulais pas parler de moi, je ne tenais pas à lui donner la possibilité de m'écrouer, de me faire dit ce que j'étais capable d'échapper. Car si j'avais résisté aux balles, à la torture physique et mental, j'étais bien moins apte à résister à son sourire. « Ecoute, je sais et connais la femme que tu étais il y a trois ans. Et je ne t'ai ni fait suivre, ni fait surveillée, et je n'ai pas cherché à en apprendre davantage avant de débarquer de nouveau à Chicago. Alors … parle moi de ces trois dernières années. Je veux tout savoir, même le pire. » ce qu'elle taisait également. J'étais peut-être sado, mais j'avais besoin de comprendre ce qu'il était advenu d'elle, le nombre d'amants qu'elle avait côtoyé, le nombre de verre, de larme, de sourire qu'elle avait dessiné sur son visage fin. Je voulais en apprendre plus sur son travail et peupler cette nuit de retrouvailles d'un commencement que je voulais marquer en faisant table rase. Je n'avais rien à lui pardonner, ni même à juger. « En échange, je t'en raconterais aussi. » Je savais qu'elle connaissait Joshua, qui avait eu quelques bribes de ces trois dernières années. Des bribes qui n'étaient plus des secrets même si ils, en face d'elles, pouvaient être honteux. J'avais assumé brillamment face à un ami qui en avait vu bien plus, car au fond, je ne regrettais jamais mes actes. Mais son jugement m'importait plus que celui des autres. En vérité, il était le seul à avoir jamais véritablement compter dans ma vie, même si mon naturel l'avait toujours emporté. Mon bras se glissa sur l'accoudoir de ce canapé sur lequel je me laissais tomber, l'attendant avec ce sourire aux lèvres qui dissimulaient tant de secret à son encontre. Un sourire charmeur et avenant. Un sourire qui ne disait rien sur un passé obscur, qui se contentait de dessiner un désir, un amour même brûlant à son égard. Et je lui tendis légèrement la main, afin de la pousser à venir me rejoindre et à s'asseoir.
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MessageSujet: Re: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger - Page 2 EmptyJeu 25 Avr - 17:20

Sarah ‡ I can feel a sense of danger - Page 2 Tumblr_ml6nrs3s1S1rlrymro5_r2_250Sarah ‡ I can feel a sense of danger - Page 2 Tumblr_ml6nrs3s1S1rlrymro4_r2_250

Je hais ta façon de me parler, Et la couleur de tes cheveux, Je hais ta façon de conduire, Et de me regarder dans les yeux, Je hais tes stupides bottes d’armée, Et ce que tu devines en moi, Je te hais au point d’en crever, Et même de te tuer parfois, Je hais ta façon d’avoir raison,Tes histoires inventées, Je te hais quand tu me fais rire, D’avantage quand tu me fais pleurer, Je te hais quand tu n’es pas là et que tu es dieu sait où, Mais je hais surtout de ne pas te haïr, Ni un seul instant, Ni une seule minute, Ni même du tout.

Je supposais que peu de personnes avait foulé le sol de cet appartement. Enfin du moins, il n'avait personne dans sa vie en ce moment, car son appartement manquait terriblement d'une touche féminine, il ne donnait pas tellement envie d'y vivre à vrai dire. « Ce n'est pas faux. » En parlant de ça, je ne savais pas s'il avait quelqu'un dans sa vie, bien qu'il met embrassé quelque minutes avant, j'osais supposer que de par ce fait il était célibataire. Mais l'alcool et le choc de nous retrouver aurait pu lui faire oublier ce léger petit détail. Je le regardais très sérieusement et me retournais pour scruter son appartement, cherchant le moindre indice autour de nous. « Tu as quelqu'un dans ta vie ? » Curiosité quand tu nous tiens. Il voulait tout savoir de moi, mais je ne savais pas vraiment comment réagir et surtout quoi lui dire, je n'avais pas tant changé que ça en trois ans, enfin dans les faits, je n'avais pas tant changé que ça, mais au final, chaque personne qui me connaissait pouvait dire que je n'étais plus la même, que la Sarah qu'ils connaissaient n'était plus là depuis bien longtemps. Et le fait qu'il voulait tout savoir de la fille que j'étais aujourd'hui me faisait un peu peur. Je savais bien que je ne pourrais jamais tout lui dire, pour la simple et bonne raison que Reaver était bien trop impulsif et ingérable pour tout entendre. Je ne pouvais pas lui faire une chose pareille, le pousser dans une conversation dont il ne se relèverait surement pas. « Me faire suivre ? Pour quelles raisons aurais-tu fais ça ? » Je lui fis un petit sourire qui en disait long. Peu de personnes avait le pouvoir de faire suivre quelqu'un et j'étais presque sûre que Jason Bourne faisait parti de ces personnes là...« Blague à part, je ne sais pas quoi te dire Reaver, je suis toujours la même Sarah que tu as connu, la fille qui passe plus de temps la tête dans les étoiles que sur terre. Enfin c'est toujours moi. » Je lui fis un petit sourire et détourna le regard, il devait croire que j'étais toujours la même, bien que ce soir il avait eu un léger aperçu du contraire. Et j'étais pratiquement sûre de ne pas avoir changé, à quelques points près, mais ça, j'étais assez intelligente pour les garder pour moi et ne pas lui dire par exemple le nombre de types bizarres et sans intérêts qui étaient passé dans mon lit depuis son départ. J'aurais pu aussi lui dire que depuis qu'il était parti, j'en avais perdu le gout de tout au point de ne plus vouloir bosser. Il m'ouvrait une partie de sa vie, si j'en faisais de même, l'opportunité était quelque peu intéressante et je devais la saisir, même si je le trouvais vraiment maso. Mais puisqu'il voulait aller sur ce terrain-là, alors j'allais m'y engager avec lui. Je me mordis légèrement la lèvre avant de poser délicatement ma main dans la sienne et de me laisser glisser à ses côtés. Dans un geste qui se voulait souple et sensuelle, je croisais les jambes, m'enfonçant un peu dans le canapé. « Bien puisque de toute évidence ça à l'air de te tenir à coeur. Pour je ne sais quelle obscure raison soit dit en passant, mais soit, pour être franche avec toi, je ne suis pas fière de la femme que je suis devenue depuis ton départ, franchement regarde-moi, cette robe, ces chaussures, ce n'est pas moi, enfin ce n'était pas moi. » Je baissais les yeux, trouvant un intérêt soudain pour mes dites chaussures. « Tu sais, je vais te dire un petit secret, j'ai couché avec plus de types qu'il n'y en a dans cette ville, mais la seule raison pour laquelle j'ai fait ça, c'est parce que j'avais besoin de ressentir quelque chose, j'avais besoin de me sentir en vie. » Je n'étais pas fière des choses que j'avais faite au cours de ses trois dernières années, mais je devais faire avec. Devais-je aller au bout de mon petit monologue ou m'arrêter là avant d'aller trop loin ? « Je t'écoute, c'est à ton tour, qu'est-ce que tu as à me dire ? » M'arrêter était la meilleure solution. Je ne pouvais pas lui dire ce que j'avais fait avec son meilleur ami quelque temps après son départ, il ne pouvait pas apprendre ce soir que j'avais couché avec son meilleur ami en toute connaissance de cause. Même si la colère, l'alcool et les larmes avaient quelque peu obscurci mon jugement.


Dernière édition par Sarah D. Blackwell le Mer 1 Mai - 11:56, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger - Page 2 EmptyVen 26 Avr - 1:46





I searched my world but I can't find you
Un érotisme palpable, mu d'une intensité amnésique, puis des mots glacials qui résonnèrent, entre deux corps qui ne pouvaient plus s'approcher. Un amour mué en une indifférence et une cruauté factice, une angoisse dissimulée derrière un masque de dureté dont tu ne peux douter. Des heures s'écoulèrent, des mois puis des années, et le destin seul, tyrannique, pouvait mener nos chemins à se croiser de nouveau. Deux prunelles qui s'embrassent, deux âmes qui s'opposent, en des souvenirs teintés d'écarlate.


Une folle question qui dessina sur mon visage, à la surprise prisonnière de mon regard mordoré qui l'effleurait, deux parfaits accents circonflexes à l'aide de mes cils auburn. Ce n'était pas une interrogation que l'on me posait souvent, simplement parce que je n'étais pas le genre de gars à m'établir durablement. Je ne l'avais même jamais fait, si ce n'est pour cette jeune femme qui venait de pénétrer la tanière d'un loup endormit. Une femme dont la curiosité ne se lisait que sur cette bouche qui venait de se mouver, pour déposer dans l'air quelques mots auxquels je répondis simplement. « Non. » Mais la sobriété n'était ma principale qualité, et je ne pouvais empêcher, comme à cette seconde, mes pensées de s'échapper face à une femme qui me rendait plus franc qu'elle ne l'imaginait. « M'imagines tu cruel au point d'accepter un deal visé à nous laisser une seconde chance en ayant une autre femme dans mon existence ? » L'idée même me semblait improbable. J'aurais pu sans doute ajouter, par faiblesse, qu'il n'y avait jamais eu d'autre femme à compter assez à mes yeux pour que je lui offre ce que je lui avais donné, une stabilité que je ne pouvais me permettre et que je ne cessais de rechercher lorsqu'elle se glissait dans mon champs de vision. Que je n'aurais été prêt à accorder ne serait-ce qu'une perle de mon attention à un autre visage, un autre fantasme, un autre cœur battant. Le mien lui appartenait depuis que nos yeux s'étaient entremêlés. Un fait que je n'avais jamais réellement accepté, même si j'en avais eu conscience à la seconde où elle avait pénétré cette chambre d'hôtel. J'avais tenté de faire de ce sentiment une force, mais il était devenu faiblesse lors de trois années qui m'avaient transformé en un être enraciné dans une glace qui se brisait de nouveau au contact effleuré d'une main perdue et retrouvée. Mais était-ce de manière éphémère ? Ou mon passé allait-il de nouveau nous rattraper pour me cracher à la gueule qu'elle ne m'était pas destinée ? Des pensées qui m'agitaient mais auxquelles elle n'aurait jamais accès. Un sourire fin, un regard dérobé puis ramené à son point de chute, ses propres prunelles d'un bleu envoûtant. « Peut-être parce que tu n'as jamais cessé de m'intéresser. » Et qu'une part de moi n'avait jamais cessé de penser à elle. Ce que je tus, un silence qui l'invitait à se livrer. J'écrouais mes sentiments, contrôlant mon visage, prêt à entendre ce qu'elle ne voulait me confier. Et je notais cette fuite tandis que son visage se détournait du mien, elle qui m'assurait qu'elle n'avait changé. Mais ce n'était pas le cas, je le ressentais vivement … et j'en avais même pris conscience dans ce bar alors qu'elle se débattait pour échapper au bras d'un homme qui lui bouffait littéralement le visage. Une vision, un souvenir, qui suffit à faire exploser le peu de self contrôle que je détenais encore. Elle glissa sa main dans la mienne, et je pressais légèrement ses doigts, tandis qu'elle se laissait enfin tomber dans ce canapé qui nous accueillait en son sein. Et mes iris furent attirées par un mouvement de jambe que je ne pouvais manquer, tandis que sa robe remontait légèrement sur sa cuisse galbée. Sa peau nacrée, tranchait érotiquement avec ce sombre qui moulait sa silhouette, eut le don de m'échauffer, tandis que je relevais la tête vers elle, afin de lire s'il s'agissait d'une provocation ou d'une coïncidence. Les lèvres sèches, et la gorge brûlée, mes dents pénétrèrent ma langue qui s'amusait à réclamer une jumelle qui se reposait à quelques centimètres. Mais elle ne joua sur un désir qu'elle venait d'aviver davantage, répondant à une question qui me paraissait d'une importance … capitale. Une curiosité presque malsaine, que j'avais besoin de nourrir pour ne laisser mon imagination m'entraîner sur ces pentes dangereuses et écarlates. Et elle parla. Une part de moi, la plus étroite, la plus lointaine, regretta cette question inconsciemment posée dès les premières notes jouée par une langue désirée. Elle souligna sa tenue, classe bien qu'elle soit un appel à la luxure, et son manque de fierté pour ce qu'elle était devenue depuis mon départ. Et une certaine forme d'angoisse luisit dans mon estomac, contractant mes muscles. Je ne fus pas déçu par la suite, tiquant sur ce nombre d'hommes gargantuesque qui avaient pu goûter à ses formes charnelles. Chicago … soit 2 707 120 personnes qui résidaient dans ces immeubles grisâtres qui s'élevaient vers le ciel. La jalousie me bouffait. Je fermais les yeux quelques secondes, avant de les rouvrir, fuyant son visage pour les perdre dans un lointain dans lequel je me réfugiais. Les blessures physiques n'étaient rien en comparaison de cette douleur infâme née de cette imagination tordue qui me poussait à la visualiser en train de soupirer, de gémir dans les bras de ces mecs sans visage qui avaient pu boire à même ces lèvres ses hurlements nés d'un orgasme qui avait marqué ma chaire, au même titre que de nombreux autres. Je serrais les dents, mâchoire qui bougea légèrement sous cette peau tendu alors que mes prunelles s'assombrissaient, obsidiennes. Noirâtres. Des ongles qui éraflèrent les paumes de mes mains, épiderme attaqué par ces ongles qui déchiraient ma peau au même titre que ses mots déchiraient mon âme et mon organe vital fébrile, atrocement fébrile. Mais la flamme de cette dangereuse possessivité luisait dans mes yeux, celle qui me conduisait à me conduire comme une brute dès qu'on la regardait de travers. Car mon comportement avait trahit plus d'une fois cet agent embusqué dans l'ombre. Des menaces, des regards assassins. Je n'avais jamais supporter qu'on puisse la mirer avec une concupiscence que je me réservais. Une protection peut-être étouffante … qui m'aurait poussé à en tuer plus d'un si ma moralité ne m'avait retenu, bien que certains n'avaient échappé à ces poings qui pleuvaient. Une violence qui me dévorait, qui déchirait mon être en deux. Une agressivité que je maintenais difficilement derrière ce masque que je tentais de garder, afin de calfeutrer des émotions qui me maintenaient, échine courbée. Et je souffrais, souffrais de savoir que cette histoire l'avait poussée à se prostituer pour ressentir ce qu'elle appelait une vie, une vie détruite de mes mains. De mes mots. Culpabilité étouffante, haine retournée à mon égard. Une exécration qui noircissait chacun de mes traits atrocement tendus. Un tremblement indistinct, tandis que je lui dissimulais mes mains, traîtresses, dont les spasmes dénonçaient ces sentiments démesurés. Une part de moi lui en voulait, mais elle était infime face à la férocité qui naissait à mon égard. Mes bras se plièrent, mes coudes se posèrent sur mes cuisses rigides. Je peinais à me calmer, un effort qui se confronter à cet essai vain de ne rien lui montrer de ce combat âcre qui agitait chacun de mes sens. Je baissais légèrement la tête, avant de respirer profondément, trompant cette tentative pathétique de cacher ce que j'éprouvais. La torture subie, quelques mois auparavant, celle qui marquait encore intensément ma chaire, n'était rien. Une douleur physique que le temps apaisait. Mon imagination, elle, ne me laisserait la possibilité des blessures qui n'allaient cicatriser puis disparaître face à un sablier qui ne cessait de s'écouler. Une question. Dure et pourtant amère. Un ton aggravé par cette folle jalousie que je peinais à capturer. « L'un d'eux était-il mémorable ? As tu retrouvé ce que tu ressentais dans mes bras ou n'as tu cessé de chercher cet orgasme que tu atteignais lorsque j'étais celui qui te maintenait dans ton lit ? » Un visage tourné, des mots qui glissèrent lorsque mes yeux se fichèrent dans les siens. Je ne me retenais que rarement. Je ne l'avais pas fait en cet instant. Mais devais-je ignorer pour autant un deal que j'avais moi-même lancé ? Le sang perla sur cette langue que j'avais mordu à l'excès, alors que je me laissais de nouveau aller dans ce canapé, parlant d'une voix plus neutre, plus lointaine, probablement parce que je ne me remettais pas véritablement d'une révélation dont je m'étais pourtant douté. « Puisque je te le dois. Lorsque je suis partit, j'ai goûté à la drogue. Je m'en suis servit pour t'oublier et je n'ai pas cherché à m'en sortir. J'ai réussit à combattre la dépendance il y a un peu moins d'un an. » Et je n'étais pas plus fier de moi qu'elle, orgueil blessé face à une vérité qui m'écorchait face à son regard. En revanche, je ne précisais pas que mon boulot m'avait forcé à me droguer pour les besoins d'une mission où me faire passer pour un junkie était primordiale. Pourtant, j'aurais du m'arrêter après ces six mois. Je n'en avais pas eu le cran. La drogue m'avait aidé, à ne plus penser à un visage qui me hantait. A lui échapper, à ce souvenir qui ne cessait de me maintenir captif. « Hormis cela, tu avais raison. Je n'étais pas à Chicago. Je vivais entre New York et différentes destinations que je rejoignais pour les besoins de mon boulot. Je ne suis rentrée qu'il y a peu, parce que j'ai été forcé de prendre un congé suite à l'accident qui a conduit mon bras à se briser. » Je penchais légèrement la tête vers elle, avant de plonger intensément dans son regard. « Curiosité satisfaite ? » La mienne souffrait encore des conséquences engendrées. Car je n'étais pas calmé. Et j'avais beaucoup de mal à passer outre des détails qui m'avaient poignardé.
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MessageSujet: Re: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger - Page 2 EmptyMer 1 Mai - 12:03

Sarah ‡ I can feel a sense of danger - Page 2 Tumblr_ml6nrs3s1S1rlrymro5_r2_250Sarah ‡ I can feel a sense of danger - Page 2 Tumblr_ml6nrs3s1S1rlrymro4_r2_250

Je hais ta façon de me parler, Et la couleur de tes cheveux, Je hais ta façon de conduire, Et de me regarder dans les yeux, Je hais tes stupides bottes d’armée, Et ce que tu devines en moi, Je te hais au point d’en crever, Et même de te tuer parfois, Je hais ta façon d’avoir raison,Tes histoires inventées, Je te hais quand tu me fais rire, D’avantage quand tu me fais pleurer, Je te hais quand tu n’es pas là et que tu es dieu sait où, Mais je hais surtout de ne pas te haïr, Ni un seul instant, Ni une seule minute, Ni même du tout.

Je souriais à sa réponse, il n'avait personne dans sa vie, ce qui nous laissait peut-être une chance de recommencer quelque chose, d'avoir la possibilité d'un nouveau départ, du moins je l'esperais, je ne voulais pas tout gâcher une fois de plus, le laisser m'échapper à nouveau, je ne l'accepterais pas, je ne le supporterais pas une nouvelle fois. « Dis-moi, elle va durer combien de temps cette seconde chance, tu vas une fois de plus repartir et m'abandonner encore ? » Mon regard ce faisait suppliant, perturbé, je ne voulais pas vraiment entendre la réponse, savoir qu'il repartirait encore, me faisait mal. Je n'avais pas fait des choses dont j'étais forcement fière durant son absence, mais cette nuit était là pour que nous puissions enfin oublier le passer et recommencer en mieux, ne plus se faire de mal, ne plus se mentir. C'est tout ce dont j'avais besoin, tout ce que je demandais. Notre rencontre avait été le fruit d'un hasard bien étrange ou d'un coup du destin plutôt bien ficelé, je n'aurais su le dire, mais ne pas affirmer que j'avais eu un vrai coup de foudre pour Reaver aurait été un mensonge. Nous avions passé sur cette île, une semaine incroyable, j'aurais tellement voulu rester là-bas, ne jamais me reconnecter avec la réalité, tout aurait été différent, peut-être même mieux. « Pourquoi tu n'as pas tenté de me contacter, par n'importe quel moyen ? » Je me posais doucement à ses côtés avec un petit sourire sur les lèvres. Je redescendais légèrement le bas de ma robe, ici je n'étais pas la fille du bar, celle qui rentrait chaque nuit avec un homme différent, ne s'attachant qu'à ses chaussures et son boulot. Je préférais qu'il voit la fille respectable et simple qu'il avait connu, la fille dont il était tombé amoureux. Ma réponse n'avait surement pas été bien tourné, je n'aurais pas dû lui dire ça de cette façon. Ce n'était pas très intelligent de dire à son ex très jaloux et impulsif, que le tout Chicago m'était passé dessus. Je grimaçais légèrement après ma bêtise et le regardais, il fuyait mon regard et je pouvais le comprendre. Je posais délicatement ma main sur son bras, tentant tant bien que mal de le calmer, de l'aider à digéré l'information. Et puis il ne pouvait pas m'en vouloir pour ça, c'est lui qui m'avait poussé à lui dire tout ça, il avait voulu l'entendre et bien il était servi. Pas forcement dans le bon sens, mais c'était dit. Au moins il savait où j'en étais dans mes relations. Seule et perdue. Le rêve a l'état pur. Je ne voulais pas lui en vouloir pour ce que j'avais fait ses dernières années. Il en avait été la cause, c'était un fait, mais à côté de ça, je l'avais fait en toute connaissance de cause, ne pensant pas pourtant qu'il reviendrait un jour. Si je l'avais du, j'aurais surement réagi autrement, fait les choses différemment. Je le regardais, baissant les yeux sous le poids de la culpabilité, avant de fixé mon regard dans le siens et de glisser ma main sur sa nuque tout en caressant doucement sa peau qui m'avait tellement manqué, que tout mon être réclamait depuis la seconde même où nous nous étions retrouvé dans ce bar. « Je n'ai jamais ressenti le moindre plaisir, avec aucun de ses hommes depuis ton départ. Tu sais aussi étrange que ce soit, j'ai cette impression étrange qu'il y a une connexion spéciale entre nous et je n'ai jamais retrouvé ça avec personne. » Je glissais ma main de sa nuque jusqu'à sa joue, ne pouvant le lâcher du regard, il devait simplement comprendre que je l'aimais au point de rechercher en vain ce que nous avions eu ensemble. Je le laissais parler, fronçant les sourcils à sa révélation. Nous avions tous les deux vécu des choses dont nous n'étions pas forcement fière, simplement pour oublier un passé encore trop présent, trop marqué, qui nous bouffaient, littéralement. « Et te plonger dans cette drogue t'a aidé ? Tu as réussi à m'oublier ? » Ma question était quelque peu stupide, il fallait croire que "non", il n'avait pas réussi à m'oublier, sinon nous ne serions pas là dans son apparemment en ce moment, du moins c'est ce que j'osais penser. Il aurait très bien pu me laisser me débrouiller avec le gros lourd du bar, passer et simplement m'ignorer, mais il ne l'avait pas fait. Alors, peut-être que même la drogue n'avait pas été d'une grande aide. Je l'écoutais ce livrer enfin un peu à moi et étrangement j'avais enfin l'impression d'avoir face à moi l'homme qui j'aurais dû avoir depuis le début, je le sentais franc, sincère et prêt à pouvoir me parler. « Qui t'a fait ça ? Tu aurais pu retourner n'importe où, pourquoi avoir choisi de revenir à Chicago ? » Bien sûr je me doutais de sa réponse, il avait quand même quelques attaches ici, même si les retrouvailles devaient être délicates au bout de temps d'années sans nouvelles, il retrouverait son meilleur ami et les personnes qu'il avait laissé derrière lui sans se retourner, moi la première. Bien que si nous étions pas tombé l'un sur l'autre ce soir dans ce bar, je n'étais pas certaine qu'il aurait cherché à me revoir. « Pas tout à fait. J'ai encore une question pour toi. » Je me relevais du canapé croisant les bras tout en m'approchant de la fenêtre, fixant un point droit devant moi. « Qu'est-ce qui se serait passé si tu n'étais pas partie ? »


Dernière édition par Sarah D. Blackwell le Mar 7 Mai - 21:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger - Page 2 EmptyVen 3 Mai - 14:00





I searched my world but I can't find you
Un érotisme palpable, mu d'une intensité amnésique, puis des mots glacials qui résonnèrent, entre deux corps qui ne pouvaient plus s'approcher. Un amour mué en une indifférence et une cruauté factice, une angoisse dissimulée derrière un masque de dureté dont tu ne peux douter. Des heures s'écoulèrent, des mois puis des années, et le destin seul, tyrannique, pouvait mener nos chemins à se croiser de nouveau. Deux prunelles qui s'embrassent, deux âmes qui s'opposent, en des souvenirs teintés d'écarlate.


L'interrogation ne se dessina dans mon esprit, ne fut posée en retour. Malheureusement, je connaissais la réponse, qui s'était esquissée dans ce bar avant même que je ne la reconnaisse. Elle n'avait personne, d'autant plus que la proposition d'une seconde chance avait franchit la barrière de ses lèvres et non la mienne, bien qu'inconsciemment, je l'espérais. L'espérais sans y croire, sans m'y attarder, sans même oser l'envisager. Elle avait peur soudainement, se sentait angoissée face à une vie qu'elle ne comprenait pas. Je me redressais légèrement, posant le coude sur mon genoux, plongeant mon regard dans le sien. « Ce soir, au stade où nous en sommes, je ne peux rien te promettre. Ma vie est un sacré bordel que j'avais du mal à gérer avant … avant toi. Laisse moi du temps pour nous, du temps pour reprendre mon existence en main, et alors, je te promet que j'aviserais pour te faire passer en premier. » Ce que je n'avais su faire par le passé même si l'envie m'avait frappé, dominé, rattrapé par une vie à laquelle je n'avais su dire adieu assez rapidement pour l'empêcher d'y tomber, tête la première, connerie dans lesquelles je m'étais embourbé. Mais … pouvais-je réellement regretter d'avoir tout perdu simplement pour avoir désiré sauver ? Je me souvenais du regard de cet enfant, de ses yeux immenses et d'une crainte vis à vis de ceux auxquels je l'avais arraché. Je ne pouvais décemment regretté, même si ma vie avait été foutue en l'air par ce geste. « Je suis partit en faisant en sorte que tu puisses me haïr afin que tu recommences à vivre loin de mon souvenir. Je ne pouvais foutre ça en l'air, ton existence une nouvelle fois simplement pour écouter des désirs égoïstes que je n'avais pas le droit de ressentir. » L'idée ne m'avait même jamais effleuré, homme fier qui avait fuit par tous les moyens à revoir une femme qui le hantait … jusqu'à ce que la drogue ne fasse son effet, me permettant de l'oublier, parfois. Mais son souvenir semblait échapper aux bras glacés de la noyade imposée. Elle revenait, sans cesse, me crachant à la gueule un passé dont je ne pouvais réchapper. Et le danger, l'adrénaline, l'absence de peur face à la mort, rien n'avait suffit pour me permettre de tourner une page à laquelle je n'avais mis de réel point final. J'avais imaginé son existence malgré moi … mais jamais je n'aurais pu supposer qu'elle puisse se laisser aller dans les vices les plus tortueux, en accumulant les amants à une vitesse sidérante. Un tel comportement ne lui ressemblait pas, me rendait dingue, taré. Et même si je m'en étais douté, l'intensité et la profondeur des choses me bouleversaient de sentiments que je ne préférais pas partager avec elle. Je glissais ma main sur mes lèvres, fermant les yeux quelques instants. Ses doigts vinrent se poser sur mon bras, mais je n'étais pas celui qui avait foutu ma vie en l'air simplement parce que … Mais si je me tenais pour responsable de la manière dont elle était tournée, je ne sus m'empêcher de lui poser des questions tranchantes sur des amants que je ne pouvais même compter. Mais elle n'avait pas l'air de craindre ma colère lorsque je me tournais vers elle, certainement parce qu'au fond, elle savait que je ne la dirigeais pas contre elle, même si j'aurais donné cher pour exploser plus d'une tête ce soir. Une main qui se glissa sur ma nuque nue, un calme qui l'écrouait quand je n'étais plus qu'une masse qui se débattait avec des émotions folles. Je plissais les yeux devant une réponse qui m'apaisa à défaut de me faire oublier. Mes traits se détendirent légèrement, même si l'information m'était difficile à avaler. Je ne pouvais nier des paroles dont la vérité éclatait également dans ma tête. Et même si mes maîtresses étaient bien moins nombreuses, je n'avais eu besoin de plus de points de comparaison pour comprendre que Sarah était celle qui m'était destinée … du moins au lit. Ma vie n'était qu'un ramassis, une connerie dans laquelle l'intégrer était difficile. Sa paume rejoignit ma joue, alors que je plongeais dans son regard, fouillant à la recherche d'une vérité limpide. Elle n'avait jamais cessé, comme elle l'avait affirmé, d'aimer un homme qui l'avait pourtant briser. Et en cette seconde, la vérité faillit m'échapper. Mais mes lèvres demeurèrent serrées, si ce n'est pour lui conter mes propres ennuis, mes propres vices des années de séparations indésirées. « Non » Je ne comptais pas m'étendre, ne comptais pas lui avouer que, quelque soit ce que j'entreprenais, elle me hantait, jusque sur cette foutue chaise sur laquelle j'avais été enchaîné. Jusque dans mes rêves et mes cauchemars. Je n'en étais tout simplement pas fier. Mon bras fut à nouveau au centre de la conversation, alors que je laissais ce dernier sur mon genoux sans y répondre, une nouvelle fois. Je préférais donc me concentrer sur a deuxième partie de son interrogation. « Pendant que j'étais coincé à l'hôpital, ma collègue a eu la bonne idée d'appeler Guenièvre, qui a tout fait pour me faire revenir. Puis, étant donné que ma vie se présentait comme un néant pour les six mois à venir, j'imagine que je n'avais pas la force de fuir mes proches plus longtemps. Inconsciemment … et même si je ne l'admettais pas … je pense que j'avais besoin également de te revoir et de m'assurer que tu allais bien. » Je lui coulais un regard sombre, qui ne s'attarda qu'une demi seconde sur sa silhouette. « Sans imaginer que tu ais pu foutre ta vie en l'air à ce point pour mes beaux yeux. » Mais mes réponses ne lui suffisaient pas, plus. Elle se redressa, s'éloignant, me dissimulant son visage ce qui n'eut pour effet que d'éveiller une méfiance intensifiée. Sa question me prit au dépourvu, probablement parce que je ne savais exactement ce qu'elle sous entendait. « Cela dépend … si cet événement qui m'a forcé à partir ne s'était pas produit, j'aurais finit par quitter mon travail ou me faire muter pour ne plus t'imposer les secrets et ce qui s'ensuivaient. » M'établir, l'enfermer dans mes bras pour l'éternité. « En revanche, si je n'avais pas pris la décision de te quitter malgré ce qui s'est passé à ce moment là … en réalité la question ne se pose pas. Je n'avais pas le choix. » Je me redressais à mon tour, m'approchant légèrement d'elle avant de glisser une main sur son épaule, la poussant à se retourner vers moi. « Je ne peux pas changer le passé Sarah. Je ne peux pas vaincre tes peurs, je ne peux rien te promettre, rien te dire. Et tu en auras des questions à me poser. Que ce soit mon bras, ou ce que tu pourras entrevoir si tu restes … tu ne sauras rien. Je ne suis pas certain que tu sois prête à le concevoir. » Je ne voulais pas la blesser davantage, pas maintenant, pas en cette seconde où je n'avais rien démêler, rien entrepris. Tout dépendait de sa réponse … de moi et de ce que je ferais si elle décidait de se battre malgré tout.
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MessageSujet: Re: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger - Page 2 EmptyMar 7 Mai - 21:28

Sarah ‡ I can feel a sense of danger - Page 2 Tumblr_ml6nrs3s1S1rlrymro5_r2_250Sarah ‡ I can feel a sense of danger - Page 2 Tumblr_ml6nrs3s1S1rlrymro4_r2_250

Je hais ta façon de me parler, Et la couleur de tes cheveux, Je hais ta façon de conduire, Et de me regarder dans les yeux, Je hais tes stupides bottes d’armée, Et ce que tu devines en moi, Je te hais au point d’en crever, Et même de te tuer parfois, Je hais ta façon d’avoir raison,Tes histoires inventées, Je te hais quand tu me fais rire, D’avantage quand tu me fais pleurer, Je te hais quand tu n’es pas là et que tu es dieu sait où, Mais je hais surtout de ne pas te haïr, Ni un seul instant, Ni une seule minute, Ni même du tout.

«Je ne veux pas de belles promesses Reaver, je ne peux pas me permettre de te laisser me faire du mal comme la première fois. Donc oui, je vais te laisser remettre de l'ordre dans ta vie et nous verrons ce que nous ferons, une fois que ce sera fait. » Je n'étais pas vraiment sûre qu'il arrive vraiment un jour à remettre de l'ordre dans sa vie et je savais que de mon côté il fallait bien que je fasse aussi un peu de ménage dans la mienne. Mais c'était bien plus compliqué à faire qu'à dire. Je pouvais donc aisément comprendre ce qu'il ressentait. J'avais depuis toujours une tendance masochiste à me laisser submerger et guider par mes émotions, ce qui ne m'avais jamais vraiment aider jusque là. Bien au contraire. « Et bien je te félicite tu as réussi ton coup, je t'ai haïs avec une telle force, je ne m'en pensais vraiment pas capable, comme quoi...» La haine, n'était pas un sentiment que je pensais ressentir un jour, mais il m'avait prouvé le contraire, me poussant dans mes retranchements. La voie que j'avais choisie de suivre après notre rupture n'était pas tellement de sa faute. Du moins, je ne lui en voulais pas pour ça, je m'étais jeté dans cette vie sans avoir besoin de l'approbation de qui que ce soit. « Guenièvre, a dû te faire une morale dont tu te souviens encore, je me trompe ? » Un léger sourire se dessina sur les lèvres avant que je ne roule des yeux. Une certaine satisfaction me barra l'esprit en passant à cette scène qui se jouait dans ma tête. La petite brune hurlant sur son cousin. C'est vraiment un moment que j'aurais payé pour voir de mes yeux. « Et bien, comme tu vois je vais plutôt bien. » Je haussais les épaules avant de croiser les bras d'un geste désinvolte sous ma poitrine. « Je n'ai pas vraiment foutue ma vie en l'air, on va dire que j'ai juste profité de la vie en attendant que tu reviennes. » Ce n'était surement pas la meilleure chose à dire, surtout que ce n'était pas vraiment le cas. Sauf si passer son temps dans un bar en rentrant chaque soir avec un type différent était profiter de la vie. Mais ce n'était pas ma façon de voir les choses, ma philosophie du bonheur. Enfaite à bien y réfléchir, je n'avais plus de philosophie du bonheur. Je n'y croyais plus tellement. « Mais tu ne l'as pas fait. » Je ne savais pas ce qu'était cet événement et je n'en saurais probablement jamais rien, mais il devait avoir une importance capital pour qu'il choisisse de quitter sa famille et ses proches. Même si je ne le comprenais pas. Enfaite ce que je ne comprenais pas c'était, pourquoi se sentait-il obligé de porter un poids aussi lourd tout seul, alors, qu'il avait autour de lui des personnes prêtes à tout pour l'aider et le soutenir. « On a toujours le choix Reaver, même si le choix en question ne nous plais pas, on l'a. Tu as fait un choix en partant et en quittant les personnes qui t'aimaient le plus. » Un choix cornélien, mais il l'avait fait, souffrant surement autant que les personnes qu'il avait décidé d’abandonner, surement autant que moi ce qui me paraissait fou, car il n'en était pas forcement obligé, du moins j'essayais de me le persuader. « Tu as raison au moins sur ce point. Je ne suis pas sûre de pouvoir l'accepter. » J'aurais pu lui dire que j'acceptais qu'il soit si secret, qu'il ne me parle pas de sa vie et je le voulais plus que tout au monde, mais vivre avec une personne qui ne pourrait jamais vraiment me dire ce qu'il faisait lorsqu'il quitterait notre appartement était un poids trop lourd à supporter. Le voir revenir dans des états pas possible sans pouvoir poser une seule question m'était inimaginable et je me connaissais assez pour savoir que j'aurais passé des nuits blanches à l'attendre, pour être sûre qu'il me reviendrait vivant. Ce n'était pas supportable. Et malgré tout l'amour que je pouvais lui porter, je ne pouvais pas accepter ça. Je n'avais plus la force de me battre pour une cause qui de toute façon était perdue d'avance. « Appel-moi quand tu seras un peu plus bavard et quand tu pourras donner des réponses à mes questions. » Je lui fis un léger sourire avant de déposer délicatement mes lèvres sur sa joue. Continuer comme ça était trop compliqué pour moi, je ne voulais pas vivre comme ça, dans le mensonge et les non-dits. J'attrapais mes affaires et me dirigeais vers la porte sans me retourner. Mes doigts s’enroulèrent autour de la poignée et je me mordis nerveusement la lèvre. « J'aurais aimé que ça ce passe autrement. »
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