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Sarah ‡ I can feel a sense of danger

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MessageSujet: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger EmptyDim 7 Avr - 13:51





I searched my world but I can't find you
Un érotisme palpable, mu d'une intensité amnésique, puis des mots glacials qui résonnèrent, entre deux corps qui ne pouvaient plus s'approcher. Un amour mué en une indifférence et une cruauté factice, une angoisse dissimulée derrière un masque de dureté dont tu ne peux douter. Des heures s'écoulèrent, des mois puis des années, et le destin seul, tyrannique, pouvait mener nos chemins à se croiser de nouveau. Deux prunelles qui s'embrassent, deux âmes qui s'opposent, en des souvenirs teintés d'écarlate.


Une valse … éternelle, magnifique, insaisissable. Elle n'était qu'une valse, quelques grains de sables dans une vie dépourvue de lumière, un éclat de soleil dans une ombre immortelle. Un prénom qui venait s'échouer sur les lèvres d'un sommeil tranchant, qui ne cessait d'emprisonner mon être dans ces bras glacials et désagréables. Sarah … Un prénom, quelques lettres, un souvenir qui revenait me hanter maintenant que mon boulot s'était envolé, me délaissant dans un néant d'ennui qui ravivait ma mémoire, celle même que je désirais éviter. Sarah … Une chevelure blonde et dorée qui glissait sur mon visage, voile de soie qui rappelait la texture satinée d'une bouche qui se déposait sur la mienne. Une inspiration, un souffle manqué, miroir d'un battement de cœur envolé. Je battis des paupières dans la pénombre, glissant une main perdue sur un visage pâle. Elle devenait une obsession pour mon pauvre esprit fatigué, cerveau écroué par un manque fuit depuis des années. Un battement de cils, un éveil difficile et deux prunelles brunes se glissèrent sur un plafond qui parcourait, infini, un paysage restreint. Elle devenait une obsession … de nouveau. J'ignorai l'heure qu'il pouvait être, happé par ces pensées écarlates qui me torturaient. Une douleur lointaine, celle d'un bras sur lequel je roulais, tandis que j'enfonçais ma tête dans cet accoudoir sur lequel je reposais. Une main valide qui glissa sur mon abdomen, en un effort absurde pour rejoindre un Morphée récalcitrant. Je soupirais faiblement, en constatant que mes pensées échappaient à mes désirs pour flatter ceux de mon inconscience. Je me redressais, glissant des doigts fébriles dans la chevelure courte et châtain. L'oubli n'était qu'une traîtresse habile, qui venait déposséder l'être humain de ce qu'il désirait garder pour ne lui laisser que les pans les plus difficiles de son existence en mémoire. Une saloperie … Je jetais un œil autour de moi, me rasseyant avant de poser mon bras valide sur mon genoux, laissant le second pendre sur ce canapé sans soutien aucun. Le silence m'étreignait, comme pour soutenir stupidement cet assujettissement à une réminiscence que je ne voulais subir. Je l'avais poussée hors de mon existence avec une cruauté froide, avec pour seul regret, celui de l'y avoir fait entrer. Car, si je ne m'étais laissé aller au plaisir charnel, à celui des sens, puis à celui qui poussait mon cœur à cogner tel un fou contre mes côtes, le danger ne l'aurait jamais effleuré pour cet homme qu'elle avait côtoyé sans vraiment en connaître le visage. Les mensonges …. Je lui en avais murmuré des centaines, afin de masquer des activités auxquelles je n'avais souhaité la mêler. Un désir, ô combien égoïste, qui avait achevé ce sourire que j'avais tant admiré sur son minois pâle. La pénombre, tombée à la suite d'une nuit qui avait triomphé d'un soleil trépassé, m'étouffa soudainement dans cet appartement à présent meublé, au soin d'une cousine qui s'en était donné à cœur joie. Je ne m'y sentais pas à l'aise, embrassé d'une solitude qui excitaient mes pensées les plus sombres. Elle … encore et toujours elle, que j'avais pourtant effacé durant trois ans sans réels problèmes. Quelques missions … de la drogue, du sang avaient suffit à la faire disparaître d'une tête à présent bornée. Mes ongles râpèrent mes tempes, et je me redressai, ignorant les quelques courbatures nées de mes conneries orgueilleuses. Je tentais de m'oublier sous une douche brûlante, puis glacée, mais mon corps semblait réclamer ce que je ne pouvais lui donner, sens éveillés par des images que mon esprit n'avait condamné. Un râle puissant s'échappa de cette gorge enflammée, qui était mienne, et je me vêtis à la hâte, enfilant un pantalon sombre sous un pull tout aussi obscur. L'épais cordon noir que je portais au cou, par habitude, retomba sur ma poitrine, pendentif glacé qui mordit ma chaire brûlante. Je le saisis entre mes deux doigts, en observant cette obsidienne percée en son cœur. Belle image de ce que j'étais moi même sans que je ne veuille réellement le reconnaître. Mon organe vital ralentit, battements qui se perdirent dans le néant face à une réalité entrevue. La pierre retomba, se glissant dans l'encolure de mon haut, tandis que j'attrapai mes clefs et que la porte ne se referme sur moi, en un écho glacial. La rue était tout aussi calme, étrangement, en cette heure tardive. Je me résolus à regarder ma montre, observant l'écran simple et les aiguilles qui me montraient l'heure. Une heure du matin … L'idéal pour aller boire dans un bar enfumé, au milieu des dragueurs et des jeunes femmes en chaleurs. Je retournais, les mains dans les poches de mon jean, dans ce petit bar irlandais où j'avais déjà rencontré Joshua. Bien que je ne le montrais que très peu, cet imbécile m'avait manqué, lui et cet humour qui le sied mais dont il ne se rendait compte. Il y avait cependant peu de chance que je le croise de nouveau à une heure aussi tardive. Je poussais la porte du plat de ma main, pénétrant ce lieu confiné où la musique résonnait sourdement. Comme je l'avais imaginé, de nombreux couples riaient et discutaient, mais je n'étais intéressé que par l'idée de faire couler une bonne bière dans ce gosier qui le réclamait. Quoique … peut-être aurais-je le désir de ramener une jeune femme pendue à mon bras, afin d'oublier dans ces derniers ceux d'une autre. Prunelles errantes, qui se posèrent sur quelques visages sans être attirées, puis ma paume rejoignit ce large verre dans lequel avait été coulé un liquide ocre. Je le portais à mes lèvres asséchées, descendant l'alcool d'une seule traite. Paupières qui se ferment, saveurs appréciées. J'inspirai profondément, en commandant une autre pour ces nerfs qui menaçaient de lâcher, avant de me redresser souplement. Je jouais des coudes, habilement, pour rejoindre les toilettes, lorsque mes yeux se posèrent sur un minois bien trop familier. Deux immenses yeux, une émeraude admirée. Mon souffle cessa d'être, au contraire d'un cœur qui se mit à cogner tel un malade éveillé. Je détournais la tête, frappant ma paume contre mon front. « Voilà que je délire maintenant ... » Peut-être étais-je un peu trop atteint. Je poussai la porte des toilettes, m'adossant à un lavabo avant de jeter un œil sombre dans un miroir immense. Une rencontre déstabilisante qui ne pouvait dû qu'à cet esprit qui déraillait. A moins que l'alcool ne soit seul responsable de cette confusion désastreuse. La seule certitude qui vibrait dans mon être était qu'elle n'était pas. Sarah ne pouvait se trouver dans ce pub, en plein Chicago.Une impossibilité à laquelle je me raccrochais, avant d'ouvrir à la volée la porte pour me trouver nez à nez avec un couple. Une blonde … un brun. Un brun empressé qui semblait vouloir ardemment glisser sa langue dans sa gorge, alors qu'elle tentait de l'éviter, blême. Son visage .. ses amandes … ses lèvres. Je réagis sans vraiment m'en rendre compte, chopant l'homme dans ma poigne avant d'écraser mon poing dans sa gueule.
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MessageSujet: Re: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger EmptyMer 10 Avr - 20:44

Sarah ‡ I can feel a sense of danger Tumblr_mkspmz2MDW1rrbm4io1_500

Je hais ta façon de me parler, Et la couleur de tes cheveux, Je hais ta façon de conduire, Et de me regarder dans les yeux, Je hais tes stupides bottes d’armée, Et ce que tu devines en moi, Je te hais au point d’en crever, Et même de te tuer parfois, Je hais ta façon d’avoir raison,Tes histoires inventées, Je te hais quand tu me fais rire, D’avantage quand tu me fais pleurer, Je te hais quand tu n’es pas là et que tu es dieu sait où, Mais je hais surtout de ne pas te haïr, Ni un seul instant, Ni une seule minute, Ni même du tout.

Sortir et juste ce vider la tête de tout...Tout n'était qu'un éternel recommencement depuis trois ans, cette douce et horrible impression de sombrer un peu plus chaque jour, cette sensation que de toute façon quoi qu'il arrive rien n'ira jamais mieux. Reaver avait laissé ce vide en moi, vide que je pensais combler que par mes sorties et mes bières quotidiennes, mais que bizarrement je ne comblerais jamais. Enfin il ne faut jamais dire jamais. Assise sur mon canapé, seule pour le premier soir de la semaine, je passais mon temps à zapper, la télé n'avait vraiment rien d’intéressant à m'offrir ce soir, ça ne m'étonnait pas plus que ça, même si j'aurais aimé le contraire, j'aurais préféré rester sur ce canapé sans bouger, à manger de la glace et déprimer, ça faisait tellement longtemps que je ne m'étais pas fait ce genre de soirée, je n'avais pas tellement l'intention de sortir, bien que l'envie était plus ou moins là, après tout ma glace pouvait bien attendre un soir de plus. J'avais bêtement ce besoin inconditionnel d'alcool pour oublier, pour enfin savourer la journée qui venait de passer et je savais que boire seule chez moi faisait un peu pitoyable. C'est donc assez enthousiaste que je répondis à la positive, lorsque mon barman préféré m'invita à le rejoindre. Chicago restait une grande ville et pourtant, chaque soir, chaque nuit, je passais mon temps libre dans ce petit bar irlandais où tous me connaissait en bien ou en mal, ce n'était pas l'important. Je sautais donc sur mes deux pieds pour rejoindre ma salle de bain, prenant une douche qui se voulait réparatrice. L'eau qui coulait sur mon corps devenait peut à peut glacé et étrangement cela ne me dérangeait pas le moins du monde, au contraire, je ne sentais plus cette douleur lancinante qui me transperçait chaque jour. Je tournais la tête en direction d'une glace ce trouvant juste derrière moi et un sourire malin se dessina sur mes lèvres. Une griffure me barrait l'omoplate. La nuit dernière n'avait pas été de tout repos, mais je ne m'en plaignais pas le moins du monde. J'attrapais une serviette avant de m'enrouler dedans et d'aller directement dans ma chambre pour choisir, la tenue, qui ferait la différence ce soir. Une robe noire moulante et des escarpins rouges feraient l'affaire. Toujours classe sans vulgarité, je pouvais passer pour la dernière des catins dans mon comportement, mais certainement pas dans ma façon de m'habiller. Attrapant, mon sac et mes clefs, c'est sans un regard en arrière que je quittais mon petit appartement pour parcourir les rues que je pensais déserte de Chicago. Je marchais tranquillement sans faire attention à ce qui pouvait bien se passer autour de moi, lorsque je percutas violemment quelqu'un. Un jeune homme vu la carrure. Je relevais la tête et fit face à un beau brun aux yeux de braise. Et bien il fallait croire que je n'avais pas perdu ma soirée. C'est donc armée de mon sourire charmeur que je l'invitais à passer un petit moment avec moi. Après tout quel homme refuserait de boire un verre avec une jolie blonde ? Et puis je devais m'excuser de l'avoir percuté sans aucun ménagement. Aucune alliance à son doigt, je supposais donc qu'il était libre. Et puis quand bien même il avait une petite amie, ça restait sa responsabilité et non la mienne. Nous arrivions donc dans mon bar, déjà plein pour cette heure. Enfin il devait déjà se faire vingt-trois heures et quelques. Nous nous posions en bout de bar et commandions une bière. Et au bout de quelques minutes je me rendis compte que tout compte fait le physique ne faisait pas tout. Je me retrouvais en face d'un goujat de première qui de toute évidence avait laissé ses bonnes manières chez lui. Je repoussais à plusieurs sa main baladeuse avant de me lever et de me diriger vers les toilettes. Je n'étais pas le genre de fille à être prude, seulement je préférais faire les choses à ma façon. C'est moi qui menais la danse et il fallait faire selon mes règles et non l'inverse. Jamais je n'aurais cru que ce rustre idiot me suivrait jusqu'à l'entrée des toilettes pour tenter de m'enfoncer sa langue dans la bouche. Il trouvait peut-être drôle le fait de jouer avec mes amygdales, mais ce n'était pas vraiment mon cas. Je tentais tant bien que mal de me dégager de son emprise, malheureusement le gorille devait bien faire une bonne centaine de kilos, alors avec mes cinquante kilos toute mouillé je n'en menais pas large. Heureusement pour moi, quelqu'un vint à mon secours. « Merci, vous venez de me sortir d'une...» Ma phrase resta en suspend et mon sourire si reconnaissant se figeât et sans que je ne puisse rien contrôler ma main s'abattit sur la joue de mon sois-disant sauveur avant que je fasse demi tour pour partir. Fuir et ne surtout pas me retourner. Chicago n'était une si grande ville que ça tout compte fait.


Dernière édition par Sarah D. Blackwell le Ven 12 Avr - 10:42, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger EmptyVen 12 Avr - 0:43





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Un érotisme palpable, mu d'une intensité amnésique, puis des mots glacials qui résonnèrent, entre deux corps qui ne pouvaient plus s'approcher. Un amour mué en une indifférence et une cruauté factice, une angoisse dissimulée derrière un masque de dureté dont tu ne peux douter. Des heures s'écoulèrent, des mois puis des années, et le destin seul, tyrannique, pouvait mener nos chemins à se croiser de nouveau. Deux prunelles qui s'embrassent, deux âmes qui s'opposent, en des souvenirs teintés d'écarlate.


Un craquement retentit avant qu'il ne tombe sur le sol, en une chute assourdie par le bruit des conversations et des chopes de bière claquées. Mais mon attention ne lui était dédiée, tandis que j'avais posé mes prunelles sombres sur le visage de la jeune femme. J'avais su … et pourtant, de la regarder ainsi me renversait. Elle n'avait que très peu changé, cette nymphe entraperçue son un soleil couchant, une scène romantique, mièvre, mais qui bouleversait encore mes rêves. Je retins mon souffle, tandis que je n'osais croire à une réalité que je palpais. Je n'étais pas certain de ne pas être écroué dans un de ces éternels rêves qui m'amenaient à penser à elle, à fantasmer sur elle, icône d'un passé que j'avais déchiré. Mais je ne pouvais être ainsi esclave de mes émotions, au point de la voir se dessiner sous mes yeux et à chaque moment depuis que j'avais été arrêté par un patron récalcitrant à l'idée de me voir retravailler. Et pourtant, ce boulot était une véritable drogue, une addiction dont j'avais besoin pour ne plus penser à cette blonde que j'avais blessé au delà de ce que les mots pouvaient décrire. Mais je n'avais pas eu le choix. Je ne pouvais sauvegarder à la fois nos émotions et sa vie. Mais si les doutes m'étreignaient encore, ils s'envolèrent dès que ces mots eurent franchit la barrière de ses lèvres. Car, si son physique pouvait être un mirage due à la boisson et à la fatigue, ce n'était pas le cas d'une voix qui parvenait à se loger dans mon être avec cette facilité qui était sienne. Un miel doux qui coulait dans mes veines, chaleur d'un amour ancien que j'avais rejeté. J'avais choisit, ou tout du moins, le destin m'avait forcé à prendre une décision qui me conduirait loin d'elle, pour un bien qu'elle ignorait. J'eus la sensation de la voir se figer au ralentis, tandis que ses émotions l'envahissaient, tel un livre dont les pages pouvaient être feuilletées avec aisance. La surprise puis … Une brûlure soudaine, un coup que je n'avais vu venir, une tête qui décrocha vers la droite, giflée, brûlée. Le choc du se lire sur mes traits. Je n'avais pas l'habitude qu'on porte ainsi la main sur moi, tout comme je n'avais pas l'habitude de laisser mes défenses être percées de cette manière. Je serrais les dents, brusquement sur la défensive, prêt à combattre ce qui n'était qu'une âme brûlée par mes mots, mes gestes, mes décisions. Mais elle ne me laissa en suspend, tournant les talons pour fuir ce que je pouvais représenter, certainement cette douleur qui vrillait également mon estomac. Et … j'aurais du la laisser partir. Après tout, mon boulot m'avait maintenu loin d'elle, loin de ce couple que nous avions formé, alors que je lui avais balancé des horreurs pour qu'elle prenne la fuite, qu'elle ne se retourne pas sur cette histoire à laquelle j'avais mis un point définitif. Mais … Les circonstances avaient changé et le désir égoïste de la revoir quelques secondes seulement me poussa à me lancer à sa poursuite. Le type tenta de se redresser avant de me lancer quelques insultes bien senties. Je fis à peine attention à lui, l'esprit capturé par cette femme qui s'envolait. Je m'élançais donc derrière Sarah, poussant les quelques personnes qui se trouvaient sur mon chemin. Une tâche blonde, luisante, un amas de boucles dorés sur lequel mon regard s'attarda. Mes doigts s'enroulèrent autour de son bras et je la retins. Sa peau me brûla aussitôt, en cette tempête de sensations physiques qu'elle était la seule à pouvoir me faire ressentir. « Tu ne penses pas que ta manière de me remercier était trop passionnée ? » lui demandai-je avec cette pointe d'humour sarcastique. Et pourtant, j'étais celui qui l'avait fait souffrir, étoile du soir dont j'avais éteint la luminosité. Quoique … peut-être s'était-elle reconstruite depuis cette rupture enflammée et dévastatrice qui était la nôtre. Peut-être s'était-elle mieux remise que moi-même, alors que, pour l'oublier, je n'avais rien trouvé de mieux à faire que de mettre ma vie en danger dès que l'occasion se présentait. Mais cette gifle ne pouvait qu'illustrer une souffrance profonde que ma vue avait de nouveau éveiller, s’immisçant entre nous, lors de retrouvailles hasardeuses et douloureuses. Car, contrairement à ce qu'elle pouvait croire, ou bien même penser, les mots que j'avais pu déclamer ce jour là n'étaient qu'hypocrisie et mensonges. J'avais tenu à elle, beaucoup plus que je n'étais sensé le faire, et je ne savais simplement pas comment éteindre ce qu'elle avait été la seule à éveiller. Je serrais inconsciemment les doigts de ma main valide, conscient que des questions restaient en suspens. Mon bras me fit soudainement souffrir, tandis que quelqu'un me bousculait, tandis que je me raccrochais à elle, inconsciemment. Alors, mes prunelles s'attardèrent enfin sur une silhouette que j'avais fuit, de peur d'être de nouveau dépossédé de moyens que je contrôlais à peine. Un corps moulé dans une robe du soir noir, qui la mettait en valeur, tout en dissimulant habilement des formes que je savais avantageuses. Ses chaussures embrassaient ses chevilles, et ses cheveux blonds coulaient sur ses épaules, en une cascade dorée chatoyantes. Ma mâchoire se contracta, imperceptiblement. « Sarah … un verre. » Une proposition aussi folle que soudaine. « Je t'offre simplement un verre, ce qui, entre nous, ne t'engage à rien. » Était-ce l'alcool qui me faisait réagir ainsi, me poussant à courtiser une femme que j'avais jetée et blessée ? Il était d'autant moins probable qu'elle accepte, du fait que mes derniers mots à son égard avaient été particulièrement durs et dégradants. « Ma présence ne peut t'être plus insupportable que celle de ton petit ami, n'est-ce pas ? » Une pointe de jalousie perça ma voix malgré moi, tandis que je vrillais mes prunelles brunes dans les siennes. Mais je ne la lâchais pas. Peut-être était-elle un énième fantasme, mais je n'arrivais pas à me faire à l'idée qu'elle puisse disparaître ce soir. Je ne voulais qu'une seconde, qu'une minute, qu'une nuit. Une poignée de sable, qui, peut-être, pourrait m'aider à oublier enfin ce que nous avions partagé et à tourner la page. Car, en trois ans, de drogue, de torture et de blessures encore visibles, je n'y étais tout simplement jamais parvenu.
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MessageSujet: Re: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger EmptyVen 12 Avr - 10:56

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Je hais ta façon de me parler, Et la couleur de tes cheveux, Je hais ta façon de conduire, Et de me regarder dans les yeux, Je hais tes stupides bottes d’armée, Et ce que tu devines en moi, Je te hais au point d’en crever, Et même de te tuer parfois, Je hais ta façon d’avoir raison,Tes histoires inventées, Je te hais quand tu me fais rire, D’avantage quand tu me fais pleurer, Je te hais quand tu n’es pas là et que tu es dieu sait où, Mais je hais surtout de ne pas te haïr, Ni un seul instant, Ni une seule minute, Ni même du tout.

Tout avait été très lent ou trop rapidement, je voyais la scène se dérouler devant moi sans que je ne puisse bouger comme figé devant un rêve trop réel. Il ne pouvait pas être là devant moi, pas au bout de tout ce temps, ce n'était qu'une illusion rien de plus. Et pourtant ma main s'abattant sur sa joue m'avait paru bien réel. Je ne pouvais pas y croire, non pire, je ne voulais pas y croire et pourtant, il était bien là devant moi, jouant les chevaliers servants comme-ci je n'attendait que ça depuis trois ans. J'avais attendu qu'il revienne, les premiers jours du moins et puis quelque chose de plus fort m'avait poussé à laisser tomber. La colère, la haine ? Je ne savais pas vraiment, mais je m'étais forcé à oublier ou du moins essayer. Car en trois ans, je n'avais jamais pu oublier. Rien n'avait réussi à faire disparaitre son visage, sa voix, son odeur de mon esprit endolori par une rupture aussi cruelle. Je ne devais plus faire la même erreur et baisser ma garde. Ne surtout pas le laisser rentrer dans ma vie à nouveau et tout détruire, me détruire. Malgré le fait que pour certaine personne ça n'avait rien de sain, j'avais trouvé un certain équilibre dans ma vie d'aujourd'hui. Du moins c'est ce que j'essayais tant bien que mal de me faire croire. Je pensais que c'était bon pour moi et si on me posait la question je pouvais trouver tout les arguments possibles et imaginable pour prouver mes dires. Je m'éloignais de cette scène surréaliste qui se jouait devant moi. Il fallait que je sorte, que je partes de ce bar avant que l'air ne me manque. Et maintenant quoi ? Je devais trouver un nouveau QG et me faire de nouvelles habitudes ailleurs, juste à cause de lui ? Fuir ? Non, je ne le devais pas, je reviendrais ici quoi qu'il arrive, mais pour l'heure, je n'arrivais plus à réfléchir, mon coeur semblait juste vouloir sortir de ma poitrine tant il tambourinait. Ma tête me faisait un mal de chien, bien que j'aurais pu mettre ça sur le compte de l'alcool et du bruit. J'attrapais mon sac, mais quelques chose sembla me retenir, je serais les dents et me retournais fixant mon regard sur cette main qui me serrait le bras. « Lâche-moi Reaver. » Mon ton ce voulait dur et cassant, mais bizarrement ma voix ce fit plus tremblante et incertaine. Qu'il me lâche, le voulais-je vraiment ? Je ne savais plus quoi faire, quoi dire. Je lui en voulais du plus profond de mon être. « Tu t'attendais à quoi ? Tu pensais que j'allais te sauter dans les bras ? Qu'est-ce que tu fous ici putain, pourquoi tu es revenu ? » Trop de questions se pressaient dans ma tête. Je voulais des réponses et pourtant je souhaitais juste partir, situation assez contradictoire. J'aurais tellement aimé passer à autre chose, vivre une autre histoire qui m'aurait sans doute aidé à me sortir de celle-ci, mais rien n'y avait fait, je n'y croyais plus. L'amour n'était définitivement pas pour moi et je m'étais fait à cette idée. Aujourd'hui je me contentais d'un coup d'un soir, pas de sentiments, pas d'attaches, que demander de plus ? « Un verre ? C'est une blague n'est-ce pas ? » Sa main ce serra un peu plus autour de mon bras et une grimace de douleur se dessina sur mes lèvres. C'est qu'il avait de la force quand même. Et d'un coup mes yeux se posèrent sur son bras, alors comme ça il était blessé. Bien sûr je me demandais ce qui avait bien pu lui arriver, seulement je ne lui poserais jamais la question, par principe. Il devait l'avoir mérité et puis de toute façon sa réponse ne m’intéressait pas plus que ça. Il trouverait sans doute une parade pour répondre sans aucun sérieux. Et je n'avais pas besoin de ça maintenant. Il voulait absolument me l'offrir ce verre, devais-je accepter ? Sans doute pas, mais étrangement j'étais poussé par une curiosité malsaine, cette envie de savoir ce qu'il allait bien pouvoir me dire. « Un seul verre. » J'acceptais par pure folie, juste pour voir où tout ça allait nous mener. Une part de moi voulait tout ça, mais d'un autre côté ça m'effrayait. « Ta présence m'est aussi insupportable qu'un coup de pied au cul. » Alors, comme ça il pensait que ce pauvre type en sang étalé par terre devant les toilettes étaient mon petit ami. Mon dieu, avait il une si piètre opinion de moi pour croire une chose pareille ? Je levais les yeux au ciel et soupirais devant sa phrase si minable il fallait bien le reconnaitre. « Et juste pour info ce type n'est pas mon petit ami, c'était simplement mon plan cul pour cette nuit. » Je voulais lui faire mal, le faire souffrir rien qu'un peu, rien qu'un dixième de ce que qu'il m'avait fait subir. Du moins c'est ce que j'essayais de faire.
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MessageSujet: Re: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger EmptyVen 12 Avr - 11:51





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Un érotisme palpable, mu d'une intensité amnésique, puis des mots glacials qui résonnèrent, entre deux corps qui ne pouvaient plus s'approcher. Un amour mué en une indifférence et une cruauté factice, une angoisse dissimulée derrière un masque de dureté dont tu ne peux douter. Des heures s'écoulèrent, des mois puis des années, et le destin seul, tyrannique, pouvait mener nos chemins à se croiser de nouveau. Deux prunelles qui s'embrassent, deux âmes qui s'opposent, en des souvenirs teintés d'écarlate.


La colère brûlait son ton, ainsi qu'un certain mal être que je ressentais sans peine. Je ne pouvais que difficilement lui en vouloir d'être sur la défensive, même si je n'avais pas la moindre intention de la laisser disparaître, et donc d'accéder à une demande pourtant soufflée avec détermination. Je demeurais du genre têtu et … je perdais le contrôle de moi-même. Peut-être désirais-je simplement stopper cette obsession douloureuse qu'elle n'avait jamais cessé de demeurer, ou peut-être avais-je besoin de la laisser mettre ce point finale à une histoire que j'avais maculé de mots hypocrites et mensongers. Les raisons qui me poussaient à la retenir m'échappaient, et je ne cherchais véritablement, tant je retombais sous un charme qui ne m'était plus qu'apparut en rêve durant des années. « Revenu ? Qui t'a simplement affirmé que j'avais jamais quitté Chicago ? » Elle ignorait mes véritables activités tout comme elle n'avait conscience des raisons d'un départ qui lui avait été dissimulé. Comment même imaginer que je pouvais avoir quitté une ville qui, de toute manière, était si grande que le hasard n'aurait pu nous mettre en présence ? Une belle erreur puisque je l'avais sous les yeux, dans un bar, dernier endroit au monde dans lequel je me serais attendu à la rencontrer. Puis, une illumination frappa mes pensées. Chicago .. La douleur m'avait-elle fait à ce point perdre la tête que je n'avais su relier la ville à cet amour perdu et fuit ? Je serrais les dents, avant que son humour ironique ne perce ces quelques défenses érigées. Je m'assombris légèrement, haussant un sourcil avant de répondre simplement à une question, qui, pourtant, n'en attendait pas. « Bien entendu. Je te cours après dans un bar bondé simplement pour faire de l'humour. » ironisai-je avant de lâcher légèrement son bras, lui rendant une liberté que je ne voulais lui donner. Je suivais un instinct qui me soufflait de la retenir et ce, par n'importe quel moyen mais … que pouvais-je bien lui dire ? Pouvais-je réellement lui servir des excuses sans explication ? Car la vérité ne pourrait jamais être dite, ne pourrait jamais aplanir ce que j'avais ériger entre nous. Mais, et à ma grande surprise, elle accepta avec une facilité qui me poussa à lever un sourcil sceptique devant cette bonne volonté teintée … de fureur. « Bien. N'attendons pas que tu changes d'avis. » lâchai-je en enroulant de nouveau mes doigts autour de son bras, la conduisant près du bar où résonnaient des cris dans mon cerveau embrumé. Un flot de sensation envahissait mon être, sang ébouillanté et dont la course était accéléré dans mes veines rougeoyantes. Quand à sa remarque, qui s'éleva, perçante, n'eut pour seule effet que de faire naître un léger rire échappé d'une gorge nouée et asséchée. «C'est une douleur bien éphémère que celle d'un coup pied dans le cul ma chère. Je ne suis pas certain que ta métaphore soit la plus réaliste à moins que tu puisses concevoir que ma présence, pour le moment désagréable, n'en vienne à te paraître attrayante dans quelques minutes. » Je n'étais pas un homme de sentiment, ou du moins, je me l'interdisais avec une aisance dissimulé derrière cet humour sarcastique à chaque seconde. Me protéger derrière des mots sans saveur, à consonance ironique, simplement pour ne pas laisser tomber un bouclier qui me protégeait de ce désir et de ces sentiments dont je n'étais jamais parvenu à me débarrasser. Et pourtant, ce n'était faute d'avoir tenté, et ce, par tous les moyens possibles. Mais même mon addiction à la drogue n'avait véritablement réussit à la chasser de mes pensées. Pourtant … qu'avait-elle de plus que les autres ? Une beauté unique, un sourire savoureux, un regard captivant ? Pourquoi me faisait-elle un effet tel que j'en venais à penser que je pouvais avoir ce qui m'avait été interdit, par mon enfance, puis par moi-même ? Une pointe de jalousie naquit lorsqu'elle évoqua un plan cul auquel j'avais moi même songé en pénétrant dans ce bar. Plus qu'une pointe, une véritable flamme qui assombrit mon regard brun et étreint d'une subite intensité. Je posais mes prunelles sur son minois, le visage brusquement tendu. Une part de moi même regrettait soudain de ne pas avoir achevé cet abrutit que j'avais jeté au sol, pour avoir eu la simple idée de croire qu'il pourrait avoir plus que sa bouche. Une possessivité effrayante. Je repris contenance, avant de m'asseoir, l'invitant à faire du même du plat de ma main valide, poignet embrassé par un bracelet de perles noires et rondes. « Tes goûts ont évolué Lany. » commençai-je d'une voix velouté, en employant ce surnom que je lui avais donné en apprenant son second prénom. « Je ne te savais pas attirée par les connards. » Mon ton se fit plus dur sur ce dernier terme, tandis que mes prunelles félines ne cessaient de dévisager un minois qui continuait à me faire fantasmer, dans cette partie spirituelle d'un esprit que je ne pouvais contrôler. « Faut-il que tu sois désespérée pour te contenter d'un con pareil » Une remarque malvenue, motivée par une jalousie sous-jacente qui assombrissait mon regard sombre. « Oh, et épargne moi la remarque visant à me faire comprendre que je suis un connard également. » ajoutai-je avec un sourire léger sur les lèvres, tandis que mes iris luisaient dangereusement, oscillant entre colère et humour noir. « Je suis un salop. Ce qui fait probablement de moi une pourriture d'un niveau supérieur, ce qui implique que tu as dégringolé de quelques étages. » La provocation. Elle était un de mes points forts, un trait de ma personnalité auquel je n'avais jamais su échapper. Je cherchais la merde puis la brassais, avec une volonté presque stupéfiante. Mais cette manière de me protéger par l'attaque n'était destiné qu'à masquer mes propres faiblesses, de masquer ce trouble qu'elle pouvait faire naître en moi, même après cinq ans de séparation. Je fis signe à une serveuse qui se mouvait avant de lui commander deux boissons. Mes souvenirs étaient lumineux, et je choisis sciemment sa préférée, non sans lui jeter un regard significatif. Un regard de possessivité brute auquel je ne pouvais pourtant prétendre.
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MessageSujet: Re: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger EmptyVen 12 Avr - 16:59

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Je hais ta façon de me parler, Et la couleur de tes cheveux, Je hais ta façon de conduire, Et de me regarder dans les yeux, Je hais tes stupides bottes d’armée, Et ce que tu devines en moi, Je te hais au point d’en crever, Et même de te tuer parfois, Je hais ta façon d’avoir raison,Tes histoires inventées, Je te hais quand tu me fais rire, D’avantage quand tu me fais pleurer, Je te hais quand tu n’es pas là et que tu es dieu sait où, Mais je hais surtout de ne pas te haïr, Ni un seul instant, Ni une seule minute, Ni même du tout.

Je n'en revenais tout simplement pas, il n'avait pas changé, il était toujours le même petit con arrogant qu'il y a trois ans. Mais c'était de ce petit con arrogant que j'étais tombé amoureuse, alors le retrouver tel quel devait me réconforter et me faire plaisir. Pourquoi ce n'était pas le cas ? J'aurais aimé qu'il soit différent, peut-être qu'il soit au plus mal après ce qu'il avait fait, qu'au moins notre rupture lui ai laissé quelques marques. Mais rien, enfin il avait toujours été le genre de personne à cacher ses émotions mieux que personne. Du coup je pouvais encore prétendre avoir laissé une toute petite cicatrice quelque part. Je ne pouvais pas croire que dans cette histoire j'avais été la seule à souffrir, la seule à pleurer et me remettre en question. Il ne pouvait pas m'avoir donné deux ans de sa vie pour envoyer tout balader sans aucun remords, même si ses derniers mots me laissaient penser le contraire. « Personne, tu marques un point pour le coup. » Je me sentais vexé et blessé, après tout il avait rompu avec moi, personne ne lui avait demandé de quitter la ville. Durant tout ce temps, nous avions réussi à nous éviter ? Étais-ce possible, Chicago était quand même une très grande ville, mais à ce point-là ? Je n'arrivais pas vraiment à y croire. « Personne ne t'as demandé de me courir après je te signal. » Sa phrase avait été ironique pour ne pas changer et moi de mon côté je me trouvais assez cassante, mais en même temps je ne voulais pas qu'il me cours après, je ne voulais pas qu'il me suive et encore moi qu'il s'accroche. Cette situation devenait vraiment irréel après tout pourquoi voulait il boire un verre avec moi après la façon dont nous nous étions quitté, enfin non plutôt après la façon dont il m'avait jeté. Et moi pauvre idiote pourquoi j'acceptais, je devais sans aucun doute être vraiment masochiste sur les bords. Je devais aimer souffrir, je ne voyais pas d'autres explications à ma réaction. Bien que j'étais d'assez bonne humeur, tout pouvait changer en quelques secondes. Je le laissais me trainer jusqu'au bar avant de le regarder et de soupirer. « Tu sais que je peux marcher seule, tu n'es pas obligé de me tenir le bras. » Son rire arriva jusqu'à mes oreilles, me faisait lever les yeux au ciel. Je ne savais pas si je devais le gifler une fois de plus ou si je devais simplement laisser ma main se reposer un peu. Sa nonchalance et son aisance m'agaçait au plus au point. « Je ne pense pas que ta présence me sera moins pénible dans les minutes à venir, ni même dans les jours qui suivrons pour être honnête.» J’espérais bien de toute façon ne pas être mené à le recroiser dans les jours à venir, cette soirée resterait un moment éphémère plus ou moins sympathique, ça restait encore à voir. Je ne savais pas encore si je voulais vraiment rester, mais comme il l'avait signalé, ça ne m'engageait à rien et puis au cas où je pouvais toujours partir, je n'étais pas attaché à mon siège. Heureusement. « Sarah. » Je posais un regard empli de reproches sur lui. « Tu as perdu le droit des petits surnoms en passant la porte de notre appartement. » Le ton de la soirée était lancé comme ça. Je ne voulais pas passer ce genre de soirée, je savais que j'aurais dû rester chez moi et ne surtout pas sortir. Mais comme je n'étais qu'une idiote têtue et en manque d'alcool, je me retrouvais dans ce sale pétrin. Quelle idée de génie. Et pourtant au fond de moi, malgré toute la rancune et la colère que je pouvais ressentir à son égard, ça me faisait un bien fou de le voir. Car derrière cette carapace de femme sûre d'elle et dénoué de tous sentiments, je restais cette femme blessée et pourtant toujours amoureuse. Jamais je n'avais pu l'oublier et je ne le voulais pas non plus. « Que sais-tu de moi au final ? Les gens changent Reaver. » Les connards n'étaient malheureusement pas une espèce en voit de disparition, du coup je devais en avoir rencontré plus que de raison. Malheureusement ça je n'y pouvais pas grand-chose. Les mecs bien ce faisaient rares par ici et peut-être au fond que je cherchais à ne pas trouver de mecs bien. « Tu sais l'avantage avec les connards, c'est que lorsque tu en as connu un, tu les connais tous, au moins tu sais à quoi t'attendre, pas de déception. » Sa phrase me fit sourire, bien sûr que j'aurais pu lui dire à quel point il avait été un connard, mais à quoi bon, de toute évidence il le savait alors, à quoi bon lui rappeler. « Je n'aurais pas dit ça, j'aurais surement trouvé autre chose pour toi. Tu es un lâche. » Comment définir quelqu'un qui au bout de deux ans de vie commune vous quitte sans même se retourner, sans même attendre que vous rentriez chez vous pour vous donner une explication ? « Si je n'étais pas rentré plus tôt ce soir là, je n'aurais pas eu d'explications ? Bien que ton petit discours m'avais vraiment laissé sur les fesses. » Il commanda deux boissons dont une qui malgré moi me fit sourire. Pourquoi faisait il ça ? Où voulait il en venir ? J'appuyais doucement mon doigt sur son bras invalide en souriant. « Qui as tu fais chier pour en arriver là ? »
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MessageSujet: Re: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger EmptyVen 12 Avr - 22:45





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Un érotisme palpable, mu d'une intensité amnésique, puis des mots glacials qui résonnèrent, entre deux corps qui ne pouvaient plus s'approcher. Un amour mué en une indifférence et une cruauté factice, une angoisse dissimulée derrière un masque de dureté dont tu ne peux douter. Des heures s'écoulèrent, des mois puis des années, et le destin seul, tyrannique, pouvait mener nos chemins à se croiser de nouveau. Deux prunelles qui s'embrassent, deux âmes qui s'opposent, en des souvenirs teintés d'écarlate.


Je levais légèrement un sourcil devant une réaction que j'aurais pu prévoir. Je l'observais quelques secondes, avant de m'adosser à ma chaise, avec un léger sourire sur les lèvres. « Il y a peu de droit que je ne m'octroie pas. Te donner des surnoms n'en a jamais fait partit. » J'avais conscience que de pousser, parfois, le bouchon trop loin, tout comme j'avais conscience de me comporter comme un connard la plupart du temps. Une carapace épaisse, destinée à me protéger de ces sentiments que je maîtrisais avec brio derrière un visage étreint d'un humour noir et ironique permanent. Quand à cette présence agréable, je me doutais de sa réponse, à laquelle je ne répondis donc pas. Inutile de l'énerver encore davantage à l'aide d'un sarcasme qui ne cessait de m'échapper. Mais je ne m'attendais certes pas à l'insulte qui résonna telle une sentence, une lâcheté à laquelle on ne pouvait certainement pas m'assimiler. Cependant, si je considérais son propre point de vue, je devais avoir l'air bien lâche en effet, puisque j'avais été prêt à me sauver en catimini, après avoir détruit chacun de nos souvenirs communs, pour ne pas subir une scène qui aurait pu me faire changer d'avis, une scène qui aurait pu me retenir auprès d'elle alors qu'elle avait été en danger de mort. « J'imagine. » lâchai-je d'une voix froide, le visage soudain assombrit par une injustice contre laquelle je ne pouvais lutter. Et, l'espace d'une seconde, la vérité bascula contre mes lèvres, ce métier suicide qui était le mien, cette volonté d'avoir tenu à la protéger parce que sa vie comptait plus que mon propre bonheur. Mais je me tus, silencieux, lié à un secret que je ne pouvais pas dévoiler. Sa question me força donc à m'enfoncer dans un mensonge que je haïssais, un mensonge qui me répugnais, exécration qui se lisant dans mes prunelles qui quittaient les siennes. « Tu n'en aurais pas eu en effet. J'aurais préféré m'en passer. » Non … ces quelques paroles étaient une vérité, une vérité qui en dissimulait une autre, l'une de celle qu'elle ne pouvait imaginer. Lui avoir fait du mal cette nuit là me tuait, me blessait profondément, si profondément que je n'avais jamais vraiment réussit à m'en relever. Douleur qui m'avait conduit à me prostituer à un danger permanent qui avait finit par me laisser en morceau. Son doigt s'enfonça dans mon bras, et je blêmis, retenant un grand peine un grognement de douleur. « Tu es bien placé pour savoir que je fais chier tous le monde. » J'avais un talent rare pour toucher la corde sensible de la colère, en parvenant à dénicher, d'un coup d’œil, le point faible de mes adversaires, point faible sur lesquels j'appuyais sans remords. Cette femme n'avait pas fait exception, et ces trois jours de tortures insoutenables me revinrent en mémoire. Sarah elle même avait été utilisée pour me nuire, seule véritable faiblesse que je n'avais jamais eu. « Mais pour répondre avec plus de précision à ta question, je me contenterais donc de répondre le très connu « j'ai joué et j'ai perdu » ajoutai-je sur un léger sourire, disparut durant l'espace de quelques secondes où le masque était tombé, dévoilant une souffrance éphémère que j'avais aussitôt calfeutré. Car ce tête à tête, aussi plaisant soit-il, n'allait pas durer. Aimer cette femme avait été la plus grosse connerie que je n'avais jamais faite, et la désirer était une insulte à sa vie elle-même. Je l'avais déjà mise en danger sans qu'elle n'en soit consciente … Que cherchais-je exactement en restant auprès d'elle ? A souffrir davantage ? Je ne parviendrais jamais à me défaire de ces sentiments qui ne cessaient de me pousser vers elle, me maintenant captif d'une poigne de fer glacée. Je mordis légèrement mes lèvres, avant de poser légèrement mon bras sur mes genoux, le dérobant à ses doigts. Son sourire me prouvait sans mal un désir de vengeance que je comprenais sans peine, mais je ne tenais pas à faire les frais de sa violence … Quoique … « Pourquoi ? Tu tiens à profiter du fait que je sois plus faible physiquement pour pouvoir te venger ? » Un sarcasme de nouveau éveillé, tandis que je la provoquais sciemment. « Après tout, je suis un gars solide. Vois-tu, j'ai déjà reçu une gifle de ta part, je me suis fait péter le bras, je peux parfaitement encaisser tes jolis petits poings dans ma figure si tu en ressens le besoin. » Et je passais sous silence les multiples cicatrices que m'avaient laissé une entrevue suicidaire. La balle marquait toujours mon abdomen, tandis que son talon avait laissé quelques traces lorsqu'il s'était enfoncé dans mon torse. Quand aux autres séquelles, mon visage en était presque dépourvu, me laissant hors d'atteinte de soupçons qui ne pourraient jamais conduire à quiconque à imaginer, quelques secondes, le rôle que je pouvais jouer pour l'état. Je la défiais légèrement du regard, le visage subitement fermé, écroué par un désir enflammé. Je me mordis légèrement la lèvre, avant de détourner les yeux vers cette serveuse qui débarquait, avec chacun de nos deux verres. Je me saisis du mien, de ma main droite, avant de le boire d'une traite, me donnant un courage, qu'au final, je ne possédais pas. Je me fis alors un devoir d'enfouir mon mal être, avant de me tourner de nouveau vers elle, vers cette silhouette que je n'avais jamais cessé de désirer. Le silence … il nous envahissait, nous embrassait. Je plongeais dans ses prunelles, presque hésitant. Mes traits se fermèrent mais je finis par entrouvrir les lèvres, simplement parce que je ne pouvais déposer les armes de cette manière, ne pouvait me laisser submerger par des sentiments qui pouvaient me conduire à craquer. « Parcourir les bars n'a jamais été ton genre. Ton plan cul est-il la seule raison de ta venue dans ce milieu enfumé ou bien as tu quelques vices qui se soient éveillés depuis notre séparation ? » J'étais observateur, peut-être trop vif d'esprit même. Mais je ne pouvais m’empêcher de poser une question qui illustrait si bien une curiosité que je ne pouvais refréner.
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MessageSujet: Re: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger EmptySam 13 Avr - 0:23

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Je hais ta façon de me parler, Et la couleur de tes cheveux, Je hais ta façon de conduire, Et de me regarder dans les yeux, Je hais tes stupides bottes d’armée, Et ce que tu devines en moi, Je te hais au point d’en crever, Et même de te tuer parfois, Je hais ta façon d’avoir raison,Tes histoires inventées, Je te hais quand tu me fais rire, D’avantage quand tu me fais pleurer, Je te hais quand tu n’es pas là et que tu es dieu sait où, Mais je hais surtout de ne pas te haïr, Ni un seul instant, Ni une seule minute, Ni même du tout.

La provocation était donc sa réponse à tout ? En quelques secondes il arrivait à me faire regretter le fait d'avoir accepté de prendre un verre avec lui. « Comment peux-tu être aussi...arrogant et sûr de toi ? » Il me poussait à bout et malheureusement pour lui ou pour moi, en ce moment il ne fallait pas grand-chose pour que je monte sur mes grands chevaux et que j'explose. Je voulais juste une soirée tranquille et là c'était vraiment mal partie. Je ne savais vraiment pas à quoi je m'attendais au final, peut-être à des excuses de sa part ou simplement à un petit mot gentil, enfin quelque chose qui me ferait me sentir moins mal avec tout ça. Une petite phrase qui m'aiderait à aller de l'avant et à passer à autre chose. Parce que là, le problème était que notre relation avait ce gout amer d'inachevé. C'était pour cette raison que je ne pouvais pas m'accorder le droit de vivre autre chose. Je me collais au dossier de ma chaise et détournais le regard pour le poser sur un couple qui s'embrassait un peu plus loin. Au premier abords ils avaient l'air amoureux et ressemblait à un couple tout à fait normal pour des personnes qui ne les connaissaient pas. Ils donnaient presque envie de vivre une histoire d'amour, mais qui pouvait vraiment dire ce qui ce passait au sein même de ce couple, s'ils ne faisaient pas juste bonne figure devant leurs amis, si leur amour était réellement sincère ? Évidement si c'était le cas, une part de moi les enviaient, je regrettais quelque peu cette époque où moi aussi je pouvais m'afficher avec l'homme dont j'étais amoureuse. La nostalgie s'empara soudainement de moi, sentiment que je m'étais efforcé de refouler durant toutes ses années. « J'ai cru le comprendre. » Je haussais les épaules, voulant lui faire croire que je m'en fichais, que j'étais au-dessus de tout ça. Mais ma voix possédait moins d'assurance que ce que j'aurais pu croire. Je soupirais et croisais les bras sous ma poitrine. Je ne m'ennuyais pas loin de là, cette conversation restait assez intéressante dans le fond, mais être là assise avec lui et parler comme-ci de rien n'était, comme-ci tout était normal, me faisait terriblement mal. Je souffrais de ces non-dit qu'il y avait entre nous. Je n'arrivais pas a accepter qu'il m'avait quitté comme ça, sans ménagement, n'avoir été qu'un jouet entre ses mains habiles. J'osais croire qu'il y avait autre chose. Alors que j'appuyais sur sa blessure, son visage changeât de couleur et une certaine satisfaction se dessina sur le mien. Même si je ne me pensais pas être cruelle à ce point. J'avais rêvé tellement de fois qu'il souffre autant que moi, que de le voir dans cet état me réconfortait un peu. « C'est un don que tu cultives ? Être un connard doit être épuisant à force non ? » Il voulait me provoquer, bien, j'étais plutôt d'humeur joueuse en ce moment. « Dommage. Abimer un si joli corps, c'est moche. » Il fallait dire les choses comme elle était Reaver n'était pas qu'une belle gueule. Il avait ce magnétisme et ce charisme qui m'avait littéralement fait fondre. Et rien n'avait changé de ce côté-là, mais je n'avais pas le droit de retomber dans le panneau, et je ne devais surtout pas lui laisser penser qu'il avait toujours cette emprise sur moi. Tout en lui m'inspirais la haine comme l'amour. Ses sentiments si contradictoires et pourtant si proche. J'avais beau faire ma petite maligne, me croire au-dessus de tout ça et surtout me dire détaché de tous sentiments, au final je n'en restais pas moins amoureuse. « Non, ce serait trop facile. » Je faisais glisser ma chaise près de la sienne pour pouvoir me rapprocher de lui et lui chuchoter quelque chose que seul lui pourrait entendre. « Ravale donc tes sarcasmes. Tu n'as pas assez d'importance dans ma vie pour que je pense à me venger. » Je me décalais et regarda à nouveau dans la direction opposé. Ma phrase n'avait été que mensonge, bien sûr qu'il avait une place importante dans ma vie, il l'avait toujours été. Mais il y avait un tel aplomb dans ma voix, que même moi j'y croyais. « T'en fais pas pour mes petits poings. Je ne pense pas qu'abimer ta jolie petite gueule me ferait du bien. » Nos verres arrivèrent enfin et je remerciais silencieusement la serveuse. Le silence qui suivi ne me fit pas de mal, au contraire. Étrangement je n'avais plus vraiment soif, je regardais le contenue de mon verre sans pouvoir y toucher. Comme-ci le simple fait que le liquide coule dans ma gorge, me fasse vomir. Je levais les yeux de mon verre au bout de quelques minutes pour croiser le regard de Reaver et je le laissais par la même occasion réengager la conversation, après tout j'étais assise là à cause de lui. Je n'allais surement pas en plus de ça lui parler. « Mmh, touché. Tu vois, tu es un peu chez moi ici. C'est le seul bar dans les environs qui est ouvert toute la semaine. Et qui accueil plus de mecs bourrés qu'un poste de police. » Et bien avec cette réponse il savait où me trouver n'importe quel soir de la semaine. Bizarrement ça pouvait faire nymphomane et alcoolique vu comme ça. Mais, je n'avais pas l'impression que c'était le cas. Pour les autres peut-être, un regard extérieur ne serait surement pas d'accord avec moi. « Il faut croire que j'ai plus souffert de notre séparation que toi...»
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MessageSujet: Re: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger EmptySam 13 Avr - 1:29





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Un érotisme palpable, mu d'une intensité amnésique, puis des mots glacials qui résonnèrent, entre deux corps qui ne pouvaient plus s'approcher. Un amour mué en une indifférence et une cruauté factice, une angoisse dissimulée derrière un masque de dureté dont tu ne peux douter. Des heures s'écoulèrent, des mois puis des années, et le destin seul, tyrannique, pouvait mener nos chemins à se croiser de nouveau. Deux prunelles qui s'embrassent, deux âmes qui s'opposent, en des souvenirs teintés d'écarlate.


Je songeais à une question qu'elle avait posé avec un naturel telle que l'impulsivité seule avait dû la motiver. Je penchais légèrement la tête, avant de hausser les épaules d'un air désabusé. « Un don. » Autrefois, j'avais été quelqu'un de très franc, qui ne supportait un mensonge dans lequel je n'avais cessé de vivre, en voulant à un paternel qui m'avait noyé d'histoires bidons qui m'avaient écœuré. Aujourd'hui, je ne pouvais pas plus y échappé que lui même, condamné à ne jamais répondre à aucune question sans emprunté ces chemins tortueux qui dessinaient mes mots avec une ambiguïté telle que je restais mystérieux, même aux yeux de mes proches. Une arrogance de façade, destinée à effacer une souffrance et des faiblesses qu'on m'avait appris à garder et à dissimuler. Un entraînement que j'avais suivit pendant des années avant d'y parvenir avec une nonchalance à laquelle elle croyait si fort que mon propre comportement lui paraissait insaisissable. Même moi, parfois, j'y croyais. Mais j'avais simplement été armé à affronter une vie dans laquelle je glissais sans m'appesantir, sans ressentir. Excepté avec elle. Sarah représentait la seule faiblesse qui m'ait jamais fait flanché, tomber à genoux devant ceux qui m'avaient désiré mort. Telle que cette russe qui avait joué de son prénom pour m'atteindre, qui avait même faillit y parvenir tant le désir de me faire pardonner de la jolie blonde, assise en face de moi, me tenaillait depuis des années. Car malgré mon enfance digne d'un camps militaire, je n'avais pas su gérer des sentiments qui m'avaient conduit au fond du trou, dans une obscurité de laquelle je ne parvenais plus à m'extraire. Elle haussa les épaules, mouvement destiné, sans aucun doute, à me montrer que cette époque était révolue. Je me surpris à en être blessé autant que je pouvais en être soulagé. Je ne pouvais m'attendre à ce qu'elle n'ait oublié notre histoire, à ce qu'elle continue même de m'aimer après ce que je lui avais fait subir. Néanmoins, une part de moi l'avait espéré, prête à … prête à quoi ? Je n'avais que six mois de liberté avant de me perdre de nouveau dans cette vie que je m'étais choisit et qui avait faillit la conduire loin de moi … Je l'avais éloigné pour des raisons que je ne pouvais effacer de ma mémoire. Je me rembrunis à sa remarque mais y répondis du tac au tac. « Crois tu … Il serait plus épuisant que je cesse d'être naturel. » Un sourire étira légèrement ma bouche à une remarque qu'elle s'était autorisée, marque d'une provocation qui était sensée me toucher. Peut-être y était-elle parvenu, embrasant mes sens de manière à me rendre muet. En effet, les mots ne s'affichaient plus avec clarté dans un cerveau subitement écarlate, tandis que des images enflammées nous mettaient en scène. Cet état d'inconscience érotique me rappelait notre première rencontre. Je n'avais pas résisté longtemps avant de l'amener dans mon lit, avant de lui faire l'amour durant de longues heures, fasciné au point que j'en avais rallongé mon séjour, en oubliant une mission qui m'attendait à mon retour et que j'avais sciemment abandonné pour elle. Je levais un sourcil, peu certain de comprendre la définition du mot « facile » tel qu'il se présentait dans son esprit. Elle se rapprocha, et je me tendis aussitôt, sur la défensive, devant un geste qui me réduisait à cet homme que je ne cessais d'être, bouclier fracassé par une proximité à laquelle je ne m'étais préparé. « Me voilà rassuré. » réussis-je à affirmer avec une ironie mordante, avant d'ajouter tranquillement. «J'éviterais donc d'autre blessures avant que les prochains rancuniers ne toquent à ma porte. » Mais, mine de rien, les mots m'avaient touché, se fichant dans ma chaire sanguinolente avec une précision mortelle. Elle avait su ajusté son coup … Et si je n'avais plus autant d'importance pour elle, voilà qui expliquait qu'elle se soit attablée en face de moi, avec cette facilité qui m'avait étonnée. Je m'assombris donc, peu certain des raisons qui me conduisaient près d'elle finalement. A quoi pensais-je ? Que je pouvais la reconquérir, la ramener dans mes bras, profiter de sa présence durant six mois avant de m'en séparer de nouveau ? Étais-je assez con pour penser que je pouvais de nouveau profiter de sa présence sans arrières pensées ? Quand à sa remarque, elle me poussa de nouveau dans cette jalousie qui marquait mes traits d'une ombre éreintante. « Tous les soirs ? » répétai-je d'une voix glaciale, durcit par la surprise et une impulsivité soudaine. J'osais à peine imaginer cette femme qui m'avait appartenu dans les bras d'un autre, même si je ne pouvais rien lui reprocher puisque je l'avais jeté de mon existence … Mais mes sentiments pour elles n'avaient pas changé, et je n'étais toujours que ce pauvre fou étreint d'un coup de foudre insoupçonné. Je serrais les dents, en comprenant subitement que je ne pouvais pas rester, malgré mes désirs et mes envies. Non, c'était la fuite qui semblait éveillé en moi cette lâcheté qu'elle dénonçait. L'envie d'être à des milliers de kilomètres pour ne pas entrevoir ce que j'avais moi même foutu en l'air. Après tout, comme elle l'avait si bien dit, je n'avais que trop peu d'importance pour que ce verre serve à quelque chose. Mais je n'eus le temps d'esquisser un geste, que sa phrase perça ce cerveau brumeux, à la vigilance endormie par ces verres d'alcool que j'avais ingéré. « Dois-je répondre avec arrogance ou avec sincérité ? » laissai-je tomber, tandis qu'une amertume certaine se dessinait sur mes traits. « Tu serais surprise de voir dans quelle merde notre séparation m'a plongé. » Je plongeais mon regard dans le sien, tandis que des mots qu'ils ne me fallait prononcer m'échappaient. « Tu es loin de tout connaître de moi Sarah. Et tu es très loin de la vérité concernant une souffrance dont tu n'as aucune idée. » Une franchise soudaine, une arrogance tombée, un remord immédiat. Je serrais les dents, détournant les yeux devant ma propre connerie, tandis que je balayais le bar du regard. Boire ne me réussissait vraiment pas, et je repoussais mon verre vide de ma main, tandis que mes prunelles se posaient sur elle, incapable d'échapper à une attraction dont je n'étais qu'une victime.
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MessageSujet: Re: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger EmptySam 13 Avr - 19:51

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Je hais ta façon de me parler, Et la couleur de tes cheveux, Je hais ta façon de conduire, Et de me regarder dans les yeux, Je hais tes stupides bottes d’armée, Et ce que tu devines en moi, Je te hais au point d’en crever, Et même de te tuer parfois, Je hais ta façon d’avoir raison,Tes histoires inventées, Je te hais quand tu me fais rire, D’avantage quand tu me fais pleurer, Je te hais quand tu n’es pas là et que tu es dieu sait où, Mais je hais surtout de ne pas te haïr, Ni un seul instant, Ni une seule minute, Ni même du tout.

« Un don évidemment, j'aurais dû m'en douter. » L'alcool qui coulait dans mon sang se dissipait bien vite ce soir ou peut-être n'était-ce qu'une simple impression. Moi qui me vantait de plutôt bien tenir l'alcool, je pouvais affirmer ce soir que c'était une certitude. Je ne savais pas combien de verre j'avais bu ce soir, mais ce qui était sûr c'est que je n'en ressentais plus du tout les effets. Ce qui était bien dommage, car j'aurais pu me dire demain matin que cette rencontre et cette conversation n'était que le fruit de mon pauvre cerveau et d'un peu trop d'alcool. Mais c'était loin d'être le cas, nous étions bien là autour de la même table à discuter. Pour quelqu'un qui nous regarderait de loin, nous aurions pu avoir l'air d'un couple d'amis complétement normal, prenant un verre dans un bar tout en discutant. Mais c'était loin d'être le cas. L'ironie dans toute cette histoire, c'est que ce soir j'aurais dû être à des kilomètres de Chicago. Je devais travailler sur un gros projet dans le désert du Nevada et ne revenir que dans trois jours, mais pour des raisons qui m'étaient encore obscures, une de mes collègues avait prit ma place, me laissant sur le carreaux à devoir ruminer chez moi, ma solitude et surtout mon échec, sur un projet pour lequel j'avais beaucoup donné de temps et d’énergie. Je ne croyais pas au destin, je n'étais pas le genre de personne à voir des signes partout et penser que notre vie était déjà écrite. J'étais plutôt du genre à penser que le hasard faisait vraiment bizarrement les choses et que nous pouvions toujours changer. C'est pourquoi je ne pensais pas que c'était le destin qui m'avait vu refuser ce boulot ou encore mené jusqu'à "mon" bar ce soir. Le hasard rien de plus. « Naturel. Alors, je ne te connais vraiment pas. » Je n'arrivais pas à croire que l'homme assit en face de moi était l'homme dont j'étais tombé amoureuse. Bien sûr j'arrivais à le retrouver sur certaines choses, mais sur d'autre point je n'y arrivais pas, me demandant vraiment qui était cet homme là avec moi. « Quand es-tu devenu aussi froid et détaché ? » Il fallait que je sache si ce comportement était nouveau chez lui ou alors si je ne m'étais tout simplement jamais rendu compte de sa vraie nature. Peut-être avait-il vraiment joué un jeu avec moi tout ce temps et j'étais trop aveugle ou juste trop amoureuse pour ouvrir les yeux. Aujourd'hui je n'étais plus que l'ombre de moi-même cherchant du réconfort dans les bras d'hommes qui au final ne m'apportaient rien de plus qu'un plus grands sentiments de culpabilité et une impression de m'enfoncer un peu plus à chaque fois. Alors, pourquoi ne pas arrêter et redevenir la gentille sans problème que j'étais il y a encore trois ans ? Je n'étais pas sûre de pouvoir faire marche arrière, aujourd'hui malgré tout j'aimais ce que j'étais devenu. La gentille petite Sarah était resté dans cet appartement où tout avait pris fin, avec ce qui me restait de sentiments pour les hommes. Jamais je n'aurais pu penser devenir cette fille avec lui. Bien entendu je savais que j'avais ça en moi, car plus jeune je n'avais fait aucun cadeau à mon père. Mais je ne pensais vraiment pas réagir aussi mal avec Reaver. Je lui en voulais c'était un fait, seulement je n'étais pas la première fille au monde à être plaquée. Alors, pourquoi ne pas passer à autre chose et juste avancer ? Ah oui, c'est compliqué lorsqu'on est toujours amoureuse. En lui disant ses mots j'avais vraiment voulu le blesser, au moins juste un peu. « C'est sans doute une sage décision. » Je n'allais tout de même pas m'excuser d'avoir été cassante. De toute façon m'excuser ne faisait plus vraiment partie de mes habitudes. Lui dire qu'il n'avait plus d'importance dans ma vie était sans doute le plus gros mensonge que j'avais dit au cours de toute ma vie. Mais lui dire serait trop facile et il aurait tout gagné. La pauvre fille qu'il a planté comme une merde est toujours amoureuse de lui. Bingo. Je fronçais les sourcils soudainement très intéressé par ce qui ce passait. Etait-il jaloux ou alors je rêvais ? Non, je devais sans doute me faire de fausses idées. Pourquoi serait-il jaloux ? Ce n'est pas comme-ci mes faits et gestes l’intéressaient. Malgré tout, je voulais en être totalement sûre. « Oui, chaque soir de chaque semaine. » Je scrutais son visage cherchant le moindre changement, la moindre petite chose qui me prouverais que je comptais encore un tout petit peu pour lui. Que notre histoire avait représenté quelque chose. Que je ne n'étais pas la seule à souffrir et me sentir comme la dernière des merdes. « Mais je t'en pris, éclaire donc ma lanterne, je n'attends que ça Reaver. Dis-moi que tu as souffert comme un dingue, dis-moi que j'ai pas touché le fond toute seule. Arrête de te cacher derrière un mensonge que tu penses bénéfique et dis-moi enfin la vérité. Je suis bien plus forte que ce que tu as l'air de croire, je peux tout encaisser, mais parle. » Nous y étions, la chose était lancée, arriverait-il enfin à parler, s'il fallait que je le fasse boire pour ça, nous pouvions y passer la nuit, depuis le temps que j'attendais ça.


Dernière édition par Sarah D. Blackwell le Sam 13 Avr - 22:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger EmptySam 13 Avr - 20:34





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Un érotisme palpable, mu d'une intensité amnésique, puis des mots glacials qui résonnèrent, entre deux corps qui ne pouvaient plus s'approcher. Un amour mué en une indifférence et une cruauté factice, une angoisse dissimulée derrière un masque de dureté dont tu ne peux douter. Des heures s'écoulèrent, des mois puis des années, et le destin seul, tyrannique, pouvait mener nos chemins à se croiser de nouveau. Deux prunelles qui s'embrassent, deux âmes qui s'opposent, en des souvenirs teintés d'écarlate.


« Tu aurais dû en effet. » réitérais-je avec un fin sourire sur les lèvres, sans la quitter de ces prunelles brunes qui ne cessaient de la dévisager. J'avais même du mal à ne pas la dévorer de ces yeux qui semblaient doués d'une vie qui leur était propre. Je la désirais de nouveau avec une intensité douloureuse même si je m'interdisais même le fait d'y penser, conscient que cela ne m'apporterait rien de bon. Je revins sur ce verre vide, avant de héler de nouveau la serveuse, afin d'échapper à une situation dans laquelle je m'étais plongé seul. Cette arrogance, destinée à me maintenir hors d'atteinte, vacillait, à moins qu'elle ne soit étrangement habilitée à percer ma carapace. Elle en avait toujours été capable, effleurant des doigts des côtés insoupçonnés d'une personnalité adoucie en sa présence. Des sourires qui naissaient plus facilement, des gestes que je ne me serais cru capable de faire avec une simplicité désormais perdue. Je plissais légèrement les yeux, avant de méditer sur une interrogation qu'elle posait. Froid et détaché … « En vérité … il n'y a qu'avec toi que j'ai ... » Je me rendis compte de ma connerie, d'un aveu qui me poussa à me rembrunir tandis que mes dents venaient à se ficher dans ma lèvre inférieure, bouche traîtresse qui avait effleuré une partie de vérité tue. Un pouvoir … Elle en avait beaucoup sur mon être, et je n'étais pas disposé à lui montrer qu'elle pouvait m'atteindre bien plus qu'elle n'était sensée le croire. « La profession. Je suis forcé de l'être si je ne veux pas me faire bouffer. Alors … c'est devenu également naturel. » lâchai-je impassible, tandis qu'un nouveau verre finissait dans ma main tendue. Je le fis tourner entre mes doigts, plongeant dans un liquide plus sombre, plus fort. Me bourrer la gueule n'était pas vraiment une bonne idée. Ma conscience s'endormait déjà ainsi qu'une réflexion qui peinait à frapper mon impulsivité suffisamment fort pour qu'elle ne me trahisse pas de nouveau. Mais il était difficile de ne pas l'être lorsqu'une femme aimée s'amusait à me sous-entendre qu'elle couchait avec un homme différent chaque soir de la semaine. Je m'assombris davantage, tandis que mes iris mordorés étaient étreint d'une ombre perceptible. Mes doigts se resserrèrent autour du verre, qui explosa soudainement dans ma main tandis que l'alcool se déversait sur la table. Le bruit attira de nouveau regards, tandis que je calmais ce brusque excès de nerf, en nettoyant ma paume du peu de morceaux de verre qui s'y étaient fichés. « Tout va bien ? » s'informa la serveuse en nettoyant rapidement. « Je ne connais pas ma force. » laissai-je tomber en évitant soigneusement le regard de la blonde en face de moi, cherchant à juguler une colère née d'une jalousie meurtrière. J'inspirai profondément, avant de revenir vers elle, cherchant en mon être cette froideur qu'elle dénonçait, cette arrogance qui me poussait à me maintenir au dessus de l'eau. « Dommage que ce ne soit que par plaisir. Tu aurais pu gagner une fortune en tant que prostituée. » C'était une attaque basse, sur une connotation dure qui me trahissait mieux encore qu'un verre que j'avais fracassé de mes doigts. Un tic nerveux agita ma mâchoire pressée, mais j'étais désormais incapable de fuir un visage qui, soudain, faisait naître une certaine nausée qui envahissait ma bouche. Une nausée liée à une jalousie qui me poussait vers une frontière que je n'avais pas à approcher. Car … elle avait le saint talent de pouvoir me faire sauter des plombs dangereux. Hors, si j'en venais à perdre ce calme factice … j'allais tomber dans le piège du mari qui gardait un œil enflammé sur sa femme, femme qui ne m'appartenait plus, arraché par un destin que j'avais suivit. Mais j'aurais du me douter que ma franchise serait une brèche dans laquelle elle s'engouffrerait. Je me mis aussitôt sur la défensive. « Qui donc t'a affirmé que je me protégeais derrière un mensonge ? Puis ... » Je me penchais légèrement vers elle, en plongeant mon regard dans le sien. « Dis moi … pourquoi t'intéresses tu soudainement à ce que je peux ressentir après avoir affirmé que je n'avais plus une quelconque importance à tes yeux ? Réjouis toi donc de savoir que j'en ai souffert, tu n'as pas besoin d'en savoir plus. » Mais j'en avais une fois de plus trop dit, dénonçant un comportement qui aurait du lui paraître de toute manière suspect. Personne n'était apte à faire disparaître avec autant d'habilité nos souvenirs, des albums photos, tout ce qui avaient pu nous toucher. Je m'étonnais qu'elle ne s'en fusse elle même étonnée … « Je n'ai jamais pensé que tu puisses être faible Sarah. » ajoutai-je afin de la détourner d'une interrogation sur laquelle je ne voulais pas m'attarder. « Tu n'as jamais cessé de me le prouver. Ton état d'esprit n'a rien à voir avec cette … rupture .. » lâchai-je avec une certaine difficulté, tandis que je mordais cette langue trop bavarde, et dont le cynisme semblait s'être endormit. Je secouais légèrement ma main, avant de la poser sur la table. Mon bras commençait à me faire souffrir, et il pouvait me servir d'excuse dans une évasion qui me sortirait de cette merde … sentimentale. Car, tel était mon problème en vérité. Ces émotions qui me liaient à elle et qui m’affaiblissaient, me poussant sur des chemins que je ne pouvais emprunter. Pourtant .. lâche. Ne m'avait-elle pas accusé si justement de cette lâcheté qui m'effleurait ? Qui me tentait ? Je me forçais à rester assis, avant de tenter, sans subtilité, de l'amener avec moi ailleurs. « Pour quelqu'un d'aussi fort que toi, je suis d'ailleurs étonné que tu laisses n'importe qui te toucher, sans même fixer tes choix sur un homme capable de sublimer ton plaisir. » Quitter un terrain glissant pour un autre .. Je me serais applaudit tellement la situation se teintait d'un ridicule auquel je n'échappais pas. Protéger la vérité et mes sentiments pour mettre en avant une jalousie qui m'animait. Brillant.
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MessageSujet: Re: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger EmptySam 13 Avr - 22:35

Sarah ‡ I can feel a sense of danger Tumblr_mcf1kzVGQe1rppid9o2_250Sarah ‡ I can feel a sense of danger Tumblr_mcf1kzVGQe1rppid9o3_250

Je hais ta façon de me parler, Et la couleur de tes cheveux, Je hais ta façon de conduire, Et de me regarder dans les yeux, Je hais tes stupides bottes d’armée, Et ce que tu devines en moi, Je te hais au point d’en crever, Et même de te tuer parfois, Je hais ta façon d’avoir raison,Tes histoires inventées, Je te hais quand tu me fais rire, D’avantage quand tu me fais pleurer, Je te hais quand tu n’es pas là et que tu es dieu sait où, Mais je hais surtout de ne pas te haïr, Ni un seul instant, Ni une seule minute, Ni même du tout.

Son sourire si sûr de lui avait le don de m'agacer au plus au point et le fait qu'il me regarde comme ça, me déstabilisait quelque peu. Je devais rester forte, car si je m'écoutais je laisserais sans doute tomber la très fine barrière que je mes entre nous. Mais je n'avais pas le choix, je ne pouvais pas le laisser une fois de plus entrer dans ma vie et dans mon coeur pour encore me faire du mal. Je n'avais laissé à personne au cours des dernières années d'avoir l'opportunité de vivre quelque chose avec moi, d'avoir une vraie relation amoureuse, donc ce n'était surement pas pour refaire la même erreur avec lui. Pas après tout ce temps, pas après toute l'énergie que j'avais déployée pour éloigner chaque personne susceptible de me plaire. « Oui ? Il n'y a qu'avec moi que tu as ? » Je le regardais attendant la fin d'une phrase qui de toute évidence ne viendrait pas, devais-je être étonnée ? Pas vraiment, du Reaver tout craché. Seulement là, je n'étais plus vraiment assez patiente pour le laisser me sortir des brides de phrase qui pour lui voulait peut-être dire quelque chose, mais qui pour moi n'avait aucun sens. J’attrapais sa mâchoire entre mes doigts le forçant à me regarder dans les yeux. Cette fois il ne pouvait plus m'échapper, il avait beau faire le fier, je savais bien que j'avais encore un certain pouvoir sur lui, aussi minime soit-il. « Donc, tu disais ? » Je ne le lâchais pas du regard attendant une réponse qui ne viendrait sans doute jamais, mais si je pouvais tenter alors pourquoi passer à côté. Son boulot, voilà une chose dont on ne parlait jamais, lorsque nous étions ensemble. Il évitait bien le sujet, à tel point que je l'avais cru vendeur de drogue ou pire. Mais étrangement je n'avais pas vraiment cherché à savoir ce qu'il faisait. Tant qu'il rentrait vivant, le reste m'importait peu à l'époque. « Tu n'as jamais songé à changer de boulot ? » Je me doutais qu'il devait faire quelque chose d'assez dangereux, mais quoi ? La question restait en suspend. Et ce n'était pas la peine que je lui demande, car je savais pertinemment qu'il ne me répondrait pas ou qu'il trouverait une parade ironique pour éviter d'y répondre. Donc pas la peine de me fatiguer avec ça, à bien y réfléchir je ne savais effectivement pas grand-chose de lui. Il ne m'avait pratiquement jamais parlé de son enfance, évitait bien le sujet de ses parents et son boulot, j'aurais été incapable de dire ce qu'il faisait. Mais bizarrement lorsque nous étions ensemble, ça ne m'avait même pas choqué et aujourd'hui ça me frappait comme une évidence. Qui était Reaver Halloran ? Je n'aurais su répondre à cette question ! Un bruit sourd me sorti de ma torpeur et me fit sursauter. Je baissais le regard pour admirer les éclats de verre répandu sur la table et le liquide qui en coulait. Alors, je n'étais pas totalement folle, il était effectivement jaloux. Je ne savais pas si je devais m'en réjouir ou non. La serveuse nettoya la table et je lui fis un petit sourire d'excuse. En effet il ne savait pas quelle force il possédait, car il fallait quand même ressentir une forte colère pour pouvoir briser un verre d'une main ou alors, leurs verres étaient vraiment de très mauvaise qualité. Sa phrase résonna comme un coup de poignard, c'était vraiment douloureux, mais j'encaissais, après tout, la plupart des personnes devaient penser la même chose que lui. Mais le fait qu'il me le dise, me bouffa de l’intérieur. « Tu sais quoi, j'y ai songé, malheureusement mon boulot me prend trop de temps, je ne suis pas sûre d'arriver à gérer les deux. » Il me fixait et je n'arrivais pas à détacher mon regard du sien. Ce magnétisme qu'il dégageait me déstabilisait complétement. Pourtant j'essayais tant bien que mal de garder une certaine contenance. Je ressentais toujours cette étrange alchimie entre nous, comme-ci, tout était normal, que nous étions fait pour aller ensemble, mais au final tout nous séparait. Sentiment assez étrange et déstabilisant. « J'ai besoin de comprendre, de savoir pourquoi tu ne m'as pas laissé le droit à la parole ce jour-là, comprendre comment tu as pu foutre en l'air deux ans sans aucun remords et surtout comprendre pourquoi tu m'as offert ce verre ce soir, alors que je n'étais qu'une esclave sexuelle...» Je reprenais juste ses mots, ces mots qui m'avaient détruite et peut-être bien aidé à devenir ce que j'étais aujourd'hui. « Tu jubiles de voir ce que je suis devenu depuis notre rupture ? Tu en tires une certaine satisfaction ou t'en a rien à faire et tu voulais juste boire ? Dis-moi, parce que je suis vraiment perdue là. » Il me fallait des réponses, je le poussais peut-être sur un terrain sinueux, mais là, je n'avais plus tellement le choix, il me devait bien ça. J'attendais ces réponses depuis bien trop longtemps. Je laissais un petit rire cristallin s'échapper et j'avalais mon verre d'une traite avant de faire signe à la serveuse de m'en ramener un autre. « Tu sais, ce genre de mec, j'en ai rencontré un, une fois et il est parti avec ma dignité. » Je lui fis un petit clin d'oeil provocateur avant de boire le second verre aussi vite que le premier. Cette conversation commençait à vraiment dériver.
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MessageSujet: Re: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger EmptySam 13 Avr - 23:26





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Un érotisme palpable, mu d'une intensité amnésique, puis des mots glacials qui résonnèrent, entre deux corps qui ne pouvaient plus s'approcher. Un amour mué en une indifférence et une cruauté factice, une angoisse dissimulée derrière un masque de dureté dont tu ne peux douter. Des heures s'écoulèrent, des mois puis des années, et le destin seul, tyrannique, pouvait mener nos chemins à se croiser de nouveau. Deux prunelles qui s'embrassent, deux âmes qui s'opposent, en des souvenirs teintés d'écarlate.


Je pensais m'en être sortit, mais c'était probablement mal connaître la jeune femme qui me faisait face … quoique la curiosité n'avait été un trait de sa personnalité dont j'avais pu être réellement témoin par le passé. Ses doigts glissèrent sur mon menton, l'enchaînant à un visage que je ne pouvais que regarder. Me dégager aurait été facile, mais je fus captivé par deux amandes bleutés qui me fixaient avec une détermination sidérante. « Tu as des yeux magnifiques … je te l'accorde. Mais tu n'es pas encore prête pour l'hypnotisme. » me contentai-je de répondre avant de reculer la tête. Une réponse qui n'allait certainement pas lui plaire mais je n'en avais aucune autre à formuler. Je ne pouvais rien lui dire … pas plus que je ne pouvais lui avouer que je l'aimais toujours avec la même intensité. Quand à ce boulot … Je m'assombris légèrement, avant de hausser faiblement les épaules. « Te dire que je n'y ai jamais songé serait mentir. Mais ce n'est pas vraiment le genre de boulot auquel tu échappes sans motivation. » Elle l'aurait été … Si je n'avais pas bousillé ma mission, si ma couverture n'était pas tombée, si elle n'avait pas été menacé … De nombreuses hypothèses qui, pourtant, ne m'empêchaient de penser que j'aurais pu tout abandonner pour elle si elle me l'avait demandé, chose qu'elle n'avait pas faite parce que je m'étais restreint à ne pas lui en parler. Pourtant, j'avais la couverture de l'informaticien, de l'homme d'affaire … mais une part de moi-même était certaine qu'elle ne serait jamais parvenue à me coller une telle étiquette. Mon être clamait que la sagesse n'était dans mes veines et le danger s'inscrivait en chacun de mes traits, et ce même quand je la conduisais dans un lit où l'animal primait sur l'être humain. Félin qui s'éveillait férocement à la seule idée qu'il puisse y avoir eu d'autre hommes. C'était malhonnête, d'autant plus que je n'étais pas un saint non plus, ayant tenté de l'oublier dans les bras de mes maîtresses également, que je collectionnais de la même manière. Pourtant, je la blâmais elle. Simplement parce qu'une telle idée me révulsait. Mais aurais-je préféré qu'elle ne m'annonce être mariée et en couple ? Je blêmis à cette idée tandis que des morceaux de verres luisaient dans ma peau, seule vérité dans un mensonge que je ne cessais de tisser. « Très subtil. » lâchai-je froidement avant de fermer les doigts sur une paume écorchée. Une dureté de glace, terrifiante, un regard où luisait une haine qui ne lui était pas dédiée. J'étais celui que j'exécrais pour l'avoir abandonnée, pour l'avoir conduite à tomber amoureuse d'un homme qu'elle ne pouvait garder. Mais je n'étais parvenu à l'entraîner avec moi loin d'une réalité qu'elle ne cessait d'effleurer. Elle me cracha ma propreté froideur, ma propre cruauté à la gueule, cruauté dont j'avais usé pour ne pas la conduire à me supplier, pour qu'elle ne me retienne pas … sachant que je n'aurais pas résisté si j'étais resté. J'aurais bravé par égoïsme. « Tu es bornée ... » lâchai-je en balayant d'un revers de main les quelques gouttes d'alcool qui demeuraient sur la table. Mes dents se frappèrent, et je contractai une mâchoire sur ce visage tendu. Des remords … j'en avais à la pelle … quand à cette esclave sexuelle. « Ou alors tu es particulièrement aveugle. » crachai-je, attaquant pour mieux me défendre. « Tu n'as jamais rien compris à ce qu'il pouvait y avoir entre nous, et mes explications n'y changeraient rien du tout. » Je frappais du plat de la main sur la table, tandis que le coup résonnait en écho dans la salle. La colère … elle naissait de cette jalousie, de cette fatigue permanente. « Je t'ai offert un verre parce que j'en ai ras le bol de te voir hanter mes pensées sans raison ! » Je me penchais légèrement, perdant le peu de contrôle que je m'astreignais. « Mais pour qui me prends tu ? Penses tu vraiment que je puisse me réjouir de te voir sauter à la tête de n'importe qui ? Oserais-tu me dire que tu t'envoies en l'air simplement parce que je t'ai plaqué ? » Les paroles coulaient hors de mes lèvres, assassines, froides, et pourtant brûlantes. La rupture … elle se dessinait violente dans mon esprit tandis que je détournai une nouvelle fois les yeux, renversant la tête en arrière. Je ne parvenais plus à maintenir ce masque sur mes traits, qui menaçaient de se casser la gueule à tout moment. Et pourtant, durant ces trois jours d'horreurs où j'avais revécu notre histoire, mon cœur n'avait battu qu'à l'idée de me faire pardonner. Pourquoi ne pas tout foutre en l'air pour la récupérer ? Pourquoi ne pas fuir ce boulot qui m'avait pris ce à quoi je tenais, simplement pour le plaisir de la voir évoluer chaque jour ? L'obscurité … elle tomba telle une chape sur mon corps meurtrit, tandis que la réponse me scia, évidente. Notre histoire était terminée. Mon cœur pouvait s'y raccrocher mais mon esprit était conscient qu'il n'y avait aucun retour en arrière possible. Et je ne pouvais me permettre de lui avouer qu'elle avait toujours plus compté que ma propre vie, que je n'avais cessé de chercher à la protéger. Je réagis à peine à son clin d’œil, davantage touché par ses paroles. « Je crains que tu es mal évalué votre rencontre. » Je me redressais légèrement, prêt cette fois à partir. Ma main se glissa dans mes poches de mon blouson, tandis que j'en sortais quelques billets. Des euros se mêlaient à des morceaux de papiers étrangers. J'y fis le tris sans vraiment m'en rendre compte, habitué à avoir des liasses qui n'étaient pas des dollars, tandis que je les déposai sur la table d'un geste sec. « Quand à ta dignité .. je n'ai pas la sensation de te l'avoir arraché autant que ça. » laissai-je tomber en me relevant, glissant péniblement mon bras cassé dans une de mes poches. Il me fallait partir avant que je ne regrette des actes que j'étais sur le point de faire, avant que je ne me trahisse davantage auprès d'une femme qui, de toute manière, n'en avait rien à foutre. Je me penchais cependant vers elle, posant une main sur cette table qui nous avait séparé, approchant mon visage du sien. « Tu as eu raison de m'oublier Lany … Alors efface donc cette soirée de ta mémoire également. »Brillant.
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MessageSujet: Re: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger EmptyDim 14 Avr - 0:26

Sarah ‡ I can feel a sense of danger Tumblr_mcf1kzVGQe1rppid9o2_250Sarah ‡ I can feel a sense of danger Tumblr_mcf1kzVGQe1rppid9o3_250

Je hais ta façon de me parler, Et la couleur de tes cheveux, Je hais ta façon de conduire, Et de me regarder dans les yeux, Je hais tes stupides bottes d’armée, Et ce que tu devines en moi, Je te hais au point d’en crever, Et même de te tuer parfois, Je hais ta façon d’avoir raison,Tes histoires inventées, Je te hais quand tu me fais rire, D’avantage quand tu me fais pleurer, Je te hais quand tu n’es pas là et que tu es dieu sait où, Mais je hais surtout de ne pas te haïr, Ni un seul instant, Ni une seule minute, Ni même du tout.

La détermination pouvait être une qualité comme un défaut, tout dépendait de la personne qui se trouvait face à nous, si nous avions le malheur de nous retrouver en face d'un mur, toute la détermination du monde ne changerait surement pas grand-chose et bien au contraire pouvait agacer. Malheureusement je suis le genre de personne à être vraiment déterminée ou obstinée, il n'y avait pas de grande différence, sauf pour la personne qui se retrouvait être harcelé de questions. « L'hypnose n'est effectivement pas l'un de mes talents, mais sait-on jamais, ça aurait pu fonctionner. Pas de bol. » Je haussais les épaules et recroisait les bras sous ma poitrine, comme une petite fille boudeuse. Je n'étais pas du genre à accepter un "non" quel qu'il soit. Je faisais en sorte de toujours pousser la personne face à moi à bout pour changer ce "non" en "oui", sauf que là, je me heurter à un mur en béton armé et ça devenait vraiment compliqué d'avoir la moindre conversation avec lui. J'avais le droit à des brides de réponses qui pouvaient vraiment me laisser imaginer le pire. « Alors, trouve toi la motivation pour partir. » Je lui donnais une réponse quelque peu banal, mais pour moi c'était d'une logique implacable. Si il voulait une motivation, il pouvait en trouver n'importe où. Dans le fond j'aurais aimé être cette motivation, savoir ce qu'il faisait réellement et le faire choisir, lui donner l'opportunité de changer de vie. Malheureusement il ne m'avait pas laissé cette chance. Alors à quoi bon. Sa phrase sur ma soit-disant activité de prostitué, avait vraiment touché la corde sensible d'une réalité que je ne voulais pas m'avouer. « Merci. » Je lui fis un petit sourire hypocrite qui en disait long sur ce que je pouvais ressentir à cet instant. Après tout, il avait cherché le bâton pour ce faire battre, c'est donc naturellement sur la défensive que j'avais répondu à son petit pic. Instinctivement je baissais les yeux sur sa main et fronçait les sourcils avant de soupirer silencieusement, je l'avais poussé à cet acte et je m'en voulais, un peu du moins. Alors, sans vraiment attendre un quelconque accord de sa part je lui pris la main pour être sûre que ça ne s'infecterait pas ou qu'il ne devrait pas faire un petit aller-retour aux urgences. J'attrapais une serviette pour au moins lui faire un bandage de fortune, histoire qu'il n'empire pas la chose. « Oui, ce n'est pas vraiment ma meilleure qualité. » Je n'allais pas m'excuser d'attendre des réponses de sa part ? Alors, oui j'étais borné et je le serais sans doute jusqu'à ce qu'il me donne ce que j'attendais de lui. Et comme il n'était pas près à le faire, j’espérais juste que nous ne nous recroiserions pas après ce soir, car ça le fatiguerait surement au bout d'un moment. En même temps si il me répondait, il serait tranquille, je ne perdrais plus mon temps et lui non plus. « Mais explique moi, il y avait quoi entre nous ? Parce que tu vois, j'ai cru avoir aimé un enfoiré de première qui a passé son temps à me mentir. » Si je devais le provoquer et le pousser à bout pour avoir des réponses, très bien, j'en étais capable et lui mieux que personne le savait. Il me fit sursauter pour la seconde fois de la soirée, ça faisait légèrement beaucoup là. Je tournais doucement la tête pour voir que notre petit échange intéressait pas mal de personnes d'un coup. Je fis un petit signe discret de la tête au barman qui était prêt à agir au prochain éclat de voix, mais je connaissais assez Reaver pour savoir qu'il ne me ferait jamais de mal physiquement et encore moins en public. Sa phrase me laissa pourtant complétement pantoise, alors comme ça je me retrouvais à hanter ses pensées et bien pour le coup je me sentais moins seule. ça me rassurait quelque peu. Je n'arrivais tout simplement pas à y croire, toute cette conversation était surréaliste. Il allait me planter une nouvelle fois, se dérober avec pour seul compagnon une colère non maitriser, dieu seul sait ce dont il était capable en quittant ce bar. Devais-Je le laisser partir seul et rester là à broyer du noir ? Non, ça ne fonctionnait plus comme ça. Je voulais vraiment en finir avec tout ça, nous devions finir cette conversation, pour notre bien à tous les deux. « Mais qu'est-ce que tu crois sérieusement ? Que je vis bien depuis que tu es parti ? Que c'est le bonheur au monde des bisounours ? Bordel Reaver, je ne sais pas lequel de nous deux est le plus aveugle. » Je soupirais et attrapais mon sac avant de me lever et de faire le tour de ma chaise, histoire de mettre un peu de distance entre nous. « Je n'ai jamais cessé de t'aimer. » C'était dit, il ne voulait surement pas l'entendre, mais au point où nous en étions...« Merci pour le verre. C'était intéressant. » Il fallait que je m'éloigne, que je sorte d'ici, de cet endroit où je commençais à étouffer. Je ne pris même pas la peine de me retourner et passait la porte du bar afin de prendre une bonne bouffée d'air frais. Il faisait froid au vu de l'heure, mais ça m'importait peu, j'avais, sous le coup de l'émotion, sans doute laisser ma veste à l'intérieur. Dommage, je l'aimais bien. Je pourrais toujours la récupérer un autre soir. Le regard dans le vague je restais quelques minutes planté là sans pouvoir bouger.
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MessageSujet: Re: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger EmptyDim 14 Avr - 1:09





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Un érotisme palpable, mu d'une intensité amnésique, puis des mots glacials qui résonnèrent, entre deux corps qui ne pouvaient plus s'approcher. Un amour mué en une indifférence et une cruauté factice, une angoisse dissimulée derrière un masque de dureté dont tu ne peux douter. Des heures s'écoulèrent, des mois puis des années, et le destin seul, tyrannique, pouvait mener nos chemins à se croiser de nouveau. Deux prunelles qui s'embrassent, deux âmes qui s'opposent, en des souvenirs teintés d'écarlate.


Sa moue attira mes prunelles incandescentes sur sa bouche, tandis que je levais un sourcil face à cette nouvelle manœuvre pour me soutirer des informations. Un léger rire vint effleurer mes lèvres. Sa réponse était peu originale, hormis lorsqu'on songeait à une histoire qui s'était terminée brutalement des années auparavant. Une motivation envolée pour un sujet sur lequel je ne revins pas davantage. Il était étrange de constater qu'elle pouvait comprendre plus qu'elle ne saisissait, de ce travail qui, au final, nous avait séparé. Un boulot qui était le seul responsable ainsi que mon manque de prudence, peut-être même mon manque de franchise. Je ne pouvais guère, finalement, accuser une activité que j'avais choisit en mon âme et conscience. Mes lèvres se pressèrent pour ne former qu'un trait blanc sur mon visage, puis je me raidis soudainement lorsque ses doigts entourèrent mon poignet. Je levais légèrement un sourcil devant ce bandage improvisé avant d'ironiser. « Tu me joues le coup de l'infirmière pour me faire faiblir ? » Peut-être un simple merci aurait-il suffit, mais elle me rendait méfiant, simplement parce qu'elle était tout aussi imprévisible que je pouvais l'être. Un mélange explosif qui ne me garantissait en aucune façon ce qui allait suivre. Un enfoiré … L'insulte me fit ciller, me poussant dans des retranchements que j'avais cru avoir déjà atteint. « Cette version est largement suffisante. » lâchai-je froidement en repliant mes doigts sur la serviette qu'elle avait noué. Si elle avait cherché à me manipuler en tentant de fracturer cette carapace érigée, elle s'y était prit admirablement bien. Mon cœur battait, cou sur cou, pulsant dans ma poitrine sourdement. Quand à son insulte, elle se répétait en écho dans mon cerveau malade, vulgarités que je me destinais sans ouvrir la bouche . Quand à ce geste due à une colère que très peu maîtrisée, je le regrettais aussitôt, et ce même si l'opinion des autres n'avaient que peu d'incidence sur moi. Je me maudissais simplement de cette faiblesse que j'affichais, pour une femme que je n'étais pas sensé avoir aimé. Telle était l'excuse, telle était la fin d'une histoire que j'avais réécrite. Et voilà que pour une pulsion, un vague souvenir, je trahissais une scène qui ne pouvait que la faire souffrir davantage. Alors, je m'apprêtais à fuir, sans gloire certes, en enfonçant davantage cette image de lâche que je n'avais pas, mais en sauvegardant le peu de mensonges qui demeuraient entre nous. J'en avais trop dit, trop énoncé pour revenir en arrière mais je pouvais interrompre une mascarade et des aveux trop dangereux. Mais sa tirade me retint tandis que des mots douloureux lui échappaient pour me frapper. Les écouter était une profonde erreur mais je ne pouvais m'empêcher d'être attentif, soudainement. Elle m'attaquait sur une cécité que je lui avais incombé, m'assurant que je n'entrevoyais pas plus qu'elle la réalité. Qu'elle ait mal vécu mon départ, je n'en avais jamais douté comme je savais qu'elle m'avait aimé et que je l'avais détruite. De là à en souffrir après toutes ces années … Je serrais les dents, en prenant conscience de l'étendu du merdier qui s'entrouvrait sous mes pieds. Quel con avais-je été de lui courir après … Je ne nous condamnais tous les deux qu'à plus de douleurs et d'incompréhensions. Elle se leva à son tour, et je me redressais, la suivant de ces yeux fauves qui s'attachaient à chacun de ses mouvements. Et je blêmis, pâlissant sous une déclaration inattendue, in acceptée. Un aveu qui semblait tout changer et pourtant … rien n'avait évolué. Nous étions dans la même impasse qu'il y a trois ans, dans cette même ruelle où nos chemins s'étaient séparés .. et pourtant. Je glissais la langue sur mes lèvres desséchées tandis qu'elle s'éloignait. Ma célèbre répartie venait de mourir sur des sentiments dont je ne pouvais me moquer pour les ressentir également. Je penchais légèrement la tête, avisant une serviette qui bandait cette main qu'elle avait tenu quelques secondes … mais elle n'avait jamais véritablement lâché le reste. Et j'allais probablement regretter ce qui me poussait à présent vers elle, ce qui me poussait à rattraper une ombre que je pouvais à présent effleurer. Six mois. J'avais six mois … Mais pouvais-je m'en contenter ? Pouvais-je seulement le lui imposer ? Probablement pas. Certainement pas. Je ne pouvais tout simplement pas, simplement parce que je n'étais qu'un homme qui ne pouvait sans cesse se relever. Je baissai la tête, glissant ma main dans ma nuque avant de l'apercevoir du regard. Une tâche sombre sur sa chaise, une veste abandonnée. J'y refermais les doigts, puis pris ma décision, sans véritablement m'en rendre compte. Je me faufilais dans le bar, vers une sortir qu'elle avait emprunté. Mon regard s'assombrit lorsque mes yeux se posèrent sur elle. Je m'approchai, avant de déposer son vêtement sur ses épaules, sans un mot. Une vive émotion frappait mes traits. « Tu comptais disparaître après avoir balancé une telle phrase ? » Une inspiration profonde, avant que je ne me jette à l'eau. « Tu n'as jamais été une esclave sexuelle. » Une vérité à demi échappée, un fait auquel je ne pouvais plus longtemps prétendre, bien que mon corps ne cessait de me pousser vers elle, en une alchimie qui nous avait déjà réunit. Je glissais ma main dans ma poche, fixant une route qu'elle parcourait également du regard, à moins qu'elle n'ait changé de cible. Je ne pouvais tout simplement confronter un mensonge dont les répercussions n'allaient pas tarder à tomber. «Je ne serais pas resté deux ans si tel avait été ton rôle dans mon existence. » Je me tournai vers elle, avant de mirer un regard que j'avais sciemment fait souffrir. Mais peut-être que cette solution n'avait été la meilleure. Je l'avais détruite en voulant la sauver … Quelle ironie. « C'était une excuse peu brillante mais je n'avais pas le choix » Dernières explications, derniers mots. Je ne pouvais en dire plus, tenu par un secret auquel je ne pouvais déroger. Professionnalisme cependant atténué par un mélange d'alcool et de sentiments contradictoires. Mes réactions seraient différentes lorsque je m'éveillerais avec la gueule de bois … mais ce qui était dit ne pourrait certes pas être défait.
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MessageSujet: Re: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger EmptyDim 14 Avr - 13:54

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Je hais ta façon de me parler, Et la couleur de tes cheveux, Je hais ta façon de conduire, Et de me regarder dans les yeux, Je hais tes stupides bottes d’armée, Et ce que tu devines en moi, Je te hais au point d’en crever, Et même de te tuer parfois, Je hais ta façon d’avoir raison,Tes histoires inventées, Je te hais quand tu me fais rire, D’avantage quand tu me fais pleurer, Je te hais quand tu n’es pas là et que tu es dieu sait où, Mais je hais surtout de ne pas te haïr, Ni un seul instant, Ni une seule minute, Ni même du tout.

« Je ne fais que t'aider, loin de moi l'idée de faire flancher le grand Reaver Holloran. Mais si jamais tu préfère aller à l'hopital, grand bien te fasse. » Il était bien trop sur la déffencive et ça en devenait vraiment vexant. Pour la première fois de la soirée, je n'avais aucune mauvaise intention à son égart, je voulais juste l'aider et lui montrer qu'au fond je pouvais être toujours gentille. Mais non, il avait falu qu'il soit désagréable, une fois de plus. Je levais les yeux au ciel et lui lachait la main sans plus de cérémonie. « Et un simple "merci" ne t'aurais pas arraché la langue. » C'est fou comme nous pouvions être désagréable l'un envers l'autre. Je ne me reconnaisais plus ce soir. Je n'avais jamais autant insulté quelqu'un en une seule conversation, mais mes nerfs étaient vraiment mis à rude épreuve pour le coup. On ne pouvait pas dire que le jeune homme en face de moi m'aidait à rester calme. J'aurais voulu rester calme, pouvoir lui parler le plus simplement du monde ou tout simplement le laisser me parler . Seulement je n'y arrivais pas, je ne le pouvais pas. Il avait ce don incroyable de me mettre les nerfs à vif, de me faire sortir de mes gongs avec une simple petite phrase. C'est pour ça que je devais partir, sortir de cet endroit enfumé dans lequel je n'arrivais plus à réfléchir. Et puis de toute façon je lui avais donné ce qu'il voulait. Un verre. Juste un instant durant lequel j'aurais pu n'être qu'à lui, mais un instant que nous avions gâché par des rancoeurs encore trop présente. Je me devinais rancunière et blessante, chose que je ne soupçonnais pas le moins du monde. Il fallait croire qu'une seule personne pouvait faire ressortir le pire en nous. Dehors, l'air qui rentrait dans mes poumons, se voulait réparateur et bénéfique. Cette sensation de reprendre enfin contenance loin de lui, me faisait un bien fou. Un frisson parcourra mon échine et je serais mes bras autour de ma taille. J'aurais pu faire demi-tour pour aller récupérer ma veste, mais mon égo blessé, ne voulait vraiment pas retourner à l’intérieur. Je restais là sans bouger, alors que j'aurais dû rentrer chez moi, partir, simplement m'éloigner. Mais je n'y arrivais pas, comme-ci j'étais retenu par quelque chose de plus fort que ma propre volonté. Je restais là fixant un point invisible, plus lasse que jamais, j'aurais tellement aimé qu'il ne soit pas là ce soir, qu'on ne se rencontre pas dans ce bar. Peut-être même que j'aurais préféré vivre sans jamais ne le revoir, ça aurait sans doute était moins douloureux que ce que je pouvais ressentir en ce moment. Une chaleur soudaine s'empara de tout mon corps et je ne pris même pas la peine de me retourner pour voir d'où venait cette sensation de chaleur. Je savais que c'était lui, j'aurais pu reconnaitre son parfum entre mile, au moins quelque chose qui n'avait pas changé au court de toutes ses années. « C'était en effet mon intention, mais la soudaine bouffée d'air frais que je viens de prendre, ne m'a plus envie donnée de bouger. » Je continuais de fixer un point invisible droit devant moi avant de hausser les épaules à sa phrase. « Tu sais, ça n'a plus d'importance. » Bien sûr que j'avais été blessé par ses mots, qui m'avaient touché bien plus que je ne l'aurais voulu. Je reculais doucement m'adossant au mur derrière moi, toujours en évitant son regard. Je savais pertinemment que si je le regardais, si je faisais la toute petite erreur de tourner la tête vers lui, je perdrais toute contenance et toute ma volonté s'envolerait. « J'ai vraiment plus envie de me battre avec toi, ce soir, ni même un autre jour à vrai dire, tu m'as quitté et je suppose que tu avais tes raisons. Et même si je ne l'accepte pas et que je ne l'accepterais sans doute jamais, je sais très bien que je n’ai pas le choix de faire avec. » ça devenait compliqué, mais je devait vraiment me faire à l'idée que jamais plus nous ne serions un couple, jamais plus nous aurions ses moments juste à nous. Jamais plus il n'y aurait de "nous". « On a toujours le choix, tu as juste fait celui qui te paraissait le plus juste. » Que ça nous fasse plaisir ou non, nous possédions le choix de changer les choses, mais tout ne ce déroulait pas toujours comme nous le voulions.

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MessageSujet: Re: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger EmptyDim 14 Avr - 16:44





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Un érotisme palpable, mu d'une intensité amnésique, puis des mots glacials qui résonnèrent, entre deux corps qui ne pouvaient plus s'approcher. Un amour mué en une indifférence et une cruauté factice, une angoisse dissimulée derrière un masque de dureté dont tu ne peux douter. Des heures s'écoulèrent, des mois puis des années, et le destin seul, tyrannique, pouvait mener nos chemins à se croiser de nouveau. Deux prunelles qui s'embrassent, deux âmes qui s'opposent, en des souvenirs teintés d'écarlate.


Elle ne l'acceptait pas … Un aveu qui illustrait l'étendue de ses sentiments à mon égard, ce qui fit naître un remord plus puissant que je ne l'aurais cru jusque alors. Un regret intensifié et pourtant … le soulagement luisait également dans cet estomac contracté à l'idée qu'elle n'ait pu m'oublier. Je n'étais donc le seul fou, le seul faible face à cette histoire dont je n'avais jamais véritablement tourné la page. Peut-être que la rupture avait été trop violente pour que l'on puisse renoncer l'un et l'autre à ce que nous avions partagé, pressé par une menace, un secret dont j'étais le seul détenteur. Mes dents s'entrechoquèrent tandis que je relevais légèrement la tête vers ce ciel pigmenté qui s'étendait au dessus de nous. « Dois je comprendre que tu me laisses gagner ? » Un goût d'inachevé sur ma langue, alors que mes prunelles mordorées fixaient l'ombre de bâtiments qui nous enveloppaient, malgré la lueur des réverbères. « Je n'ai jamais cessé de gagner ... » murmurai-je, plus pour moi même que pour elle. Je remportais ces victoires, sans arrêt, sur le monde et les gens qui m'affrontaient. Je réussissais ce que je désirais, avec ce don si particulier qui en agaçait plus d'un. J'avais désiré la faire souffrir pour qu'elle ne me court pas après, et j'y étais parvenu sans mal, mieux encore que je ne l'avais imaginé. J'avais provoqué, cherché, et j'avais récolté ces graines que j'avais semé. Mes paupières battirent quelques minutes, alors que des malédictions à l'égard de ces chemins empruntés frappaient mon esprit troublé par cet alcool ingurgité. Alcool qui appelait un sommeil à se refermer sur moi, un sommeil qui, étrangement, me fuyait en sa présence, au profit de cette brume épaisse et écarlate qui me mettait sur la défensive, constamment. Quand à ce choix dont elle parlait … En vérité, elle avait raison. J'avais eu le choix, mais la décision m'avait semblé évidente. Car si je n'avais été certain qu'on puisse s'en prendre à elle, je savais tout de même, que j'avais préféré l'éloigner plutôt que de courir un risque, qui ne m'avait paru minime. Un choix qui avait porté ses fruits même si elle s'était laissée dériver dans des vices qui ne lui ressemblaient guère. Elle n'avait été femme à écumer les bars, ni même à enchaîner les conquêtes. Nous avions visiblement chacun trouvé une addiction différente, même si la sienne me hérissait et me plongeait dans cet abîme noirâtre qu'était la colère. Je roulais légèrement les épaules, avant de pencher la tête, observant cette route grisâtre qu'empruntaient quelques voitures excentriques. Mine de rien, je restais surpris qu'elle n'essaie pas d'en apprendre davantage, surpris qu'elle ne bataille pas après avoir entrevu cette brèche que je lui avais sciemment offert. Mais j'en étais intensément soulagé, soulagé de ne pas avoir à lui faire comprendre qu'elle ne pourrait en apprendre plus. Peut-être me connaissait-elle trop bien finalement. Peut-être savait-elle que je parvenais toujours à redresser la barre en ma faveur, et ce, quelque soit la direction d'un vent et quelque soit sa puissance. Je tournais légèrement la tête vers elle, pour la voir adossée à ce mur. Mon sourcil s'éleva lentement, tête étreinte de souvenirs que mon inconscient ne choisissait par hasard. Des scènes qui avaient illustré cette tension physique qui me maintenait captif de doigts bouillants, cœur arraché et âme brûlante. J'avalais le peu de salive sécrétée par ma gorge, avant de planter mes lèvres dans ma langue, le visage éteint et les prunelles ternies … et pourtant intensifiées par une brusque flamme embrasée. Je n'avais pas oublié notre rencontre, une ancienne rencontre aux sensations répercutées dans le présent. Du tissu vint se perdre entre mon index et mon pouce, tissu que je pressai avant de me retourner vers elle, affrontant un regard qui se perdait au delà de ce que je pouvais certainement voir. Des milliers de pensées l'agitaient, la maintenant dans cet état … amorphe dans lequel elle s'était plongée. Elle avait l'air déconnectée de la réalité, aux prises avec une réflexion que je ne pouvais entrevoir. Mais mon imagination m'entraînait sur des chemins que j'aurais, peut-être, du éviter. « Dois-je me sentir navré d'avoir gâché ton rendez-vous de ce soir, par ce poing habilement lancé, ou bien comptes tu te rabattre sur un autre pour oublier cette conversation qui nous a si … gracieusement opposé ? » J'ignorai le but réel de ma réplique, tout comme j'ignorai pourquoi je revenais sur cette jalousie qu'elle avait sciemment provoquée, en me renvoyant ces piques qui ne cessaient de caresser ma langue pour se ficher dans les destinataires désignés. Peut-être parce qu'elle était intensément désirable, peut-être parce que nombres des hommes qui sortaient de ce bar posaient ce regard concupiscent sur sa silhouette habilement vêtue, peut-être encore parce que je ressentais moi même ce qui m'avait fait plongé dans le passé. Ce mélange de désir et d'impatience, cette émotion vive qui emprisonnait mon regard, le maintenant fixé sur un visage, qui m'avait toujours fasciné, minois qui semblait inaccessible. Peut-être parce que j'avais eu la sensation de gagner ... mais qu'en réalité je perdais. Perdais son attention pour une résignation qui me convenait moins que ces griffes qu'elle avait planté dans ma chaire invisible. Je serrais les dents, les prunelles soudainement assombris alors que je m'approchais d'elle, le visage fermé. « Tu me fatigues. » lâchai-je, seul à pouvoir comprendre l'intensité réelle d'une réplique qui mourut sur mes lèvres lorsque je plaquais ma bouche à la sienne. Ma main valide se nicha dans sa nuque, tandis que la langue glissait entre ses lèvres entrouvertes pour capturer la sienne. Une explosion soudaine de sensations, éveillés comme en ce premier jour si souvent regretté, premier jour maudit qui m'avait conduit à croiser sa route et à me perdre dans ces sentiments que je n'avais jamais désiré ressentir et dont je m'étais pourtant délecté. Elle était la seule chose que je n'étais jamais parvenu à maîtriser, la seule chose qui m'échappait. Les jours, les mois, les années. Elle ne m'avait simplement jamais laissé partir, quoiqu'on ait pu croire.


Dernière édition par C. Reaver Halloran le Lun 15 Avr - 14:40, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger EmptyDim 14 Avr - 19:46

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Je hais ta façon de me parler, Et la couleur de tes cheveux, Je hais ta façon de conduire, Et de me regarder dans les yeux, Je hais tes stupides bottes d’armée, Et ce que tu devines en moi, Je te hais au point d’en crever, Et même de te tuer parfois, Je hais ta façon d’avoir raison,Tes histoires inventées, Je te hais quand tu me fais rire, D’avantage quand tu me fais pleurer, Je te hais quand tu n’es pas là et que tu es dieu sait où, Mais je hais surtout de ne pas te haïr, Ni un seul instant, Ni une seule minute, Ni même du tout.

« Si ça peu te faire plaisir, oui, tu as gagné. Pardonne-moi si je ne saute pas en l'air en te félicitant, je n'ai jamais été une bonne cheerleader. » Je lui fis un léger sourire détaché et las. Si c'est donc tout ce qu'il voulait, alors je le laissais gagner cette partie et toutes les autres. Je m'en fichais pas mal de toute manière. De toute façon tout était terminée, alors il y avait il encore vraiment quelque chose à gagner ? A quoi bon me battre puisqu'au final j'avais perdu d'avance ? Je ne voulais pas souffrir encore, recommencer pour encore tomber. Je n'y voyais aucun intérêt. Des réponses il ne m'en aurait pas donnés, que ce soit ce soir ou un autre jour, je m'étais fait une raison et il fallait que je fasse avec. Que je reste avec ses questions qui jamais ne trouverons les réponses attendues. Il ne voulait pas c'était son droit, même si j'avais espéré le contraire. Mais je connaissais assez l'homme qui se trouvait face à moi, pour savoir que jamais, malgré toutes les tentatives du monde, il ne répondrait à mes attentes. Je tournais la tête alors, qu'il me regardait et baissait les yeux gêné par cette soudaine proximité entre nous. C'était tellement étrange nous qui avions été si proches, aujourd'hui étions presque comme des étrangers. Et pourtant, tout en lui me rappelait un passé bien trop présent. Encore trop présent pour en avoir fait le deuil. « Pourquoi Reaver ? Pourquoi tu te sens obligé de tout gâcher et de me blesser ? Ce n'est pas vraiment un jeu tu sais ? » Je soupirais et levais les yeux au ciel avant de détourner le regard, alors c'était ça, sa jalousie le poussait à ne faire que de me rappeler à quel point j'étais une idiote ? à quel point je pouvais me sentir nulle et mal. La fille si forte si sûre d'elle, n'était au fond qu'une petite fille blessée, cassée et effrayée. Je n'avais vraiment pas besoin qu'on me le rappel sans cesse, bien que le fait que je rentre chaque soir accompagné d'un homme différent, me renvoyait cette vérité en pleine face. « Je crois que je vais rentrer, ça t'évitera de continuer ta petite joute verbale et par la même occasion de gaspiller ta salive pour rien. » Je voulais le quitter, le planter et partir, rentrer, prendre une bonne douche et oublier tout ça grâce à un sommeil qui se voudrait réparateur. Mais je restais là à le regarder à ne pas pouvoir bouger, pourquoi je ne pouvais tout simplement pas partir ? Peut-être parce qu'au fond je n'en avais pas envie, peut-être parce que je n'attendais qu'une seule chose...Qu'il me retienne, qu'il s'excuse, qu'il me dise qu'il ne peut tout simplement pas vivre sans moi. Je me sentais ridicule de vouloir ses choses, mais si lui me l'avait demandé, c'est sans doute les choses exacte que j'aurais fait. Même si ça pouvait paraitre vraiment ridicule comme ça. "Tu me fatigues." ses mots résonnaient dans ma tête, sans que je ne puisse vraiment en comprendre la signification, qu'avais-je encore bien pu faire pour mériter de telles paroles ? Je n'avais pas le temps de lui poser la question que déjà il m'embrassait me sortant de ma torpeur, me reconnectant à une réalité que j'avais quelque peu laissé de côté. Sa main glissa sur ma nuque comme une évidence et je me raccrochais à ce baiser comme une bouffée d’oxygène qui m'avait été trop longtemps était interdite. Comme-ci je respirais à nouveau, comme-ci nous devions en arriver là et pourtant je savais que je devais juste profiter de ce moment car je le savais éphémère et surement unique. Je posais délicatement ma main sur sa joue et comme un électrochoc, ce geste me ramena à ce que nous étions en train de faire. Et c'est donc assez brutalement que je coupais court à ce échange plus qu'agréable. « Tu ne devrais pas faire ça Reaver. Demain en te réveillant, tu vas regretter ton geste. » J'avais dit cette phrase avec tellement de tristesse dans la voix que ça m'avait presque brulé la bouche de la dire cependant il y avait tellement de vérité. Il avait trop bu ce soir et les raisons qui l'avaient poussé à me quitter n'avait surement pas changé entre deux verres, je devais donc tout stopper avant de rendre les choses encore plus dures qu'elles ne l'étaient déjà.



Dernière édition par Sarah D. Blackwell le Lun 15 Avr - 23:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger EmptyLun 15 Avr - 14:40





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Un érotisme palpable, mu d'une intensité amnésique, puis des mots glacials qui résonnèrent, entre deux corps qui ne pouvaient plus s'approcher. Un amour mué en une indifférence et une cruauté factice, une angoisse dissimulée derrière un masque de dureté dont tu ne peux douter. Des heures s'écoulèrent, des mois puis des années, et le destin seul, tyrannique, pouvait mener nos chemins à se croiser de nouveau. Deux prunelles qui s'embrassent, deux âmes qui s'opposent, en des souvenirs teintés d'écarlate.


Pourquoi me sentais-je obligé de la blesser … La question résonna quelques secondes dans mon esprit, sans que la réponse ne jaillisse véritablement. D'autant plus qu'il y avait eu ce cessez le feu avant que je ne reprenne les armes impulsivement, sans doute incapable de faire autrement que de la pousser dans ses retranchements. A moins que … peut-être cherchais-je tout simplement à la faire fuir alors que je ne désirais que la retenir, la faire fuir de la même façon qu'en ce jour funeste où je lui avais craché ces quelques mensonges pour la détruire. Je plissais les paupières. Aucune relation n'était possible entre nous. Une vérité qui m'avait frappé dès que mes yeux s'étaient posés sur elle et que le mensonge, si rapide, s'était immiscé entre nous. Elle finit par obtempérer, par déclamer ce que je voulais et ne voulais. Je ne fus pas un geste pour la retenir, et n'en eus pas besoin. Elle restait immobile, tandis que sa langue et son corps hurlaient deux choses différentes, ces deux vérités qui déchiraient mon propre être. Je serrais les dents quelques secondes, avant de craquer, avant de suivre un instinct qui me trahissait. Mes doigts s'enfonçaient dans sa nuque, ma langue taquinait la sienne. J'eus la sensation de goûter une addiction qui m'avait longtemps été interdite, une saveur qui se propageait dans ces veines qui s'enflammaient. Je me perdais. Je me retrouvais. Un homme éveillé qui abandonnait enfin une lutte qu'il ne pouvait que perdre.Des dents qui se fichèrent dans ses lèvres, dans sa langue tandis que je la retenais contre mon visage, de ces doigts qui redécouvraient la chaire soyeuse d'une nuque dissimulée par ses boucles dorées. Ses doigts glissèrent sur ma joue, et elle recula. Ses prunelles étaient déstabilisée, entre flamme et larmes, tandis que ces mots me ramenèrent à cette réalité tue. J’inspirai profondément et mes doigts glissèrent sur cette gorge que je quittai, délaissai. « Peut-être … mais ce ne serait pas par rapport à moi. » Quoique … nous avions déjà souffert assez. Je reculais légèrement, avant de glisser la main dans la poche de ma veste, avant de poser mes yeux sur elle. Elle attendait quelque chose que je ne pouvais pas lui donner … et pourtant … ne lui avais-je pas donné une fois ? Ne pouvais-je pas recommencer à lui mentir, en évitant les missions qui pouvaient nous mettre en danger ? Serait-ce véritablement juste pour elle d'avoir un homme qui vadrouillait sans savoir où il allait. Et pourtant, j'avais frôlé la mort, quatre mois auparavant. Une mort qui aurait pu me conduire à ne jamais avoir une conversation qui puisse lui faire comprendre que j'avais tenu à elle. Une mort qui l'aurait laissé dans un doute permanent. « J'ai rencontré quelqu'un en décembre, qui m'a fait comprendre que la vie était futile, d'autant plus lorsque l'on est hait parce quelqu'un qui en a … les moyens et les raisons. Quelqu'un qui m'a prouvé que les sentiments étaient une faiblesse, mais également une force, du moins sous une certain point de vue. » Émotions qui avaient conduit son sérum de vérité à merder, sérums qui auraient pu me faire avouer beaucoup de choses que je devais garder pour moi, sérum que j'avais déjoué grâce à mes sentiments pour cette femme. « En vérité, je te dois beaucoup par rapport à cette rencontre. »Mes explications étaient ambiguës, presque confuses. Mais je terminais en plongeant mon regard dans le sien. « Alors, il me reste à faire une chose pour toi Sarah. Une chose qui ne va pas t'aider, au contraire, une chose qui ne pourra rien changer à ce s'est passé entre nous. Mais, je pense que je te le dois. » Un tel aveu n'était pas facile, mais j'avais la sensation que c'était la pierre manquante à cette relation qui me conduirait, peut-être, à enfin la laisser partir. Car les sous entendus n'existeraient plus, ainsi que cette rupture difficile que je ne parvenais à me pardonner. « Je tenais à toi Sarah. Beaucoup plus que je n'étais véritablement sensé le faire. C'est la seule raison qui m'ait conduit à disparaître de ta vie aussi brutalement. » Les mots étaient dit, même s'ils n'étaient pas aussi direct que les siens, car mettre des mots sur mes sentiments m'étaient bien moins faciles que de faire de l'humour ou bien que l'attaque verbale. Il m'était plus simple de blesser que d'aider, plus simple d'aller dans la dureté que dans la douceur. D'un certain côté, l'alcool m'aidait à faire tomber quelques barrières qui m'auraient contraint à fuir sans lui en dire davantage. Mais je ne m'estimais pas le droit, après sa déclaration, de la laisser ainsi sans lui remettre un minimum de vérité entre les mains. Quelque soit le peu d'orgueil qu'il me restait, ou le peu de volonté d'apparaître tel un roc. J'avais toujours eu conscience d'être amoureux d'elle et l'avais toujours assumé, même si il ne m'était pas facile d'en parler ou même de le déclamer. Peut-être parce que, hormis pour attaquer, je n'étais pas doué pour bavarder. « Alors, tu vas sans doute m'objecter que de te faire souffrir n'était pas la meilleure des preuves mais … en réalité si. Car me faire détester était la seule façon de t'empêcher de me courir après. Et ce fut réussit. » Je ne sus si la fatigue me rattrapait parce que j'étais ivre, ou bien parce que ce désir et cette proximité m’affaiblissait. Et je fermais les yeux quelques secondes, avant d'affronter de nouveau son regard clair. Je lui ouvrais la porte pour sortir de cette vie, peut-être même pour trouver quelqu'un d'autre, ce qui n'était apparemment pas le cas. Je ne pouvais guère lui refuser de recommencer, elle le devait. Quand à la récupérer … je venais de faire une croix définitive sur la question. Je n'avais que six mois de battement, et pourtant, elle était cette motivation nécessaire pour quitter ce job qui m'écrouait loin d'elle. Motivation envolée et trop lointaine.
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MessageSujet: Re: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger EmptyLun 15 Avr - 23:29

Sarah ‡ I can feel a sense of danger Tumblr_m7eeriiJyP1qfk9oyo1_250Sarah ‡ I can feel a sense of danger Tumblr_m7eeriiJyP1qfk9oyo2_250

Je hais ta façon de me parler, Et la couleur de tes cheveux, Je hais ta façon de conduire, Et de me regarder dans les yeux, Je hais tes stupides bottes d’armée, Et ce que tu devines en moi, Je te hais au point d’en crever, Et même de te tuer parfois, Je hais ta façon d’avoir raison,Tes histoires inventées, Je te hais quand tu me fais rire, D’avantage quand tu me fais pleurer, Je te hais quand tu n’es pas là et que tu es dieu sait où, Mais je hais surtout de ne pas te haïr, Ni un seul instant, Ni une seule minute, Ni même du tout.

J'aurais pu partir, m'enfuir, m'éloigner de lui et surtout ne pas me retourner. Seulement je n'y arrivais pas. C'était simplement plus fort que moi, l'envie de rester me torturait l'esprit. Je me retrouvais pour le coup dans une situation plus que compliqué, dicté par des émotions bien trop contradictoire. Il était là devant moi, comme un mirage, un rêve inaccessible, je ne pouvais pas le laisser m'échapper encore une fois, parce que malgré toute la rancœur, la colère et la douleur que je pouvais ressentir à son égard, je l'aimais toujours irrémédiablement et sans limite. Je voulais une fois de plus me perdre dans cette relation qui m'avait autant donné que pris. Et pourtant j'avais terriblement envie de retomber dans tout ça, encore une petite fois, juste quelques instants. Je le laissais me parler, il en avait surement plus besoin que ce qu'il pouvait laisser paraitre. « Mon père pensait la même chose. Je n'ai jamais vraiment été d'accord avec ça. Tu penses que je suis une te des faiblesses ? » Il était définitivement l'une des miennes, si ce n'était la mienne. J'aurais pu tout donner pour lui et c'était peut-être ça notre problème. J'en étais arrivé à un stade où me foutre en l'air pour lui ne m'aurait pas gêné, je n'aurais même pas réfléchi si on m'avait mise devant le fait accompli. Je fronçais les sourcils ne comprenant pas vraiment ce que voulait dire sa phrase. « Tu sais, lorsque tu parles fait en sorte que les autres te comprennes et ne pas être le seul à comprendre tes allusions. C'est frustrant. » Je lui fis un petit sourire. « Donc tu me dois beaucoup ? Et bien que dire, ce fut un plaisir de t'aider. » Je ne voulais pas qu'on reparte dans une dispute inutile, alors autant prendre les choses du bon côté et faire en sorte d'en sourire au moins un peu. Et soudain toute trace d'amusement quel qu'il soit disparu. Je plongeais mon regard dans le sien, me demandant ce qu'il pouvait bien me préparer. Il prenait les choses avec tellement de négativité et je devais analyser les choses. Comprendre qu'il abandonnait, qu'il laissait tomber tout espoir d'un renouveau, de recommencer. Je ne voulais pas croire qu'il abandonnait si facilement, comme il y avait trois ans. « Tu tenais à moi. » Je lui souris tristement, l'évoquation du passé dans sa phrase me fit mal au coeur. Je supposais qu'il tenait encore à moi et que c'est ce qui l'avait poussé à rester loin de moi tout ce temps mais malgré tout j'aurais aimé qu'il parle au présent, qu'il me dise que tout était encore possible. Mais d'un coup je me sentais folle de penser tout ça. « On aurait pu en parler, arranger les choses, essayer de faire en sorte que tu n'es pas à partir. »[/color] J'étais vraiment touché par ses mots, ça me faisait du bien de savoir que notre histoire avait compté pour lui, que je n'avais pas gâché deux ans de ma vie avec quelqu'un qui ne m'aimait pas. Je m'approchais doucement, faisant sans mal les quelques centimètres qui nous séparaient l'un de l'autre, sans pour autant le lâcher du regard. Je le remerciais interieurment pour ce qu'il venait de me dire. Bien entendu je n'avais pas toutes les réponses, mais je m'en contenterais, il avait fait un pas vers moi. « En effet, tu as réussi. Je t'ai détesté de tout mon être de toute mon âme, avec tant de hardeur que je me suis perdue dans cette haine. » Je lui fis un petit sourire et me laissait pousser par une soudaine envie et un besoin. C'est donc avec une infinie tendresse que je posais mes lèvres sur les siennes, collant mon corps au sien, m'abandonnant dans ses bras comme-ci rien n'avait changé. C'était un baiser qui voulait dire tellement de choses, tellement de mots que je n'aurais pu lui dire. Et c'est aussi délicatement que je me détachais de lui, plongeant mon regard dans le sien. « Pourquoi tu ne nous laisses pas la chance d'avancer ensemble ? Je ne sais pas ce qui te pousse à t'éloigner de moi, mais, laisse-moi une chance de te montrer qu'on peut y arriver. Je t'en pris Reaves, laisse nous cette chance. » J'étais là à presque le supplier de nous donner le droit à une seconde chance. ça pouvait paraitre humiliant, mais je ne le voyais pas comme ça. Je voulais tellement qu'il réalise que m'éloigner de lui n'était pas une bonne idée. « J'aimerais croire que, quoi que tu fasses, qui que tu sois, tu pourrais tout quitter pour moi. Suis-je folle de penser ça ? »
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MessageSujet: Re: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger EmptyMar 16 Avr - 14:25





I searched my world but I can't find you
Un érotisme palpable, mu d'une intensité amnésique, puis des mots glacials qui résonnèrent, entre deux corps qui ne pouvaient plus s'approcher. Un amour mué en une indifférence et une cruauté factice, une angoisse dissimulée derrière un masque de dureté dont tu ne peux douter. Des heures s'écoulèrent, des mois puis des années, et le destin seul, tyrannique, pouvait mener nos chemins à se croiser de nouveau. Deux prunelles qui s'embrassent, deux âmes qui s'opposent, en des souvenirs teintés d'écarlate.


Un fin sourire vint frapper ma bouche devant son interrogation. Ma faiblesse … Elle ne s'imaginait probablement pas à quel point elle pouvait l'être à mes yeux, tandis que mes prunelles sombres balayaient un regard qui avait tant représenté dans un passé désormais lointain. Une simple « faiblesse » ne m'aurait pas conduit à tomber aussi bas. Elle avait représenté une blessure profonde et douloureuse, une fragilité exacerbée que je ne souffrais avoir. Peut-être aurais-je tout simplement préféré l'aimer sans rien ressentir, un contraste qui ne pouvait exister. Mes dents crissèrent quelques secondes, mais aucune réponse ne me vint clairement aux lèvres. Il n'y eut que ce regard, un regard affirmatif qui trahissait une vérité qu'elle avait déjà devinée. Puis, il y eut cet éclat de rire, tandis qu'elle m'intimait l'ordre de me faire comprendre sur ce que je ne pouvais déclamer. Parler ainsi était une manière comme une autre de dire sans en dire. Mais, étrangement, elle n'avait pas l'air de m'en faire véritablement le reproche, comme si elle s'était … faite à l'idée que, pour le moment, je ne lui donnerais rien de plus. Un sourire de plus pour quelques mots dont elle ignorait la véritable portée. M'avoir sauvé la vie sans le savoir … et voilà qu'elle déclamait que c'était un plaisir, avec ce léger sourire infantile que j'avais eu pour habitude de dévorer des yeux. Je levais légèrement un sourcil, devant cet amusement qui se teintait de tristesse devant un fait déstabilisant. De savoir que je tenais à elle l'avait assombrit, probablement parce qu'elle ne comprenait davantage mon comportement. Les secrets pesaient sur mon existence, et durant quelques secondes, je me surpris à me demander si ma mère était au courant … ma mère assassinée pour atteindre un père qui m'avait récupérer aussi rapidement, sans me demander ce que je désirais, me préparant à devenir cette machine que Sarah avait huilée. « En parler n'aurait rien résolut. Il n'y avait rien que tu puisses faire, j'étais le seul concerné. » Du moins, par ce qui m'avait forcé à sortir de sa vie. Ma décision avait ensuite rejaillit sur nous deux, nous maintenant éloigné l'un de l'autre pour garantir une sécurité. Mais la situation pouvait basculer de nouveau, aurait même pu re basculer en décembre, lorsque son prénom m'avait échappé. Même éloigné, je continuai d'être une source de danger pour une femme qui ne se doutait de rien. Commentais-je les mêmes erreurs qu'un paternel que j'avais pourtant haït pour être la cause direct de deux morts qui m'avaient touchées ? Même si je ne représentais plus grand chose pour le moment, ayant foutu mon boulot en l'air simplement en l'effectuant. Sans doute étais-je de mauvaise foi, car, en vérité, j'étais parfaitement conscient d'avoir merdé au point d'avoir mérité une sanction que je ne méritais pas. J'avais joué avec ma vie et celle des agents qui travaillaient avec moi, par besoin d'adrénaline, ou parce que j'étais tout simplement trop arrogant pour penser que je ne pouvais m'en sortir seul. Un mouvement, et mon visage suivit cette jeune femme qui s'approchait, visiblement rassérénée. Aussi dure que fut la confession, cette dernière avait eu le mérite de détendre son visage, d'apaiser le tourment que j'avais fait naître dans ses prunelles claires. « Je sais. » lui répondis-je simplement. « Je n'en ai jamais douté. » Et cette conscience de cette haine fut la seule à m'avoir sortit d'une situation délicate où j'avais faillit me livrer sans m'en rendre compte, à une femme bien trop câline et amoureuse pour être réelle. Un sourire vint illuminer légèrement son regard, alors qu'elle se hissait sur la pointe des pieds, pressant son corps contre mon torse pour mieux capturer mes lèvres. Je ne cherchais à comprendre, ni même à analyser un comportement qui aurait du me titiller. J'avais toujours été faible en sa présence, en particulier physiquement, tandis que cette attraction qui nous liait avait été la première à battre mes défenses. Je me contentais de glisser la langue autour de la sienne, de capturer ce muscle qui m'écrouait. Il m'était difficile d'oublier ce qu'elle m'avait fait ressentir sur cette plage, et plus encore lorsqu'elle s'était présentée, ingénue, sur le pas de ma porte. Et sa demande me frappa comme la foudre, tandis que mes prunelles s'agrandissaient, devant ce que je n'avais espéré croire. « Je ne suis pas certain que tu te rendes compte de ce que tu me demandes Sarah. Regarde où la première fois nous a mené. » Je plongeais mon regard dans le sien, déterminé à ne pas me laisser aller sans être … persuadé … Je n'avais que six mois à lui offrir avant de repartir dans une spirale infernale qui finirait par nous éloigner de toute manière. Si le danger n'était celui qui nous séparerait, le mensonge finirait irrémédiablement par nous déchirer. Sa question me fit lever un sourcil. Comment pouvait-elle deviner aussi bien ? « Non … Et je l'aurais déjà fait … si la vie ne nous avait pas rattrapé. » Car mon existence et mon passé n'avait jamais cessé de me revenir, quelques soient mes décisions. Je posais ma main valide sur son épaule, avant de glisser cette main qu'elle avait bandée sur sa joue. Une part de moi même désirait y croire, l'autre était plus méfiante, méfiance quand à cette souffrance que je lui avais imposé sciemment. « Je ne pourrais jamais te dire la vérité, pas plus que je ne pourrais jamais t'assurer que je puisse rester avec toi comme tu me le demandes. Tu en es consciente ? » Je ne pouvais savoir ce qui me tomberait sur la gueule, à moins de lui donner ce qu'elle voulait, de lui offrir même ce que mon patron désirait. Mais pourrais-je vivre sans ce qui m'avait caractérisé depuis des années ? Douze ans ? Douze ans de missions, de danger, et d'adrénaline ? Pouvais-je réellement échapper à ce que j'étais, au risque de nous condamner ?
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MessageSujet: Re: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger EmptyMer 17 Avr - 20:26

Sarah ‡ I can feel a sense of danger Tumblr_m7eeriiJyP1qfk9oyo1_250Sarah ‡ I can feel a sense of danger Tumblr_m7eeriiJyP1qfk9oyo2_250

Je hais ta façon de me parler, Et la couleur de tes cheveux, Je hais ta façon de conduire, Et de me regarder dans les yeux, Je hais tes stupides bottes d’armée, Et ce que tu devines en moi, Je te hais au point d’en crever, Et même de te tuer parfois, Je hais ta façon d’avoir raison,Tes histoires inventées, Je te hais quand tu me fais rire, D’avantage quand tu me fais pleurer, Je te hais quand tu n’es pas là et que tu es dieu sait où, Mais je hais surtout de ne pas te haïr, Ni un seul instant, Ni une seule minute, Ni même du tout.

« Tu sais que tu n'étais pas obligé de porter ce fardeau tout seul. C'est le principe même du couple normalement, porter à deux ce qu'on ne peut assumer seul. Seulement tu as choisi de tout garder pour toi, alors que j'aurais pu t'aider, être là pour toi, c'est tout ce que je demandais. » Le faire changer d'avis, le garder prêt de moi, c'est tout ce que j’espérais et maintenant que cette opportunité m'étais donné, n'étais-je pas folle de vouloir me faire autant de mal après tout ce que nous avions vécu, de vouloir le récupérer, l'avoir près de moi alors que je lui en voulais autant de m'avoir écarté de sa vie. Seulement je ne voulais plus lui en vouloir, je n'en avais plus ni le temps, ni l'envie, ni l'énergie. Et à quoi ça m'aurait servi de lui en vouloir autant, de passer ma vie à le détester ? Seulement à me rendre méchante et aigri. Je ne voulais plus de tout ça. Nous avions nous aussi le droit à un bonheur qui nous échappait depuis bien trop longtemps. Seulement ni l'un ni l'autre nous nous en donnions les moyens. « Non, tu te trompes, je n'étais pas le seul concerné, étant donné que tu m'as quitté pour cette chose secrète dont tu ne veux pas parler, nous étions tous les deux concernés. » Je ne sais pas vraiment s'il pouvait vraiment se rendre compte de la position dans laquelle je me trouvais après son départ. Habiter cet appartement qui me rappelait chaque jour un échec que je n'avais pu éviter, me détruisais. Un appartement où nous avions ensemble deux ans de souvenirs, deux ans de bonheur que je pensais indestructibles. J'ai même attendu son retour, trop longtemps, en sachant pertinemment qu'il ne reviendrait jamais. Et je savais bien que rester dans cet appartement me faisait plus de mal que de bien. C'est pour ça qu'à contre coeur j'ai pris la décision de le quitter. Et après ça tout a été tellement différent, j'avais cette horrible impression que quoi que je fasse, je sombrais un peu plus chaque jour, je savais que penser à lui chaque seconde ne m'aidait vraiment pas. Plus le temps passait et plus j'allais mal. Son absence était trop douloureuse. Ce sentiment d'impuissance qu'il m'avait laisser en me quittant sans me laisser la chance de le retenir, de dire quoi que ce soit qui aurait pu changer les choses avaient été le plus difficile à vivre. C'est donc assez naturellement que j'ai pris la décision de ne plus "penser", mais d'agir, juste éviter tous sentiments quels qu'ils soient. De n'être que l'ombre de moi-même, je n'étais plus la même. Elle était loin la gentille petite blondinette arrivant de son Nashville natale, quittant son cocon pour conquérir le monde, cette fille qui était sûre que le prince charmant l'attendait gentiment quelque part. Tellement naïve. Tout ça reste bien loin. « Au contraire, je sais exactement ce que je fais. » Aujourd'hui j'étais bien plus sûre de moi, prête à tout pour avoir ce que je voulais. Cette rupture m'avait au moins apporter ça, bonne ou mauvaise chose, je n'aurais su le dire, mais je ne m'en plaignais pas tellement. Seulement contrairement à il y a quelques années j'étais aujourd'hui prête à me mettre en danger, si la cause en valait vraiment la peine. Surtout lorsqu'il s'agissait de lui, mais ça il n'était dans de bonnes conditions pour l'entendre. Il ne voulait pas l'entendre. Savoir que je pourrais faire une folie pour lui, n'était surement pas la meilleure chose à lui dire. « Le choix n'appartient qu'à toi, tu peux encore changer les choses. » Je fermais les yeux un court instant au contacte de sa main sur ma joue, comme happé par un sentiment qui m'étais interdit depuis bien trop longtemps. « Mais qu'est-ce tu fais, t'es genre un baron de la drogue ou quelque chose comme ça ? » J'en riais, mais j’espérais vraiment que ce ne soit pas le cas. Je n'aurais pas été déçue si c'était le cas, juste dans une totale incompréhension, parce que de toute façon quoi qu'il fasse je trouvais ridicule qu'il m'éloigne de sa vie, alors qu'au fond j'étais sûre que nous aurions pu nous en sortir. Mais il tirait un trais si facilement sur notre relation que ça en devenait presque grotesque. « Tu sais ce qu'on va faire ? On va passer un marché, tu me laisses cette nuit. Juste cette nuit pour te convaincre qu'on peut avancer ensemble et si demain matin tu penses toujours que je ne devrais pas faire partie de ta vie, alors je ne chercherais plus à te retenir. » Nous avions besoin de parler, de mettre les choses enfin à plat et de pouvoir essayer de juste pardonner. Du moins, moi j'en avais besoin.


Dernière édition par Sarah D. Blackwell le Sam 20 Avr - 22:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger EmptyVen 19 Avr - 11:47





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Un érotisme palpable, mu d'une intensité amnésique, puis des mots glacials qui résonnèrent, entre deux corps qui ne pouvaient plus s'approcher. Un amour mué en une indifférence et une cruauté factice, une angoisse dissimulée derrière un masque de dureté dont tu ne peux douter. Des heures s'écoulèrent, des mois puis des années, et le destin seul, tyrannique, pouvait mener nos chemins à se croiser de nouveau. Deux prunelles qui s'embrassent, deux âmes qui s'opposent, en des souvenirs teintés d'écarlate.


J'aurais pu la contredire aisément, quand à ce fardeau que je ne pouvais, au contraire, que porter seul, simplement en raison d'un secret que je me devais de garder. Mon couple, ou même ma vie personnelle, passait après ce concept si marqué de la confidentialité. Une voie à part que celle que j'avais emprunté, plus dangereuse … plus mécanique. Et elle n'aurait rien pu changer à un état de fait que je n'avais pas pu combattre autrement, frappé d'une solitude que j'avais accepté et choisit bien avant de la connaître. Une part de moi même la regrettait, regrettait de ne pas m'être confié comme elle me le reprochait, regrettait ce conflit qui en avait découlé ainsi que cette confiance brisée et ces non dits qui planaient encore entre nous. Des non dits que je ne pourrais lever, écroué et prisonnier de ma propre vie, celle que j'avais aimé, haït, fuit, affronté. Mais pire encore, le fait qu'elle tente de me persuader qu'elle aurait pu être là pour moi, m'étonnait tant et si bien que les doutes s'insinuaient d'eux même dans mon esprit. Je m'étais persuadé que sa haine était préférable au reste, que je pourrais vivre avec, et j'y étais parvenu même si mon existence avait été extrême depuis notre séparation. Je l'avais vécu autrement, difficilement, jusqu'à en perdre mon boulot pour une durée déterminée, jusqu'à en être marqué physiquement. Ne pas l'avoir dans ma vie m'avait rendu fou, dangereux, et inconscient. Probablement parce que je n'avais rien eu à perdre et que la mort ne m'avait jamais effrayé, si ce n'est la conclusion que la revoir me serait interdit. Mais elle était sous mes yeux, et l’exécration avait délaissé son regard posé sur moi. C'était étrange de discuter avec elle de choses qu'elle ignorait et sur lesquelles elle ne pouvait que difficilement spéculer. Elle ignorait l'étendue du drame qui avait couvé et je n'étais pas certain que la vérité lui plairait si, un jour, elle venait à la découvrir. Je grimaçais faiblement, avant de relever la tête. J'avais la sensation qu'elle estimait que j'étais responsable de cette clause du silence quand elle m'avait été imposée, même si, lorsque je m'étais engagé, un tel mensonge ne me dérangeait. Et je ne pouvais me justifier davantage, préférant cet éternel silence dans lequel je ne me réfugiais que peu souvent, préférant, d'ordinaire, me servir de mon ironie pour éloigner les gens de ce secret que je gardais. Mais je ne pouvais plus jouer au con avec elle, ni même me permettre d'être encore sarcastique. En vérité, je n'en avais pas même envie. Aucune réplique digne de mes antécédents ne me venaient à l'esprit tandis que mes lèvres ne se desserraient. Elle jouait avec le feu, et je faisais de même. Et pourtant, je me savais déjà perdue, tandis qu'elle m'assurait qu'elle était consciente de ce qu'elle faisait. Je me savais déjà attrapé, captif de ses yeux en amande. Et je plongeais dans son regard, en rendant les armes dans ce cerveau qui ne pouvait plus réfléchir, qui ne le désirait même plus. Un choix qui n'en était pas vraiment un. Je ne l'avais jamais eu avec elle, avec eux. Je m'étais simplement déchiré entre deux mondes opposés, avant d'être forcé de choisir un métier plutôt qu'une femme, par un concours de circonstance que je ne voulais revivre encore une fois.Cependant, lorsque j'avais été maintenu captif, j'avais espéré me faire pardonner d'elle, conscient que ma vie n'en était pas une. Je la désirais elle. Avec la même intensité douloureuse que lorsque nous nous étions rencontrés.Je l'avais toujours voulut et n'avais jamais pu m'en séparer avant de merder ce que j'avais entrepris. Une mission manqué parce que je manquais de concentration. Parce qu'elle m'obsédait. Parce que je n'avais su réfléchir à la situation avant d'agir. Mais mon cas ne s'était arrangé par la suite, s'empirant même violemment. Et un éclat de rire soudain naquit à son interrogation, tandis que je ne pouvais m'empêcher d'être rattrapé par un fou rire vivifiant. L'image était comique, irréaliste, mais qu'elle puisse en venir à l'imaginer m'inquiétait pour la suite. Elle était visiblement prête à accepter beaucoup trop pour me garder. Ce qui, au fond, me faisait chavirer. « Pourquoi m'imaginer du mauvais côté de la barrière ? Je ne fais rien contre mon pays, pas plus que je ne suis dans l'illégalité. » Sans m'en rendre compte, à moins que justement, je ne lui ais sciemment donné des cartes, je venais de répondre plus ou moins, ou tout du moins je l'avais entraîné sur une piste plus juste. Les secrets entouraient généralement les métiers les plus sombres, le mien était d'être au service de l'état, tout du moins. Je participais aux affaires les plus sombres, les plus extrémistes parfois. Mais je n'étais pas un hors la loi, simplement un soldat. Un espion même parfois, un infiltré. Des dizaines de rôles pour un homme qui en avait vu beaucoup, qui avait voyagé dans de nombreux pays du globe. Quand à changer les choses … Je m'en étais cru capable en allant avec elle. Je n'avais aucune idée du tournant qu'aurait pris notre vie si je n'avais manqué cette mission et grillé mon identité véritable. Sept ans … Peut-être serions nous toujours ensembles, même si je persistais à penser que ce n'était pas la relation la plus saine qu'elle puisse avoir. Je levais un sourcil tandis qu'elle reprenait la parole, dotée de ce petit sourire en coin qui m'était familier, dessin pourtant si lointain. Une nuit … mais elle me demandait la lune, signant notre existence comme elle ne l'espérait guère. Car une nuit … une soirée même n'était nécessaire pour que je cesse d'espérer. J'étais un homme mordu, définitivement, et j'éprouvais un mal fou à l'idée de la quitter pour de bon. Puis, rien ne me retenait. Personne ne me connaissait dans cette ville, j'étais un agent oublié, en sommeil pendant six mois. Pas de missions, pas de danger. Je pouvais décemment goûter à la liberté qu'elle m'offrait. Un sourire se dessina sur mes lèvres tandis que je hochais la tête, le regard pétillant. « Deal. » Et pourtant, ce mot sonnait autrement. Je savais que je ne resterais pas qu'une nuit. En revanche, je n'avais aucune idée de ce qui nous attendait dans l'avenir. « Bien. Maintenant que je te l'ai offert, je ne pense pas que tu souhaites passer la nuit sur le trottoir ? » fis-je sur le ton de l'humour, tandis que mes prunelles brunes luisaient de cette fameuse flamme qui ne les quittait que rarement. « Tout comme passer la nuit dans un bar bruyant ne m'attire pas. Alors, je te propose de me suivre. » Je préférais l'emmener chez moi que de la suivre chez elle, probablement parce que, inconsciemment, je tenais à la protéger encore un temps d'une présence soudaine et brutale dans son existence. Je lui tendis mon bras, écroué d'aucune blessure quelconque, si ce ne sont les quelques marques de brûlures laissées par ces fils électriques. J'aurais du mal à lui cacher, si je retentais ma chance avec elle, les nombreuses cicatrices accumulées au cours de trois dernières années. Des cicatrices de balles, d'armes blanches ou encore celles, bien plus récentes, datant de cette torture qui avait tout remis en question dans mon existence, qui m'avait poussé vers elle de nouveau, ironiquement. Mais je ne tenais pas à y réfléchir pour le moment, ni à songer qu'elle pouvait en deviner plus si elle en entrevoyait trop.
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MessageSujet: Re: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger EmptySam 20 Avr - 22:11

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Je hais ta façon de me parler, Et la couleur de tes cheveux, Je hais ta façon de conduire, Et de me regarder dans les yeux, Je hais tes stupides bottes d’armée, Et ce que tu devines en moi, Je te hais au point d’en crever, Et même de te tuer parfois, Je hais ta façon d’avoir raison,Tes histoires inventées, Je te hais quand tu me fais rire, D’avantage quand tu me fais pleurer, Je te hais quand tu n’es pas là et que tu es dieu sait où, Mais je hais surtout de ne pas te haïr, Ni un seul instant, Ni une seule minute, Ni même du tout.

« Excuse-moi, mais tu ne m'a pas donné la chance de penser le contraire. Du coup je t'ai imaginé un peu dans tout les rôles possibles et imaginable. » Je haussais les épaules, j'aurais pu m'excuser de lui avoir dit ça, mais en même temps il l'avait plus ou moins cherché, mon esprit tordu c'était naturellement mit en marche. Je tiquais néanmoins sur une chose qu'il avait pu dire..."Je ne fais rien contre mon pays." Je le regardais me mettant instantanément à réfléchir. Il n'était surement pas militaire, pour deux raisons, d'abord parce que mon frère aurait certainement pu me le dire et la seconde raison était tout bêtement que si c'était le cas, il n'avait aucune raison de me le cacher. Je ne pensais pas non plus qu'il pouvait être pompier ou policier. Pas de quoi se cacher et mentir pour ça. Donc je ne voyais plus qu'une seule solution. Je le regardais le plus sérieusement du monde avant de froncer les sourcils. « Donc tu es lequel ? Captain America ou Iron man ? » Je lui fis un petit sourire et éclata de rire, ma bêtise avait atteint des limites sans nom. En me rendant compte que je venais juste de rire, je me repris, histoire de garder un minimum de contenance et détourna le regard. Je n'arrivais pas à croire à quel point je pouvais passer en quelques minutes par deux sentiments tellement contradictoires. Mais je devais voir les choses comme elles étaient, en sa présence j'étais faible. Je n'arrivais vraiment pas à lui résister et lui en vouloir, du moins lorsqu'il se trouvait dans mon champ de vision. Je repris donc ma recherche intensive pour savoir ce que pouvait être ce métier si prenant. J'avais déjà éliminé pas mal de choix. Et pour le coup il fallait que j'avoue, je n'avais plus tellement d'idées. « Okay, blague à part, si c'est si légale que ça, pourquoi tu ne peux pas en parler ? » Je n'arrivais vraiment pas à comprendre pourquoi faire autant de mystère qu'est-ce qu'il pouvait bien cacher ? Même James Bond en profitait pour se montrer et s’amuser avec des bimbos en maillot. Je désespérais un peu face à tous ses secrets. Je supposais que ça soit pesant pour lui, mais ça l'était tout autant pour moi. Je m'approchais lui murmurant à l'oreille « Tu boss pour qui Reaver ? CIA, FBI, KGB peut-être ? » J'aurais voulu en rire, mais je prenais juste les choses très sérieusement d'un coup. Je savais que j'avais très peu de chance d'avoir une réponse, mais après tout, qui ne tente rien n'a rien. Je me reculais, ne le lâchant pourtant pas du regard. Il fallait que je vois à quel point j'avais raison, à quel point il avait peur que son petit secret soit découvert, même par moi, surtout par moi. Mais si c'était le cas, alors que faisait-il là ? Pourquoi revenir ? Il ne savait pas à quel point j'avais voulu pouvoir recommencer mieux ailleurs, quitter Chicago et juste oublier. Avoir une nouvelle relation amoureuse, pouvoir refaire confiance. Seulement je n'avais pu, son souvenir était trop présent, son emprunte sur moi, j'avais cette fâcheuse tendance, les premiers temps, à parler de lui comme-ci il était mort et non comme-ci il m'avait quitté et puis les mois ont passé et j'ai juste ouvert les yeux, je n'ai pas trouver intelligent de tout quitter simplement parce qu'il était parti. Au lieu de ça, j'ai préféré devenir une pâle copie de moi-même. « Pourquoi pas, j'aime ce trottoir, nous avons beaucoup de souvenirs ensemble. » Cette phrase sonnait sans doute un peu bizarre, mais elle eu le privilège de me faire sourire. Il ne voulait pas passer la nuit dans mon bar ? Qu'à cela ne tienne, je m'en fichais un peu, le bar avait l'habitude de me voir, je ne lui manquerais pas pour une nuit et puis j'avais plus important à faire pour une fois. Plus important que de finir ma nuit, ivre-morte dans un coin du bar. « Tu n'as pas à me le demander deux fois. Et où m’emmènes-tu ? » Le fait qu'il ne vienne pas jusqu'à mon appartement m'arrangeait un peu, il était dans un état pitoyable et ne me donnait vraiment pas envie non plus d'y retourner. Je pris donc son bras me collant un peu à lui. Un frisson parcourra mon échine et je ne savais pas si c'était dû à notre soudaine proximité ou à un petit vent frais. Je regardais droit devant moi, n'osant pas tourner le regard, évitant consciemment de le regarder. « Et maintenant, si tu me disais la raison exacte de ta blessure ? » Je savais bien qu'il ne c'était pas fait tabasser par des petits malfrat ou autre, Reaver pouvait consciemment chercher les ennuis, mais surement pas à ce point-là.


Dernière édition par Sarah D. Blackwell le Mar 23 Avr - 17:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sarah ‡ I can feel a sense of danger Sarah ‡ I can feel a sense of danger EmptySam 20 Avr - 23:38





I searched my world but I can't find you
Un érotisme palpable, mu d'une intensité amnésique, puis des mots glacials qui résonnèrent, entre deux corps qui ne pouvaient plus s'approcher. Un amour mué en une indifférence et une cruauté factice, une angoisse dissimulée derrière un masque de dureté dont tu ne peux douter. Des heures s'écoulèrent, des mois puis des années, et le destin seul, tyrannique, pouvait mener nos chemins à se croiser de nouveau. Deux prunelles qui s'embrassent, deux âmes qui s'opposent, en des souvenirs teintés d'écarlate.


Je retins un nouvel éclat de rire devant une affirmation que je ne pouvais contredire, alors que mon visage se relevait légèrement sous l'effet d'une hilarité qu'elle était parvenue à faire naître avec un brio unique. « Bien … je vais te faire une faveur ... » soufflai-je d'une voix grave avant d'effleurer son oreille de mes lèvres. « Tu ne pourrais être plus loin de la vérité. » Je lui souris lentement avant de me redresser, tandis que cette éternelle ironie luisait dans mon regard, une ironie bienveillante plus que mordante. Je ne savais comment elle pouvait tolérer mes secrets maintenant qu'elle en avait pleinement conscience, et je m'imaginais mal être sa place. J'aurais moi-même remué ciel et terre pour avoir le fin mot d'une histoire qui m'échappait, d'autant plus si cette dernière considérait sa sécurité que j'avais toujours estimée comme étant de ma responsabilité. Je ne pouvais faire autrement que de veiller sur elle … et elle réveillait ce besoin ancien et tellement important. Mais elle était bornée et ne lâchais facilement prise sur un métier qu'elle était décidée à découvrir. Je l'observais intensément, alors qu'un sérieux amusant nuançait ses prunelles claires. Je haussais les sourcils de surprise avant de rire de nouveau. Cependant, je retrouvais rapidement un sérieux qui me fit répondre sur un ton similaire au sien. « Iron Reaves. » déclarai-je solennel. Et la voir rire fut un soulagement indicible, alors que mes pupilles se dilataient devant un tableau que je n'espérais plus revoir. Mais une telle plaisanterie de sa part aurait du m'interpeller sur une détermination contre laquelle je ne pouvais rien si ce n'est m'astreindre à un silence, qui, je le savais, aurait raison d'elle sur le moment et non la durée. Je réfléchis quelques instants à son interrogation, une réflexion qui n'aurait dû naître car la réponse était limpide. A mes yeux toutefois. « La curiosité est un mauvais défaut. » lui répondis-je en m'écartant de cette voie qu'elle tenait à tracer devant nos yeux. Légal n'était synonyme de moral. Et mon métier n'avait fait de moi un saint, plutôt un robot qui n'éprouvait plus grand chose devant ces cadavres qui, parfois, maculaient de sang un tableau qui se dessinait sous un regard froid. Je ne ressentais que lorsque j'étais de retour dans une vie où l'homme se protégeait derrière piques et sarcasmes prêt des êtres qui le touchaient le plus. Et il n'y avait personne pour pénétrer mon être plus que Sarah. Elle m'obsédait depuis des années et un regard suffisait à faire naître des sensations qui m'écrouaient. Et, si je me gardais de lui démontrer le pouvoir qu'elle possédait sur moi, je n'en ressentis pas moins les effets. Une flamme luisit cependant dans ses yeux, happant mon intérêt, avant qu'elle ne se penche, ne me présentant plus que des boucles blondes qui effleurèrent ma joue tandis que ses lèvres chuchotaient pour cette seule oreille approchée. Et je me figeais lorsque ses mots pénétrèrent les replis d'un cerveau subitement atteint. Je pouvais résister des jours à la torture physique, avait même été entraîné dans ce but, mais à cette femme … personne ne m'avait préparé à échapper à un murmure chaud qui coulait dans mes veines dangereusement. « Tu m'assimiles carrément à un Jack Bauer? » lui demandai-je en haussant les épaules, plongeant sciemment dans son regard pour mieux dissimuler les émotions qui s'y disséminaient. Attaquer pour faire croire que rien n'était dérobé. « Dois-je m'en sentir flatter ? » rajoutai-je alors qu'un fin sourire hypocrite s'attardait sur mes lèvres. Sarah était une femme décidément très intelligente, ce qui n'avait rien de surprenant pour une scientifique destinée à analyser et comprendre l'univers qui nous entourait. Même si sa spécialité résidait dans l'infinie beauté d'étoile qui n'égalait celle de ses yeux audacieux. Mais si je parvenais à calfeutrer mes émotions les plus fortes, la jalousie échappait à la règle simple d'un agent qui se doit de se contenir en toutes circonstances. En règle générale, ce n'était mon point fort. Trop impulsif, trop … imprévisible, je n'avais jamais réellement su être ce robot que chacun espérait, ne préférant qu'en faire à ma tête. Et je ne sus donc m'empêcher de songer à des images terribles, intensifiées par cette discussion qui nous avait opposé plutôt. Et par trottoir, l'image de la prostituée me frappait de plein fouet, d'autant plus qu'elle ne s'était cachée avoir collectionner les amants. En revanche, j'aurais été incapable de dire s'il s'agissait d'une vérité ou d'un moyen simple de me poignarder de nouveau. Mes dents crissèrent alors que je plissais les yeux vers elle. « Il manque de classe. » déclarai-je avant de l'entraîner dans la nuit sombre, les mains perdus dans les poches de ma veste. Sa main se glissa autour de mon bras, et une douce chaleur s'insinua sous mes vêtements pour venir frapper ma peau. Sa présence me faisait un bien fou. « A mon appartement. » lui dis-je avec une simplicité qui n'était jamais la mienne, mais que je pouvais me permettre pour une question aussi innocente que cette dernière. Et elle l'était bien plus que celle qui suivit. « Comme je te l'ai déjà dit, je suis doué pour faire chier mon monde … alors, on m'a fait comprendre que j'étais un mauvais ... interlocuteur. » Je tournai la tête vers elle avant d'ajouter. « Tu es bornée Sarah. » je relâchais son bras, afin de pousser la porte de l'immeuble, de la tenir pour céder le passage à la jeune femme dans le hall. Puis, je glissais ma paume dans son dos, la conduisant à l'étage où j'avais élu domicile. Une porte d'entrée ouverte, un repaire dénoncé, un lieu froid et dépourvu d'identité. Je n'avais pas vraiment pris le temps de l'arranger, et seuls quelques meubles modernes trônaient dans les pièces, tandis que quelques cartons, attendaient ci et là, d'être déballés. J'avais conservé certain de nos souvenirs dans ces derniers, le peu que j'avais pu récupérer suite à ce fiasco qui nous avait séparé. Je fermais la porte d'entrée derrière moi avant de retirer ma veste sans faire étalage de grimaces face à la douceur qui se disséminait dans mon bras lorsque ma main quitta ma poche et que la manche y glissa. Je la débarrassais de la sienne sans véritablement lui demander son avis, posant ces dernières sur un des meubles qui décoraient faiblement la pièce. « Je n'ai pas grand chose à t'offrir, d'autant plus que je doute que l'alcool soit une bonne solution si nous nous laissons aller à avoir une discussion te concernant. » Mes lèvres effleurèrent sa joue tandis que je glissai le bras sur sa taille afin de l'amener contre ce canapé de cuir. « Parce que je veux que tu me parles de toi. » ajoutai-je franchement avec un sourire charmeur.
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