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Emilia monta le volume de la radio tandis que Julian Perreta chantait sa reprise de That’s All de Genesis. Lorsqu’elle n’avait rien à faire, elle trouvait toujours le moyen de venir me rejoindre alors que je m’activais en cuisine. La cadette de huit ans fit de la place vers les tables au fond de la cuisine pour pouvoir se dandiner avec un immense sourire. Je sifflais la rythmique par-dessus la radio, me laissant entrainer par cette chanson entrainante tandis que je faisais revenir les ognons dans la casserole. « Aller viens danser avec moi ! » s’exclama ma petite sœur de sa petite voix fluette. Je riais « Non Em, faut que je finisse ça, c’est une commande ». A ce moment même, mon père débarquait pour prendre le relais. J’allais prendre des commandes, abandonnant mon tablier tandis qu’Emilia ne lâchait pas ma jambe. Je la soulevais dans mes bras et l’entrainais sur le rythme de la musique tandis qu’elle riait aux éclats. « Diego, va apporter ça à la table deux s’il te plaît » me lançait mon père tandis qu’il donnait un coup de tête en direction d’une assiette chaude. Je quittais les cuisines avec un petit sourire aux lèvres, laissant ma petite sœur bouder dans un coin et je me dirigeais vers la table pour les servir. Soudain, le plus jeune de mes frères se précipitait vers moi « Diego, aide moi et va prendre la commande de la cinq, je sais plus où donner de la tête ». J’acquiesçais et sortait mon calepin. Soudain, je vis qui était à la table cinq, je me figeais aussitôt. La voisine beaucoup trop jeune pour moi. Bon, respire, tu ne vas pas la draguer, tu vas juste prendre sa commande, tu ne vas quand même pas la laisser là alors qu’elle veut simplement manger. Aller Diego vas-y ! J’avais l’impression d’être un vieux pervers, elle n’avait que dix-huit ans, moi vingt-quatre, ce n’était pas possible, elle ne s’intéressait pas aux mecs de mon âge. Je m’approchais d’elle et lui souriait gentiment. J’ai cru remarquer qu’elle était plutôt réservée, alors je préférais ne pas lui sauter dessus « Bonjour, qu’est-ce que je te sers hm, Aria ? » ne fais pas genre, bien sûr que tu connais son prénom, il t’obsède ce prénom. Aria Milicevic. Tu le connais par cœur. Tu l’as même tapé sur internet une fois, tu n’as rien trouvé sur elle. C’est bon, calme, elle va rien te faire, elle ne va rien croire, tu lui sers juste son plat, tu restes poli et voilà. Elle levait ses yeux bleus vers moi. J’adorais ces yeux là et je n’avais qu’une envie : qu’elle parle pour voir ses jolies lèvres bouger et son accent sortir. T’es qu’un pervers Rodriguez, elle a dix-huit ans.

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Aria & Diego

Il ne fait plus nuit aussi tôt, maintenant je peux traîner un peu dans les rues du quartier. J'aime bien ici c'est populaire, c'est vivant, je sais que ce n'est pas réellement fréquentable la nuit, je ne vis pas dans le plus luxueux des endroits mais je crois que du moment qu'on se sent chez soi c'est le principal. Je crois que je me sens bien ici, je sais que cela ne vaut pas Prague, mais c'est tout de même bien. Je ne suis pas réellement en règle non plus. J'ai de faux papiers.. je ne sais pas si c'est bien ou mal, je ne crois pas qu'ici ce soit vraiment accepté, les gens ne trouveront jamais rien dans les archives avec mon nom puisque je ne suis même pas née ici. Généralement j'évite de parler de mon passer, je ne dis pas d'où je viens cela me pose moins de soucis, ou alors je dis que je suis d'ici d'une ville que les gens connaissent peu. Je m'étais installée sur un banc, dans un parc pas vraiment très loin de ma rue. J'ai un peu écris. Puis mon ventre a commencer à réclamer à manger. J'ai alors pris la direction du resto en bas de chez moi après avoir compter combien de billets froissés traînés dans mon sac à dos. 20 dollars, je peux prendre un menu du soir au resto mexicain.. Je prend une table en regardant bien que mon voisin.. ce garçon qui me hante un peu.. J'arrive à le griffonner sur une feuille de mon cahier.. Je deviens folle. Je choisis rapidement et du coup un serveur arrive. Lorsque je relève la tête, je le vois lui. Je me fige.. comme si j'avais aperçue un mort. Il connait mon nom.. Mon coeur bat trop vite.. J'éclaircis ma voix.. " un menu à 10 dollars.. s'il v.. te plait. " Je ne le regarde pas dans les yeux. Je lui tends le menu et je me pince les lèvres. J'ose remonter mon regard vers lui en rougissant.

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Je laissais la cuisine à mon père, il était beaucoup plus rapide que moi et on en avait sérieusement besoin, car le restaurant se remplissait à vue d’œil. A sa demande, je partais m’occuper des tables, prêt à aller l’aider au cas où il avait besoin d’une seconde main. J’apportais les plats aux différentes tables, cela devenait une habitude à force, mais lors de mes débuts, j’étais toujours complètement perdu au niveau des numéros de tables. Et puis, il y avait souvent les clients râleurs qui faisaient sans cesse la fine bouche, car il préférait des plats allégés. Si on veut manger alléger, on ne vient pas manger mexicain, c’est comme ça. Cependant, à force, j’ai appris à sourire devant les plaintes et ne pas me miner. Cela devenait naturel, j’étais sympathique avec tous les clients et encore plus avec les habitués dont je connaissais toutes les habitudes. J’avais une certaine mémoire des prénoms et j’en surprenais plus d’un à me souvenir d’eux ou d’un détail de leur vie. Dans la salle, je saluais quelques personnes que je connaissais jusqu’à ce que Gabriel, le plus jeune de mes frères vint me demander un peu d’aide. Il semblerait qu’il était complètement perdu. J’acceptais avec joie. Mais je me figeais aussitôt lorsque je vis la table qu’on venait de m’assigner. Aria Milicevic. La jolie voisine qui a six ans de moins que moi, la jolie voisine qui m’obsédait et qui était si mystérieuse. On ne savait rien de sa famille a part qu’ils venaient des pays de l’est, je n’ai jamais su où, peut-être le pays de Nabokov. Je savais qu’elle vivait avec ses sœurs. Cette fille était un véritable mystère et je crois que c’est ce qui m’attirait chez elle en plus de ses jolis yeux et sa bouche. Je rêverais d’embrasser ces jolies lèvres roses, mais je rêvais beaucoup trop. Je ne suis que le voisin beaucoup plus âgé à qui elle dit bonjour, c’est tout. Je pris mon courage à deux mains et venait prendre sa commande. Je me déprimais, je faisais semblant de connaître à peine son nom. Quel idiot ! Je griffonnais sa commande sur mon carnet et lui souriait jusqu’à ce qu’elle lève ses magnifiques yeux bleus sur moi, je manquais de lâcher mon stylo. Je me tournais vers les volets de la cuisine où je vis mon père « Pa ! Un 10 pour la jolie fille de la 5 s’il te plaît ! » Putain ! T’as pas dit sérieusement ça ?! Ça m’a échappé, mais personne ne sembla le remarquer, heureusement. Mon cœur s’accélérait subitement et le rouge me montait aux joues, mais je tentais de faire comme si de rien était. Mais quel idiot… Je partais m’occuper d’autres tables, souriant comme si de rien était, mais cela me restait dans l’esprit, ça me hantait. Je me déprimais. Vingt minutes plus tard, sa commande était prête, je devais l’affronter une nouvelle fois. Surtout dis pas de connerie Diego. Je posais son assiette sur la table « Tiens ma belle, attention c’est brûlant » mais tu le fais exprès ! Rah, quel con ! Je me mordais la lèvre, j’avais juste envie de m’auto-frapper. Je remarquais un cahier placé sur sa table « Hm, tu fais quoi, du dessin ? »

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Aria & Diego

Voilà que c'est lui qui s'occupe de ma table, je n'aurais jamais pu penser à ça, lorsque je suis rentrée, il n'était pas là, je pensais qu'il resterait dans la cuisine, mais il n'en fut rien. Il a pris la place de son père et le voilà à me servir. C'est ultra embarrassant parce que même si je mourrais d'envie de le croiser mais là, c'est la première fois qu'il m'adresse autant la parole et en plus il connait mon prénom, je n'en reviens pas. Comment il a pu savoir ? Sur la boite aux lettres peut-être. Mais je n'en ai aucun idée. Cela m'intrigue. Timidement je lui donne ma commande et je rougis lorsqu'il la passe. Je regarde partout autour de moi.. Je me sens mal à l'aise et je m'en pense les lèvres. Pourquoi il me parle comme ça ? C'est qu'il drague ? Il fait quoi ? J'ai un peu peur.. Je sais aussi que ma soeur n'aimerait surement pas qu'on se parle. Parce qu'il est bien plus vieux que moi. Mais c'est fou ce que l'impossible attire, il me hante, pourtant lorsqu'il me parle je suis morte de trouille, juste parce que c'est une garçon, que les hommes m'ont tous fait souffrir. Je prend sur moi, je tripote nerveusement mon carnet. Puis il s'écarte aussi gêné que moi lorsqu'il voit ma réaction. J'écris quelques mots qui m'inspirent grâce à lui. Je regarde et je peaufine un peu mon dessin de lui fait dans l'après midi. Mais juste au bon moment je le referme parce qu'il arrive avec ma commande et encore une fois il sort une phrase qui me gène et je n'ose absolument pas le regarder dans les yeux. J'éclaircie à nouveau ma voix. " Merci " cela ressemble plus à un chuchotement qu'à un véritable remerciement. Puis il s'intéresse à mon carnet. Je pose ma main dessus.. " Oui .. un peu.. et j'écris...un peu" Je ne parle pas très fort. " Je ne crois pas être très douée. " Je ne parle pas non plus à cause de mon accent.. il est prononcé et j'ai toujours du mal un peu avec.. Quelle idiote.

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Aria. Rien que ce prénom m’obsède. J’adore le prononcer, il roule délicatement sur ma langue et dès l’instant que j’entends ce prénom, je vois ses yeux, son beau visage et son âge qui me reviens en pleine figure. Elle avait l’âge de mon petit frère, ce n’était vraiment pas bon. Pourtant, je voulais toujours la voir, ne serait-ce que pour l’entendre me dire bonjour, croiser une fois son regard. J’avais vraiment l’air d’un pervers doublé d’un stalker. J’ai même calculé le moment où elle rentrait de cours afin de la croiser « par hasard » dans la cage d’escalier. Je savais très bien que c’était tout à fait impossible que d’avoir une relation avec elle. Si elle avait eu trois ans de plus, je n’aurais pas hésité à l’inviter boire un verre et l’inviter dans mon appartement. Mais là, ça faisait tout de suite pervers, ce n’était pas possible, nous avions trop d’années de différences pour espérer quoi que ce soit. Elle ne me voyait que comme le voisin, rien de plus, il ne fallait pas espérer. J’étais à la fois heureux et troublé de devoir lui dire plus que « bonjour » ce soir-là. J’étais assigné à sa table et il m’arrivait très souvent de parler avec la clientèle, alors c’était une excuse pour lui faire la conversation. Elle passait commande et les mots s’échappèrent de ma bouche. Je me sentais complètement idiot. Bien sûr, il n’était pas rare que je le dise pour les clients, c’était ce qui rendait tout cela très convivial, mais là, ça avait tout de suite un autre sens quand je parlais d’Aria. Je partais, gêné de devoir y retourner lorsque son plat serait prêt. En y retournant, j’essayais de faire comme si de rien n’était, comme si c’était quelque chose de naturel que je disais souvent, mais un nouveau « ma belle » sortait. Il fallait sérieusement que j’apprenne à me taire. Je voyais bien que ce genre d’expression la gênait. Oui, elle est réservée, t’as oublié ça ? « Désolé, je ne voulais pas te mettre mal à l’aise, c’est un peu une vieille expression chez nous » super, maintenant tu lui laissais penser que tu ne la trouvais pas jolie. Putain Diego, t’es vraiment le dernier des abrutis. J’allais partir lorsque je remarquais un carnet entre ses mains, je m’y intéressais en lui demandant si elle faisait du dessin. Elle ne parlait pas beaucoup, mais j’adorais son accent, je voudrais l’entendre parler toute la soirée. Elle m’avouait qu’elle dessinait et écrivait un peu. Oh ? Elle écrivait ? Comme moi… Arrête de te faire des idées ! « Vraiment ? J’écris aussi, mais je n’arrive jamais à écrire une fin plausible ». Elle disait aussitôt qu’elle n’était pas très douée « Je suis certain que non, fais-moi voir ». Je lui pris son cahier et ouvrait à l’endroit où son crayon marquait la page. Je restais médusé. C’était un dessin et je crois que c’est un portrait de moi. Pourquoi ? Je ne comprends pas. Je fronce les sourcils, mon cœur s’accélérait. Elle m’avait dessiné ? Moi ? Moi, le simple voisin. Arrête, si ça se trouve elle dessine tout le voisinage. Je tentais de prendre un ton enjoué, faignant ne pas avoir remarqué que j’étais sur ce dessin « Tu es très douée, vraiment » je lui rendais son carnet avec un grand sourire. Nos doigts s’effleurèrent, mon cœur fit un bond, je perdais mon calepin des mains. Calme toi merde ! Elle n’a que dix-huit ans ! « C’est hum… Je te laisse manger tranquillement, fais-moi signe lorsque tu voudras ton dessert » des images plus osées apparaissaient dans mon esprit. Pourquoi tu penses à ça ?

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Aria & Diego

Je me sens totalement stupide de ne pas oser lui parler. Qu'est ce qui cloche chez moi ? Je n'ai pas de soucis à parler à mes soeurs.. Alors pourquoi un voisin je bloque. Je crois que c'est à cause de la différence d'âge, je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée de rêver d'une idylle avec un garçon comme Diego. Moi je fais semblant de ne plus connaître son prénom, une sécurité.. Je ne veux pas qu'il pense que je passe mon temps à gribouiller des dessines le représentant. J'ai toujours eu un bon coup de crayon, je ne suis pas une artiste qui pourrait peut-être vendre ses oeuvres mais je crois que je le désire pas vraiment. En tout cas dessiner m'aide à m'évader, j'aime bien cela et je pense à autre chose de cette manière. En tout cas Diego semble vouloir s'excuser.. Il me précise qu'il fait ça avec tout le monde. Donc voilà, je ne l'intéresse surement pas. C'est comme ça, en même temps je n'y croirais pas parce que je suis bien trop invisible pour tout le monde et je ne crois pas qu'il soit une exception. En tout cas c'est le dur destin, je crois que c'est le lot de toutes les adolescentes.. Avoir une jour le coeur brisé parce qu'on tombe amoureux de la mauvaise personne. C'est comme ça. Je mange sans rien dire.. Je meurs d'envie de partir parce que je me sens gênée. Mais je reçois mes fajitas, je me suis toujours demandée comment le père de Diego arrivait à faire une sauce aussi parfaite. Je déteste les poivrons et pourtant j'arrive à les manger là. Il me prévient qu'elles sont brûlantes, je le remercie timidement comme d'habitude. Puis il remarque mon carnet et me demande si je dessine dedans. Je lui répond que oui un peu.. et que j'écris aussi dedans, c'est un véritable brouillon à mon avis. Mon monde, tout est confus et sombre. C'est un peu mon journal intime. Je lui précise que je ne dois pas être très douée.. Pourtant il écarte doucement ma main pour l'ouvrir, je me fige parce que c'est comme par hasard sur le dessin que je peaufinais de lui. Je déglutis.. Je bois mon verre d'eau mal à l'aise.. les joues en feu.. Je voudrais partir en courant mais je suis bloquée voir paralysée. Je ne sais pas quoi faire, il observe mon dessin, je ne sais pas s'il est suffisamment ressemblant pour qu'il comprenne que c'est lui mais .. mais je crois que ça l'est quand même, sans prétention. Il me complimente. Je suis douée. Je me pince les lèvres. Vu à quel point il est nerveux après ça.. je suis sûre qu'il s'est reconnu.. Je n'ose pas parler.. Il s'éloigne en me laissant manger, alors je mange rapidement mes deux fajitas.. Je prends mon sac et je sors un billet de dix dollars tout froissée. Je suis bien trop mal à l'aise.. Je tremble limite, je me précipite dehors.. tellement vite que je fonce dans un serveur lui faisant renverser ses pichets de vins et eau.. sur lui.. " Je suis navrée.. " C'est sincère. Et puis je tente de me fondre jusqu'à la sortie sans que Diego remarque, mais là, je suis sûre que c'est raté. J'avance maladroitement sans me rendre compte que dans la précipitation, j'ai zappé mon carnet. Carnet où je parla notamment de Diego..

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Je suis un parfait idiot. C’est vrai, habituellement, je n’ai aucun mal à parler avec les femmes, on m’a même déjà accusé d’être un beau parleur avec elles. Mais dès l’instant que je devais m’adresser à Aria, je faisais des bourdes, je ne maitrisais pas ma parole. Elle devait sûrement croire que je n’étais qu’un sale pédophile qui cherchait à la draguer pour la mettre dans son lit. J’avais fait ma soirée. J’aurais vraiment dû rester en cuisine à danser avec ma petite sœur ou bien rester à faire la cuisine avec mon père. Il fallait que ça tombe sur moi. Je savais parfaitement qu’Aria et moi, c’était une combinaison impossible. Je ne pouvais m’empêcher d’y rêver, d’aller la voir et m’intéresser à ce qu’elle fait. C’est ainsi que j’apprenais qu’elle dessinait et qu’elle écrivait. Je n’en revenais pas. Nous avions un point en commun. Certes, je ne dessinais pas, mais je passais mon temps libre à lire ou écrire, cependant, personne ne lisait ce que je racontais. Elle me disait qu’elle n’était pas douée, certain que ce n’était pas le cas, j’attrapais son carnet pour voir. Le dessin sur lequel je tombais m’enlevait les mots de la bouche. C’était bien dessiné et très réaliste de sorte que je me reconnaissais. Je restais sans voix. La seule question qui me venait était : pourquoi ? J’essayais d’arrêter de me faire des films, qu’elle ne devait pas le faire que sur moi, sûrement sur tout le voisinage. Je lui rendais son cahier, la complimentant sur son crayon comme si de rien n’était et enfin, je la laissais finir son assiette, lui disant de m’appeler pour le dessert. A ce moment même, j’avais des idées très mal placé. Je savais que cela ne se faisait pas, elle n’avait que dix-huit ans, elle était sûrement encore vierge et puis, je n’avais pas le droit, je me ferais arrêté par la police. Je partais prendre les commandes des autres tables lorsque soudain, j’entendais un fracas. Je me retournais et vis Gabriel dont les vêtements étaient trempés d’eau et de vin, Aria bredouillait des excuses et s’en allait en courant. Je fronçais les sourcils, en allant vers sa table, je remarquais qu’elle avait laissé les dix dollars, mais aussi son cahier. Pendant deux secondes, j’avais envie de l’ouvrir, lire ses écrits, voir ses croquis. Mais je chassais très vite cette idée et sortais en trombe du restaurant « Aria ? » appelais-je. J’entendais du bruit dans les escaliers, je suivais ce son, montant tous les étages. Elle semblait se diriger vers le toit. Que faisait-elle ? Je la suivais et montais l’échelle qui menait au toit. Elle était là, recroquevillée sur elle-même. J’arquais un sourcil. Elle ne m’avait pas vu. Je la regardais un instant ainsi. Qu’avait-elle bon sang ? Je m’approchais d’elle doucement et mettait le cahier devant son visage, j’attendais qu’elle lève les yeux pour lui adresser un sourire qui se voulait rassurant « Tu as oublié ça sur ta table »

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Aria & Diego

Je me sens comme une pastèque dans une.. coupelle.. Je ne suis pas sûre que ce soit l'expression véritable qu'on utilise dans ce pays mais peu importe, j'ai l'impression que je ne devrais pas être ici, je suis en trop quoi.. Je n'aurais jamais dû venir ici. C'était la pire idée de la journée, j'étais parfaitement bien installée sur ce banc, il ne fait pas extrêmement froid en plus, même si nous avons un printemps plutôt pourri cette année. Non sérieusement je regrette d'avoir désiré autant les plats du resto mexicain en bas de chez moi. Le pire dans tout cela c'est qu'avant d'arriver aux Etats Unis, je n'avais jamais mangé cette cuisine et que maintenant je m'y rend presque une fois par semaine parce que j'adore. Et parce que j'ai besoin de voir comment va Diego, c'est tellement stupide.. Pourtant je le croise assez dans nos escaliers.. "bonjours.. " ou " au revoir ".. Les politesses.. c'est tout.. mais il m'obsède, c'est plus fort que moi, je ne peux pas faire autrement que de penser à lui, c'est affreux, j'en ai bien conscience, je sais que mon coeur terminera en miette, je n'ai aucune chance et c'est interdit alors pourquoi je m'obstine. Je me maudis, 24 ans.. le pire c'est que je suis morte de trouille lorsqu'il me parle, je n'ai aucune confiance en lui.. parce qu'il est un homme, juste pour cette raison, je sais que c'est totalement puéril mais j'ai vécu des événements qui m'ont traumatisé.. Encore aujourd'hui.. Je ne vis pas spécialement bien les choses, toujours pleines d'angoisses. Elles sont de plus incontrôlables, c'est affreux et honteux, parfois je pars en crise d'angoisse, je tremble et pleure sans pouvoir m'arrêter, je cauchemarde presque toutes les nuits.. J'hurle dans mon sommeil, je pète des câble si je me retrouve enfermée.. ou dans le noir totalement. Je ne supporte pas les contacts physiques des hommes, j'ai peur qu'il me touche, alors qu'une partie de moi aimerait savoir ce que cela fait, et après je pourrais l'écrire sur mon carnet.. Mon carnet ? Merde.. Voilà qu'après qu'il est vu son portrait dedans, j'ai enfilé à toute vitesse mon plat et je suis partie en payant.. j'ai même renversé les pichets que tenait le frère de Diego.. Je suis partie en courant pour ne pas avoir plus honte. Je monte instantanément sur le toit de l'immeuble parce que je crois que c'est l'endroit après ma soeur ou je me sens le mieux et que si je vais dans ma chambre.. je ne pourrais pas être seule puisqu'il m'est impossible de la fermer et donc Hel viendrait me poser des questions.. Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée que je me confie à elle. Je déglutis..Je retiens mes larmes de frustrations, en boule sur le rebord.. Je tremble légèrement. En plus j'ai oublié mon carnet. Et si il lit ? Et s'il voit autre chose.. BLBOST' ! Je me déteste ! J'entends la porte.. Il est là.. Je n'ose pas bouger parler, rien. Puis je vois qu'il me tends mon carnet.. Je m'empresse de le reprendre. Je toussote mal à l'aise et je lève les yeux vers lui. " Merci.. " Je le regarde un moment. " Tu n'as pas regardé.. ? " Je n'arrête pas de le fixer.. Je n'arrive pas à baisser les yeux.. D'un coup j'entends un bruit de claquement. Je me redresse en sursautant en imaginant ma soeur débarquer sauf que ce n'est pas le cas. La porte.. elle vient de se refermer et je sais qu'elle ne s'ouvre que de l'intérieur. Je me redresse immédiatement pour aller essayer de l'ouvrir.. Ok.. Elle est verrouillée.. Je tape dedans.. Non pas possible.. Je sens mon angoisse monter et si il était pas si gentil que ça.. Et si.. Je me retourne en le regardant.. " on est bloqué.. " Je déteste parler.. mon accent est ignoble. " Je.. Je veux pas.. il faut qu'on ouvre la porte.. Je me sens pas très bien. " Je suffoque effectivement. Je m'écarte instinctivement de lui.. et je me sens que je pleure, je dois passer pour une cinglée.. Je voudrais mourir à ce moment là. Měl by ses stydět.. Aria.. Olivia.. qui que tu sois c'est moi, je devrais avoir honte.

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Je ne devais pas me monter la tête pour si peu. Ce n’était sûrement qu’une coïncidence, elle dessinait et elle avait besoin de modèles afin de s’entrainer. Il n’y avait rien d’autre, cela aurait très bien pu être ma petite sœur ou n’importe qui de l’immeuble qu’elle croise souvent. Il ne fallait pas que je me fasse de faux espoirs. C’était mon plus gros défaut, espérer, rêver. Il fallait que je retourne dans la réalité, elle ne pouvait pas s’intéresser à moi. Tout d’abord, la loi l’interdisait et même cette loi interne dictait qu’il ne fallait pas fréquenter quelqu’un qui était encore mineur. Enfin, elle devait être majeure, mais cela faisait toujours six ans de différences, l’âge de mon frère. C’est comme si je m’intéressais à une amie de mon frère. Ce n’était pas possible, c’était deux mondes différents. Je désirais avoir une relation sérieuse tandis qu’à cet âge-là, on cherchait simplement à profiter de la vie. Fais-toi une idée Diego ! J’essayais de ne pas y penser pendant mon service ou je ferais des catastrophes. Je fus surpris de voir Aria filer aussi vite que la lumière hors du restaurant en cassant tout sur son passage. J’aurais bien aidé mon petit frère, mais je remarquais qu’elle avait oublié son carnet sur la table. Je serais un menteur si je disais que je n’avais pas envie de l’ouvrir, la curiosité me demandait de vérifier si je n’étais pas le seul à être dessiné là-dedans, mais mon bon sens me disait que je n’aimerais pas que quelqu’un ouvre mon cahier sans ma permission, surtout quelqu’un que je connaissais à peine. Alors je me lançais à sa poursuite. Cela faisait encore plus stalker. Je devais vraiment battre des records là-dessus. Je la suivais jusque sur le toit, elle était là, immobile. Je ne pouvais pas parler, elle semblait si remuée. C’était sûrement de ma faute, j’étais entré dans sa sphère privée, j’ai vu ses dessins. Diego, il faudrait un jour que tu contrôle tout ce que tu fais. Cependant, je m’avançais vers elle pour lui rendre gentiment son carnet, je ne voulais pas lui faire peur, juste lui rendre ce qui lui appartenait et partir. « Non, je me suis dit que je n’aimerais pas qu’un inconnu fouille dans mes affaires. Donc je n’ai pas regardé ». Nos regards se croisaient. Je ne sais pas combien de temps nous nous fixions ainsi, mais je ne ratais pas une seule parcelle de son visage, je sentais presque son parfum porté vers moi par la brise du soir. Soudain, un claquement. Je sursautais. Putain ! La porte ! Aria se précipitais la première sur cette dernière, tentant d’ouvrir cette dernière, en vain. Je la sens paniquer. « Je vais nous sortir de là, calme-toi… » je donnais un immense coup de pied dans celle-ci en espérant forcer cette dernière. En vain. Je fouillais dans mes poches. Mon portable devait se trouver dans les cuisines. Putain ! Je regardais un peu partout en cherchant une planche ou un pied de biche, n’importe quoi pour enfoncer cette putain de porte. Rien. Je passais ma main dans mes cheveux « Putain ! » je donnais un grand coup de poing dans cette dernière, désespéré. Je me retournais et vis Aria se poser à une certaine distance de moi, je la vis alors pleurer. J’aimerais la serrer contre moi, mais j’ai l’impression que dès l’instant que j’avance vers elle, elle se recule. D’accord. Je gardais cette distance entre nous, mais je la regardais « Hé, Aria. Hé, regarde-moi. » J’inspirais un grand coup « Regarde, respire un grand coup comme je le fais » j’expirais. Elle ne se calmait pas pour autant, a cette distance, je comprenais qu’il y avait quelque chose par rapport à moi « Je te promets que je ne te veux aucun mal, je veux juste t’aider… » J’avançais un pas, la regardant pour voir si elle allait encore reculer. Je voulais simplement la rassurer, l’aider à se détendre. « Si je manque à l’appel au service, ma famille va bien se douter qu’il y a un problème et ils viendront nous chercher, ne t’inquiète pas ». Je réduisais de plus en plus la distance entre nous. Elle pleurait et ne se calmait toujours pas. Lorsqu'elle fut assez proche, je l'attirais contre moi, la serrant doucement dans mes bras et la berçant comme je le faisais à ma petite sœur lorsqu'elle faisait des cauchemars. A ce contact, mon coeur s'emballait, mais je restais impassible, caressant ses cheveux, la faisant prendre la même inspiration que moi pour la calmer.

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Aria & Diego

Je ne saurais pas dire pourquoi je suis partie en furie comme ça. Mais j'ai eu un vent de panique, peur qu'il pense des trucs à mon sujet, qu'il me demande d'autres choses, je ne sais pas enfaîte ce qu'il m'a pris, je suis partie en courant et voilà.. J'ai laissé ma trace son frère se souviendra de moi c'est sûr, je ne sais pas s'il me connaissait mais si ce n'est pas le cas, il est fort probable que je reste gravé dans son esprit. En tout cas je tente de me trouver un refuge, le toit, je gravis les escaliers en un temps record, j'arrive sur une hauteur qui me laisse voir une légère vue d'ensemble sur la ville, je souffle un bon coup. C'est à ce moment que je me rend compte que je n'ai pas pris mon carnet dans la précipitation, là, je me maudis, je suis morte de honte aussi, j'ai peur.. et si on regardait dedans et si Lui regardait dedans, je serais totalement grillée. Là, j'entends le bruit de la porte.. Je me doute que c'est lui.. Je le confirme lorsqu'il me tends mon carnet, je le récupère en demandant s'il a pris la peine de regarder ou pas. Il m'annonce que non.. Je me sens déjà soulagée. Je souris légèrement sans oser le regarder à ce moment là, je n'ai aucune expérience avec les garçons c'est dingue ce que cela craint. En tout cas je ne suis pas à l'aise avec lui. C'est juste après que la porte claque.. Et là je constate trop vite qu'on est renfermé et c'est là je panique, parce que je ne supporte pas l'idée d'être renfermée.. avec un homme, certes ce n'est pas non plus l'homme le plus détestable puisque je craque totalement pour lui mais c'est plus fort que moi, une crise d'angoisse me saisie et je ne sais pas comment me calmer, il n'y a que Hel qui arrive à le faire.. J'entends la voix de Diego qui tente de me calmer mais c'est comme si je ne comprenais pas, je n'y arrive pas. Il est sûr que moi aussi si Hel ne me voit pas arriver dans 2heures max elle va me chercher et viendra ici, je n'ai pas de portable parce que je n'ai pas vraiment d'amis, enfin j'en ai un mais je ne m'en serre jamais, il est dans ma chambre, j'entends Heloise d'ici dire qu'elle le paye pour justement savoir où je suis.. Je ne sais pas combien de temps après mais je le sens me prendre dans ses bras. J'aurais voulu l'éloigner mais je n'y arrive pas, je suis paralysée.. Je tremble de partout encore.. Je me calme au niveau de la réputation. " Je.. suis désolée " Je renifle bruyamment et au finale je me faufile dans ses bras, c'est surement le seul moment où je pourrais le faire sans que cela soit ambiguë. " Je.. Je n'aime pas être enfermée.. " encore une fois je renifle. Je m'écarte de lui à contre coeur mais je ne m'éloigne pas trop, je n'ose pas trop le regarder parce que je rougis. " Je ne suis pas folle.. c'est juste compliqué.. " Pourquoi j'ai envie de me confier à lui ? Rah.. Fais attention Aria ! Hel serait là, elle te remonterait les bretelles.

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Il est vrai que j’aurais pu l’ouvrir, regarder ce qui se cachait dans ce carnet. Après tout, elle m’intriguait tellement que je faisais des recherches sur elle sur internet sans vraiment trouver quelque chose et là, j’avais le moyen d’en savoir plus sur elle entre les mains. Pourtant, je n’en fis rien. Je pourrais très bien être un faux jeton et lui dire que je n’avais pas regardé son cahier alors que je l’avais fait, mais je n’en avais pas du tout la foi, préférant le lui rendre tout de suite plutôt que d’être tenté une seconde de plus. Cela a eu le don de me faire atterrir sur le toit de l’immeuble. Je me retrouve alors seul avec la fille qui m’obsède depuis des mois. Je sais qu’un vrai pervers en aurait déjà profité, mais je n’étais pas comme ça. D’accord elle m’obsédait, sa présence ne faisait qu’accélérer les palpitations de mon cœur, j’avais envie de connaître le goût de ses lèvres. Mais je n’en ferais rien, cela n’étant rien qu’un fantasme, rien d’autre. Soudain, un bruit me sortait de ma rêverie. Nous nous retrouvions coincés sur le toit, incapable de faire quelque chose pour enfoncer la porte et sans aucun téléphone pour appeler à l’aide. Aria semblait céder à la panique, j’aurais aimé la serrer dans mes bras, la calmer, mais elle semblait vouloir garder une certaine distance de sécurité. J’essayais de la calmer à distance, mais je voyais bien que cela ne marchait pas. Je nous rassurais, disant que quelqu’un allait bien se rendre compte qu’on manquait à l’appel, nous ne resterions pas ici très longtemps. Elle ne se calmait toujours pas. Je décidais d’arrêter de la jouer prudent et je la serrais contre moi. Elle pleurait. Je ne disais rien, me contentant de la bercer tendrement, lui caresser les cheveux. Elle tremblait comme jamais. Elle s’écartait, m’expliquant qu’elle n’aimait pas être enfermée. Puis, sa dernière phrase attisait ma curiosité « C’est compliqué ? Comment ça ? » je fronçais les sourcils, un peu plus intrigué. Je retirais mon sweat et le lui posais sur les épaules. « Tu vas devoir m’expliquer parce qu’on risque d’être ici pour un moment avant qu’on vienne nous chercher » je cherchais son regard avec un petit sourire, je risquais de passer ma main sur sa joue pour sécher ses larmes.

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Aria & Diego

Voilà on est renfermé et je suis sûre que le hasard a décidé d'être mesquin avec nous. Je ne comprend pas pourquoi cela tombe sur moi, je me sens totalement gênée, c'est un peu trop, je ne gère pas du tout la situation et mes angoisses refont surface comme toujours. C'est tout bonnement atroce comme situation et forcément c'est sur moi qu'il faut que cela tombe sur moi. Je ne sais pas quoi faire pour me calmer.. Il est là et il semble vouloir me calmer.. Moi je tremble comme une feuille comme une idiote parce que j'ai peur qu'il s'approche trop. C'est quoi mon problème il y a des moments je rêverais qu'il le fasse et d'autres ou je pourrais partir en courant parce que les contacts avec des hommes que font la trouille. Pourtant il s'approche de plus en plus.. Il est là.. Je l'entends et moi je reste figée sans oser le regarder. Il est là.. toujours, de toute manière il ne pourrait être nulle part ailleurs puisqu'on est bloqué sur ce maudit toit. Je déglutis.. renifle, rien de gracieux, je dois être repoussante, je ne suis déjà pas une fille très belle alors là pour le coup.. Je crois que je suis anti sexy.. Le truc horrible par excellence. Ilk finit par me bercer dans ses bras, j'ai eu cette envie de le repousser assez brusquement, mais je me suis retenue parce que je ne voulais pas lui faire croire qu'il me dégoûte ou qu'il me fait peur, je commence à me dire qu'il est gentil et qu'il ne me veut rien d'autre que me consoler. Je me laisse aller dans ses bras, il caresse mes cheveux, qui aurait pu dire que cela arriverait un jour, bon, il doit juste faire ça parce qu'il a pitié, je suis presque sûre qu'il le fait à sa soeur lorsqu'elle fait des cauchemars. Moi je dois être un peu comme une soeur, il a un frère qui a mon âge, je le sais, il est dans mon lycée. Et du coup.. Je dois être juste ça... Une amie à son frère, sauf que je ne lui parle pas à Gabriel, il ne m'intéresse pas. C'est n'importe quoi. DEBILE, je commence pourtant à me calmer lorsque je suis sans ses bras, je tremble de partout, parce que le faite d'être dans ses bras ravive un tas de souvenirs douloureux. Comment je pourrais réussir à être touchée par un garçon après ce qu'on m'a fait on m'a détruite, l'homme dans lequel j'aurais dû avoir les plus confiance m'a vendu.. Pour de l'argent.. J'ai été prostitué par mon père, j'ai envie de vomir rien que d'y penser.. Et puis si je m'attache à Diego je devrais lui mentir sur mon identité, sur tout, c'est totalement n'importe quoi que je pense à tout ça parce que cela n'arrive pas. En plus en voulant m'excuser.. Je lui lance un truc.. Que c'était trop compliqué.. Maintenant il veut en savoir plus. Je ne comprend pas pourquoi j'ai pu dire ça.. Et en plus pourquoi il s'y intéresse c'est n'importe quoi, à moins qu'il cherche à profiter.. Non, je ne crois pas que ce soit son genre, merde, je me pose trop de question. Je m'écarte une peu de lui et je m'assois contre le mur.. tremblante. " Rien.. c'est rien. Juste que je suis claustrophobe " Je serre un peu son sweet rouge contre moi.. Il y a son odeur. Et je l'adore son odeur.. " Je ne peux pas te parler c'est mal.. je.. " Je rougis.. à fond.. je vais me faire cramer.. C'est n'importe quoi..

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Il semblait qu’il n’y avait que moi pour s’amouracher d’une fille qui a l’âge de son petit frère. Je savais que Gabriel était dans sa classe, je n’ai jamais vraiment osé lui demander des informations à son propos, je savais très bien qu’il allait tout de suite comprendre que je m’intéressais à une mineur et surtout, j’allais toujours en entendre parler, je n’aurais plus jamais la paix. Heureusement pour moi, pour le moment, personne ne semblait s’en rendre compte, ainsi, je pouvais lui dire bonjour sans avoir peur qu’un membre de la famille ne fasse une remarque. Il y a seulement eu cette fois où je surveillais ma petite sœur dans mon appartement, j’avais commencé à faire des recherches sur Aria en pensant qu’Emilia était bien trop occupée avec ses poupées pour regarder ce que je faisais sur mon ordinateur. Mais je ne l’avais pas vu arriver derrière moi pour me demander pourquoi j’avais tapé le prénom de notre voisine sur Google. J’ai dû inventer une excuse bidon, j’ai constamment peur qu’elle sorte avec son tact naturel « Même que mon frère, il a tapé ton prénom sur son ordinateur » à la jeune Aria. Je pense que je mourrais sur place à l’instant même où elle dirait ces paroles. Non, Aria ne devait même pas savoir que j’étais susceptible de m’intéresser à elle. C’est vrai, il y avait d’autres femmes dans le quartier, même en ville alors pourquoi je m’acharnais sur une fille comme elle ? Nous étions coincés sur ce toit. Aria paniquait et sanglotait dans son coin. Je n’avais pas envie de lui faire peur, encore moins lui faire du mal. Je m’approchais d’elle pour la serrer contre moi et la bercer tendrement tandis que je tentais de la calmer. Je savais que si je le voulais, je n’avais qu’à baisser la tête pour embrasser ses lèvres qui me faisaient rêver. Mais je n’en fis rien, je prenais sur moi bien que ce contact me donnait la chair de poule. Nous étions plus proches que jamais. J’avais l’impression d’être un sale profiteur. Oui Diego, tu n’es qu’un sale profiteur, cette petite panique et toi, tu joues les chevaliers pour la serrer dans tes bras. Espèce de saleté d’opportuniste, elle a dix-huit ans ! C’est vraiment n’importe quoi Diego. Elle s’écartait de moi, constatant qu’elle tremblait, je passais mon sweat par-dessus ses épaules et elle lançait quelque chose qui piqua aussitôt ma curiosité. C’est compliqué ? Qu’est ce qui est compliqué ? Je ne comprenais pas vraiment. Elle me disait qu’elle était claustrophobe, mais je sentais qu’il n’y avait pas que ça. Je ne savais pas ce que c’était, mais ça la rendait encore plus mystérieuse. Qui était-elle bon sang ! Elle était si secrète, elle ne parlait pas énormément, si seulement je pouvais entrer dans son esprit pour savoir qui elle était. J’aurais dû ouvrir son carnet. Non, tu as bien fait de ne pas ouvrir. Rah ! Ça m’énerve ! Elle ne pouvait pas me parler ? C’est mal ? Je ne comprends absolument pas. Je m’accroupis pour planter mon regard dans le sien. Elle rougissait. Pourquoi ? « Dis euhm… » je passais ma main dans mes cheveux, gêné par la question que j’allais poser « A propos du dessin euhm… Tu dessines souvent le voisinage ou bien… » Arrête d’espérer Diego. Arrête d’espérer tout de suite. Je sens que t’as envie qu’elle te dise qu’elle ne dessine que toi, ça voudrait dire quelque chose. Arrête tout de suite !

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Aria & Diego

Je me sens stupide d'être là, totalement lasse dans ses bras. Je ne bouge pas, alors qu'il frotte mes cheveux pour me consoler moi j'ai mes bras ballants.. Ils ne bougent pas.. Ils sont presque comme morts. C'est n'importe quoi. Je n'ose même pas le toucher.. Pourtant mes doigts me brûlent.. J'aurais envie de toucher son visage qui est si près du mieux, c'est presque que je sens son souffle dans mon cou. Je frissonne, il ne doit pas s'en rendre compte parce que je tremble depuis tout à l'heure. Mais je finis par me décaler après en avoir trop dit. Je ne devrais pas lui parler, parce que je ne veux pas lui mentir, je ne peux pas, c'est un secret et notre vie à mes soeurs et moi en dépend, je ne suis pas non plus réellement prête à lui parler. Je ne sais pas si c'est une bonne idée, il y a trop de choses qui se bousculent dans ma tête, il y a trop de choses.. c'est trop chargé, parfois j'ai envie d'hurler.. J'ai envie d'exploser, de partir, courir sans m'arrêter. Je tremble parce que j'ai peur de ce que je peux ressentir pour lui, parce que si il y a des sentiments il y a forcément des douleurs. Ce n'est pas une bonne.. est ce que je vais souffrir si je m'attache trop à un mec qui ne me regarde que comme une petite soeur ou même moins que ça, comme une voisine, une jeune voisine.. Même pas une amie. C'est puérile et typiquement de moi, je me rattache à la moindre étincelle d'espérance. Je m'installe contre le mur en boule. Je resserre un peu son sweet sur moi. Il est gentil, je crois qu'il tente juste de me rassurer comme il le peut, après tout il a vu que je paniquais j'aurais pu en faire autant avec une personne dans le même état, alors je ne dois pas me faire de faux films c'est impossible, pas raisonnable et je crois que je suis plus ou moins raisonnable, je mesure les conséquences de mes actes.. seulement là, je ne sais pas. Je ne sais pas ce que cela me ferait si je tombais encore plus amoureuse. Si vraiment amoureuse je suis, parce qu'au fond, je n'en ai pas la moindre idée ! Je n'ai jamais été dans cet état, qu'est ce qui me dit que je l'aime, si cela se trouve c'est tout simplement un coup de coeur.. Un flash de gamine. Peut-être que si j'arrête de vouloir le croiser j'arrêterais de penser à lui, il faut que je teste.. enfin, je ne suis pas sûre d'en avoir la force, l'éviter.. Alors lui se penche.. Alors que je lui ai dit que c'était mal que l'on se parle, parce que je le pense vraiment, c'est mal ! Hel n'approuverait surement pas, parce qu'il est trop vieux, il est même plus vieux qu'elle ! Mais il se penche et semble vouloir me demander un truc. Et lorsque sa question tombe je rougis et je détourne son regard. Je ne sais pas quoi répondre et je lui tends mon carnet.. Je ne parle pas toujours de lui, mais il y a des dessins .. et je ne dessine que lui, où alors il y a des mots qui me font penser à lui.. " Je suis désolée.. Je.. C'est que.. j'aime bien te dessiner.. C'est.. compliqué. " Voilà tout est compliqué et là, il va te prendre pour une gamine. " Je..Je sais que c'est pas très bien, mais euh, j..j..je ok.. hum "

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J’ai l’impression de n’être un opportuniste à la prendre dans mes bras ainsi. Je sais qu’en apparence, c’était un peu comme si je prenais ma petite sœur dans mes bras, comme je le faisais habituellement lorsqu’elle faisait des cauchemars. Mais à l’intérieur, il ne se passait pas du tout la même chose. J’avais même peur qu’elle puisse entendre mon cœur battant la chamade à ce simple contact. Pourquoi n’avait-elle pas au moins deux ans de plus ? Ce serait tellement plus simple, je n’aurais pas hésité à l’embrasser. Mais là, ça faisais beaucoup trop pédophile et elle verrait bien que je profiterais de son état pour avoir ce que je voulais. Elle avait l’air si innocente, mais aussi si fragile, j’avais simplement envie de la prendre avec moi et la protéger de tout. Je voulais sentir ses yeux bleus sur moi, je voulais gouter ses lèvres, je voulais caresser sa peau douce. Mais je devais me faire une raison, ce n’était pas possible. Cela ne viendrait qu’à m’envoyer en prison pour détournement de prison. Alors si je ne pouvais pas être son amoureux, je pouvais au moins agir comme un frère ? Ou étais-ce encore trop étrange ? A ce qu’elle me disait, tout semblait compliqué. Je ne comprenais pas où elle voulait en venir. Qu’est ce qui était compliqué ? Je voulais savoir. Elle transportait beaucoup trop de mystère avec elle. Je voulais savoir ce qu’il se passait dans sa tête. Elle s’écartait de moi et se roulait en boule, restant seule avec elle-même. Je m’accroupissais pour me retrouver à sa hauteur. Elle me disait que c’était mal, mais je ne comprenais pas ce qui l’était. Pourquoi se fermait-elle autant alors qu’elle voyait très bien que je ne voulais lui faire aucun mal. Je voulais juste parler avec elle, qu’elle se sente à l’aise. Putain Diego, tu parles comme un pédophile. Il y avait une question qui me trottait dans la tête, alors, je la posais. Je ne pouvais m’empêcher d’espérer qu’elle me dessinait pour une raison précise, que je lui plaisais. Mais que ferions-nous ? Ce n’était pas possible entre nous. Elle rougit aussitôt. Mon espoir se décuplait un peu plus. Elle me tendait son carnet, elle voulait sûrement que je regarde. J’hésitais un moment et le pris pour découvrir quelques dessins de moi. Je restais sans voix. Elle aime me dessiner. Elle ajoutait que c’était compliquait. Je me fendais d’un petit sourire pour la mettre à l’aise « Il semblerait que tout soit compliqué non ? » je cherchais son regard fuyant. Je m’asseyais en face d’elle. J’étais un peu gêné de découvrir ces croquis. Je me demandais simplement pourquoi moi ? « Franchement… Je dois t’avouer que je suis plutôt flatté hm… Surtout que t’es douée, ce n’est pas comme si tu me dessinais façon fauvisme avec la tête violette hm… » Je cherchais mes mots. Elle fuyait encore mon regard « Hé, ne soit pas gênée » je me pinçais les lèvres, je n’osais pas lire ses textes, je lui rendais son carnet. « Est-ce que… Euhm.. Tu euhm… Pourquoi moi ? Et euhm… Pourquoi c’est compliqué ? »

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Aria & Diego

J'aime être bercée dans ses bras. C'est agréable, je peux sentir son odeur, elle est rassurante. C'est stupide, il est le premier homme que j'ai croisé ici, et j'ai eu ce coup de coeur.. c'est surement parce que c'est la seule figure paternel.. Oh non je n'ai pas pensé ça.. Plutôt la seule figure rassurante après ce qui m'est arrivé.. En tout cas.. Je ne crois pas que ce soit mal.. Qu'il me rassure, il n'y a rien de méchant, rien de dramatique. J'aime être avec lui, du moins près de lui, je veux dire, qu'il soit dans les parages. En tout cas c'est agréable même si je n'ose pas lui rendre la pareil. En tout cas maintenant je suis mal, je suis bloquée avec lui ici et on va devoir parler. Il a vu que je l'avais dessiné et il va en vouloir plus. Il pose sur mes épaules son sweet et j'aime son odeur, elle m'entoure doucement et je me sens un peu mieux. Je l'enfile parce que je tremble et peut-être que j'ai un peu froid au final. En tout cas c'est agréable au fond d'être avec lui. Et là il pose des questions, c'est trop, compliqué c'est ce que je veux lui faire comprendre mais ce n'est pas ce qu'il pense. Moi je voudrais savoir ce qu'il en pense mais je suis bien trop mal à l'aise. Alors j'esquive.. Je tente de m'éloigner un peu de lui pour ne pas qu'il en demande plus, mais il le fait quand même, alors je lui tends mon carnet pour qu'il comprenne mais je crois qu'il va surtout me prendre pour une gamine trop amoureuse de son voisine. Dans le meilleur des cas, il me dira que je suis mignonne mais que ce n'est pas possible. " Oui tout est compliqué ne pose pas de questions..s'il te plait.. " Je ne veux pas lui mentir alors pas question qu'il demande des trucs sur moi. Je souris légèrement.. Il regarde et je me sens affreusement gênée. Puis il veut en savoir plus.. Pourquoi lui.. Mais il n'a rien compris ou alors il le fait exprès ? " Merci pour le compliments.. " Je marque une pause. J'éclaircie ma stupide voix faible avec un accent de l'est, si je veux faire croire que je suis américaine c'est mal barré. Je soupire.. " Ce n'est pas possible.. que je te dise.. " Je me pince les lèvres en le regardant les yeux et là, je me sens envoûtée.. bon sang.. " Mais c'est mal tu vois ? " J'essaie de lui faire comprendre.. sans avoir à lui dire, en plus son visage est trop près du mieux, je commence à perdre mes moyens. " Je.. non rien. "

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Il ne fallait pas espérer. C’était sans issue de toute façon. Même si nous avions des sentiments réciproques l’un pour l’autre, c’était impossible pour nous de nous fréquenter. Que dirais ses sœurs ? Que dirais mon entourage ? Bonjour, je vous présente ma copine, oui elle a six ans de moins que moi, mais bon, c’est normal. Non, c’était mieux ainsi, ne pas se faire trop de film, même si actuellement, j’avais envie de m’en faire. Son carnet était plein de dessins de moi. Cela voulait dire quelque chose non ? Elle aimait bien me dessiner… Cela voulait dire quelque chose aussi non ? Je ne savais plus quoi penser. J’avais juste envie de me pincer pour me demander si ce n’était pas encore un rêve. Ce rêve où je pouvais embrasser librement ses lèvres. Mais là, ce n’était pas possible. Elle prendrait sûrement cela pour une tentative de viol ou quelque chose comme ça. Elle semblait vouloir se mettre à une certaine distance de moi. Moi, je restais là, sans comprendre, mes questions restant dans les airs tandis qu’elle me remerciait pour les compliments. Elle le voulait plus que je pose des questions. Mais qu’avait-elle à cacher bon sang ? J’aimerais qu’elle parle un peu plus, qu’elle arrête d’être aussi mystérieuse. Je pouvais comprendre qu’elle soit réservée, mais quand même. Je lui posais tout de même une nouvelle question. Je voulais savoir pourquoi c’était moi. Elle me répondait simplement que c’était mal. Nos regards se fixent l’un sur l’autre, j’en ai presque le souffle coupé. Serait-ce possible qu’elle ressente la même chose ? Nos visages sont presque trop proches, je sens son souffle. J’aimerais m’avancer un peu plus, qu’est-ce que j’aimerais goûter ses lèvres. Si elle ressent la même chose… Mon regard se fit tendre et j’embrassais sa joue « Hm… Oui, c’est mal Aria. Je pourrais finir en prison… » Je regardais ses beaux yeux bleus « Tu as de si jolis yeux ». Pédophile ! Tu n’es qu’un pédophile ! Arrête toi tout de suite, résiste, ne l’embrasse pas, ne la laisse pas voir que toi aussi elle te fait chavirer, ne met pas ça dans sa tête, ce n’est pas bien pour vous dire. C’est MAL tu comprends ? MAL. Soudain, j’entendis la porte. Je sursautais « Diego ? Diego ! On te cherchait partout ! » Emilia fit son apparition, elle venait de bloquer la porte avec une pierre et me sautais dans les bras. Je la serrais contre moi, je ne disais rien, encore trop chamboulé par ce que je venais de comprendre. Soudain, elle fixait longuement Aria « Tu es Aria ? Mon frère il parle de toi dans son sommeil et même qu’il écrit souvent ton prénom ». Je me figeais. « Emilia ! » mes joues virèrent au teint cramoisie « Non, c’est euhm… L’écoute pas, elle a juste huit ans » super l’excuse, tu ne trouveras pas mieux « Aller va leur dire que tu nous as trouvé, je rentre dans pas longtemps » je la posais sur le sol, elle fixait pendant un moment Aria, j’avais envie de la pousser vers la sortie. Putain Emilia… Elle finit par lui adresser un immense sourire, riait et partait aussitôt. Je n’osais même pas regarder Aria dans les yeux a présent, n’osant plus l’approcher. Je me dirigeais vers la porte désormais ouverte « Hm, viens, je vais t’accompagner… »

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Aria & Diego

C'est mal, tellement mal. En plus, plus la situation progresse plus je pense qu'il pourrait ne pas être insensible, ce qui voudrait dire que je ne suis pas si invisible que cela. Mais j'ai peur, parce que c'est si mal de faire ce qu'on fait, certes dans un mois j'ai ma première majorité.. Enfin, je n'aurais pas 21 ans, parce que ici c'est 21, mais vu que j'ai une autre nationalité, est ce que cela s'applique à moi ou pas ? Je n'en ai pas la moindre idée et cela me perturbe assez. Je ne sais pas quoi faire, en plus je suis incapable de faire avancer les choses, c'est juste impossible, je ne saurais jamais. Et je crois qu'au fond c'est mieux, je ne peux pas fréquenter un garçon plus vieux comme ça, bon il n'a pas 30 ans ou ce n'est pas un vieux pervers.. Je n'en veux pas non plus à sa fortune puisque je pense qu'à ce niveau on doit se valoir. Mais je ne sais pas quoi faire, alors je reste figée, et lui il veut forcément en savoir plus, mais c'est trop compliqué, parce que je ne pourrais jamais assumer un truc pareil. Je sais mentir.. Je déteste ça, mais maintenant je n'ai pas le choix. Je regrette de devoir le faire toujours, j'aimerais pouvoir expliquer pourquoi c'est compliqué mais une situation comme la mienne n'a pas à être expliquée, elle ne peut pas l'être, parce que cela ne dépend pas que de moi et que je suis pas une personne égoïste. Je refuse de l'être mes soeurs passent avant un coup de coeur stupide qui n'aurait jamais lieu et qu'est ce qui me dit que si je me confie à lui, je puisse lui faire confiance ? RIEN. Je ne sais pas mais il peut me dénoncer.. On a de faux papiers.. Je n'en ai aucune idée.. Et voilà que je redeviens totalement parano.. C'est mon gros soucis, j'ai peur et je me fais un tas d'histoire. Il est là maintenant tout près et il sait. Il a vu de ses propres yeux. Son visage est tout près. Trop près. J'aurais voulu presque goûter ses lèvres, une pulsion comme ça, j'ai cru qu'il allait le faire, mais non, rien. Enfin non pas rien puisqu'il me fait un baiser sur la joue. Ses paroles me font comme un coup de poignard. Il me remet à ma place.. En gros il me dit qu'on n'a pas à penser à ça.. Que JE n'ai pas pensé à ça. Je baisse le regard.. Pourtant il me fait un compliment sur mes yeux, je rougis, pourquoi il me fait ça...? Je ne le regarde plus.. Puis on sursaute tous les deux. Mon coeur s'accélère, la peur de ma vie presque, enfin non mais je crois que c'est une expression. J'ai cru que c'était ma soeur.. Mais non ce n'est pas la mienne mais celle de Diego. Je m'écarte comme je peux.. Elle saute dans les bras de son frère et on se redresse presque simultanément. Je rougis et j'évite de les regarder.. Apparemment on le cherchait. Je récupère mon carnet avant que sa soeur le remarque et je le glisse dans une des poches du sweet de Diego. Puis là elle me dévisage et elle connait mon prénom et m'annonce un tas de trucs. Je me fige.. Pourquoi elle dit ça ? C'est vrai ou faux ? Je crois que comme le dit Diego il ne faut pas croire les paroles d'une petites filles, alors je ne dis rien mal à l'aise, je crois qu'il l'ai aussi, je l'aurais probablement été si on avait dit des choses fausses en face d'une personne, la personne en l'occurrence. Il dit à sa soeur s'aller dire aux autres membres de sa famille qu'elle l'a trouvé, mais elle reste là, un moment à me regarder, j'esquive son regard, je le fuis. Je souris légèrement mal à l'aise.. Puis elle file. Diego ne dit plus rien.. Il avance vers la porte.. Puis il me dit qu'il va me raccompagner. Je n'ai pas besoin, je sais où je vis, c'est deux étages plus bas. " C'est bon, je ne voudrais pas te déranger, tu dois avoir mieux à faire que de jouer les baby sitter. " Alors je lui passe devant.. Est-ce qu'il va m'arrêter.. Me faire comprendre que je ne suis pas une gamine et confirmer ce que disait sa soeur ou me prouver ce que moi je pense que je ne suis rien à ses yeux.

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Je pourrais finir en prison si je me lançais là-dedans. Je comprenais que mes sentiments envers elle étaient réciproques et cela changeait tout. Cela me donnait encore plus d’espoir et il ne fallait vraiment pas que je m’accroche à ça. Non, il fallait qu’elle m’oublie et qu’elle rencontre un garçon de son âge. Toute cette histoire ne servira qu’à nous créer des problèmes et à nous faire souffrir. Qu’est-ce que dirais ma famille si je leur présentais une fille de l’âge de mon petit frère ? Ils ne seraient pas fier, ils me diraient exactement ce que je pense de moi actuellement : pédophile. C’était horrible de se dire ça, qu’on désire une mineure. Je devais prendre sur moi. Pourtant, à ce moment précis, nos visages étaient si proches que je savais que si j’avançais encore ma tête, nos lèvres se toucheraient. Ses lèvres… Je me demandais quel effet cela me ferait si je les embrassais là, tout de suite. Je résistais et l’embrassait sur la joue à la place, échappant un compliment sur ses yeux. Soudain, je sursautais en entendait une petite voix fluette, celle de ma petite sœur qui se ruais dans mes bras, m’obligeant à me tenir un peu plus éloigné d’Aria. Mais je ne me serais jamais attendu à ce qu’elle vende la mèche comme ça. J’étais gêné, je ne savais plus où me mettre, expliquant qu’elle disait des bêtises alors que ce n’était que la stricte vérité. La vérité sort de la bouche des enfants comme on dit. Emilia, tu me le paieras. Je lui demandais de partir, sauf qu’elle continuait de jouer son petit jeu à fixer la jolie Aria et puis, elle partait. Je n’osais plus la regarder, sentant mes joues prendre feu. Je me dirigeais vers la porte, lui expliquant que je la raccompagnais chez elle. Mais ses paroles furent comme un coup de couteau. Un baby sitter ? C’est comme ça qu’elle me voyait ? Oh non… Elle partait… Il fallait que je fasse quelque chose, que je la garde avec moi, près de moi. Je la retenais par le bras « Un baby sitter ne ferait pas ça » je l’attirais vers moi et enfin, ce dont je rêvais depuis des mois, j’embrassais ses lèvres dont j’ai tant rêvé. Comme je m’y attendais, j’adore leur goût, j’adorais son odeur. Je me sentais complètement ennivré, mon cœur s’emballait. Je pris sa main et la posait contre ma poitrine afin qu’elle s’en rende compte, lui faisant silencieusement comprendre que je partageais ses sentiments. « Rentre chez toi Aria, je ne veux pas te faire de mal. Tu me rendras mon sweat une autre fois »

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Aria & Diego

Je crois que je rêve, je me retrouve comme par hasard seule avec le garçon qui me fait craquer. Mais rien ne se passe comme prévu, à croire que les moments romantiques et parfaits n'existent que dans les films, et encore dans les films c'est ringard, j'aimerais moi rêver d'un prince charmant, mais je rêve, c'est le cas de le dire, je ne le trouverais pas et c'est comme ça, je ne peux rien faire pour en avoir un, ce n'est pas faute d'avoir voulu. En tout cas je me retrouve comme une débile, je ne me suis jamais sentie comme ça aussi gênée en plus il me fait douter, je ne sais pas quoi penser, il est là dans une présence ambiguë.. Et moi je reste figée dans sa veste, c'est bête, c'est stupide mais je ne sais pas comme réagir, je ne sais plus je me sens gamine, comment on peut aimer une gamine en plus il me fait bien comprendre que je ne suis rien d'autre pour lui, et que je ne serais rien de lui, sa soeur vient pourtant nous délivrer de cette situation humiliante pour moi. Elle dit des choses qui font que j'ai envie de mourir, j'ai envie de partir en courant, mais courir pour descendre serait dangereux avec la chance que j'ai.. Bref.. Je reste immobile comme d'habitude. Puis on se retrouve à nouveau tous les deux. Il s'avance pour descendre en disant qu'il va me raccompagner, je lui épargne la chose, je ne veux pas qu'il soit ma baby sitter, je n'en ai pas besoin, je déteste mon accent..Je ne fais tellement pas crédible. Je sens en disant cela mon sang se glacer.. J'aimerais être encore avec lui mais c'est mal, lui même l'a confirmé. Mais lorsque je parle de Babysitter, je le sens réagir.. Il m'attrape pour m'attirer à lui, je panique un peu sur le moment et je cherche à me débattre mais ce qui me calme c'est un baiser. Je déglutis.. Je n'ose pas bouger mes lèvres sur les siennes, un premier baiser sincère. Je tremble.. J'ai envie de pleurer et de partir en courant. Pourtant j'adore.. J'adore ses lèvres.. Son odeur, son touché, son baiser..Il prend ma main pour la mettre sur sa poitrine, je sens les battements de son coeur tambouriner.. Il me fait comprendre ce que je refuse.. Et pourtant ce que je partage. Je me fige.. Puis il s'écarte.. Et il me dit de rentrer. Je ne comprend rien et je comprendrais jamais. Je baisse les yeux. " C'est mal oublie.. Je.. Je dois y aller oui. " Je le regarde, et je pleure, mais pourquoi je pleure ? Je me sens ridicule, et j'ai envie de mourir, je descend à toute vitesse et je rentre en claquant la porte.. Je m'enferme dans ma chambre et je m'effondre sur mon lit en tentant d'étouffer mes sanglots.. Le pire, c'est qu'il me manque déjà, je voudrais qu'il me console encore.

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diego&aria Ҩ why does it always seem to be me looking at you, you looking at me

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