Si tu as un rêve, tu dois le protéger. Tu verras que les gens incapables d’y arriver feront tout pour te décourager. Si tu veux vraiment quelque chose, t’as qu’à te battre, point-barre. La douleur peut se manifester sous différentes formes. Ça peut être un petit pincement, une légère irritation, une douleur lancinante, une douleur que l’on supporte tous les jours. Et il y a le genre de douleur que l’on ne peut pas ignorer. Une douleur si grande, qu’elle bloque tout le reste. Et fait disparaître le reste du monde ! Jusqu’à ce que la seule chose à laquelle on pense, c’est à quel point on souffre ! La façon dont on gère notre douleur dépend de nous. La douleur... On la surmonte, on l’étreint, on l’ignore... Et pour certains d’entre nous, la meilleure façon de gérer la douleur, c’est de foncer tête baissée. La douleur... Vous devez arriver à la surmonter. Espérer qu’elle disparaisse d’elle-même, espérer que la blessure qui la cause se referme. Il n’y a pas de solutions, pas de remèdes miracle. Vous devez respirer à fond et attendre qu’elle s’estompe. La plupart du temps, on peut gérer la douleur. Mais parfois, la douleur s’abat sur vous quand vous vous y attendez le moins. Elle vous attaque en traître et ne vous lâche pas ! La douleur... Vous devez juste continuer à vous battre parce que de toute façon vous ne pouvez pas l’éviter. Et la vie en fournit toujours plus ! Tout ceci ne serait qu'un bref résumé de ma vie, pauvre petite brunette me direz-vous ? Et pourtant tout avait bien commencé pour moi, j'ai grandi dans une petite ville du Texas, ma famille possédait beaucoup d'argent grâce à une grosse découverte de pétrole si je ne me trompe pas. Enfin quelque chose comme ça du moins. Petite je ne me rendais pas vraiment compte des choses qui se passaient autour de moi, ou alors je ne voulais pas le voir. Je passais tout mon temps chez ma grand-mère Penny a joué avec ma soeur Bonnie, elle me disait que c'était mieux ainsi, que l'on garderait notre âme d'enfant encore quelques temps, mais je ne comprenais pas vraiment ce qu'elle voulait dire par là. Ma grand-mère était une vielle femme qui devait avoir au moins cent ans, non je plaisante elle avait environ soixante-dix ans il me semble, je ne me souviens pas bien à vrai dire. Bonnie et moi, nous sommes jumelles, pas de vraies jumelles en apparence, mais notre caractère est assez similaire. Je ne pourrais pas vivre sans elle, elle fait partie de moi, elle est l'essence même de ma vie, mon sang, ma chair, elle est mon tout, ma force, mais aussi ma faiblesse, j'ai tout le temps peur pour elle, je ne sais pas pourquoi j'ai ce besoin permanent de la protéger.
« Bonnie prend ta crème s'il te plaît tu vas encore l'oublier, je te connais par coeur. » je regardais ma soeur et son air outrée qui me faisait tellement rire, nous partions à la plage et je savais pertinemment qu'il fallait que je pense à tout.
« Tu me prends pour qui ? Franchement Evy tu me déçois, je ne savais pas que tu avais une si piètre opinion de moi. » L'envie de rire me bloquait la gorge. C'était ça, Bonnie et moi, toujours à se chercher se taquiner, mais je n'aimerais jamais personne comme j'aime ma soeur. Je crois que nous nous donnions l'affection que nos parents ne nous donnaient pas. Notre père est un homme toujours occupé, même pour ses filles, il voyage beaucoup et rentre deux à trois jours dans le mois, pas plus. Quant à notre mère et bien ce n'est pas vraiment une femme qui a le sens de la famille, l'instinct maternelle, elle ne connait pas. Si seulement j'avais su, j'aurais surement bien compris des choses...
Bonnie et moi nous rentrions peu à la maison alors quand nous y allions nous profitions un peu de notre chambre. Et de cette merveilleuse maison de poupée presque aussi grande que nous. Je ne sais pas depuis combien de temps nous l'avions, mais elle faisait partie de nous.
« Tu te rends compte Bonnie que lorsqu'on vivra dans notre vraie maison il faudra qu'on la partage. » ma soeur me regardait les yeux pleins d'incompréhension,
« pourquoi on devrait la partager ? On ne va pas vivre ensemble ? » Je soupirais et me posais doucement à ces côtés,
« Bien sûr que si Bonnie, mais pas au même étage, toi avec ton amoureux et moi avec le mien dans une maison énorme, qui longera le bord de la mer, à Chicago, oui, un jour nous habiterons Chicago. » Nous rêvions déjà toutes les deux à cet avenir si utopique qui nous attendaient...en apparence.
C'est à l'âge de onze ans que tout à commencer à se dégrader vraiment pour nous, notre grand-mère est décédée et nous devions donc retourner « vivre » chez nos parents, cette fois nous n'avions plus que nous, personnes d'autre pour s'occuper de nous, Bonnie et moi allions devoir faire au mieux. L'enterrement de notre grand-mère fut la pire chose à laquelle j'ai assisté dans mon enfance, nous avons pleuré des jours, des mois, je pense qu'aujourd'hui encore c'est une blessure qui a du mal à cicatriser. Nous étions assises sur le rebord de la fenêtre à regarder la pluie tomber la journée n'était pas belle et nous évitions tout contact avec nos parents. Pour la première fois je me sentais fragile, perdue et complètement inconsolable. Bonnie était tout aussi abattue que moi et je ne savais pas quoi faire...Comment lui dire que tout irais bien lorsque même moi je n'y croyais pas. Les mois après l'enterrement fut difficile, il fallait que nous nous réadaptions au fait de vivre dans cette immense maison ou personne n'était jamais là.
« Tu sais Bonnie, je crois qu'il va falloir qu'on se débrouille seule, on ne doit compter sur personne d'autre que nous. » « Je sais Evy, je sais. » Nous n'avions que onze ans et déjà nous étions résignés à vivre une vie horrible, mon dieu ce que ça pouvait être fataliste. Nous avons appris à grandir seules, nous nous sommes élevé toutes les deux, sans l'aide de personne. Et franchement nous avons plutôt bien réussis notre coup.
Nous avons perdu notre mère à l'âge de dix-huit ans, un accident de voiture. Nous l'avons enterré, sans larmes, sans émotions, juste présente pour faire « bien ». Même notre père a fait le déplacement, elle à dut être honoré de là où elle est... Notre père est resté seul dans son bureau des jours après ça, était il malheureux ? Non question stupide. Alors, quoi ? Nous ne cherchions pas vraiment à comprendre. Un soir alors que Sarah n'était pas à la maison je descendais dans la cuisine prendre un petit quelque chose à grignoté devant mon film lorsque je me retrouvais face à face avec mon père, c'était vraiment un choc, en dix-huit ans de vie nous n'avions jamais été aussi proche l'un de l'autre,
« Chère Everdeen, comme tu as grandi, j'ai l'impression de ne pas t'avoir vu depuis des années. » je le regardais, sa voix me pétrifiait, elle me glaçait le sang, mais jamais je ne me démonterais devant personne et surtout pas devant lui.
« C'est peut-être parce que c'est le cas non ? Sérieusement en dix-huit ans on c'est vu quoi ? Quatre, cinq fois ? » Il se rapprochait dangereusement de moi avant de me dire
« Ne joue pas les malignes où tu finiras comme ta mère. » Je déglutis et partie en courant dans ma chambre. Jusqu'au retour de Bonnie je ne réussis pas à fermer un oeil. Mais je ne voulais pas l'inquiéter avec ça...Pas maintenant, elle n'était pas prête. Seulement nous n'étions plus en sécurité dans cette maison, les menaces de mon père m'avais fait froid dans le dos et nous devions quitter cette endroit le plus vite possible.
Les amours de vacances finissent pour toutes sortes de raisons mais au bout du compte, elles ont une chose en commun. Ce sont des étoiles filantes, lumières tout à fait spectaculaires venues des cieux, un fugace aperçu de l’éternité qui disparaît en un éclair. Isn't she lovely Isn't she wonderful Isn't she precious Less than one minute old I never thought through love we'd be Making one as lovely as she But isn't she lovely made from love Isn't she pretty Truly the angel's best Boy, I'm so happy We have been heaven blessed I can't believe what God has done Through us he's given life to one But isn't she lovely made from love. Si tu veux mon avis il n’est jamais trop tard ou dans mon cœur trop tôt. Pour être ce que tu as envie d’être. Il n’y a pas de limite de temps, c’est quand tu veux. Tu peux changer ou rester la même. Il n’y a pas de règles pour ça. On peux en tirer le meilleur ou le pire. J’espère que tu en tireras le meilleur, j’espère que tu verras des choses qui te secoueront. Que tu ressentiras des choses que tu n’as jamais ressenties. Que tu rencontreras des personnes qui ont un point de vue différent. J’espère que tu seras fière de ta vie. Et que si tu découvres que ça n’est pas le cas, j’espère que tu auras la force de tout recommencer.